Résumé de l’épisode précédent : À la suite d’un raid tanibrinque sur le port de Dorbauxe dans le royaume de Canfre, des prisonniers – hommes, femmes, enfants – sont emmenés en captivité. Une opération est organisée pour leur venir en aide, mais surtout pour libérer l’héritier du trône dont les geôliers ignorent la qualité. Celui-ci, se faisant passer pour un simple d’esprit, est retenu dans une institution d’éducation pour jeunes filles tanibrinques de bonne famille. Quatre demoiselles d’un certain statut social (Antoinette-Marie Berclot, Marie-Thérèse de Reuilly, Catherine de Révilly, Louise de Vaudémont) y ont été conduites avec lui. La directrice, faute d’instructions précises, choisit de s’en servir comme domestiques. Trois pensionnaires les prennent comme souffre-douleur : Victoria Levington, Elizabeth de Galacester, et Ann Gateway. L’ensemble des pensionnaires est ramené en France avec les prisonniers libérés. Les trois chipies sont séparées de leurs compagnes et menées au château du Dauphin, pour à leur tour servir comme domestique (cf. épisode 20). Elizabeth, imitée par Victoria, décide de se servir de son charme pour tenter d’éviter les corvées, jugeant moins déshonorant de se faire baiser que de travailler, d’autant moins de regrets qu’il s’avère qu’elles goûtent la chose. Le Dauphin, mécontent qu’elles lui aient fait croire qu’Ann n’osait suivre leur exemple et l’aient amené à se conduire de manière inopportune avec cette dernière, décide de voir ce qu’elles sont prêtes à accepter sans regimber. En fin de récit, vous trouverez pour les mots dont l’usage s’est perdu (ils sont suivis d’un astérisque) un équivalent en français moderne, ainsi que les liens vers tous les épisodes précédents.Après s’être procuré, dans la resserre des jardiniers, deux plantoirs dont elles ont jugé la forme et la taille adéquates, Elizabeth et Victoria profitent du fait que leur compatriote soit occupée auprès du Dauphin pour aller dans leur chambre. Elles les nettoient et les polissent soigneusement. Après une heure, elles jugent le résultat de leurs efforts satisfaisants. Elizabeth, l’air gourmand, dit :— Nous pouvons les essayer, maintenant. Il est inutile d’attendre.— C’est pour cela que nous les avons, pas pour en faire une exposition.— Il faudra quand même trouver un endroit où les ranger.— Pour sûr.— Ceci dit, je commence, tu vas m’aider.Bien qu’ayant préféré être la première à étrenner leurs nouveaux jouets, Victoria accepte de bonne grâce. Son tour viendra bientôt. Toutes deux se dévêtent de concert, quand Elizabeth s’exclame :— Nic*, nous avons oublié de nous munir de beurre ou d’huile.— Je vais en quérir.Victoria se rhabille promptement et se précipite vers les cuisines. Tandis que sa complice est absente, la fille du duc s’allonge sur le lit et entreprend de se caresser. Elle y met belle ardeur. Aussi quand l’autre revient est-elle déjà bien partie.— Mets-toi à quatre pattes.Elizabeth obéit, sans cesser de se palucher. Victoria entreprend de lui verser sur la raie de l’huile, ainsi que sur le plantoir. Cela fait, elle titille la rondelle exposée. Icelle s’assouplit rapidement. Elle prend l’instrument, l’ajuste et l’enfonce d’un geste régulier. Le passage s’ouvre obligeamment et absorbe tout sans encombre. Voyant l’objet solidement planté, ce qui pourrait paraître normal pour un plantoir, Victoria, donne une claque sur les fesses tendues et lance en se mettant dans la même position que son amie en se câlinant la moule à son imitation :— À toi de jouer maintenant.Élisabeth se redresse sans sembler incommodée par l’occupation de son postérieur et entreprend de rendre ce qu’elle a reçu. Bien qu’ayant moins eu le temps de se caresser, Victoria voit son anus accepter pareillement son invasion. Visiblement, pour ce qui est de l’accoutumance, il n’y a point l’air d’y avoir soucis. Leurs culs sont accueillants, même à des instruments de quasi deux pouces de diamètre.C’est alors que ces demoiselles sont ainsi occupées, qu’Ann revient dans la chambre chercher un livre qu’elle y a oublié. Devant le spectacle qui s’offre, elle reste, un instant, tétanisée. Elle se ressaisit et s’en retourne stupéfaite de ce qu’elle a surpris, sans que les deux complices se soient aperçues de son passage.Le dauphin en la voyant revenir sans le volume et l’air passablement troublé, lui demande ce qui lui arrive. Elle ouvre la bouche pour parler, mais ne dit mot, se demandant si elle doit raconter ce qu’elle a découvert. Louis insiste :— Sont-ce vos compagnes qui vous ont cherché noise ?— Non, non… Nullement. Ce n’est point cela.— Mais cela les concerne.— Heu… C’est-à-dire…— Cela les concerne donc. Que s’est-il passé ?Ann est fort embêtée, elle hésite toujours. Le Dauphin insistant, elle se résout et décrit le spectacle offert par ses deux compatriotes. Le Dauphin éclate de rire :— Cela se confirme. Ce sont deux gourgandines qui, plutôt que regimber à ce vers quoi je les pousse, préfèrent non seulement s’en accommoder, mais s’y préparer et visiblement avec enthousiasme.— Monseigneur n’exagère-t-il pas ?— Que nenni, et je suis prêt à parier qu’elles sont disposées à aller plus loin encore dans cette voie. Oublions ces demoiselles qui le sont si peu. Que pensez-vous du livre que je vous ai donné ?La conversation s’engage et dure près de deux heures.L’héritier du trône est retenu à Ressaville plusieurs jours durant lesquels il oublie quelque peu les glaisanes. Quand il revient à son château, le rituel des soupers coquins, au moins avec deux d’entre elles, reprend. Il repense à lors à son projet de provoquer icelles et pour voir leurs réactions.Un soir, il demande à Elizabeth et Victoria de venir toutes deux. Bien que surprises, elles obtempèrent. Quand il leur demande de se dévêtir pour assurer le service, elles n’ont aucune hésitation, ne montrent les signes d’une quelconque désapprobation, ni même de surprise.Durant le repas, les seules manifestations qu’elles ont sont des gloussements lorsque le prince flatte certaines parties de leur anatomie. Elles ne font rien pour s’y soustraire, force est même de reconnaître qu’elles font presque assaut pour en bénéficier. Le repas terminé, il entraîne les donzelles dans la chambre :— Mesdemoiselles, j’aimerais m’instruire. Possiblement, pourriez-vous m’éclairer ?