Résumé des épisodes précédents : (1) La narratrice a retrouvé l’héroïne de « Histoire de Colette » qui lui a offert le gîte et le couvert en consentant à lui raconter la suite de sa vie de soumise.(2-9) Dès son arrivée chez sa Maîtresse d’élection, Me Ève L*, Colette connaît une succession d’humiliations et de jouissances avant d’être conviée à assister et à participer à de sévères punitions de soumises. Elle persiste cependant dans son désir de s’engager dans un contrat de totale servitude.En attendant d’être reçue en formation, elle apprend de Clémence, la plus ancienne des soumises de Ève, la précocité et l’accomplissement de la vocation de domina chez cette dernière, ainsi que la force d’un amour qui conduit à tout accepter de sa maîtresse.Une visite médicale éprouvante et un test culturel mortifiant rendent Colette admissible au Noviciat et une épreuve particulièrement douloureuse cadenasse son engagement définitif. Quant à la précédente Novice, Aloïse, une vérification poussée de son endurance au fouet confirme brillamment son aptitude au niveau supérieur de Converse. (10-11) Sauvées des conséquences réfrigérantes et odorantes d’une panne de chaudière par une jeune et charmante réparatrice, Colette et son invitée ont délaissé le récit des souvenirs au profit d’un prosélytisme actif. Revenues à leur sujet, elles se penchent sur le quotidien mouvementé d’une soumise et les satisfactions qu’elle peut en tirer. Ce qui ne les empêche pas de profiter de plaisirs plus classiques.Dans chaque épisode, la narratrice, nommée d’autorité Chantal par son hôtesse, rend compte de l’évolution de ses propres sentiments. Au fil des confidences qu’elle recueille et des anecdotes qui émaillent son séjour, elle se sent de plus en plus attirée par Colette, et la découverte de pulsions insoupçonnées l’amène à expérimenter les plaisirs de l’exhibition et des caresses féminines comme de la souffranceJ’ai baigné dans mon jus jusqu’au restaurant. Colette a pris un « raccourci », « pour rattraper notre retard », selon elle. En fait, un horrible chemin forestier qui, au tangage et au roulis, a ajouté des trépidations verticales. Inutile de dire que les cascades de bas en haut des boules de geisha n’ont pas calmé mon excitation. J’ai remercié le dieu des Bacchanales quand la voiture s’est arrêtée sur le parking.Soulagement, hélas, de courte durée car ma robe préventivement retroussée ne manquerait pas, vu l’humidité de mes fesses, de s’imprégner d’une belle tache dès qu’elle recouvrirait mon cul nu. Colette ne s’est pas démontée : elle les a essuyées soigneusement avec le mouchoir dont elle avait épongé mes cuisses après ma branlette jaillissante. Je suis sûre qu’elle aurait agi de même si notre arrivée nocturne n’avait pas garanti un minimum de discrétion. Je la connais bien ma chère diablesse !Grâce à ses soins, l’entrée chez F* ne soulève pas de scandale. J’essaie de contenir au mieux les crispations que m’infligent les joyeuses roulades de mes hôtes vaginales, tandis que mon mentor (on ne dit pas « ma mentore », n’est-ce pas ? ) répond aux saluts cordiaux des tablées. Elle me présente comme sa jeune amie et embrasse le patron ravi de nous revoir si vite. La salle est presque pleine et les chaises libres recouvertes de tissu. La perspective de m’asseoir en relevant ma robe sous les regards qui nous suivent autant que ce qui résultera du séjour de mon fondement sur le siège me font frissonner d’inquiétude.Mais la serveuse nous dirige vers la terrasse couverte, et heureusement chauffée, après quelques mots échangés avec Colette.— Nous y serons plus au calme, même si c’est moins confortable, me rassure celle-ci.Au calme, au calme, tout est relatif ! Il y a simplement un peu moins de monde. Que des couples, apparemment, et pas d’enfants, qui risqueraient de prendre froid, sans doute. Quant au confort, en effet, il donne dans le spartiate avec des tables et des chaises en fer. Ce qui n’a rien d’étonnant : le métal ne craint pas la mouille.Je me résigne à accepter la suggestion de Colette qui propose de nous mettre en bord de terrasse. « Vous profiterez ainsi du lever de lune », m’assure t’elle en m’invitant à me placer face à l’extérieur, de dos aux autres clients, bien sûr. Il parait que le spectacle vaut le coup d’œil. Mon absence de culotte aussi, qui n’a pas dû échapper aux yeux aiguisés des femmes, ni à ceux intéressés des hommes. Quoi de plus machinal que de regarder s’installer les nouvelles venues ?Le moment d’intérêt passé, les conversations reprennent sans plus s’occuper de nous, à part quelques regards de loin en loin. Les tables sont espacées, la nôtre un peu à l’écart. Nous ne sommes pas gênées par le brouhaha et bénéficions d’une certaine discrétion en dehors des allers et venues de la serveuse pour nous apporter les plats. Plats succulents au demeurant et serveuse avenante. Tout ce qu’il faut pour calmer les remue-ménage dans mon vagin et me permettre de continuer à recueillir les confidences de Colette.Elle est adorable, comme à son habitude quand nous ne jouons pas à maîtresse et soumise, et prolixe, sans périphrase quand la solitude