8 – Vie communeLes jours qui suivirent furent identiques. Gilles trouvait toujours de nouvelles idées pour les jeux. Il n’y eut aucune autre soirée car personne n’en organisa à ce moment-là. Ils passèrent de longs moments ensemble en toute simplicité. Gilles dormit presque tous les soirs chez Élodie et une armoire lui fut réservée. Élodie finit par lui donner un double de la clef, et les deux amants ne se rendirent plus chez Gilles que pour l’isolation phonique de la chambre. Un soir, Gilles annonça :— J’ai demandé à ma boîte de me changer d’agence. Il y en a plusieurs en ville. Ils ont accepté. Je travaille juste à côté maintenant.Élodie ne cacha pas sa joie. Ils fêtèrent la nouvelle en allant dîner au restaurant.Samedi, Élodie était fébrile. Elle avait passé la matinée à faire les courses et l’après-midi à faire des préparatifs pour sa fête d’anniversaire. Gilles était absent. Il était allé voir sa sœur. Il ne rentra que tard le soir alors qu’Élodie dormait déjà. Le lendemain, Élodie se leva tôt et ne parvint pas à mettre les boules de geisha seule, trop nerveuse pour cela. Elle s’habilla malgré tout, mettant une jupe et un petit haut mais ne mettant pas la culotte, espérant ainsi ravir son maître, faisant peut-être baisser la punition. Elle prépara le buffet pour la fête. À dix heures, elle réveilla Gilles en douceur avec un petit-déjeuner au lit.— Bon anniversaire, mon amour, dit Gilles.— Merci, répondit Élodie.Gilles regarda le plateau contenant des tartines déjà beurrées comme il l’aimait et le café parfaitement préparé. Élodie ne faisait jamais cela pour lui et il fut surpris qu’elle le fasse le jour de son anniversaire.— Tu essayes de te faire pardonner pour ? demanda-t-il.Élodie fit mine de ne pas comprendre puis, avec une petite moue, souffla :— Je n’ai pas réussi à mettre les boules de geisha. Je suis trop nerveuse.— Apporte-les-moi, répondit Gilles.— Elles sont sur la table de chevet, répondit Élodie avec un petit clin d’œil.Gilles ne les avait même pas remarquées. Il s’en saisit et fit signe à Élodie d’approcher. Il souleva sa jupe et ne sembla pas surpris de la voir nue en dessous.— Tu veux faire baisser la punition ?Élodie se sentit comme prise la main dans le sac.— D’accord, continua Gilles, mais à condition que tu restes comme ça toute la journée.Élodie se sentit rougir. Ses amis et ses parents seraient là dans moins d’une heure et elle ne se voyait pas ne pas porter de sous-vêtements en leur présence. Cependant, entre ça et le chat à neuf queues, elle choisit la nudité. Elle hocha la tête et une fois alourdie, elle retourna dans la cuisine finir les préparatifs.Gilles était prêt et avait aidé à ranger, si bien que tout fut parfait lorsque les premiers invités arrivèrent, chargés de cadeaux empaquetés et de bouteilles de vin. Bientôt, tous furent présents et les conversations sur l’identité de l’invité surprise faisaient rage. Élodie s’était contentée de donner son prénom, n’indiquant pas qui il était pour elle. Leur premier baiser public fit taire les rumeurs en montrant clairement les choses et les discussions partirent sur la différence d’âge. Élodie capta quelques regards de ses copines qui n’étaient pas dirigés vers le visage de son maître mais vers une autre partie de son anatomie, qu’Élodie appréciait également. Sa mère ne dit rien, mais son comportement laissait clairement entendre son mépris pour Gilles. Le père d’Élodie, à l’inverse, se montra courtois et chaleureux. Aucun des deux ne sembla le reconnaître. Dans la cuisine, alors qu’elle était seule avec Élodie, Jessica lança :— Dis donc, tu nous l’as caché, celui-là. Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ?— Plus de deux mois, répondit Élodie.— Tu as osé nous le cacher pendant deux mois ? accusa Jessica. Aurais-tu honte de lui ? Il n’y a pas de quoi pourtant ! C’est à cause de son âge ? Tu sais, ne t’occupe pas des blablas des autres. Si vous vous aimez, c’est tout ce qui compte. Parce que tu l’aimes, n’est-ce pas ?— Oui, je crois. Je ne lui ai jamais dit.— Et lui ?— Il me l’a avoué il y a un mois, répondit Élodie.— Vous vous entendez bien ?— À merveille, répondit Élodie.— Je veux bien te croire, dit Jessica. Tu as l’air épanouie.— Je le suis, dit Élodie avec sincérité.Oui, elle se sentait mieux que jamais. Les deux filles retournèrent au salon servir de nouveaux plats. Élodie s’assit à côté de Gilles dans le canapé et celui-ci la câlina tendrement. La mère d’Élodie fut la seule à ne pas sourire en voyant cela. Bientôt, l’heure du gâteau arriva et une fois les bougies soufflées, Élodie dut ouvrir ses cadeaux, plutôt nombreux et de tailles très diverses. Le premier fut de la part de Jessica. C’était une bande dessinée qu’Élodie affectionnait. Elle n’avait pas le dernier tome et fut donc ravie de l’obtenir. Son ami Karl lui offrit un DVD. La troisième boîte, petite, empaquetée très sobrement, ne portait aucune mention. Son expéditeur n’avait pas dû penser cela utile, étant donné qu’il était présent. Élodie l’ouvrit donc. Elle enleva d’abord le papier, découvrant une petite boîte noire sans aucune mention quant au contenu. Elle l’ouvrit et la referma immédiatement, son visage prenant une belle couleur pourpre.— Qu’est-ce que c’est ? demanda Jessica.— Rien, c’est rien, dit Élodie en serrant la boîte pour éviter que quiconque ne la lui prenne.Elle se tourna vers Gilles et lui envoya un regard noir alors qu’il affichait un sourire complet.— Qu’est-ce que c’est ? insista Jessica en faisant mine de vouloir lui prendre des mains.— C’est… quelque chose dont il faut que je discute avec Gilles en privé. Tout de suite ! ordonna-t-elle d’un ton sec.Karl siffla et murmura :— On voit qui commande ici…Gilles se leva et la suivit en souriant jusque dans la chambre. Lorsque la porte fut close, Élodie s’exclama tout en chuchotant :— Mais tu es fou ! S’ils les avaient vues !— Tu les mettras ? demanda Gilles.— Là n’est pas la question ! Tu aurais pu me les donner en privé !— Tu les mettras ? répéta Gilles d’une voix calme.Élodie céda et sa colère disparut.— Bon, d’accord, tu ne veux pas d’une dispute.— Pourquoi faire ? Je suis persuadé que sur le moment, tu as été gênée mais maintenant ? Qu’en penses-tu ?— Oui, bon, peut-être… J’admets que c’était excitant et érotique.— Tu les mettras ? lança Gilles pour la troisième fois.Élodie ouvrit la boîte et sortit les deux pinces à tétons reliées par une chaînette.— Sincèrement, je n’en sais rien, dit Élodie. Je n’aime pas trop ça, tu sais.— Je trouve qu’une femme est sublime quand elle ne porte que ça et les bracelets de soumission. Elles sont neuves. Je suis allé en acheter spécialement pour toi parce que celles que j’avais étaient trop dures. Ce sont les plus douces du marché. S’il te plaît, tu veux bien au moins essayer ?Élodie fit la moue puis souffla :— D’accord, mais c’est bien pour faire plaisir à mon maître.— Il en sera plus qu’heureux, répondit Gilles en souriant. Par contre, mon cœur, ne les mets pas toute seule. Je veux voir ta réaction lorsque tu les mettras.