Partie un : La fugueMadrid, ville de toutes les dernières audaces, ville de rêve, mais aussi de cauchemars. Pour Lilian, c’était un peu de tout ça à la fois.Comment en était-elle arrivée là , devant cet officier d’état civil étranger, se retrouvant l’une des principales protagonistes dans la célébration matrimoniale ?Que n’aurait-elle fait pour protéger sa fille Moon, et toujours la garder sous son aile maternelle protectrice ?C’était comme si elle assistait, de l’extérieur, au spectacle, un mariage aux reflets d’irréalité, à ses yeux, tellement atypique. Pourtant c’était bien d’elle que cet étonnant représentant de l’Etat du peuple Hidalgo, si anciennement machiste, attendait le « oui » ratifiant son acceptation. Comme si célébrer cette union hors normes était chez lui une pratique des plus courantes. Mais aussi, quelque part, son regard semblait des plus appréciateurs et relativement dépité…Seules quatre personnes étaient présentes dans la petite salle. Les deux témoins, à savoir les deux filles des futures mariées et bien sûr ces dernières.Comme l’Espagne avait changé en une quarantaine d’années, désormais les mariages gays étaient autorisés par la loi !D’un léger coup de coude, Moon l’éveilla de ses pensées vagabondes, lui soufflant le « si, lo quiero » (oui, je le veux) qu’elle devait impérativement prononcer. Sous l’invective, elle obtempéra sans plus tergiverser.Répondant à la même question réitérée, sa partenaire, elle, n’hésita pas. Majorité absolu ! Après l’échange des alliances, cette dernière engagea le baiser sulfureux si terriblement propriétaire. L’officier d’état civil n’eut plus le doute de savoir qui tenait et tiendrait les rênes, question indiscrète que mentalement il se posait. Dissimulant difficilement son rictus, il enchaîna aussitôt, sacralisant l’acte du mariage…Abracadabra, deux minutes après, le temps de signer quelques papiers, main dans la main couple et témoins sortaient, chacune ou presque le pied léger.Tout avait commencé six mois auparavant, sa fille Moon, âgée de 17 ans et demi, s’était fait une nouvelle copine en terminale, Ambre, et toutes deux, telles deux sœurs passaient tout leur temps ensemble comme si elles s’étaient toujours connues. Elles allaient même jusqu’à en oublier leurs anciens copains et copines et là au contraire, comme s’ils n’avaient jamais existé. Il s’agissait d’un lien foncièrement amical, très exclusif, mais rien ne ressortait d’équivoque.D’un an plus âgée, Ambre était aussi bien plus mûre, non intellectuellement mais plus adulte que Moon laquelle seulement très récemment avait oublié la poupée favorite de son enfance.Physiquement, Moon s’était épanouie mais il lui manquait les dernières rondeurs qui feraient d’elle une véritable femme. Ce qu’elle semblait envier quelque peu à sa meilleure amie, qui elle, avait franchi ce voluptueux stade. Tout ce qu’il fallait, où il le fallait. Aussi brune que Moon pouvait être blonde, ses yeux sombres tranchant avec la clarté des yeux bleus de son amie. Un tableau peint de toutes deux, ne pouvait être qu’un clair-obscur des plus saisissants et envoûtants, fidèle à notre cher Goya…Moon était le charme, la grâce juvénile, la sensualité tandis qu’Ambre était la beauté, le piquant, la sexualité incarnée ; toutes deux loin encore de s’en rendre vraiment compte.Tout semblait aller pour le mieux lorsque Ambre fit part à Moon de son futur départ en Espagne. Sa mère Emma était mutée en Espagne pour se charger de la direction d’une filiale automobile française renommée. C’était une promotion formidable qu’elle ne pouvait refuser.Auprès de sa mère, Moon parlait souvent de cette femme élégante et admirable qu’elle appréciait presque autant que sa propre amie. Il faut savoir qu’Ambre vénérait sa mère et vu l’affection qu’avait Moon pour son amie, il ne pouvait être autrement que Moon aussi se lie d’amitié. Cette dernière répétait d’ailleurs souvent à sa mère Lilian, qu’il en était de même pour Ambre vis-à -vis de la mère de son amie. Effectivement, Ambre était particulièrement adorable avec elle.Ce fut lorsque Lilian apprit qu’Emma, le portrait craché de sa fille Ambre, avec la quarantaine pour les différencier, était veuve depuis une dizaine d’années et que depuis elle avait refusé tout