Cette histoire fut inspirée d’un post créé par « Catherine » dans la rubrique « Idées de scénarios » du forum Rvbb il y a fort longtemps… Je l’ai prise à mon compte après avoir reçu son autorisation.— Retire-la !— Quoi ?— Eh bien, ta culotte…, s’il te plaît, enlève-la !— Il est bien trop tard pour ça, mon coquin, et je n’ai pas le temps de m’amuser, je vais vraiment être en retard au boulot.— Cela ne prendra que quelques secondes, ma chérie. Tu rayonnes habillée ainsi…, tes bas subliment tes jambes, cette petite jupe légèrement volante te va à ravir et te savoir nue en dessous pour aller travailler me plairait tellement.— Mais tu as perdu la tête ! Imagine que quelqu’un s’en aperçoive…, pour qui passerais-je ?— J’espère bien que ce sera le cas !— Tu deviens fou… moi, je préfère de loin que tes fantasmes restent privés.— Mon ange, tu ne risques pas grand-chose et ça me ferait vraiment plaisir… Rien que d’y penser, j’ai des frissons !— Mais… euh…— Please… !— Tu n’es qu’un pervers, Jacques ! Si ça continue, tu me demanderas bientôt de sortir en portant des oreilles de lapin !— Alors… d’accord ?— Je n’en prendrai pas la responsabilité, si tu me veux sans… enlève-la toi-même !Mon mari sembla ravi et s’agenouilla devant moi. Me fixant intensément du regard, il glissa ses pognes fouineuses sous ma jupe et, tout en me déposant de doux baisers sur les cuisses, fit riper l’objet du litige centimètre après centimètre vers le sol. Le pan de tissu enfin aux chevilles, il saisit un de mes pieds, en retira l’escarpin qui le chaussait et y attarda un instant ses lèvres. Il fit de même pour le second puis brandit fièrement le bout de textile dentelé par-dessus sa tête comme s’il s’agissait d’un trophée. Me retournant avant de m’éclipser, j’embrassai la paume de ma main et d’un air coquin, lui soufflai ce baiser. Un sourire radieux et satisfait illumina son visage.C’est ainsi que je me rendis au bureau ce jour-là : privée de mon sous-vêtement et les fesses nues ! Bien sûr, cela me gênait bien plus que ça ne m’excitait… mais que ne ferait-on pas pour assouvir les désirs déviants de son homme ? Bon, j’avais malgré tout échappé aux oreilles de rabbit !–––oooOooo–––J’exerçais alors mon métier dans une usine textile. Surveiller la production des chemises, des pantalons, des vestes en tous genres et gérer le personnel était mon quotidien. La trentaine, l’on me disait coquette, mignonne, gentille et sérieuse. Bien consciente du trouble que je provoquais sur la gent masculine, j’étais ravie de travailler dans un milieu essentiellement féminin et n’aspirais qu’à vivre paisiblement. Mon mari me comblait, ma vie routinière de couple me satisfaisait et le confort certes modeste de nos existences me suffisait.Le seul vrai bémol à ma tranquillité, la tache dans le décor demeurait les fantasmes légèrement surprenants que mon conjoint nourrissait. En effet, Jacques tournait en rond et semblait s’ennuyer. Plus le temps passait, plus ce dernier cultivait des désirs sans cesse plus tordus. Son imagination débordante ne s’avérait pas avare d’idées saugrenues et il ne cessait de quémander des faveurs de plus en plus osées… pour ne pas dire dépravées.Jusqu’ici, je me prêtais sagement au jeu. Après tout, pourquoi ne pas lui accorder quelques bonus à partir du moment où tout restait privé ?Comme il semblait vouer une adoration pour mes pieds, je n’hésitais pas à régulièrement lui en confier un à embrasser dans l’intimité de notre chambre à coucher. J’acceptais aussi très souvent de porter des dessous que personnellement j’estimais vulgaires, et me déguiser fréquemment en soubrette, en