— D’accord, dit Élodie.Elle alla ranger les pinces dans un tiroir de la table de chevet, puis elle se dirigea vers la porte mais Gilles l’arrêta. Il l’attrapa et la maintint fermement contre le mur. Élodie comprit qu’il jouait et attendit de voir.— Que pense ma soumise de sa nudité sous sa jupe ? demanda Gilles.— C’est… étrange. À cause des boules de geisha, je mouille beaucoup et comme je ne porte rien, j’ai peur de dégouliner. Et puis, la culotte retient normalement un peu les odeurs et là, j’ai l’impression que tout le monde respire mon plaisir.— Ce n’est pas désagréable, dit Gilles en passant une main sous la jupe de sa compagne.Sa main remonta la cuisse et Élodie ouvrit les jambes mais Gilles s’arrêta avant d’atteindre son intimité. Il s’éloigna et lança :— Mets-toi à quatre pattes.— Maintenant ? Ici ? s’exclama Élodie.— Serait-ce un non déguisé ? accusa Gilles.Élodie baissa les yeux et obéit à son maître. Il remonta sa jupe sur son corps de manière à dégager ses fesses. Élodie s’offrit volontiers, offrant une vue magnifique à son amant. Gilles s’approcha et, après avoir retiré les boules de geisha, la prit, alternant les deux orifices. Bientôt, Élodie demanda la permission de jouir.— Fais, mais ne crie pas. Du salon, on entend assez bien ce qui se passe ici, dit Gilles.Élodie jouit et Gilles la suivit rapidement. Élodie le remercia. Gilles lui remit ses rondeurs en place puis lui fit signe de se relever.— Maintenant, allons retrouver tes invités, qui doivent se demander ce que nous faisons.— Euh… mais…— Oui ?— Je… je dégouline carrément. Je ne vais pas y aller comme ça.Gilles sourit, prit un chiffon dans une armoire et essuya les cuisses et l’intimité de sa compagne.— Ça va mieux, comme ça ? demanda-t-il d’une voix coquine.— Oui, merci, répondit Élodie en l’embrassant.Un sourire complice ne quittant par leurs lèvres, ils retournèrent voir les invités. De toute la soirée, Élodie ne céda pas et Jessica dut se rendre à l’évidence : elle ne connaîtrait jamais le contenu de la petite boîte noire. À dix-neuf heures, Gilles et Élodie étaient à nouveau seuls.— J’aime bien tes amis, dit Gilles.— Merci, répondit la jeune femme.Ils rangèrent ensemble. Alors qu’Élodie finissait de ranger, Gilles, assis dans le canapé, souffla :— Tu crois que ta mère sait que ton père la trompe ?— Pardon ? dit Élodie en se figeant.— Crois-tu qu’elle le sait ?— Mais enfin, qu’est-ce qui te fait croire qu’il a une maîtresse ?— Parce qu’il me l’a dit, répondit simplement Gilles. Nous avons beaucoup parlé aujourd’hui.— Oui, j’avais remarqué, dit Élodie. Mais c’est de ça que vous avez parlé ?— Principalement, oui, lui apprit Gilles.— Et il t’a dit, là, comme ça, qu’il trompait ma mère ! s’exclama Élodie en allant s’asseoir devant Gilles sur un fauteuil.— Non, il a commencé par me dire qu’il m’avait reconnu.— Quoi ? s’écria Élodie en rougissant et en ouvrant de grands yeux.Gilles raconta alors.— Il est venu vers moi pendant l’apéritif, alors que tu étais dans la cuisine en train de préparer un plat. Il m’a fait signe de venir un peu à part et m’a dit, comme ça, sans préambule mais avec un sourire chaleureux :— Je vous ai reconnu, vous savez. » — Sur le coup, je n’ai pas compris. Il a précisé :— Vous étiez le maître au restaurant. Vous l’ignorez sûrement, mais c’est grâce à moi si vous avez pu discuter tranquillement avec ma fille ce jour-là. » Élodie n’en crut pas ses oreilles. Gilles continua à rapporter les dires du père de la jeune femme :— Je l’avais vu vous dire quelque chose en passant à côté de vous. Sur le coup, je me suis dit qu’elle vous connaissait et que c’était pour cela qu’elle avait pris votre défense devant ma femme. » — Pourrais-tu m’expliquer ça ? demanda Gilles en cessant de raconter.