Il était une fois une princesse qui s’appelait Grenouille et qui était très laide. Ses cheveux étaient ternes, ses traits disgracieux, et son visage était couvert de boutons. Elle ne s’en souciait guère, car elle passait son temps à s’amuser dans le jardin du château avec ses suivantes, et à manger des gâteaux que lui préparaient les cuisiniers, ce qui n’améliorait pas sa ligne.Un beau jour, le roi son père la fit venir et lui annonça qu’il était temps pour elle de se marier. À cette fin, la reine sa mère, qui était très mondaine et qui avait un gros carnet d’adresses, invita au château bon nombre de princes. Mais lorsque ceux-ci rencontraient la princesse, ils la saluaient poliment, faisaient poliment avec elle un tour dans le jardin, lui contaient poliment des choses ennuyeuses, puis prenaient congé poliment.L’humeur de la princesse devint sombre et maussade. Elle voyait bien comment les princes regardaient certaines de ses suivantes pendant qu’ils lui faisaient la conversation d’un air ennuyé. Plus elle se regardait dans le miroir, et plus elle se trouvait laide. Et lorsque les gardes du château s’inclinaient respectueusement sur son passage, elle croyait les entendre murmurer entre eux des moqueries et des commentaires désobligeants. Elle tenta de se consoler en mangeant encore plus de gâteaux.Au cours d’une nuit très chaude, alors qu’elle n’arrivait pas à dormir et qu’elle ressassait sa tristesse et sa mauvaise humeur, un grand corbeau entra par la fenêtre de sa chambre. La princesse se redressa dans son lit, un peu effrayée. Et voici que le corbeau se transforma sous ses yeux en un prince de grande taille et au visage bien fait, revêtu d’un pantalon de velours et d’un grand pourpoint bleu. Encore plus effrayée, elle tendit la main vers la clochette qui lui servait à appeler sa servante.— Arrêtez, princesse, je vous en prie, s’exclama le prince. Vous seule pouvez me sauver, je vous supplie de m’aider.La princesse ramena lentement sa main, et, tout en faisant signe au prince de ne pas trop s’approcher de son lit, elle l’invita à parler.— Je suis la malheureuse victime d’une sorcière, dit le prince. Elle a jeté un sort et m’a changé en corbeau. Et pour survivre au lever du jour, je dois, chaque nuit, m’introduire dans la chambre d’une princesse, et la regarder.— La regarder ? demanda la princesse. C’est tout ? Encore qu’à dire vrai, les princes n’aient d’habitude pas tellement envie de me regarder, voyez-vous. Mais après tout, si pour une fois il y en a un à qui ça rend service… En tout cas, voilà , c’est fait, vous m’avez regardée.La princesse leva les yeux vers le prince.— Maintenant vous pouvez vous renvoler par la fenêtre, si vous voulez.— Heu… c’est un peu plus compliqué que ça, dit le prince.— Compliqué ?– Oui, je dois… comment dire… je dois vous regarder… sous votre chemise de nuit, enfin, je veux dire… entre vos jambes.— Quoi ? Vous voulez voir ma chatte ? s’exclama la princesse en tendant à nouveau la main vers la sonnette.Le prince se jeta à genoux.— Je vous en supplie, princesse ! dit-il d’une voix où perçait le désespoir. Songez qu’à l’aube je serai mort si vous ne m’aidez pas…— Certes, mais c’est très embarrassant, répondit la princesse. Et puis, êtes-vous bien sûr de m’avoir tout dit ? Qui me dit que vous n’exigerez pas ensuite dieu sait quoi encore, au nom de votre sortilège…— Je vous donne ma parole que c’est là tout ce qu’exige le maléfice qui m’afflige. Je vous prie d’ailleurs de croire que je suis un prince très convenable. De toute façon, vous n’avez qu’à garder à portée de main votre clochette, vous pourrez ainsi appeler vos gens si ma conduite vous déplaît.Finalement, la princesse voulut bien s’asseoir sur son lit en face du prince, les jambes repliées contre elle. Après un peu d’hésitation, elle remonta sa chemise de nuit, puis, la faisant passer sous ses fesses, la ramena autour de sa taille. Le prince la regardait.