policière ou même en infirmière pour lui plaire.Ces pratiques me demandèrent un effort conséquent au début, mais finissant par les tolérer, je ne trouvai plus cela si désagréable. Je me soumis donc à ses désirs pour en prendre finalement un plaisir somme toute très relatif.Malgré tous mes sacrifices, Jacques me confia un soir – en plein coït – qu’il m’adorerait infidèle ! Comme il m’était inconcevable de le tromper, je lui accordai cette faveur uniquement dans les mots qui accompagnèrent les mises en scène fantasmées de nos ébats.Bref, je ne lui refusais rien et m’évertuais à satisfaire ses souhaits pour les moins bizarres ainsi que ses moindres caprices.–––oooOooo–––Me voilà donc au bureau sans culotte !Une longue journée excessivement stressante se déroula. Me sentant épiée en permanence, j’essayais de me persuader que cela était dû au fruit de mon imagination, car je me montrai extrêmement prudente.Les secondes s’égrainaient au ralenti tant il me tardait d’entendre 19 h sonner pour enfin rejoindre mon domicile. À défaut et à mon plus grand étonnement, mon patron me convoqua. Que pouvait-il bien me vouloir ? Je travaillais depuis cinq ans dans cette entreprise et cela ne m’était jamais arrivé.Mon cœur s’emballa dans l’ascenseur me menant à l’étage de la direction. Serait-ce possible que ma hiérarchie eût vent de mon impudeur ? Non, je m’étais montrée vigilante… il s’agissait forcément d’autre chose. Employée modèle, peut-être me verrais-je simplement accorder une promotion !Les battants de la cabine s’ouvrirent… et ma gorge se noua. Une fois devant la porte du « big-boss », il me fallut quelques secondes pour, en prenant une grande inspiration, oser enfin frapper.— Entrez, je vous prie !Il était installé dans un fauteuil de cuir, à moitié caché derrière son écran d’ordinateur et tout un tas de dossiers, ses coudes reposant sur un immense bureau.— Ah, madame Lefort ! Prenez place, je vous attendais.M’asseyant timidement face à lui, je pris soin de resserrer un maximum les genoux. Le regard de mon patron me transperça et un large sourire fleurit à son visage… Les quelques instants de silence qui précédèrent sa prise de parole me semblèrent interminables.— Vous accomplissez un excellent travail, madame Lefort, mais peut-être puis-je vous appeler Cynthia, cela sera plus facile.— Bien sûr, monsieur Tapaje ! C’est gentil de votre part… Que puis-je pour vous ?Un ange passa, plus pesant encore que le dernier, puis il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une poche en carton à l’effigie d’une prestigieuse marque de lingerie fine. Mon sang se figea, mes pommettes me chauffèrent et il me sembla défaillir.— Eh bien voilà, Cynthia, j’ai acheté quelques articles pour vous cet après-midi.— Euh… je…— Chut ! détendez-vous, je vous explique.Et il retourna le sac. Des dessous féminins en tous genres en tombèrent, j’aperçus de la dentelle, de la soie et même du cuir. Ma gêne à son paroxysme me laissa tétanisée ; mon Boss quant à lui poursuivit sa représentation et en sélectionna quelques-unes au hasard :— Voyez-vous, celle-ci doit s’avérer du plus bel effet sur les fesses d’une jolie femme. Certes minimaliste, elle épouserait parfaitement vos si délicieuses courbes et je ne doute pas qu’elle vous aille à ravir, Cynthia. Affriolante, mais plus couvrante, celle-là semble aussi très suggestive avec sa dentelle ne masquant pas grand-chose. En voilà une autre qui me paraît bien plus osée, clairement sexuelle, elle est toutefois raffinée et la matière si douce la constituant ne laisse aucune ambiguïté sur les désirs coquins que sa propriétaire pourrait cultiver en la portant… Nul doute que si elle vous habillait je nourrirais l’envie certaine de vous l’arracher. Savez-vous le point commun qu’ont toutes ces culottes, chère Cynthia ?