À l’adolescence j’étais mal dans ma peau.Que je me dessine un peu pour vous, je suis roux. Très roux. Avec une peau très, très, très pâle et des taches de rousseur un peu partout : autour de mon nez, dans le dos, un peu partout, des petites taches. J’ai des cheveux très, très roux. Brillants, très fins, bouclés. Je les ai toujours eus assez longs, pour cacher mon visage très rond. Que je trouvais évidemment « trop » rond. Sans caractère. Je me trouvais moche. Alors je portais de gros pulls, des manteaux de laine épais un peu informes, des duffle-coats.Je m’intéressais aux antiquités et je traînais à la salle des ventes de Drouot, à Paris et puis aux Puces, à Saint-Ouen. J’y allais le dimanche matin avec mon père à Saint-Ouen. Un roux aussi, mais qui lui a l’air d’une espèce de barde, ou d’un poète irlandais. Beaucoup de succès avec les femmes, mon père. On faisait un drôle de duo, lui, le grand poète en tweed, musclé, l’irlando-écossais braillard et cultivé, parlant fort avec un accent anglais prononcé, tirant sur sa pipe de bruyère, enfonçant ses mains dans ses poches comme des poings de fer. Un genre d’Hemingway, mon père. Et puis moi, un mètre soixante dans un duffle-coat bleu, un peu rond, féminin, les lèvres très fines, les yeux bleus perçants. La seule chose que j’aimais chez moi.Au bout d’un moment, timide dans mes duffle-coats, à côté de mon père le colosse, on a commencé à m’appeler « mademoiselle », « madame ». Une fois un vendeur a même félicité mon père sur ma silhouette. J’étais un peu plus loin dans une allée du marché Biron. Je n’ai rien entendu. Lui me l’a répété après. Joyeux. Il riait aux éclats, mon colosse de père. On l’avait félicité de sa « petite jeune ». J’étais mortifié. J’avais tant honte. Mon père en plus qui s’en foutait.Au début, toutes ces remarques, ça faisait comme une brûlure. Je ne comprenais pas, j’étais un garçon. À quoi jouaient ses gens ? Surtout ces hommes qui semblaient se tromper exprès. Je n’appréciais pas. Je devenais sauvage. Mais je gardais mes cheveux au menton et mes duffle-coats.Puis des copains au collège ont commencé à se moquer de moi aussi, sur ce registre. Un jour, en troisième, dans une soirée, enfin à la fin, vers trois heures du matin, un camarade du lycée un peu mystérieux, que je connaissais mal, un brun un peu gothique et assez discret, s’est écroulé sur le même matelas que moi. Sa respiration me troublait. Que venait-il faire ici ? Je l’ai écouté respirer et je me suis endormi. Dans la nuit, nos corps se sont vraisemblablement rapprochés. Je dormais. C’était dans doute malgré moi. Ou peut-être lui s’était-il approché ? Je me suis retrouvé contre lui et soudain j’ai senti la couverture se soulever et sa main chercher mon corps. J’étais en demi-sommeil. Il commença à caresser mon dos. C’était si agréable sa main qui passait sur mes taches. Mais j’étais quand même mortifié. J’avais honte, mais j’aimais ce contact. Puis sa main a commencé à descendre sur mon boxer, puis en dessous. Il a saisi une de mes fesses. Sa voix haletait, il semblait lui aussi à moitié endormi, dans le brouillon :— Putain t’es doux ! Mmmmmh, j’ai trop envie de toi ! Mhhhmmm, je te trouve trop beau, je sais pas, je sais pas. Ton corps…Je ne bougeais plus, tétanisé. Il s’est plaqué contre moi et j’ai senti alors son sexe, dur, bandé, sec se plaquer contre mon cul et en chercher l’entrée entre mes deux globes ronds. Il s’est plaqué littéralement contre moi, contre mon dos. Il m’écrasait contre les draps, moi encore un peu dans les vapes. Ça m’a réveillé complètement. Fini le charme. Je l’ai repoussé. Je suis parti dans une autre chambre. C’était trop. Trop d’un coup. J’avais tout bien senti. Son sexe dans sa main droite nerveuse, appuyée, cherchant mon trou, je sentais son poing dont émergeait sa queue étroite et très dure, blessante. Chaque phalange pressant mon cul, je les avais senties. Sa deuxième