Cum, blood and bullets7. Le DixieLe feu au dehors.Le feu dans ma tête.Vingt-quatre heures après mon coup de folie, après l’agonie.J’avais achevé l’homme au Stetson d’une balle dans la nuque malgré les protestations de Billy et les halètements des trois nymphes occupées à se donner du plaisir dans la salle de bains.Et maintenant, elles étaient là , prêtes à m’accompagner sous les flèches traçantes du soleil. Polly arborait un tee-shirt sans manches très moulant sur lequel était imprimé le visage d’une pornstar californienne en train de tirer la langue. De part et d’autre des traits obscènes de Jenna Haze, pointaient les seins de ma princesse de sang. Juchée sur ses platform-boots, elle promenait son cul dans ce fameux short en jean qui scindait ses fesses de manière impudique. Maintenu par deux simples boutons, il laissait entrevoir la naissance d’un string rouge, comme c’était la mode à L.A., paraît-il. Tu parles ! La mode, elle n’en avait rien à foutre, ce qui la branchait, c’était d’allumer tous les mâles, de susciter la convoitise. Que tous les mecs aient envie de la défoncer, c’était ça son credo. Un mec qui bandait était un mec à sa merci. Une vraie garce… Au final, rien de bien nouveau dans cette tenue indécente, si ce n’était sa chevelure qui, maintenant attachée de part et d’autre de son visage par deux élastiques rouges, dévalait la pente de chacune de ses joues pour s’échouer sur sa poitrine.Kelly-Ann, elle, se tenait immobile, haute sur ses bottes en cuir, et les mains sur les hanches. Le Stetson du shérif sur le crâne, elle fumait une cigarette en s’assurant du coin de l’œil de l’efficacité de sa panoplie de bimbo. Il s’agissait d’un maillot de bain aux couleurs du drapeau américain dans lequel baignait sa poitrine délicieusement empaquetée. À croire que les humeurs de Polly étaient contagieuses.Quant à Sal, elle se pavanait affublée d’un string blanc et d’une nuisette virginale. Ses escarpins à boucle de cuir verni et la jarretière qui cerclait sa cuisse lui donnaient une singulière assurance. Désormais, elle ne serait plus jamais la soubrette qui se faisait embrocher par les types du bordel. Polly en avait fait sa chose, elle l’avait modelée selon ses désirs pour en faire une réplique d’elle-même. Sal et Kelly-Ann étaient ses créatures, et par conséquent les miennes. J’étais le maître d’une meute prête à tout pour assouvir sa soif de vengeance.Toutes possédaient un véritable arsenal, des flingues et fusils à pompe que Billy nous avait procurés. Durant toutes ces années de rapine, la famille avait amassé quantité de fringues et armes qu’elle avait planquées dans une remise que nous avait indiquée le géant. Dans une grange adjacente, j’avais ainsi découvert plusieurs berlines en parfait état de marche. Les voitures de leurs nombreuses victimes. Billy avait mystérieusement hérité d’un savoir-faire pour la mécanique, et il se présentait comme un véritable expert dans le rafistolage, un as de la débrouille en la matière.Aujourd’hui, il était temps d’en finir avec cette époque révolue. Billy l’avait compris. Il serait notre chauffeur, aussi nous avait-il offert ce maigre trésor. Cela m’avait permis de trouver de quoi me vêtir à mon tour. Je portais un pantalon de jogging vert bordé par un liseré jaune, un marcel blanc et une paire de Converse kaki. Et enfin, coincée au niveau des reins, la crosse d’un Glock .17 qui pointait son museau chromé.— Vous êtes sûres de vouloir nous accompagner ? demandai-je aux filles en déposant une caisse de munitions dans le coffre de la Mustang dénichée par Billy.Je connaissais déjà la réponse, étant donné leur laïus quelques heures plus tôt. Kelly-Ann avait perdu son mec dans l’enlèvement et Sal venait d’abandonner sa vie de serveuse à New York lorsqu’elle avait été prise en stop par le shérif et ses dégénérés de frangins. Elles aussi avaient connu l’enfer. Ayant miraculeusement retrouvé son passeport et sa carte d’identité, Sal était allée jusqu’à les brûler devant nous pour nous prouver sa détermination. Selon elle, rien ne ressemblait plus à la liberté que notre existence. « Palpitante », paraît-il. C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait elle-même, débarrassée de toute contrainte, nous avait-elle avoué.Ce fut donc sans surprise qu’elle essuya une larme en répondant qu’elle nous aimait. Polly lui caressa alors la joue du revers de la main et déposa un baiser sur ses lèvres, souriante.