Après une douche fraîche, Aline traverse le salon tiède, accroche son peignoir à une patère et entre dans le bain turc. La vapeur l’enveloppe comme un cocon tiède. Elle s’assied sur un banc :  » Souad est vraiment une chic fille : elle a vu à quel point j’étais troublée mais elle a fait comme si de rien n’était. Pff ! Jamais je n’avais eu autant envie d’être caressée par une fille depuis ces après-midi passées avec Marlène pour réviser le bac ! Je suis presque sûre que Marlène en avait autant envie que moi mais nous n’avons jamais osé franchir le pas. Si j’avais eu quelques années de plus, je lui aurai dit mon amour ; cela aurait peut-être changé ma vie… Il est trop tard, on ne remonte pas le temps. Dix-huit ans ont passé.  » Tout à ses pensées, Aline laisse s’égrener les minutes, elle est rouge de la tête aux pieds quand Souad entre dans le bain de vapeur.— C’est désert ce soir ! Si vous voulez, on peut rester ici. La table en bois d’eucalyptus est prévue pour les gommages mais dès qu’il y a du monde, c’est trop exigu. Ce soir, vous pouvez en profiter !Aline n’a dit ni oui ni non mais Souad est ressortie. Elle revient avec un gant de crin, elle a ôté sa blouse d’employée et porte une serviette verte nouée sur son buste. Elle invite Aline à s’allonger :— Vous allez voir, ça part tout seul dans cette humidité. Et vous êtes cuite à point ! dit-elle en riant.Aline s’installe sur la table et se décide à se confier :— Je… je suis désolée pour tout à l’heure : je n’arrivais plus à me contrôler !— Oh ! Ne vous excusez pas ! Cela n’arrive pas souvent mais c’est très flatteur pour moi ! Et je sais ce que peut ressentir un corps féminin. Je laisse les principes de coincés aux barbus !— Merci, Souad. Je me sens mieux maintenant…L’employée veut commencer par le dos et l’aide à basculer sur le ventre. Lui dégageant la nuque, elle frotte vigoureusement ses épaules puis la frictionne le long de la colonne depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du dos. Aline soupire d’aise. Elle aime être débarrassée de toutes ses peaux mortes pour repartir toute lisse.  » Lisse, tu ne l’auras jamais été comme ça ! se dit-elle. Aline sent la main gauche de Souad lui caresser chaque parcelle du dos pour vérifier que le crin a fait son office. Plus que jamais, Aline y est sensible : elle soupire sous la caresse et ahane sous le gant, sans rien cacher de ce qu’elle ressent tant Souad s’est montrée compréhensive. L’esthéticienne se concentre maintenant sur ses pieds puis remonte énergiquement sur ses jambes et ses cuisses.Deux femmes sont entrées dans le bain de vapeur. Elles ne parlent plus depuis qu’elles ont salué Aline et Souad. Leur présence ne semble pas indisposer Souad qui entreprend de frotter les fesses d’Aline puis se ravise.  » Ouf ! J’ai bien cru qu’elle allait m’exposer devant elles !  » Aline est reconnaissante à Souad de ne pas le lui imposer et entreprend de se lever quand elle entend :— Soulevez juste le bassin, je voudrai y glisser ma serviette : vous serez mieux installée !Interdite et en équilibre sur les genoux et les mains, Aline la voit ôter sa serviette et la plier en deux pour la rouler comme un traversin. La nudité de l’employée dans cet endroit n’est pas choquante. Mais elle trouble d’autant plus Aline que celle-ci fait glisser le rouleau sous son ventre et applique ses mains sur les hanches de sa cliente pour la placer en bascule sur la serviette, les fesses bien saillantes.L’esthéticienne lui écarte les genoux, pose une main possessive sur le creux des reins d’Aline et lui frotte les fesses depuis la raie jusqu’à la partie la plus charnue puis continue par une friction circulaire sur chacune de ses fesses.  » Les deux autres ne doivent pas en perdre une miette !  » Aline sent que la gène accentue l’excitation qui l’a reprise et qui ouvre en corolle son sexe et son anus. Souad poursuit ses frictions sur la jointure des cuisses et des fesses. Aline cache son visage dans ses bras croisés.Interrompant son gommage, Souad lui fait encore écarter les cuisses d’une main douce au contact mais appliquée avec fermeté. Elle fait le tour de la table, lui saisit les bras pour les décroiser. Elle l’amène à tenir le bord de la table puis lui redresse la tête pour lui faire poser le menton sur la table. Aline, cambrée comme jamais aperçoit le ventre nu et lisse de Souad. La position inconfortable marque sa docilité et souligne sa soumission. Aline le sait. Comme elle sait que l’humidité de ses cuisses est de moins en moins due à la chaleur du hammam. Quand la friction des fesses reprend, on entend un bruit de clapotis et la honte d’Aline s’accentue. Le