main qui, sûre d’elle, avait abaissé mon boxer, frôlant mon petit pénis blanc à demi tendu, encore un peu mou, déjà un peu dur par les premières caresses.C’était irréel. Un rêve. Mais trop soudain. Et malgré mon attrait, donc, je n’ai pas accepté la surprise et je me suis enfui.Au collège, silence total là -dessus. Refus de le laisser s’approcher de moi. Refus tout regard vers lui. Je ne savais comment le gérer. Je l’ai fui littéralement. J’ai refusé même toute ambassade organisée par une bonne amie commune qui m’avait expliqué qu’il souhaitait me parler. Qu’il ne comprenait pas que je l’évite, etc. Je savais pourquoi il voulait me parler, moi. Mais je ne souhaitais rien avec lui. J’avais peur qu’au collège quelqu’un finisse par nous voir, par être au courant n’importe comment alors ce fut un non catégorique. Non. Définitif. Ça m’a fait mal, mais je devais me protéger. Il ne restait qu’un an de collège. Et puis il ne me plaisait pas tant que ça. Et puis je ne savais pas ce que je voulais.Les Puces. J’ai continué à aller aux Puces. Nous devions être en avril quand un marchand qui était toujours très sympa avec moi m’a glissé un nerveux « Pourquoi tu viens toujours avec ton père ? » discret qui a fait mouche. Dans ses yeux, sa voix gênée, mais excitée, j’ai tout compris. Je n’ai rien répondu, mais en rentrant chez moi je me suis enfermé dans les toilettes et je me suis branlé en pensant à lui. La petite boule de cristal en moi avait explosé. Le samedi suivant j’y allais seul, dans mon duffle-coat, en tee-shirt chiné ample, jean moulant. Je savais ce que je voulais.Les pas vers son stand-boutique, au Passage, ont été les plus longs de ma vie. Je tremblais. Littéralement je tremblais. J’avais l’impression d’être le petit chaperon rouge marchant vers la tanière du grand méchant loup. D’ailleurs pour éviter d’être reconnu j’avais relevé ma capuche. J’allais passer à la casserole. Ici pas de camarade et l’accueil d’une voix chaude. Le vendeur un quinquagénaire me reconnut tout de suite. Il a cherché mon père, stressé. Son visage s’est éclairé quand j’ai ajouté, sûr de mon effet, que j’étais « seul ». Il a proposé aussitôt de laisser sa boutique à un collègue et m’a emmené boire un café dans un café loin des Puces, au Petit-Suisse, près du théâtre de l’Odéon, pas loin de chez lui. Nous nous sommes installés tout au fond du balcon du premier étage, à une table minuscule. Je l’avais choisie cette table pour éviter d’être visibles de la rue. Il était très expansif, mais ne tentait aucune manœuvre d’approche, restait dans l’équivoque. C’est moi qui ai approché mon genou du sien. Moi qui ai lentement appuyé. Il s’est contenté d’appuyer un peu plus son genou pour acquiescer. Nos regards se sont croisés. Il avait compris bien sûr. Nous étions un couple.Encore deux rendez-vous, deux cafés et l’achat d’une pâtisserie sur les quais et je proposai d’aller chez lui. Il faisait beau. Dès les escaliers je prenais sa main, je caressais sa cuisse furtivement. Je voulais le bouffer. Je voulais qu’il me bouffe. Un appartement lumineux du cinquième arrondissement. Une fois qu’il eut fermé la porte, j’ai jeté mon manteau et nous nous sommes embrassés. Ses mains parcouraient mon corps. Mais là encore, tendrement, je devais lui montrer mon consentement. Un amant attentif. Nous nous découvrions. Je me découvrais. Nous étions beaux tous les deux, les doigts entrelacés, fiévreux. Il m’a proposé un verre de vin blanc. J’ai accepté entre deux baisers et un rire.Puis arrivé au tiers de son verre, après avoir échangé des paroles sur l’école de Barbizon et la peinture des alentours de Paris au XIXe siècle j’ai voulu voir son corps. Je l’ai déshabillé. Il était beau. Un corps d’homme de cinquante ans. Avec des poils gris. Une peau très légèrement mate. Des grains de beauté. Un peu de ventre. Des bras et des cuisses larges. Des cheveux grisonnants ébouriffés autour d’un