Je me souviens de cet été. Nous devions rentrer en octobre, accomplir notre troisième année de médecine à la fac. En attendant, Thia et moi, amoureuses de la nature, explorions les Pyrénées.Ma vaillante « CLIO » s’engouffrait ce matin sur des chemins de plus en plus vertigineux. Thia déchiffrait la carte, je pilotais avec prudence, le cœur léger, heureuse de notre randonnée. Notre tente et le matériel occupait presque tout le coffre.Notre amitié datait de quatre ans déjà . Nos atomes crochus avaient tissé des liens de plus en plus étroits et plaisants. Je l’aimais bien, sans qu’il s’y attachâit rien de sexuel. Moi du moins, car je sentais parfois Thia, prête à un épanchement plus total envers moi.Ni elle ni moi n’étions très prudes et l’amitié réciproque nous permettait donc menus privautés de filles.Nous logions dans le même appartement à Paris. La salle de bains partagée eut pu témoigner de la liberté de nos conversations, des confidences sans pudeurs, d’attouchements furtifs à propos d’un vêtement, d’une tache de savon sur l’oreille, d’une mèche qu’il faudrait retailler.Thia se douchait à rideau entrouvert, en ma présence ou non. Son corps parfait ne me portait pas cependant à trop de débordements sensuels.Mes propres formes ne lui cèdent en rien, nous sommes un peu du même type toutes les deux; assez longilignes et fières chacune, de nos seins un peu hauts, mais fermes et tendus, plus mat de teint chez Thia.Elle ne se cache pas pour avouer que « Je lui fait un certain effet »!Oh, son penchant pour moi ne me révolte pas! Mais bon, je ne l’encourage pas non plus.— « On approche Irène, ça devrait être à droite à la prochaine intersection. Ce n’est pas bien indiqué quand même, tu ne trouves pas?»— Si, dis-je un peu crispée sur le volant. Un précipice invraisemblable ouvre la montagne sur la gauche. La route annoncée s’enfonçait dans la forêt.« OUF! Pas fâchée de changer de panorama »— Veux-tu que je te relaie? Dit Thia, en tendant son bras à toucher mon épaule. Tu es en sueur…Voilà , c’était Thia. Sa main m’empaumait jusqu’à la naissance de l’aisselle, légère, et son pouce jouait dans le duvet renaissant et mouillé de mon repli axillaire.Je me tournai vers elle:— « Toi aussi, ton caraco paraît humide.— C’est vrai et nous aurions besoin de rafraîchir notre épilation, on se néglige depuis dix jours!Le chemin de gravillons serpentait entre les mélèzes, Thia retira sa main, la huma : « tu sens bon, hummmmmm…! »— Pas de flatteries ,riais-je, Oh regarde! On y est presque.Je lui désigne le petit panneau juché sur un piquet: « Camping des Amazones ***, 500 m ».— Prometteur, hein? Plaisante Thia. Oh toi, tu m’amènes dans un piège, on dirait.Son expression faussement coquine eut voulu m’inquiéter un peu mais je n’en eus cure. « On n’est pas loin de Roncevaux après tout, Je me méfierai!— Eh si tu dois souffler dans un cor…Je te prêterais le mien si tu veux, s’esclaffe Thia en s’écroulant outrageusement sur moi.— Rêve, lui dis-je en lui appliquant un bref baiser sur la joue ».— « Bonjour!». Un joli brin de fille au visage ouvert, juste vêtue d’un tee-shirt blanc échancré, nous invite à remplir les formalités. Penchée ainsi sur le comptoir, elle offre a nos regards la rondeur juvénile de sa gorge. Le fait-elle à dessein? Thia ne peut résister à perdurer ce moment. Isabelle semble sensible à l’intérêt qu’elle lui porte.Elle répond volontiers qu’elle a vingt ans, qu’elle est employée ici depuis deux ans pendant l’été. Elle plonge ses yeux dans ceux de ma compagne en avouant qu’elle s’amuse bien ici.— « Venez, dit-elle enfin, en faisant le tour du comptoir, je vous montre votre emplacement ».Ses cuisses bronzées parachève la grâce de la jeune fille . Subjuguée, Thia l’entraîne vers la voiture, rabat le siège pour lui permettre l’accès à la banquette. Je m’amuse du manège.Peut-être notre cadette de trois ans fait-elle exprès d’éprouver un peu de difficulté à grimper à bord mais comment résister au prétexte de toucher son flanc tiède, de retrousser accidentellement un peu de coton sur sa cuisse…Chère Thia… Mais l’autre ne s’en formalise pas. Souriante, elle m’indique les allées où nous devons nous engager.Chaque fois dans ce geste le sein demi tourné de Thia reçoit le léger heurt du bras de notre jeune guide. Elle respire plus vite, on voit sous son mince caraco enfler le sommet sensible de son téton.Dans l’un des nombreux virages de ce labyrinthe ensoleillée deux jeunes estivantes s’échangent un volant de badminton. Scène banale, n’eut été qu’aucun vêtements ne leur couvre le corps. Leurs sexes de statues exhibent la fente carminée de leurs ventres. Elles s’écartent essoufflées saluant joyeusement notre mentor`épanoui.