— En quoi pouvons-nous être utiles à Votre Altesse ?— Voilà, je n’ai jamais eu l’occasion de voir deux descendantes d’Ève se livrer aux plaisirs de Lesbos. Peut-être auriez-vous l’obligeance de me montrer quelques échantillons de ces pratiques.— Si cela peut aider à l’instruction de Votre Altesse, nous ne pouvons refuser de lui faire une démonstration. N’est-ce pas Victoria ?— Bien sûr. Mais il faudra que Monseigneur se montre indulgent, notre pratique en la matière est limitée.— N’ayez crainte, je vous fais confiance. Je suis certain que votre instinct saura vous guider.Elles ne relèvent pas ce que les propos du prince peuvent avoir de sous-entendus quant à leur « moralité ». Cela dit, il n’a pas le temps de s’installer sur un fauteuil qu’elles sont déjà à s’embrasser en se caressant les fesses. Elles basculent sur le lit, s’y bécotent en se cajolant les seins. Puis, Elizabeth s’allonge et Victoria vient se placer tête-bêche au-dessus. Elles se lancent alors dans une démonstration de jeu de langues, lapant, suçant, léchant la féminité de sa partenaire et le petit bouton qui en est l’hôte de marque. Bientôt, les doigts entrent dans la danse et s’insinuent dans l’antre éclos. Un d’abord, deux ensuite, trois enfin. Tandis qu’elle s’active, Victoria a une idée. Elle se redresse, au vif désappointement de sa complice ainsi abandonnée. Elle tend le bras et happe des chandelles. Elle en garde une et tend l’autre à Elizabeth. Icelle n’a nul besoin que l’on se perde en explications. Elle plonge l’objet dans le con offert de sa compatriote et, concomitamment, le sien reçoit même visite. Elles s’activent, à leur vif plaisir, de concert avec ardeur.Le Dauphin les laisse œuvrer un long moment avant de suggérer :— M’est avis que vos culs seraient ravis d’être aussi de la fête. Vous devriez les préparer. Un peu de salive devrait faire l’affaire.Avec un bel ensemble, les donzelles, sans barguiner, retirent les bougies et se lancent dans une feuille de rose pleine d’entrain. Même si la position est un peu acrobatique, visiblement cela leur plaît, car elles font durer. Le Dauphin échauffé par le spectacle décide d’entrer dans la partie. Il se dévêt rapidement, sans que ces demoiselles le remarquent, accaparées qu’elles sont par leur activité buccale. Il s’approche et prend Victoria par les hanches pour pouvoir s’ajuster. Bien détendu par les attentions linguales d’Elizabeth, le cul n’oppose nulle résistance à la visite princière. Si elle a un râle, icelui n’est nullement de protestation. Au contraire, elle tend les fesses et même les lance au-devant de l’envahisseur.Elizabeth est aux premières loges pour voir profiter à loisir du spectacle de l’occupement du fondement de Victoria. Icelui la ravit. Ce qui la ravit moins, c’est que son amie a cessé de s’occuper du sien. Malgré ce désagrément, profitant de sa position privilégiée, elle reprend ses jeux de lèvres et de langue sur le con de Victoria et sur les bourses ou le vit du Prince quand icelui sort de l’accueillant fourreau.Après avoir besogné un certain temps, Louis se retire pour s’allonger en invitant Victoria à le venir chevaucher. Icelle obtempère avec empressement et ses boyaux récupèrent leur visiteur. Alors tel un ludion elle monte et descend sur un rythme soutenu. Voyant Elizabeth désœuvrée, d’un geste, il lui montre une bougie abandonnée. Elle comprend, s’en empare, l’enfile dans le trou vacant de sa compagne de débauche, et entreprend de lui ramoner avec conviction.Sous ce double assaut, Victoria se pâme. Elle voit des étoiles et rapidement une vague de plaisir la submerge qui la laisse indolente. Elle se laisse aller sur le côté, aidée par Elizabeth qui la pousse, pressée de prendre sa place, tant le spectacle l’a émoustillée et encore le mot est faible pour décrire son état.Prestement, elle enjambe le Dauphin pour se carrer son vit dans le cul avec un escalufrement* digne d’être notée dans les annales. Victoria ayant un peu repris pied, devient à son tour voyeuse, avant de redevenir actrice en rendant à Elizabeth ses « bonnes manières » en lui enfilant dans le con la seconde bougie, conservant l’autre dans le sien.Commencée sous d’aussi bons auspices, la soirée se poursuit de la plus plaisante des manières, au plus grand plaisir des protagonistes. Même lorsque Louis se retire du jeu, après s’être par trois fois vidé. Les deux jeunes femmes poursuivent leur pratique lesbienne. Pas seulement pour instruire le Dauphin à dire vrai. Le confirmant ainsi qu’elles sont devenues expertes en gourgandinage. Lui est avis qu’elles sont prêtes à aller encore plus loin dans cette voie.Après cette soirée, le Dauphin reprend le cours « normal » des soupers. Avant de devoir s’absenter plusieurs jours, durant lesquels il est retenu à Ressaville. Les nouvelles des îles à sucre du Nouveau Monde sont mauvaises. L’une d’entre elles est tombée, hors Fort de Canfre qui résiste toujours. De plus, les barbaresques, probablement incités par l’or glaisan, ont lancés multiples raids sur les côtes de la mer Méditerranée. Il va falloir renvoyer nombre de vaisseaux de la flotte du levant pour les chasser. Enfin, les Glaisans ont envoyé d’importants renforts en Érinlande. En conséquence, c’est 10 000 hommes, au lieu de 5000 qui partiront avec Monsieur de La Tiémont, et surtout du matériel pour équiper les Érinlandais. La flotte du Levant escortera le convoi en partant vers sa mission de protection. Le bon côté de la chose est que les soldats Glaisans envoyés en Érinlande ne le sont pas sur le continent où les nouvelles de la guerre sont plutôt bonnes. Autre bonne nouvelle, le royaume Pégnasol, que les raids barbaresques affectent aussi, s’est rapproché de la Canfre pour une coopération afin de les contrer.Pour les îles, le problème est délicat. Après le départ de la majorité de la flotte du Levant, celle du Ponant est nécessaire aux opérations en métropole, dont la protection des côtes. Après une