Chapitre 7Marie-Claude entend les pas de deux, non… trois personnes qui descendent avec précaution vers son perchoir. Des murmures se font entendre.— Voilà doucement, fais attention à la dernière marche, elle est un peu glissante. Voilà, tu y es.Marie-Claude a compris, les deux femmes guident une troisième personne qui ne peut être que Christian le mari de Julia. C’est donc lui qui va la baiser. D’elle, il ne connaît que la bouche ; mais aura-t-il le choix ? La réponse ne devrait pas tarder.Marie-Claude entend une fermeture éclair que l’on ouvre et imagine sans peine ce qui va sortir par cette ouverture : la queue de Christian. Elle l’imagine droite et turgescente, prête à s’enfoncer dans un orifice féminin doux et chaud comme seule une femme sait en offrir aux hommes qu’elle désire.Puis la voix de Joana lui ordonne d’ouvrir la bouche sans toutefois prononcer son prénom. Marie-Claude s’exécute, car elle garde en mémoire la gifle de Julia et ne souhaite pas en recevoir une autre.Joana guide Christian vers la bouche de Marie-Claude, sans un mot, et elle attrape les cheveux de Marie-Claude à pleine main pour réaliser la jonction parfaite entre le membre de Christian et la bouche accueillante de Marie-Claude. Dès que la queue de Christian a rencontré les lèvres de Marie-Claude, il n’a plus besoin de guide. Sa femme l’encourage.— Vas-y, mon chéri, enfonce-toi dans cette bouche, elle est pour toi et entièrement à ta disposition. Profites-en pleinement sans te soucier de sa propriétaire, défonce-la si tu veux ou joues avec, c’est ton cadeau d’anniversaire.Pas besoin de lui répéter deux fois ! Sa queue pénètre profondément dans la bouche de Marie-Claude. Elle fait de son mieux, mais ce membre est vraiment gros et elle a de la peine à l’absorber en entier. Pourtant, petit à petit, elle le prend bien en bouche et s’active de plus en plus. Maintenant c’est Christian qui est prisonnier de cette bouche et soudain, il pousse un cri de surprise.— Cette bouche, je la connais, cette façon de sucer ma queue, oui encore, Marie-Claude, encore, j’aime ta bouche, tu le sais, continue ma belle ; Ahhh, merci Julia c’est un merveilleux cadeau. Merci Joana, je m’en souviendrai longtemps.Le cri de Julia lui coupe tous ses effets et le fige sur place.— Salaud ! tu l’as baisée cette mijaurée, quand, où, derrière mon dos sans doute quand je travaillais ou que je m’occupais des enfants. Salopard, tu vas me le payer !Elle bondit sur Christian et le tire par les cheveux, ce qui a pour effet d’arracher sa queue de la bouche de Marie-Claude, qui reste bouche ouverte, ne sachant plus ce qu’elle doit faire.Joana essaye de calmer le jeu, mais Christian, qui ne peut pas se défendre, a déjà reçu plusieurs coups de poing de la part de Julia.— Arrête Julia, ça ne sert à rien de t’énerver, j’ai mieux à te proposer, écoute.Joana entraîne Julia à l’écart et lui explique son idée. Julia se calme peu à peu, et au bout de deux minutes elle accepte.— OK, tu as raison, ce sera bien plus drôle. Et au moins, nous en profiterons.Pendant ce temps, Christian et Marie-Claude sont restés immobiles, n’osant pas bouger, à moitié nus, à la merci des deux femmes qui se retournent en les regardant avec un drôle de petit sourire.C’est Julia qui parle la première.— Tu t’occupes de Christian, je prends Marie-Claude en charge. Rendez-vous dans une demi-heure pour voir qui de nous deux a le mieux traité son sujet.Et c’est sur ces paroles mystérieuses que Julia et Joana se dirigent vers Christian et Marie-Claude. Julia entraîne Marie-Claude vers le sous-sol et Joana tire Christian par sa queue, vers la cuisine. Des réjouissances d’un nouveau genre vont commencer.