gommage terminé, Souad se débarrasse du gant et entreprend de racler son dos et ses cuisses des peaux mortes accumulées. Aline gémit en sentant les doigts de Souad sur ses flancs. Elle la sent se pencher pour lui saisir les fesses à pleines mains. Les gémissements se font plus aigus quand ses doigts parcourent la frontière entre ses cuisses et son périnée. Aline sent qu’elle va jouir et cette idée d’un orgasme consenti en public la rend folle. Souad lui demande de soulever ses reins et récupère la serviette. Aline jette un œil discret aux deux clientes spectatrices. Celles-ci sont comme hypnotisées. Aline est en position assise, la tête renversée pour éviter le regard des deux voyeuses. Guidée par Souad, elle pose ses pieds sur la table et fait glisser ses fesses vers le bord. Elle laisse Souad l’allonger et écarter ses pieds pour lui ouvrir les cuisses. Elle sait que les deux inconnues ne voient plus que ses lèvres nues et le V de ses cuisses. L’exhibition va continuer ; un nouveau flot envahit le sexe d’Aline. Elle n’a qu’une envie : se laisser dériver et jouir sous les doigts de Souad. Celle-ci, debout à côté d’elle, commence par lui racler le cou et les épaules. Aline a fermé les yeux. Souad lui soulève un mamelon, le tient par un téton saisi entre le pouce et l’index et passe ses doigts sous le sein. Aline ne peut réprimer les spasmes qui lui font tressaillir le ventre. Souad continue en décomposant ses gestes avec l’autre sein puis descend sur le ventre. Elle abandonne sa position sur le côté et vient se placer au bout de la table, face à sa cliente. Ses doigts reviennent sur son ventre, contournent son mont de Vénus, redémarrent au niveau des genoux pour finir à l’articulation des cuisses et du bassin. Aline sent son ventre, son sexe et même son anus se creuser à chaque passage. Souad finit en plantant ses doigts sur l’aine d’Aline pour faire glisser ses doigts de part et d’autre du sexe luisant de sa cliente. L’esthéticienne prend manifestement plaisir à voir Aline mordre ses lèvres et respirer bruyamment car ce  » nettoyage  » dure plus qu’il n’est nécessaire. Aline ne peut s’empêcher de soulever ses fesses pour mieux s’offrir aux pouces de Souad. Celle-ci lui impose de reposer ses fesses et ralentit ses gestes. Aline, vaincue, sent sa respiration se calmer. Souad l’interroge :— Pour le massage, je vous attends dans l’espace des soins ou vous préférez avoir une autre masseuse ?— Non, Souad, j’ai envie que ce soit vous !La jeune fille lui adresse un sourire qu’Aline juge jubilatoire :— Je vous attends d’ici une dizaine de minutes !Souad disparue, Aline se couche sur le flanc avec une furieuse envie de se caresser. La présence des deux voyeuses l’en empêche. Elle finit par se laisser glisser de la table et sort du bain de vapeur pour se doucher. Elle règle le jet tiède au maximum et laisse l’eau la cingler longuement. Aline se dirige vers la petite piscine et s’immerge dans l’eau froide qui la saisit mais la calme en même temps. Les deux inconnues approchant de la piscine, Aline décide de leur tourner le dos et de s’appuyer sur le bord du bassin pour se laisser flotter sur le ventre, entre deux eaux, les yeux clos. Une main la saisit par la nuque et une voix posée s’adresse à elle :— Tu n’avais pas l’intention de t’éclipser quand même ! Je suis toute retournée : viens avec moi dans le bain turc !Aline est certaine de rougir de la tête aux pieds ; elle ne sait que répondre :  » Voilà , ma petite Aline, tu as ce que tu mérites : tu t’affiches en petite salope et tu vas être traitée comme une petite salope.  » La mort dans l’âme, elle pose ses pieds au fond et ouvre les yeux. Deux pieds sont devant elle. Aline lève la tête et découvre le regard noir de Souad :— Vous êtes prête ?— Oui, Souad, je vous suis.L’inconnue lâche sa prise et Aline, dans un mouvement fort disgracieux, s’empresse de quitter le bassin pour récupérer son peignoir. Elle presse le pas pour rejoindre Souad. Cette dernière la toise avec colère dès que le rideau du box de soin est retombé. Elle se dirige vers un tabouret, y prend une serviette qu’elle tend à Aline :Souad s’assied sur le tabouret et regarde Aline ôter son peignoir et s’essuyer. Quand elle s’essuie le dos, Souad lui enjoint de se tourner. Aline est gênée, d’avoir été surprise dans cette situation ambiguë tout à l’heure. Elle est triste d’avoir déçue Souad.— Les cheveux ? interroge Souad.Aline croit comprendre la punition qui lui est infligée : elle se penche en avant, les pieds bien écartés pour se sécher les cheveux. Elle sait qu’elle offre ainsi la vue de ses fesses et peut-être plus à la jeune femme. Souad n’ayant pas réagi, elle décide de s’infliger une étape supplémentaire en s’essuyant la raie dans cette position.