— Euh…— Elles ne manquent pourtant pas de similitudes… !— …Tétanisée par la surprise que provoqua chez moi cette situation surréaliste, je restai muette. Mon patron quant à lui s’enivra de la soie en collant outrageusement le bout de tissu sur son nez puis poursuivit son monologue :— Le premier d’entre eux : vous êtes très belle, Cynthia ! Je vous prie de bien vouloir me croire lorsque je vous dis que si ces dernières recouvraient votre intimité, je me ferais un plaisir de vous en débarrasser… Cette simple idée m’émoustille vraiment et je me sens bien à l’étroit dans mon pantalon de costume.Nous y voilà ! L’augmentation espérée s’avérait finalement se matérialiser par une excroissance de son anatomie… et allait fatalement se conclure par « une promotion canapé ». J’allais à coup sûr devoir passer à la casserole et cette perspective ne m’enchantait guère.Monsieur Marc Tapaje reprit son monologue avec une étincelle dans le regard qui me semblait désireuse.— Mais il s’agit aussi là d’un vêtement essentiel concernant la décence minimum qui incombe à chacun d’entre nous. Question hygiène, elles n’en demeurent pas moins indispensables afin de ne pas laisser votre ADN partout où vous pourriez vous asseoir. De plus, lorsqu’elles les portent, cela permet à leurs propriétaires de ne pas paraître pour des allumeuses et de ne pas risquer de poursuites pour attentat à la pudeur.Là, il me sembla défaillir, le ton courtois du début devint sec et sarcastique. Aphone, je ne sus plus vraiment ni trop quoi en penser ni trop quoi répondre et restai pétrifiée, figée sur ma chaise !— Oui, Mme Lefort, vous en faites une belle…, de salope !Je vous prie donc de bien vouloir prendre avec vous ses échantillons qui pourraient vous servir à l’avenir, de récupérer vos affaires et de libérer votre bureau, car pour conclure, vous êtes virée ! Estimez-vous heureuse que je ne porte pas plainte. Notre entreprise tient à sa réputation et votre comportement s’avère tout simplement intolérable.–––oooOooo–––Je rentrai chez moi déprimée et en colère.Me voilà sans emploi… ! Comment avais-je pu me montrer si naïve et accepter d’agir ainsi ? En franchissant le seuil de mon domicile, je me retrouvai nez à nez avec Jacques qui apparemment m’attendait avec impatience… lui avait l’air enchanté !— Eh bien, mon cœur, tu en as mis du temps ce soir ! Aurais-tu attisé des appétits ?Décontenancée, je ne sus que répondre. Je venais par sa faute de me faire virer, j’eus certainement honte de l’avouer et décidai par lâcheté de le taire pour le moment… à défaut, j’entrai dans son jeu.— Plus que tu ne peux l’imaginer, mon chéri !Jacques sembla surpris, un peu déboussolé, il m’interrogea.— Ah bon ? Ne me dis quand même pas que quelqu’un a remarqué ton absence de sous-vêtement.— Je me suis pourtant montrée super prudente…, mais… euh… si… !— Oh… tu me fais vraiment trop plaisir ! Qui est donc l’heureux veinard ?Et effectivement, il s’était métamorphosé. L’air enchanté des débuts laissa place à un visage rougissant de bonheur, ses pupilles se dilatèrent et quelque chose semblant vivant prit du volume sous sa ceinture. Sa joie manifeste m’ôta toute envie de le décevoir et je décidai d’en rajouter une couche. Au diable mon licenciement… Mon mari me voulait coquine et infidèle, il serait servi !— Eh bien… mon patron… !— Ton patron ? Non ! Comment a-t-il réagi ?— J’ai réussi à rester discrète quasiment toute la journée, mais en fin d’après-midi, il m’a convoquée dans son bureau.