DĂ©laissant donc, le père Lapin pour la mère la pine (dĂ©solĂ©, c’était obligĂ©), nous remontâmes le sentier pentu, jusqu’au bord du chemin. LĂ nous nous sĂ©parâmes… provisoirement. Comme pour des Ă©lections, il prit Ă gauche, je pris Ă droite vers une intersection que je devinais au loin. Quelques marches en bois marquaient le dĂ©but de la bifurcation qu’il m’avait indiquĂ©e. Le chemin montait durement ! il avait « oublié » de me le signaler ! j’arrivais essoufflĂ©e, au bord de la route, Ă deux voies, bi-route donc, dĂ©partementale, je prĂ©sume. ouf !J’attendis lĂ . Seule. La route Ă©tait dĂ©serte. Les bois foncĂ©s de part et d’autre de la chaussĂ©e, se confondaient par endroit au goudron surchauffĂ© dans ces mirages de chaleur. Le soleil tapait dur. MalgrĂ© ce que l’on dit de la rĂ©gion ! Le soleil tapait dur et moi je tapinais. Du moins j’essayais.Je m’entraĂ®nais dans ma tĂŞte Ă imiter la pute qui attend le client comme je me reprĂ©sentais un tableau, mais en rĂ©alitĂ© je n’étais pas vraiment rassurĂ©e. Que dire ?, que faire ?, comment ?… çà c’est dĂ©jĂ plus facile, et puis « on verra bien « …A me regarder je rigolais intĂ©rieurement: un jean et un chemisier banal, je n’étais pas habillĂ©e pour le rĂ´le, jusqu’à mes espadrilles Ă lacets qui « trahissaient » ma condition.J’entrepris de mieux coller Ă mon personnage: J’enlevais subrepticement mon soutien-gorge et le fourrais comme je pouvais dans une poche de mon jean. Ce n’étais pas vraiment discret, mais « mon client » n’en aurait cure… toujours satisfaire le client… me revenait comme un Ă©cho du boulot… Je dĂ©boutonnais outrageusement mon chemisier pour laisser ma poitrine au vu et au su du passant… qui ne passait toujours pas…Mes petits seins se gonflaient au contact de l’air et ne demandaient qu’à sortir pour « vivre » hors de l’étoffe. Je me recoiffais vite fait, quelques mèches faussement nĂ©gligĂ©es sur une Ă©paule. Toujours seule. Pas un bruit, sinon le ZZZzzzz de mouches affreuses dans la chaleur de l’étĂ©, pas mĂŞme de coucou de cette forĂŞt bretonne. Le soleil tapait de plus en plus dur et Walter n’arrivait toujours pas.Du bruit enfin ! D’abord comme un ronronnement venu de nulle part puis le son rĂ©gulier d’un moteur; Je respirais un grand coup et je me mis en Ă©vidence sur le bas cotĂ©. Je n’avais mĂŞme pas de sac Ă main. Sans baise-en-ville cela ne faisait pas pro et je ne savais pas comment marcher. Je dandinais du cul en forçant le geste au maximum, mĂŞme mes tout petits tĂ©tons se baladaient de droite et de gauche.Je jouais franchement la pĂ©tasse alors que la voiture Ă©tait encore bien trop loin pour me voir. Et Ă vrai dire, moi aussi j’étais encore trop loin pour voir que ce n’était pas Walter ! En un rĂ©flexe Pavlovien, je jouais la pute au son d’une bagnole !La nature humaine est extraordinaire !Le doute m’assaillit. Je n’ai pas le sens de l’orientation mais j’attendais Walter de l’autre cotĂ©. J’arrĂŞtais mon tapin et me figeais. Ma posture Ă©tait grotesque, la brise s’engouffrait dans mon dĂ©colletĂ© alors que je bombais le torse en une maintenance exagĂ©rĂ©e, une main sur la hanche, je ne jouais