— Ma mère semblait horrifiée et dégoûtée de votre comportement et je lui ai expliqué que moi, je trouvais cela hautement courageux d’oser ainsi exposer tous vos goûts sexuels.Gilles hocha la tête puis continua :— Je lui ai fait signe de continuer et il l’a fait.— Comme vous n’avez pas bougé et qu’Élodie ne revenait pas, j’ai compris que je me trompais. Puis, vous vous êtes levé pour la rejoindre. Je ne savais plus que penser. Ça a duré un bon moment, et ma femme a commencé à s’inquiéter pour Élodie. Elle a dit qu’elle allait voir et je l’en ai dissuadée, lui proposant de m’y rendre à sa place, prétextant que j’avais de toute manière besoin d’aller aux toilettes. Elle a cédé et j’y suis allé. Sur le palier, je n’ai vu personne. J’ai ouvert discrètement la porte des toilettes des femmes et l’ai appelée sans recevoir de réponse. Je suis alors entré dans les toilettes pour hommes et je vous ai vu en train de discuter avec Élodie. Vous étiez tellement préoccupé par votre conversation que vous ne vous êtes même pas rendu compte de ma présence. Je suis allé dans une cabine, j’ai écouté un bout de votre conversation puis je suis remonté et j’ai retenu ma femme jusqu’au retour d’Élodie, et l’ai ensuite convaincue de ne poser aucune question. » — Je l’ai remercié et ensuite, il m’a demandé :— Alors, finalement, maintenant, vous êtes ensemble. Ça n’allait pas avec l’autre femme ?— Non, elle était trop jalouse.— Je vois. C’est sûr que ça ne va pas être Élodie qui va vous faire une scène. Elle ne connaît pas la signification de ce mot. »— J’ai souri et il a rajouté :— Vous avez l’air de bien vous entendre. Je n’ai jamais vu Élodie aussi belle et rayonnante. » — J’ai préféré ne pas répondre mais il a insisté :— Je suis content qu’elle ait trouvé un partenaire avec qui elle peut assouvir ses fantasmes. J’aurais aimé avoir cette chance. » — J’ai senti combien il était triste. Il continua :— Je n’ai jamais trouvé cela chez aucune femme, ni avant, ni après mon mariage, et pourtant, ce ne sont pas les relations qui manquent. » — Je me suis senti un peu mal qu’il me dise cela aussi ouvertement. Il parlait suffisamment bas pour que notre conversation soit totalement privée, mais je trouvai étrange qu’il se confie de cette manière. Il finit dans un soupir :— Merci de donner cela à ma fille.— Votre fille m’en donne tout autant, répliquai-je. »— Il se contenta de sourire et de s’éloigner. Je me suis rassis et tu es revenue. D’où ma question, dit Gilles. Penses-tu que ta mère sache que ton père est aussi malheureux au lit ?— Je ne le pense pas, et j’ai de la peine pour lui. Je sais la chance que j’ai de t’avoir trouvé.— Et moi donc, répondit Gilles. Je te serai éternellement reconnaissant d’avoir eu le courage d’être venue me parler dans ce restaurant.Les deux amants s’embrassèrent fougueusement. Ils dormirent enlacés ce soir-là.Mercredi matin, Élodie se levait tard, donc Gilles décida qu’une séance s’imposait la veille. Lorsqu’il rentra, il prit une douche puis tendit les bracelets à Élodie avant même de lui dire bonjour. Elle les prit en souriant, les passa puis souffla :— Bonsoir, maître.— Bonsoir, ma soumise. Déshabille-toi.