Histoire coquine :Le MENHIR 1 Quiproquo et cocuage.-Mais Paul, qu’est-ce qui t’a pris? Tu aurais pu le tuer. Il va falloir que tu m’expliques. Je n’y comprends plus rien.-Comment? Nous sommes ensemble dans la piscine, JĂ©rĂ´me, Claire, StĂ©phane et Cathie, toi et moi. Nous chahutons, Claire et Cathie me bousculent sous l’œil amusĂ© et narquois de StĂ©phane et soudain je vois. Je vois mais je n’y crois pas. JĂ©rĂ´me est appuyĂ© dos au mur, tu lui fais face, tes deux mains tiennent la barre d’appui de chaque cĂ´tĂ© des Ă©paules de JĂ©rĂ´me et ton dos monte hors de l’eau puis y redescend puis remonte etcetera. Je regarde mieux. Je veux voir de plus près. J’Ă©chappe aux mains des deux femmes qui me poussaient vers le coin, je plonge sous l’eau dans votre direction. J’ai alors vue sur ce qui se dĂ©roule sous la surface. A hauteur des hanches de JĂ©rĂ´me tes deux pieds prennent appui contre le mur, tu pousses et tu montes, tu plies les genoux et tu redescends. Quand tu montes apparaĂ®t le sexe gros et raide de JĂ©rĂ´me et quand tu redescends tu l’aspires en toi et l’engloutis dans le tien. Ton maillot de bain a Ă©tĂ© poussĂ© de cĂ´tĂ©, sur l‘arrondi de ta fesse. JĂ©rĂ´me entre et sort, quelques bulles montent entre vos ventres. Tu te balances sur son pivot tendu, tu coulisses portĂ©e par l’eau et par ses mains sur la bite qui te fait du bien. LĂ , dans notre piscine, sans tenir compte de la prĂ©sence des autres, ni de Claire la femme de JĂ©rĂ´me ni de l’autre couple, peut-ĂŞtre mĂŞme avec leur complicitĂ© tu es en train de faire l’amour avec JĂ©rĂ´me. Et tu oses me demander des explications! Tu te moques de moi.J’aurais pu le tuer? Mais j’en ai vraiment eu envie et si nous n’Ă©tiez pas intervenus en nombre, j’aurais continuĂ© Ă lui broyer les couilles Ă pleines mains jusqu’Ă ce qu’il tombe raide mort. J’ai serrĂ©, serrĂ© et j’ai sĂ©parĂ© vos sexes emmĂŞlĂ©s et j’ai serrĂ© encore et encore. J’ai vu monter dans l’eau des filets de liquide blanchâtre comme des flocons de neige allongĂ©s, Ă©chappĂ©s de ta vulve sacrilège. Qui doit des explications ici et maintenant: le cocu ou la femme infidèle qui l’humilie en public?-D’oĂą t’est venue subitement cette jalousie meurtrière ? Pourquoi agir tout Ă coup contre ce que tu as tolĂ©rĂ© depuis notre mariage?
-Attends, qu’ai-je tolĂ©rĂ© ?
-Souviens-toi: qui a organisĂ© notre rencontre? Qui nous a poussĂ©s Ă nous marier? C’est bien ton vieil ami JĂ©rĂ´me. Et que t’a-t-il dit pour te persuader-Il a vantĂ© la marchandise pardi. Ca faisait un peu maquignon d’ailleurs. Aujourd’hui je vois clair dans son jeu.