plus mon rĂ´le de pute, j’étais une pute !Je ne rĂ©flĂ©chissais plus, mon trouble Ă©tait trop grand. Le doute ne m’importait plus, çà doit ĂŞtre Walter qui aura fait un dĂ©tour… peut-ĂŞtre… peut-ĂŞtre pas… j’ai du mal Ă me raisonner… je suis Ă la fois si excitĂ©e et si angoissĂ©e… que vais je faire si ce n’est pas Walter ? … je n’eus pas le temps de me poser la question…La voiture ralentissait maintenant et ce n’était pas la mienne !Un vieux grigou stoppa son vĂ©hicule Ă ma hauteur. Il descendit la vitre. Je tremblais de tout mon corps et je refermais par rĂ©action le col de mon chemisier. Il me toisa comme si j’étais une pute. Je n’osais rien dire, c’était un peu vrai. Je me sentais ridicule et belle Ă la fois. Le paradoxe de la putain en quelque sorte. J’avais Ă offrir et je m’y prĂ©parais. Ă€ ses yeux, il me voulait, le salaud… il mâchouillait sa clope maĂŻs… une seconde qui me parut l’éternité… et « l’éternitĂ©, c’est long, surtout vers la fin »(cit.)…Nos regards se croisèrent, mais ce n’était pas les mĂŞmes. Pour lui c’était un regard d’envie, pour moi c’était un regard de crainte, j’étais Ă vendre et il en bavait, et moi aussi j’en bavais, pas pour les mĂŞmes raisons, pas pour les mĂŞmes regards, pour lui c’était le regard d’une pute de l’autre cĂ´tĂ© d’la route, pour moi c’était le dĂ©goĂ»t qui ressortait de son âme, je n’étais pas Ă plaindre mais j’en bavais, je n’étais pas Ă vendre non plus, en tous cas pas Ă lui, mais il ne le savait pas, un regard de dĂ©route et moi et moi Ă©moi…—  »tu veux monter, ma belle ? » lança t’il d’un air pĂ©tillant.Le silence en guise de dĂ©fense, je restais muette et… terrorisĂ©e…SauvĂ©e ! J’apercevais la R5 qui surgissait au loin ! Mon Walter ! Tel un chevalier sans peur (mais avec des reproches que je lui ferai plus tard…) venait me dĂ©livrer de ce vicieux pĂ©quenaud !Voyant Walter foncer vers nous, il me jeta un « va te faire mettre salope » du meilleur effet et partit dans une accĂ©lĂ©ration digne d’une formule1 tant il est vrai que son « moteur » avait dĂ» chauffer !Quel soulagement quand Walter se gara Ă mes cotĂ©s !—  » tu arrives Ă temps, j’ai cru que j’allais y passer !  » lui dis-jeIl Ă©clata de rire, en une rĂ©ponse atterrante.—  » bah t’aurais aimĂ© quand mĂŞme… la queue d’un inconnu… çà t’aurait pas excitĂ©e ? »Je ne sais toujours pas si il Ă©tait sĂ©rieux ou si il me provoquait… mais je ne pus rĂ©pondre…Et notre Walter de ne pas perdre le nord ! vu qu’on Ă©tait dans l’ouest…—  » attends lĂ , c’était pas tout Ă fait ce que j’avais imaginer, on se la refait… »De fait, il reculait d’une cinquantaine de mètres. Cet Ă©pisode ne l’avait manifestement pas perturbĂ©, mais moi j’avais eu peur. Faisant contre mauvaise fortune bon cĹ“ur, j’oubliais un instant les cinq dernières minutes. Bon Dieu mais c’est bien sĂ»r ! tirer un trait sur tout çà et repartir de l’avant ! telle Ă©tait la seule solution.Puisqu’on la refaisait je jouais jusqu’au bout .J’en profitais pour me remettre un peu. J’entrouvris de nouveau mon chemisier, ce n’était plus un dĂ©colletĂ©, je n’avais pas rĂ©sistĂ© Ă faire sauter le dernier bouton ! chaque pan de tissu se baladait au grĂ© du vent. Dans ma posture excessive j’avais l’air pire qu’une pute !Walter allait se rĂ©galer ! Quelle reprise !La voiture s’avançait de nouveau vers moi Ă faible vitesse, toutes vitres descendues. Un Walter souriant apparu dans le reflet du pare-brise. ArrivĂ© Ă ma hauteur, il se pencha. Je m’avançais.