La révélation… et ses conséquences…Résumés des épisodes précédents :Le voyage et le premier jourStéphane et Véro, deux amis intimes de très longue date, partent en vacances seuls à la montagne. Leur relation forte et naturellement suspecte de dérives a longtemps dérangé leurs conjoints respectifs, mais le temps et la stabilité immuable de leurs rapports ont progressivement prouvé que leur amitié était sincère et sans ambiguïté.Les nouvelles limites à l’amitié, délicieuses mais raisonnablesAu début de leur voyage, ils étaient certains que les bornes de leur relation seraient solides et immuables. Mais l’évènement de la grange du paysan frustré a enclenché un processus qui les emmène presque malgré eux, sous forme de petits jeux, dans des contrées qu’ils ne pensaient jamais explorer.Un franchissement ponctuel de la ligne rougeVéro et Stéph sont d’accord pour conserver des règles amicales, mais le plaisir qu’elle a ressenti dans la grange étant nouveau pour elle, Véro demande à son « ami » de lui montrer si elle pourrait le revivre sans des circonstances aussi spéciales.Le canyon Stéph et Véro sortent de leur huis clos pour une randonnée dans un canyon. C’est l’occasion de faire des rencontres qui arrivent à les troubler malgré l’intensité qu’a prise leur relation. Mais cela conduit aussi Véro à faire une révélation.***Je ne réponds pas à son ultime hésitation, je lui laisse le temps de se lancer. Elle n’est pas arrivée à m’inquiéter vraiment malgré son préambule dramatique. Je l’ai vue souvent s’angoisser pour mes états d’âme alors que je suis fidèle à mon credo de positivisme invétéré.— Stéph, eh bien… Je vais quitter la région de Bordeaux dans moins d’un mois.Elle a annoncé cette sentence d’une traite et elle se fige juste après, comme si cela avait ouvert une porte sur le vide.Après un silence et sur le même ton monocorde, elle ajoute :— Je t’avais dit que Philippe et moi avions comme projet, au début de notre mariage, il y a maintenant près de dix ans, de nous installer à la Réunion, mais que les circonstances nous avaient fait atterrir à Bordeaux. Philippe vient d’avoir une opportunité, il a décroché un poste de chef d’agence à Saint-Denis. C’était notre projet à tous les deux depuis si longtemps, il était certain que je le désirais toujours autant que lui, et cela ne pouvait être qu’une bonne nouvelle. Il a acheté une bouteille de champagne pour me l’annoncer…Véro fait une pause, mais il ne me vient pas l’idée de prendre la parole.Elle reprend donc naturellement le fil de son récit :— Quand il me l’a dit, il y a deux mois, j’ai tout de suite pensé à toi et à tous les bons côtés de ma vie à Bordeaux. Je n’ai pas sauté de joie et il n’a pas compris. Il a cru que je m’inquiétais pour la maison et pour mon boulot. Il est parti dans une explication pour montrer que c’était super et je ne l’ai pas démenti. J’espérais en secret que le projet tomberait à l’eau, mais Philippe était tellement motivé qu’il s’est occupé de tout. Depuis trois semaines c’est complètement sûr, tout est verrouillé. Même la maison est en vente et nous avons eu deux propositions plutôt sérieuses.Pour le coup, je suis interloqué. Je m’apprêtais à nuancer la gravité de ce qu’elle avait à me dire, mais là je n’ai pas la force de penser.Véronique ne me regarde pas, elle a peut-être peur de croiser mon regard. Mon silence l’encourage à continuer :— Quand c’est devenu certain, j’ai cherché à trouver le meilleur moyen de te le dire. Je comptais bien sur ta force et ta capacité à encaisser, mais, plutôt pour moi-même, je ne voulais pas te le dire : te le dire aurait rendu véritable et palpable ce que je ne voulais pas accepter.Plus Véronique explique la situation, plus cela devient réel dans ma tête, mais dans le même temps je me sens de moins en moins prêt à y faire face. Bien sûr, j’accepte les caprices du destin et je ne vais pas chercher à contrarier les plans de Véro et de sa famille, mais je suis pour la première fois, dépassé par cette nouvelle.Profitant de mon silence, Véro continue son explication :— Un moment j’ai cherché à contrer ce projet en expliquant à Philippe tout ce que je ne voulais pas perdre. Mais très vite, il n’a plus été dupe, il a compris que c’était toi qui me retenais et il m’a demandé d’être claire dans ma démarche. Je lui ai bien sûr assuré que tu ne comptais pas dans la décision, que lui et notre famille étaient ma seule priorité. J’ai bien senti qu’il n’en croyait pas un mot et j’ai eu très peur. C’est là qu’il m’a proposé d’avoir des vacances avec toi, qui seraient le chant du cygne de notre amitié.— C’est Philippe qui a imaginé nos vacances ? Cela ne venait pas de toi ?— C’est lui, au tout départ, et dans un certain sens ! D’ailleurs, il a tout de suite imaginé que nous ferions pendant ces vacances bien plus que ce que deux amis devaient faire.— Il pensait que nous deviendrions amants et t’a envoyée quand même ?— Il ne l’a pas dit expressément, mais il m’a donné carte blanche. Tel que je le connais, il est convaincu que nous allons faire l’amour du premier au dernier jour, alors que pour moi il n’en était pas question.— Et pour moi non plus !— Il m’a dit que ma liberté pendant ces vacances était la seule solution pour que je n’emporte pas de regrets dans mes bagages.— Il est sacrément cool. Tu ne me l’avais pas décrit comme ça. Dans un certain sens, ça se tient, mais il faut un sacré recul pour assumer cela.