crâne qui commençait à se dégarnir. Un homme. Et puis, entre ses deux cuisses musclées, un gros sexe entièrement épilé. Large, avec un prépuce épais et long. Une espèce de concombre de mer, un genre d’andouillette magistrale. Nous nous sommes assis de nouveau, dans le bruit de nos respirations fortes.J’ai commencé à me masturber lentement. Il fit de même. Une chaleur inédite m’emplit. Troublé, je restai contre lui, à me toucher. Je demandai d’une voix coupée, difficile à sortir si je pouvais le masturber. Il répondit un « oui » étouffé. J’enroulai ma main autour de son sexe. Il était lourd. Pesant. Tellement beau. La bite ! Confortablement assis l’un à côté de l’autre, moi habillé, lui nu, nos corps collés, je commençai à le branler. Je descendais lentement son prépuce puis le remontais. Son sexe devint dur, mais restait doux au toucher. Son gland violacé était épais. Le pourtour très dessiné. Je remontais et descendais de mes doigts si pâles la chaussette jaune de son prépuce très lentement. J’étais aux anges. C’était ça que je voulais : « toucher la bite d’un homme ». Il poussa un soupir, puis deux. Une perle translucide perla au bout de son méat. Je me déshabillai. Nos corps faisaient un tel contraste. Moi, tout blanc, du lait, avec mes taches et mes rondeurs, un genre d’Aphrodite pâle d’où émergeait comme par mystère de quelques fins poils roux un petit pénis un peu rouge et lui, un homme, achevé, avec un côté très « Gallimard », une tête et un corps d’homme de lettres triomphant, l’antiquaire. En plus très gâté par la nature.Son gros sexe maintenant fièrement tendu m’hypnotisait. Nos cuisses se touchaient la sueur me perlait aux tempes quand encore dans un souffle coupé je lui demandai de me masturber. À l’instant où il mit ses doigts épais sur mon petit pénis, je durcis. Une vague de chaleur mêlée de honte me submergea. Mais cette fois je ne bougeais pas. Je ne bougeais pas du canapé. Il ne lui fallut que quelques allers-retours où mon sexe disparaissait entièrement dans ses doigts épais et légèrement rugueux pour que je répande de grasses giclées de sperme dans ses mains et plus bas sur mon ventre pâle, légèrement marqué de traits rouges aux plissements de ma peau. Lentes. Lourdes. Il m’avait littéralement trait. Je m’écoulai. M’effondrai. J’avais l’impression de n’avoir jamais coulé comme ça. Il alla chercher du Sopalin en riant. Il m’essuya. Je m’activais pour le faire jouir à son tour, mais il dut aider de sa main pour jouir et répandre de fines giclées translucides à son tour. Je me contentais, de fait, pendant sa jouissance, d’embrasser son épaule en guise de soutien. J’étais un peu triste de n’avoir pas su le faire venir, mais tellement heureux d’être là contre lui.Les fois suivantes je le retrouvais directement chez lui. Baisers. Branlettes mutuelles. Rires et discussions sur tout et rien. Au bout du quatrième rendez-vous je me retrouvais à genoux sur sa moquette grise, en avant de sa lourde table basse en verre, lui les jambes écartées, assis devant moi sur son énorme canapé Habitat, très large, en tissu chiné gris. Moi, mes genoux râpaient sur sa moquette, j’avais mal et je savais que ma peau marquait, mais j’étais bien décidé à le sucer. Pas de télé. Des livres partout. Je sentais le soleil de l’été sur mes reins et mon cul.Après avoir lapé, baisé sa hampe puis son gland, j’enfonçai l’énorme andouillette de chair dans ma bouche. Au début elle tenait, enroulée sur elle-même dans ma bouche. Belle bouchée chaude. Rapidement elle se raidit et je dus la relâcher, pour mieux la reprendre, la lécher, gober son épais et large gland, lécher ses couilles. Ma bave inondait mon menton, mais je tenais bon. Je la risquais dans ma gorge. Je la gobais goulûment. À risquer les vomissements que je contrôlais difficilement. C’était bon, putain ! Je l’aurais accepté dans l’estomac. J’adorais ces sessions en gorge profonde. Même si