Ce récit commence de façon très lente, mais au fur et mesure, les choses deviennent de plus intenses.Je reviens toujours, en vacances, à Kernavez-sur-mer, ce coin de Bretagne magique et secrète, où, entre criques sauvages et îlots fantastiques j’avais passé toute mon enfance… Cet été-là, esseulé, mon intention était de m’adonner sans retenue à ma drogue préférée, mon vice : la pêche. Oh, je sais bien comme cette activité peut sembler désuète voire ringarde à la plupart d’entre vous ! Mais en ce qui me concerne, c’est un formidable moment de repos au cours duquel le plaisir de laisser mon esprit vaquer au gré des vagues outrepasse amplement celui de sentir une prise mordre au bout de ma ligne.Ceci dit, jamais, au grand jamais je n’aurais imaginé que cette passion, somme toute bien contemplative et solitaire, m’amenât en pleine légende, en compagnie deux drôles de trolls. Depuis ce dimanche d’été, j’ai été complètement métamorphosé.oooOOOoooOui, j’avais décidé ce matin-là, la marée promettant un fort coefficient, de pousser jusqu’au fameux rocher de Mélusine, cité dans tous les guides en raison de ses formes spectaculaires. Je revois à présent ma grand-tante, à la veillée, qui racontait à un auditoire jamais blasé l’histoire des coupables amours de Mélusine, de son châtiment, de la malédiction qui menaçait les inconscients qui, d’aventure, s’approcheraient de son rocher. Mais pour moi, les charmes de l’enfance bretonnante étaient presque oubliés. Ce rocher, ce n’est qu’une sorte de gros caillou accessible à marée descendante, mais qu’il est ensuite impossible de quitter à marée haute sans se tremper jusqu’à la poitrine. À moins d’être, comme moi, équipé de « waders » : ces grosses bottes étanches qui remontent jusqu’au sommet de la poitrine et qui permettent donc à l’autochtone que je suis de traverser sans encombre les cinq cents mètres qui séparent le rocher de la terre ferme.Ainsi équipé et insouciant, je cheminais, ma canne et ma boîte dans une main, l’autre me permettant de m’accrocher aux rochers afin de rejoindre ce petit coin de pêche méconnu et donc fort appréciable. La première heure s’écoula sans qu’aucun poisson ne daignât se manifester, et je changeais vainement les leurres afin de trouver celui qui saurait séduire la faune aquatique qui, je le savais fort bien, grouillait par ici… Las ! infructueux et répétés coups de canne… je décidai de changer de poste et de pousser jusqu’à l’autre versant du rocher de Mélusine, celui face à la mer, invisible de la côte, car masqué aux regards par le « téton de la fée ». Progressant dans l’eau, j’approchais donc de cette mini plage, heureusement préservée des Parisiens, qui ne se risquent jamais jusque là-bas, soudain… quand soudain…J’en tremble encore d’émotion en vous décrivant la scène.Cela commença par une vision. Pas si déroutante au premier abord. Une vision qui réjouirait les pêcheurs les plus endurcis. Une apparition qu’on croirait tout droit sortie des contes de notre enfance. Mais jugez vous-même, j’ai pris des photos…oooOOOoooD’assez loin, j’aperçus, nageant à la surface des vagues, dans un gracieux clapotis, une sirène.La sirène était une blonde, à la peau laiteuse. Un minuscule monokini en guise de pudeur protégeait des regards ce qui ne saurait s’exhiber. Quoique, quoique… Intrigué par ce tranquille abandon, qu’elle avait sans doute osé en raison de l’isolement de cette plage, je m’approchai doucement, toujours à l’affût d’improbables poissons. Mais nada ! Avais-je la canne maladroite, l’esprit accaparé par le spectacle de la jolie nageuse, qui, de pas en pas, se faisait toujours plus ravissant ? Déveine ou distraction, quoi qu’il en soit, je ne savais plus défaire mes yeux de la belle cambrure, de ces reins, de ces seins, bercés par les eaux. Mais soudain, je fus frappé par son sourire, un sourire de joie et d’innocence, un sourire qui faillit me faire trébucher sur les algues… C’est alors que j’avisai l’homme, étendu sur le sable, qui laissait sa compagne se réjouir seule entre les vagues.oooOOOoooPoursuivant tant bien que mal mon chemin, je m’approchai à quelques mètres de ma sirène, non sans jeter quelques coups d’œil que j’espérais discrets, sur ces seins resplendissants de vie.— La pêche est bonne ? me lança-t-elle incidemment.