— N’aie pas peur, mon joli Christian, il n’y a pas de saucisses au repas de ce soir. Par contre il va y avoir des merguez.Christian ne comprend pas, mais, dans sa position il ne pose pas de questions. Il attend la suite, vaguement inquiet.Joana s’est dirigée vers un pot de miel qui était sur l’étagère du fond. Elle l’ouvre et, avec une petite cuillère, elle en prélève une bonne quantité qu’elle place sur une coupelle. Puis, elle prend le pot d’épices marqué Ras El Hanout, une épice orientale aux vertus quelque peu excitantes. Elle en ajoute une bonne cuillère au miel et place le tout dans le micro-ondes pendant quelques secondes. À peine sorti du four, elle mélange le sucré et l’épicé et, se servant de la petite cuillère comme d’un pinceau, elle en enduit le sexe et les couilles de Christian qui sursaute sous la chaleur du mélange. Mais Joana continue sans se préoccuper de lui. Elle lui décalotte le gland et dépose sa mixture joyeusement en branlant Christian. Le miel et les épices mélangés se collent à la peau et à la muqueuse et Christian commence à ressentir la chaleur des épices qui devient supérieure à celle du miel, qui s’est vite refroidi d’ailleurs. La sensation de brûlure excitante devient très forte et Christian a envie de se branler. Mais cela lui est interdit et seule Joana peut faire quelque chose pour lui, ce qu’elle se refuse à faire.— Joana, je t’en prie, caresse-moi, cette sensation est intolérable, je deviens fou, suce-moi, branle-moi, c’est fou, tu es diabolique, salope. Ouiiiii, comme ça, encore ! Ah, que ça fait du bien ! Merci, mon ange, mon démon. Aie !Après l’avoir tendrement branlé, d’une pression de ses doigts Joana a calmé les ardeurs naissantes de Christian.— Garde tes forces pour Marie-Claude, mon tout beau, tu vas en avoir besoin, car Julia est en train de la chauffer. Viens, montons dans notre chambre.De son côté, Julia n’a pas perdu de temps non plus. Le bas-ventre et la raie culière de Marie-Claude ont été largement épilés, et seule une touffe de poils a été laissée comme souvenir, au sommet du pubis. Pour le reste, Julia l’a caressée à sa façon pour la rendre présentable, si l’on peut dire.— Allez, en route vers le paradis !Et elle pousse Marie-Claude devant elle pour rejoindre les deux autres dans la chambreChristian les entend monter et regarde arriver celle qu’il va prendre bientôt. Il sent monter en lui des désirs décuplés par l’étrange mixture dont il a été enduit. Il n’en peut plus d’attendre et c’est d’une voix ferme qu’il commande à Marie-Claude monter sur le lit.— Voilà, maintenant tu te mets à quatre pattes, le cul en bordure de lit que je puisse te prendre en restant sur mes deux jambes.Marie-Claude s’exécute et elle reste en équilibre un peu instable, car le matelas est un peu mou. Les deux femmes regardent les préparatifs avec attention et amusement.Christian s’est placé derrière Marie-Claude et il la pénètre fermement jusqu’au plus profond de son vagin. Marie-Claude l’absorbe sans difficulté, car Julia l’a bien préparé. Elle est très vite surprise par la sensation de chaleur, voire de brûlure, qui envahit son bas-ventre. Elle voudrait crier, demander à Christian de la défoncer pour calmer cette sensation, mais on lui a interdit de parler.Christian est parfaitement maître de la situation et il ressort du vagin de Marie-Claude après y avoir mis le feu. Il a parfaitement assimilé le rôle des épices sur le vagin de Marie-Claude et il va le tester sur les autres orifices de sa victime.Maintenant, il grimpe sur le lit et se place face à la bouche de Marie-Claude. Sa verge pénètre sans difficulté dans la bouche offerte et s’enfonce sans merci jusqu’au bout. Marie-Claude veut se reculer, mais Christian l’a attrapé par les cheveux et la force à tout avaler. Puis, toujours en maintenant la tête de Marie-Claude par ses cheveux, il imprime un mouvement de va-et-vient et la bouche de Marie-Claude prend feu à son tour. L’effet des épices ne se fait sentir que progressivement à cause de l’enrobage dans le miel, mais il est là, et Marie-Claude sent monter en elle des désirs inconnus jusqu’alors. Christian s’en moque et continue son jeu pendant quelques minutes encore, puis il se retire.Les lèvres et la bouche de Marie-Claude sont un peu plus rouges que la moyenne et Marie-Claude a très soif de sperme, d’alcool, d’eau, n’importe quoi, mais du liquide pour calmer ce feu.Christian est revenu derrière Marie-Claude et il recommence la même opération