discussion animée, il est malgré tout décidé de distraire quelques bâtiments pour aller à leur secours, avec un régiment d’infanterie pour renforcer les troupes présentes. Surtout, les corsaires seront invités à aller courir sus dans cette région, pour perturber les liaisons glaisanes.Plusieurs ambassades, après celle de la Ligue du Nord, sont accueillies. L’une d’entre elles est particulièrement importante : celle de l’Empire. Les relations avec icelui ont souvent été tendues. Il faut le maintenir au minimum dans la neutralité, si possible, bienveillante, sans pour autant mécontenter certains petits royaumes ou duchés germaniques, traditionnellement clients de la Canfre.Les pourparlers sont ardus. Sa Majesté demande à son héritier d’accueillir l’ambassadeur extraordinaire en son château, pour des discussions moins formelles qu’à Ressaville. C’est ainsi qu’arrive son excellence le comte Georges Adam de Starhemberg. Malgré deux jours de palabres, les choses restent en l’état, mais ceux-ci permettent au Dauphin de s’apercevoir que le comte est fort sensible au beau sexe.Ayant abondamment pu constater l’allant des deux glaisanes à la pratique de la bagatelle, il lui vient une idée. Il ne sait si cela se pourra réaliser. Il y a en effet une différence entre ce qu’elles acceptent et proposent de faire avec lui et s’exhiber devant le comte. Étant, bien sûr, hors de question qu’il ordonne, il peut suggérer.Pour cela, il s’arrange pour rencontrer les deux jeunes femmes le matin du troisième jour.— Le bonjour, Mesdemoiselles.— Le bonjour Monseigneur, répondent-elles.— Il y a moult agitations au château ces derniers jours, enchaîne Élisabeth, intéressée de savoir ce qui se passe, elle et ses compagnes ayant été éloignées pour l’occasion.— En effet, je reçois un hôte de marque.— Qui est-ce ? Comment est-il ?— Vous êtes bien curieuse.— Que monseigneur pardonne mon indiscrétion.— Elle est, somme toute, assez naturelle. Je ne puis, bien sûr, vous présenter, mais j’ai peut-être une idée, pour que vous le rencontriez.— Monseigneur est trop bon.— Attendez, avant de me remercier. Pour ce faire, il faudrait que vous assuriez le service au souper de ce soir, dans la tenue de nature, que vous avez la bonté d’adopter pour moi.Voyant l’air dubitatif, de ses interlocutrices, il s’empresse d’ajouter :— En étant masquées, bien entendu. De plus, comme cela me rendrait service, vous seriez dispensées de corvées pour le mois à venir.Ces précisions ont l’air de rasséréner les Glaisanes. Elles se consultent du regard.— Si cela peut être utile à Votre Altesse Royale, c’est avec plaisir que nous acceptons.— Je vous en suis infiniment reconnaissant.— Comment allons-nous procéder ?— Je pense qu’il vaut mieux que vous n’interveniez qu’à la fin du repas. Les premiers services seront assurés par mes officiers de bouche et vous en assurerez les derniers.Il s’en suit une discussion, d’où il ressort qu’elles ne doivent pas apparaître nues d’entrée, mais perdront, petit à petit, leur vêture plus avant dans la soirée.Victoria et Elizabeth, que la perspective de la soirée émoustille, ont l’idée de modifier quelque peu ce qui a été arrêté. Il leur apparaît que venir servir masquées, serait immédiatement perçu par l’invité du prince par trop comme les prémices d’autres choses à venir. Du coup, la suite n’aurait plus le même effet de surprise. Il faut donc que leur apparition, masquée, soit en soi un spectacle. L’enfeuillage final, redevenant alors inattendu. Elles se mettent en quête de monsieur Marc-Antoine Menuisier, leur maître de musique, et lui explique leur projet de transformer leur service en ballet, mais que la musique devra être jouée depuis une pièce voisine, pour que la présence de musiciens ne donne l’éveil aux dîneurs. Cela ne pose visiblement pas de problèmes à l’homme qui trouve l’idée fort bonne. L’accord est rapidement trouvé sur le genre de musique à jouer.Après le départ des glaisanes, parties en quête d’autres personnes susceptibles de les aider, Marc-Antoine réalise qu’il n’y a, hors lui-même, pas d’autres musiciens au château. Jouer seul n’est pas l’idéal. Cela manquera un peu d’ampleur. Et il est trop tard pour en aller quérir. Il en est à se résigner à le faire, quand il songe à Pierre, un domestique. Deux ou trois fois, il l’a entendu jouer de la flûte de manière tout à fait honorable. Dans la même veine, il pense alors à Ann, la troisième Glaisane, qui joue fort joliment du clavecin.Il se met à la recherche de ces personnes, afin d’avoir le temps d’un minimum de répétition ensemble. En oyant le projet, Pierre propose que sa femme marque le rythme au tambourin, ainsi qu’ils sont accoutumés à le faire, lors des fêtes que s’organise la domesticité ou dans des villages voisins.Monsieur Menuisier est enchanté de cet orchestre improvisé. Pierre sait lire la musique et se débrouille bien mieux qu’il ne l’avait escompté. Sa femme a un réel sens du rythme et sait user de son tambourin, sans en abuser, quant à Ann, elle répond sans problèmes, à ses espérances.Le souper commence, tandis qu’Elizabeth et Victoria se préparent. Elles s’habillent de vêtements qu’elles ont choisis avec soin et fait modifier par les couturières, afin de pouvoir les quitter très aisément. Les boutonnières, par exemple, ont été remplacées par des rubans faciles à dénouer et les dessous aménagés pour pouvoir être retirés sans se contorsionner.Vient l’heure de leur prestation. Les gens du Prince se retirent. La musique résonne. Elizabeth et Victoria commencent leur service. Icelui se fait en dansant. Même le Dauphin est surpris, car il n’était point au courant des améliorations apportées à son idée. Il apprécie leur initiative, car elles sont bonnes danseuses. Certes, la danse fait partie de l’éducation d’une demoiselle de bonne famille, mais toutes n’y montrent pas la grâce des deux Glaisanes, qui accommodent brillamment l’exercice avec la contrainte de porter et servir les plats. Son hôte à l’air ravi. Le service touche à sa fin, Elizabeth demande :— Monseigneur, nous autorise-t-il à ôter le superflu ?