Rappel des épisodes précédents :« Un matin d’automne » Lou, jeune femme comblée par un mari charmant, aimant et des enfants adorables, profite d’une matinée ensoleillée au bord de sa piscine.Quelques instants après son plaisir, la capitaine de gendarmerie Élise D. lui apprend le décès accidentel de son mari. Lou s’effondre.« La renaissance d’Élise » Élise D., capitaine de gendarmerie, surprend son mari dans les bras d’une autre. Choquée, vexée, elle veut le reconquérir et met tout en œuvre pour retrouver ses bras qu’elle avait oubliés. « Elise renait pour elle et les siens » Élise D. tente de s’expliquer auprès de son mari. Trop tard, il la quitte, lassé de trop de distance et d’indifférence. D’un tempérament dur, retenant ses échecs comme des leçons de vies, elle s’engage dans un changement profond de sa vie. Ce sera dur, sans doute long, mais elle veut se faire aider.« Des sensations bizarres » Élise D. poursuit son évolution, elle se bat contre elle-même. Elle découvre une partie d’elle-même qui la surprend, mais elle veut savoir qui elle est, comprendre ce qu’elle ressent.« une chaude soirée d’été » Lou et Pierre profitent d’une de leur dernière soirée avant le retour des jumeaux, et leurs vacances familiales.« Elise se découvre  » Avec l’aide de son Psy, Élise a mis le doigt sur les raisons de son blocage envers la sexualité. Elle a compris, peut-être une des raisons qui a bloqué le développement de sa personnalité sexuelle. Elle décide de poursuivre son analyse, et vit un moment hors du temps chez son esthéticienne.« Elise franchit un cap » Élise poursuit son apprentissage de la vie de célibataire. Elle fait des connaissances par le biais du sport, et ouvre son cœur à son ex-mari. Elle prend totalement conscience de son évolution sexuelle.« Les premiers pas » Élise prend du plaisir dans le sport. Elle prend aussi grand soin de ses enfants, qui semblent en fait très à l’aise avec leur corps. Ils ne semblent pas souffrir de la séparation de leurs parents. Elle pratique la course à pied avec un petit groupe d’ami. Dont Svetlana, jeune femme d’origine russe, divorcée, avec laquelle elle passe une soirée qui finit par une situation perturbante.« Le saut dans le vide » Élise se laisse aller dans les bras de Svetlana. Son amie, la guide, lui montre comment lui donner du plaisir. À 39 ans, elle donne son premier orgasme à une autre femme. Son plaisir est total.Pardon à tous ceux et celles qui attendaient cette suite, il y en aura d’autres, mais ne soyez pas pressés, tout viendra et l’histoire aboutira. Il faut du temps qui me manque… Que les désabusés et les pressés passent leur chemin.Point de vue d’ÉliseEn passant devant la salle de bain, nous faisons une petite pause lavage de quenottes. Un seul lavabo est disponible. Je laisse la place à Svet.— Non, commence toi, me dit-elle, il faut que j’aille chercher mes affaires dans la chambre d’amis.En passant près de moi, elle pose délicatement un baiser dans mon cou, juste sous mon oreille. Un frisson parcourt tout mon corps. Je suis hyper sensible ce soir, le moindre frôlement, la moindre caresse provoque les réactions épidermiques sur l’ensemble de ma peau.Je me brosse tranquillement les dents et elle revient à la vitesse d’un éclair muni de sa brosse qu’elle dépose dans le verre sur la tablette. Elle se positionne derrière moi et la coquine profite de mon occupation pour s’emparer de mon corps. Ses mains viennent directement se poser sur mes hanches. Ce sont deux caresses qui remontent le long de mes flans, s’attardent sur mes côtes puis, d’un coup, trouvent un point sensible que je ne connaissais pas, entre deux côtes, je sursaute sous le coup de la sensation électrisante que cela provoque. Un sourire provocateur apparaît sur ses lèvres. Je la vois fixer mon reflet dans le miroir. Sa tête s’incline pour venir caresser mon cou si sensible, si avide de câlins, de bisous. Toute cette soirée m’a conduite vers cette évidence qui soudain me saute au visage. Cela fait plus de deux ans que personne hormis Marie, mon esthéticienne n’a touché mon corps. Je suis terriblement en manque d’attention, de caresses. En manque du regard des autres, savoir que je plais encore, que je donne envie aux autres. Son regard sur moi dans ce miroir, ses yeux pleins d’envie qu’elle pose sur mon image, sur notre image, celle de deux femmes enfiévrées par l’envie de se donner à l’autre me comble de joie et d’émotions. La pression sur ma brosse à dents se fait petit à