contact avec la gente masculine, que Lilian commença à s’inquiéter. En outre, Ambre ne cachait plus que sa mère, depuis le décès de son mari, était devenue très proche de la gent féminine…La relation entre Moon et Ambre était-elle vraiment saine, étaient-elles de simples amies ?Pourtant, même si, sans raisons valables, elle s’était posé quelques questions, jamais elle n’avait pu constater quoi que ce soit, d’autant plus que sa fille se confiait facilement à elle et ne lui avait jamais menti.Le réalisant, pour un temps encore, elle fut rassurée.Mais le départ en Espagne d’Ambre et de sa mère déclencha tout, Moon se mit en tête de vouloir la rejoindre, qu’en France plus rien ne l’attirait, elle n’y avait plus de véritable amis.Avec force de persuasion qui donna pendant deux mois de nombreuses et virulentes altercations, Lilian parut réussir à convaincre sa fille de renoncer à cette étrange obsession.Mais un matin Moon partit à l’école et ne revint pas. Elle avait réussi à rejoindre Madrid le soir même du jour de son départ pour l’école.Ce fut la mère d’Ambre, qui par téléphone, l’informa de l’arrivée de Moon à son domicile. Elle ajouta qu’elle ne pouvait la recevoir sans le consentement de Lilian mais d’évidence ne pouvait la mettre à la porte de son domicile.Les deux mères s’expliquèrent et Lilian remercia infiniment Emma de l’avoir aussitôt avisé d’autant plus qu’elle n’avait ni son adresse, ni son téléphone. Ce que lui fournit aussitôt Emma. Ce jour là , un premier lien fut tissé entre les deux femmes qui encore ne s’étaient jamais rencontrées. Emma proposa même de lui renvoyer, à ses frais, la fugueuse par le premier avion dès le lendemain. Gênée, Lilian refusa et proposa de se rendre elle-même à Madrid pour la récupérer.Arrivée en Espagne le lendemain, Lilian accepta l’hospitalité d’Emma, qui dura même plus que prévu. Il ne manquait que quatre jours pour les vacances de Noël ; son hôtesse lui proposa alors de passer les fêtes de fin d’années dans la capitale espagnole. L’appartement avait quatre chambres et il n’y aurait aucun problème. Dans un but d’apaisement avec sa fille, et ayant pu avancer ses congés auprès de sa boîte, Lilian ne refusa pas.Au bout de ces quinze jours imprévus dans le pays de Federico Garcia Lorca, Lilian se sentit comme chez elle. Elle ne sut si c’étaient les fêtes espagnoles, le bon accueil, l’appartement de grand standing où elles s’avéraient si parfaitement en symbiose, ou de voir sa fille si heureuse ou encore l’aura que dégageait Emma mais, pour être sincère, elle commençait à appréhender le départ tout autant que sa fille. À tel point, que le seizième jour, elles n’avaient toujours pas quitté la place.Lilian venait de se rendre compte qu’Emma comme Ambre lui devenaient particulièrement chères et elle non plus, ne parvenait à les quitter. Une chose semblait de plus en plus devenir claire, elle avait remarqué qu’Ambre et Moon étaient effectivement très liées mais que sa fille apparaissait progressivement subjuguée par Emma. Mais autre chose semblait encore plus évident, Emma n’avait d’yeux que pour elle, Lilian…Au premier abord, la chose lui parut déplacée mais, divorcée depuis un an, Lilian se surprit à être émoustillée d’être ainsi désirée. En outre, le meilleur moyen que Moon ne succombe à cette étrange affection qu’elle appréhendait pour sa fille, tout en se trompant de personne depuis le début, serait peut-être d’accepter cette relation qui paraissait plus appropriée entre personnes à peu près du même âge. Un peu de tout ça, probablement, la décida à se laisser séduire. Mais il est vrai que le comportement pratiquement masculin d’Emma envers elle, la fascinait. Ses excès de galanterie la troublaient au plus haut point. Mais comme Pénélope de la mythologie, elle ne cèderait pas, ne serait pas une proie facile. Jusqu’où ? Elle n’en avait aucune idée mais elle laisserait que toutes s’aperçoivent qu’un jour où l’autre elle abdiquerait, ainsi Moon serait sauve, se contentant d’être l’amie d’Ambre, ce qu’elle avait toujours clamé…Toujours est-il, qu’Emma proposa qu’elles restent vivre en Espagne, que son appartement était suffisamment spacieux pour quatre. À son propre étonnement et celui de sa fille, Lilian accepta, abandonnant sans un regret