— Je ne voulais pas te le dire avant la fin de nos vacances. Je voulais que nous vivions ce moment sans arrière-pensées et tant que je ne te l’avais pas dit, cela restait virtuel et ces jours ensemble pouvaient rester un prolongement de notre amitié.Ses explications arrivent doucement à réorganiser le puzzle de mes pensées. Je commence à pouvoir réfléchir un peu, mais Véronique continue :— J’avais presque réussi à oublier tout ça depuis notre arrivée, et j’ai vécu ces vacances tourbillonnantes comme si cela n’existait pas. Mais, aujourd’hui ces vacances qui devaient être la fin d’une histoire pourraient se connecter au futur si Valérie devient mon amie. Je l’ai bien aimée tout de suite, comme tu le sais, elle m’a expliqué qu’elle passait six mois par an à la Réunion comme guide de randonnée à travers l’île, et à partir de Saint-Denis en plus. Cela a tout bouleversé, je l’ai regardée comme une future grande amie, et j’ai eu très envie de ça. L’image de quelqu’un qui pourrait te remplacer m’a sauté aux yeux, mais au fond de moi cette pensée me faisait horreur. Je me suis dit que tu voulais mon bonheur plus que tout et que tu m’encouragerais à ne pas rater une si belle occasion de me faire une amie qui me plaisait tant. Valérie a super bien réagi aussi, elle m’a aimée tout de suite, on s’est plu tout de suite toutes les deux.— Quand est-ce qu’elle t’a parlé de la Réunion, le matin ou l’après-midi ?— Pendant la descente, au rappel, un peu avant le déjeuner ! Je regrettais déjà que nous ne soyons pas amies à ce moment-là. Alors, j’ai tout de suite pensé à tout ce que cela impliquait et cela m’a fichu un sacré coup. Je suis devenue toute blanche et elle s’en est rendu compte. J’ai dû lui dire pourquoi j’étais émue par sa révélation et, au lieu de me prendre pour une folle, elle a été aussi émue que moi. Elle m’a pris les mains, m’a dévorée des yeux et m’a dit que mon émotion résonnait avec la sienne et que cela lui faisait un effet incroyable à elle aussi. On est resté longtemps toutes les deux seules là-haut à imaginer ce qu’on pourrait faire là-bas, mais en se parlant beaucoup plus avec les yeux qu’avec des mots. C’était bouleversant pour elle comme pour moi. C’est ridicule, on est tombées dans les bras de l’autre, comme deux sœurs qui se retrouvent après une longue séparation, et on a pleuré de joie.Pour être conforme à mes habitudes, j’aurais dû trouver quelque chose à dire pour l’encourager dans son enthousiasme et mettre mes angoisses sous cloche. Mon cerveau ne fonctionnait pas normalement, il n’arrivait plus à organiser les arguments. Je ressentais l’annonce de son départ comme un coup de poignard dans le cœur, et je n’avais cure de ses émotions joyeuses mais aussi infidèles à mon égard. Mon cerveau allait exploser.Ce blocage me forçait au mutisme, mais Véro ne se rendait compte de rien et continuait à vider son cœur. Je ne comprenais pas ce que Valérie venait faire dans son coming-out, mais elle me donne enfin la clé :— Jusque-là, la Réunion m’apparaissait comme un gouffre où j’allais me perdre, et je me refusais à y penser, je niais la fatalité. Mon avenir était un précipice qui me tuait, mais je devais le vivre en apparence comme si c’était le paradis puisque c’était celui de ma famille. Avec Valy à la Réunion, il y a une lumière au fond du trou qui restitue un début d’harmonie dans ma vie, cela m’a perturbée complètement. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé dans ma tête jusqu’à ce soir. Mais maintenant je redescends de mon nuage et je réalise que, si pour moi cela pourrait ne plus être totalement catastrophique, cela reste terrible pour toi à 100%, et que je n’ai plus le droit de te cacher tout ça, ni de me le cacher.Je continue à ne rien dire, mais cela devient aberrant. Véro a besoin que je lui dise ce que j’en pense, que tout va bien, que tout est merveilleux.Je cherche les mots habituels pour les lui ânonner, et ainsi la rassurer et lui donner le change, mais rien ne sort. La douleur qui m’étreint me bloque les pensées et les paroles. Je suis détruit. J’ai l’impression que si je dis le moindre mot, je vais pleurer. Pire encore, je pourrais dire à Véro des choses pour lui faire mal en échange de la douleur qu’elle me procure par sa révélation.Véro n’est pas coupable, mais c’est elle qui m’apporte la plus forte douleur que j’ai ressentie depuis très, très longtemps. Elle en est la cause et, même si c’est injuste et si c’est contraire à tous mes principes, une rage monstrueuse naît en moi, comme on a envie de casser un meuble sur lequel on s’est cogné violemment.J’ai envie de me lever et d’aller dans la rue pendant longtemps pour respirer et laisser la douleur s’estomper un peu. Je ne peux plus supporter la présence de Véro qui est la cause de ma peine. Chaque fois qu’elle bouge, qu’elle respire, c’est comme si elle enfonçait encore plus le couteau dans ma poitrine. Je m’apprête à me lever sans explication pour partir, seul compte de me soulager.Mais j’aime trop ma Véro pour la laisser dans l’angoisse, je ne supporte pas l’idée de la blesser en lui montrant à quel point elle m’a fait mal. Elle culpabilisera et souffrira à cause de moi, et cela n’est pas possible. J’ai envie de lui rendre la douleur qu’elle me cause et dans le même temps, cela me fait horreur.Le sol s’est évanoui sous mes pieds depuis cette révélation, mais Véronique a semble-t-il quelque chose à ajouter. La confession ne semble pas finie.Elle adoucit sa voix pour me dire tout bas :— Steph, Il faut que je te dise aussi : Audrey sait pour la Réunion !