nous autorise les mots crus. Si cette récréation est bienvenue pour mon ventre, les descriptions dont je suis gratifiée m’enflamment l’esprit. Côté excitation, les conséquences sont identiques. À souhaiter que rien ne goutte à travers la chaise… Surtout lorsque la terrasse se vide et que les salutations s’empressent autour de nous, plus précisément de moi. Allez savoir pourquoi !La Lune nous fait languir de trop. En attendant qu’elle daigne se lever, Colette propose une promenade digestive. « Nous reviendrons pour le café » annonce t’elle en se dressant, à la jeunesse qui vient débarrasser les assiettes du dessert. Et d’ajouter « venez » en me tendant la main. Le moyen de faire autrement ? Je saisis la main tendue et je suis le mouvement. La robe retombe pudiquement sur mes fesses, la serveuse se concentre discrètement sur sa tâche, mais je ne doute pas que la curiosité attirera son regard sur ma chaise vide.Je passe par-dessus le petit muret derrière Colette. Il faut sauter légèrement en contre bas, elle le fait souplement. Vous avez déjà sauté de deux marches avec des boules de geisha dans la chatte ? Sinon, vous n’avez aucune idée des coups et contre coups qui se succèdent au plus intime de votre personne. Je ne peux éviter un cri de surprise, plutôt un gémissement lascif, qui appelle l’attention inquiète de la jeune serveuse. Mon geste désinvolte la rassure, mais je maudis gentiment ma malicieuse tortionnaire qui cache son sourire amusé.Comme je l’ai déjà dit, je crois, quand on se promène avec Colette, il ne faut pas lambiner ! Je trottine à sa hauteur, pour ne rien perdre de ses propos, en essayant de réprimer les tressautements internes que dispense généreusement notre marche rapide. Je halète, et pas de fatigue, cette fois. Je suis sûre que de jour on verrait des taches humides sur mes traces. Heureusement, Séléné finit par honorer le rendez-vous promis. Le spectacle de la forêt sous la clarté lunaire est magnifique, c’est vrai. Satisfaite, ma guide se décide à revenir au chaud. Tant mieux ! Le patron nous attend avec café et liqueur. Manquait plus que cela !Je manœuvre aussi habilement que possible afin de ne jamais présenter que ma partie face à notre interlocuteur, en tachant de garder une distance de bon aloi. On ne sait jamais, je n’ai pas les moyens de mesurer la diffusion de mes arômes. Dès que la politesse le permet, je me retire des congratulations, remerciements et échanges divers, sous prétexte d’écrire « à la famille ». Je rafle quatre feuilles de papier avec la bénédiction du patron pour me réfugier à notre table sur la terrasse abandonnée. Objectif : mettre au net les souvenirs narrés ce soir par Colette, et me préparer à un retour que je présage agité.____________Dixième récit de Colette : Jeux et châtimentsLa nouvelle qu’une pensionnaire inattendue s’était récemment jointe à l’entourage de Ève L* avait rapidement fait le tour de son cercle d’amies. Celles qui avaient eu le bonheur d’assister à la rencontre décisive (voir « Histoire de Colette » ) n’avaient rien eu de plus pressé que d’en informer, avec force détails alléchants, les infortunées qui n’avaient pas eu le bon goût de se trouver dans la boutique au bon moment. Les commentaires allaient bon train, les curiosités s’en aiguisaient et l’impatience de satisfaire celles-ci montait sur un rythme croissant.Les plus averties de ces dames se gardaient de réclamer une invitation, sachant ou devinant les contraintes que nécessitait l’acclimatation d’une Novice de fraîche date. Mais les autres, moins au fait ou ne voulant pas l’être, pressaient leur « Chère Ève » d’organiser un dîner qui leur permettrait de se forger une opinion sur cette étrange servante qui sortait étonnamment du modèle de soubrette auquel elles étaient habituées. Et parmi ces bonnes âmes, lorsque fille il y avait, les demoiselles n’étaient pas les dernières à insister.Ce n’est qu’au bout de cinq à six semaines qu’une soirée festive put être programmée. Encore fut-elle réservée aux élues du premier cercle. Maîtresse Irène en informa Converses et Novice à la collation du mercredi midi. Maîtresse Gwladys et Clémence étaient déjà dans la confidence. Pour Colette, malgré l’expérience du premier jour, c’était une novation. Elle passa les heures qui la séparaient du prochain samedi soir en conjectures, sans que personne ne daigne la renseigner.Un changement dans la routine quotidienne du Domaine lui avait cependant mis la puce à l’oreille. Depuis l’annonce de ce « repas entre amies », les évaluations de fin d’après-midi avaient été suspendues et, conséquemment, les récompenses et punitions éventuelles aussi. Le traditionnel dîner en commun du vendredi avait également été supprimé.Le samedi commença comme à l’accoutumée, n’était la présence de Clémence, par les exercices d’assouplissement. La pause fut toutefois éclipsée pour passer directement aux entraînements, écourtés d’autant. La Maîtresse passa en coup de vent pour signifier aux stagiaires d’oublier l’étape de la douche afin de terminer leurs travaux scolaires si besoin. Le buffet de midi fut léger et chacune fut ensuite invitée à mettre à profit le temps disponible en se préparant intégralement.Si Colette s’interrogea sur le sens de cette dernière recommandation, Maîtresse Irène lui apporta ipso facto la réponse en la confiant à Aloïse aux fins d’un lavement immédiat.