« Vois ses nichons » ou «Quel beau cul » et « Des hanches oĂą t’accrocher »!Je cherchais une fille gentille, douce, aimable et intelligente, capable de tenir la boulangerie. Il te connaissait depuis longtemps, Claire, sa femme, Ă©tait ton amie. D’après eux tu Ă©tais le parti idĂ©al. Je t’ai vue, j’ai Ă©tĂ© subjuguĂ©, conquis. Tu as acceptĂ© le mariage proposĂ©. Tout Ă©tait parfait. Claire et JĂ©rĂ´me ne tarissaient pas d’Ă©loges. Nous nous sommes mariĂ©s. Notre nuit de noces a Ă©tĂ© fabuleuse. Tu m’as surpris par ta dĂ©termination. J’hĂ©sitais Ă te prendre, tu m’as entrepris. Entre tes doigts j’ai atteint ma plĂ©nitude. Ta bouche m’a couvert de salive et ta main m’a guidĂ© entre tes jambes, vers ton sexe. Tu t’es ouverte et tu m’as attirĂ© dans la chaleur de ton ventre. Pour m’encourager tu as initiĂ© le mouvement de va et vient. J’ai Ă©jaculĂ© presqu’aussitĂ´t. Avec patience tu as fait renaĂ®tre mon envie, ta bouche m’a rĂ©chauffĂ©, tu m’as repris dans ta chatte avec calme, tu as su freiner mon impatience pour nous conduire ensemble au plaisir. Et tu m’as dit : « Je t’aime ». J’en ai Ă©tĂ© Ă©mu aux larmes. Tu Ă©tais une Ă©pouse parfaite, je t’aimais et me fĂ©licitais Ă longueur de jour d’avoir dans mon lit une boule d’amour, dans la vie quotidienne une aide sĂ©rieuse et efficace.
– JĂ©rĂ´me ne t’a rien dit de plus prĂ©cis? Que t’a-t-il dit de mon passĂ©?
-Que des compliments. Il tenait Ă te caser, je m’en rends compte maintenant.
-Ça change tout. Viens avec moi dans la chambre. Je veux te montrer quelque chose. …Tu vois ce coffre, il contient mes affaires personnelles, j’ai dĂ©cidĂ© hier soir de te quitter.
-Tu partais avec ce guignol? Tu es amoureuse de lui?
-Non, mais j’en ai marre de toi, de ta tolĂ©rance humiliante et de tes manigances avec JĂ©rĂ´me.
-Qui veut noyer son chien, dit qu’il a des puces. Que me reproches-tu? De quelles manigances s’agit-il? C’est quoi cette histoire de tolĂ©rance?
-Ce n’est pas possible! Il m’a jurĂ© t’avoir tout dit clairement et tu joues Ă l‘ignorant. Tu lui as donnĂ© ton accord et tu fais une crise. Puisque nous allons nous quitter soyons honnĂŞtes au moins une fois.
-On ne peut pas l’ĂŞtre plus que moi.
-Attends. Un jour Jérôme me dit:
-Je connais un brave type qui accepterait de t’Ă©pouser. Ce serait le moyen de rassurer tes parents inquiets de te voir devenir vieille fille et ça arrangerait nos affaires. Je souhaite Ă©pouser Claire, je ne peux avoir qu’une femme, donc il serait bon de te caser.
-Oui, il m’a dit Ă peu près la mĂŞme chose, pour me dĂ©cider. Au dĂ©part je faisais un mariage de raison.
-Il a ajoutĂ© que tu Ă©tais un mec formidable et tolĂ©rant. Il t’avait rĂ©vĂ©lĂ© que nous avions Ă©tĂ© amants, mais tu voulais ignorer ce dĂ©tail. Et mĂŞme, tu voulais bien me partager avec lui après notre mariage. A une condition, tu ne devais jamais rien voir, rien entendre, et personne ne devait savoir que la femme du boulanger avait un amant.
-Ce n’est pas vrai, je n’ai jamais rien dit de tel. Mais, attends, tu es en train de me dire que JĂ©rĂ´me est ton amant? Ca explique tout.
-JĂ©rĂ´me et moi n’avons jamais cessĂ© d’ĂŞtre amants, tu le savais, tu ne disais rien. Ta tolĂ©rance Ă©tait humiliante. Tu ne devais pas avoir beaucoup d’amour pour moi si tu fermais les yeux sur mes infidĂ©litĂ©s.-Mais c’est faux, archi faux. Il ne m’a absolument rien dit. J’ignorais votre liaison, vous avez parfaitement cachĂ© votre jeu. Et tout Ă coup tu dĂ©cides de partir parce que tu supposes que je sais. Enfin! Je comprends ses allusions voilĂ©es Ă tes qualitĂ©s amoureuses: il savait par expĂ©rience que tu me comblerais au lit, puisqu’il Ă©tait passĂ© avant moi: toutes tes caractĂ©ristiques physiques annonçaient selon JĂ©rĂ´me un tempĂ©rament de feu. Il Ă©tait parfaitement informĂ© si je crois ton histoire. J’aurais dĂ» le tuer, rien que pour ça. Mais quand mĂŞme, de lĂ Ă vous exhiber dans la piscine. Comment as-tu osĂ© me faire ça?- Hier tu m’annonces que tu as invitĂ© des amis: JĂ©rĂ´me, sa femme et quelques autres. Je me dis que JĂ©rĂ´me et toi avez dĂ©cidĂ© de franchir un nouveau degrĂ© dans le libertinage. Cette fois tu veux assister Ă notre accouplement en public. Je ne suis plus Ă tes yeux qu’un morceau de viande ou une monnaie d’Ă©change. Tu acceptes dorĂ©navant de voir et d’applaudir, tu me livres publiquement. J’en ai marre, je partirai, mais seulement après t’avoir montrĂ© ce que tu souhaites, Ă t’en faire crever. Devant toi et tes amis je vais hurler de joie couchĂ©e sous ton complice, Ă©taler ma jouissance, exagĂ©rer mes orgasmes.