— Je vous prie, faites…Les deux jeunes femmes commencent, alors, une danse où chacune dénoue alternativement, les rubans de sa partenaire, faisant d’abord tomber corsage, jupe, suivit des différents vêtements, jusqu’à se retrouver en culotte. Deux derniers rubans, un coup de poignet et chacune ôte à son amie ce dernier rempart à leur pudeur. Si tant est qu’elles en aient encore.Tandis qu’elles saluent, les soupeurs applaudissent. Particulièrement le comte qui multiplie les bravi. Tant d’enthousiasme monte un peu à la tête d’Elizabeth ; que l’exercice à quelque peu échauffée et, oubliant la présence des musiciens, certes dans une autre pièce, mais voyant dans la salle. À moins qu’elle ne s’en moque. Au demeurant, la maisonnée entière sait qu’elles sont les maîtresses du Dauphin. Si des musiciens n’en sont pas, elles sont masquées, après tout. De plus, nul ne s’aviserait à trop bavarder, le maître de céans, n’aimant pas que l’on répande inconsidérément ce qui se passe en son château. Les ragots de Ressaville lui suffisent et l’agacent déjà beaucoup.Ce qu’elle n’a pas remarqué, c’est qu’Ann est la claveciniste. Le savoir l’aurait peut-être dissuadée de se lancer dans un jeu de caresses, dans lequel elle entraîne Victoria. Icelles deviennent de plus en plus poussées, jusqu’à se retrouver tête-bêche à se bouffer la chatte. Ceci n’était pas dans le programme qui était envisagé. C’est une sorte d’inspiration.Tandis qu’elles reprennent leur souffle après l’indéniable plaisir qu’elles ont pris à cet exercice, Elizabeth interpelle sa complice :— Ho ! Voyez ! L’invité de Monseigneur le Dauphin me paraît bien nerveux.— Certes ! Je dirais même plus. Il semble fébrile.— Croyez-vous qu’il soit possible de l’apaiser ?— Peut-être pourrions-nous au moins essayer,— Oui. Il serait mal séant de ne rien tenter et de le laisser ainsi…D’un même mouvement, elles crapahutent à quatre pattes sous la table et entreprennent de défaire la culotte du comte pour en extraire un vit, déjà fort raide, ma foi. Elizabeth commente :— Voyez, nous avions raison. Monsieur est fort tendu, mais je crois que nous pouvons y remédier.— Je le pense aussi.Incontinent, elles se mettent à le pomper avec une belle ardeur, qu’elles n’auraient peut-être pas mise, si elles avaient pu voir l’air contrarier du Dauphin.Si icelui avait apprécié l’initiative du service transformé en ballet et l’effeuillage dansé, il était plus réservé quant à leur démonstration lesbienne. Après tout, pourquoi pas ? Mais là, il juge qu’elles dépassent la mesure et risquent de nuire à son image auprès de l’ambassadeur, de donner de lui l’image d’un entremetteur n’hésitant pas à user de la débauche pour d’hypothétiques avancées dans les négociations. Même si le comte à l’air d’apprécier, peut-être n’en juge-t-il pas moins la chose déplacée, dans le cadre d’une ambassade.Les deux gourgandines s’activent avec zèle et finissent par venir à bout de la résistance du comte de Starhemberg. Aucune goutte ne s’échappe de la bouche d’Elizabeth.— Monsieur est moins tendu maintenant, commente Victoria, qui n’est pas occupée à avaler.Ce qu’oyant, et craignant qu’elles ne se lancent dans d’autres initiatives, Louis lâche d’un ton quelque peu sec :— Mesdemoiselles, vous pouvez ramasser vos affaires et vous retirer.Les Glaisanes sont arrêtées dans leur élan à s’occuper de nouveau buccalement de la virilité de l’ambassadeur. Elles rajustent l’homme, ramassent leurs effets et, sur une dernière révérence, quittent les lieux.Le comte, qui n’a pas été choisi par hasard ou par la seule faveur pour cette mission, a perçu la surprise, puis l’irritation de son hôte. Lui non plus ne voudrait que cet intermède nuise aux négociations.— Voici un fort plaisant divertissement, même si ce n’est pas tout à fait ce que Votre Altesse avait envisagé.Le Dauphin regarde son hôte et réplique en souriant :— Que voulez-vous ? Les gens pensent souvent bien faire en en faisant trop. Ils oublient que le mieux peut parfois être l’ennemi du bien.— Rassurez-vous, le supplément au spectacle, donné par ces charmantes demoiselles, a été des plus agréables. Je puis poursuivre nos conversations, plus détendu, pour reprendre l’expression des danseuses.À moitié rassuré, le Dauphin se remet au travail. Les pourparlers se déroulent au mieux et les résultats s’annoncent prometteurs. Le lendemain, Louis repart avec l’ambassadeur pour Ressaville afin de finaliser officiellement l’accord avec l’empire. Icelui est assez favorable. Il en ressort une neutralité bienveillante et une proposition de médiation. Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’il revient en son château.En quittant la pièce, Victoria et Elizabeth s’aperçoivent enfin que la claveciniste est leur compatriote et qu’icelle n’a pas dû perdre une miette de leur prestation. Elles en sont contrariées, mais relativisent rapidement et finissent par s’en moquer. In fine, c’est Ann, au souvenir de cette soirée, qui est la plus gênée. Elles sont enchantées de leurs initiatives et goûtent l’absence de corvée d’un cœur léger.À son retour le Prince les mande pour son service qu’elles assurent en tortillant fort du croupion, excitées par la perspective de se faire ramoner par un vrai vit. Après le dîner, le Dauphin les laisse debout devant la table :— Je voudrais vous toucher deux mots du souper de la semaine dernière. Votre idée de musique et de ballet était fort bien venue, d’autant que vous l’avez réalisé avec beaucoup de grâce. À voir votre aisance, il était difficile d’imaginer que vous n’aviez eu que quelques heures pour vous préparer.En oyant cela, ces demoiselles ronronnent de plaisir.— Votre voyage sur les rives de Lesbos pouvait se concevoir comme point d’orgue de votre prestation, même si ce faisant, vous outrepassiez ce que nous avions convenu. Vous auriez dû ne pas aller au-delà. Que diantre vous est-il passé par la tête pour aller ensuite ramper aux pieds de mon hôte ? Ne vous êtes-vous pas demandé quelle image cela pouvait donner de mon hospitalité ? Vous n’avez même pas eu la sagesse de vous en ouvrir à moi avant. Jusqu’où auriez-vous poursuivi votre prestation, si je ne vous avais pas arrêtées ?Les deux Glaisanes, très satisfaites d’elles-mêmes, tombent de haut. Elles se regardent à la fois surprises et atterrées. Le Dauphin, toujours curieux de voir ce que les donzelles sont prêtes à accepter pour rester en ses bonnes grâces, reprend après un temps de silence :— Ne pensez-vous pas qu’il serait temps de mettre un peu de plomb dans votre cervelle ?