— Ce n’est pas une punition, eut-elle la bonté de préciser. Nous devons toutes être parfaites pour honorer n’importe quelle demande de plaisir des invitées de notre Maîtresse.Colette se résigna donc à accepter que les mains de la plus jeune lui introduisent, sans trop de ménagement, la canule dans l’anus. Tout compte fait, elle dut reconnaître que, une fois le sentiment d’humiliation surmonté, le passage par la case clystère n’était pas si désagréable que ça. Elle eut d’ailleurs, après visite aux toilettes et à la douche, l’occasion d’une petite revanche en pratiquant l’opération sur Clémence qui venait de rendre le même service à leur Maîtresse.Les Sorèles, Maîtresse Irène et Maîtresse Gwladys, comme Jenny, Issa et Aloïse, les Converses, s’arrangèrent entre elles afin de franchir dans la décontraction ce cap indispensable pour affronter les réjouissances à venir.L’esprit libre et le corps léger, la maisonnée se consacra ensuite aux retouches esthétiques éventuelles, aux bains parfumés, aux arrangements de coiffure, aux maquillages enfin, dont la règle première était d’être de bon ton. Quand vint le moment des habillages, vers dix-huit heures, Clémence s’était déjà éclipsée. Colette n’aperçut que l’élégance des tenues apportées et la présence, surprenante, parmi celles-ci de quelques lingeries et surtout de deux strings.N’étant pas concernée, de par son statut, par le port de vêtements, elle fut aussitôt renvoyée dans sa chambre. Là, sur la poignée de mètres carrés qui lui était octroyée, sur sa chaise coincée entre le lit de fer et la table bureau, elle trompa son ennui et ses appréhensions en révisant ses cours de littérature. Il n’y avait ni rideau ni volet à la fenêtre qui éclairait la pièce, les réveils matinaux les rendaient inutiles. Il n’y avait ni armoire ni commode pour ranger du linge, à quoi bon ? Elle vivait nue, dans la maison comme dans cette cellule. La porte d’ailleurs n’en était pas fermée. Pour une raison simple : il n’y avait pas de porte !À dix-huit heures quarante-cinq, le timbre aigrelet de la salle de réunion sonna le branle-bas. Colette rejoignit les autres pour attendre en silence que paraisse une Ève drapée dans une délicieuse robe de soie dont elle avait roulé la traîne sur son bras. La Maîtresse passa en revue sa suite, ne fit aucune remarque sur l’absence de Clémence mais s’arrêta devant Colette.— Tu porteras ma traîne. C’est un honneur, Novice. Ne me déçois pas.— Oui Maîtresse. Merci, Maîtresse. Non Maîtresse.La Novice avait intégré les principes de base, il n’y avait pas lieu de la féliciter. Ève se détourna pour guetter par la baie l’arrivée de ses invitées. Dès que leur voiture s’annonça, elle descendit le grand escalier, Colette dans son sillage (et dans ses petits souliers, si elle en avait eus). Derrière venaient les Sorèles, précédant les Converses.Entourée de sa cour respectueuse, la maîtresse de maison vint accueillir ses hôtes dont le véhicule s’arrêtait devant le perron.— Ma chérie, s’écria la conductrice à peine sortie. Tu nous as fait languir longtemps, vilaine !— Mes amours ! J’en suis bien contrite, croyez-le, minauda Ève.Elle enlaça fougueusement la grande dame brune qui le lui rendait avec autant d’affection.— Ma chère Davila ! Je suis heureuse de te revoir !— Moi aussi, ma chérie, moi aussi, répondait l’autre.Colette reconnut la gérante de la fatale boutique de luxe dans la personne qui les rejoignait. Elle espéra un instant que Mély l’accompagnait. Mais non, la toute jeune fille blonde qui ouvrait la portière à une femme au port de reine lui était inconnue.— Ah ! Françoise, Christine, reprit Ève en les embrassant à leur tour, quel bonheur de vous recevoir enfin !— Ce n’est pas faute de l’avoir espéré, lui fit gentiment remarquer la dernière venue.— Mais, Christine, enchaîna Ève en portant les yeux vers la blondinette restée en arrière, ne me dis pas que c’est… ?— Mais oui ! Ma nièce, Olga ! Tu sais que son général de père avait un faible pour les prénoms de l’Est… Elle vient tout juste d’avoir dix-huit ans. Ça ne te gêne pas que je l’aie amenée ? Je voulais te faire la surprise.— Surprise charmante, ma douce ! Tu es superbe, Olga. Viens me donner un baiser. Ne sois pas intimidée par mes suivantes, elles seront toutes à ton service ce soir !Ces effusions amicales s’interrompirent sur l’intervention amusée de la gérante.— Hé bien, Davila et Christine, vous étiez si dépitées que j’aie connu avant vous la nouvelle Novice de Ève. Et vous ne l’avez même pas encore regardée !— C’est vrai, admit la grande brune, Françoise nous a tellement parlé de ses exploits que nous en étions jalouses. Voyons de quoi elle a l’air, Christine. Si Ève le permet ?