— Sans plus, lui répondis-je benoîtement.D’un naturel discret, je cheminai une vingtaine de mètres plus loin, espérant trouver le poste idéal qui m’offrirait à la fois le calme plaisir de l’attente prise de rêve, à la fois la contemplation douce des merveilles de la nature… et de cette sublime naïade. Quelques secondes plus tard, la belle sortit des flots, telle une de ces nymphes des tableaux de la Renaissance. J’en eus le souffle coupé. Pourtant, je déchantai quand je vis la divine enfiler prestement un « haut » puis son t-shirt ! Accompagnée de son homme, elle levait le camp… Mélusine voulait-elle me jouer un tour ?Je n’avais plus qu’à me re-concentrer sur toute cette faune qui semblait avoir décidé, aujourd’hui, de me narguer. C’en était vraiment étrange. Comme s’ils s’étaient passé le mot : « Taquinons le taquineur ». Sérieusement, aujourd’hui, les poissons avaient une attitude bizarre. Ils me regardaient d’une façon étrange.Une surprise n’arrive jamais seule. Il y avait bien eu ces cris, ces rires, du côté du raz-de-Lancelot. Comme un gémissement aussi. De douleur. Ou de bonheur. Je me retournai et scrutai : nulle âme qui vive. Un phénomène rare, qui hantait la mémoire des habitants, on racontait que parfois, quand la brise tournait autour du Rocher de Mélusine, on entendait la voix des chevaliers d’Arthur. Je me souviens, des experts bardés de diplômes et d’appareils électroniques s’étaient déplacés en juillet 68, accourus de tous les coins de la planète. Toute une faune d’illuminés aussi… Tout ce petit monde de scientifiques, régulièrement, se rencontre en « Symposium de climatériques appliquées de Nice », dans des WCoMS [traduisez : World Congress of Melusianism Studies]… Dans des revues spécialisées s’empilent les rapports, communications, réfutations, comptes-rendus d’observations, Nouvelle théorie de la diagonale de Bigouden-Litovsky, je me souviens… je me souviens… Essai de combinatoires automatisées pour l’analyse du prépléostonien inférieur, appliqué aux champs lexico-artésiens de Kernavez.Je me suis vaguement intéressé à tout ça, un peu à titre de chercheur free-lance bien sûr, mais surtout en amateur tantôt passionné et pointu, tantôt négligent… Je me souviens. Et j’ai oublié. Pourtant, je m’en souviens fort bien : un jour, tandis que les experts se disputaient doctement, moi le dilettante, moi dans mon petit coin, je l’avais trouvée ! Eurêka ! Une brusque intuition et les hasards de ma mémoire aidant, je l’avais trouvée, l’explication lumineuse d’évidence et de simplicité ! Je m’en souviens fort bien. Flûte de flûte de flûte ! j’ai le mot, j’ai la formule sur le bout de la langue, mais ça ne me revient pas… Est-ce la sirène qui a brouillé ma mémoire ? La brise avait cessé, les gémissements aussi. Je haussai les épaules :« Bah, mon p’tit Yannou, c’est pas aujourd’hui que Mélusine te sautera au cou. Quand même, ces poissons… c’est bizarre comme ils me regardent. »Est-ce à cet instant que tout a basculé ? Dans mon dos, fusa un cri, un rire cristallin et enjoué. Pour un peu, je n’aurais pas osé rester, je me serais enfui… Je repris mes esprits, et me retournai : c’était « mon couple » qui revenait vers moi. J’avais compris : surpris par la marée, ils n’avaient pu rejoindre la baie. Réflexion confirmée lorsque l’homme vint me trouver :— Excusez-moi, vous êtes du coin ?— Plus ou moins, lui fis-je, bougon mais secrètement soulagé. Si c’est pour la marée, sachez qu’elle sera haute dans une vingtaine de minutes et qu’il va vous falloir attendre deux bonnes heures avant de pouvoir repasser dans l’autre sens.Amusé plus que véritablement ennuyé, il me répondit :— Eh bien nous voilà donc coincés… on va être obligé de rester bronzer.— Faut quand même reconnaître qu’il y a des choses plus dures à accepter ! lui répondis-je, rendu soudain de très bonne humeur par la mésaventure de ces touristes – « Ces Parisiens ! »— Certes ! admit-il à son tour. Et pour vous, ça se passe bien ?— Ma foi on a connu des jours meilleurs.Et ainsi avons-nous devisé quelques minutes sur les aléas de la pêche.Sur ce, je laissai mes Parigots jouir du soleil. Et je m’éloignai un peu, l’eau à hauteur du nombril, mais toujours bien au sec dans ma combinaison, et taquinai paisiblement la bête. Et comme je vous en parle, elle revient à ma mémoire, cette coïncidence : les poissons se désintéressèrent de ma personne, leurs regards attirés tous ensemble par je ne savais quoi. Et je trouvai la raison : la proie de mes penchants contemplatifs s’aventurait dans l’eau, mon ondine parisienne s’offrait à Neptune en toute naïveté… Après quelques agiles et vigoureuses circonvolutions marines, la blondinette s’approcha de moi.oooOOOooo— Vous n’allez pas m’éborgner avec votre engin, j’espère ? me fit-elle.— Pas d’souci ! ma canne n’est pas de taille à inquiéter des sirènes comme vous, lui répondis-je, m’espérant finaud.— Y a vraiment des poissons par ici ?— Si, si, mais, je n’ai encore rien ferré. Vous allez peut-être me porter chance. Il y a une vieille légende bretonne qui parle d’un pécheur malchanceux… une sirène compatissante vient se porter à son aide…— Ah… les légendes bretonnes, je ne connais pas bien, dommage. Mais si je pouvais me faire sirène, promis, je vous donnerais volontiers un coup de main.Je me souviens… je ne sais pourquoi… après la réponse de la belle nageuse, j’eus la sensation d’un blanc aveuglant mes yeux, une sorte de vertige fugace. Je restai coi. Pourtant, j’aurais tout donné, tout l’or d’Arthur, toutes les daurades de Bretagne, pour que la charmante apparition ne s’éloignât.