— « Dans cette partie du camping, le nu est toléré »— Tu entends Irène? Je sens que je vais me plaire ici.— J’y viens après mes heures, précise Isabelle, la piscine est derrière, là -bas.— Tu y vas nue?— Bien sûr! C’est assez libre ici, ça vous choque?— Pas du tout, se défend Théa, d’ailleurs…Croisant les bras sur sa taille , la belle Théa découvre son ventre et son buste et renvoie à l’arrière son petit vêtement. C’est toujours un petit choc de la voir ainsi et la situation inattendue m’excite à mon tour. Mais je conduis et ce sont les mains d’Isabelle qui viennent s’abattre et caresser le galbe ferme de ses mamelles.— Ils sont très beaux, apprécie-t-elle, j’en voudrais des comme toi.— « Tu vas nous la mettre dans tous ses états si tu continues, intervins-je, elle adore les caresses équivoques »— Moi aussi vous savez, tiens nous sommes arrivées, c’est là !Dans l’espace aménagé en clairière, je coupe le moteur. Le silence bienfaisant me détend.Penchée par-dessus Théa, Isabelle palpe toujours la chair tendre et sensible de plus en plus dressée. Dans un souffle de plaisir étouffé mon amie renverse la tête sur le visage de sa conquête. Les lèvres se flairent, s’effleurent, s’entretouchent dans un baiser qui se passionne. Leurs langues roses et saines se mêlent tout près de moi. La pulpe de ses doigts presse la chair oblongue d’où saillent à présent les pointes brunes, presque carrées.Un fourmillement d’échine, une rougeur, symptôme soudain d’un trouble inhabituel s’éveille dans mes lombaires. Je contemple Théa perdue dans ses sensations neuves. Elle s’est cambrée de tout le corps et ne peux m’empêcher cette fois d’étendre ma main sur sa cuisse. Mon contact lui procure un long frisson sur la cuisse. La palpitation creuse de son abdomen doré achève de m’émouvoir pour elle. D’entre ses jambes écartées monte son odeur de femme. Le slip de son maillot adhère au dessin de son ventre. Sur l’aine lisse j’en dénoue les cordons. L’érotisme de mon geste me fait fondre. Le pubis dévoilé de mon amie, expose la mousse de ses poils jusqu’au rubis pubescent de ses lèvres secrètes. Mes sens s’exacerbent, je sens mon propre vagin se dilater dans mes entrailles. D’exquises langues nerveuses irradient de mon périnée .Nous devons à cet instant partager les mêmes ondes. Dans le rétroviseur je ne peux manquer le geste furtif d’Isabelle dont une main, sous le linge froissé, bouge comme une bête douce dans ses nymphes cachées.La percussion soudaine des doigts de Théa sur la cible de ma nature, me transporte . Son tambour par-dessus ma culotte sur mon sensible renflement génital me jette dans une délicieuse confusion, gémissante j’ouvre et tend mon bassin à `son introspection.Oui, qu’elle me prenne ! Qu’elle me pénètre de tout ce qu’elle espère depuis longtemps!. Théa! Oh mon amour, mon amour de fille! Elle insinue sa main sur ma chair orchidée, elle pulse en moi des rayons de vertige. Je la sens ramper dans mes replis profond. Chaque attouchement m’atteint , m’entaille de petites révulsions délicieuses, me fait geindre de bonheur; mon sexe coule entre ses doigts inquisiteurs, les englue de ma jouissance proche.Moi, vaincue d’avance, je plonge mon visage sur son crin féminin, ouvre et fouille son organe amoureux, lèche sa vulve, ses lèvres, enfonce ma bouche au profond de son vagin ouvert, j’assiste en transe, aux petites convulsions utérines , assiège d’un baiser lourd la colline gonflée de son clitoris. Je la butine et la fouille. Une buée de bave et de cyprine m’envahit la bouche dans le triple et soudain grondement de l’orgasme commun auquel nous succombons en criant, haletantes, folles, rompues mais radieuses comme jamais.— « Montez votre tente ,dit Isabelle, je reviendrais vous voir ce soir si vous voulez. »