— C’est bien ! conclut Souad sur un ton plus calme. Allongez-vous maintenant !Allongée sur le dos, Aline sent les mains douces de Souad qui lui masse le visage. Elle a honte d’avoir été vue prise en main par cette sale garce dans la piscine. Aline profite que les mains de Souad sont à sa portée pour saisir sa main droite et dire, essoufflée :— Je suis désolée, Souad. Cette femme m’a surprise dans la piscine…Et elle embrasse la main de la jeune femme.— Si je n’étais pas arrivée, vous l’auriez suivie ?— Je ne sais pas… J’étais tellement surprise… Mais je voulais vraiment venir ici et…Aline se tait et saisit la main de Souad pour lui baiser les doigts.— Je te préviens : je suis très possessive !— Je veux bien être à toi !— Tu es bien familière !— Pardon ! Je veux être à vous !— Dis-le avec plus de conviction, avec les mots qu’il faut !— Je veux vous appartenir, Souad…— C’est encore trop familier !— Je veux vous appartenir…, Mademoiselle.— Es-tu certaine de vouloir ce lien ? Je suis très exigeante !— Oui, je le veux, Mademoiselle.— Essayons ! Donne moi tes poignets !Aline tend ses poignets qui se retrouvent croisés par Souad. La jeune femme saisit la ceinture du peignoir et lui lie les poignets croisés :— Tu peux encore demander grâce. Quand j’aurai serré ce nœud, il sera trop tard. Que décides-tu ?— J’ai trop envie, Mademoiselle : prenez moi ! Je suis à vous corps et âme !Le nœud est serré fermement. Souad fait passer les poignets pardessus la tête d’Aline et attache l’extrémité de la ceinture au montant de la table.— À partir de maintenant, tu m’appartiens ! Répète !— Je vous appartiens, Mademoiselle.— Tu auras le sexe toujours nu : ni poil ni culotte.— Je serai toujours cul nu et épilée, Mademoiselle.— Plus une bite ne viendra souiller ton vagin !Aline écarquille les yeux.— Je ne te demande pas de quitter ton mec. Simplement, il n’éjaculera plus en toi sauf s’il porte un préservatif : je te veux propre !— Oui, Mademoiselle, il portera un préservatif.— Tu ne jouiras qu’avec mon autorisation !— Je jouirai seulement avec vous, Mademoiselle.— Tu n’as pas bien compris : tu as le droit de te faire jouir mais tu dois me contacter au préalable !— Bien, Mademoiselle.— Quand ton homme veut te prendre, tu dois aussi demander si tu peux te laisser aller !— …— Si tu désobéis, tu devras l’avouer sans tarder.— J’aurai honte mais j’avouerai.— Et tu devras effectuer un gage.— Oui, Mademoiselle.— Répète mieux !— Je serai punie, Mademoiselle— Ta nouvelle situation te plait ?— Oui, Mademoiselle.— Dirais-tu qu’elle t ’excite ?— Oui, Mademoiselle.— Alors, dis-le !— Ma situation de prisonnière m’excite, Mademoiselle.— Et ?— J’ai les seins douloureux tellement ils sont gonflés, Mademoiselle.— …— Mon sexe est très humide, Mademoiselle.— …— J’ai tant coulé que cela a mouillé ma raie des fesses, Mademoiselle.— …— Je meurs d’envie de jouir avec vous, Mademoiselle.— Pas ici ! Tu es tellement excitée que tu ameuterais tout le hammam !— Si ça continue, je vais pleurer tellement j’ai envie, Mademoiselle…Souad sourit en passant une main légère sur les seins d’Aline :— Sais-tu ce que c’est qu’être soumise ?— Je veux le devenir, Mademoiselle.— Etre soumise, c’est vivre pour celle qu’on aime.— Je vous aime, Mademoiselle.— Que fais-tu demain ?— Je travaille, Mademoiselle.— Non : tu as rendez-vous avec moi !— …— Tu refuses ?— Oh non ! Je me débrouillerai je viendrai au rendez-vous !— Ne t’engages pas trop vite : tu auras la nuit pour réfléchir. Je t’appellerai demain à midi : donne moi ton numéro !Aline s’exécute. Souad l’abandonne un instant et revient avec un objet à la main.— Je vais te faire un cadeau : je vais te le mettre tout à l’heure, tu l’enlèveras avant de rentrer chez toi si tu veux. Demain quand je t’appellerai, tu devras le porter ainsi que pour me rejoindre. Le veux-tu ce cadeau ?Souad lui montre alors un collier de cuir très fin :— Sais-tu ce que c’est ?— Un collier !— Un collier particulier. Sais-tu de quoi il s’agit ?— Oui, Mademoiselle… : un collier de… de soumise !— L’acceptes-tu ? le porteras-tu ?— Je suis votre soumise, Mademoiselle ; je porterai mon collier !— Bien. Je vais te détacher. Tu vas te laver le cul et te rendre au vestiaire pour te rhabiller. Tu m’y attendras : je viendrai te le mettre !— Euh ! Et si on nous voyait ?— J’espère bien que la garce de tout à l’heure sera là pour assister à sa défaite !La ceinture est détachée.— Ai-je le droit de me caresser ce soir, Mademoiselle ?— Non ! Lève toi. Je te rejoindrai dans le vestiaire !A suivre