le peu de liens qu’elle avait en France.Moon et Ambre explosèrent de joie et de reconnaissance pour Lilian.Son regard, fuyant les trois paires d’yeux qui semblaient la scruter, dénota chez Lilian sa honte d’être percée à jour. De son côté, était-elle vraiment convaincue que son souci majeur était de sauver sa fille ? Malgré ses 37 ans révolus, le rouge qui empourpra ses joues lui parut la preuve, qu’en partie du moins, elle se mentait à elle-même…Le sourire discret d’Emma fut le reflet fugace de sa victoire prochaine…Partie 2 : Séduction féminineLa séduction de Lilian entreprise par Emma lui parut un véritable parcours du combattant. Bien que laissant quelques discrètes ouvertures pour ne pas désappointer son amphitryonne, jusqu’à laisser son armure se laisser fissurer, Lilian ne capitula pas.Travaillant précédemment dans le tourisme et maîtrisant parfaitement l’espagnol, Lilian ne tarda pas à trouver un emploi correspondant à ses précédentes fonctions. Pour cette raison, bien que n’en ayant nul besoin, Emma accepta une participation aux frais, refusant par contre catégoriquement que Lilian et Moon aillent vivre ailleurs que chez elle.Ce jour là , Emma agit à l’espagnole et prit le taureau par les cornes pour ne plus laisser aucun doute :— Lilian, depuis ces derniers jours, je me rends compte que tu comptes beaucoup pour moi, je te voudrais près de moi.Bien qu’annoncé discrètement à causes des filles pas très éloignées, Lilian, réagit mais plus ostensiblement, pour ne plus laisser, si jamais il en existait, d’espoir insensé à sa fille. Elle répliqua :— Pour moi aussi, tu comptes Emma, mais tu comprendras que c’est tout nouveau pour moi et il me faut un peu de temps. En outre, je ne suis pas femme à courir l’aventure surtout vis-à -vis de l’amitié qui commence à nous lier, comme le sont nos deux filles…Emma (plantant une nouvelle banderille hispanique) :— Je saurais être patiente, Lilian, car jamais avec une autre… Je trouverai un moyen de te démontrer combien tu m’apparais nécessaire…Les jours suivants, Emma s’arrangea pour émoustiller son amie, autant qu’elle le pouvait. Par exemple, cherchant à s’isoler avec elle, ou oubliant de fermer sa porte, faisant mine de se laisser surprendre dans la salle de bain en train de se dénuder, ou encore faisant irruption dans la chambre de son amie qui était sur le point de se coucher, en ayant laissé s’écouler quelques minutes pour à son tour la surprendre au cours du déshabillage… Et comme leurs chambres étaient voisines, Lilian pouvait se laisser à croire qu’Emma s’était trompée de porte…Ce soir-là , s’excusant, en retournant sur ses pas, la mère d’Ambre fit volte face et enlaça le corps mi-nu et frissonnant de Lilian. Ce fut leur premier baiser qui, autant par surprise que par sa douceur, coupa le souffle de la mère de Moon au point qu’elle chancela vers le lit accueillant. Sous un ultime effort, la honte aux joues et les lèvres encore mouillées, Lilian parvint tant bien que mal à s’extraire de l’étreinte passionnée.Respectant sa volonté, Emma s’enfuit confusément, tout en déclarant regretter son accidentelle intrusion et sa fougue incoercible qui suivit.Remémorant les faits et la saveur de cette langue purement féminine qui s’était infiltrée impunément dans sa bouche devenue bizarrement avide, cette nuit-là , Lilian caressa ses autres lèvres, elles aussi imbibées. Car pour la première fois de sa vie, elle se découvrit une pointe de désir pour une femme.Son plaisir fut à la hauteur de ce qu’elle pressentait, une étonnante jouissance tout à l’honneur de sa séductrice…Petit à petit, elle ne se sentait plus une forteresse, mais un bateau qui prenait l’eau. Si elle osait s’exprimer ainsi…Partie : agrément familialDepuis l’arrivée de sa mère, Moon était la proie de divers sentiments, étrangement contradictoires. Sa première impression fut le bonheur de la revoir tout autant que la crainte de devoir repartir avec elle en France. Même pas deux jours et sa tendre mère lui avait déjà manqué. Comment aurait-elle vécu une séparation plus longue comme elle croyait s’être préparé à le faire. D’un autre côté, elle ne s’expliquait pas ce désir d’être près d’Ambre, mais aussi quoique curieusement, de la mère de son amie. Cette femme provoquait