« Mon p’tit Yan’an, faut assurer ! »Je me ressaisis. Et pour éviter la fin d’un dialogue prometteur, je parvins à articuler, d’un coup, cette réplique :— Mais dans tous les cas, ma matinée n’aura pas été perdue.— C’est-à-dire ?— Madame, sans vouloir vous offenser, je dois avouer que le spectacle que vous m’offrez a déjà embelli toute ma saison.Ouf ! Mais je me sentis soudain bien hardi ! Étais-je allé trop loin ? Ma gêne était grande, et je sentais mes joues prendre feu…Elle souriait de ma confusion, ravissante, ravie, elle aussi. Bercés par les flots, ses tétons oscillaient et pointaient en harmonie, comme deux limandes de printemps, tentantes et insaisissables. Quel supplice !— Ah oui j’avoue que, peut-être que c’est dû à la surprise… mais jamais je n’ai éprouvé autant d’émoi à la vue de… d’une… de deux… enfin de jolis seins comme les vôtres, vos, vos petits tétons surtoutEt je peux vous le confirmer, photo numérique à l’appui, je n’exagérais pas le moins du monde…— Hihi, rit l’ingénue, à ce point ? Ça me fait tout drôle, je me sens transformée en sirène… Fermez les yeux, je vais vous procurer une canne magique, souple et bien solide…Bon sang, la Parisienne avait du répondant ! Je ne savais plus quelle contenance prendre. Je ne sais par quel miracle, moi si taciturne d’ordinaire, je lançai, tout empressé :— Ma foi, ce s’rait pas d’refus ! À bonne canne, bonne prise, qu’on dit dans l’pays, en breton ! Mais vous, vous devriez sortir de l’eau, je vous vois frissonner ! Regardez vos tétons, comme ils ont la tremblote…Un rire joyeux et enchanteur vint me rassurer : je n’étais pas allé trop loin. Même que je me disais qu’une femme aussi joyeuse avec un inconnu ne devait pas être trop farouche. Mais ces seins… ! Comme je m’en souviens ! Oui, ces seins qui affleuraient toujours à la surface de l’eau, resplendissants de soleil ! Et ces tétons dardés vers le ciel, en un défi au Christ-Pêcheur ! J’en tremble encore… Malgré tout, n’osant plus rien risquer, je m’affairais de nouveau au lancer de mon leurre. Illuminée par un sourire de Joconde, la sirène virevoltait autour de ma ligne.— Visiblement, le spectacle vous a suffi ! me lança-t-elle, un clin d’œil venant accentuer son ton moqueur.— Humm, euh non mais bon… (Que dire ?) C’est que, c’est que je ne voudrais pas non plus vous manquer de respect, ni fâcher votre compagnon.Elle cessa ses allers-retours dans les vagues et se redressa soudain, immobilisée les mains sur les hanches, avec un air pensif :— Oh pour ça pas d’inquiétude, il n’est pas susceptible. Il est même très content de me voir toute épanouie, et tant pis si les hommes louchent un peu sur moi. Tant mieux, même. Et puis vous savez, moi, parfois j’aime bien être regardée… du moins par des pêcheurs sympas comme vous.Elle avait un ton qui me surprend encore, très sérieuse et pourtant, avez un zeste d’effronterie indéfinissable. Je ne sus que répondre :— Bon, excusez-moi, mais je dois changer de leurre, celui-ci semble ne rien donner ce matin.Et ainsi je retournai à ma boîte de pêche que j’avais oubliée entre deux rochers.— Je peux voir ça ?— Bien sûr.« Yann, calme-toi, ne te fais pas un film… cette fille s’amuse, elle est gentille, c’est vrai, mais elle ne s’intéresse pas à toi… »Quelques minutes plus tard, je sortis de l’eau et ouvris ma boîte. Elle vint tout près, et me posa des questions subtiles, sur mes différents leurres, mes appâts, et je retrouvai de l’assurance, la discussion s’engageait enfin dans une autre voie nettement moins troublante.— Et si c’est moi qui pêchais ? me demanda-t-elle se rapprochant encore un peu plus de moi— Ben, euh bien sûr, aucun problème ! Vous avez déjà utilisé une canne à pêche ? acquiesçai-je avec enthousiasme, tout heureux de pouvoir lui faire montre de mon savoir-faire, et pas mécontent du tout qu’elle prenne intérêt à mon paisible vice.— Bien sûr ! je ne suis pas si gourde, ça m’est déjà arrivé quelquefois… J’aimerais bien essayer la vôtre, me dit-elle, sa main collée à hauteur de ma fragilité mâle.Vindieu ! la sirène se faisait démone !— Alors joli pêcheur, me croyez-vous toujours incapable d’attraper ce gros poisson ?Elle se dandinait contre moi, cette sirène lascive, se moquait de ma rigidité et de ma stupeur. Mais j’avais ma fierté, que diable ! Non, je ne voulais pas paraître tel un plouc bigouden, crédule, terrorisé par une Parisienne, par une sirène… et, après quelques secondes d’hésitation, de fébrilité, je parvins à rétorquer :— Ma foi, je crois bien que vous l’avez bien ferré, ce beau cabillaud ! Reste plus qu’à le ramener à bord…— Je devrais y parvenir !Et, sur ce, son autre main se glissa par-dessus ma combinaison, pour venir m’empoigner… Son autre main vint défaire les scratches de ma combinaison. Un étrange frisson de froid me parcourut l’échine, mais se dissipa très vite.— Il est temps de vérifier ma prise, reprit-elle.Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle s’agenouilla, pour goûter au produit de sa pêche. Ce fut le début de l’extase… Est-ce à cet instant-là que tout mon être commença à se transformer ? Cette sirène avait des doigts de fée. Me dévorait avec ardeur et gourmandise. Sa langue vorace s’enroulait tout autour de mon membre. Un divin supplice. Elle ne soufflait mot, la magie, seule, opérait. Et son regard d’ange ! Et cette langue ! Cette langue perverse, serpentine… Le soleil m’aveugla. Je ne suis absolument pas croyant, pourtant il y avait bien du miracle, du divin dans sa ferveur, dans sa prière à ma queue dressée vers le ciel, dans une bandaison terrible. Non, vraiment, je n’étais plus le même. D’ailleurs, c’est à ce moment, quand elle revint m’engloutir tout entier, oui, c’est bien à ce moment-là qu’une vague magique s’est soulevée, formidablement haute.Vous haussez les épaules, je le vois bien. « Yannou, le converti ! Yannou et sa sirène ! » Vous pouvez vous moquer, mais regardez, cherchez dans le Télégramme de Brest. On y parle d’une vague soudaine et merveilleuse, qui fait parfois chavirer les embarcations, du côté du rocher de Mélusine. En tout cas, moi je sais, je l’ai vue, cette vague. Aussi sûr que vous me voyez. Si la Parisienne était sirène ou pas, ça je ne saurais l’affirmer avec certitude. Ce qui est certain également, c’est qu’elle suçait divinement.J’avais fermé les yeux, gagné moi aussi par la ferveur de cette prodigieuse suceuse. Je gémissais, j’ahanais et me déhanchais comme un beau diable, la sirène demeurait obstinément enlacée autour de mon mat. Tout mon être était emporté d’un sublime désir, je tombai à genoux, comme pour demander grâce au Seigneur.« Yannou, me demandai-je, cette merveilleuse suceuse, serait-ce Mélusine ? »J’avais l’impression qu’elle avait bandé ma queue jusqu’au ciel… C’est à peine si je prêtai attention à la vague prodigieuse qui avait rapidement submergé toute la baie de Lancelot, un voilier sombrait, des touristes hurlaient, je m’en fichais bien, bercé par ma voluptueuse ondine. Mais à présent que je vous en parle, il y a quand même un truc que je trouve bizarre : le raz-de-marée avait tout balayé, sauf le rocher de Mélusine. Ça, c’est franchement étonnant, non ?La sirène s’activait de plus belle… De ses deux mains, elle maintenait fermement, délicatement, ferré mon sexe, qui frétillait comme un merlan, sa bouche vint le décalotter puis l’englober complètement. J’eus comme un scrupule et je jetai un coup d’œil pour vérifier que son ami était hors de portée (il était bien temps de m’en soucier !) Mais je succombais déjà. Sa langue courait sur mon gland, le léchait, le pourléchait, venait laper le frein pour augmenter mon plaisir. Je ne résistais pas, sous l’emprise grandissante du désir, je gémissais de bonheur. De temps à autre, sa langue de démone descendait le long de ma queue, s’enroulait autour de mes couilles… je ne pouvais plus rien lui refuser… Mais elle remonta inexorablement, et son regard mystérieux vint se planter dans le mien et me défia. J’en frissonne encore…— Tu sais, ce n’est pas que dans les légendes qu’on rencontre des sirènes… Allons, mon joli pêcheur, allonge-toi…Son sourire m’avait ensorcelé, et je cédai, m’affalant langoureusement sur les algues. Une brise suave vint m’envelopper et me caresser, et je mis à la voile, sur une mer voluptueuse. Après avoir fait glisser le bas de son maillot, la sirène m’avait enjambé et s’était placée gracieusement à la proue, se maintenant tout en souplesse et douceur, autour de mont mât de misaine, et le suçotait de plus belle. Je commençais à tanguer comme un chalutier pris dans la tempête, un mouvement leste de ses hanches, et je me retrouvai sous la poupe… sa ravissante petite croupe s’approcha de mon visage, me laissant entrevoir d’impudiques et fabuleux trésors. Une merveilleuse petite chatte me narguait et m’enivrait de sa senteur fleurie d’îles paradisiaques, tandis qu’elle tenait bon le cap, par la magie de sa bouche aussi gourmande qu’habile…En présence d’un tel bijou qu’auriez-vous fait, vous ? Moi, je n’en menais plus large, je me sentais bercé tranquillement sur les flots et j’oubliais tout. Son mari, son compagnon, Arthur, Lancelot ou Perceval, peu m’importait, j’aurais été capable de le défier. Je ne pus m’empêcher d’enlacer ses hanches, pour approcher de mes lèvres ces trésors. Oui, vous allez peut-être me trouver idiot, mais je posai des baisers enfiévrés sur ce cul sublime, sur cette jolie chatte de sirène, qui aurait damné Saint Guénolé lui-même. Allongé à la poupe, je suivais du doigt ces courbes, merveilleuses et affolantes de douceur, remontant ou descendant le sillon de ses fesses, caressant dévotement les grandes lèvres de son sexe, bombé et impudiquement offert, sur toute leur longueur. Elles ne tardèrent pas à s’ouvrir, me laissant découvrir de fines lèvres, roses et nacrées. Là