— Hein ! Audrey en sait plus que moi sur tes projets à toi. Comment c’est possible ?Moi qui ne suis jamais surpris par rien, je suis complètement abasourdi par ce que je viens d’entendre !Devant mon air ahuri et énervé qu’elle ne me connaît pas, Véronique reprend tout de suite son explication avec un ton apeuré :— Quand on a parlé la première fois, toi et moi, de ces vacances, le projet de la Réunion était déjà bien avancé. Moi, je n’y croyais pas, mais pour Philippe, il n’y avait plus aucun doute. Tu as dit que ce ne serait pas possible de convaincre Audrey de te laisser une semaine en tête à tête avec une jolie tentatrice. Je comprenais bien, parce que, à sa place, je n’aurais jamais admis que mon mari aille une semaine avec une autre femme.Je suis abasourdi en plus d’être choqué. Mon attention est maintenant monopolisée par cette incroyable nouvelle de l’implication d’Audrey dans une aventure qu’elle aurait dû combattre.— Surtout avec toi ! Audrey sait que nous sommes très attachés, mais aussi que je suis sensible à tes charmes.Je réalise alors que le processus de la décision de ces vacances avait été invraisemblable. Audrey a favorisé cette escapade dès le début, c’était incompréhensible, mais comme ça m’arrangeait, je ne l’ai pas remarqué.Je me le raconte à voix haute :— En vrai, je n’ai eu qu’à faire une petite allusion à Audrey pour qu’elle m’encourage dans ce projet. Je n’ai pas compris, mais j’en avais envie et elle m’ouvrait la porte en grand. Je n’ai pas voulu voir qu’elle faisait un sacrifice incroyable.— C’était une grande abnégation, c’est sûr ! Mais c’était après que Philippe lui en eut parlé. Ils travaillent dans la même boîte, donc c’était facile pour Philippe d’aller la voir et d’en parler longuement. Philippe tenait à ce que je solde mon amitié avec toi par ces vacances : « Quoiqu’il s’y passe ! », et il savait qu’Audrey pourrait avoir le même point de vue, mais serait aussi le principal obstacle.— Et tout s’est enchaîné dans mon dos !— Il n’y a que moi qui pouvais te le dire, je le lui avais interdit et Audrey lui a donné la même consigne. D’ailleurs, tout cela était si fragile que ta réaction avant le départ aurait sûrement tout bloqué.— C’est clair que mon couple et ma famille sont complètement dans la balance, tous les trois vous ne m’avez pas laissé le choix de faire ce qu’il faut pour les défendre.— J’ai merdé depuis le début, je n’ai pas cru à notre départ à la Réunion, je n’ai pas cru à ces vacances, et tout s’est précipité ces derniers jours. J’étais prise au piège de mon silence envers toi. Quand les deux projets, la Réunion et ces vacances, sont devenus certains pour moi, je tenais tellement à notre aventure ici, que j’ai lâchement décidé de continuer à me taire. Et puis Philippe et Audrey m’imposaient le silence avec fermeté. Quand je préparais toute seule le scénario où je te disais tout avant de partir, je comprenais que tu serais directement allé voir Audrey et que notre voyage serait annulé. J’ai préféré me taire : C’était égoïste, idiot, lâche et même méchant, je m’en veux terriblement !Je prends une grande respiration et sans savoir ce que je vais dire, je laisse aller mon cœur blessé guidé par ma tendresse :— Excuse-moi, cela m’a fait un choc. Je ne suis pas dans mon état normal, il faut que tu me laisses du temps.— Je t’ai blessé ? Tu es tout blanc !— Tu veux vraiment que je te dise ce que je pense ? C’est la première fois que tu fais quelque chose qui peut, et même qui va certainement, détruire mon couple. Je n’ai pas de protection contre toi, j’ai totalement confiance en toi. Tu m’as caché quelque chose qui met ma famille en danger, Véro ! Mon couple est en cause et tu prends des décisions à ma place ? Au lieu de te ranger de mon côté, tu prends le contrôle de ma vie ?Véronique est tétanisée, je ne lui ai jamais parlé aussi durement. Elle semble aussi angoissée que moi. Je peux lui faire beaucoup de mal si je ne la rassure pas tout de suite. En temps normal, la souffrance de Véro est prioritaire sur tout, mais là j’ai aussi en tête la souffrance d’Audrey avant et depuis mon départ, et je pense au mensonge de ces deux êtres vis-à-vis de qui je n’imaginais avoir à me protéger. Cette coalition de personnes aimantes qui me cachent un arrangement qui va détruire ma vie est invraisemblable.Je sens les larmes qui me montent aux yeux et je ne veux pas le montrer. Je fixe le feu, ainsi elle ne peut pas voir mes yeux brillants.J’essaye d’assurer ma voix en brisant ce silence qui l’alarme :— Véro, je ne t’en veux pas. Tu as réagi à l’instinct dans une situation inextricable. Mais même si tu n’as rien fait de répréhensible, j’ai vraiment beaucoup de mal à accuser le coup. Je ne suis pas une lavette, je vais me ressaisir. Il faut que tu me laisses un peu de temps, c’est tout. Je vais aller faire un petit tour, mais ne te bile pas, cela va aller : tu n’as rien à te reprocher.Je me lève, toujours sans la regarder de peur de lui exprimer de la haine ou de la colère, ou quelques-uns des sentiments qui se bousculent dans ma tête. Je me dirige vers ma chambre pour aller m’habiller pour pouvoir supporter le froid de la nuit, parce que j’anticipe qu’il va falloir du temps pour refroidir la cocotte-minute que ma tête est devenue.Véro reste interdite un instant, elle semble accepter et comprendre ce que je lui demande.Mais après quelques secondes, quand j’ai presque quitté la pièce, elle me hurle :— Arghhh ! Stéphane ! Non, ne pars pas ! Stéphane ne me laisse pas, j’ai trop mal. J’ai peur ! Tu entends ? Je suis terrorisée ! Reste avec moi, je t’en supplie !Cet appel à l’aide inattendu explose mon état d’esprit à me faire tomber assis. J’étais en colère et en complet désarroi et d’un seul coup, seuls les cris de Véro ont de l’importance. Je reviens donc près d’elle et je reste les bras ballants.