— Heu… Si fait Monseigneur.— Que faisait Madame Livingston, lorsqu’une de ses pensionnaires se montrait imprudente et par trop irréfléchie ?— Elle donnait une punition, répond Elizabeth.Comme Louis se tait, en se contentant de les regarder. C’est Victoria qui avance.— Il serait bon que nous soyons punies pour notre légèreté.— Que faisait Madame Livingston en pareil cas ?— Elle aurait certainement usé de la palette.— Il n’y en a pas ici, intervient Élisabeth, pensant que cela suffirait à faire passer la chose.— Moult choses peuvent en faire office…, lance fort étourdiment Victoria, oubliant ce que cela implique. Elle se rend compte qu’elle vient, et pas seulement au figuré, de donner des verges pour se faire battre et se met à bafouiller, tandis que son amie la voue aux gémonies. Le Dauphin la regarde en souriant :— C’est-à-dire ?Mise au pied du mur, elle bafouille de plus belle, avant de murmurer :— Heu… Une sangle de selle par exemple.— Allez en quérir une.— Que j’aille… ?— Oui, allez.— Bien, Monseigneur, lâche Victoria en faisant une révérence, avant la mort dans l’âme, de se diriger vers les écuries.— Votre amie est pleine de ressources, ne trouvez-vous pas ?— Certes, Monseigneur, répond Elizabeth du bout des lèvres, qui trouve que la susdite amie aurait mieux fait de mettre ses ressources à chercher un moyen d’échapper à la punition, plutôt que d’en trouver pour qu’elle soit appliquée.Louis remarquant l’air renfrogné de son interlocutrice s’inquiète :— Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?— Non, non, Monseigneur, nie-t-elle sans conviction.— Alors, quittez cette mine chagrine, nous pourrions croire que vous venez d’apprendre la mort de toute votre famille… ou qu’elle est ruinée.La jeune femme s’efforce de sourire.— Dieux merci, ce n’est pas le cas !Le Prince l’entreprend sur la musique qu’elles avaient choisie pour le ballet. Faisant bonne figure, la Glaisane répond de bonne grâce. Un tiers d’heure se passe avant que Victoria ne réapparaisse avec une bande cuir de plus d’un pied de long sur cinq pouces et demi de large pour un peu plus de deux lignes d’épaisseur :— Je n’ai rien trouvé d’autre. Elle est peu aisée à manipuler.C’est même pour cette raison qu’elle l’a choisie, espérant ainsi que la punition soit malaisée. Le Dauphin la prend en main et approuve :— Il est vrai qu’elle est difficile à tenir solidement.— Il faudrait tailler une poignée, répond étourdiment Elizabeth.— Voilà une excellente idée. Allez donc chercher à la sellerie un couteau à pied, voyant l’air interrogatif, il précise, il a une forme de demi-lune, prenez aussi de la cordelette et un poinçon, je vous prie.En partant, Elizabeth se maudit en se disant qu’elle aurait mieux fait de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Dix minutes lui suffisent pour ramener le matériel. Elle arrive en même temps qu’un domestique qui apporte une planche de bois demandée par le Dauphin qui ne veut point taillader son bureau pendant les opérations.— Mesdemoiselles, nous avons maintenant tout ce qu’il faut, il ne reste plus qu’à réaliser la chose. Au travail !Il aurait pu demander qu’icelui soit réalisé par le bourrelier, mais il préfère que ces demoiselles participent. Il étale la bande de cuir sur la planche et commence par dessiner la forme en demandant leur avis aux donzelles qui se voient donner conseil pour la réalisation de l’instrument de leur punition. Vient ensuite la découpe et in fine, afin que ce soit mieux tenu en main, le prince perce deux trous par lesquels il fait passer la cordelette qu’il enroule autour du manche. D’avoir longtemps pratiqué les marins lui permet de faire des nœuds peu susceptibles de se défaire.— Mesdemoiselles, je vous remercie pour vos idées et vos conseils.— Cela est naturel, Votre Altesse Royale.— Bien ! Maintenant que nous avons l’instrument, il reste à fixer la peine. D’après vous qu’aurait décidé Madame Livingston pour des manquements aussi importants ?— Cinq, répond rapidement Elizabeth, qui ne tient pas particulièrement à se faire tanner les fesses.Victoria se rappelle que Louis a séjourné suffisamment à la pension pour avoir une idée du barème des punitions, aussi préfère-t-elle ne pas se risquer à annoncer une trop légère, qui aurait l’air de prendre le Dauphin pour un sot. Après avoir hésité entre dix et vingt, elle annonce une fraction de seconde après sa compagne :Le Prince se tourne vers Elizabeth :— Votre amie a-t-elle mieux assimilé les principes d’éducations de votre institution ? Qu’en pensez-vous ?— Heu… Cela se peut, Monseigneur.— Cela se peut ?— En y réfléchissant plus avant, Victoria a mieux assimilé que moi les principes de notre pension.— Vous êtes donc d’accord avec elle.— Oui, Monseigneur, c’est effectivement quinze.— Ne croyez-vous pas que cinq de plus serait pédagogique pour aider à ne pas oublier les principes que vos parents ont voulu vous faire acquérir en vous envoyant dans cette pension ?— Cinq de plus ! … Heu… Monseigneur a raison, concède Elizabeth la mort dans l’âme, Madame Livingston le répétait : Rappelez-vous les règles, sinon les règles se rappellerons à vous.— Bien. Vous êtes sur la bonne voie. Il me paraît inadéquat de faire appel à quelqu’un d’autre. Aussi je propose que chacune applique à l’autre la punition, et ce par tranche de cinq. Victoria commencera à œuvrer et finira donc. Cela vous convient-il ?— Oui, Monseigneur.— En ce cas, préparez-vous.Les deux donzelles se déshabillent, sans enthousiasme pour une fois, et Elizabeth va s’appuyer sur le bureau en tendant les fesses, tandis que Victoria s’empare de la palette. S’adressant à la première, le Dauphin précise :— Vous compterez les coups.