— Regardez, mes chéries, regardez, sourit celle-ci. Toi aussi, Olga. Ce n’est pas la première femme nue que tu vois, tout de même ?Colette s’offrit de bon gré aux regards curieux des deux femmes et à celui, embarrassé, de la jeune fille. Avec la permission de sa Maîtresse, elle lâcha aussi la traîne et se recula afin que rien n’entravât l’exposition de sa silhouette à l’examen. Françoise, plus blasée, avait très vite délaissé celui-ci pour s’entretenir avec Ève.— Je n’ai pas oublié, achevait de répondre cette dernière. Je sais que certaines de tes clientes sont impatientes. Je te l’envoie d’ici un mois au plus tard.Puis elle mit fin aux observations critiques, rarement pudiques, sur sa Novice, en pressant ses invitées de passer au salon.— Vous aurez tout le temps de la détailler à loisir, si vous le souhaitez, les assura t’elle. Je ne vous présente pas le reste de ma troupe, vous avez déjà eu l’occasion de bien connaître chacune… Colette, tu laisses ta place à Aloïse. Toi, je te charge de guider Olga.La récente Converse prit la traîne de Ève en dissimulant son amertume d’être rabaissée à un rang subalterne. La fille de Christine prit le bras de Colette en tentant de cacher sa gêne d’être appariée à un corps nu. Mais les trois suivirent les quatre amies qui, s’enlaçant par la taille et se cajolant, se dirigeaient vers l’entrée.— Moi aussi, mes chéries, je vous ai préparé une surprise, disait gaiement Ève. Pour me faire pardonner de votre trop longue attente. Et si, malgré tout, vous n’êtes pas satisfaites, je suis prête à donner de ma personne, après le repas, bien sûr ! Pour l’instant, voici de quoi agrémenter l’apéritif.Le cortège s’arrêta, une exclamation parcourut les invitées. Olga se figea. Colette leva la tête et le cœur lui manqua. Au milieu du hall, Clémence semblait en lévitation, bras ballants, sur la pointe des pieds, suspendue par les seins au grand lustre. Ses mamelles étranglées par le saucissonnage des cordes se gonflaient d’une turgescence pourpre. Ses yeux n’exprimaient ni reproche ni douleur et son visage ne reflétait qu’une résignation paisible. Autour d’elle, toute la panoplie des fouets de la salle d’entraînement était harmonieusement disposée en cercle.Françoise, Davila et Christine se récrièrent d’une seule voix sur l’inattendu du spectacle et la délicate attention de leur hôtesse. Olga se voila la face d’une main aux doigts assez écartés pour voir à travers. Les Sorèles et les Converses restèrent indifférentes, tandis que Ève se retournait vers Colette.— Tu n’aurais pas eu l’innocence de croire que je laisserais passer vos petites incartades masturbatoires sans sévir, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, elle savait à quoi elle s’exposait en te donnant du plaisir. Elle l’a fait en connaissance de cause !Colette renonça à essayer de démêler l’écheveau complexe des relations entre la Maîtresse et sa première soumise. Elle avait voulu n’être qu’un jouet entre les mains de la femme qu’elle adulait. Elle était ce jouet. Le profond sentiment de culpabilité dont elle ne pouvait s’absoudre à l’égard de Clémence faisait partie du jeu.— Mes amies, déclara Ève, avant de vous amuser autant que vos sens le voudront, ayez la gentillesse de m’aider à corriger les fautes de ma cuisinière. Vous avez à votre disposition tous les moyens pour ce faire, et j’espère que vous y prendrez plaisir. Qui commence ? Notre demoiselle, peut-être ?Olga s’effaça précipitamment derrière Colette, en détournant la tête d’un air affolé qui fit froncer les sourcils à sa tante et sourire les autres, bien qu’aucune ne veuille, par délicatesse, se proposer à sa place.— Non ? Personne ? Dans ce cas, alors, se désola Ève dans un soupir purement rhétorique, Gwladys, ma chère adjointe, veux-tu montrer l’exemple ?Il n’y a que le premier pas qui coûte, le premier coup en l’occurrence, Colette s’était habituée à cette maxime. Une fois donné au fouet long par Gwladys, laissant une jolie marque rouge en travers des fesses de Clémence, chacune s’y essaya, qui à la chambrière, qui à la palette, qui à la cravache. L’endroit choisi ou la force mise importait peu. Ce qui comptait, au fond, était de participer à cette joyeuse mise en bouche des réjouissances futures. Même Olga finit par se laisser convaincre, portée par l’ambiance festive. Sa tentative ne fut pas très probante mais applaudie quand même pour l’encourager. Ève, par politesse, n’intervint qu’en dernier. Elle visa le bout des seins tumescents et fut la seule à obtenir un gémissement significatif de la punie.Colette n’avait pas été conviée à ces amusements. Elle observait, s’astreignant à conserver l’attitude modeste qui lui seyait. Bizarrement, la phrase rituelle « merci Maîtresse », ou à tout le moins « Madame », n’avait jamais été prononcée par Clémence. Elle remarqua aussi que la zone du sexe avait été relativement épargnée. Deux ou trois marques seulement ornaient la peau au-dessus de la touffe argentée, contrairement au reste du corps, dos et fesses surtout.La correction récréative semblait cependant terminée. Issa et Jenny avaient apporté verres et boisson fraîche alcoolisée. Les invitées s’empressaient autour d’elles tandis que Gwladys et Irène se rapprochaient de Clémence comme pour mettre fin à sa suspension. Ève fit alors signe à Colette de venir près d’elle et lui fourra une pince à linge dans la main, une banale pince en bois toute bête.