— Oui… et alors… ?— Eh bien, il voulait que je le dépanne. Sa secrétaire absente, il espérait que je lui tape un rapport.— Comment s’en est-il rendu compte ?— Il me dictait donc ce dernier, mais absorbée par l’écriture du document, je ne m’en suis pas aperçue tout de suite… !Commençant mon histoire imaginée de toutes pièces, Jacques, lui, semblait de plus en plus sous tension. Me saisissant par le bras pour m’entraîner avec lui au salon, il m’invita à prendre place sur le canapé.— De quoi ne t’es-tu pas rendu compte, mon ange ?— Eh bien, alors qu’il cherchait ses mots pour la suite de ce fameux rapport, dans l’attente je m’aperçus que mes genoux n’étaient plus vraiment joints. En levant les yeux, je constatai que ce n’était pas le vocabulaire qui lui manquait… Son regard pointait entre mes cuisses et semblait hypnotisé.— As-tu aimé le troubler ?— Je les ai écartées un peu plus !— Non, tu n’as pas osé !— Ben, si… Le voir ému ne me laissa pas indifférente, alors, oui, je suis désolée, mais j’ai perdu la raison et j’ai fait en sorte de lui fournir un point de vue bien plus confortable ! M’en veux-tu beaucoup ? lui demandai-je hypocritement.Mon mari, tout en m’écoutant lui raconter mes frasques, s’accroupit face à moi sur le tapis du salon. Ses mains se posèrent sur mes chevilles puis ripèrent doucement sur la soie du bas me recouvrant les jambes pour atteindre ma peau et s’aventurer sous ma jupe. Empoignant ma croupe – nue bien entendu – il investit passionnément mon sexe imberbe et impatient de sa bouche.— Je ne pensais pas que tu oserais aller si loin… Ne me dis quand même pas qu’il t’a baisée !— N’était-ce pas ton souhait ?Jacques ne répondit rien… bien trop occupé à embrasser l’abricot mûr qui s’offrait à lui, il se contenta de hocher la tête en signe d’approbation.Surprise de me sentir tant excitée par cette situation, j’agrippai fermement ses tempes pour lui coller ses lèvres un peu plus franchement entre mes cuisses tout en soupirant de bonheur. Son exploration me transporta avec plaisir dans un univers enivrant et vraiment délicieux.Si j’avais émis quelques réserves concernant son fantasme et eus une légère appréhension à lui faire croire à mon infidélité… là, plus de doutes, l’intensité de la minette à laquelle j’avais droit me rassura.Certes, ma vie professionnelle partait en lambeaux ; ma réputation aussi en prendrait à coup sûr un sacré coup ; alors, pour l’heure, quitte à mentir, autant en tirer un minimum de satisfaction. Je décidai donc – pour le plus grand plaisir de mon Jules – d’enfoncer encore le clou…— Oui, te voilà cocu, mon chéri… et tu n’as pas fini de l’être !Jacques marqua un temps d’arrêt pour me regarder d’un œil qui semblait différent, peut-être plus doux…, reconnaissant…, en tout cas heureux et comblé assurément. Je poursuivis mon imposture :— Il m’a fait jouir comme jamais, je suis éreintée… embrasse-moi plutôt les orteils !N’était-ce pas habituellement les mœurs des hommes partageurs que de lécher les pieds de leurs femmes ? Jacques, lui, hésita. Me montrer si directive ne me ressemblait pas. D’ordinaire, il prenait les devants, demandait, et même implorait… pourtant là, il subissait. Toutefois, l’intonation sèche que j’avais employée ne laissa pas de place à la discussion, il s’exécuta.De l’entrecuisse, ses lèvres surfèrent sur mes jambes pour échouer sur mes escarpins. Il en retira un avec délicatesse pour en extraire un pied – doux et verni – sur lequel il déposa ses baisers avant de le débarrasser de la soie brillante qui l’habillait encore.Contre toute attente, cette situation inédite me procura énormément de plaisir, ainsi qu’une jouissance d’une rare intensité. Je ne me rappelle pas avoir vu Jacques atteindre l’exquise délivrance… et seul son poitrail souillé témoigna de son orgasme.Le restant de la soirée se passa dans une atmosphère étrange…, un peu froide, et Jacques ne se montra pas très bavard.Une fois tous les deux dans la chambre à coucher, alors que j’étais sur le point de m’endormir, il me prit dans ses bras et me demanda timidement :— As-tu aimé ?