— Véro, je ne te laisse pas. Je suis là pour toi, je ferai tout ce qu’il faut pour que, toi et moi, mais surtout toi, souffrions le moins possible.L’urgence a dicté mes paroles, je reprends instinctivement mon rôle de soutien indéfectible pour mes proches, mais cela n’a rien réglé.— Si je peux penser un moment, je vais reprendre pied. Et alors je te dirai combien c’est super pour tous les deux, qu’il ne faut rien regretter et que les merveilleux moments qu’on a passés ensemble ne sont pas une raison d’être malheureux, mais au contraire sont des souvenirs splendides pour toute notre vie.Après une petite pause, je continue ma préparation de sortie :— Mais là, pas tout de suite, je vais pas bien, là ! Et même si je ne t’en veux pas rationnellement, comme c’est toi qui as porté le coup de poignard, j’ai un réflexe de vengeance qui m’assaille et que je veux contenir. J’ai une espèce d’envie méprisable de te faire du mal pour que tu ressentes un peu ce que je vis…— Passe ta rage sur moi si ça peut te soulager, mais ne me laisse pas.— Je ne peux pas t’agresser, tu le sais bien. Cela me ferait encore plus de mal à moi.— Je ne veux pas que tu souffres, tu es blanc comme un linge, fais quelque chose et utilise-moi pour te sauver !— Je vais reprendre le dessus, ne t’inquiète pas. Laisse-moi juste un petit peu de temps !Plus Véro me met la pression, plus j’ai peur, plus ma douleur me fait exploser le cerveau, plus ma rage me fait crisper ma mâchoire et plus mon angoisse étreint mon chœur à le faire éclater : je vais me mettre à hurler !Véro me regarde dans les yeux, et ne semble pas rassurée par ce qu’elle voit. Elle a entendu mes paroles qui se voulaient rassurantes, mais elle a lu le message contraire dans mes yeux. Elle me connaît trop bien, le double jeu ne marche pas avec elle.Je confirme mon « Laisse-moi juste un peu de temps ! », mais ma voix et mes mains tremblent comme un volcan avant une éruption.Je me dirige à nouveau vers la chambre. Ma démarche n’est pas assurée : j’ai les jambes qui se dérobent sous moi.Véronique est restée figée au milieu de la pièce et elle me crie avec une rage incroyable :— Mais non ! Ne te détourne pas ! On n’a pas le temps pour ruminer tout ça chacun dans son coin ! On règle ça tout de suite et ici !Je veux bien être compréhensif, mais j’ai quand même un sacré ressentiment contre elle, et je trouve un peu fort qu’elle trouve le moyen de m’engueuler. Cela ne lui ressemble pas de s’imposer comme ça mais elle continue sur le même ton :— On règle ça en allant au bout des choses. Venge-toi bordel, engueule-moi, fais-moi mal, je le veux, physiquement même ! Je veux partager ta douleur, je veux être avec toi. On est à deux dans cette galère et on va pas rester à rien faire. Je veux souffrir autant que toi et même plus que toi parce que c’est moi qui amène notre malheur. Je veux souffrir par toi. On partage tout tout de suite, je t’en supplie, mais ne t’en va pas dans ton coin en prenant tout sur toi ! C’est ingérable pour moi.Il n’y avait jusqu’à maintenant que de la douleur psychique dans l’équation et Véro propose de l’échanger par une douleur plus tangible. C’est inattendu, mais il est évident qu’aucune douleur physique ne fera aussi mal que celle que je ressens depuis sa révélation.Soit ! La colère m’envahit, je ne suis plus moi-même pour la première fois de ma vie. Je ne sais pas comment la faire souffrir, mais puisqu’elle l’exige, je vais lui montrer ce que signifierait partager ma douleur avec elle.Comme un robot, sans rien préméditer, je m’assois sur le canapé, l’attire vers moi de la main, la fais basculer sur mes genoux, je relève sa robe de chambre pour dégager ses fesses et je lui assène une claque de toutes mes forces sur ses rotondités dénudées.J’ai mal à la main et ses fesses ont rougi instantanément. Véro s’est crispée, elle a eu certainement très mal, mais elle n’a pas crié, elle a à peine gémi.Mais qu’est-ce qui m’a pris ? C’est n’importe quoi. Je ne sais pas comment va réagir ma suppliciée, mais je suis certain qu’elle va interrompre cette fessée inopportune, injuste et exagérément brutale. Véro va-t-elle pleurer, pester, me gifler, me reprocher mon geste machiste et dominateur ? Et elle aura bien raison et j’aurai toute la culpabilité dans ce désastre… Je suis presque content d’avoir fait cette misérable connerie d’avoir frappé une femme, mon amie, avec hargne, c’est n’importe quoi, mais la situation est claire maintenant : je suis le monstre et mon amie a retrouvé sa virginité.Je ne sais plus quoi faire, je m’apprête à me lever et à partir avec un mot d’excuse, mais Véro n’hésite pas, elle me lance :— C’est ça ! C’est ça qu’il faut faire. Continue, Stéphane, continue ! Fesse-moi ! Tu es un lion que j’aime et que j’ai blessé, alors applique la loi du lion.Sa réaction est totalement inattendue ; et change tout une nouvelle fois. Ma méprisable et inexcusable violence pourrait être transformée en action concertée pour sortir de la nasse inextricable dans laquelle nous sommes tous les deux ?Mais oui ! C’est exactement qu’il faut faire !Cette