— Nous aussi, on t’aime, ma chérie. Tu n’as plus à avoir peur…— Ben et moi alors ? s’inquiéta Kelly-Ann.Je m’approchai dans son dos et glissai mes doigts dans sa culotte en caressant du pouce la raie de ses fesses.— On s’aime tous, dis-je.Pour réponse, elle me gratifia d’une pelle d’enfer, sous le regard complice de Polly.— Okay, reprit ma princesse. Mais oubliez jamais la seule et unique putain de règle. C’est Mike le boss, tout ce qu’il dit doit être fait. Vous obéissez sans poser de questions. Il a envie d’une clope, tu l’allumes ; il est en danger, tu bouges ton cul et le sors de la merde ; il veut se faire tailler une pipe, tu t’exécutes… Okay, les filles ?Elles acquiescèrent tandis que Billy grimpait au volant en claquant la portière.— … Et n’oubliez pas que c’est mon mec, conclut-elle en passant la paume de sa main sur mon entrejambe gonflé. Pour tout ce qui est baise, je suis prioritaire…Puis nous nous installâmes dans la voiture, moi au côté de Billy sur le siège du passager avant, un Desert Eagle dans la boîte à gants et un fusil à pompe Benelli regorgeant de cartouches à mes pieds. Le géant dissimulait toujours son visage derrière l’étoffe. Le refus de s’en séparer avait été catégorique, il ne m’avait même pas autorisé à voir son vrai visage. Notre chauffeur s’apparenterait à Elephant man himself, ce qui, ma foi, collait très bien avec mon tatouage d’Eraserhead. Sauf que Billy était beaucoup plus dangereux, il ressemblait davantage à un molosse cauchemardesque qu’à un simple monstre de foire.Il mit le contact avant d’appuyer sur la pédale d’accélérateur. Et c’est là que je compris pourquoi il s’était entêté. Lorsqu’au bout d’une centaine de mètres, le bordel se désintégra dans une explosion assourdissante, libérant une colonne de fumée noire qui propulsa le toit du Pussy’s dans le ciel en flammes.Billy était le fils du feu.Oui.Le fils du feu.* * * * *Une heure et demie plus tard, nous étions en vue de Peach Springs. Les néons du rade devant lequel Billy arrêta la voiture projetaient leurs lueurs blafardes dans le ciel noyé d’encre. Le Dixie s’affichait comme étant le bar le plus minable de la ville. À en juger par les grognements de notre chauffeur que je commençais à décrypter, c’était ici que nous avions une chance de mettre la main sur Jason et notre fric. Il devait y faire une halte après s’être encanaillé au casino du coin.À vrai dire, je me demandais si cette quête effrénée avait encore un sens, tant la donne avait changé. Notre cavale avait pris une méchante allure de foire aux monstres, avec son cortège de cinglés assoiffés de sexe et de sang. Car il ne fallait pas se fier à la beauté des créatures qui nous accompagnaient, elles étaient maintenant sous la coupe de Polly et leur complicité laissait augurer bien des ennuis. Mais après tout, on n’était plus à une connerie près, et si elles souhaitaient s’éclater, je ne m’y opposerais plus. Dans ce monde de merde, chaque putain de plaisir était bon à prendre. Cette règle serait ma bible jusqu’à la fin.Restait tout de même à s’occuper de la jeune endormie qui peinait à se remettre de la rencontre avec les frangins. Il nous faudrait rapidement dénicher un médecin. Et de toute évidence, j’étais le seul à pouvoir m’en occuper sans faire de casse. Cela voulait dire que je devrais laisser seul tout ce beau monde.Seul, pas vraiment.J’avais oublié les flingues.Ce fut la raison pour laquelle je délestai les filles de leurs