Élodie, qui était assise dans le canapé devant la télé, éteignit l’appareil, se leva, puis ôta ses vêtements pour son maître. Gilles vérifia la bonne position des boules de geisha puis tendit une chemise noire à Élodie et lui dit de la passer. Il déboutonna les premiers boutons jusqu’à ce que le tissu forme un décolleté plongeant. La chemise, certes longue, tombait en fait juste en dessous des fesses de la jeune femme. Il lui fit signe de le suivre et lui fit mettre des chaussures. Élodie les passa mais elle tremblait. Il lui passa le collier et la laisse, lui attacha les mains dans le dos puis fit mine de la mener dehors.— Non, dit Élodie.— Obéis ! gronda doucement Gilles en tirant doucement.Cela ne plaisait pas beaucoup à la jeune femme, mais jusque là, elle avait toujours fait confiance à son maître, alors pourquoi pas une fois de plus ? Elle le suivit donc sur le palier devant son appartement. Gilles referma soigneusement la porte puis la mena dans les escaliers. D’habitude, ils prenaient l’ascenseur mais ce jour-là, Gilles voulait le plus possible voir sa soumise bouger. À chaque marche, la chemise se soulevait, faisant apparaître la nudité de la jeune femme, ravissant son maître. Il la mena jusque dans la voiture. En chemin, ils ne croisèrent personne, au grand soulagement d’Élodie. Elle sourit en voyant qu’il la menait chez lui. Ils prirent l’escalier et Gilles, cette fois en dessous de la jeune femme, n’eut que plus de plaisir. Ils arrivèrent enfin et Élodie put se relaxer. Si quelqu’un les avait vus, Élodie ne l’avait pas remarqué. Gilles lui détacha les mains, lui ôta la chemise en en profitant pour la caresser, puis lui rattacha les mains dans le dos. Élodie se tenait bien droite, les jambes légèrement écartées et le regard baissé. Une parfaite attitude de soumise.Gilles sortit de son manteau une petite boîte noire. Élodie en trembla. Elle n’avait pas fait attention qu’il l’avait prise. Il en sortit les pinces à tétons et s’approcha de sa soumise. Élodie ne bougea pas mais ses tremblements s’accentuèrent. Il commença par lui caresser doucement les seins et par y apposer de tendres baisers. Puis il les pétrit, allant plus fort, faisant ressortir leurs bouts dressés. Il pinça les tétons, s’amusa avec, puis s’éloigna un peu et desserra les pinces. Il tira sur ses seins et plaça la première pince. Élodie se retint de crier. La douleur était violente mais supportable. Il accrocha la seconde, puis se recula pour regarder son œuvre. Ses yeux brillaient.— Tu es sublime, même si je préfère les pinces que j’ai. J’espère que tu t’habitueras et que tu pourras en porter des plus fortes.— Je l’espère aussi, maître, pour votre plaisir autant que le mien.Gilles sourit, attrapa la chaînette et la tira vers lui. Élodie suivit le mouvement en gémissant. Il l’embrassa puis souffla :— J’ai envie que tu me donnes du plaisir. Viens.Il s’installa sur le canapé en la tirant par la chaînette. Elle s’agenouilla et le suça, tandis que Gilles tenait la chaînette, tirant de temps en temps, appréciant de voir sa soumise sursauter. Élodie apprécia ce moment car son maître ne la faisait jamais souffrir. Il tirait très doucement et jamais jusqu’au seuil de douleur. C’était juste surprenant. Elle lui donna le plaisir attendu, le nettoya parfaitement et n’omit pas de le remercier. Il l’attacha ensuite à quatre pattes dans la chambre et lui ôta les pinces après le premier jeu, ne voulant pas trop la blesser pour cette première fois. Lorsqu’il lui demanda pendant le dîner s’il pourrait les lui remettre, elle accepta volontiers. Ainsi fut fait.Lorsque Gilles rentrait du travail, il demandait à sa compagne d’ôter