encore, je les parcourais, ému, en les effleurant à peine, tout attentif et concentré, tentant de ne pas perdre tous mes moyens sous les assauts inlassables de sa langue qui me dévorait, elle à la proue de notre vaisseau. Le coquillage s’ouvrit, comme une palourde à la marée montante, et j’aspirai entre mes lèvres le meilleur, plus savoureux encore que les pousse-pied dont les marins espagnols raffolent, son joli clitoris qui luisait comme une perle au soleil. J’eus un soubresaut involontaire, c’était ma queue qui vibrait d’émotion et qui pourtant, ne voulait plus se séparer de sa bouche, je l’entendis gémir. Oui, elle se mit à bredouiller :— … locden-vez… locden-vez talouz… brec hannou…— … lèche-moi… lèche-moi toute… joli pêcheur…Où donc la sirène avait-elle appris le breton ? Je me le demande encore… Et je vais vous faire une confidence, attention, c’est assez cochon … moi, une Parisienne, ou une sirène, qui parle breton quand elle fait l’amour, je trouve ça vraiment bandant… C’était un régal… Impudique et généreuse, elle m’offrait de si bonne grâce son délicat fruit de mer, aux saveurs mêlées d’iode, de pamplemousse et de framboise et de chouchen ! Je me suis mis à lui tenir fermement sa croupe ouverte pour la manger toute entière. D’ailleurs, elle semblait avoir ralenti son activité sur mon membre afin de profiter au mieux de ma langue. Enhardi par ce que je prenais pour un compliment tacite, je redoublais d’attention sur ces lèvres, tandis que mon doigt agaçait son clitoris, ma langue léchait tout, je ne voulais rien laisser, je l’ouvrais sans vergogne, en fin je me risquais à plonger ma langue affamée dans son puits mystérieux d’amour. Je la sentais s’exalter, ses soupirs voluptueux étant pour moi de charmants et innocents encouragements. Je crois que c’est à ce moment-là que je l’entendis chanter.La sentant parvenir à l’orgasme, j’augmentais la cadence et c’est à ce moment-là que, ponctuant son plaisir, elle poussa un cri qui vous aurait fait frissonner jusqu’à l’échine, un cri de licorne en rut ! Une cascade de volupté s’écoula de son sexe de sirène, et je m’y abreuvai sans vergogne. Elle commença à se trémousser de tout son corps contre moi, ses tétons ondulaient, se frottaient à chaque parcelle de ma peau, j’étais aux anges… Des goélands tournoyèrent alors lentement, en vaste boucle dans le ciel au-dessus de nous. Comme s’ils s’attendrissaient eux aussi, comme s’ils bénissaient notre union. Ou alors, était-ce son chant qui attirait les oiseaux ?C’était sûrement un chant d’amour… elle usait d’une langue inconnue de moi, peut-être du gaélique ancien, ou de l’islandais… Toujours est-il que sa voix mélodieuse et cristalline s’élevant dans l’air, les fous de Bassan cessèrent soudain leurs piaillements, un albatros majestueux vint nous caresser d’un battement d’ailes. Oui, les oiseaux, eux, semblaient comprendre son chant d’amour… c’est la seule explication rationnelle que je trouve à présent, au souvenir de cette étrange coïncidence.Autre coïncidence, mais là, je vous rappelle simplement les faits, je ne me hasarderai pas à chercher une explication : ce dimanche-là, ce fut aussi le jour où le « Brégouden-Lann » disparut corps et biens. Vous savez, ce chalutier en parfait état, qui sombra au large d’Ouessant, alors que la mer était absolument lisse… Dans le pays, il se trouve des vieux, des jeunes aussi, pour affirmer que l’équipage du « Brégouden-Lann », envoûté par le chant lointain d’une sirène échouée sur la grève, s’était jeté à la mer pour la rejoindre et copuler tous ensemble avec elle, au prix de leur vie. Moi je crois que c’est plutôt le cidre, qui monte à la tête de ces reporters de comptoir de bistrot. Comment une sirène pourrait-elle bien s’échouer ?Moi, de toute façon, livré aux ondulations charmantes de ma naïade, je ne me posais plus de questions. Je ne m’appartenais plus. Elle m’enveloppait de sa voix harmonieuse, entrecoupée de gémissements lascifs et heureux, elle me prodiguait de tendres baisers avec son sexe de nymphe, grand ouvert et posé sur mes lèvres. Jamais je n’avais connu un tel ravissement, jamais ma queue ne s’était déployée si ardemment. J’étais possédé, fou de désir. Oui comme un fou je me remis à lécher sa merveilleuse fente de sirène, et elle !… elle se remit à l’ouvrage de plus belle, sa main gauche s’affairant sur ma hampe, elle me tétait violemment de sa bouche vorace avec de forts bruis de succions et de plaisir. Sa main droite, elle, venait me caresser les couilles doucement, avec des effleurements circulaires enchanteurs, qui auraient réveillé un mort.Ne plus être soi-même, je ne sais pas si vous avez déjà éprouvé cette sensation… J’étais prêt à me damner pour que cette onde de plaisir et de bonheur qui me submergeait durât pour l’éternité. La malédiction qui planait sur les pêcheurs, du côté du Rocher de Mélusine, je m’en moquais, éperdument ! C’est bien simple, si cette sirène m’avait proposé de me transformer moi aussi en voluptueuse créature de la mer, j’aurais accepté avec joie.J’en étais là dans mes pensées, continuant à laper avec ardeur son minou d’amour, son précieux et si vivant coquillage et je frémissais d’aise et de bonheur sous le plaisir qu’elle me prodiguait. Et elle s’enhardissait, se faisait de plus en plus insidieuse… je sentis d’un coup sa main droite venir caresser mes fesses, descendant dans le tendre sillon.