Je m’appelle Aline, j’ai vingt-cinq ans, je viens du Nord de la France. Ă€ vingt-trois ans, j’ai dĂ©cidĂ© de me rĂ©orienter. En effet, après des Ă©tudes de commerce, j’avais beaucoup de mal Ă trouver un travail stable et j’en souffrais. J’ai donc acceptĂ© une offre d’emploi dans une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans l’exploitation du bois dans les Landes et en deux ans je suis passĂ©e de simple gratte-papier Ă un poste oĂą je gĂ©rais moi-mĂŞme certaines parcelles.GĂ©rer une parcelle, ce n’est pas sorcier mais il faut s’en occuper, y aller souvent et surveiller ce qui peut dĂ©truire ce qui y pousse. C’est ainsi que fin avril je me retrouvai Ă patrouiller le long de ces grands chemins coupe-feu si communs dans les Landes. En parcourant Ă pied un embranchement plus petit je notai la prĂ©sence de traces de pneus, chose assez rare dans certaines parcelles mais cela arrivait parfois. En suivant ces traces sur une centaine de mètres je trouvai le lieu oĂą des touristes avaient dĂ» venir s’amuser. J’étais rassurĂ©e : pas de trace de feu. Ouf ! Je ramassai par acquit de conscience une bouteille en plastique laissĂ©e lĂ et, tout proche, je dĂ©couvris une carte de visite. Elle Ă©tait beige et il Ă©tait Ă©crit dessus en lettres capitales noires SPARTE ainsi qu’une boite postale sur Bordeaux et en petits caractères au bas de la carte un numĂ©ro : 9704126. Je la pris avec moi et continuai ma tournĂ©e.Deux semaines plus tard, alors que je discutais avec des collègues et qu’ils me racontaient avoir surpris un couple en fâcheuse posture dans une de leurs parcelles, je leur ai demandĂ© si c’était pratique courante. Ils me confièrent, ce que je pensais dĂ©jĂ , que certaines personnes s’adonnaient Ă des plaisirs en couple et parfois Ă l’échangisme dans la forĂŞt des Landes, bien Ă l’abri des regards.Je suis brune et un peu en surpoids. Oh, très lĂ©gèrement ! Je viens d’une famille très stricte cĂ´tĂ© Ă©ducation : un père militaire et une mère au foyer. De plus, je suis fille unique. J’ai gagnĂ© ma libertĂ© par mes Ă©tudes que j’ai effectuĂ©es loin de ma famille. CĂ´tĂ© vie personnelle, j’ai eu quelques petits copains, quelques petites aventures, dont une plus longue lorsque je travaillais dans une banque. Après avoir essayĂ© de la conserver malgrĂ© la distance, notre relation s’était finie sans larmes quelques mois auparavant. Depuis, je m’intĂ©ressais un peu plus aux hommes autour de moi, sans trouver celui qui me ferait craquer et comme je vivais près de mon travail, ce qui est pratique et pas cher dans une petite ville, je ne sortais pas tous les soirs.—oooOooo—C’est en fait mi-mai, lors d’une sortie sur Bordeaux, la grande ville, que j’ai repensĂ© Ă cette carte qui Ă©tait toujours dans une boĂ®te dans mon coffre. Je l’ai ressortie et je me suis dirigĂ©e vers l’adresse indiquĂ©e. Cela avait tout l’air d’une boĂ®te postale et je fus un peu surprise d’y trouver non pas un bureau de poste mais un petit immeuble de style. Parmi les plaques de cuivre Ă l’entrĂ©e, entre cabinets d’avocat et de consultants, il y avait ce nom : SPARTE – Relations publiques. Bof ! Pas de quoi fouetter un chat.Mais la porte s’ouvrit soudain. Un couple sortait, accompagnĂ© par un homme habillĂ© d’un joli costume. Se tournant vers moi il me demanda :— Mademoiselle, je peux vous aider ?