petit moins forte, je ne veux plus que penser à cette bouche sur mon cou, à ces mains sur mon corps, à ces seins que je sens poindre dans mon dos, à ce pubis qui se colle contre mes fesses. Je sens une vague de chaleur monter en moi et en même temps des frissons recouvrent l’ensemble de ma peau. Une sensation de chaud-froid qui contraste partout dans mon corps. Les tremblements reprennent, Svetlana enlace mon corps en me disant des mots tendres à l’oreille :— Shhhhuuut, doucement. Détends-toi…La brosse encore en bouche j’essaie d’articuler :— h’en as de bmonnes hoi ! Je retire la brosse et me débarrasse du dentifrice que j’ai dans la bouche. T’en as de bonnes toi ! Deux ans que personne ne m’a touchée ! Et tu me fais des choses inimaginables pour moi ! Alors oui les émotions sont grandes, je ne maîtrise rien de mon corps. Mais c’est bon ! J’aime, j’adore ce que tu me fais ! Ne t’arrête pas. Merci d’être là  ! Je bascule ma tête en arrière contre son épaule en abandonnant mon corps au sien, à ses mains, à sa bouche.Je dois faire un effort surhumain pour me pencher en avant et me rincer la bouche au filet d’eau qui coule du robinet. Sa réaction est immédiate, elle me saisit les hanches et vient plaquer mes fesses contre son pubis. La pression de ses mains fait s’ouvrir mes deux globes et je sens son mont de Vénus tout près de mon anus et de mon périnée. Mon Dieu, quelle douceur, quelle délicatesse que cette peau si douce contre la mienne ! Comme j’aime la fermeté de ses mains rivées sur mes hanches pour me guider vers son corps.La fraîcheur de l’eau sur mes lèvres et dans ma bouche, alors que je rince mes dents, est un contraste supplémentaire avec la chaleur qui m’envahit de toute part. J’ai une conscience totale de cette situation. Mon bassin pousse vers le sien pour accentuer ce contact, cette étreinte. Les déhanchements se font plus profonds pour combler tous les espaces entre nos peaux. La tension monte dans nos deux corps…Je me redresse contre elle, mon dos retrouve le contact de ses seins moelleux. Ses mains remontent sur les miens, les empaument avec douceur. Ses doigts pincent mes tétons, m’arrachant un soupire profond. Je la sens tout contre moi, je remonte mes mains pour prendre sa tête et la ramener contre mon cou, je veux l’embrasser pendant qu’elle me serre contre elle, pendant qu’elle pince le bout sensible de mes seins. Elle me refuse sa bouche ! Prends de la distance… ?— Attends, je dois aussi avoir une haleine fraîche. Le café et la menthe ne font pas bon ménage… et je préfère la menthe ! me murmure-t-elle. Laisse-moi me rafraîchir la bouche aussi et après je m’occupe de ton corps comme tu t’es occupée de moi. Tu me donnes des frissons partout…Avec une infinie douceur, elle s’écarte de moi, et prend position devant moi, face au lavabo, comme je l’étais il y a encore à peine deux minutes. En me fixant dans ce reflet étincelant, elle étale la pâte blanche sur sa brosse. Elle caresse ses dents avec des mouvements doux, lents, mesurés, je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi simple et beau. Son regard me transperce, je suis hypnotisée par ses pupilles dilatées, par ses yeux d’un bleu presque translucide. La même couleur que le ciel quand il fait très chaud l’été. Ses lèvres sont déformées par cette brosse à dent, même dans cette attitude elle est belle.Je veux l’embrasser, vite, j’ai besoin de ses lèvres. Je resserre son corps contre le mien. Mes lèvres sont au niveau de ses épaules. Je dépose un chapelet de perles câlines sur cette peau sucrée salée, cette douceur soyeuse. Elle est tendre, chatouilleuse. Je la sens frissonner quand je mordille la base de son cou. Je sens son ventre se crisper quand mes mains le parcourent. Sa brosse est de moins en moins active sur ses dents parfaites. Son buste s’échappe de mes mains. Elle se penche pour se débarrasser de son dentifrice mentholé et rincer sa bouche si attirante… Aussitôt, je saisis fermement ses hanches pour qu’elle reste au contact de mon corps. J’ai besoin de ce contact, je veux sentir son corps contre le mien. Alors je la laisse libre de ses mouvements pour que rapidement nous poursuivions notre chemin vers ma chambre.Je sens ses fesses contre mon pubis, les positions inverses d’il y a quelques minutes. Ma main droite glisse vers son mont de Vénus, sans hésitation. Comme si je connaissais déjà le chemin, je trouve immédiatement le berceau de son plaisir déjà gorgé de son miel onctueux. La douceur de