fessée répond parfaitement à ma douleur. C’est un partage entre Véro et moi, consenti par nous deux, sans hargne et sans vengeance, une violence limitée et consentie en miroir de la violence qui a envahi notre relation.C’est la solution, c’est certain !Je lui donne encore une claque, beaucoup moins forte que la précédente, mais tout de même dans l’intention de lui faire mal.Elle n’a pas plus réagi qu’à la première claque. J’attends un peu pour lui laisser le temps de se rebiffer, mais je n’ai que son silence complice comme confirmation de son accord.Je lui assène donc une autre fessée, et puis une autre et encore une autre !Véronique réagit toujours si peu : elle se crispe un peu et étouffe un gémissement à chaque frappe, mais ne se protège pas, elle s’offre totalement à son supplice. Elle réaffirme ainsi notre incroyable deal.Alors j’enchaîne une pluie de claques modérées mais continues sur ses fesses et ses cuisses !À ce moment, j’aime ma victime plus que tout. Ma douleur devient notre douleur et c’est une communion incroyable qui nous unit.Mes coups deviennent de moins en moins forts, mais je n’arrête pas encore. Mon cœur est soulagé, le couteau est sorti et il ne reste que la blessure qui saigne abondamment.Véronique s’agite à chaque fois, ses gestes traduisent des sensations fortes, mais ce n’est jamais pour se protéger de mes mains.Au contraire, elle m’encourage :— Oh, Stéphane ! J’aime ce que tu me fais. Je suis contente de prendre ma part de ta peine.Les fesses de Véro sont brûlantes, elle doit avoir aussi mal que moi, mais physiquement. Mais elle n’exprime rien de négatif, elle semble heureuse des sensations de son corps.Je ne la frappe plus, la magie a fonctionné, je suis redevenu l’ami protecteur qui apaisera ses souffrances par tous les moyens.Je lui caresse les fesses dans l’espoir d’atténuer la brûlure et intérieurement je souhaite ardemment qu’elle me rassure sur ce qu’elle a ressenti.— Stéph, je ne croyais pas qu’on pouvait être aussi heureux d’avoir mal. Et ça change tout dans le ressenti de la douleur. Qu’est-ce que tu ressens, toi ?— Véro, tu es merveilleuse. Ça a très bien marché, tu m’as retiré la lame du cœur, c’est incroyable. Je vais m’occuper de toi maintenant, je vais te soulager. J’ai de la pommade Arnica, ça va aller mieux, tu vas voir.— Oui, occupe-toi de moi ! C’est ça ! Je suis ta princesse, tu dois t’occuper de moi et de rien d’autre.Je me dégage de dessous d’elle en la laissant allongée sur le canapé et sans recouvrir ses jolies fesses cramoisies et sensibles. Je vais chercher la pommade et je m’agenouille près d’elle. Je mets beaucoup d’onguent sur ses deux rotondités et je l’étale en les caressant le plus doucement possible.Véronique gémit pour exprimer le bien-être et m’encourager à continuer. J’entreprends alors un long massage des toutes les zones rougies. Je caresse ses fesses et ses cuisses encore et encore sans pouvoir me lasser.La rougeur s’atténue, cette pommade est miraculeuse.Je me penche vers son visage pour boire ses larmes. Ses yeux sont rouges et gonflés.Je n’avais même pas remarqué qu’elle avait autant pleuré pendant la fessée, mais son sourire tendre me révèle aussi une grande joie. Cet évènement invraisemblable et douloureux lui a procuré un grand bonheur en fin de compte.Ma douleur contenue, je redeviens maintenant sensible à l’érotisme de la situation. Je caresse les merveilleuses fesses de Véro. Le cul de mon amie est féminin à l’extrême, certains le diraient trop ample, mais moi, il m’a toujours attiré par sa sensualité. Il est voluptueux et d’un érotisme torride. Au début, je sens la chaleur intense de ses miches sous mes mains, mais la pommade et la nature fait évoluer très vite cette sensation. C’est un délice de caresser longuement le postérieur et les cuisses de mon amie.Véro m’encourage en frémissant un peu des fesses, en écartant un peu les cuisses pour étendre la zone et en gémissant de satisfaction.Elle reprend le ton de la princesse capricieuse :— Je n’ai plus trop mal, mais pour m’avoir fait mal, ta punition sera de me servir toute la nuit. Ton massage me fait trop de bien.Pour ma part, la motivation bouleversante de soulager ma tendre victime a totalement fait place au plaisir de caresser ses excitantes rondeurs qui cachent un trésor inestimable.Le prétendu massage devient imperceptiblement une caresse érotique. Mes doigts s’aventurent de plus en plus profondément entre les cuisses.Loin de le refuser, Véro écarte un peu plus les jambes pour me laisser approcher les zones les plus interdites. Je rajoute de la pommade pour que mes caresses restent voluptueuses et glissantes. Mes doigts passent maintenant régulièrement sur son œillet et le caressent de plus en plus longtemps. L’autre main se niche entre ses cuisses et caresse sa vulve douce et glabre.Véro réagit en ondulant délicieusement sa croupe aux passages inquisiteurs de mes doigts. Elle semble réclamer des sensations fortes. Je caresse maintenant Véro sans tabous pour lui donner tout le plaisir qu’elle réclame. Je suis bouleversé d’être le ministre de son plaisir, plaisir qu’elle mérite largement après son sacrifice éperdu pour répondre à mon désespoir.Tout cela n’entre pas dans une relation amicale, mais nous avons convenu hier que ces vacances permettaient ces caresses « d’amants ».Véro ondule des hanches sans interruption pour répondre aux attouchements et augmenter leur intensité. Elle appuie plus fortement son mont de Vénus sur ma