— Euh, non… Enfin, si. J’ai trouvĂ© cette carte… sur… enfin, lĂ oĂą je travaille. En fait, dans la forĂŞt des Landes. Je travaille pour B. & M. Export. Elle semble appartenir Ă quelqu’un de cet immeuble, et de cette sociĂ©tĂ©-lĂ , dis-je en lui montrant la plaque. Elle est peut-ĂŞtre Ă vous ?— C’est en effet Ă moi, et j’appartiens Ă cette sociĂ©tĂ©, madame.Il tendit la main afin que je lui remette la carte.— Je vous remercie, mademoiselle… ?— Aline Arnault.— EnchantĂ©, Aline. Je m’appelle Alain. Merci encore de nous l’avoir rapportĂ©e.— Pardonnez-moi, que fait votre sociĂ©tĂ©Â ?— Nous… euh… nous sommes dans le dĂ©veloppement personnel. Merci encore, et au revoir.Et la porte se referma.—oooOooo—Le treize juin, je me souviens encore de la date, alors que je parcourais Ă pied ma parcelle pour vĂ©rifier si certains arbres plus rabougris devaient ĂŞtre marquĂ©s pour ĂŞtre coupĂ©s, j’ai remarquĂ© la prĂ©sence d’une voiture sur un des chemins de traverse. Je m’approchai pour voir si c’était un collègue ou des touristes perdus. ArrivĂ©e Ă quelques mètres de la voiture je vis des personnes s’affĂ©rer entre les arbres un peu plus loin. Je stoppai net. Il y avait lĂ trois hommes autour d’une femme entièrement nue. IntriguĂ©e, je me baissai dans les genets pour observer la scène. Je n’entendais pas tout de lĂ oĂą j’étais mais les hommes parlaient fort et vulgairement, et la femme ne semblait pas rĂ©pondre. Elle marchait Ă quatre pattes. Un des hommes la frappait mais elle ne criait pas, elle avait une sorte de bâillon, enfin quelque chose sur la bouche. Elle avait la trentaine. Je rĂ©flĂ©chissais. Que faire ?Je regardai de nouveau : les hommes Ă©taient sur elle et la prenaient de manière virile. Ils changeaient de position, lorsque l’un d’entre eux se mit Ă marcher pour, semblait-t-il, retourner Ă la voiture. Il passa près de moi. Je reconnus Alain.Il prit un sac et retourna vers ses amis. Ils Ă©taient occupĂ©s. J’en profitai pour filer discrètement. Ce spectacle ne m’avait pas laissĂ©e de marbre. Je dois dire que je n’avais jamais regardĂ© un autre couple faire l’amour, et encore moins plusieurs personnes le faire ensemble. J’essayais de sortir ces images de ma tĂŞte mais comme vous savez, plus on essaye et plus on y pense… Ce soir-lĂ , dans ma douche je me masturbai en pensant Ă ce que j’avais vu.—oooOooo—Deux jours après, j’allais partir lorsqu’un des contremaĂ®tres qui s’occupaient du marquage est venu me voir sur le parking de la sociĂ©tĂ©. On parla boulot. Il me demanda ce que je pensais du marquage des arbres de la parcelle 746.— Il a Ă©tĂ© bien fait.— Est-ce que tu n’as rien remarquĂ©, Aline ?— Non ?— SĂ»r ? Rien de bizarre ?— Euh, si ! J’ai cru voir une voiture sur le chemin de traverse. Tu sais celui qui passe près de la citerne.— Cru ou vu ?— Vu.— Et tu as fait un rapport ? Tu sais qu’il faut qu’on le signale Ă la gendarmerie, surtout si ce sont des locaux, afin de prĂ©venir les incendies.— Non je ne l’ai pas fait, pas encore.— Et pourquoi ?— Pierre, en fait… Euh…— Quoi ?— Eh bien, il y avait des gens qui, comment dire, prenaient du plaisir.— Et ça change quoi ? … Attends, qu’est ce que tu dis ?— Il y avait des gens, trois hommes et une femme, qui baisaient. Enfin mĂŞme plus. Euh je… Comment dire, ils la tapaient.— Tu as notĂ© le numĂ©ro de la voiture ? Tu as vu qui ils Ă©taient ?— Oui… Non, non !— Oui ou non ?— En fait, Pierre…Je lui racontai l’histoire de la carte et lui parlai d’Alain, l’homme aperçu. Après cinq minutes de discussions :— OK, Aline, je vais faire le rapport, pas la peine que tu t’en occupes, tu as assez de boulot comme ça. Au fait, tu as aimĂ© les regarder ?