qu’avec le vagin et la bouche. Il s’enfonce au plus profond de l’intimité de Marie-Claude sans s’occuper de ses soupirs. Il lui badigeonne l’intérieur du cul avec ce mélange miel-épices qui semble faire merveille. Le résultat au bout de quelques minutes est identique à celui obtenu avec les autres orifices, et Marie-Claude est maintenant en feu. Il faut qu’elle soit pénétrée, enculée, prise de tous les côtés pour arriver à calmer ce feu qui la brûle, et Christian ne semble pas se décider.De son côté, il sent aussi les effets du délicieux mélange et sa queue est aussi en feu. Alors, dans un rugissement de lion en rut, il se précipite sur Marie-Claude et la pénètre rapidement. Sous l’assaut, elle s’est cabrée en poussant un hurlement plus de peur que de douleur. Rapidement, elle se met à l’unisson de son cavalier et profite pleinement du sexe turgescent.— C’est bon, mon Christian, mais il m’en faut davantage pour me faire jouir avec ta queue, alors va plus vite, oui comme cela ne t’arrête plus maintenant. Je sens que ça vient, encore mon trésor, encore plus loin ouiii, oui oui ! Ahhhhh ! je jouis de ta queue, elle est bonne, encore, j’en veux encore, bourre-moi, ne t’arrête pas, tu m’as mis le feu partout, salaud, encore encore, encore, que c’est bon ! Ahh ahh ! oui j’aime Christian quand tu me baises comme ça.Marie-Claude veut se sauver pour reprendre son souffle, mais Christian la tient fermement soudée à sa verge qui en demande encore. Il reprend lentement son labourage et Marie-Claude est obligée de s’y soumettre. Ce n’est pas que ça lui déplaise mais cinq minutes de repos feraient du bien.Joana s’est approchée du couple, bientôt rejointe par Julia. Elles ont forcé Christian à s’arrêter de limer Marie-Claude et elles ont pris la relève. Elles les caressent tendrement, mais fermement en faisant monter le plaisir dans ces deux corps soudés, mais sans jamais les faire jouir. L’alternance de plaisir bloqué par une petite douleur entraîne chez les deux amants une vague de frustration qui petit à petit les tétanise.Puis Julia et Joana les abandonnent, après les avoir attachés chacun sur une chaise, pour se rejoindre sur le lit afin de profiter pleinement de leur savoir-faire amoureux et s’en donner à cœur joie plusieurs heures durant. Elles finissent par s’endormir, épuisées d’amour, dans les bras l’une de l’autre.Depuis plusieurs minutes, le souffle des deux femmes entrelacées sur le lit est devenu plus régulier. Elles dorment du sommeil des amantes épuisées alors que Christian et Marie-Claude commencent à avoir des crampes dans les muscles de leur corps, Il est vrai qu’ils n’ont pas eu le plaisir de se détendre pour cause d’orgasmes avortés à répétition.C’est Christian qui parle en premier en appelant doucement Marie-Claude.— Marie-Claude, tu dors, mon petit ange ?— Non, j’ai mal dans les bras et les jambes et je suis trop tendue pour penser à dormir. Et toi ?— Moi c’est pareil. Je vais essayer de me détacher, j’ai l’impression qu’un de mes liens s’est détendu.En joignant le geste à la parole, Christian se tortille sur sa chaise. Effectivement, la corde qui retient son pied droit commence à se dégager et quelques minutes plus tard, il a un pied de libre. Par contre il ne peut rien faire pour les autres malgré tous ses efforts. Marie-Claude, de son côté, n’est pas restée inactive et elle a réussi à libérer ses deux pieds. Du coup, elle fait glisser tout doucement sa chaise vers celle de Christian en prenant garde de ne pas faire de bruit et en surveillant le sommeil de deux amantes.Minute après minute, Marie-Claude se rapproche de Christian qui regarde sa partenaire du moment se rapprocher de lui.Plusieurs minutes passent et Marie-Claude est maintenant contre Christian. Elle souffle fortement car l’effort a été intense et son souffle caresse Christian qui se sent tout chose. Ça le fait bander d’avoir cette belle jeune fille qui suce si bien contre lui. Son membre traduit son émotion en reprenant en quelques minutes une dimension prometteuse.Marie-Claude a les yeux fixés sur le membre tendu et a une folle envie de s’empaler dessus, mais manifestement elle n’en a pas encore la possibilité. Il faut d’abord se détacher. Marie-Claude fait pivoter sa chaise pour se trouver dos à dos avec Christian et ses mains commencent à s’activer sur les nœuds qui maintiennent Christian.Au moment où elle pense avoir réussi, elle entend Joana qui parle doucement à Julia en lui murmurant des mots doux.