— Quoi ?— Te faire baiser par ton patron…— Oh oui… Incomparable !— Pourquoi ? Qu’avait-il de plus ?— Il n’envisage pas de me déguiser en soubrette, quant aux cornes…, il les préfère sur ton front que sur le sien !–––oooOooo–––Stressée, je passai une nuit blanche, mon chéri quant à lui ronfla comme un bébé. Trop de problèmes me pesaient : les déviances de mon mari ; mon licenciement ainsi que mon silence à ce sujet…, je devais trouver des solutions.Ce matin-là, prenant mon petit-déjeuner et me préparant innocemment, Jacques m’interpella alors que je m’apprêtais à partir :— As-tu mis une culotte aujourd’hui ?— Non, mon chat ! je pense que ce n’est plus vraiment nécessaire, répondis-je, plein d’espiègleries.Et je filai telle une voleuse. Autant la veille cela lui plut, mais là, il sembla plutôt angoissé. Tant pis pour lui ! Par sa faute, j’avais perdu mon job…, il n’avait qu’à y réfléchir à deux fois avant de s’engager sur cette voie !–––oooOooo–––Je pris donc la route de l’immeuble abritant le PDG de la boîte qui m’employait. Son directeur m’avait virée, son président ne verrait peut-être pas les choses ainsi !Une fois à l’accueil, je signalai ma présence. N’ayant pas de rendez-vous, je m’attendais à être refoulée dès ce premier barrage, mais à ma plus grande surprise, à l’annonce de mon nom on me fit patienter… Certes, bien deux heures, mais monsieur Samuel Tirail me reçut finalement un peu avant midi.J’entrai donc dans son bureau. Ce dernier ressemblait bien plus à une suite haut de gamme qu’à un lieu de travail… enfin, dans mon imaginaire, m’étant jusqu’alors contentée de fréquenter des chambres d’hôtels bon marché.Monsieur Tirail vint me saluer. Me prenant la main, tout grand sourire, il me guida vers le canapé d’un salon accueillant certainement ses rendez-vous pour les faire patienter. Il s’agissait d’un homme d’une cinquantaine d’années au charisme intimidant. Une calvitie déjà bien prononcée gagnait du terrain sur son front et, chaussés sur son nez, de gros binocles à doubles foyers recouvraient ses yeux, créant chez lui un regard troublant. Légèrement grassouillet, Sam Tirail n’avait rien d’un canon de beauté, mais sans rime ni raison, ce dernier ne me laissait pourtant pas indifférente.M’asseyant, il prit place sur le fauteuil me faisant face et me dit :— Alors, madame Lefort, que me vaut le plaisir de votre visite ?— Mon licenciement !Ma révélation le surprit… Certes, avec tous les salariés qu’il devait avoir, il n’avait probablement jamais entendu parler de moi, je me montrai donc un peu plus précise.— Voyez-vous, je travaille pour vous avec un investissement dont il ne me semble pas avoir à rougir depuis cinq ans. Je pense avoir toujours mené à bien toutes les missions que l’on m’a confiées et ne ménage jamais mes efforts pour servir au mieux les intérêts de mes employeurs… donc les vôtres !— Oui…, je me suis bien sûr un peu renseigné à votre sujet avant de vous recevoir, mais je dois reconnaître que j’ignorais le fait que vous soyez remerciée. Quelle faute vous reproche-t-on, madame Lefort ?— Un défaut vestimentaire !— … ?