— C’est toi qui va parachever la punition, lui dit-elle.Colette ne comprit pas tout de suite. Elle vit Irène et Gwladys écarter chacune une jambe de Clémence, la privant du fragile appui de ses orteils et l’obligeant à porter tout son poids sur les cordes qui enserraient ses seins. De son côté, Ève écartait les lèvres du sexe et faisait saillir le clitoris.— Pose la, ordonna-t-elle.Aucune méprise n’était possible. Colette savait tous les regards tournés maintenant vers elle. Reculer, c’était avouer sa faiblesse et l’inanité de sa formation, c’était aussi faire perdre la face à sa Maîtresse devant ses amies. Obéir, c’était torturer cruellement celle qui avait adouci tendrement ses peines. Elle en aurait pleuré. Elle pleura.Elle obéit en pleurant. Elle laissa la pince se refermer le plus lentement possible. Scrupule inutile. Clémence se raidit et ses traits se crispèrent dans son refus de gémir. S’y ajouta un léger tremblement des mains. Ce fut tout. Ses jambes libérées retrouvèrent le sol du bout des pieds. La pince pointait comiquement hors de sa chatte, comme un ersatz ridicule.Ève tendit une autre pince à Colette.— À toi !! Tu la poses toi-même.Malgré la peur de sévices encore inconnus, elle fut soulagée par cet ordre. Il atténuait sa responsabilité. Elle dut tâtonner, extirper son capuchon, le retrousser pendant que le cadenas brinquebalait entre ses cuisses, approcher la pince ouverte du bourgeon nu. Elle ferma les yeux et ouvrit ses doigts. La douleur l’électrisa, parut monter en flèche, puis se stabilisa. Une étrange impression de chaleur, des pulsations taraudantes, des plaintes… Les siennes.— Tiens ! Il semble que l’on soit punie par où l’on a péché, émit sentencieusement Davila.Sa sortie provoqua les rires de la galerie, jusqu’à Olga qui se permit de sourire, tandis que Ève comptait lentement à haute voix. À trente, elle s’arrêta, ignorant la déception de son public, et son ton devint presque tendre.— Tu peux enlever la pince de Clémence, et la tienne ensuite.Il n’y avait que trois pas à faire, une distance qui semblait bien plus grande à Colette. Elle tituba dans sa hâte à délivrer la victime de sa jouissance égoïste. Trop vite, Clémence laissa échapper un cri. Elle comprit pourquoi en retirant sa propre pince. Elle en claqua des dents, mais la fulgurance de la souffrance, bien au-delà de celle déjà subie dans les tétons, n’avait d’égal que sa brièveté, et l’excitation supérieure qui en résultait.L’heure de l’apéritif était passée. Ève rassemblait sa suite, invitées et servantes, pour la conduire vers les prochaines agapes. Gwladys et Irène détachaient Clémence et libéraient ses seins. Colette reprit sa place de guide auprès de Olga. La jeune fille accepta son bras sans réticence. Elle n’avait plus honte de regarder avec curiosité le corps nu qui l’escortait, ni le cadenas qui allongeait la chatte et battait sur le haut des cuisses.— Madame Colette, s’enquit-elle à mi-voix, cela ne vous fait pas mal ?— Je ne suis que Colette, Mademoiselle. Il ne convient pas que vous me vouvoyiez.— Mais… Colette… ce doit être gênant… et, insista Olga hésitante, douloureux ?— C’est la marque de mon statut, Mademoiselle, répondit brièvement Colette. Je vous en prie, ne nous mettons pas en retard.____________(Pendant que ces dames se dirigent joyeusement vers la terrasse où sera servi le dîner, il est peut-être utile de rapporter en quelques mots ce que Colette apprit plus tard de Ève à propos de ses amies.Pour la gérante de la boutique, Françoise, elles avaient sympathisé dès que les obligations sociales avaient conduit Ève à fréquenter les magasins de luxe. Elles s’étaient découvert des goûts communs et s’étaient rapidement liées dans une amitié sans réserve.Les deux autres étaient d’anciennes camarades de Fac, devenues des intimes après les soirées sans tabou organisées à l’époque chez Ève avec la complicité active de Clémence. Le prénom de Davila était en réalité Thérèse. Son type espagnol et sa propension aux épectases bruyantes l’avaient fait surnommer « Thérèse d’Avila ». Elle avait adopté Davila, beaucoup moins commun que Thérèse.Christine, de son vrai et banal prénom Marguerite, avait dès son adolescence des manières précieuses qu’elle avait cultivées et développées étudiante, au point d’être qualifiée de « reine » par dérision. Le rapprochement avec le diminutif de Marguerite avait été facile et l’appellation « la Reine Margot » avait commencé à se répandre. Quitte à subir un surnom, elle en avait profité pour faire circuler celui de « Reine Christine », plus élégant et mieux en adéquation avec sa blondeur et sa personnalité. L’habitude en était restée.Quoiqu’il en soit, les trois étaient des amatrices suffisamment convaincues et expérimentées pour que Ève les invite régulièrement à participer à ses réunions très privées.)____________Le repas fut agréable, il eut été surprenant qu’il ne le soit pas. Il le fut même avant d’aborder les hors d’œuvres. Davila rappela opportunément à Ève sa promesse de lui permettre, ainsi qu’à Christine, d’achever l’examen détaillé de la nouvelle Novice inopinément interrompu sur le perron. Par solidarité, autant que par plaisir, Françoise appuya cette requête.