-Tu essaies de m’embobiner avec une drĂ´le d’histoire.
-A son arrivĂ©e, JĂ©rĂ´me m’a confirmĂ© que tu Ă©voluais, que tu serais bientĂ´t prĂŞt Ă me partager publiquement. Nous devions gravir un Ă©chelon en nous aimant en ta prĂ©sence, Claire et Cathie devaient te distraire. Claire avait pour mission de te faire bander, de te masturber dans l’eau pendant que nous tirions notre coup; elle devait te tenter, te faire dĂ©charger sur elle ou en elle. Cathie devait faire Ă©cran. CulpabilisĂ© tu serais plus comprĂ©hensif en dĂ©couvrant nos Ă©lans.
-Sans preuve, sur une simple affirmation de ton amant?
-PersuadĂ©e de ta complicitĂ© en raison de ton invitation Ă tes amis pour un après-midi de jeux en commun, dans le dĂ©sir de te plaire mais profondĂ©ment humiliĂ©e du peu de cas que tu faisais de notre amour, dĂ©jĂ peinĂ©e que tu tolères habituellement l’adultère cachĂ©, invisible plutĂ´t, j’ai cru le baratin du tentateur. Puisque tu souhaitais dĂ©sormais me voir prise par tes amis, je ferais ce que vous aviez vicieusement combinĂ©. Mais dès hier soir, prĂ©sageant ce qui allait arriver, j’ai prĂ©parĂ© mon dĂ©part.
-C’est une histoire de fou. Comment une fille intelligente pourrait-elle gober de telles balivernes? VoilĂ pourquoi cet après-midi vous ne vous ĂŞtes pas cachĂ©s. J’ai drĂ´lement bien fait de lui Ă©craser les parties. Pars si tu veux, mais tu pourrais auparavant mieux m’informer sur ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© et suivi notre mariage; cela pourrait m’armer Ă l’avenir.-Ma rencontre avec JĂ©rĂ´me remonte Ă sept ans environ. Je passais des vacances en famille dans un coin perdu du centre de la France. C’Ă©tait reposant pour mes parents, mais ennuyeux Ă mourir. Heureusement il y avait un vĂ©lo dans la location. J’en profitais pour des Ă©vasions. En suivant des panneaux je suis arrivĂ©e Ă un emplacement peu commun. Devant moi se dressait une grande pierre qui tendait vers le ciel une sorte de tĂŞte enflĂ©e. Une Ă©norme table de pierre dominait un monticule voisin. Je dĂ©chiffrais les indications abĂ®mĂ©es par les intempĂ©ries quand une voix de femme m’arracha Ă 4 ou 5000 ans d’histoire.
– Salut. Mais tu es la petite Marie?
Je me retournais. Le visage ne m’Ă©tait pas inconnu, je cherchais dans mes souvenirs.
-Tu ne me reconnais pas? Je suis Claire, nous avons frĂ©quentĂ© le mĂŞme collège. J’Ă©tais en 3e et toi en 5e. Que fais-tu lĂ ?
Elle aussi Ă©tait en vacances dans le secteur, mais en couple avec son copain JĂ©rĂ´me. J’allais sur mes 17 ans, elle avait 19 ans.
-Alors Ă quoi te fait penser ce menhir?
-A ceux qui l’ont dressĂ© ou dĂ©gagĂ©.
