Je rentrais chez moi sur mon scooter en pilotage automatique, complètement absorbé par ce que je venais de vivre.Jamais je n’aurais pensé pouvoir me torturer l’esprit parce que j’avais vu un garçon faire l’amour à un autre garçon.Une fois rentré, j’ouvris le réfrigérateur, en sorti une bouteille de rosé bien fraîche et alla méditer sur une chaise, en alignant les verres les uns derrière les autres.A plusieurs reprises, je vis mon téléphone portable vibrer, le numéro de Vincent s’afficha. Je refusai de décrocher. Finalement, après plusieurs appels, je reçu un message SMS : Vincent et Thierry m’attendaient, ils ne comprenaient pas pourquoi je n’étais pas venu, finalement ils se rendaient à la plage.Un peu abruti par l’alcool et la chaleur qui grimpait sans cesse depuis les premières heures de la matinée, je décidai d’aller faire une sieste réparatrice dans ma chambre. Après avoir ouvert les fenêtres et fermer les persiennes, je me mis tout nu et m’allongea sur mon lit.Je sombrai immédiatement dans un sommeil profond.Je fis un rêve.Vincent était allongé à côté de moi. Nu. Son sexe était dressé et son gland entièrement décalotté. On aurait dit un fruit mur, prêt à éclater. Je ressentis un forte envie de le prendre en bouche, je salivais comme jamais. Un peu comme lorsqu’on cherche à étancher une soif persistante et que la vision d’une bouteille d’eau fraîche vous offre une perspective de soulagement intense et délicieux.L’odeur forte de son sexe parvenait à mes narines. Je trouvais son gland très beau, c’était un superbe phallus dominant un tronc de chair épais et dur comme du bois. Je sentais une excitation folle m’envahir à la vue de ce membre gorgé de désir. Cette sensation était très pure, rien au monde n’existait plus que cette bite qui attendait langoureusement qu’on l’a saisisse et qu’on l’honore.Je me mis à quatre pattes sur le corps de Vincent, me rapprochai de son sexe et, comme pour me l’approprier, le fit glisser sur mon visage, mes joues, mon nez, puis mes lèvres. C’était une sorte de communion, une volonté que tous mes sens puissent s’imprégner de ce membre. Une pulsion irrésistible me conduisit à le prendre entièrement en bouche. Je fis plusieurs va-et-vient rapide puis tenta de faire parvenir le gland le plus loin possible dans mon palais. Il fallait que cette bite soit absolument en moi, prenne possession de mon être.En même temps, je sentais que cet orifice ne pouvait satisfaire totalement cette envie. J’écartai machinalement mes fesses, en souhaitant que mon anus puisse être caressé par l’air.C’était un moment d’extase.Thierry fit alors irruption, je ne sais comment. Il prit le membre que j’étais en train de téter pour le mettre aussitôt dans sa bouche. Il suçait vite, sans doute dans l’idée de provoquer une éjaculation. De grosses secousses agitèrent le sexe de Vincent. Thierry le garda malgré tout dans sa bouche. Je vis sa gorge travailler à avaler le sperme. Du liquide blanchâtre s’échappa de sa bouche et coula le long du membre.Je dû alors émerger de mon rêve et de mon sommeil, comme rattrapé par la réalité de ce qu’il venait de se passer. Une brume immatérielle d’angoisse et de sensation érotique m’enveloppait.Je me réveillai en bandant comme pas possible. Tout mon corps transpirait la sueur, je me sentais humide et gracile. Les images de mon rêve s’entêtaient dans ma tête, me comblant à la fois de ravissement et de frustration.Je pris mon sexe dans ma main, j’étais d’une dureté sans précédent. Je commençai à me masturber en pensant au film porno que mon inconscient avait fait défiler dans ma tête. L’envie de sucer Vincent revint à la charge.Mais il y avait plus.Je tentais de comprendre ce que me disait mon rêve. Pour la première fois, je sentais que mon envie sexuelle ne pouvait se limiter à la fellation. J’avais envie que Vincent me prenne tout entier, c’était pour moi ce qui devait s’accomplir naturellement. J’eu un peu honte en pensant à la pénétration