engins mortels.Puis Billy appuya sur la pédale d’accélérateur et nous laissâmes derrière nous les trois créatures. Leurs sourires et la complicité naissante qui émanait du groupe en disaient long sur la conduite qu’elles s’apprêtaient à tenir. L’idée était de repérer Jason et de détaler en sa compagnie au plus vite. Mais leur venue au Dixie leur semblait davantage une virée entre filles qu’un rencard des plus sérieux. La preuve en était que Polly n’avait pas évoqué une seule fois le problème du fric depuis notre rencontre avec les donzelles. Et comment lui en vouloir lorsque, tournant à l’angle de la rue, je vis son joli cul disparaître à l’intérieur du bar.La jeune inconnue, elle, dormait toujours, allongée sur la banquette arrière. Ainsi déposée, elle paraissait totalement inoffensive et sur son visage coulait le voile de l’innocence. Le moment était pourtant venu d’en finir. J’étais pressé de voir cet oiseau-là retrouver sa liberté. J’éprouvais en effet un grand soulagement à cette idée, comme une sorte de repentir, un amendement qui laverait mes fautes. Cette jeune femme dont j’ignorais tout, jusqu’au nom, était sans doute la première personne qui n’avait pas été corrompue à mon contact. Car depuis que j’aimais Polly, mes rencontres se résumaient en deux catégories : la première englobait les crapules qui gravitaient dans notre univers, partageant le goût du foutre et du sang, avides de liberté ; et la seconde s’apparentait à un vaste cimetière dont nous étions les fossoyeurs. Polly et moi œuvrions de concert pour la mort en parfaite connaissance de cause.CNN nous avait désignés comme des tueurs en série, des criminels pathogènes unis par une pulsion de mort et de destruction. Mais là où Freud et les psychologues de cette putain de télévision se plantaient, c’était sur le plaisir que nous étions censés éprouver au moment de tuer. Jamais je ne m’étais réjoui d’envoyer mes victimes rôtir en enfer. Pour moi, elles étaient quasi consentantes en s’affichant comme des obstacles dans l’accomplissement de notre destinée. Je croyais à cette théorie dur comme fer depuis mon adolescence.Je me souvenais de Freddy, le bouc émissaire de la prison de Détroit. L’ensemble des détenus lui tombait régulièrement dessus, de manière injuste, pensais-je. Ils passaient leur temps à le frapper et à l’insulter, se plaisant à déverser leur cargaison de haine sur cette cible des plus fragiles. Et tout le monde sait combien être isolé quand on est en taule est difficile. Pétri de bons sentiments, il était arrivé une fois où je m’étais interposé dans la cour, un type ayant décidé de lui faire bouffer sa merde soigneusement empaquetée dans un papier journal. N’y pouvant plus, j’avais fini par intervenir et lui avais sauvé la mise au prix d’une inimitié avec le clan des chicanos. Après m’avoir remercié, il avait imposé son amitié sans me demander mon avis. Sa gentillesse excessive et son désert affectif avaient fini par avoir raison de ma bienveillance humaniste, à tel point qu’au bout de seulement trois jours, il avait réussi : j’avais mis un terme à notre relation par un furieux coup de tête sans qu’il ne comprenne le message que je tentais de lui faire passer. C’était là que j’avais réalisé que les faibles sont les premiers à s’acharner sur eux-mêmes.Après avoir roulé au hasard des rues sous les lueurs électriques des réverbères, je demandai à Billy de stopper la voiture. Nous nous trouvions à quelques mètres d’une clinique, en périphérie de la ville. Je pris la jeune femme dans mes bras et allai la déposer en face de l’entrée, sous les pâles éclairages du hall. Et tandis que je m’exécutai, je fus saisi par une incroyable tendresse en détaillant son visage de petite fille. Elle était paisible, comme désireuse de ne jamais plus ouvrir les yeux pour affronter la pénible réalité. Je déposai alors un baiser sur son front et me hâtai de rejoindre mon chauffeur qui, impatient d’en découdre