RĂ©sumĂ© de l’épisode prĂ©cĂ©dent : Notre hĂ©ros Adam, en vacances, surprend au cĹ“ur de la nuit deux amis, la belle Julia et CĂ´me, infidèles chacun Ă leur conjoint respectif. Pensant avoir Ă©tĂ© Ă son tour surpris pendant sa sĂ©ance de voyeurisme, Adam bat rapidement en retraite.Le lendemain la belle Julia tire les vers du nez d’Adam venu travailler au bord de la piscine de la villa. Une fois rassurĂ©e sur son intention de garder sa dĂ©couverte pour lui, elle sème le trouble dans la sĂ©ance de travail du hĂ©ros qui finit par regagner sa chambre. – 3 –À peine entrĂ© dans ma chambre, je m’allonge sur le couvre-lit de jacquard satinĂ© Ă©cru et commence Ă me branler. Aucun support visuel n’est nĂ©cessaire, l’objet de mes fantasmes est tout trouvĂ©Â : Julia. La proximitĂ© de sa plantureuse poitrine, la vulve fendue par le maillot de bain, la chaleur de son souffle et son cul entièrement dĂ©nudĂ© me font crever d’envie. Je masse mes couilles de la main gauche tout en branlant ma verge raide et douloureuse de la droite. Soudain, on frappe Ă ma porte. Je n’ai pas verrouillĂ© en entrant. Je n’ai que le temps de me redresser lĂ©gèrement avant que Julia se glisse dans la chambre, un sourire aux lèvres.— Nan mais, Julia, sĂ©rieux, tu fais quoi ?CouchĂ© sur le lit, je n’ai rien Ă portĂ©e de main pour cacher mon sexe, tendu comme une barre de fer. J’ai jetĂ© Ă terre mon short de bain et mon tee-shirt en entrant. L’objet de mes fantasmes est tout sourire, se mord la lèvre infĂ©rieure en faisant le tour de la chambre, sans me quitter des yeux.— Elle est sympa ta chambre, j’aime bien la dĂ©co.La jeune femme semble loin d’être surprise de me trouver dans cette position. Je suis pour ma part embarrassĂ©, nu. Elle a dĂ©sormais l’initiative et en profite. Elle s’amuse Ă me torturer. Ses yeux pĂ©tillent. Il faut que je reprenne l’avantage. Je dĂ©cide d’accepter la situation sans me braquer, pour voir jusqu’oĂą cela va nous mener. Jouant le jeu, je me recouche sur le lit, adossĂ© aux oreillers, bras croisĂ©s dans le dos. Ma longue queue excitĂ©e est bien en Ă©vidence sur le bas de mon ventre. Après avoir explorĂ© ostensiblement les diffĂ©rents coins de la chambre, Julia s’approche finalement du lit. Elle a remis son haut de maillot. Observer ses jolies fesses dĂ©voilĂ©es par son string brĂ©silien rend encore plus douloureuse mon Ă©rection. La belle s’assied finalement sur le lit Ă cĂ´tĂ© de moi, proche de l’une de mes jambes. J’imagine le contact de sa peau veloutĂ©e contre mon sexe. Elle me demande directement :— Tu te branlais ?— Oui Julia, de toute Ă©vidence.— Tu pensais Ă quelqu’un en particulier ?— En effet, une très belle femme avec un string brĂ©silien.— Hmmm… Tu te touchais en pensant Ă moi alors…Julia, assise lĂ , presque contre moi, ne dit plus rien pendant de longues secondes. Mais son sourire va d’une oreille Ă l’autre. Si elle file après ça, je vais devenir fou. Elle annonce :— Allez, je t’ai assez torturĂ©.D’un bond souple, elle m’enjambe et s’allonge sur moi. Contact brusque, inattendu. Son parfum envahit mon espace, fait palpiter mes narines. La caresse de sa peau contre la mienne est un dĂ©lice. Ses lèvres chaudes viennent soudain se coller aux miennes et lors de ce premier baiser je dĂ©couvre sa bouche, au goĂ»t aqueux, avec des pointes sucrĂ©es. Nos langues se rencontrent pour la première fois, se caressent, Ă©changent. Sa peau est divinement douce, sent encore le chlore. Je la serre dans mes bras, pose mes mains dans son dos. Je lui souffle :— J’aime dĂ©jĂ tes lèvres, ta langue, le goĂ»t de ta bouche.Ses seins sont contre ma poitrine nue. Mon sexe est recouvert par le bas de son ventre qui le maintient au chaud. Elle me rĂ©pond :— Si tu n’avais pas compris, je vais te le dire : j’ai envie de toi. Si ce qui est arrivĂ© hier entre CĂ´me et moi ne te dĂ©goĂ»te pas.Est-ce que je devrais ĂŞtre dĂ©rangé ? Je n’en sais rien. Ce n’est pas ce que j’éprouve. J’ai plutĂ´t aimĂ© ce que j’ai vu. Je ne me sens aucun droit d’être jaloux. Et j’ai follement envie d’elle, de la prendre, de la faire jouir, de la faire crier, de venir en elle, de lui pousser ma queue au fond du ventre, de la prendre par le cul.— Julia, j’ai très envie de toi. Depuis qu’on se connaĂ®t, tu m’as toujours attirĂ©.Pour toute rĂ©ponse, elle m’embrasse fort, aventure ses mains dans mes cheveux, passe sur mes oreilles, dĂ©pose des baisers sur mon front, mes lèvres, mes joues. Elle murmure :— Si tu savais combien de fois j’ai rĂŞvĂ© de te toucher comme ça…Je la sens bien ainsi, couchĂ©e de tout son long sur moi. Je perçois toute l’activitĂ© dans son corps, les frissons qui parcourent sa peau, son dĂ©sir, sa chatte lourde et gorgĂ©e. Elle est un peu remontĂ©e sur moi pour mieux m’embrasser. Plus bas, collĂ© au niveau de sa vulve, mon prĂ©puce caresse dĂ©sormais le doux tissu du bas de son maillot, en particulier la ficelle mais aussi ses grandes lèvres dĂ©passant de part et d’autre. Je lui dis :— J’ai envie de te prendre, je sens ta chatte contre mon sexe.Elle me sourit, Ă©touffe un rire, m’écrase davantage, bloque mes bras de ses coudes et me dĂ©pose un doigt sur le nez avant de rĂ©pondre les yeux dans les yeux :— Je sais, je le sens aussi, tu sais ?Elle marque une pause et je sens qu’elle abaisse un peu son bassin pour augmenter le contact entre sa vulve et ma queue. Puis elle reprend :— Tu ne veux pas t’occuper de mes seins avant ?Elle se moque de moi, Ă©videmment. Je ne pense qu’à les caresser depuis qu’elle est apparue sur le bord de la piscine cet après-midi. Julia se redresse et je suis son mouvement. Je positionne deux oreillers dans mon dos contre le mur et pose enfin mes mains sur sa poitrine. Elle est chaude et douce, terrible, sensuelle. Julia m’observe profiter d’elle. D’un geste des deux pouces, je fais sauter les frĂŞles bouts de tissu retenant encore ses seins. Sa poitrine s’échappe, bondit, rĂ©vĂ©lant les deux magnifiques et larges mamelons bruns qui me font tant envie. Je l’agrippe de mes deux bras, mains croisĂ©es dans son dos, l’étreins pour l’approcher davantage de moi. Ma bouche s’abat enfin sur son sein droit. Je lèche du bout de la langue son arĂ©ole brune, enregistre le grain sensuel des petits boutons Ă la racine du tĂ©ton bien dressĂ©, que je suçote ensuite. Je renouvelle l’opĂ©ration pour son jumeau. Les caresses prodiguĂ©es, la chaleur et l’humiditĂ© de ma bouche l’excitent. Je le sens Ă la chaleur qui se dĂ©gage au niveau de nos sexes toujours en contact. Quelques minutes s’écoulent ainsi, Ă me repaĂ®tre de ses seins. J’apprends Ă la stimuler, varie mes caresses et succions par rapport Ă ses soupirs de contentement. Finalement, je plonge mon regard dans le sien. Je lui propose :— Si tu me libères, je peux m’occuper du bas.Le visage de Julia se transforme, des rougeurs apparaissent sur ses pommettes, ses yeux pĂ©tillent. Sans me rĂ©pondre, elle accentue la pression de sa vulve sur ma queue. Je comprends le message. Ma main se pose sur sa cuisse et remonte jusqu’à sa hanche pour trouver le nĹ“ud de son bas de maillot. Alors que