cette muqueuse inondée est infinie. Je sens son corps se tendre alors que mes doigts investissent cette caverne du bonheur. Mes phalanges torturent avec douceur ce bourgeon nerveux qui palpite quand je l’effleure, quand je l’écrase, quand je le pince ou l’abandonne. J’aime ce sentiment de domination, de maîtrise de son corps par le jeu subtil de mes doigts. J’aime savoir que son corps lui échappe peu à peu par ma faute ou par ma volonté.Point de vue de SvetlanaÉlise a le don de trouver les gestes justes. Sa bouche qui s’aventure dans mon cou, sur mes épaules. Ces mains qui viennent jouer avec mes lèvres, qui envahissent mon sexe ou ses doigts qui le brutalisent avec délicatesse. Je dois lutter, lutter pour qu’elle ne me prenne pas encore une fois. Je veux lui faire découvrir la douceur de mes lèvres sur son corps, l’envie de mes mains de parcourir chaque millimètre carré de sa peau. Avant que je ne succombe une nouvelle fois, elle doit connaître l’extase donnée par une femme. Je dois lui offrir son premier orgasme féminin.Courbée devant ce lavabo, je me rince une dernière fois la bouche. L’eau fraîche me fait un bien fou. Le parfum mentholé qui reste sur ma langue me donne l’énergie de me redresser d’un coup et de me retourner face à elle. Avant même qu’elle n’ait le temps de réagir, nous nous faisons face. Mes lèvres viennent parsemer son visage de petits bécots délicats. Je l’effleure, je caresse ses joues de mes lèvres, laissant glisser doucement ma bouche vers son cou. Je la sens frémir, quand je mordille la base de son oreille gauche, tout son corps est secoué d’un frisson qui la fait se serrer contre moi. Sa bouche vient se coller contre mon épaule pour étouffer un gémissement. J’accentue le pincement dans son cou mais sans aller jusqu’à la marque. Juste pincer puis relâcher, puis une caresse du bout de la langue, un peu sèche pour quelle accroche un peu la peau et encore accentuer les frissons. Elle m’enlace plus fort, resserre notre étreinte. Ses seins s’écrasent contre les miens. Je sens son bassin s’animer. Une de mes cuisses s’insinue entre les siennes. Elle me laisse l’accès à sa fourche surchauffée. Sans attendre, elle frotte sa vulve contre ma cuisse, son bassin roule, ondule dans une danse qui est de moins en moins maîtrisée.Prise d’un élan subite, je la soulève. Sans ne rien lui demander, elle enserre mes hanches de ses deux lianes fines et musclées. Nous quittons la salle de bain, pour traverser le couloir et arriver dans sa chambre. Ce n’est pas loin, juste la porte en face. Dans notre mouvement, nous nous effondrons sur son lit. Dans cette chute je lui prends les mains et les plaque sur le lit pour l’immobiliser. Et je lui susurre à l’oreille :— Shhtt ne bouge pas, tu laisses tes mains ici. Comme si elles étaient attachées. Cette fois, tu me laisses faire, nous aurons tout le temps ensuite. Laisse-toi aller, ce moment est pour toi.La pièce est plongée dans une lumière atténuée. L’éclairage de la salle de bain et la porte laissée ouverte est suffisant pour voir sans nous éblouir. Cette lueur respecte notre intimité tout en permettant de voir les formes et les ombres naviguant sur le corps que l’on cajole. Je regarde son visage. Elle me fixe, pince ses lèvres ; je l’embrasse tendrement. Mes mains sont toujours posées sur ces poignets. Doucement, je me relève et décolle mon corps du sein. Elle se cambre pour prolonger le contact.Puis je replonge sur elle, maintenant toujours ses mains plaquées sur le matelas. Mes lèvres viennent caresser son visage, sucer ses lèvres, puis descendent vers son oreille droite… Son corps ondule, elle cherche à libérer ses mains.Je murmure dans son oreille, en soufflant dans son cou pour la faire frissonner de tout son corps.— Shhht, ne bouge pas, laisse-toi faire ! Je vais te faire découvrir la douceur d’une femme. Mais tu ne dois pas bouger. Tes mains doivent rester ici, même si les miennes les lâchent. Tu ne dois rien faire d’autre que te concentrer sur ce que tu ressens, sur tes sensations, sur les vibrations de ton corps. Je t’interdis de bouger, tu me laisses faire. Si tu bouges, je t’attache… Fais-moi confiance, totalement. Laisse complètement aller ton corps, lâche-toi et ne bouge pas les mains.Je mordille son cou pour la faire frissonner, elle cambre son corps, grogne en gémissant.