son haut et il lui mettait les pinces puis la faisait se rhabiller. Rapidement, Élodie s’habitua à les porter et après quelques semaines, elle put les porter une journée entière. Ainsi, ses jours de congé, Gilles les lui mettait le matin et ne les lui ôtait que le soir juste avant d’aller se coucher en même temps que les boules de geisha. Elle ne les porta cependant jamais au travail, ayant peur de se blesser en portant un objet.Gilles trouvait toujours des idées pour la surprendre. Ainsi, un après-midi, alors qu’elle rentrait à quinze heures, elle trouva un mot sur la tablette de la salle de bain, qui était la première pièce dans laquelle elle se rendait en rentrant.— Lave-toi, puis va chez moi, annonçait la carte. Dépêche-toi. Tu dois y être avant seize heures trente.Élodie obéit et fut à l’heure, à l’endroit indiqué. Le téléphone sonna et elle décrocha. Elle ne fut pas surprise d’entendre la voix de Gilles.— Déshabille-toi, ordonna-t-il.Élodie déposa le combiné et obéit, puis souffla :— C’est fait, maître.— Bien, maintenant, va dans la chambre. Sur le lit, tu trouveras une boîte. Tu mettras ce qu’elle contient puis, tu t’attacheras sur le dos en croix sur le lit. Je t’ai expliqué hier comment faire pour t’attacher seule. Tu t’en souviens ?— Oui, maître.— Je vais venir. Sois prête.Il ne lui laissa même pas le temps de répondre. Il raccrocha. Élodie fit de même puis se rendit dans la chambre et trouva une boîte de la taille d’une boîte à chaussures sur le lit. Elle l’ouvrit et plaça les habituels bracelets de poignets et de chevilles. Elle regarda ensuite les pinces à tétons. Ce n’était pas celles qu’il lui avait offertes. Celles-là étaient donc plus violentes. Elle les plaça difficilement car elle n’avait normalement pas le droit de se caresser elle-même. Cependant, la situation, en elle-même très excitante, lui avait déjà fait dresser les seins. La douleur fut bien plus forte que d’habitude et Élodie eut du mal à l’accepter. Cependant, elle ne voulait pas décevoir son maître et ne les ôta pas. Elle voulait se dépêcher car elle ignorait quand Gilles allait arriver. Il pouvait en effet sortir de son bureau quand il le souhaitait du moment que son travail était terminé. Elle tourna dans ses mains l’objet suivant : un plug anal simple, sans boule. Elle le lubrifia à l’aide de sa mouille abondante et se l’inséra avec difficulté. Elle n’avait jamais fait cela elle-même et eut du mal, mais y parvint tout de même. Enfin, la boîte contenait un bandeau pour les yeux.Élodie posa la boîte vide sur une chaise puis s’allongea sur le dos. Elle attacha d’abord ses chevilles. La chaînette des pinces, en bougeant, lui arrachait des moues de douleur. Puis, elle plaça les mousquetons aux anneaux sur le mur et fit attention de placer correctement celui de la main droite. Elle se banda ensuite les yeux. Aidée de sa main droite, elle s’attacha la main gauche. Ne restait plus que la droite. La veille, Gilles lui avait montré rapidement comme s’y prendre. Élodie avait été surprise de ce « cours », qui prenait maintenant tout son sens. Elle avait posé le mousqueton sur une barre horizontale du lit. D’un coup sec, elle appuya l’anneau du bracelet sur le mousqueton qui, sous le choc, s’ouvrit, laissant passer l’anneau. Une fois à l’intérieur, on ne pouvait plus le retirer sans une autre main. Élodie était donc prisonnière.Elle s’allongea plus confortablement mais sa latitude de mouvement était plutôt réduite. Elle mouillait abondamment. Elle sentait les pinces torturer ses