— Fais ce que tu veux de moi, me surpris-je à lui murmurer : j’étais tombé sous son emprise…Sentant que j’avais renoncé à toute résistance, elle appuya ses caresses, tout en continuant cependant à me pomper délicieusement. De son doigt fureteur, elle agaçait ma rondelle, tournant tout autour, l’effleurant, l’ouvrant, s’y glissant à peine… Dieu, que c’était surprenant… mais Dieu que c’était bon !… Je gémissais, je la suppliais intérieurement :« … Oh ma sirène, prends-moi… »Peu à peu, son doigt se fit plus inquisiteur, et mon petit cul d’homme l’accueillit avec joie. Sous l’emprise de la sirène, je me tordais de plaisir, je sentais que je me transformais, je me sentais devenir double, multiple. Certes si mon membre d’homme pointait toujours avec insolence vers le ciel, un promontoire tendu pour le repos de ma sirène, il n’empêche que je me prélassais aussi, comme une créature lascive, ondulant du bassin, avec mon petit trou vaincu, qui cédait, qui s’ouvrait, qui se faisait chatte, qui mouillait de désir, qui avouait, un peu honteusement, son envie d’être pénétré… Pour ainsi dire, je devenais sirène moi aussi, une sirène mâle, mi-homme, mi-poisson.J’avais fermé les yeux, complètement livré à la luxure, continuant à laper comme un petit chat, tandis que je gémissais de plaisir sous son doigt qui, tel un minuscule sexe, son doigt qui me… son doigt qui me prenait, oui, son doigt qui prenait plaisir à m’enculer… Ainsi, je m’abandonnais à elle, quand je sentis, à la croupe cambrée de ma sirène, s’approcher quelque chose d’insolite.C’était comme un rouget vigoureux, qui se mit à bécoter avec moi la petite chatte de la naïade. Je ne m’étonnais plus de rien, et je laissais mon « concurrent » s’associer à mes caresses et frétiller contre la tendre fente, d’autant plus que la sirène, à en juger par ses petits cris redoublés, appréciait grandement notre collaboration.Tout de même, je trouvais la chose assez insolite, les rougets en cette saison étant fort rares, encore plus exceptionnel était ce rouget-là, léchouilleur de minou de sirène… Je rouvris les yeux … en fait de rouget, je découvris un énorme sexe d’homme ! Juste par le bout, il effleurait les trésors de mon amante, sa jolie fente, et puis aussi, je dois bien le dire, son mignon petit trou du cul… Ma compagne semblait ravie par cette visite, tendant sa croupe, pendant qu’elle savourait avec ardeur et gourmandise ma queue dressée, sans pour autant négliger mon petit cul à moi, ma petite fente de sirène mâle, avec deux doigts maintenant elle en prenait possession sans ménagement. Une vraie diablesse ! et je me donnais à elle ! Mais mon Dieu, si vous saviez comme c’est bon d’être sucé, comme c’est doux d’être enculé…— Continue à la lécher ! entendis-je, et je reconnus la voix de son compagnon, qui vraisemblablement, nous avait observés, dans notre ballet amoureux et lascif.Que pouvais-je bien faire ? Je ne m’appartenais plus, tout mon être, métamorphosé, était livré aux caresses impudiques de la sirène, et je me sentais une soif inextinguible, surnaturelle, avec ce minou de sirène ruisselant, aux saveurs envoûtantes. Et je m’exécutai. De ma langue, je me remis à la boire, avec l’énergie d’un désespéré, avec la soif d’un naufragé. Pourtant, j’étais troublé, j’étais fasciné par la proximité de la queue de l’autre sirène mâle, je sentais monter en moi le désir irrépressible de venir la goûter du bout de ma langue…Timidement, comme par mégarde, je hasardai la pointe de ma langue, j’en avais soudain une envie extraordinaire… Que celle qui n’a jamais cédé à la tentation d’une douce queue se promenant au bord de ses lèvres me jette la première pierre ! Mais je ne savais si le compagnon de la sirène faisait semblant de rien, je ne savais s’il avait apprécié mon hommage et je n’osais pas renouveler cette première approche.Elle, elle vint le happer d’un vif mouvement de son cul, comme un bernard-l’hermite attrape soudain un calmar de passage, et j’admirai dévotement l’union de ces deux créatures, souples et marines.Mais cette sirène était vraiment insatiable… avec sa bouche soudain plus vorace encore, qui me goba tout entier, ses mains qui pétrissaient mes couilles comme du bon pain, ses doigts qui m’ouvraient tendrement et vigoureusement mon petit cul d’homme, cette petite fente à moi qu’elle avait su si bien découvrir, je chavirais dans une jouissance heureuse.Sans exagérer, grâce à la sirène et son compagnon, j’avais