avec les derniers vestiges de son passé de sauvage, avait laissé ronronner le moteur.Je claquai la portière et grillai une Philip Morris qu’il me tendit illico pour fêter à sa manière cet événement. Puis on décolla pour retourner sur la planète cavale. Dans le rétroviseur, des taches blanches se pressaient au chevet de l’inconnue.Le temps qui s’était écoulé depuis le moment où nous les avions laissées seules était d’environ une heure. Mais avec Polly, les minutes n’étaient pas les mêmes, chaque seconde propice au vice et au dérapage. Une fois en face du Dixie, je demandai à Billy de nous attendre de l’autre côté de la rue, prêt à décoller. Tant qu’il aurait cette dégaine de cauchemar ambulant, il ne pourrait rencontrer la civilisation. Et de toute évidence, il avait conscience que le fait de rompre avec son passé ne suffirait pas à le rendre humain pour autant. Avant même que je ne prononce un seul mot, il m’avait fait signe de la main qu’il serait dans les parages. Malgré son apparence, je pouvais compter sur lui, il ne ferait pas de vagues.Je planquai tant bien que mal la crosse du flingue sous mon marcel et poussai la porte de l’entrée sous les hurlements frénétiques des clients. Une fois de plus, je ne m’étais pas trompé. À la seule différence toutefois que Polly s’était multipliée, laissant à ses clones le soin de foutre le bordel. Les suppliques de cette pédale de Marilyn Manson, poussées pleins tubes dans la sono, se mêlaient aux rires et applaudissements des habitués, une majorité de mâles en rut. Juchée sur le comptoir, Kelly-Ann exécutait une lap dance des plus torrides en tirant sur l’élastique de sa culotte avec son pouce, pour le plus grand plaisir d’une trentaine de clients. Une cascade de bière dévalait la pente vertigineuse de ses seins pour glisser sur le zinc et rejoindre le parquet jonché de mégots. Les types ne remarquèrent pas mon arrivée, occupés à faire tinter leurs chopes et à reluquer la bimbo sous toutes ses formes.Il régnait dans le bar une pénombre que venaient violenter les lueurs rouges des néons électriques. À l’autre bout du bar, un second groupe s’excitait en tapant du pied, battant la cadence. Je fis quelques pas en coupant à travers la foule, repoussant au passage un gros lard au Stetson, et devinai très vite la raison de cet attroupement. Allongée sur le billard, les jambes écartées et les pieds solidement ancrés au tapis, Sal jouait avec la paume de sa main en faisant rouler la bille numéro 9 sur son entrejambe. Toute cambrure déployée, la nuque renversée et la nuisette retroussée au niveau du nombril, elle s’apprêtait à glisser ses doigts sous son string. À l’évidence, s’exhiber ainsi lui procurait un immense plaisir, au point qu’à l’instar de Kelly-Ann, elle ne m’aperçut à aucun moment.Je fis volte-face et tentai de dénicher Polly, sans succès. Lorsque j’aperçus une arrière-porte qui devait mener aux chiottes. Je m’y précipitai et bousculai un type au passage, l’air hagard. Dans ses yeux, une lueur folle et un sourire béat comme seule pouvait en procurer ma princesse. Je longeai alors le couloir qui menait vers l’extérieur du rade et pris la première ouverture sur ma droite pour tomber sur les toilettes. Quatre box, un urinoir collectif et un lavabo insalubres décoraient les murs dont la peinture tombait en lambeaux.Un coup d’œil et je sus très vite où elle se trouvait. Précisément là où les battants avaient été arrachés. Assise sur la faïence, le short et le string tendus entre ses chevilles, Polly fumait une cigarette, accoudée sur ses genoux et indifférente aux quidams susceptibles de la reluquer. Une fois de plus, elle était terriblement bandante.— Mon bébé, échappa-t-elle en m’apercevant, le sourire aux lèvres.— Ma Polly, dis-je en m’attardant sur ses jambes lisses et onctueuses. Tu sais que tu devrais faire payer les mateurs ?