— Réveille-toi, ma douce, j’ai de nouveau envie de toi, et nos tourtereaux ont besoin de soins, tu ne crois pas ?— Mmmm, laisse-moi amour, je dors, tu m’as épuisée et j’ai sommeil.— OK mon ange, dors. Je vais boire un coup et je reviens.Ce faisant, elle se retourne et se lève d’un bon au spectacle des deux tourtereaux si proches l’un de l’autre.— Ah ben merde alors, comment ont-ils fait ? Julia, réveille-toi, nos amoureux veulent nous quitter sans nous avertir.Julia émerge doucement de son rêve en se frottant les yeux pendant que Joana fait le tour du lit pour s’approcher des deux chaises. Marie-Claude et Christian sont tétanisés. Leur tentative a échoué et ils savent que les deux femmes n’attendaient que cela pour s’amuser avec eux et jouer de leurs corps pour en tirer le maximum de plaisir.La lutte a duré plus d’une heure mais nul ne sait réellement combien de temps. Marie-Claude a été baisée de tous les côtés par les trois acolytes. Ses orgasmes ont été multiples mais elle a quand même réussi à vider complètement les couilles de Christian qui s’est écroulé sur le côté du lit, vidé, un tout petit sexe recroquevillé entre les cuisses. Par contre Joana et Julia ont été très résistantes et c’est Marie-Claude qui a été vaincue à la fin. Le sexe et le cul épuisés, la bouche endolorie à force d’avoir sucé les deux femmes, elle est entrée au bout du compte dans un état second, sans réaction après toutes ces sollicitations dont elle a été l’objet. Julia et Joana ont fini par l’abandonner pour s’occuper l’une de l’autre sans se soucier des deux autres. Leurs orgasmes ont envahi l’espace de la chambre sous les regards apathiques de Christian et de Marie-Claude. Tout le monde a fini par s’endormir d’un sommeil si profond que rien ne pouvait le perturber.Après quelques heures d’un profond sommeil pendant lequel les quatre corps n’ont pratiquement pas bougé, un petit doigt s’agite. Puis un œil s’entrouvre pour se refermer aussitôt. Une fesse frémit et un deuxième œil s’ouvre mais pour se refermer aussitôt. Seul le balancier de la pendule s’agite dans cette chambre endormie.Quelques minutes plus tard, l’œil endormi de tout à l’heure s’ouvre définitivement, suivi bientôt par le deuxième. Marie-Claude vient d’émerger de son sommeil mais n’ose pas encore bouger, de peur que tout recommence. Elle n’en peut plus et n’a qu’une envie, prendre un bon bain et dormir, ne plus baiser, ne plus sucer de queue, de chatte humide ni entendre des râles de jouissance à n’en plus finir. Elle sera chaste désormais c’est promis… Enfin, presque. Pas trop longtemps, en tout cas. Cette pensée la fait sourire et la décide à soulever sa tête.Elle aperçoit un bout des seins de Joana, les fesses dodues de Julia et le petit sexe du brave Christian recroquevillé entre ses cuisses comme s’il avait peur qu’on vienne le toucher. Marie-Claude réfléchit. Elle hésite entre partir pour ne plus jamais revenir ou rester pour bénéficier de tous ces plaisirs qu’elle vient de connaître et d’endurer aussi, mais avec le gîte et le couvert assurés.Finalement elle décide de partir et, d’un seul coup, elle se sent soulagée. Elle a pris la bonne décision, son corps approuve.Alors commence une partie de reptation extrêmement délicate, car son corps est quand même passablement emmêlé avec celui des deux femmes. Doucement donc, elle se dégage, et après dix minutes d’efforts retenus elle se met debout et file vers sa chambre sans faire de bruit. Une fois là-haut, elle enfile des sous-vêtements propres et surtout un soutien-gorge car ses seins sont douloureux vu le traitement qu’ils ont subi. Un tee-shirt, un jean et la voilà prête. Bien sûr elle ne sent pas