main tout en ondulant sa croupe pour que le majeur de ma main gauche se fasse plus insistant sur son petit trou glissant.C’est un dialogue non verbal. Seules mes mains et la partie la plus intime de son corps s’expriment. Par ses ondulations, ses frémissements, ses pressions infimes, Véro me guide et elle m’emmène très, très loin. Progressivement, sous ce contrôle discret et péremptoire, le pouce de ma main droite se présente à l’entrée de son sexe tandis que les autres doigts continuent à masser les grandes lèvres et, à travers elles, le mystérieux clitoris.Ma main gauche se consacre toujours à son cul qui, maintenant, a laissé la première phalange de l’index faire des incursions osées dans son antre interdit.Tout cela ne va nous mener nulle part, mais ni Véro ni moi n’avons envie d’interrompre ce moment précieux.Et puis, sans que rien ne l’ait provoqué, Véro ressent quelque chose de plus fort, elle appelle plus de caresses, écarte totalement les cuisses pour favoriser la pénétration. J’abandonne la caresse sur son mont de Vénus pour la pénétrer de deux doigts et, dans le même temps, je pousse sur mon index sodomite. En remplacement, Véronique glisse une main sous son ventre pour masser sa vulve presque violemment, et de l’autre elle masse mon vit bandé à travers mon short léger. Mes doigts vont et viennent dans ses deux orifices intimes et chaque fois qu’ils sortent, Véro se lance en arrière pour les reprendre en elle. La moiteur de la pommade et la liqueur de son sexe font glisser mes doigts avec volupté. Mon exploration est chaque fois plus profonde, plus forte, presque violente.Le jeu dure longtemps et ne semble pas vouloir cesser. La communion de mes mains est parfaite, le ressenti de Véro s’exprime parfaitement pour commander à mes doigts la caresse qu’elle désire.Le jeu est intense mais n’aboutit pas.Cela devient frustrant, le plaisir se présente et dérobe. J’ai maintenant mon doigt fiché complètement et prosaïquement dans son anneau interdit, et deux autres qui s’agitent de plus en plus vite dans son minou gourmand. Le romantisme est remplacé par une recherche triviale du plaisir. Plusieurs fois, les déhanchements de Véro deviennent désespérés, ses gémissements se suspendent au paroxysme de la volupté. C’est une bataille, une joute qui ne peut pas finir.Après un ultime sommet dans la passion, Véro se dégage, se redresse, m’attrape par les épaules et m’assoit d’autorité sur le canapé. Elle se met à califourchon sur mes genoux, face à moi, en me regardant dans les yeux. Elle ôte sa robe de chambre et apparaît toute nue dans la lumière du feu. Elle attrape mon tee-shirt pour le faire passer par-dessus mes épaules. Elle plaque son sexe sur le mien à travers mon short et elle presse ses seins sur ma poitrine, m’enlace et me donne un baiser fougueux.Nos lèvres s’épousent frénétiquement. Sa poitrine masse la mienne et je sens ses petits seins qui me caressent voluptueusement. Le bassin de Véro est animé d’un mouvement désordonné mais volontaire. La vulve s’écrase sur mon bas-ventre pour se masturber sans tabous sur mon short léger.Je la serre contre moi en lui caressant les fesses et mes doigts sont aussitôt inquisiteurs.Les coutures de mon dernier vêtement nous blessent tous les deux, mes mains qui caressaient ses fesses et glissent sous elle pour tirer le short vers le bas. Bientôt, le bout de ma bite reçoit enfin directement les caresses du sexe de Véro. C’est magique, c’est un délice. Le mont de Vénus épouse le bout de ma queue et le caresse divinement. Je tire encore sur mon short et c’est toute la longueur de ma tige que Véro enveloppe avec ses lèvres intimes.Le clitoris s’écrase sur mon dard et par ses ondulations voluptueuses, Véro le fait coulisser dans le jus dont son sexe a inondé la zone. Véro anime son mouvement pour son plaisir, mais c’est comme si elle était guidée par le mien tellement chacun de ses mouvements me transporte. Quand elle remonte vers le bout de mon vit si sensible, comme pour chercher à s’empaler sur lui, le moment est intense. C’est la partie la plus sensible de mon être. La caresse est la plus belle qu’une femme peut faire à un homme avec son sexe et, pour nous deux, c’est la limite ultime de l’interdit.L’élastique de mon short doit la gêner, elle glisse ses mains dans mon dos pour finir de la baisser et je participe bien volontiers à ce débarras. Une fois le short baissé au milieu de mes cuisses, elle revient se blottir dans mes bras pour que nos deux corps et nos deux sexes soient enfin en contact complet.Véro reste un peu en massant le bout de mon sexe avec ses nymphes inondées de cyprine. Elle semble vouloir que mon sexe prenne l’initiative de se redresser un peu pour se précipiter en elle. Ma belle amie appelle ce dard que ses caresses ont rendu dur comme jamais, envoie le clitoris plaider sa cause par moments puis renouvelle son appel direct et pressant pour que ce sexe récalcitrant fasse enfin son office.J’ai une terrible envie de franchir le Rubicon, et à ce moment je sais que Véro m’accueillera sans résister, sans même hésiter.Dans le désordre total dans lequel est notre relation, plus aucun interdit n’a de sens, mais j’ai un principe de ne jamais prendre de décision importante sans rationalité et dans la précipitation : je serai donc le défenseur de nos règles, que nous avons déjà bien ajustées, encore ce soir… Si j’en ai la force.Notre baiser n’a pas cessé, et les caresses de ses seins sur ma poitrine sont toujours