— Si tu savais comme ça m’excite, surenchérit-elle. Je n’ai plus qu’une envie, c’est de me balader à poil. J’adooore ça, j’ai l’impression que c’est ma profonde et entière personnalité, un truc qui remonterait aux origines de mon identité.Putain ! Elle m’avait balancé ça avec une conviction déconcertante. Elle était vraiment sérieuse. Je courbai l’échine et embrassai ses lèvres imbibées de téquila.— D’accord avec toi, t’es jamais aussi dangereuse que lorsque tu es nue…Elle tira une dernière fois sur sa clope et laissa choir le mégot sur le carrelage avant de s’essuyer discrètement. Puis elle se débarrassa définitivement du short et du string d’un coup de pied qui chassa le vide, propulsant les morceaux d’étoffe dans la cuvette. Et elle tira la chasse. Je l’observais en silence, dévisageant Jenna Haze qui persistait à me tirer la langue.Elle me prit ensuite par la main et m’attira sans un mot dans le couloir, sa fine toison à l’air. Mais au lieu de retourner dans la salle, elle emprunta la porte qui donnait sur l’extérieur, un parking sur lequel patientaient les carrosseries rutilantes des voitures des bouseux. Elle s’adossa au grillage qui quadrillait les poubelles et s’accrocha aux maillons en appliquant son orteil sur mon torse, la jambe repliée.— Je veux que tu me la mettes, dit-elle. Je veux que tu me prennes comme une bête, maintenant. Baise-moi comme si t’avais pas baisé depuis cinq ans !J’en avais envie. Alors je plantai le canon du Glock .17 dans un trou du grillage et, d’un geste du pouce, abaissai mon pantalon sur mes cuisses. Puis après avoir glissé ma langue entre ses petites lèvres pour lui tirer quelques plaintes, je plaçai les paumes de mes mains sous ses fesses et la soulevai avant de m’introduire dans sa fente. Ma queue était d’une vigueur intarissable lorsqu’il s’agissait de baiser Polly.Mon premier coup de reins lui fit échapper un cri de surprise qui éclaboussa le parking ténébreux, avant qu’elle ne succombe rapidement sous mes coups de boutoir. Sa chatte était brûlante et terriblement étroite, un vrai bonheur. Les yeux fermés, elle s’abandonnait totalement, les doigts crispés sur les maillons du grillage qui grinçait sous le poids de nos assauts. Ma bouche dévorait la sienne, avide de sa chair, fouillant en elle pour tenter d’y découvrir le secret de son plaisir. Après plusieurs orgasmes, elle déplia ses jambes et reposa ses talons hauts sur le bitume. Je quittai alors son sanctuaire tandis qu’elle se retournait en écartant les jambes, m’offrant le galbe de ses fesses. Cambrée vers l’avant, elle restait accrochée au grillage, pendue comme une suppliciée.— Hmmm, casse-moi mon joli p’tit cul, haleta-t-elle en jouant de la croupe.Je fis coulisser ma verge sur toute la longueur de sa raie, crachant sur mon membre à plusieurs reprises, et après avoir introduit un doigt, l’enfilai en râlant au fur et à mesure de ma lente progression. Elle gémissait comme une folle, sa tête roulant sur ses épaules comme s’il lui était impossible de la maintenir en place. Une fois ma queue enfoncée jusqu’à la garde, j’empoignai ses hanches d’une main et ses longues couettes de l’autre pour un premier aller-retour qui la déchira de part en part.Je m’activai de la sorte durant quelques furieuses minutes, l’écume aux lèvres tant elle me rendait cinglé, claquant ses fesses du plat de la main pour mieux la posséder. Cette fessée mêlée au plaisir de la sodomie la faisait tressaillir, me gratifiant de halètements de plus en plus insupportables. Si bien qu’elle finit par tourner la tête dans ma direction, affichant une perversité sans nom sur son visage. Une larme brillante comme un diamant perlait à la commissure de son œil de chienne assoiffée de sexe.Je glissai alors une dernière fois au plus profond de ses entrailles, m’agrippant au grillage pour mieux asseoir ma prise et lui tirai un ultime orgasme qui foudroya son corps. Puis je me retirai pour baver entre ses fesses, déversant un abondant flot de foutre qui s’étala sur ses reins et dévala dans sa raie. Avant