— Vous m’avez bien entendu. Pour des raisons qui me regardent, il m’arrive de ne pas porter de culotte. Même si des jupes légèrement volantes m’habillent souvent, cela passe généralement inaperçu. Monsieur Marc Tapaje, mon directeur, s’en est apparemment rendu compte et cela l’a choqué. Comprenez ma surprise, vous, par exemple, cela vous perturbe-t-il ?— Pardon ?— Je n’en ai pas non plus aujourd’hui et me demandais si cela vous posait un quelconque problème.— J’avoue ne pas l’avoir remarqué, donc je ne saurais vous dire…J’entrouvris légèrement les cuisses. Sa gêne étant palpable, je l’interrompis pour poursuivre :— Voilà, cela ne se voit pas…, sauf bien sûr si je le souhaite, mais je vous assure que concernant monsieur Tapaje je n’ai jamais voulu que cela soit le cas. J’en déduis donc que votre collaborateur nourrit des pulsions perverses et surtout que ce dernier ne les assume pas. Je me sens lésée pour deux raisons, monsieur Tirail…Tout en lui parlant, mes genoux semblèrent attirés sur les extérieurs par une force imperceptible, mais irrésistible. Mon interlocuteur, lui, ne déscotchait plus son regard de mon entrejambe… le spectacle offert ne le laissa pas insensible et un large sourire ne quitta plus son visage. Il me répondit, un peu niaisement :— Euh… oui…, lesquelles ?— Eh bien, tout d’abord, mon licenciement… abusif et uniquement dû à la frustration d’un homme n’assumant pas ses propres travers. Puis, bien sûr, je me sens vexée : je ne trouve pas mes fesses si moches que cela, il semblerait malgré tout que monsieur Tapaje ne les ait pas appréciées à leur juste valeur. Quant à vous, monsieur Tirail, vous plaisent-elles ? lui demandai-je, tout en positionnant délicatement ma main sur le haut de ma cuisse pour en rajouter à l’intensité du moment.Sam Tirail parut conquis ! Des gouttelettes de transpiration lui perlèrent au front et un « oh » admiratif s’échappa spontanément de sa bouche grande ouverte.— Rentrer donc la langue, monsieur Tirail ! C’est pourtant simple : préféreriez-vous me voir porter une culotte, ou pas ?— Euh… non, bien sûr ! Vos magnifiques fesses respirent certainement bien mieux à l’air libre.— À la bonne heure, elles vous plaisent ! Voilà au moins un problème presque résolu. Souhaiteriez-vous les caresser ?Sam Tirail ne répondit rien, à défaut, il se leva. S’approchant, il s’agenouilla face à moi et déposa ses mains sur chacune de mes cuisses que j’écartai un peu plus largement en avançant légèrement mon bassin dénudé à sa rencontre.On ne pouvait pas dire que cet homme me plaisait…, il devait bien être de vingt ans mon aîné et son physique ne s’assimilait pas vraiment à celui d’un apollon. Toutefois, cette situation ne me laissa pas insensible, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas senti quelqu’un, hormis mon mari, me désirer ainsi. Jamais je ne l’avais trompé, pourtant je dus bien reconnaître que là, mon futur adultère potentiel me provoqua des frissons insoupçonnés. Le contexte m’excita beaucoup et une chaleur enivrante m’envahit le bas-ventre.Il ne s’agissait certes pour moi que d’une étape incontournable à la mise en place de ma vengeance à venir. J’avais imaginé ce moment pénible, mais indispensable à la réussite de mon plan. Par chance, tout ne s’avérait pas si désagréable… !Les mains de ma victime furent suivies de près par ses lèvres qui se posèrent sur ma peau… elles me semblèrent incandescentes. J’espérais voir ses baisers atteindre le sein des seins, mais à défaut, Sam Tirail m’abandonna, se leva et dégrafa son pantalon. Dans un état second, je ne me fis pas prier pour m’emparer du sexe bandé qui s’en expulsa, puis le cajola et l’embrassa passionnément.Monsieur Tirail interrompit pourtant mon ouvrage pour me placer à genoux sur le sofa, la jupe retroussée jusqu’aux reins, cambrée et le cul offert à sa volonté.