—  »tu prends combien ? »Je fus un peu prise de cours sur le moment car aussi Ă©tonnant que cela peut paraĂ®tre je n’avais pas pensĂ© au tarif ! çà doit ĂŞtre un truc de mec… de plus je n’étais pas vraiment au fait des prix pratiquĂ©s par « mes collègues ».—  »euh…50 euh… la pipe, 200 l’amour » bredouillais-jeLes tarifs avaient l’air de convenir Ă mon « client », il tendit le bras pour m’ouvrir la porte.—  »va pour 200 balles, monte ! »ObĂ©issante… je montais .A peine Ă©tais je assise dans la voiture qu’il dĂ©marra. Il roulait Ă vitesse modĂ©rĂ©e jusqu’à une allĂ©e forestière. Encore une centaine de mètres et il s’arrĂŞta, chemin bloquĂ© par une barrière.Il coupa le moteur. Plus de bruit, rien que quelques ZZZzzz de ces insectes, les mĂŞmes que tout Ă l’heure, des arbres, quelques buissons Ă©parses, une clairière, quelques rais de lumière de ce soleil d’étĂ©, et moi et moi Ă©moi …MĂŞme si c’était Walter, mon cĹ“ur commençait Ă battre rapidement. Je n’étais pas vraiment rassurĂ©e, lĂ , dans cette bagnole, au milieu de nulle part, et surtout je me sentais empruntĂ©e dans ce rĂ´le que j’avais acceptĂ© librement peut-ĂŞtre, par compassion un peu, par dĂ©fi sĂ»rement…Je me rendais compte qu’être une pute n’est pas une sinĂ©cure !Walter ne disait mot. Il n’en pensait pas moins. Il attendait.Que dire ? Que faire ! C’était Ă moi de jouer !Ne sachant pas vraiment quelle technique emploie mes consĹ“urs,… et vu nos positions respectives… j’entrepris de me lancer dans une fellation de mon meilleur cru.Je me penchais vers le siège conducteur et dĂ©boutonnais le jean « du monsieur » tandis qu’il m’aidait en ouvrant sa chemise. Une tache mouillĂ©e sur son slip trahissait son Ă©tat, Ă moins que ce ne soit les traces d’une Ă©jaculation que je n’avais su dĂ©celer Ă la cabane du père Lapin… non « trop fraĂ®che » pour qu’il en soit ainsi… bref, je tirais sur sa culotte pour « dĂ©couvrir » le gland et une partie de la bestiole…Comment font-elles ? Je n’avais pas de place pour « m’exprimer  » ! j’étais pliĂ©e en deux sur le cotĂ©, la tète coincĂ©e par le volant d’un cotĂ©, engoncĂ©e dans le ventre de Walter de l’autre, les genoux sur le levier de vitesse et les mains… dans les vides… poches…De plus je n’avais pas rĂ©ussi Ă avoir la queue dans son entier, on voyait bien que c’était la première fois que je pratiquais en voiture !Walter ne disait rien et il se laissait faire. Il regardait comment je m’y prenais sans doute avec son petit air amusĂ©. Il se mis plus Ă l’aise quand mĂŞme !Il recula son siège au maximum en mĂŞme temps qu’il tirait sur son ensemble pantalon-slip. »Je poussais un ouf de soulagement ». C’était dĂ©jĂ nettement plus facile, j’aurais dĂ», en pro, y penser dès le dĂ©but. LĂ , maintenant, j’avais Ă portĂ©e de langue son sexe tout entier. Non pas qu’il fut Ă©norme