elles me faisaient pleurer des yeux. Je découvrais que j’excellais en pipe.Parfois, à genoux sur le canapé, je sentais sa main venir saisir mon sexe, et surtout mes couilles rondes qu’il adorait et je sombrais dans un délire total. Je jouissais comme ça, à quatre pattes sur le canapé ou par terre d’une jouissance étrange, le sexe encore mou, mais délivrant par spasmes des giclées épaisses de sperme. Il me félicitait alors sur mes « grosses couilles pleines » entre deux râles et je reprenais ma pipe avec application. Après la jouissance nous parlions d’art et d’antiquités tous azimuts : peintures, assiettes anciennes, objets militaires qu’il refusait formellement d’appeler « militaria ». J’aimais rester nu dans son appartement. Je m’approchais même des fenêtres. Maîtresse de maison.Les semaines passèrent. Je me suis acheté un maillot de corps de femme en coton année quarante, j’ai encore laissé pousser mes cheveux. Je pense à lui chaque jour, je souris tout le temps. Au collège, dans la rue, on m’appelle de plus en plus « mademoiselle », mais je m’en cogne. Mes parents me trouvent rayonnant. Aux Puces mon amant reste extrêmement discret, mais moi je fais vite, car mon corps semble l’appeler. Nous avons commencé à pratiquer le 69. Lui me lape le gland. Moi je l’engloutis littéralement à en pleurer. De la bile me remonte, mais je m’en fiche. J’aime le prendre jusqu’au fond. Lui offrir cela. Qu’il vienne dans ma bouche. Il commence à appuyer ses doigts contre mon anus. J’objecte :— Je ne suis pas prêt.— Très bien.En fait, j’attends d’essayer un peu par moi-même, avec mes doigts, et surtout, surtout, je souhaite arriver « propre ». Les jours suivants je me renseigne sur la préparation de l’étape suivante et je reviens un soir, deux jours plus tard. J’ai refusé une soirée cinéma avec mes parents.J’arrive lavé, frais, parfumé et surtout, ayant pratiqué un lavement entre la salle de bain et les toilettes familiales avec l’angoisse d’une arrivée inopinée. Je déboule chez lui tremblant une fois de plus. Je sais qu’il va venir en moi.Quand j’arrive chez lui nous nous embrassons longuement, « gourmandement ». Je le caresse comme jamais, c’est mon lion, ce soir. Je me plaque contre lui. Mes cheveux roux brillent au soleil. Je me déshabille dans le salon haussmannien inondé de lumière. Lentement. Mon caleçon glisse sur mon petit sexe. Il tombe au sol. Aphrodite sortie des eaux, Botticelli, mais avec des cheveux plus courts. Aphrodite sortie des limbes pour lui. Mon mâle. Transi malgré la chaleur. Tremblant. Jean, maillot de corps blanc, j’ai tout enlevé. Je reviens à lui. Nos deux sexes collés l’un contre l’autre. Je suis un peu plus bas et je sens sa chaleur, écrasé contre sa poutre de chair tendue. Après l’avoir un peu sucé, je l’emmène dans la chambre, dans les grands draps de coton ancien de son lit majestueux. J’ai baissé les yeux. Je voudrais qu’il me « prenne ». Je le lui ai dit :— Viens. Je me suis préparé. Viens.Nous nous embrassons. Il me couche sur le dos, me relève les fesses avec un coussin. Il enfile le préservatif qu’il gardait sous le pied de sa lampe de chevet puis, après avoir massé délicatement mon anus avec du gel, tout doucement, il appuie son sexe à l’entrée de mon corps. Mon seuil. À l’intérieur je brûle. Je sens mes jambes ouvertes flageller. Mon corps l’appelle si fort, j’ai un peu honte. Il enlève son sexe et risque un puis deux doigts. Ses deux phalanges disparaissent sans effort en moi. Il me touille littéralement. Il sent bien que rien ne résistera alors il colle enfin lentement, mais fermement son gland gainé entre mes deux fesses blanches et cette fois je le sens. Il va venir en moi. Mon corps résiste légèrement je bascule. Je ne veux pas de cette résistance. Il enfonce la moitié de son gland en moi et reste comme ça. Je m’habitue à ce volume en moi.