très bon mais elle ne peut pas prendre le risque de passer par la salle de bain. Sa valise est vite bouclée et elle redescend l’escalier pour se diriger vers la porte. Au moment de poser la main sur la clenche son cœur bondit dans sa poitrine. Elle n’a rien, pas d’argent pas de papiers. Malheur ! Tout est dans la chambre d’amour avec les endormis. Il faut qu’elle y retourne.Doucement elle fait le chemin inverse de celui de la liberté. La chambre sent la sueur, le sexe et le sperme, mais rien ne peut l’exciter. Il lui faut ses papiers et de l’argent.Elle aperçoit le sac de Joana dans un coin et sans bruit elle l’attrape. Une rapide fouille lui permet de découvrir tous ses papiers, ce qui la soulage un peu. En fouillant encore, elle tombe sur le portefeuille de Joana et elle prend tous les billets qu’il contient. Le sac de Julia étant à côté, elle prend également l’argent qui s’y trouve. Puis, doucement, elle fait marche arrière. Christian se retourne mais toutefois sans se réveiller. Une crampe sans doute car il se frotte le bras machinalement. Elle aperçoit sa main qui cherche à attraper quelque chose, ou plutôt quelqu’un.— Marie-Claude, Marie-Claude, viens près de moi.Le cœur de Marie-Claude bat la chamade. S’il se réveille, elle est perdue. Ils lui feront payer cher ses velléités. Alors elle s’approche de Christian et lui murmure quelques mots doux à l’oreille. Cela a le don de le calmer, et après avoir machinalement pincé ses seins, il se rendort sans avoir compris que Marie-Claude était habillée. Elle a failli crier mais elle s’est retenue en se mordant les lèvres.Maintenant elle peut s’en aller, elle sait qu’elle ne regrettera rien. Elle ressort de la chambre et, comme la veste de Christian est accrochée dans le corridor, elle fouille les poches intérieures et, là aussi, prend tout l’argent qui est dans le portefeuille.Maintenant elle dispose d’environ 500 €, ce qui va lui permettre de voir venir quelques jours et sans doute de rentrer chez elle. La porte s’ouvre sans bruit et en trente secondes elle est sur le trottoir, profitant pleinement de cette fin d’après-midi.Elle marche depuis dix minutes sans s’occuper de la direction qu’elle prend et c’est devant l’arrêt de bus où elle laissait les enfants de Julia qu’elle décide de traverser la route.— Attention, petite !Le cri du pépé est arrivé trop tard.Un grand bruit de crissement de pneus et Marie-Claude se sent heurtée par une masse énorme qui la bouscule et la projette sur le côté de la route. Elle roule et sa tête va cogner le bord du trottoir. Elle sombre dans un grand trou noir.— Mon Dieu, je l’ai tuée ! C’est pas possible, je l’ai tuée ! Vite, quelqu’un avec un téléphone, appelez les pompiers, la police, je l’ai tuée!Le chauffeur du car se tient la tête entre les mains et le vieux qui a crié n’a pas de téléphone portable. Bien sûr à son âge, il ne voit plus les chiffres écrits si petits. Et puis personne ne l’appelle. Alors, un portable…Les deux hommes se sont penchés sur le corps de Marie-Claude allongée sur l’asphalte et le chauffeur de car la reconnaît.— Mais c’est la petite de l’autre jour qui avait un si beau cul et pas de culotte. Mon Dieu, je l’ai tuée, un si beau morceau.Le vieux est outré mais il doit bien reconnaître dans son for intérieur que le chauffeur a raison. Elle est sacrément bien foutue, la petite.Pendant que les deux hommes se lamentent, Marie-Claude, qui après tout n’est pas si morte que cela, se relève doucement et interpelle les deux spectateurs.— Eh, vous deux, vous ne pourriez pas m’aider à me relever, j’ai mal au dos avec vos conneries.La surprise se peint sur le visage du chauffeur, puis un sourire éclaire son visage. Il est soulagé car il n’a pas tué la petite. Il la prend dans ses bras et la soulève sans effort pour la remettre debout. Ses mains, bien sûr, ont légèrement glissé sur les seins de Marie-Claude et il a pu en tester la fermeté. Mazette, il la sauterait bien la donzelle mais pour le moment il a beaucoup de chose à se faire pardonner.