je tente de le dĂ©faire, elle m’arrĂŞte. Je la regarde, interdit. IncomprĂ©hension de ma part, ai-je mal compris ? Suis-je allĂ© trop vite ? Julia me susurre :— Pas besoin de dĂ©faire le maillot, pousse juste la ficelle vers l’extĂ©rieur et…Suivant son conseil, j’aventure donc une main jusqu’à son entrecuisse, en suivant la face avant du maillot. Mes doigts se retrouvent bientĂ´t entre ses petites lèvres, dĂ©jĂ trempĂ©es. Je me sens euphorique de l’exciter ainsi. Je lui demande :— Ça t’a plu, ce que tu as vu en entrant dans la chambre ?Elle sourit en rĂ©ponse. Ce n’est plus un fantasme, Julia me veut, maintenant, moi. En tirant lĂ©gèrement sur le tissu, j’extrais la ficelle qui fendait sa vulve jusque-lĂ et la repousse sur le cĂ´tĂ© de sa grande lèvre. Ce faisant, ma main passe sur son pubis, doux et lisse. Comme elle a remontĂ© son bassin pour me faciliter la tâche, j’en profite pour la caresser d’un doigt. Le coquin explore d’abord l’extĂ©rieur, caressant les chairs de sa large fente de bas en haut. Ses petites lèvres sont adorables. Julia n’émet pas d’objection Ă cet effleurement, ne me quitte pas des yeux, devinant ce qui va suivre. BientĂ´t trempĂ© par sa mouille, mon majeur se dresse et s’aventure doucement Ă l’intĂ©rieur de son vagin. Lorsqu’elle sent le doigt s’enfoncer en elle, Julia Ă©met un petit son semblable Ă ceux que j’ai entendus la nuit prĂ©cĂ©dente, d’une intensitĂ© bien moindre nĂ©anmoins pour l’instant. Mon doigt va et vient en elle, s’agite de haut et bas. RassurĂ© sur sa rĂ©action, je pousse plus profondĂ©ment. La jeune femme laisse Ă©chapper des petits « Ah… Ah… Adam… » comme pour m’encourager Ă continuer. Mon doigt dĂ©sormais bien enfoncĂ© explore son vagin, long et confortable, brĂ»lant. Après quelques minutes de ce traitement, je retire mon doigt et le porte Ă ma bouche, pour dĂ©couvrir le parfum de son intimitĂ©. J’apprĂ©cie immĂ©diatement le goĂ»t de sa mouille, crĂ©meuse, intense.Je positionne alors ma queue pour la pĂ©nĂ©trer, le haut de mon gland s’aventurant entre ses petites lèvres. Il glisse encore calottĂ© en elle, dans sa chatte prĂ©parĂ©e. Je l’embroche sans difficultĂ©, glissant entre ses lèvres dĂ©sormais proĂ©minentes Ă l’intĂ©rieur de son vagin gluant. Alors que ma bite dĂ©couvre la douceur humide de sa chatte, ma bouche est de nouveau sur sa poitrine. Pendant que Julia active les mouvements de son bassin pour bien m’absorber et faire progresser ma queue en elle, je lui suce les seins plus fort et retiens en bouche ses mamelons. Ils dardent, offerts Ă mes lèvres joueuses. La sensation de ma bite qui l’empale, de ses seins dans mes mains et en bouche me font oublier la torture subie plus tĂ´t au bord de la piscine. Je sens Julia très rĂ©ceptive aussi, sensible, depuis le moment oĂą elle m’est montĂ©e dessus. Ă€ chaque fois que je soulève mon bassin pour la pĂ©nĂ©trer plus profondĂ©ment, un brusque frisson la parcourt. NĂ©anmoins, elle est Ă la manĹ“uvre, impose le rythme, me chevauche effrontĂ©ment. La jeune femme est magnifique, dressĂ©e sur ses genoux, poitrine en avant, les yeux troublĂ©s par le dĂ©sir et le plaisir. Je m’amuse par moment Ă la dĂ©ranger dans son galop, me redressant soudain d’un coup de rein pour planter ma bite au plus profond de son vagin, ce qui lui procure un tremblement perceptible Ă chaque fois. Et je la laisse reprendre, de nouveau soumis Ă son rodĂ©o. C’est lors d’une de ces poussĂ©es que, de façon brusque, Julia vient d’un coup, sur moi, frissonne de la tĂŞte au pied, en criant mon nom :— Adam, ah, Adam… Tu me… Tu me fais jouir.Alors qu’elle s’immobilise sur moi, un moment amollie, je l’embrasse sur la bouche, place des baisers sur ses yeux et ses joues. J’aspire quelques gouttes de sueur qui perlent Ă ses tempes, liqueur au goĂ»t salĂ©, aigre-doux. La jeune femme, vidĂ©e, molle, se repose sur moi, rĂ©cupère. C’est Ă mon tour d’afficher un grand sourire, fier.Après quelques minutes Ă la laisser souffler, mon sexe est toujours en elle, rigide, insatisfait. Je lui murmure :— J’ai encore besoin de toi, ma belle.Dans un lent effort, elle redresse sa nuque jusqu’alors alanguie au creux de mon cou et plonge son regard dans le mien.— Tout ce que tu veux, Ă ton tour de diriger.Nous basculons sur le cĂ´tĂ©, moi sur elle. Julia me porte la main au visage tandis que je me positionne bien entre ses cuisses. Elle est magnifique, ses longs cheveux rejetĂ©s sur un cĂ´tĂ© sous sa tĂŞte, ses beaux yeux s’adonnent Ă l’étude des expressions de mon visage. C’est intense. L’une de mes mains malaxe ses seins aux beaux tĂ©tons excitĂ©s. Bloquant ses fesses avec mes hanches, j’expose sa belle vulve coulante dont les lèvres ont Ă©tĂ© rougies par les frottements du prĂ©cĂ©dent assaut. Mes deux bras plantĂ©s de part et d’autre de ses cĂ´tes, j’enfonce de nouveau ma queue raide en elle et maintiens une de ses cuisses relevĂ©es. Dans cette position, la pĂ©nĂ©tration est longue, brĂ»lante. Je sens mes bourses inondĂ©es quand elles tapent contre sa vulve. Julia mouille abondamment. Une grimace d’effort au visage, Julia tente de se redresser pour m’attraper ou varier l’angle de pĂ©nĂ©tration. Mais je suis Ă la manĹ“uvre, intense dans mes mouvements. Je me dresse sur la pointe des pieds, le bassin et les jambes tendus. Je l’emboutis, la pilonne, creuse en elle mon sillon. Elle se dĂ©fend, me saisit le visage, les hanches, attrape mon cul. Je la sens de nouveau partir, trembler. Deuxième orgasme. Elle glapit, me supplie de jouir :— Adam… Adam… J’ai encore… C’est trop, c’est trop, arrĂŞte de te retenir.Pendant que ma queue va et vient en elle, je l’embrasse sur la bouche et nos langues s’entremĂŞlent tandis qu’une de mes mains joue toujours avec son sein. C’est l’instant prĂ©cis oĂą mon orgasme se dĂ©clenche, mon sexe raidi crache dans son ventre ma semence alors que je me suis immobilisĂ©, bloquĂ© au plus profond d’elle. Je lui murmure :— Julia… Putain, c’est trop bon.Pendant que je bredouille, mes muscles pelviens continuent leur ballet, finissent d’expulser mon sperme en de multiples convulsions. Je ne suis plus vraiment moi-mĂŞme, hors de mon corps, faune effarĂ©, entre adoration et incomprĂ©hension face Ă la violence de la jouissance Ă©prouvĂ©e. La jeune femme me laisse finir de jouir, amusĂ©e, caresse ma nuque, me parle doucement :— Tu m’as fait jouir dès la première fois. C’est rare, je suis plutĂ´t tendue quand je ne connais pas la personne d’habitude… Et lĂ , je suis encore venue pendant que tu poussais fort.Je lui avoue :— Julia, tu m’as rendu fou tout Ă l’heure, j’avais la pression, peur de te dĂ©cevoir. Heureusement que tu m’as dit de jouir, ça m’a libĂ©rĂ©.Son visage prend soudain un air surpris, presque choquĂ© puis s’apaise de suite. Sans un mot, la jeune femme me serre contre elle, aspire mon odeur. Je fais de mĂŞme. Je suis toujours en elle, mon sexe encore au fond de son vagin confortable. Nous restons un long moment comme ça. La chaleur de son corps me donne des idĂ©es sensuelles que j’espère pouvoir exĂ©cuter bientĂ´t avec elle. Tout en me caressant les