l’impression d’avoir découvert le vase sacré, le Saint Graal, cet obscur objet du désir que les chevaliers du roi Arthur avaient cherché vainement dans toute la chrétienté… Alors, la sirène reprit son chant d’amour mélodieux, sur un rythme plus haletant, entrecoupé de ses petits cris stridents, et moi j’étais émerveillé.J’étais émerveillé, mais pas seulement par ce chant d’amour. J’étais fasciné. Vous me comprendrez si vous êtes déjà trouvés à l’extrémité des terres, à Ouessant, si vous avez été gagnés par le Grand branle de la Nature (comme disait Montaigne) quand les vagues, inexorables, vont et viennent, et se brisent sur les récifs en de majestueux soupirs. Alors vous comprendrez combien je pouvais être fasciné par cette queue virile, jumelle de la mienne, qui s’engouffrait, juste au-dessus de ma figure, en un mouvement régulier de flux et de reflux, dans la crique de volupté de la sirène.Et moi aussi, je me laissais ballotter par ces douces et puissantes lames du désir. Le ressac se fit soudain plus intense, plus désordonné. Cette jolie queue tendue par l’amour, si pareille à la mienne, si nouvelle aussi, reflua tout au-dehors de la grotte de plaisir de la belle. Si proche de ma bouche affamée… Instinctivement, par un réflexe de sirène, je pris dans ma main le membre de mon comparse, et y déposai des baisers timides d’abord, puis de plus en plus enfiévrés. Peu m’importaient les prédictions funestes qui ponctuaient les récits de ma grand-tante maternelle, je voulais à présent mettre à la voile, partir très loin, pour un long et voluptueux périple. Cela tenait du miracle. Tout émerveillé, je découvrais une Nouvelle Amérique, je léchais furtivement, de la pointe de ma langue, le bout rosé de ce sexe viril, tout parfumé par la petite chatte paradisiaque de la sirène… j’avais l’impression exaltante de me découvrir moi-même, des infinités d’autres moi-même.J’embrassais une religion nouvelle, jamais je n’avais avalé avec tant d’émotion pareille hostie. Oui, tacitement nous nous étions compris, j’en étais sûr à présent, lui et moi nous communiions, je le sentais tout attentif à ma langue qui exprimait un amour tout fraternel certes, mais pas moins attendrissant que d’autres amours…Mais le répit ne fut que de courte durée… nous fûmes tous trois de nouveau drossés les uns contre les autres, par un sacré coup de tabac. Nous avons commencé à tanguer ensemble… elle, lui, moi, nous étions devenus un trois-mâts pourfendant les flots, un équipage solidaire, défiant la mer démontée par l’ouragan du désir. Je le guidai, le pris en main, pour qu’il revienne s’amarrer fermement de sa queue toute gonflée au sexe trempé de la sirène, qui hurlait son plaisir, à en faire frémir tous les gardiens de phare de la Manche. Toute mouillée par les embruns de l’amour, sous le va-et-vient de cette queue fraternelle, elle roulait des hanches telle une furie magnifique. Son cul montait et redescendait, prenait une gîte impudique et dangereuse, et pourtant, sous les impétueux coups de boutoir, à l’extrême limite du chavirage, elle passait toujours l’énorme lame.Et sa queue, sa queue à lui !… elle la promenait sur ma figure, au bord de mes lèvres, je sentais son regard encourageant, presque maternel.Je ne pouvais résister plus longtemps, je débordais d’envie et d’amour pour cette queue gonflée de sève et je la pris en bouche, au comble du bonheur. Je le suçais, je le dévorais avec passion, comme une femme amoureuse, comme une sirène gourmande.« Oh. Yannou, que fais-tu ?… Yannou, tu es fou, tu suces un gars ? devant une fille ? »En fait mes hésitations avaient vite disparu, et j’étais éperdu de reconnaissance pour ma sirène qui me guidait si habilement vers tous ces plaisirs insoupçonnés. Et je m’appliquais, heureux de son regard tendre et intéressé, je n’éprouvais plus de gêne. J’embrassais ses couilles, je le suçais avec ferveur. Un court instant, elle reprit le membre de son compagnon en main, pour le porter à sa bouche, pour faire glisser sa langue tout du long, et de nouveau, je fondais, sous son regard à la fois mutin et maternel. Je la rejoignis, nos langues se mêlèrent amoureusement autour du sexe dressé de son homme, c’était si doux… Comme je le désirais ! Elle s’occupa de mon membre à moi, le bécotant tendrement, me tendant la queue de son compagnon. Et moi, tout reconnaissant, je l’avalai goulûment ! Je ressentais ce merveilleux privilège, habituellement réservé à l’autre sexe, le privilège de tenir à ma merci entre mes mains, entre mes lèvres, la belle queue, les douces couilles d’un homme.