de m’enfoncer une dernière fois en elle. La puissance de sa dernière jouissance avait été telle que Polly s’écroula à genoux sur le sol, haletante et les jambes tremblantes. Sa tête reposait maintenant contre le grillage, ma princesse cherchant un second souffle, presque inerte. Je crus alors qu’elle avait connu ce fameux instant qu’on nomme « petite mort ». J’étais moi-même dans un état second, les tympans et les tempes assaillis par une violence des plus sourdes. Accoudé au grillage au-dessus de Polly, je fermai les yeux pour tenter de récupérer. Et au bout de quelques instants, je sentis sa langue humide et délicate effleurer mon gland en berne pour recueillir les derniers filets de sperme, ainsi qu’elle en avait pris l’habitude.Sa prouesse buccale était sans égal. Je fis un mouvement du bassin et coinçai sa tête entre le grillage et mes cuisses. Elle entoura de ses mains mes fesses et planta ses ongles dans ma peau tandis que je forçai ses lèvres jusqu’aux amygdales. Mon membre s’épanouissait de nouveau dans sa bouche, c’était à n’y rien comprendre. J’étais épuisé, mais ma queue en redemandait encore. Je restai ainsi en elle, planté dans sa gorge, la sentant suffoquer au fur et à mesure de l’accroissement du volume de mon sexe. Elle gémissait, en me jetant des œillades complices, me faisant ainsi comprendre qu’elle s’en remettait totalement à ma décision.Je restai empalé dans sa bouche plusieurs minutes, immobile, m’émerveillant du plaisir intense qui rampait lentement le long de chacun de mes muscles. Jusqu’à l’explosion finale où je lui tapissai le palais de sperme sans me retirer. Je la sentis défaillir sous les quatre jets libérateurs qui se dispersèrent dans sa gorge, lui tirant les larmes pour la seconde fois ce soir. Je râlai comme un fauve, me liquéfiant en elle pour l’épouser à jamais. Sa main tenta une première fois de repousser mes abdominaux contractés, sans succès. Je ne voulais plus partir, déterminé à rester pour toujours à l’intérieur de cette bouche accueillante que j’aimais à la folie. Sa deuxième tentative fut pourtant la bonne et je glissai mon membre hors de sa bouche en faisant dégorger un paquet de semence qui tomba en vrac sur son menton, son tee-shirt et ses cuisses.Polly toussa, déglutit, se releva en s’agrippant au grillage et en s’aidant de la main tendue que je lui offrais, pour se retrouver à ma hauteur, la bouche pleine, au bord de l’écœurement. Elle semblait furieuse. Ce qu’elle confirma en me crachant à la gueule le foutre qu’elle avait soigneusement gardé dans ses joues. Puis elle éclata de rire avant de se pencher pour lâcher plusieurs filets de salive et de sperme en éternuant. Elle continuait à se marrer, heureuse de cette bonne blague qu’elle venait de me faire. Je sentais le liquide visqueux dégouliner sous mes narines en libérant ses effluves âcres pour envahir mon menton.— Espèce de petite salope ! dis-je en cinglant sa fesse droite d’un revers de main.Ce à quoi elle répondit en me giflant. C’était une première dans ma vie. Jamais Polly ne s’était risquée à ce geste dont elle ignorait les conséquences sur ma santé mentale. Je la pris alors par le cou et la propulsai dans les cartons qui jonchaient le sol. Ses griffes plantées dans ma chair m’attirèrent avec elle lorsqu’elle tomba à la renverse, si bien que j’atterris sur elle, enchevêtré entre ses cuisses. Je percevais le sperme collé à sa peau à travers le tissu de mon pantalon.Il y eut alors un instant de silence et d’immobilisme, ma bouche à quelques centimètres de son grain de beauté atypique, moment durant lequel nos âmes se croisèrent dans la lueur de nos regards. Soudainement apaisé, je passai ma main dans ses cheveux et l’embrassai tendrement, comme jamais je ne l’avais fait jusqu’alors.— Je t’aime, soupirai-je.— Mon amour, mon maître, murmura-t-elle. Ne me laisse pas seule.Et elle fondit en larmes, lapant mes joues comme un chaton en manque d’affection.