-Bon, mais encore. A quoi ressemble-t-il? Tu ne fais aucun rapprochement?
-Ben… je ne vois pas trop. C’est haut, long, dur, il y a comme une grosse tĂŞte. Ce serait une reprĂ©sentation grossière d’un homme debout…?
-Pas mal. Dis-moi, est-ce que tu serais encore vierge?
-Comment l’as-tu devinĂ©?
-Tu n’as jamais vu un homme nu? Ah! Pour moi, ce menhir est la reproduction en grand d’un sexe de garçon en Ă©rection. Imagine un homme couchĂ©. S’il est sexuellement excitĂ©, son pĂ©nis grandit, durcit et se tend de cette façon vers le ciel. C’est un antique symbole phallique. Dès la prĂ©histoire l’homme accordait une grande importance Ă la reprĂ©sentation du sexe. La reprĂ©sentation devenait divinitĂ©. Cette pierre dĂ©ifiait l’activitĂ© sexuelle, sans laquelle, toi et moi n’existerions pas.
-Ah! C’est vrai!Elle s’Ă©tait placĂ©e derrière moi, dĂ©signait de l’index droit le « symbole phallique » et caressait de sa deuxième main mon sein gauche. Je me sentais bien contre elle, sa caresse me troublait et la rĂ©vĂ©lation de la divinitĂ© me semblait une interprĂ©tation vraisemblable. Claire m’entraĂ®na sur le monticule et dĂ©signa le dolmen.
-Tu viens de lire qu’on accomplissait sur cette table monumentale des sacrifices humains. C’est possible, mais j’ai entendu dire que les traces de sang qu’on a pu dĂ©couvrir sous la mousse pourraient indiquer la pratique de cĂ©rĂ©monies particulières. Lorsqu’une jeune fille de la tribu devenait nubile, la grand-prĂŞtre devait, en hommage aux divinitĂ©s de la fĂ©conditĂ©, percer son hymen sur cette table et procĂ©der au sacrifice de sa virginitĂ© devant la peuplade rĂ©unie un soir de pleine lune. Comment? Les avis divergent, les uns racontent que le sacrificateur utilisait un outil tranchant, les autres penchent tout simplement pour un accouplement sanctifiĂ© par le statut de grand-prĂŞtre. Après cette cĂ©rĂ©monie sacrĂ©e, l’ex-vierge pouvait s’unir avec les autres hommes de sa tribu. C’est moins cruel que de tuer des humains!
-J’aurais cru qu’on sacrifiait des animaux.-C’est possible, mais le menhir Ă proximitĂ© du dolmen me porte Ă croire Ă ma version de la dĂ©floration sacrificielle par le grand-prĂŞtre ou par un de ses aides lorsqu’il vieillissait et ne rĂ©ussissait plus Ă introduire sa verge dans la jeune vierge pour en faire une femme. La tradition a Ă©voluĂ© avec le temps, mais se perpĂ©tue. Il y a deux ans, mon ami JĂ©rĂ´me m’a instruite de ces pratiques prĂ©historiques et au cours de nos vacances, il a tenu le rĂ´le du grand-prĂŞtre et j’ai perdu ma virginitĂ© grâce Ă lui sur ce dolmen, devant ce menhir.
-En public?
-Nous avons perpĂ©tuĂ© la coutume ancienne, mais hĂ©las sans tĂ©moin. JĂ©rĂ´me ne souhaitait pas, Ă l’Ă©poque, me voir ensuite prise par les tĂ©moins mâles ou livrĂ©e aux lesbiennes des alentours.
-Claire, tu te moques de moi. Nous vivons au XXIe siècle.