cheveux, Julia finit par murmurer :— Les autres vont bientĂ´t rentrer, je vais devoir y aller.La grimace de dĂ©ception qui se dessine sur mon visage est Ă peu près la rĂ©action qu’elle attendait. Mais je me calme rapidement, je sais que nous allons bientĂ´t avoir d’autres occasions. Je passe encore cinq minutes Ă profiter d’elle plus tendrement avant que Julia finisse par se relever, m’embrasser et quitter la chambre, Ă mon grand regret. – 4 –Le reste de la journĂ©e est beaucoup plus calme. Une heure après que Julia et moi nous sommes quittĂ©s, nos amis rentrent, le coffre plein de bonnes bouteilles de vin. Dès l’heure de l’apĂ©ro, une dĂ©gustation s’improvise. Elle finit tard dans la nuit. Face Ă la cĂ´te et Ă la mer, de nouveau plongĂ©es dans l’obscuritĂ©, nous finissons une bouteille avec CĂ´me et Marc. Saoul, je suis affalĂ© dans un transat. Marc finit par annoncer :— Bon, je vais me coucher… Videz pas toutes les bouteilles qui restent.Et c’est en titubant qu’il s’éloigne pour regagner sa chambre. Les filles nous ont quittĂ©s une heure avant, complètement saoules, elles aussi. Les quatre femmes prĂ©sentes Ă©taient magnifiques, chacune en robe lĂ©gère d’étĂ©. ClĂ©mence, bras nu, portait un nouveau tatouage aux couleurs vives, faisant forte impression sur sa peau laiteuse immaculĂ©e. Mais je n’avais d’yeux que pour Julia. Apercevoir certaines parties de son corps comme le nu de ses Ă©paules ou le galbe de ses seins me remĂ©moraient les Ă©vĂ©nements de la journĂ©e, encore vifs dans ma chair. CĂ´me me tire de ma rĂŞverie pour m’interroger sur les activitĂ©s de demain, je rĂ©ponds :— Je sais qu’ils vont visiter une ville fortifiĂ©e, je ne sais pas laquelle, je n’y vais pas, j’ai des choses Ă faire ici. J’ai pas trop avancĂ© aujourd’hui…— Oui, moi non plus, j’ai perdu trop de temps et j’ai des appels Ă passer.CĂ´me se penche vers moi, lève la bouteille pour me proposer de remplir mon verre. Nous Ă©changeons encore quelques banalitĂ©s. CĂ´me est très beau, ses yeux gris troublĂ©s par l’alcool, chemise en lin ouverte laissant admirer une chaĂ®ne en or ainsi que sa puissante musculature. Les filles ont chuchotĂ© plus d’une fois ce soir en le regardant Ă la dĂ©robĂ©e. Les yeux dans le vague, mon regard s’attarde sur la statue de l’Hermaphrodite endormi, aux formes sensuelles, installĂ©e au milieu de la pelouse du jardin, Ă©clairĂ©e en permanence la nuit. CĂ´me reprend :— Demain, Julia reste aussi. Elle a dit qu’elle voulait profiter de la piscine, mais je pense qu’elle n’a pas trop envie d’être avec Marc en ce moment. Enfin… Tu le sais bien.MalgrĂ© que j’ai bu toute la soirĂ©e, c’est dans une gorge sèche que je tente d’avaler ma salive tout en rĂ©flĂ©chissant Ă quoi rĂ©pondre. CĂ´me, avec un demi-sourire, finit son verre d’un trait.— T’inquiète, elle m’a tout racontĂ©. C’est pas un problème. Julia et moi, ça dure depuis des annĂ©es. Si j’étais jaloux, ça ferait longtemps que ça aurait pĂ©tĂ©. Et Julia et toi, ce serait plutĂ´t une bonne chose… Pour nous trois.Il se lève alors, difficilement, titube, et malgrĂ© mon trouble je l’aide Ă se stabiliser, en le tenant par le coude et l’épaule. Posant Ă son tour sa main sur moi, il me fixe alors un instant, avant de lâcher un Ă©nigmatique :— On verra ça un peu plus prĂ©cisĂ©ment demain.Puis il commence Ă regagner la villa en titubant. Je le regarde s’éloigner, puis mes yeux se fixent de nouveau sur la statue dĂ©sormais floue, brumeuse, transformĂ©e par ma perception alcoolisĂ©e. Je pense Ă demain, mais surtout Ă Julia.