À mon grand désarroi, il ne fallut que quelques instants pour sentir l’heureux bénéficiaire de ma croupe tendue, se répandre au plus profond de mes entrailles en un long gémissement de béatitude.Un peu frustrée d’être mise sur la touche, j’étais malgré tout comblée, mon plan se déroulait à merveille. Mon précoce jouisseur s’exclama :— Oh, qu’est-ce que c’était bon ! Je suis confus, j’aurais tant aimé me montrer plus endurant et avoir la chance de vous soutirer un orgasme.— Heureuse de l’entendre, monsieur Tirail ! Me voilà rassurée concernant l’estime que vous aviez de moi. Quant à mes jouissances, il sera inutile de me les extorquer, je vous les offrirais de bon cœur. Cela viendra…, j’en trépigne même d’impatience !— Madame Lefort, vous êtes merveilleusement délicieuse. Appelez-moi Sam, je vous en prie.— Moi, c’est Cynthia, mais vous le saviez déjà, je présume. Une bonne chose de faite ! Parlons donc maintenant du second point qui me contrariait.— De quoi s’agit-il, chère Cynthia ?— Eh bien…, de mon licenciement que je considère comme abusif, bien entendu !— Quel licenciement ? Si vous ne désirez pas porter de culotte, c’est tout à fait votre droit. Cet excès de pouvoir et ce manque certain de goût nécessitent évidemment une sanction : Tapaje sera viré et sa place vous reviendra de droit. Promettez-moi juste de régulièrement venir en personne me présenter les rapports détaillés de vos activités.–––oooOooo–––Mission accomplie ! Je posais mes affaires dans l’ex-bureau de Marc Tapaje qui, à regret, se retrouva au chômage.Comme convenu, je rendis compte de mon travail à mon président deux à trois fois par semaine. Samuel ne démérita pas d’éloges et fit preuve à mon égard d’un appétit vorace. Sam Tirail aimait tant mes comptes-rendus qu’il se montra de plus en plus gourmand et me laissa, en parallèle, de plus en plus de pouvoir au sein de son entreprise. De la confection de chemises bas de gamme, cette dernière se spécialisa dans l’élaboration de sous-vêtements luxueux… Eh oui ! du non-port de petites culottes, j’en étais arrivée à devenir directrice d’une firme les fabriquant. Quant à Jacques, mon mari, il s’en mordit finalement les doigts et s’aperçut à ses dépens que tous les fantasmes n’étaient pas forcément voués à être réalisés.Les jours et les semaines passèrent donc intensément auprès de mon nouvel employeur qui ne manquait jamais une occasion de profiter de mes charmes. Jacques, bien que jaloux, n’eut d’autres choix que d’accepter mes infidélités, pas si idylliques qu’il imaginait, mais se consola malgré tout de mes pieds qui lui restèrent réservés.Un matin, je trouvais sur mon bureau un CV des plus surprenants, Marc Tapaje toujours désœuvré tentait sa chance. Il devait être tombé bien bas pour oser ainsi solliciter mon aide ! Par curiosité, mais aussi un peu par jeu, je décidai de le recevoir.— Ah, monsieur Tapaje, heureuse de vous revoir ! m’exclamai-je hypocritement tout en l’invitant à s’asseoir sur la banquette qui meublait la pièce.— Je recherche en vain un emploi depuis des mois, madame Lefort. J’ai appris votre ascension au sein de l’entreprise et je ne peux que vous en féliciter. Alors, voilà, je tenais dans un premier temps à m’excuser humblement pour le différend que nous avons eu… et je vous saurais gré de bien vouloir m’embaucher au poste que vous occupiez jadis.Assise face à lui, je le regardai un instant intensément. Il baissa légèrement les yeux et sembla désemparé… il n’en menait vraiment pas large !