À la seconde :— Pas de faux-semblants bien sûr.Elles répondent en cœur :Le cuir s’abat. Bien que sa comparse ait un peu retenu son coup, Elizabeth sursaute et laisse échapper un couinement. Elle reprend son souffle avant de penser à compter :À peine, l’a-t-elle dit que le second s’abat. Elle serre les dents et prononce :Suivent trois, quatre, cinq. Les fesses colorées, elle se redresse et prend la palette des mains de Victoria, qui prend sa place. Elizabeth, que son derrière chauffe, ne s’est pas aperçue que l’autre, retenait un peu ses coups, aussi met-elle tout son cœur dans la punition. Après l’impact, Victoria frissonne et ne peut s’empêcher de lever un pied. Elle se reprend et lâche :Après cinq, elle reprend l’instrument et s’étant bien rendue compte que l’autre n’avait aucunement modéré ses coups, elle met toute sa force dans la nouvelle série. Elizabeth au premier choc est surprise par sa puissance. Elle ouvre grand la bouche comme un poisson hors de l’eau. Le « Un » à peine dit d’une voix enrouée, le « Deux » tombe. La séance finie, le postérieur de ces demoiselles a pris une jolie teinte carmin.— C’est bien mesdemoiselles. D’autre part, je vous ai accordé une dispense d’obligations pour le château.— Oui, Monseigneur, répondent-elles en cœur, voyant s’envoler ces jours sans labeur.— Il est, bien sûr, hors de question que je revienne sur ma parole.— Merci, Monseigneur.— Cependant, il serait peu logique que la récompense continue de courir et que la punition s’arrête.Les Glaisanes inquiètes ne pipent mot.— Ne pensez-vous pas qu’il serait juste qu’à la fin de chaque semaine, tant que dure la récompense, la punition soit appliquée ?Elles font un rapide calcul. Il reste trois semaines, donc trois séances comme ce jour. Cela ne les enchante guère, pourtant, d’une même voie, elles répondent :— En effet, cela serait juste, Monseigneur.Ledit Monseigneur n’en revient pas. Ces deux donzelles viennent d’accepter de continuer à se faire tanner les fesses. Pourtant pas de doute, icelles les cuisent. Il s’attendait à les voir proposer de renoncer à leur dispense pour préserver leur cul. Si c’est leur choix, il ne va pas se montrer plus royaliste que son grand-père. Soit le contentement d’échapper aux corvées, ne leur a pas fait entrevoir cette échappatoire, soit elles jugent moins dégradant de se faire fesser que de travailler.Après hésitations, il propose, car cette séance l’a un peu émoustillé, de demander aux punies de le suivre en son lit. Elles devraient avec leur postérieur en feu y montrer moins d’enthousiasme que d’habitude. Cela permettra de voir si elles vont se rebeller.— Mesdemoiselles, cela vous agréerait-il de m’accompagner dans ma chambre ?Ne laissant plus toutes les initiatives à sa compatriote, c’est Victoria qui répond :— Bien sûr, mais il faudra que Monseigneur se montre précautionneux, comme il peut le constater, une certaine partie de notre anatomie est sensible.Ce disant, elle se dirige vers la chambre, suivie, après un temps de sa compagne et du prince. Arrivée dans icelle, elles entreprennent de dévêtir le Dauphin, avant de s’agenouiller pour lui prodiguer moult gâteries bucco-linguales. Pour la suite, elles préfèrent éviter la position du missionnaire et opter pour la levrette et surtout le chevaucher. Il ne se demande pas pourquoi. Après les jeux de l’amour, où malgré les circonstances elles ont quelques plaisirs, elles s’endorment… sur le ventre.Le lendemain, lorsqu’elles réveillent, le Dauphin est déjà parti. Le démarrage est laborieux. Après avoir un peu traîné, elles demandent un encas qu’elles mangent debout, ainsi que le déjeuner. En revanche, durant les leçons dispensées par les précepteurs, force leur est de devoir rester assises. Jamais les cours ne leur ont paru si longs. C’est Ann qui assure le service à table de cette journée et les jours suivants le Prince demeure à Ressaville, cela permet à ses deux compatriotes de souffler quelque peu. Elles s’efforcent de ne rien laisser paraître. Cependant, Ann ne manque pas de trouver curieux leur comportement, surtout leur manière de se mouvoir.Le jour fatidique, le Dauphin est de retour. Elles assurent leur service, non sans une certaine inquiétude. Aussi montrent-elles moins d’allant à se trémousser. Le repas terminé, il dit :— Mademoiselle Victoria, je vous en prie, à vous d’officer.Sans barguigner, Elizabeth se déshabille et prend la pause. Son amie s’empare de la palette et l’abat sur le cul tendu… avec force. Bien qu’y ayant songé, les deux complices ont choisi de renoncer à retenir leur bras, le Dauphin ne devant pas manquer de s’en apercevoir. Il aurait certainement fait comme Madame Livingston en pareil cas : les faire recommencer. Elles préfèrent éviter, car même si la première série est plus légère, elle s’ajouterait à une nouvelle. À la fin de la punition, le cul rougi, elles regagnent leur chambre. En effet, Louis regagne incontinent Ressaville, n’étant revenu en son château que pour la circonstance.La semaine suivante, la veille du « Jour » il est de retour et elles assurent le service et finissent la nuit dans son lit. Après avoir flirté sur les rivages de Lesbos, elles se font baiser et enculer.Mais le lendemain, c’est Ann qui doit officer. Le Prince ne déroge point. À la fin du service, il les fait mander.— Mesdemoiselles, je vous attendais.— Monseigneur, aujourd’hui c’est Ann qui assure votre service.— Le service certes, mais pour le reste… il me semble bien qu’une semaine s’est écoulée— En effet Monseigneur, mais nous pensions que c’était reporté.— Pourquoi donc, je vous prie ?— Parce que c’est le tour d’Ann.— J’ai bien entendu, mais cela n’a aucun rapport.— Cependant…— Cependant quoi ? Est-ce le jour ou pas ?— C’est le jour, Monseigneur.