en elle un besoin de tendresse, différent de celui qu’elle éprouvait pour sa mère. Elle ne savait trop si le fait de connaître certaines de ses tendances sexuelles n’attirait pas en elle une curiosité inappropriée ou était-ce une certaine empathie ?Qui était de savoir que cette femme avait tant souffert de la disparition de son mari qu’elle aimait plus que tout, au point qu’elle ne supportait plus auprès d’elle la présence d’un autre homme. Un besoin irrésistible de lui montrer qu’elle pouvait compter sur elle pour apaiser certains moments de déprime. Elle y était encore plus incitée en voyant que sa chère amie, Ambre, ne semblait vouloir se rendre compte des âpres moments de détresse de sa mère. Peut-être car elle aussi ne voulait pas y songer ? À la différence de sa mère, Ambre ne semblait pas éprouver de tels instants de tristesse. Alors, plus encore, Moon se sentait le désir de montrer sa présence compatissante.Étant habituellement attirée par les garçons, bien que très timide, elle n’avait jamais eu de réelle aventure, et ne réalisait pas que son empathie envers Emma se transformait de plus en plus en une attirance sexuelle.À la première surprise de voir sa mère débarquer à Madrid, suivit aussitôt l’étonnement de voir rapidement le nouvel intérêt d’Emma envers sa mère. Il sautait aux yeux, d’autant plus que cette dernière ne cachait pas que Lilian lui plaisait beaucoup. La crainte de Moon de voir sa mère mal réagir à certaines avances très peu dissimulées, n’eut pas le temps de s’installer. Sa mère ne semblait pas mal le prendre, au contraire c’était comme si elle ne se rendait pas compte ou que profiter des petits soins attentionnés de son hôtesse, la satisfaisait, peut-être même comblait certains manques. Il est vrai que son divorce n’était pas si loin que ça et depuis sa mère n’avait eu aucune relation et avait hâtivement repoussé tous prétendants. En effet, seule Moon semblait la préoccuper, oubliant pour l’instant le reste. Voilà que les choses semblaient prendre une autre tournure et en plus, avec une femme.Étudiant ses propres critères qu’elle croyait totalement impartiaux et objectifs, elle ne pouvait que la comprendre. Emma était une très belle femme, attirant tous les regards ainsi que toutes les passions comme elle avait déjà pu le constater en France, vu les quelques relations qu’elle lui connaissait à Paris. D’ailleurs, la dernière relation qu’Emma avait eue, une jeune femme de 25 ans, l’avait bizarrement indisposée. Peut-être était-ce à cause de son insolente jeunesse alors qu’Emma avait 41 ans ? Heureusement, cette jeune intrigante avait vite été évincée et reléguée aux oubliettes.C’était pratiquement avec jalousie qu’elle ne s’avouait même pas à elle-même qu’elle avait perçu la dernière jeune conquête d’Emma. Une jalousie possessive qu’aurait pu avoir sa propre fille Ambre qui elle, par contre, n’avait rien réprouvé, ni en avait même cillé.La réaction de sa mère, ou plutôt l’absence de réprobation, laissa perplexe Moon. Voir Emma essayer de séduire sa propre mère, bien que provoquant en elle des sentiments contradictoires, l’enthousiasma. Surtout constatant avec stupeur que sa mère ne s’offusquait pas. Peut-être serait-ce là , la solution à leur dilemme, permettant à toutes quatre de rester réunies…Effectivement, si Emma avait été un homme, elle aurait été le partenaire idéal, on ne pouvait que l’aimer et se laisser séduire. Se reprenant, elle précisa à elle-même, le partenaire idéal pour sa mère, car pour Moon, ce partenaire n’était pas de sa génération. Bien qu’Emma ne faisait vraiment pas son âge, tout comme sa mère d’ailleurs…Mais son esprit vagabondait, Emma était si attachante, quiconque succomberait… Euh, c’est à sa mère qu’elle pensait. Cette femme savait mettre ses différents interlocuteurs tellement à l’aise. Moon si timide qu’elle était, se surprenait toujours à s’épandre auprès d’elle, à se confier comme une autre mère protectrice. Et c’était parfaitement l’attitude qu’avait Emma avec elle… Tout compte fait, un soupirant de cette maturité n’était pas, à bien y penser, anachronique. Trouverait-elle un jour un homme avec de telles qualités ?Ambre était surexcitée. Pour elle tout était clair, limpide et tellement rassurant. Comment n’avait-elle