— Je sais, mes jambes sont grosses, dit la princesse, d’un air plus triste que gêné.— Pas tant que ça lui dit le prince. Pourriez-vous… si vous me permettez de vous le demander… les écarter un peu ?La princesse se sentit rougir. Il se passa un long moment. Finalement, elle entrouvrit légèrement ses cuisses, laissant apercevoir… la plus jolie vulve qu’on ait jamais vue de mémoire de prince.— Comme vous êtes belle, dit le prince.— Quoi ? s’exclama la princesse.Elle regarda le prince. Son visage semblait rayonner de plaisir.— Oh oui, si belle… vous êtes si… ravissante, charmante… délicieuse…C’était la première fois qu’un homme lui disait ces mots. Sans qu’elle y pense, ses cuisses s’ouvrirent plus largement.— Quel ravissement… quel délice de vous regarder, je voudrais vous regarder… longtemps. Je vous en prie, restez ainsi pour moi un moment… vous n’imaginez pas le plaisir que j’ai à vous contempler… vous êtes… belle… adorable…La voix du prince était pleine et chaude. Elle sentit son clitoris durcir et les lèvres de son sexe s’écarter d’elles-mêmes, elle mouilla très vite. Elle voulut refermer les jambes mais c’était comme si les muscles de ses cuisses ne répondaient plus.— Oh, vous êtes en train de vous ouvrir comme une fleur, murmura le prince. Vous êtes si belle, si séduisante, si excitante, si délicieusement excitante…Elle ferma les yeux. Le prince continuait de lui parler avec douceur, sa voix était comme une caresse. Elle ne comprenait pas comment ses mots avaient pu l’exciter si vite et à ce point. Elle sentait son regard sur son sexe, comme une brûlure. C’était intenable. Elle passa sa main sous sa chemise et caressa ses seins. L’effleurement de ses tétons, très durs, sembla multiplier l’excitation de son sexe et elle se cambra. Son autre main se mit à caresser son clitoris. Elle ne comprenait plus très bien ce que lui disait le prince mais sa voix continuait de se déverser en elle, douce, chaude, aimante, et se mêlant aux vagues de plaisir qui parcouraient son corps. Finalement, elle se mit à jouir, en gardant les cuisses ouvertes, cambrée, offerte. Lorsqu’au bout d’un moment sa respiration s’apaisa et qu’elle ouvrit les yeux, ce fut pour voir un corbeau s’envoler par la fenêtre…Ce fut leur première nuit, il y en eut beaucoup d’autres. Chaque nuit, le prince revenait. Chaque nuit, il murmurait des mots d’amour à sa princesse. Chaque nuit, elle trouvait de nouvelles positions et de nouvelles façons de lui offrir sa beauté. Chaque nuit, sous les mots doux du prince, la princesse se faisait jouir. Et chaque nuit, il devait repartir sous la forme d’un corbeau, ayant survécu un jour de plus.Au fil des jours, la princesse embellissait. Sa chevelure était devenue douce et soyeuse. Sa peau lisse et belle. Sa taille s’était affinée. Lorsqu’elle se regardait dans le miroir, ses traits, qui autrefois lui paraissaient disgracieux, lui semblaient maintenant harmonieux.Un jour, comprenant qu’il survivrait toujours, la sorcière délivra le prince de son maléfice. Celui-ci se présenta alors au château et demanda la main de la princesse. On raconte qu’au cours du mariage, l’un des princes qui avait dédaigné la princesse s’exclama en la voyant :— Je ne me rappelais pas de vous avoir vue si belle…— Et encore, répondit la mariée, vous n’avez pas vu ma chatte !