-Mais aujourd’hui, comme toujours, les hommes ont souhaitĂ© s’unir aux jeunes filles et des femmes ont prĂ©fĂ©rĂ© la douceur des autres femmes Ă la rudesse des mâles. Je trouve formidable d’avoir reproduit ici la tradition ancestrale. J’en suis fière. Mais j’aime aussi les filles. Regarde-moi. J’ai envie de t’embrasser. Tout y pousse ici. L’air embaume l’amour. Ne sens-tu pas?Je n’ai pas eu le temps de refuser ou de reculer. Ses bras m’enlacent et sur ma bouche se posent deux lèvres infiniment douces. Mon visage reçoit des centaines de petits bĂ©cots, sur le front, sur les joues, sur les yeux, derrières les oreilles. Insensiblement Claire me pousse contre l’autel du sacrifice, elle m’incline dĂ©licatement sur la pierre horizontale sans quitter mes yeux. Je me surprends Ă aimer ses baisers et les caresses tendres sur mes flancs, sur mes seins. Je n’ai jamais connu ces frĂ´lements ou la poussĂ©e d’une langue contre mes dents. Le trouble ressenti me paralyse, je devine que je vais de dĂ©couverte en dĂ©couverte. CouchĂ©e Ă cĂ´tĂ© de moi, penchĂ©e sur ma bouche, collĂ©e Ă mes lèvres mon initiatrice me plonge dans la nuit des temps Ă la recherche de sensations inconnues qu’elle sait me faire dĂ©sirer. Ses yeux pleins d’amour m’envoĂ»tent, ses mains enchantent ma poitrine, mon ventre. Instinctivement j’ouvre mes jambes pour recevoir une caresse sexuelle.
-Je t’initie aux plaisirs de Lesbos sur cette pierre sacrĂ©e, ta vie amoureuse sera riche et fĂ©conde.Sa main immobile entre mes cuisses, plaquĂ©e sur mon sexe protĂ©gĂ© par une culotte de coton, me procure une sensation Ă©trange, Ă la fois apaisante et chaude, une sensation de bien-ĂŞtre incroyable, je suis fascinĂ©e, incapable du moindre geste hostile. Ailleurs, en dehors du contexte, je l’aurais violemment repoussĂ©e en pensant aux instructions de sœur BĂ©nĂ©dicte et aux flammes de l’enfer. Mais elle vient d’allumer une toute petite flamme qui insinue dans mon sang le dĂ©sir de prolonger cet instant singulier: son baiser, la lueur dans ses yeux, son emprise sur ma poitrine me transforment en torche consentante. Je me sens bien, cela ne peut pas ĂŞtre mal, c’est terriblement bon. Je rĂ©ponds au baiser, maladroitement, mais je veux connaĂ®tre ce monde de la tendresse, de la douceur, de l’affection entre sœurs. Le menhir nous protĂ©gera.
Une pétarade de mobylette troue le calme de la campagne. Claire me relève et me tire derrière un fourré épais en lisière de la clairière.
-Chut, ne fais pas de bruit, ce sont des habituĂ©s des lieux. Je les ai dĂ©jĂ observĂ©s. S’ils ne nous dĂ©couvrent pas, tu vas assister Ă un spectacle inhabituel, très instructif. Baisse-toi et ouvre les yeux.Deux mobylettes s’arrĂŞtent Ă l’entrĂ©e de l’espace dĂ©gagĂ© autour des mĂ©galithes. Deux filles en robes ultra courtes sautent des porte-bagages et se prĂ©cipitent vers le menhir. Elles se jettent Ă genoux, posent leurs mains sur la pierre et lèvent les yeux vers le sommet renflĂ©. Les deux garçons appuient leurs engins contre les premiers troncs. Ils rejoignent leurs compagnes, les relèvent et les dĂ©barrassent de leurs robes lĂ©gères. Eux-mĂŞmes quittent polos et shorts, se retrouvent nus comme les filles. Les quatre se donnent la main et entament au pied du menhir une danse folle. Sous la tache sombre des pubis des mâles s’agitent en tous sens les sexes. A leur balancement rĂ©pond celui des jeunes poitrines des filles. Elles sont très diffĂ©rentes l’une de l’autre. L’une est grande et Ă©lancĂ©e avec des seins en poire, l’autre plus petite et plus ronde secoue deux melons pesants. De dos la danse des fessiers paraĂ®t grotesque. Ils tournent en poussant des cris sauvages autour de la grande pierre, se baissent, tendent les bras au ciel. La courbe se dĂ©fait et ils courent en piaillant vers le dolmen. L’un des gars arrive en retard, porteur d’une couverture de laine. Tous quatre sautent sur la pierre, forment un carrĂ© et Ă©talent la couverture en un mouvement parfaitement ordonnĂ©. Au pied de chaque homme une femme vient s’accroupir.
Partagez ce récit coquin : Tweeter