aussi intenses et ces deux transgressions auraient suffi à nous emporter au paradis il y a quelques heures encore. Mais notre attention est concentrée sur le jeu de rôle de nos sexes. Mon gland, qui va-et-vient entre ses grandes lèvres luisantes, concentre les promesses de plaisirs dévastateurs, les attentes les plus folles ; ils recèlent le paradis, l’interdit et toutes les frustrations.Le jeu est à son sommet et ne semble plus vouloir avancer. Il faut faire quelque chose alors je retrouve un peu de conscience.Je fais basculer Véro sur le canapé en restant entre ses jambes. Mon sexe peut maintenant la pénétrer. C’est moi maintenant qui caresse sa vulve de toute la longueur de mon tronc turgescent. Véro lance son bassin vers moi pour intensifier la caresse, pour appeler le mâle en elle.Ma queue glisse lascivement entre sa vulve et son œillet lubrifié. C’est maintenant une longue caresse où le bout de ma queue menace tour à tour son petit trou, son vagin interdit avant de venir implorer le pardon auprès de son bouton sensible. Ce mouvement doux et huilé fait trembler Véronique de tout son corps et la fait crier quand le petit clito, chef d’orchestre de son plaisir, est martyrisé.Je suis devenu le monstre tentateur et maître du jeu que Véro était un instant plus tôt. Nous nous regardons dans les yeux, seuls nos sexes se touchent vraiment. Nos mouvements sont de plus en plus précis, chaque frémissement de Véro m’informe de ses désirs. L’intensité de son regard m’ordonne d’y aller toujours plus fort. Les mouvements de son bassin exigent que je la pénètre enfin.Je ne veux pas céder, je suis le cerbère de nos engagements, mais je ne veux pas non plus trahir l’offrande totale qu’elle me fait pour obtenir le plaisir qui lui est promis.Je décide pour nous deux : je vais lui donner du plaisir avec ma bouche comme hier.Je m’étends sur elle pour que ne deux corps s’épousent. Je lui donne un baiser tendre et fais glisser doucement mes lèvres dans son cou. Sans réduire l’étreinte de nos corps, je descends doucement le long de tout son corps. Quand mes lèvres atteignent ses seins, mon sexe a quitté le sien, mais, à la place, mon ventre masse sa vulve toujours affamée de caresses fortes.Après avoir honoré ses deux petits globes si sensibles et si doux, je continue ma progression en caressant sa vulve avec ma poitrine. Son ventre aime mes baisers ou alors ils frémissent en prévoyant que ma bouche va atteindre le saint des saints très bientôt.Véronique a compris maintenant mes intentions, mais cela ne lui convient pas. Elle veut retrouver la force et la douceur de mon gland sur son sexe et les promesses de pénétration qu’il portait.Elle tire sans conviction sur mes bras pour me faire remonter et me faire changer d’idée et que je la prenne enfin.Je continue mon mouvement, et comprenant mes motivations, elle n’insiste pas. Elle est déçue, mais accepte, pour la même raison que moi. Le plaisir peut-être imparfait que ma bouche va lui donner sera la compensation d’une pénétration tant désirée, mais interdite.Comme hier et dans la grange, ma bouche atteint son sexe lisse. Ma langue salue gentiment le locataire du haut, le plus sensible, le seigneur du plaisir buccal. Mes lèvres et ma langue se démultiplient pour ranimer l’excitation que ma queue avait fait naître et avait déçue.La douceur de mes baisers et de mes suçons, leur volonté de réussir, leur envie de donner du plaisir, leur vigueur et leur activité semblent enfin toucher la belle. Elle pardonne le délaissement de mon dard puisque ma bouche et mes doigts lui offriront un substitut raisonnable. Les mêmes mouvements de bassin qui guidaient ma queue tout à l’heure donnent de nouveau de la voix pour ordonner mes caresses.Mes mains sont restées en haut pour caresser les seins et ne pas faire concurrence à ma bouche qui veut réussir toute seule. Elles viendront plus tard quand le plaisir et le désir auront atteint les contreforts de l’extase.Véro écarte ses jambes autant qu’elle le peut pour offrir son sexe et son cul à mes caresses. Message reçu, ma bouche honore ce palais du plaisir dans chaque recoin, goûte à chacun des mets de ce banquet de roi, teste la réaction de chacune de ces zones hyper sensibles pour les apprendre comme une carte des vins.Ma langue s’enfonce comme un petit sexe dans ses deux trous palpitants. Le corps de Véro tremble alors de plaisir et de frustration.Les réactions de Véro se font impérieuses, il faut aboutir au plaisir tant de fois promis ce soir.Ma main gauche vient à la rescousse. Le vagin béant accueille ses doigts pour des va-et-vient profonds et salvateurs tandis que le pouce offense avec douceur son petit trou fripé. Ma bouche s’écrase définitivement sur le mont de Vénus et ma langue se voue au prince clitoris.Véro appuie avec rage des deux mains sur ma tête, n’ayant cure de m’asphyxier. Elle en veut plus. Je n’ai pas voulu la prendre comme elle me l’a offert, alors je lui dois tout ce qui m’est possible comme substitut pour son plaisir.J’accepte le challenge, je caresse, je pourfends, je suce, je lèche, je dévore, j’engloutis, je titille, je ne ménage pas ma peine. J’épie chaque signe, chaque frémissement pour nous faire grimper toujours plus vers le sommet.L’ascension est rapide, inéluctable, vaillante et dans un spasme violent où Véro lance son sexe vers ma bouche et vers mes doigts. Elle appuie sur ma tête. Elle se tétanise en écrasant mes doigts dans son sexe et en clamant le plus divin