— Voilà, mademoiselle, vous êtes debout, tenez, appuyez-vous sur moi et montez vous asseoir dans le car. Vous serez mieux à l’intérieur. Ça va ?— Euh oui, enfin je crois, ce qui est sûr c’est que je n’est rien de cassé. Je pense que je vais avoir un bleu énorme par votre faute.— Eh doucement miss, je n’y suis pour rien, vous avez traversé sans regarder.— C’est vrai, dit le vieux tout content de l’animation.D’habitude il ne se passe jamais rien dans sa rue. Aujourd’hui il est servi, un accident et une belle jeune fille qu’il peut presque toucher. Enfin, en pensée, car en réalité, il ne se passe pas grand-chose non plus dans sa vie de ce côté-là.— Bon, bon d’accord, je n’ai pas fait attention, mais maintenant j’ai mal et je ne sais pas où aller. Ma journée est fichue.— Vous en faites pas, lui dit le chauffeur, restez dans le car, je vais au dépôt. Je peux vous laisser en ville si vous le voulez.Marie-Claude accepte d’un soupir, car le plus important pour elle est de quitter la zone et de s’éloigner le plus vite possible du pavillon des Taylor. Il y a trop de risques à rester si près.Le chauffeur remonte dans le car, content de s’en tirer aussi bien. Il fait un petit signe au vieux qui est bien triste de voir tout le monde partir. Enfin, il aura de quoi rêver pendant plusieurs jours.Pendant ce temps, le chauffeur qui se prénomme Albert, a retrouvé son calme et commence à envisager la situation sous un autre angle. Voyons voir, se dit-il. La petite ne connaît personne à Lyon, sinon elle m’aurait demandé de la poser quelque part. Et si je lui proposais de venir quelques jours chez moi, c’est bien le diable si je n’arrivais pas à la sauter. Sacré morceau.— Euh miss, euh, miss comment déjà ?— Marie-Claude, mon prénom c’est Marie-Claude, et vous ?— Moi, c’est Albert, mais les copains m’appellent Bébert bien sûr.— Bon d’accord, va pour Bébert.— Oui. Euhh, enfin… euhh… Marie-Claude, si vous ne savez pas où aller, vous pouvez venir chez moi. J’ai un grand appartement et je vis seul avec mon chat.Marie-Claude a bien vu le sourire de Bébert quand il l’a invité. Encore un qui veut la sauter, mais celui-là, instinctivement, elle sent qu’elle peut le dominer, c’est un bon gros nounours.— OK, Bébert, mais pour quelques jours seulement, et sérieux, hein ! pas de gestes mal placés, sinon gare.Albert est devenu tout rouge de confusion et il sent monter dans son pantalon une bosse. Il jure ses grands dieux qu’il n’a jamais pensé à ça. Mais quand il redémarre le car, un grand sourire victorieux illumine son visage. Les copains seront morts de jalousie quand il leur racontera sa rencontre avec une si belle fille. C’est sûr, il va la mettre dans son lit la petite. Il l’a bien vue l’autre fois se faire peloter dans le car par le jeune assis à côté d’elle. Il n’a pas tout compris mais il a bien vu sa tête quand elle a joui. Ça, il ne l’a pas oublié.De son côté, Marie-Claude s’est assoupie sur son fauteuil, ballottée par les soubresauts du car. De temps en temps elle est réveillée par une douleur soudaine, suite de l’accident mais aussi de ses turpitudes passées.Elle est réveillée par Bébert qui lui demande de descendre avant l’arrivée au dépôt car il n’a pas le droit de prendre de passager dans ces cas-là.— Je reviens dans un quart d’heure, attends-moi sur ce banc. D’accord ?— D’accord, Bébert.Il remonte dans son car en souriant. Il sait qu’il est irrésistible et il se voit déjà au lit avec Marie-Claude. Décidément il va devoir changer de pantalon si ça continue comme cela !Marie-Claude de son côté est rassurée. Vu son regard, elle est sûre que Bébert ne l’oubliera pas. Alors, patiemment elle l’attend. Il est tellement pressé de la retrouver que le quart d’heure s’est transformé en dix minutes. D’habitude il traîne, mais pas aujourd’hui, ce qui a surpris ses copains. Mais chut ! Pas de commentaires.Ni une ni deux, il a sauté dans sa voiture et il s’arrête avec sa ZX devant Marie-Claude qui monte en grimaçant. D’émotion Bébert cale en démarrant et après trois coups de clé il arrive enfin à partir sous le regard moqueur de Marie-Claude. Don Juan a perdu de sa superbe.