— Ça va ? demanda-t-il.Je répondis :— Oui, continue, mon amour.Il s’enfonce un peu plus. Je sens en moi naître un nouvel espace. Je sens comme des anneaux humides qui cèdent un à un. J’avais déjà risqué un doigt en moi, mais lui va si loin. Ma tête est lourde. Mon sexe s’est rétracté. C’est mon cul qui l’appelle, cette fois. Une fois la moitié de son sexe entré en moi, il entame de lents va-et-vient et je me décontracte. Je cède enfin entièrement. Il me baise, putain. Enfin ! Une fois son sexe entièrement en moi, je sens une vague de chaleur et de satisfaction. Je suis sa petite femme et il me lime, ça y est. C’est la nature. Je l’ai trouvée. Je profite de chaque centimètre. Je ploie sans rompre et lui s’enfonce pour me posséder toujours plus. Au bout d’un moment il me propose de me mettre sur le côté et j’obtempère. Je me couche sur le côté, offert, tendant mon cul rond et blanc, mes poignées d’amour. Je me sens assoupli, prêt à le reprendre entièrement en moi. Il prend une fois de plus le temps nécessaire, mais cette fois son épais membre arrive bien plus vite à se gainer entièrement de ma chair. Mon corps accepte ma nouvelle condition.Entièrement entré ses va-et-vient sont cette fois plus énergiques, plus assurés. Je relève une jambe pour l’aider et me cambre. Il disparaît. Il s’encastre mon fort. Mes yeux se voilent. Cette chaleur encore. Je suis submergé. Oh mon Dieu ! Je le sens littéralement me transpercer. Se jouer de moi. Cette fois, cambré, cuisses ouvertes, il me lime littéralement. Pas de douleur, mais l’étrange sensation d’être entièrement rempli et travaillé par la masse ferme et solide de sa bite si bonne avec moi.— Tu me sens hein ? Tu sens comme je suis tout au fond de toi ? Tu aimes ? C’est ce que tu voulais.— C’est ce que je voulais depuis le premier jour, le premier café au Petit-Suisse, je savais déjà tout ça, je savais que tu allais me percer, me baiser, tout !— Toi, t’aimes ? Je te prends bien ?Ma voix est entrecoupée de respirations. De la sueur perle sur mon front et je souris. Mon front et tout mon corps me brûlaient, tremblait là encore comme dans une ivresse je souris et reprends un peu le contrôle même si encore chancelant, tremblant. Plus tout à fait moi-même je me cambre encore un peu plus. Fais un passage au plus profond de moi. Le bruit de nos chairs tapant l’une contre l’autre achève de m’exciter. Je suis bien là . Enfin une bite en moi dans mon jeune cul. Je l’ai entièrement en moi. Enfin. Enfin baisé. Ouvert à lui, pour lui. Il me lamine et je râle. Je perçois chaque centimètre de lui en moi. Son gourdin me parcourt, sûr de sa victoire. Mon anus l’accueille dans une joie complète, instinctive. Je suis cambré, offert à sa grosse bite épaisse que j’avais tant désirée. Je râle. Je suis sa petite femme rousse, son éphèbe, sa pute, tout ce qu’il veut, mais qu’il continue à me remplir, à me parcourir, à me fendre comme une salope couchée.Quand il profite de l’écartement de mes cuisses exsangues pour caresser mon ventre puis saisir mon petit sexe qui bat contre ma cuisse je m’écoule dans sa main. Tout mon être passe dans l’épaisse et longue coulure qui m’échappe. Mes cheveux collent à mon front. Je ruisselle. Mais peau est marquée. Je suis achevé. Effondré. Je pense : Oh, putain de merde, c’est ça de baiser ? L’orgasme me submerge. Il vient autant de mon cul où Philippe est planté que de ma petite bite qu’il étreint. Merci. Merci mon Dieu, l’univers ou n’importe quoi pour ce plaisir. Après ma jouissance mon anus se rétracta légèrement et Philippe se retira. Je lui demandai de venir sur mon visage, sur mes beaux yeux bleus. Je souriais, son sperme s’écoulait sur mes mèches. Nous nous écroulions l’un contre l’autre. Nous étions beaux dans le soleil. Son bras autour de moi je pensais :— On peut m’appeler n’importe comment maintenantTout ce soleil dans la chambre. Nos corps dans la douche, à touche-touche. Nos rires. C’était le début d’une nouvelle vie. Une révélation.