— J’y consens, capitula Ève. Il est juste, après tout, que vous soyez toutes les trois à égalité. Vous aurez en plus la primeur du premier déverrouillage public de Colette.Elle tira d’un doigt agile la petite clé de sa cachette usuelle et s’apprêtait à en disposer encore humide lorsque Davila l’arrêta.— Ève, ma chérie, il y a si longtemps que je ne t’ai pas goûtée ! Permets-moi de nettoyer cette chevillette, je suppose qu’elle agira aussi bien dans la serrure sans cyprine pour la lubrifier…Sa dégustation ravie, et enviée, fut en effet sans autre conséquence qu’un léger retard dans la libération des nymphes cadenassées, nécessaire au demeurant pour satisfaire les curiosités exploratoire de trois invitées. Une pudeur juvénile retint d’abord la quatrième de les imiter.Colette fut priée de présenter sa poitrine de face et de profil avant de la laisser palper et soupeser pour en apprécier la tenue ainsi que la sensibilité et la tension des tétons. On lui demanda ensuite de poser un talon sur la table afin de faciliter la vue et l’accès de son intimité. L’épaisseur des grandes lèvres fut jugée relativement banale, l’ampleur des petites, au contraire, suscita l’étonnement admiratif de Davila et Christine. La position permettait de les développer dans toute leur longueur, elles ne s’en privèrent pas. Françoise elle-même y mit la main, pour rafraîchir sa mémoire et s’extasier sur la largeur des trous du piercing.Christine insista fermement pour que sa nièce vienne contempler de près ces particularités remarquables. Olga ne put s’en dispenser malgré sa réserve, d’autant que sa tante écartait largement les deux voiles charnus et lui faisait observer que l’abondance de cyprine traduisait le plaisir de l’examinée à se prêter aux manipulations imposées. La fente écartelée en était tapissée au point de brouiller les détails du méat urinaire et du vestibule vaginal.— Tu nous en avais parlé, Françoise, constata Davila, mais cette profusion de mouille méritait bien d’être vue in situ ! En avais-tu testé la consistance, ma chérie ? Non ? Je vais me dévouer alors, puisque Christine est occupée.Le vagin ouvert accueillit sans problème deux doigts ramoneurs que la volontaire suça en fermant les yeux, concentrée sur l’analyse du jus soumis à ses papilles.— Elle est grasse de corps et d’une rondeur agréable, tout à l’image de sa productrice, sourit-elle. J’ajoute que la saveur m’évoque la vanille et la pomme, avec une pointe d’amertume en fin de bouche. Si vous voulez vous rendre compte intuitu personae ?Elle retourna deux fois à la source afin de recueillir des avis qui ne divergèrent que sur les rémanences, à dominante poivrées plutôt qu’amères pour Françoise et salées pour Christine. Au moins les trois étaient t’elles d’accord sur le caractère intarissable du flux. Davila y replongea une quatrième fois pour solliciter l’arbitrage impartial de Olga dont le mouvement de recul instinctif amusa dégustatrices et spectatrices.— Tu ne veux pas goûter ? Juste sentir, peut-être, non ?La benjamine accepta finalement de renifler prudemment les doigts, pour s’en faire aussitôt barbouiller la bouche. « Elle aurait dû s’y attendre » pensa Colette désabusée. La réaction de Olga la surprit pourtant, car, mouillée pour mouillée, celle-ci se lécha les lèvres et annonça crânement qu’elle partageait l’appréciation de Davila, la pointe d’amertume renforçant selon elle l’épanouissement des arômes.— Bien, nous nous rangeons à la majorité, déclara sa tante quelque peu vexée. Puisque tu es si experte, dégage donc le clitoris qu’on voit de quoi il a l’air.Et comme Olga hésitait de nouveau, Christine lui susurra un argument définitif à voix assez haute pour la convaincre d’agir.— Et ne me dis pas que tu ne saurais pas comment t’y prendre, je t’ai assez vue t’exercer à te dépiauter le bouton !Olga rougit fugitivement et s’avança au plus près des cuisses écartées en dominant sa confusion. Elle transposa son expérience personnelle sur le sexe offert de façon si adroite que Colette estima qu’il ne s’agissait pas d’un premier essai. Personnellement, se donner à des doigts étrangers n’était plus une humiliation. Elle se laissa décapuchonner sans déplaisir tout en remerciant intérieurement Maîtresse Irène pour la souplesse musculaire acquise, au prix d’encouragements cuisants, qui lui permettait de tenir avec facilité une pose inconfortable.Bien que gonflé d’excitation et encore rougi par la pince, son clitoris fut déclaré décevant. Sa taille parut médiocre aux examinatrices en regard des espoirs qu’avaient fait naître celles des tétons et des nymphes. Ève vint au secours de sa Novice dévalorisée en assurant ses amies que la sensibilité de l’organe compensait sa relative modestie. De fait, le cri de douloureuse jouissance qu’elle obtint en réaction à un pincement prolongé les combla d’aise et Colette eut l’autorisation de reposer le pied au sol.Clémence patientait déjà depuis un moment, en tunique de lin blanc derrière la desserte qu’elle avait amenée, attendant que ces dames veuillent bien passer à table pour les servir. Mais ces dames – les invitées ont tous les droits – souhaitaient s’accorder un dernier coup d’œil et demandèrent à Colette de se tourner pour leur montrer son cul.