— Alors ?Le Prince les pousse pour voir si elles vont finir par émettre une objection. Vont-elles accepter de se fesser mutuellement en présence de leur compatriote ? La réponse vient rapidement. Point de révolte, ni même de remontrances, elles se dévêtent. Tandis que l’une se met en position, l’autre s’empare de la sangle aménagée. Ann regarde ses compatriotes, surprise. Quand le premier coup tombe, elle est sidérée. Elle se demande si elle ne rêve pas. Le cinquième appliqué et dûment compté, le Dauphin suggère :— Peut-être devriez-vous expliquer à votre amie le pourquoi de ceci ?C’est Victoria qui s’en charge :— Nous avons commis un impair pouvant compromettre la réputation de Monseigneur en nous occupant de trop près de son invité. Aussi nous a-t-il demandé ce que faisait la directrice en pareil cas de manquement. Nous lui avons répondu qu’elle punissait les coupables.Ann ne peut s’empêcher de s’étonner :— Seulement maintenant !C’est Louis qui répond :— Pour les remercier de leur ballet, je leur ai accordé la dispense de travaux ménagers un mois durant. Il est apparu logique à tous que la punition dure le même temps à raison d’une fois par semaine. Sauf erreur, c’est la troisième fois ce jour. Il en restera donc une. Est-ce bien cela ?D’une même voix, elles répondent :— Tout à fait Monseigneur.— Je vous en prie poursuivez.Les rôles changent et le châtiment se poursuit jusqu’à la vingtième claque sur le postérieur d’Elizabeth.— C’est bien, Mesdemoiselles. Vous pouvez vous retirer. Je vous souhaite la bonne nuit.— Bonne nuit Monseigneur.Elles se rhabillent et retournent dans leur chambre, assez dépitées qu’Ann ait assisté à leurs déboires culesques. Mais elles finissent là aussi par relativiser. Après tout, n’ont-elles pas vu Ann recevoir pareille médecine à la pension, et réciproquement aussi d’ailleurs ?Après leur départ, Ann ne peut s’empêcher de s’enquérir de pourquoi l’une a reçu quinze coups et l’autre vingt. Explication lui est donnée, et le prince d’ajouter après un temps :— Ce qui me surprend encore c’est que vos compagnes pour éviter à leur postérieur ces désagréments n’aient pas choisi de renoncer à leur dispense puisque la punition était liée à icelle.— Elles ne m’ont point fait de confidences, mais vu leur répulsion aux tâches qui leur sont confiées et qu’elles jugent indignes d’elles, peut-être jugent-elles moins indigne de se faire fesser.— Il se peut. De toute manière, c’est leur choix.Voyant Ann se retenir de rire, il demande :— Qu’est-ce qui vous amuse ?— Je viens de comprendre le pourquoi de leur comportement curieux, surtout certains jours où, par exemple, elles ne cessaient de gigoter pendant les leçons. La position assise ne devait être la plus adéquate vu l’état de leur fessier.— J’imagine. Assez parlé de ces demoiselles. Avez-vous lu le livre que je vous ai apporté ?Là-dessus, la conversation s’engage pour durer assez avant dans la soirée. En allant se coucher si certaines choses ont trouvé explications, Ann est toujours autant ébaubie par la conduite des deux filles qui se font baiser et enculer régulièrement, sans parler du spectacle de danse licencieuse présenté à l’invité du Prince et surtout par la manière dont elles s’étaient occupées de lui à la suite, et ce de leur initiative, malheureuse d’ailleurs.Une décade après la dernière fessée, après laquelle le Dauphin s’est absenté, Victoria est de service. Quand le Prince a fini son souper, elle fait révérence et, sur le ton de la conversation :— Je n’ai plus de gêne.— Pardon, répond-il l’esprit occupé des affaires du royaume.— Je puis m’asseoir sans problèmes.— J’en suis fort aise. J’espère qu’à l’avenir vous serez plus réfléchie.— Je m’y efforcerais, Monseigneur. Surtout que si cela se renouvelle j’aurai peine à vous accorder tout ce que nous avons l’habitude de pratiquer. Alors que, présentement, il n’y aucun obstacle à ce que Monseigneur me prenne dans toutes les positions qui lui siérait. Il est regrettable que mon manque de discernement vous ait privé de choses fort agréables. D’ailleurs, je remercie, Monseigneur, de n’avoir en la circonstance pas demandé plus que pipes ou de m’accueillir sur lui.Oyant cela, Louis se fait la réflexion que ce qui a le plus puni la Glaisane n’est peut-être pas de s’être fait fesser, mais que cela l’ait empêchée de pratiquer les jeux de l’amour sans entraves.— Nos pratiques habituelles, comme vous dites, vous ont manquée, si je comprends bien.— Oui, Monseigneur.— Et avec votre amie, cela vous a-t-il manqué aussi ?— Aussi, Monseigneur.— Et vous caresser ?— Oui, Monseigneur.— J’en conclus que vous aimez les jeux de l’amour ?— Vous pouvez, Monseigneur.— Que préférez-vous ?— Tout, Monseigneur.— Même vous faire enculer.— Maintenant oui ! Monseigneur a su m’en donner le goût.— Si je récapitule, vous aimez vous caresser, goder, gouiner, sucer, baiser, vous faire enculer et quand vous ne pouvez cela vous manque. Je ne crains donc guère de me tromper en affirmant que vous êtes une gourgandine… et encore le mot me paraît bien modéré. Une dévergondée, une chienne en chaleur, bref une sacrée salope.— Oh ! Monseigneur.— Je suis curieux d’ouïr vos arguments pour me détromper.Victoria va pour parler, rosit, baisse la tête, se redresse et le regarde dans les yeux :— Votre Altesse Royale a raison. Je suis une sacrée salope, mais si j’ai fait le premier pas sur cette voie, Monseigneur m’a guidé pour les suivants et fort bien, car je pense que ce n’est pas pour lui déplaire d’avoir une et même deux sacrées salopes en son château pour lui faire oublier un moment ses soucis et le détendre, sans que cela puisse avoir un impact politique.Louis la regarde un moment.— Mademoiselle Victoria, force m’est d’avouer que vous n’avez point tort, et…— Monseigneur, allons-nous continuer à épiloguer ou ne préféreriez-vous pas d’autres agréments que ceux de la conversation où si la langue peut-être utile, les paroles ne le sont pas. Moi en tout cas je le préférerais.Louis sourit, ne dit rien, mais attire la donzelle et l’embrasse. Quand ils s’interrompent, elle se laisse tomber à genoux pour sortir le vit de Louis et l’emboucher avec allant. L’ayant amené à bonne consistance, elle se dévêt en un tour de main. De porter les robe et chemisier du jour, de l’effeuillage y aide. Quelques boucles à dénouer, et c’est tout. Elle aide ensuite le Prince. Pour lui, c’est un peu plus long. Ses habits ne présentent pas les mêmes facilités. Cela fait, elle se penche sur la table en tendant les fesses comme pour une punition, mais aujourd’hui c’est sans crainte pour son postérieur. Louis passe la main entre ses cuisses. L’humidité qu’il trouve lui montre que la demoiselle est toute disposée à l’accueillir. Il ne va pas la décevoir. Sans plus de préliminaires, visiblement inutiles, il l’enfile. Elle pousse un soupir d’aise, qui devient gémissement quand il se met à labourer le sillon. Le bal dure. Se sentant arriver à bout de résistance. Une idée lui vient. Il se retire, elle grogne de décevement* :— Prenez donc un pliant et seyez.Un peu frustrée, se demandant si le Dauphin ne voudrait pas à nouveau causer. Elle va pour prendre le plus proche.