— Pourrez-vous assumer les conditions de travail auxquelles vous serez confronté ici ? lui demandai-je tout en desserrant imperceptiblement les genoux.Par chance, pour une fois, un ravissant tanga habillait mes fesses. Certes, de dentelles, il s’avérait très suggestif et bien sûr, il attira fatalement l’attention de mon ex-patron qui en resta bouche bée. Je poursuivis :— Vous avez vu, aujourd’hui j’en ai mis une !— Euh… quoi… ?— Eh bien, une culotte…, c’est plutôt rare, mais là, j’en porte une !Et je desserrai un peu plus encore mes jambes. Bien conscient que je le prenais de court, il afficha un air désemparé qui m’amusa.— Vous plaît-elle ? Peut-être préféreriez-vous finalement me voir sans ? Cela peut s’arranger…, je peux toujours l’enlever !Alliant le geste à la parole, je soulevai légèrement le bassin et commençai à faire glisser, doucement, le string que je portais ce jour-là vers le bas.Mon ex-patron en resta sans voix ! Ne sachant pas trop à quoi s’en tenir, il me parut comme assommé, mais ne perdait rien de la scène pour autant.Alors que la succincte étoffe textile ne se trouvait qu’encore qu’à mi-fesses, je lui demandai :— Je crois me rappeler que vous ne vous seriez pas fait prier pour m’en débarrasser… Peut-être préféreriez-vous la retirer vous-même ? Est-ce le cas, monsieur Tapage ?En guise de réponse, il se leva, s’approcha, déboutonna son pantalon et le laissa tomber au sol, permettant par la même occasion de se déployer un sexe déjà bien raide qui pointa en ma direction. Tout en me toisant du regard, il s’accroupit pour saisir mon string et le faire glisser aux chevilles.Une fois possesseur du pan de tissu dentelé, il le mit dans sa poche et, d’un air conquérant, s’apprêta à venir embrasser la chair ainsi découverte. Posant un pied sur son épaule, je le repoussai prestement en lui disant :— Pas touche ! Notre entreprise s’avère respectable, monsieur ! Spécialisés dans le prêt-à-porter féminin, 90 % des employées sont des femmes. Nous dessinons, fabriquons et vendons exclusivement des sous-vêtements, paradoxalement, tout comme moi, le personnel n’en utilise que rarement. Si je vous embauche, il vous faudra l’accepter ! Bien entendu, je ne pourrai certes pas vous en vouloir de vous rincer l’œil, mais je vous préviens, il vous sera interdit de consommer… autrement, je vous virerais !Rangez donc votre engin, il ne servira pas ici. Quant à ma culotte, gardez-la avec vous, je vous l’offre…, considérez cela comme un cadeau de bienvenue, monsieur Tapaje !–––oooOooo–––Et voilà comment les lubies saugrenues de mon mari ont à ce point changé ma vie. Qui aurait cru qu’un simple et si insignifiant bout de tissu puisse ainsi bouleverser une existence si tranquille !Sam Tirail prit une retraite dorée quelque part au soleil et ne me donna plus aucune nouvelle. Je me retrouve désormais à la tête d’une multinationale spécialisée dans les dessous féminins et Marc Tapage a récupéré son poste de directeur d’une de mes filiales. Dès lors condamné à admirer des fesses nues toute la journée sans pour autant pouvoir en profiter, il ne trouve finalement pas sa sentence si terrible, car elle lui permet malgré tout d’assouvir sans limites ses pulsions voyeuristes.Mon époux quant à lui s’efforce maintenant de tout mettre en œuvre pour que je ne me lasse jamais de lui. Il y réussit à merveille, je lui reste donc fidèle et suis devenue son trésor exclusif, sa merveille aux pieds de reine !Nous vivons heureux et avons beaucoup d’enfants…Ah oui ! Un chien et deux chats aussi !Vive les p’tites culottes !