tétons. Plus le temps passait, et plus la douleur était forte, mais elle ne pouvait plus rien y faire, s’étant elle-même mise dans cette situation. Elle bougeait, cherchant en vain une position plus confortable, chacun de ses mouvements faisant remuer le plug dans son anus et les boules de geisha qui lui envoyaient des décharges de plaisir. Élodie s’était attendue à ce que Gilles arrive rapidement. Elle se trompait. C’était tout à fait son genre : il adorait la faire attendre. Elle ne sut combien de temps elle attendit mais elle supposa qu’au moins deux heures s’étaient écoulées.Enfin, elle entendit la clef dans la serrure de la porte d’entrée de l’appartement. La porte de la chambre s’ouvrit et quelqu’un entra. En silence, il vérifia la bonne attache des mains et des chevilles, tira doucement sur les pinces à tétons puis sur la cordelette des boules de geisha avant de passer rapidement un doigt sur l’anus d’Élodie. Ses exigences ayant été réalisées, il sortit de la chambre. Élodie ne le croyait pas. Oui, il adorait la faire attendre. Il savait la surprendre, il savait être le maître. C’était lui qui déciderait du moment où il viendrait jouer avec elle, et non son patron et la quantité de travail qu’il lui fournissait, ou quiconque d’autre. Élodie n’avait qu’à attendre le bon vouloir de son maître.Elle l’entendit se déplacer dans l’appartement. Il revint après un assez long moment. Élodie sursauta et gémit lorsqu’il lui retira les boules de geisha, qu’il remplaça par un œuf vibrant. Il s’amusa à la regarder gémir et sursauter à chaque arrêt et chaque démarrage de l’appareil. Il le retira pour placer un tube autour du clitoris de sa soumise et activer cette machine qu’Élodie connaissait bien. La machine lui massa le clitoris, mais jamais Gilles ne donna à sa soumise la permission de jouir. Il finit par l’arrêter alors qu’Élodie avait du mal à savoir où elle se trouvait. Elle pensa tout de même à le remercier et Gilles décida de se placer en 69 mais n’alla pas jusqu’à l’orgasme, ni de l’un ni de l’autre. Élodie apprécia énormément. Gilles s’amusa ensuite à tirer doucement sur la chaînette reliant ses deux tétons pincés, puis ôta les pinces, au grand soulagement de la jeune femme, dont le soupir ravi de transforma en cri lorsque Gilles joua avec sa poitrine, suçant, pinçant et triturant ses tétons douloureux. Enfin, il l’embrassa partout et la pénétra de sa hampe gorgée de sang et cette fois, tout deux allèrent jusqu’à l’orgasme.Pendant la douche qui suivit, les deux amants riaient. Ils étaient heureux. Élodie se dit qu’elle aimait beaucoup ces jeux, autant que les moments de tendresse entre eux. Gilles la traitait tellement bien, sachant faire la part des choses. Il ne la dominait jamais en dehors de ces jeux, prenant compte de son avis, acceptant de suivre son avis même parfois lorsqu’il était contraire au sien. Il leur était arrivé de s’engueuler et il n’avait jamais cherché à avoir le dessus en se comportant en dominateur. Par contre, en matière sexuelle, il était intraitable, au plus grand bonheur de sa compagne. Il ne laissait rien passer, tout en se montrant particulièrement attentif à ses besoins et à ses envies. Il la surprit la semaine suivante en lui demandant :— Dis-moi, depuis que nous sommes ensemble, tu ne t’es jamais masturbée ?— Non, puisque vous ne me l’avez interdit, répondit Élodie.— Ça te manque ?— Oui, un peu, j’aimais bien ça, avoua Élodie.— Montre-moi, dit-il.