— Point celui-ci, le dernier.Quelle importance ? pense-t-elle, celui-là ou un autre ! Ce qui est important c’est qu’il continue à la baiser. Elle obseque*. Quand elle ouvre le siège, elle comprend et apprécie. C’est celui qu’avait fait aménager le Dauphin en le dotant d’un leurre en forme de cône de presque six pouces de long, formé d’une succession de renflements de taille croissante. Elle passe une main presque tendre sur l’objet, attrape du beurre et l’en tartine d’abondance. Elle écarte ses fesses, l’ajuste à sa porte étroite et s’assoit doucement. Quelques allers et retours sont nécessaires à assouplir sa rondelle, mais c’est sans trop de difficultés qu’elle absorbe le gode. Il s’agenouille et soulève ses jambes en les écartant, accentuant ainsi la pénétration.— Tenez vos genoux s’il vous plaît.Cela fait, il se lance dans un gamahuchage qui fait voir à la belle des étoiles. Son clitoris est à la fête, doublé de deux doigts dans la chatte, sans parler du leurre sur lequel elle frétille, tout cela finit par un feu d’artifice qui la laisse pantelante. Remise de ses émotions, elle se lève, ce qui lui procure une certaine sensation de vide, pousse le prince et se met à le branler doucement, avant de joindre la bouche à son ouvrage. Elle y met ardeur et talent, jusqu’à ce qu’elle sente le vit tressaillir. Elle n’a pas un mouvement de recul et accueille le foutre dans sa bouche avant de l’avaler et se remettre à l’œuvre. Elle s’interrompt pour se mettre à quatre pattes :— Enculez-moi. Vous pouvez y aller de bon cœur, je me suis lavée.— Je vois que vous aviez prévu.— Oui, Monseigneur. Comme vous l’avez judicieusement remarqué, je suis une sacrée salope. Cela ne devrait donc point vous surprendre.Tandis que d’une main, elle écarte ses fesses, le prince s’approche de bonne grâce à si plaisante invite. Il pointe son dard vers la rosette et pousse. Il entre sans rencontrer aucune difficulté et disparaît complètement dans l’accueillant fourreau. Il reste quelques secondes ainsi planté avant d’entamer un lent va-et-vient. Le prince entré, Victoria lâche son globe pour se palucher la moule. Après plusieurs minutes, elle lance :— Que Monseigneur ne se croit pas obligé de trop se modérer. Comme il a déjà pu le constater à maintes reprises, il est des moments où je ne crains pas d’être un peu secouée et même goûte la chose. De plus, je montre ainsi à Monseigneur qu’il a bon jugement quant à mon allant pour les jeux de l’amour.Louis, sans transition, se met à bourrer le cul que jusqu’à présent il parcourait au pas. Ce brusque galop fait lâcher un « Oh ! » de surprise, quoiqu’elle ait dû s’y attendre après sa requête. Puis un « Oh, oui ! » non moins sonore concomitant avec un lancer de son postérieur au-devant du vit delphinal. Quelques minutes de cette reprise et Victoria se pâme en un nouveau « Oh, oui ! ». La houle qui agite ses reins se calme, tandis que Louis continue de s’activer dans le si accueillant fondement. Tandis qu’il va faire un peu de toilettes, elle s’endort.À son retour, il la regarde et pense : « sacrée femelle. C’est maintenant par goût qu’elle se fait culbuter ». Éviter les tâches domestiques, doit-être maintenant presque accessoire. Une prime en quelque sorte et l’autre à n’en point douter est itou. Il s’avoue que lorsque la guerre finira et qu’elles devront rejoindre leur pays, il les regrettera. Ann aussi d’ailleurs. Pas pour les mêmes raisons, bien sûr, mais pour son esprit. Il apprécie leurs discussions où elle fait montre d’intelligence, de finesse, avec pour couronner le tout de l’humour. Non que les deux autres soient sottes, mais elles n’ont pas son sens de l’analyse, sa concision à développer et exprimer sa pensée. La seule autre femme qui lui inspire autant de respect et même en ce cas d’admiration : c’est Catherine de Révilly. Icelle fait montre de capacités intellectuelles équivalentes, mais doublées d’une volonté de fer, d’un courage et d’un sens de l’honneur au-dessus du commun.**********Nic : ZutEscalufrement : fougueDécevement : déceptionObsequer : obéir_____________________________Retours au texteÉpisode 01 : « La vie reprend : il faut s’adapter. »Épisode 02 : « La vie reprend : la curiosité peut révéler des choses »Épisode 03 : « La vie reprend : espoir de promotion »Épisode 04 : « La vie reprend : ennemis jusqu’où ? »Épisode 05 : « Espoir de promotion – Croisée des chemins – À la cour du Roi »Épisode 06 : « La déception pousse vers des voies étroites »Épisode 07 : « Du côté des prisonniers »Épisode 08 : « Du côté des prisonniers : Marion – Jacquotte »Épisode 09 : « La surprise du Vicomte »Épisode 10 : « Débarquement »Épisode 11 : « Occupation et conséquences »Épisode 12 : « À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises »Épisode 13 : « Retours au pays et du nouveau à la cour tanibrinque »Épisode 14 : « Diversion – Débarquement en Érinlande »Épisode 15 : « Retour en Canfre : Mathieu Lescot et Jacqueline Lechamp »Épisode 16 : « Retour en Canfre : les familles ennemies »Épisode 17 : « Arrivée en Canfre : Jacquotte, les Galleway, de La Tiémont »Épisode 18 : « Retour plus délicat de Madeleine Lepont »Épisode 19 : « Retour de Catherine de Révilly et de ses compagnes »Épisode 20 : « Le Dauphin »Épisode 21 : « Le retour de Monsieur de Sombreuil »Épisode 22 : « En Érinlande »Épisode 23 : « Patricia de Swordfish et Audrey de Highjone en Canfre »Épisode 24 : « Rapprochement de familles »Épisode 25 : « Des Canfrais et des Glaisans »Épisode 26 : « Vengeances »Épisode 27 : « Vers de nouveaux horizons »