— Euh, oui… Enfin… non, ai-je rĂ©pondu en rougissant.Une semaine plus tard, Pierre et moi marquions une autre parcelle. Pendant la pause, on discuta de tout et de rien. Pierre me demanda si j’avais un homme dans ma vie. Comme je rĂ©pondai non, il a souri.— Je comprends pourquoi tu as aimĂ© mater ce qu’ils faisaient. Cela t’a excitĂ©e, me dit-il alors.— Non, non !— Vraiment ?— Non… Oui… J’ai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©e de les voir. Tu sais, ils la frappaient. C’était bizarre…— Oui, oui… Tu sais, chacun prend son plaisir comme il l’entend.—oooOooo—Deux jours plus tard, je recevai une lettre chez moi. Sur la lettre, SPARTE en lettres noires.Aline, Nous vous remercions de nous avoir rendu la carte que vous avez trouvĂ©e sur votre lieu de travail. Sans doute avez-vous le goĂ»t du voyeurisme. Or nous sommes spĂ©cialisĂ©s dans le dĂ©veloppement personnel, et principalement celui des femmes de la rĂ©gion, mariĂ©es ou non mais dĂ©sirant prendre du plaisir ou dĂ©couvrir de nouveaux plaisirs.Cependant nos activitĂ©s ne sont ouvertes qu’à un petit nombre de membres sĂ©lectionnĂ©s. Vous nous avez Ă©tĂ© proposĂ©e par une de vos relations professionnelles : Pierre.Si vous souhaitez nous rejoindre, merci de le contacter dans les cinq prochains jours. Sans rĂ©ponse de votre part, nous considĂ©rerons que vous n’êtes pas intĂ©ressĂ©e et nous ne vous contacterons plus. Dans ce cas nous souhaitons aussi que vous ne nous contactiez plus.Sincèrement,Le Directeur Adjoint :Alain M. Je tombai assise sur mon canapĂ©. Qui Ă©taient-ils ? Une sociĂ©tĂ©, un club ? Une secte ? Que faisait Pierre avec eux ? Le lendemain, je le cherchai. Il n’était pas lĂ . Le surlendemain, je pus enfin discuter avec lui. D’abord, dans le couloir, je lui montrai la lettre. Il la prit et m’ordonna de le suivre dans son bureau.— Aline, fais attention, c’est un sujet personnel, ne rameute pas tout le monde.— Pierre, qu’est ce que tu me fais ? Tu les connais, ces gens ? C’est qui ? Ils veulent quoi ?— Aline, Aline calme-toi. Tu sais, ils ne veulent que ton bien. Oui, je les connais, c’est une association, un lieu de rencontre entre adultes majeurs et vaccinĂ©s. Cela permet de dĂ©couvrir de nouvelles choses de prendre du plaisir diffĂ©remment. Bien sĂ»r, il y a des règles, mais que sont-elles par rapport Ă ce que les membres en retirent, hein ? … Et toi, toujours cĂ©libataire ? Pas de mec dans ta vie ? C’est vrai ou faux ?— Vrai.— Alors tu vois, j’ai pensĂ© Ă toi et puis tu en as dĂ©jĂ beaucoup vu. Ça t’a plu, non ?— …un peu.— Cela t’a excitĂ©e ou pas, rĂ©ponds franchement.— Euh… Oui !— Bon. Tu vois, il n’y a pas de mal à ça. Je suis sĂ»r que comme cela tu seras plus heureuse. Tu sais, c’est une sorte de club de rencontre. Tu me fais confiance, oui ou non ?— Oui.— Bon, alors accepte. Franchement, qu’est-ce que tu risques ?— Je vais rĂ©flĂ©chir.— Ne rĂ©flĂ©chis pas trop longtemps ; tu as bien lu la lettre j’espère.— Oui. Il me reste quatre, enfin trois jours pour rĂ©pondre. Et d’ailleurs, je rĂ©ponds comment ?— Eh bien, tu me fais une lettre disant que tu acceptes de rejoindre ce groupe, le groupe SPARTE, et que tu en acceptes les règles. Ah, n’oublies pas de donner tes coordonnĂ©es.— Tout ça ? Une lettre ?— Oui, une vraie lettre, signĂ©e, datĂ©e, pas un bout de papier. Tu le feras ?— Euh !— Oui ou non ? C’est facile comme rĂ©ponse !— Oui, dis-je timidement.