anale, à moi à quatre pattes en train de me faire sodomiser. Que penseraient mes parents, ma famille, mes amis s’ils me voyaient dans cette position que d’aucun juge humiliante, abaissante, soit-disant réservée aux faibles et aux gens passifs. En même temps, plus je pensais à tous ces préjugés, plus je m’en foutais. Ce qui comptait était mon plaisir, et même si l’assumer n’était pas évident, l’envie de satisfaire mon envie était la plus forte.Il y avait toutefois un barrage. Pourquoi Vincent avait-il fait exprès de se faire surprendre avec Thierry. Quelque chose clochait, je le sentais bien. Il aimait être avec moi, comme j’aimais être avec lui. Il fallait une explication.En attendant, je me rendis dans la douche située à côté de la chambre. La sueur collante qui s’étalait sur ton mon corps, l’enveloppant comme un film plastique, était désagréable.Le jet d’eau se projeta sur ma tête pour débarrasser progressivement mon corps de mes excès de transpiration. Poussé par la curiosité, je m’accroupis dans la douche, et passa plusieurs fois un doigt sur mon anus qui semblait gonflé. Ma bite était toujours aussi dure et droite. Je sentais même une interaction, une continuité entre mon sexe et mon orifice. Un lien invisible mais ultrasensible semblait exister entre mon membre et l’entrée de mon rectum, en passant par les testicules. Tout en prenant mon sexe dans la main, j’introduis un doigt dans le petit œillet. La sensation n’était pas désagréable, mais le doigt entrait difficilement.La pensée du gland de Vincent glissant sur mon orifice à la recherche du bon angle pour s’introduire me fit presqu’éjaculer. Je me voyais accroupi sur lui, son sexe à l’entrée même de mon anus. Cette image me poussa à aller plus loin. Mon orifice semblait même vouloir absorber mon doigt. Je le sentais se détendre et se dilater un peu. Tout à coup, je ressentis une sensation extrêmement plaisante. Mon doigt semblait toucher un organe interne qui me faisait un bien incroyable. Je savais que la pénétration anale donnait du plaisir en raison du caractère extrêmement innervé des parois de l’anus. Mais là, quelque chose de supplémentaire me procurait une sensation jouissive.D’ailleurs, en me masturbant et en titillant l’organe mystérieux, je jouis avec une puissance peu commune. Un premier jet de sperme s’échappa avec une vigueur incroyable de l’urètre, suivi d’un second, puis ce fut un flux continu qui me transporta vers des sommets. Pendant que ma bite était secouée par une violente décharge, mon anus s’ouvrait et se refermait sur mon doigt, comme pour dire sa satisfaction, un peu comme s’il s’était soudain émancipé et était désormais animé d’une existence propre.Un peu épuisé par cette jouissance, je fis mon possible pour me laver.Une fois sorti de la douche et rhabillé, je fus curieux de comprendre ce qui venait de se passer.Mon ordinateur portable et internet étaient à même de satisfaire mon besoin de savoir : une fois connecté, je fis une recherche sur « google » avec le mot sodomie. Le premier lien donnait sur wikipédia, l’encyclopédie d’internet fait par les internautes. Dans la rubrique « pratique », je pu lire : « lors de la sodomie passive masculine, la pression exercée contre la prostate peut conduire à un orgasme ».C’était donc ça : la caresse même de la prostate était source de plaisir. Je ne pus m’empêcher de penser que c’était un argument majeur contre ceux qui pensaient que l’homosexualité était contre nature ; si vraiment la sexualité entre hommes n’était pas dans l’ordre des choses, pourquoi les hommes étaient-ils dotés d’une glande spécifique faite pour leur donner du plaisir en cas de pénétration ?J’en étais à réfléchir à tout cela lorsque mon portable sonna une fois encore. Ne décrochant toujours pas, je reçu de nouveau un SMS de Vincent : il voulait qu’on se voient seuls, demain, Thierry devait repartir à Paris pour une histoire familiale.Je répondis simplement : ok.La suite prochainement.