mais si près et gonflĂ© de dĂ©sir, il me paraissait plus gros que d’habitude.Mais l’habitude nous joue des tours n’est ce pas ?Plus Ă mon avantage, je commençais par le branler doucement, ma tĂŞte sur ses cuisses, me rĂ©galant du spectacle de cet Ă©nergumène on ne peut plus commun, m’enivrant de ce corps que je connaissais tant, comme si ce moment Ă©tait une dĂ©couverte, une nouvelle vision de mon Walter.Son obelix se dressait juste devant mes yeux, presque fier et majestueux, en pleine gloire, et dire que bientĂ´t il allait me donner le fruit de ma bataille… sa potion magique…Sa verge Ă©tait alternativement pale et rosĂ©e au rythme de ma branlette, et les veines qui se dessinaient se gorgeaient de mes envies. N’y tenant plus, j’entrouvris mes lèvres pour une petite gâterie. Sauf qu’en l’occurrence, la gâtĂ©e, c’était moi ! Je le suçais bien, en prenant soin Ă chaque va-et-vient d’y aller tendrement, doucement et bien profond, le plus profond possible – je sais qu’il aime çà -, la bouche bien enveloppante pour ne rien laisser perdre, comme on dirait « étanche » en langage… de plombier…Parfois, pour reprendre mon souffle, je donnais ces petits coups de langue qui font toute la diffĂ©rence :Une pipe est avant tout une caresse languĂ©e, n’est-il pas ? »On voyait » bien qu’à chaque lichette baveuse une perle ourlait au sommet du bonhomme, et cela m’encourageait davantage Ă m’appliquer encore et encore. Je sentais bien aussi ses couilles Ă ma merci, prises dans le creux de mes caresses, malaxĂ©es, soupesĂ©es, empressĂ©es, par le feu de ma main ( celle qui n’était pas coincĂ©e dans le vide poche ), bientĂ´t, ces couilles lĂ , seraient animĂ©es de soubresauts et tourneraient …vinaigre… divin…Pourtant Walter ne rĂ©agissait pas. Pas de respiration haletante, pas de souffle contenu, juste le silence de ma succion, pas de mots inavouables, mĂŞme pas cette retenue du mâle devant les signes inavouĂ©s quand le plaisir s’approche. Non rien ! comme si son corps s’était divisĂ©, coupĂ© en deux dans le sens de la hauteur (quoique Walter soit dĂ©jĂ petit ), sĂ©parĂ© de corps et d’esprit mais unique ! l’ubiquitĂ© dans sa largeur ! juste un mot signifiant : marmorĂ©en !Je le pipais et lui ne pipait mot…Dans un dernier effort, j’essayais de tourner la tète vers lui pour qu’il voie que j’aimais çà et qu’il sache que je me prĂ©parais Ă recevoir sa semence, lorsque Walter m’interrompit.—  »il faudrait peut-ĂŞtre passer aux choses sĂ©rieuses maintenant ! »A ce moment, je me rendis compte qu’il ne m’avait pas payĂ©Â ! Vraiment, sur le marchĂ©, je me serais fait laminer par le premier travelo venu ! Cependant, en un tour de main inespĂ©rĂ©, je retournais la situation Ă mon avantage:—  »Je te signale que je n’ai pas eu mon pognon ! »Un… »oh la salope ! , elle en veut ! »…s’échappa de sa bouche…—  »Eh, tu m’auras pas comme çà , qu’est ce que tu crois ! »rĂ©pliquais-je.