Élodie crut avoir mal compris mais il insista :— Je veux que tu te masturbes devant moi maintenant, soumise. Je veux voir comment tu te donnes un orgasme.Élodie ne s’était pas fait prier et Gilles sembla apprécier, puisqu’il lui proposa régulièrement de recommencer.Quelques jours plus tard, Élodie avait à nouveau reçu l’ordre de se rendre chez son amant et de s’attacher après s’être affublée des objets désirés, sauf que cette fois, elle s’attacha en omettant de mettre le bandeau. La punition fut à la hauteur de l’oubli et Élodie ne refit plus cette erreur.Un autre dimanche, il lui interdit de manger, l’obligeant à rester sous la table, à le sucer tandis qu’il déjeunait tranquillement. Il lui expliqua que cette forme de domination était bestiale. En effet, tous les animaux vivants en société utilisent les repas pour assouvir leur autorité : les dominants mangent en premier, alors que les autres attendent en silence en les regardant s’empiffrer, ne leur laissant que les plus mauvais morceaux.Ainsi, pendant plusieurs semaines, la vie continua, entre vie commune banale mais tendre et jeux sexuels imprévisibles et délicieux.Un soir, juste après le dîner, Gilles tendit les bracelets à Élodie. C’était rare, car ils ne jouaient pas souvent chez Élodie, préférant l’insonorisation de l’appartement de Gilles. Elle les passa tout de même, faisant entièrement confiance à son maître. Il lui fit signe de le suivre jusqu’au salon. Il ferma les rideaux puis s’installa sur le canapé, et lui souffla :— Il y a une chose que tu m’avais demandée et que je ne t’ai jamais offerte, bien que t’ayant promis de le faire.Là, Élodie ne voyait pas.— Je veux que tu te donnes un orgasme avec mon sexe. Je ne te toucherai pas. Tu seras seule maîtresse de ce jeu. Tu pourras me caresser autant que tu le souhaites mais il te sera interdit de te toucher.Les yeux d’Élodie brillèrent. Elle s’approcha de Gilles et le déshabilla avant de se dévêtir elle-même. Elle passa ses mains sur son corps bien fait et l’embrassa, alors que Gilles, les bras posés sur le dessus du canapé, se laissait faire. Après avoir excité son amant d’une courte mais excellente fellation, Élodie se mit à califourchon sur lui et s’empala sur son sexe ferme. Gilles regarda sa compagne bouger sur lui, appréciant la vue de sa poitrine montant et descendant, de son corps légèrement mouillé de sa sueur. Il fait en effet très chaud, se dit Gilles.Élodie le savait : étant plus clitoridienne que vaginale, elle n’arriverait pas à se donner un orgasme de cette manière. N’ayant pas le droit de se caresser alors qu’elle en avait plus qu’envie, et son maître ayant clairement annoncé qu’il ne comptait pas le faire, elle ne vit qu’une seule manière de se donner un orgasme. Elle se retourna, tourna le dos à son amant, fit entrer la hampe dressée dans son anus et entama un mouvement de va-et-vient. L’orgasme arriva vite et Élodie continua jusqu’à ce Gilles ait également obtenu son plaisir.— Merci, maître, dit Élodie en embrassant Gilles.Il posa ses mains sur les hanches de sa soumise et l’embrassa à nouveau. Élodie souriait. Elle était heureuse, vraiment heureuse. Il venait de lui donner une chose qu’elle désirait plus que tout. C’était très rare qu’elle puisse voir Gilles nu, ayant généralement les yeux bandés, et encore plus rare qu’elle put le toucher. Cette séance avait donc été un cadeau qu’Élodie savait apprécier. Mais surtout, elle comprit à quel point Gilles était attentif à ses envies. Sous la douche qu’ils prirent ensemble, Élodie prit la main de Gilles et, avant de l’embrasser, lui souffla :Fin