« Yannou, tu deviens pédé ? … mais c’est si vous saviez comme c’est bon, une bonne queue d’homme à sucer ! »Je vous le répète, c’était miraculeux… elle ne lâchait pas la barre, cramponnée autour de ma queue dressée. Sans se démonter, elle maintenait mon humble petit cul d’homme sous sa domination, ou sous sa protection. Oui, elle avait su trouver le chemin pour vaincre mon petit orgueil de mâle et mon cul d’homme, mon cul de Breton farouche, car malgré moi, mon petit trou s’ouvrait, avouant humblement son désir. Je m’ouvrais à elle, gagné par son assurance, et je désirais lui donner tout mon être, mon cul, ma queue, gagné par une confiance heureuse, en dépit de la fureur de la tempête. Mon petit cul d’homme se donnait, se soulevait, s’ouvrait sous ses caresses, implorant sa langue, ses doigts, je me faisais femme-homme, avec mon petit trou qui mouillait presque, tel une fente féminine, avec ma queue bandée par le plaisir, avec sa queue dont ma bouche ne se lassait plus. Et j’étais heureux de montrer à mon initiatrice comme je suçais bien à présent, combien j’adorais moi aussi la queue de son homme, combien j’étais heureux d’être devenu pédé.Qui dominait, qui était soumis ? Sans doute, un peu chacun d’entre nous, en ce tendre trio… Qui domine, qui se soumet, entre celui ou celle qui investit tendrement et vigoureusement les fesses de l’autre, entre celle ou celui qui retient l’autre au milieu des douceurs de son cul alangui ? Qui domine, qui est soumis, quand la chatte de l’une, quand la queue de l’autre est dévorée par une langue et des lèvres amoureuses, qui vous font venir des gémissements de plaisir ? En tout cas, pour moi, c’était troublant et exaltant de m’abandonner lascivement à eux deux, troublant et exaltant de les sentir tous deux qui me désiraient, avec mon petit cul à violer, avec ma queue farouche de mâle, avec ma bouche gourmande.Sans doute, les femmes me comprendront plus facilement. C’était comme une tendre soumission partagée. Tous trois, nous gémissions de désir et de bonheur sous les caresses de l’autre. Ils avaient uni leurs mains autour de ma queue et s’embrassaient, tandis qu’elle faisait aller et venir ses doigts dans mon cul d’homme, tandis qu’il lui faisait venir des cris voluptueux avec son doigt autour de son bouton d’amour, tandis que moi, je suçais, toujours et encore. De plus en plus vigoureusement, de plus en plus voracement. C’est ça, tout en étant soumis, je dominais aussi. Je l’implorais encore, je voulais qu’elle m’encule encore, encore, j’éprouvais juste ce qu’il faut d’humiliation pour ressentir le plaisir vertigineux d’être entre leurs mains, comme une « petite salope affamée » (je trouve pas les mots pour dire autrement), comme un petit salaud jouisseur, comme un tendre enculé, comme un suceur de queue insatiable que j’étais devenu.Et pourtant, je dominais aussi, car je sentais ma sirène toute excitée par le spectacle que je lui donnais, je suçais son homme sous ses yeux, avec la dévotion d’un nouveau converti, avec l’ardeur et fierté. La fierté du pédé tout neuf et innocent que j’étais. La fierté de le sentir sous mon emprise, avec ma langue qui descendait et remontait amoureusement sur son membre, avec ma main qui effleurait doucement ses tendres couilles, avec mes lèvres qui s’arrondissaient autour de son gland tendu de désir. Oui, j’étais humilié et pourtant fier, fier d’être « humilié », mais fier aussi de sucer si bien, fier de le sentir se donner tout comme moi, fier de le sentir devenir pédé lui aussi grâce à moi et ma bouche et mes caresses amoureuses. Il se tordait de plaisir, je le sentais vaincu, et j’étais de plus en plus amoureux de sa queue. Je la désirais de plus en plus, de plus en plus, je voulais le faire jouir et recevoir son sperme.Je ne saurais vous dire exactement ce qui se passa alors, car je crois que je perdis conscience. Une vague monstrueuse nous souleva, et d’effroi, de plaisir, de joie, nous hurlâmes tous les trois ensemble, nous étions submergés, nous coulions, mais qu’importe ! Ils pressaient ensemble ma queue, mes couilles comme un fruit mûr, je me tordais de plaisir, sentant mes fesses trempées par la mouille d’amour de la sirène qui telle une démone, se frottait contre mon cul soulevé par le désir. Mon sperme de mâle jaillit dans leurs mains réunies. J’avalais de plus belle la queue de son homme, je voulais tellement le faire jouir… Quel bonheur quand je reçus cette merveilleuse offrande, quand, à son tour son sperme jaillit dans ma bouche… Elle vint m’embrasser pour que nous nous partagions la semence de son homme. Lui aussi, il vint me donner de tendres baisers… oui, nous nous embrassions entre hommes ! Tels les deux tendres pédés que nous étions devenus, avec ce sperme sur nos lèvres qui nous unissaient. Tout cela continua en une mêlée de doux baisers échangés entre nous trois. Nous étions tous les trois comme unis à jamais par notre découverte surnaturelle. C’était une fin délicieuse ! Vaincus par le cyclone, nous lâchâmes prise, sous les flots de plaisir qui nous engloutissaient.Jamais il n’y eut plus tendre de plus merveilleux naufrage. Oui, je souhaite à tous les marins, à toutes les sirènes, je vous souhaite à toutes et à tous de connaître pareil naufrage, pareil bonheur.