— Penche toi et écarte tes fesses, réclama Christine.Trois regards inquisiteurs, et un quatrième troublé, se fixèrent sur un œillet complaisamment exposé. Colette se préparait à quelque critique ironique. Il n’y en eut pas. À l’inverse, ce fut un doigt presque amical qui parcourut les bords de son cratère. Un autre glissa doucement de l’anus aux lèvres.— Tu as bien fait d’éclaircir sa broussaille, déclara Françoise à Ève. Quand elle s’est montrée au magasin, c’était une vraie forêt vierge !— Ah bon ? C’était sans doute la seule chose qui le soit, supposa Davila. Tout semble si détendu…Il lui fallait confirmation. Elle s’y employa en pointant son index au centre de l’étoile. Il entra comme dans du beurre. Elle ajouta son majeur, et Colette l’accepta sans difficulté. Elle mit en plus son pouce dans le vagin, et s’étonna de pouvoir bouger ses doigts avec autant d’aisance.— Ta Maîtresse t’a élargie ?— Non, non, plaisanta Ève devançant la réponse. Elle m’a été livrée déjà rodée.Ce n’était pas tout à fait vrai, mais Colette n’allait pas contredire cette affirmation. Leurs sourires n’empêchèrent pas les dégustatrices d’analyser ses saveurs les plus intimes avec autant de sérieux que les autres. Cette fois, la suavité délicatement musquée de la sudation anale emporta trois conclusions unanimes, la pudibonderie retenant la benjamine d’y goûter. Certaines n’auraient toutefois pas dédaigné un second test si la maîtresse de maison n’avait pas rappelé de passer à table.D’élégantes initiales enluminées aux prénoms des convives marquaient les assiettes, et, miracle d’organisation, l’invitée surprise avait la sienne, un joli O orné d’une colombe. Chacune rejoignit ainsi sa place, les plus jeunes d’un côté, leurs aînées et maîtresses de l’autre. Olga se trouva encadrée par Aloïse et Jenny, Issa à la droite de celle-ci. Christine, face à sa nièce, côtoyait Ève et Françoise, elle-même à la gauche de Irène. Davila, pour sa part, avait pour voisines Gwladys et Ève.Clémence officia dès les installations réalisées. Quant à Colette, elle disparut sous la nappe pour assumer la fonction qui lui était dévolue. Et pour sa première soirée privée au Domaine, elle ne chôma pas ! La demande était forte et pressante. À peine avait-elle fini d’honorer une sollicitation qu’un nouveau pied s’agitait impatiemment. Il lui fallait avoir l’œil partout, devant, derrière, ici, là… Dix chattes à satisfaire ! Non, neuf seulement : Olga, mal informée ou trop timide, ne se manifestait pas. N’empêche, elle ne savait où donner de la bouche.Au début, elle s’appliqua. Gwladys, par exemple, eut droit au suçotement des orteils, prélude plaisant d’une minette contrariée par l’étonnante présence d’un string en dentelles. Les lèvres débordantes de son sexe charnu, ainsi qu’un judicieux usage des dents, permirent néanmoins de terminer heureusement l’opération. Colette dut ensuite abandonner ce doux préliminaire et se contenter de quelques cajoleries des chevilles, genoux ou cuisses, avant de gougnotter ardemment la bénéficiaire pour l’amener au plus vite dans les cieux du plaisir sans trop de frustration. Pendant ce manège tourbillonnant, son tour de dessous de table lui apporta la surprise d’un second string blanc compliquant l’aboutissement souhaité par Aloïse.La vulve étroite de la jeune converse imposa le secours des mains pour proposer et réussir un honnête cunnilingus. Le contournement de l’obstacle en assura le succès mais retarda les suivants. Des récriminations commencèrent à se faire entendre par-dessus la nappe. Ces dames, jeunes et moins jeunes, maugréaient d’avoir à attendre l’accomplissement de leurs vœux, quand bien même elles avaient déjà été servies. La grogne montant d’un ton après le plat de résistance, Ève se résolut à envoyer Clémence en renfort sous réserve que chaque convive pioche elle-même dans l’assiette aux fromages.Ce compromis adopté, la cuisinière se dépouilla de sa tunique, dévoilant sans honte les traces pourpres et boursouflées dont sa récente punition avait marqué son corps. Puis, insensible aux exclamations admiratives qui saluaient sa constance, elle se glissa à son tour sous la table.Une bouche de plus, en l’occurrence, n’était pas de trop. À deux, la tache devenait plus facile. Colette et Clémence se partageaient les chattes quémandeuses et pouvaient réduire le délai d’attente des prochaines. Clémence partagea aussi une technique de son secret associant caresses buccales et caresse du pied. Elle massait de sa vulve celui de celle qu’elle mignotait. En adoptant cette pratique, Colette obtint un succès dont ses petites lèvres hypertrophiées – (Mes chers nymphéas ! N.D.L.N.) – étaient le principal atout malgré le cadenas. Une nouvelle tournée s’imposa.