—oooOooo—J’ai passĂ© les soirs suivants Ă Ă©crire, reprendre, imprimer et dĂ©chirer des lettres. J’en mis finalement une dans une enveloppe et le soir d’avant la fin du dĂ©lai, je la posai sur le bureau de Pierre.Je dormis très mal. Je doutais. Était-ce une bonne idĂ©e ? Je n’en Ă©tais pas sĂ»re. Étant du signe Balance, je doutais toujours de mes dĂ©cisions. J’étais un peu timide. Cela avait Ă©tĂ© un trait de mon caractère depuis pas mal d’annĂ©es. DĂ©jĂ , au lycĂ©e, quand mes amies organisaient des soirĂ©es j’étais invitĂ©e au dĂ©but puis comme je n’en organisais pas je fus rapidement exclue du groupe. Et je me contentais de les Ă©couter raconter leurs soirĂ©es et leurs aventures.Mon Ă©ducation sexuelle fut tardive : j’avais vingt ans lorsque j’ai Ă©tĂ© dĂ©florĂ©e par mon petit ami de l’époque. On Ă©tait partis en vacance quatre jours ensemble dans le sud-est, près de Cassis. Il avait un an de moins que moi et mĂŞme s’il Ă©tait beaucoup plus extraverti ce n’était ni un apollon ni un Ă©talon. Je suis restĂ©e, que je me souvienne, avec lui un an et demi. Nos rendez-vous Ă©taient des plus espacĂ©s et nos Ă©bats se limitaient au premier chapitre du kama-sutra. J’ai eu deux autres aventures ensuite, sans rencontrer ni l’âme sĹ“ur ni l’extase au lit.—oooOooo—Pierre, pendant ce temps, lisait et relisait ma lettre :Pierre,Suite Ă la lettre reçue le XXX et Ă nos discussions deux jours après, j’accepte de rejoindre le groupe SPARTE et j’en accepte les règles.Vous pouvez me joindre au 05XXXXX en dehors des heures de bureau.Salutations,Aline.Je ne revis Pierre que deux semaines plus tard. Un soir, sur le parking, je me prĂ©cipitai sur lui pour lui parler. Il me rĂ©pondit sèchement.— Aline, je ne dĂ©cide pas. J’ai transmis ta lettre, c’est tout. Tu es bien impatiente. Cela te manque ? Si tu n’as pas reçu de rĂ©ponse, eh bien tu attends.— Euh… non, dĂ©solĂ©e. D’accord !— Bien. Alors, retourne bosser, moi j’ai du travail.J’avoue que plus le temps passait plus j’ouvrais ma boite aux lettres avec cette envie d’en savoir plus, mĂŞlĂ©e d’angoisse. OĂą avais-je mis les pieds ? J’ai enfin reçu cette lettre, une enveloppe de couleur beige, SPARTE en lettres noires en haut Ă droite, un vendredi.Aline,Suite aux recommandations de Pierre, vous avez acceptĂ© de faire partie de notre groupe. Nous vous en fĂ©licitons. Vous y entrerez au premier niveau. Nous tenons Ă vous dire qu’au sein de notre groupe la sĂ©lection est très rigoureuse pour atteindre des rangs plus Ă©levĂ©s. Cependant, l’émulation est intense et vous serez bien encadrĂ©e. Nous serons très heureux de vous rencontrer pour un premier rendez-vous le samedi 2 juillet Ă 9 heures Ă notre adresse.Sincèrement,Le Directeur-AdjointAlain M.Bon, j’avoue que je n’ai pas trop bien dormi cette semaine-lĂ . Mais je suis allĂ©e au rendez-vous Ă l’heure dite et j’ai appuyĂ© sur ce petit bouton blanc Ă cĂ´tĂ© duquel Ă©tait Ă©crit SPARTE D. P.— Bonjour, que puis-je pour vous ?— J’ai rendez-vous ce matin Ă neuf heures. Un certain Alain.— Qui ĂŞtes-vous, madame ?— Aline Arnault.— Entrez. Monsieur Alain arrive.J’entrai. C’était un joli immeuble de bureaux, avec une petite cour centrale. Alain, enfin Monsieur Alain, est arrivĂ©, toujours tirĂ© Ă quatre Ă©pingles.— Bonjour, Je suis très heureux de vous rencontrer, Aline.— Euh, bonjour. De mĂŞme. Ça va ?— Oui, Aline, je vais bien. Et vous-mĂŞme ?— Oui, rĂ©pondis-je d’une voix trahissant une certaine timiditĂ©. Je n’étais pas dans mon monde.