—  »excuse moi, j’avais complètement oublié… »Et tous deux de se mettre Ă rire. Car enfin, comment qualifier la situation, sinon de burlesque tant nous Ă©tions empotĂ©s ! Dans une bagnole au fin fond d’ la Bretagne, une jeune fille des plus convenable au demeurant jouait la putain magnanime tandis que son mari habituellement maĂ®tre de lui se retrouvait comme un puceau timide et distrait… cela ne nous ressemblait pas.Il se retourna pour prendre sa sacoche, fouillait un instant, inquiet, puis sortit le billet de 200 FF avec soulagement.—  »tiens ma cocotte, pour ce prix lĂ t’as intĂ©rĂŞt Ă faire çà bien… » menaçait-il en plaisantant—  »OK, tu en auras pour ton fric, « mon coco », mais j’espère que j’aurai droit Ă une rallonge… t’as eu une pipe en entrĂ©e quand mĂŞme… »—  »Mouais… mais j’ai rien demandé… en tous cas mĂŞme la bouche pleine tu parles beaucoup trop… occupe toi plutĂ´t du dessert, allez hop ! au boulot ! » me lançait-il en me tendant le billet du bout des doigts.Je pris le billet et le fourrai …dans ma poche …vu qu’entre mes seins… la tradition ne tenait pas …C’est dans cette ambiance badine que l’on attaqua donc  » les choses sĂ©rieuses  » chères Ă Walter…Je baissais au maxi le siège passager pour m’apercevoir qu’il ne descendait pas jusqu’à l’horizontal .Je regardais Walter perplexe . Putain de Renault ! mais pas Renault de putain !Rapidement mis devant l’évidence, nous dĂ©cidâmes de passer sur la banquette arrière, non sans mal dans cette deux portes. Vous parlez d’un tableau ! moi, souple comme un lave-linge (euh… pas facile çà ….) , presque torse nu, Ă quatre pattes sur le siĂ©ge pour accĂ©der Ă l’arrière; Et mon Walter, fin comme un lampadaire ( c’est dĂ©jĂ mieux…), m’enjambant, Ă moitiĂ© dĂ©sapĂ©, se laissant tomber lourdement pour atterrir, grimaçant, le dos contre mes genoux… finalement après tout ce chambardement, nous nous retrouvâmes assis simplement cĂ´te Ă cĂ´te… du comique vous dis-je !C’était pas tout d’ le dire il fallait maintenant que je le… fasse… aussi je me lançais de suite dans l’action !J’enlevais mes chaussures sans les dĂ©lasser, retirais mon pantalon en une seconde et je me retrouvais Ă poil, vĂŞtue si l’on peut dire que de mon chemisier ouvert Ă qui mieux mieux !Walter n’était pas en reste: il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps non plus pour s’extirper de son Jean . Premier essai. Je « m’installais » Ă califourchon. LĂ encore, je vis tout de suite le problème de position impossible Ă tenir. DĂ©cidĂ©ment nous n’étions pas douĂ©s pour la « conduite en automobile » !Que cela ne tienne, je pris l’une de mes postures favorites: je m’assis directement sur la queue de Walter, le dos contre son corps. Ainsi tenue, je pouvais Ă mon grĂ© m’empaler Ă mon rythme ! de surcroĂ®t, les mains de mon homme se baladaient Ă l’envie, de mes seins trop timides Ă mon clito tout humide, de mes fesses vulnĂ©rables Ă mes lèvres honorĂ©es. Évidemment les mouvements n’étaient pas d’une grande amplitude mais toutefois suffisants pour que l’on en profite ! Je n’ai touchĂ© le plafond de la voiture q’une seule fois …mais il est vrai que Walter s’était avachi sur la banquette …et que nous sommes petits !Comme quoi, l’espace dans les Renault de putain… quand mĂŞme…Je ne sais pas comment se passe …une passe… mais je m’attendais Ă ce que Walter s’égare de son langage châtiĂ©, qu’il