À la vérité, Colette ne comptait plus les cunni qu’elle avait dispensés. Les muscles de ses joues en étaient fatigués, sa bouche endolorie, mais elle continuait avec vaillance, stimulée par l’apparition d’une friandise nouvelle. Olga avait cédé aux affectueuses injonctions de ses voisines qui l’avaient aidée à dégager ses hanches d’un mignon brésilien (dont la découverte, brandi comme un trophée par Issa, dut faire froncer les sourcils à tante Christine…).Clémence et Colette décidèrent d’un commun accord de s’occuper ensemble du jeune minou. Chevauchant chacune un peton, elles se relayaient pour lécher et titiller, sucer et aspirer, fouiller et mordiller, ravies de la progression des soupirs suscités par leurs langues. Une idée soudaine leur fit l’une et l’autre enserrer un pied de plus entre leurs cuisses et ajouter une patiente à leurs soins. Pour ne pas la laisser en reste, elles s’autorisèrent à transgresser la règle en se servant de leurs doigts, mais ni Jenny, ni Issa ne le leur reprocha.La multiplication des sensations eut rapidement raison des ultimes pudeurs de la benjamine, sans doute aussi câlinée dans ses hauts. Elle s’abandonna enfin au paroxysme de ses émois dont l’apogée fut salué par les sourires et les applaudissements de la tablée. Olga s’offrit encore deux ou trois répliques avant que son orgasme ne s’apaise et que ses cris de bonheur ne se tarissent. Attendries et heureuses de leur victoire, les deux goulues échangèrent un baiser barbouillé de cyprine. Et même plusieurs, dont les bruits mouillés alertèrent Ève.— Il est temps de sortir de votre cachette, Mesdames ! Je suis désolée d’interrompre ces amusements, mes chéries, poursuivit-elle à l’intention de ses commensales, mais j’ai prévu une petite récréation avant que nous passions aux desserts.Bien dressées et obéissantes, Clémence et Colette se tenaient déjà debout à chaque extrémité de la table. Mais quand la première s’apprêta à remettre sa tunique, un murmure réprobateur échappa aux invitées. Elles regrettaient manifestement d’être privées de la vue des décorations qu’elles avaient elles-mêmes apportées à ce corps et auraient souhaité qu’il restât nu. Leur hôtesse fit droit à ce désir.— Repose cette parure inutile, intervint-elle. Puisque Colette et toi vous entendez si bien, tu lui serviras de carcan pour la séance à venir. Irène, ma chère Gouvernante, veux-tu nous donner lecture du cahier de punitions de la semaine ?L’énumération des fautes concernait surtout Colette dont les piètres résultats scolaires lui valaient une bonne centaine de claques sur les fesses. Irène prit d’ailleurs plaisir à informer les amies de Ève des notes obtenues par la coupable et du barème des sanctions (Christine en prit bonne note au grand dam de Olga). Pour la suite, on reprochait aux Converses, Jenny en particulier, quelques effronteries et divers manquements dans leurs exercices quotidiens. Les simples corrections usuelles au fouet étaient préconisées à leur encontre.— À signaler, la nécessité d’un sévère rappel à l’ordre de la Gouvernante pour son laxisme dans la surveillance des leçons et des devoirs de la Novice, termina Irène d’une voix neutre.— Oui, je me suis permis d’ajouter cette remarque, précisa Ève tout en douceur. J’espère que tu n’y vois pas d’inconvénient, ma chérie ?Pour ses amies qui se faisaient une joie de participer aux punitions, elle précisa également que, soucieuse de ménager leurs mains, elle remplaçait la fessée de la Novice par cinquante coups de canne. Colette frémit à cette annonce, tandis que les invitées se récriaient, arguant qu’elles seraient désagréablement privées du plaisir tactile qu’elles espéraient. On transigea sur un compromis de cinquante claques suivies de vingt-cinq coups, et tout le monde – ou presque – fut content.Colette alla donc se placer en pleine lumière au milieu de la terrasse où, le cou pris entre les cuisses de Clémence et la taille soutenue par les bras de celle-ci, elle offrit son cul à la punition qu’elle méritait. Elle eut tout de même le temps, avant que la vulve n’épouse sa nuque, de voir la confusion de la jeune Olga dont le slip, confisqué par sa tante, passait de mains en mains et de nez en nez.____________Je suspends là la recension de mes notes. Colette vient me chercher. Elle a terminé son long entretien avec son ami restaurateur. Je ne sais s’ils ont refait le monde ou simplement réaménagé l’ensemble de la région. En tout cas, ma chatte a bénéficié d’un repos prolongé et bienvenu. La nuit est bien avancée. La jeune serveuse est partie depuis longtemps. Elle s’est enquis plusieurs fois de mes besoins éventuels, elle est sympathique. Avec son joli minois, je l’imaginais sous les traits de Olga, je m’interrogeais sur ses dessous, je voyais ses cuisses nues, je rêvais de sa fourche sans voile… Je suis devenue obsédée !Colette me fait signe, il faut partir. Je me lève, le cannage de fer se décolle douloureusement de mes fesses. Il les a imprimées profondément, j’ai le cul pommelé comme une jument. Marcher vers la voiture le détend un peu. Le siège du passager est encore humide de mon jus, c’est un bienfait pour ma cellulite. Mon bas-ventre au moins est assagi. Je sais que cela ne va pas durer : Colette démarre. C’est reparti pour le yoyo dans mon vagin.A suivre