— Oui, je vais essayer, je suis à toi, prends-moi, j’ai mal d’attendre, prends-moi ! implore-t-elle en se tordant sous mon corps.Elle agrippe l’oreiller pour immobiliser ses mains.Je laisse glisser mes lèvres le long de son cou. Mes mains descendent le long de ses bras, avec une lenteur exacerbée. Je veux la faire languir. Je sens qu’elle a envie de jouir, mais rien ne presse. Plus l’attente est longue, plus l’orgasme est fort… voire multiple.Mes lèvres ont atteint ses épaules au moment où mes mains parcourent ses aisselles. Elles sont lisses, douces, empreintes d’une odeur enivrante mais fine. Son excitation échauffe tout son corps. Ma bouche, ma langue se délecte de cette délicate parure humide. Élise apprécie ce traitement, elle est soumise à mon désir, offerte à mon bon vouloir, désireuse de découvrir le jeu sexuel entre deux amantes. Je veux lui offrir ce cadeau précieux. Cette première pour elle doit être un souvenir éternel. Je dois lever les doutes qui l’assaillent depuis tant de temps. Mes mains poursuivent leur descente sur ses flancs, pendant que mes lèvres parcourent sa poitrine. Je pince avec mes lèvres cette chaire moelleuse. Ses seins sont petits, ronds. Ils sont fermes et ses tétons sont fièrement dressés au milieu de ces petites auréoles foncées. Sous les délicats sévices imposés par ma bouche à ses petites pommes, son corps se tend révélant une poitrine sensible aux caresses. Je m’attarde quelques instants pour la violenter doucement.Puis ma descente se poursuit sur son ventre et son nombril ! Elle râle, gémit, impatiente de connaître la délivrance de cette tension qui monte en elle encore et encore ! ! Je fouille cette empreinte ronde au milieu de son ventre. Chatouilleuse, elle contracte ses abdominaux, présents mais discrets, provoquant des ondulations lancinantes de son bassin, impossibles à maîtriser, imposés eux aussi par ce désir de jouissance.— Svetlana ! Descends s’il te plaît, j’en peux plus. Libère-moi… Mmmhhh, aaahhh !— Ssshhhtt, ne sois pas pressée, tu seras libérée quand je l’aurai décidé. Pour l’instant, savoure ces douces tortures, régale-toi de mon sadisme si particulier.Je sens qu’elle est à bout ; je descends toujours aussi lentement vers son pubis, lisse, humide. Mes mains ont pris possession de ses hanches, les soulèvent délicatement pour passer sous ses fesses. Mon index se rapproche de son anus et joue avec l’élasticité de cette rondelle hermétique. Il est inondé de ce nectar qui s’écoule de son sexe surexcité. Après deux ou trois passages tout en douceur, je sens ce muscle se détendre et s’arrondir sans effort pour aspirer mon doigt. Il y glisse sans effort, provoquant une tension encore plus grande dans ce corps. Il tourne contre ses parois sensibles.Ma bouche est maintenant au creux de ses jambes. Je mordille chaque côté de ses lèvres, là où la peau est si fine. Ses lèvres sont gorgées de sang, gonflées du plaisir qui va immanquablement exploser en elle. Je me rapproche de cette grotte, source de la vie, source des ondes de son orgasme qui monte.Sa cyprine parfumée d’un mélange d’arômes tous plus enivrants les uns que les autres, sauvages délicats. C’est un parfum qui rend accro, on veut le boire, l’aspirer, le respirer. Ma langue vient violenter cette boule nacrée nichée en haut et au centre de ce nid merveilleux. Son clitoris roule sous ma langue. Point de vue d’ÉliseSvetlana joue avec mes sens, ses mains sous mes fesses les soulèvent, je sens le bout de son doigt jouer avec mon anus ; jamais je n’ai ressenti des telles sensations, jamais Jean ne s’est occupé de lui de cette manière. Comme c’est bon. Je râle, je gémis, je ne maîtrise plus les mouvements de mon bassin ni de mon corps tout entier. Je sens une chaleur qui monte en moi, une tension qui grandit partout dans mon corps.Sa bouche est maintenant sur ma vulve. Je sens ses lèvres jouer avec mes lèvres. Des morsures délicates, des piqûres d’électricité provoquées de je ne sais quelle manière envahissent tout mon sexe.Sa langue, oh putain, sa langue qui vient se poser sur mon clitoris, ce bouton nacré si sensible. Je peux plus, je ne sens plus. Tout s’envole en moi, tout explose en moi. Mon corps est pris par une déflagration que je n’ai jamais ressentie, que je n’ai jamais connue. Tout se brouille, je crois que je crie, ma tête tourne, mes oreilles bourdonnent. Mes mains lâchent l’oreille pour venir écraser la tête de Svetlana contre mon pubis plus fort. Tout est électrique, trop sensible. Des étoiles brillent dans ma tête. Mes poumons me brûlent. Mon ventre se contracte.Une explosion c’est cela, mon corps explose dans un orgasme libérateur