pas eu l’idée avant de présenter la mère de Moon à sa mère ? Car il était évident que sa mère avait eu le coup de foudre. Connaissant parfaitement sa mère de ce côté-là , elle savait quand sa mère était éprise et jamais elle ne l’avait vu si mesurée. Peut-être parce qu’elle n’était pas une inconnue ? Une chose était évidente, elle comprenait totalement sa mère. Qui ne pouvait succomber au charme de Lilian ? Après Moon, elle n’avait jamais connu personne d’aussi adorable ; et comme elles se ressemblaient toutes deux…Ce serait formidable si Lilian pouvait rester chez elles avec Moon. Elle était sûre que sa mère serait la plus heureuse des femmes et très probablement, cette relation qu’elle envisageait avec Lilian lui rendrait une vie sexuelle plus stable. Lilian n’était pas un papa mais très sûrement les comblerait. En réalité, si sa mère et Lilian vivaient en couple, elles voyaient plutôt sa mère en papa qu’en maman. Les joujoux très expressifs qu’un jour, à la recherche de dessous affriolants, elle avait découvert dans sa chambre étaient parfaitement éloquents. Sûr, que la dernière conquête n’avait pas eu à s’en plaindre. D’ailleurs, une nuit d’insomnie, alors qu’elle se rendait à la cuisine en passant devant la chambre de sa mère, elle se rendit bien compte de l’utilité de l’engin aux incroyables proportions. Après avoir entendu la jeune femme se plaindre d’être déchirée, ses cris de jouissance démentirent indubitablement le mal qu’elle appréhendait.Ambre avait en ce moment un petit ami espagnol mais à côté de la prothèse phallique de sa mère, son sexe était ridicule. Et heureusement, car sa petite chatoune était juste à la mesure du sexe castillan. Dire que cette cochonne de lesbienne réclamait que sa mère la pénètre bien à fond, quelle garce ! Quant à Ambre, sa nuit d’insomnie s’était muée en sueurs et moiteurs. Elle ne comprenait pas pourquoi imaginer sa mère défoncer cette jeune garce l’avait autant excitée.À tel point, que de son doigt bien viril, une grande partie de la nuit, elle pistonna sa petite grotte d’amour. Le lendemain, alors que sa mère était au travail, elle fouilla à nouveau ses affaires et à peine dissimulé dans la salle de bain, elle retrouva l’objet du délit. Il n’avait pas été encore nettoyé. Encore émoustillée, elle eut la curiosité de le sentir. De fortes odeurs épicées en émanaient, bizarrement elle ne les trouva pas répugnantes, peut-être à cause de son émoi grandissant. L’engin devait mesurer un minimum de 25 centimètres pour 4 centimètres de diamètre. Un sexe de géant qui très sûrement, elle, l’aurait déchirée, si son minou n’en avait été pénétré que de la moitié.Rien que de s’imaginer à la place de sa mère défonçant la chipie goudou, âgée à peine de quelques années de plus qu’elle, liquéfia son intimité. Remontant sa nuisette, une idée saugrenue lui traversa l’esprit. Non seulement par curiosité mais aussi vu l’état dans lequel présentement elle se trouvait, se déculottant, elle s’harnacha le gode tout en se regardant dans le miroir tout proche. Elle ressemblait à un phénomène de foire, mais quelle excitation !À tel point que, s’en libérant, s’allongeant sur le lit défait par les exploits de sa mère, elle fit mine de se l’introduire. Elle ne réussit à faire pénétrer que la moitié du gland et malgré ses abondantes sécrétions, renonça à aller plus loin. Quelques frottements et semblants de pénétration lui suffirent pour se donner à nouveau du plaisir…Son affaire terminée, elle remit tout en place, se rhabilla et s’échappa de la chambre chargée de ses odeurs de stupre.Ce qu’elle ne put jamais savoir, c’est que le soir même, avant de se coucher, sa mère toujours titillée par ses excès de la nuit passée, voulut assouvir quelque besoin onaniste. Récupérant l’objet du délit, elle voulut retrouver le goût des récentes libations fiévreuses de la veille. Tandis que ses doigts stimulaient son gros clitoris, sa bouche, peu experte à la chose, réussit à peine à engloutir le simulacre de gland. Tout en se repaissant du haut comme du bas, une réflexion muette brouilla agréablement son esprit :— Miammm… C’est comme certains plats, ils sont meilleurs le lendemain… arghhhhhhhh…C’est dans cette ultime réflexion qu’elle déchargea son trop plein de luxure…