des cris qu’un amant puisse entendre.Cambrée et frémissante, Véronique geint plus qu’elle ne dit un « Oh ! Stéph, Steph ! ».Enfin, Véro retombe dans le canapé comme un pantin désarticulé. Dans le même mouvement, ma bouche et mes doigts abandonnent son sexe trempé de son jus de plaisir. Elle a les yeux fermés et semble endormie dans un sommeil doux et profond ; je n’ose pas la déranger.J’ai encore mon short à mi-cuisse, et mon sexe bandé. Je me débarrasse de mon vêtement inutile et vais remettre du bois dans le feu, qui a perdu son intensité pendant notre étreinte.Véro est restée dans cette attitude indécente, les jambes écartées, le sexe trempé, le corps couvert de sueur. Elle n’aura pas froid avec la chaleur qui irradie du feu : ce feu qui éclaire divinement son corps nu.Cette image me séduit. J’attrape l’appareil photo et j’immortalise ce moment d’une rafale de prises de vue.Ma douce aimée entrouvre un œil avec difficulté et me voit nu, le sexe fier et bandé admirant sa nudité exposée sans pudeur.Elle me sourit à peine, mais avec une douceur infinie.Elle m’excite comme jamais, je la trouve belle, provocante, délicieusement obscène. Sans plus réfléchir, j’empoigne mon sexe et je me branle doucement avec naturel. Ce ne serait pas beau comme attitude en temps normal, mais ici et à ce moment, ce n’est ni agressif ni laid : c’est simple et naturel !Cela ne correspond pas à l’étiquette d’une princesse, mais j’en ai envie. Véronique est une princesse amie qui sait être sans manière dans un cas comme ça. Elle comprendra que la dissymétrie de nos plaisirs peut être compensée par cette pratique triviale.Véro ouvre ses yeux et, avec un regard lumineux et approbateur, m’encourage à continuer. Je m’agenouille entre ses jambes, approche mon sexe du sien et continue à me masturber avec un mouvement sûr et précis. De l’autre main je caresse son ventre et ses seins. Je ne veux plus toucher son sexe qui est repu et certainement sensible d’avoir été martyrisé dans l’extase récente.Ma bite est dure et tendue au maximum. J’ose approcher mon sexe de la vulve trempée de Véro pour multiplier la caresse et lui voler la lubrification de son sexe pour le mien.Je n’ai pas l’intention, et Véro le sait, de franchir la barrière qui m’a bloqué tout à l’heure. Elle a exigé que je la prenne et je lui ai refusé, ce n’est pas pour la prendre maintenant qu’elle ne le demande plus.De mes yeux, je dévore le corps dénudé de ma tendre amie, je m’excite de son sexe exhibé et luisant et je quémande sa participation à mon plaisir. Véro n’est pas choquée de mon attitude malgré sa possible laideur. Elle se caresse les seins, me sourit pour me dire qu’elle m’aime et veut que j’aie mon plaisir. Elle écarquille les yeux pour m’encourager et pour exprimer son désir que je jouisse maintenant.Cela ne dure que quelques minutes, le plaisir m’envahit avec violence. Je scrute les yeux de Véro pour partager ma jouissance avec elle, comme pour la violer de mon regard, et je m’avance un peu et je fais jaillir ma semence sur son ventre.Je n’aurais pas dû me masturber ainsi devant ma princesse, pas dû la salir ainsi de mes bas instincts et de ma nature animale. Je n’ai pas honte, parce que j’ai été naturel dans la relation qui nous est autorisée, et parce que Véro m’y encourage avec un doux regard d’assentiment. Véro étale mon sperme sur son ventre en me caressant du regard : elle n’a rien vu de sale ou de laid dans ma branlette, elle l’a associée à son plaisir comme un seul acte sensuel.Je m’allonge alors sur elle en faisant attention à ne pas l’écraser, je l’enlace et lui donne un baiser tendre. Je la serre contre moi pour sentir son corps en plongeant ma tête dans son épaule. Elle me serre aussi et nous restons là à nous reposer dans la seule lueur changeante du feu.Notre émotion s’atténue peu à peu. Je ne me lasse pas de sentir son doux corps féminin contre le mien et de goûter de temps en temps ses lèvres et son cou, mais le sommeil nous gagne inéluctablement. Rassérénés, nous pouvons nous lever. Je la tire pour l’aider, je l’entoure de mon bras et, tout nus, nous traversons la pièce comme deux époux dans l’intimité de leur maison.Je la guide vers la salle de bain, mets la douche en température, enjambe la baignoire et invite Véro à me rejoindre.Elle n’hésite pas et vient se blottir contre moi. Nous sommes sous le jet très chaud pour nous donner un nouveau baiser, nos deux corps enlacés. Je la savonne, la lave partout, elle fait de même en me caressant.Après un dernier baiser, j’arrête la douche et l’enveloppe dans un grand drap de bain. Je la sèche et elle se laisse faire comme une marquise que sa femme de chambre soignerait.Une fois séchés tous les deux, j’abandonne ma princesse pour arranger le feu et lui laisser le loisir de finir sa toilette.Pendant que je finis de ranger les tasses, je la vois quitter la salle de bain. Elle tend la main pour m’attirer :— Viens vite, il est tard !— J’arrive !Elle part vers la chambre. Je prends trois minutes dans la salle de bain et la rejoins. Elle est nue, comme moi. Je me love contre elle, son dos contre mon ventre et je lui dis juste :— Tu as rendez-vous à midi demain, c’est grasse mat’, alors. Nous avons encore beaucoup de choses à nous dire, mais on verra demain. Dors, ma si tendre amie !Je la sens contre moi, son corps nu contre le mien, mon sexe réanimé par cette volupté qui s’immisce entre ses fesses, mes bras qui l’enlacent pour maintenir le doux contact.À suivre…