m’assène de ces expressions triviales qui servent Ă exciter autant que d’exutoire :—  »Ah quelle pute tu fais ! Tu vois t’es vraiment une grosse salope ! t’aime la queue toi, ça’s voit… allez baise… ma puuuuute… ah… « Ou encore—  »hum , je ne savais pas que t’étais aussi salope que çà , ça te vas bien ce rĂ´le de pute parce que t’en es vraiment une ! ah la vache ! t’aimes çà en plus , hein ma chienne ? »Tout cela m’eĂ»t paru normal de la part d’un homme qui assouvit un fantasme, tant de patience pour quelques instants de rĂŞves , d’amour ou de rancĹ“ur… ces quelques mots ne m’auraient pas choquĂ©s, voire, ils m’auraient rĂ©vĂ©lĂ©s plus salope encore et encore !Et pourtant, il ne dit rien, rien que quelques onomatopĂ©es et puis un « hum , c’est bon… »qui semblait lui Ă©chapper malgrĂ© sa retenue .Il apprĂ©ciait , c’était dĂ©jà çà  !Walter, tout calculateur qu’il soit, n’avait pas prĂ©vu cet Ă©pisode, j’en suis persuadĂ©e. La preuve, cette maladresse et cette expectative malgrĂ© ce fantasme mille fois revu et corrigĂ©.Un Walter surpris, c’est une Anne Ă©tonnĂ©e !Je le sentais bien en moi et j’essayais de le garder. Je m’embrochais gentiment et en rythme. De temps en temps il sortait pour mieux me revenir, comme pour revivre de nouveau le plaisir de la pĂ©nĂ©tration prĂ©cĂ©dente. Il me donnait des coups de butoir qui en disaient « long » sur son Ă©tat !…le mien… je ne vous en parlerai pas … une vrai fontaine…Si , « dans la forĂŞt lointaine on entends le coucou », son coucou Ă lui me chantait un opĂ©ra !Pas de paroles, des actes ! Peu importait l’unitĂ© de lieu, peu importait l’unitĂ© de temps, l’harmonie il s’en foutait en cet instant, acte un , acte deux , Ă©taient rayĂ©s du texte, il passait in-directo Ă l’acte final !Je sentis la semence mouiller l’intĂ©rieur de mes cuisses, il avait Ă©jaculĂ© en un râle inhumain, comme un Pavarotti Ă©raillĂ©. Son opĂ©ra se terminait en couilles …et ma foi, c’est ce qu’il voulait …EssoufflĂ©e, je m’abandonnais dans cette position audacieuse pour le moins, en tous cas inhabituellement indĂ©cente pour nous. Son sexe, mĂŞme ratatinĂ©, Ă©tait encore en moi. Je lui caressai les bourses pour m’amuser. Il sursauta. Je sais : il n’aime pas. Avant, oui ; pendant oh que aussi ; mais après… il me chamaille que ça chatouille…Nous restâmes un temps interminable comme ça ! Aucun de nous deux n’osait, ni bouger, ni parler. Chacun se dĂ©lectait de l’instant prĂ©sent, chaque seconde de plaisir gagnĂ©e sur le dehors, tous ces cris intĂ©rieurs Ă©chappĂ©s en silence, le Cul, un remède contre la plĂ©nitude, le Sexe en terme de plĂ©nitude, jouir de la vie, c’était cela…Mais toutes les bonnes choses ont une fin… et celle lĂ n’échappait pas Ă la règle… hĂ©las !Le sperme avait coulĂ© le long de mes jambes et tachĂ© la banquette, encore le genre de truc impossible Ă enlever.LĂ , commençaient les dĂ©sagrĂ©ments habituels de l’affaire…Nous nous rhabillâmes tant bien que mal, lĂ une culotte introuvable, lĂ une chaussure rĂ©tive ; cet ultime tableau ne manquait pas de piquant non plus.A peine avions nous terminĂ© cette dernière sĂ©ance, que du bruit provenait des buissons. Un couple en sortit, leurs yeux Ă©namourĂ©s et leurs joues rouges de confusion nous firent craindre le pire.Ils passèrent en croisant nos regards. Je rĂ©pondis d’un petit rire confus tandis que Walter, gĂŞnĂ© un peu mais fier beaucoup, lançait d’un air niais ses grimaces indulgentes.Ils nous voyaient, lĂ , tous deux Ă l’arrière du vĂ©hicule… sans chauffeur… incongru quelque peu.Ils nous voyaient lĂ , mais qu’avaient-ils vu auparavant ? Étaient -ils prĂ©sents depuis le dĂ©but ou sortaient-ils tout simplement du bois comme des promeneurs du dimanche ?Tant de questions en un instant si court…Les yeux du gars s’étaient posĂ©s sur moi. De beaux yeux clairs, brillants et insistants. Je soutenais un instant son regard puis je baissais les yeux, non pas que je me sentis fautive, mais plutĂ´t par timiditĂ©.Il Ă©tait beau et il le savait. Il hantera encore mes rĂŞves pendant longtemps…Sa gonzesse aussi avait l’air jolie quoiqu’un peu fausse dans ce maintien de bonne Ă©lève. Petite mais fine, un peu pulpeuse et aguichante, une robe d’étĂ© bien courte pour elle, Walter devait dĂ©jĂ penser Ă quelques vils desseins. Cela sentait la brune dĂ©colorĂ©e, la Marylin de pacotille, la blondasse tout terrain, mais que cette nana devait ĂŞtre dangereuse ! Une fille Ă l’air sauvage et rebelle, sage comme une image quand il le faut, brute et directe en vĂ©ritĂ©, Le genre de copine Ă ne pas prĂ©senter Ă ton mec !Mais ils passèrent, furtifs, sourires, un dernier regard, un dernier regret peut-ĂŞtre, une image et puis…Il me semble que ce moment a rĂ©vĂ©lĂ© en moi ces refoulements qui me pesaient. J’y ai bien rĂ©flĂ©chi depuis et je crois que le plaisir de m’exhiber a commencĂ© ce jour lĂ . le dĂ©clic quand vint le clap.Dieu que j’ai pu fantasmer avec ces deux lĂ Â ! Combien de fois ai-je pu me refaire le film dans la R5 ! Seule, Ă 2, 3, 4 et mĂŞme avec le paysan au clope maĂŻs ! Tous ces scĂ©narii possibles et imaginĂ©s !Émoi, Ă©moi, et moi, mais combien de fois !Sans doute trop parfois lorsque j’atteignais des plaisirs inavouables, quelquefois pas assez quand mes caresses nocturnes ne me suffisaient plus, Ă la limite de mon jardin secret…Peut-ĂŞtre un jour ou plutĂ´t une nuit, irais-je vous dire ces choses… que l’on ne voit que dans les films… mes films… en celluloĂŻd… bretonne…La Bretagne, je la visiterai une autre fois, en supermarchĂ©, une cassette VHS en promotion et l’affaire sera bonne, je siroterai un verre de cidre en mĂŞme temps pour me donner le goĂ»t, je m’enivrerai de ce varech et de ces hortensias qui me seront offerts par Ă©cran interposĂ©, j’ancrerai en moi le raccourci, la lande en rĂ©duction, le 0% coton 100%acrylique, l’iode artificielle et les bateaux lointains pixelisĂ©s, la carte 1/20 000 Michelin juste Ă cotĂ©, le flux sans le reflux, sans odeur et sans bruit, bref, l’aseptisĂ©, et puis… quand le magnĂ©toscope clignotera me signifiant la fin de l’aventure, je resterai assise au fond du canapĂ©, immobile, je me s’rai endormie… lĂ bas …dans la cabane du père Lapin…ANNEPour ceux qui veulent me contacter : anne-walter@wanadoo.frParu dĂ©jĂ Â :  » Mezzanine  » et  » oh my God ! « MERCI