— Veuillez me suivre.Il m’a emmenĂ©e dans une petite salle et m’a montrĂ©e une table.— Aline, je vais vous demander de remplir ce questionnaire. Soyez honnĂŞte, ne trichez pas. Les questions sont personnelles mais cela devrait nous aider pour la suite. Mon bureau est derrière cette porte. Lorsque vous aurez fini, frappez, on continuera dans mon bureau.Après quelques pages de questions très classiques, cela devenait plus direct, particulièrement concernant ma vie personnelle. Je tournai rapidement les pages du gros questionnaire, c’était comme cela pour toutes les questions suivantes. Après avoir hĂ©sitĂ©, je dĂ©cidai de finir mes rĂ©ponses. Après tout, c’était peut ĂŞtre l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes et puis Pierre les connaissait.Voici quelques exemples de questions :Ă€ quel âge avez vous eu votre premier rapport ?Avez-vous pratiquĂ© la fellation au cours de ces six derniers mois ? Si Non, expliquez en quelques lignes votre rĂ©ponse. Après plus de quarante minutes, j’arrivai au bout et je frappai Ă la porte du bureau d’Alain.— Merci, Aline. C’est très bien. Maintenant venez ici, prenez place. Je suis sĂ»r que vous avez plein de questions et je dois vous informer de certains dĂ©tails de notre association.— Je ne comprends pas trop pourquoi vous m’avez demandĂ© de remplir tout ce questionnaire.— Eh bien, chère Aline, c’est pour mieux vous connaĂ®tre. Vous n’êtes pas sans savoir que nous facilitons les rencontres entre hommes et femmes. Vous semblez intĂ©ressĂ©e par cela.— Euh… oui.— Vous semblez aussi m’avoir vu Ă l’œuvre ?— Euh…— RĂ©pondez ! Ne soyez pas timide.— Oui.— En effet, comment dire… Nous avons certaines règles de fonctionnement. Vous entrez dans notre organisation au niveau un et ensuite vous progresserez. Vous ĂŞtes libre de la quitter Ă tout moment. Cependant une rupture est dĂ©finitive. De plus, je vais vous demander de signer ce document qui stipule que vous entrez dans notre organisation de votre plein grĂ©. Mais avant, je dois vous dire que nous avons, comment dire, une vision de la femme diffĂ©rente de certaines personnes. Et que nous appliquons ce que nous pensons ĂŞtre bien pour elles, bien sĂ»r.Il me regarda, et me tendit un stylo.— Avez vous bien compris ?— Oui.— Sur votre condition ?— Euh, oui. Enfin non… Je veux dire… Je ne sais pas, dis-je rougissante.— Pour ĂŞtre clair, Aline, la femme dans notre organisation a un statut infĂ©rieur Ă l’homme, et le statut de dĂ©butante est le plus bas. Vous devrez donc nous obĂ©ir.— Euh, d’acc… Enfin oui, je comprends.— Signez lĂ , mademoiselle… Bien, maintenant cela est fait. Je vais vous faire passer un examen mĂ©dical. Je suis en effet docteur et je vais m’assurer de votre bonne condition physique. ĂŠtes vous d’accord ?— Je suis en pleine forme.— Je n’en doute pas mais je me dois de le faire. Cela fait partie des conditions Ă remplir pour entrer dans Sparte.— Eh bien, d’accord.— Veuillez me suivre.Nous avons marchĂ© jusqu’à un autre bureau. LĂ , il me demanda de me dĂ©shabiller. Je gardai mes sous-vĂŞtements. Il procĂ©da aux examens d’usage et me demanda ensuite de tout retirer. Je n’étais pas très d’accord mais je le fis.— Aline, vous ĂŞtes une très jolie jeune femme. Écartez vos jambes. Merci. Encore. Je vois. Mettez vos mains lĂ . Très bien, vraiment. Très jolis seins !Je tentai un petit « Euh merci’’ qui le fit sourire. L’examen minutieux dura une bonne dizaine de minutes.— Vous ĂŞtes en bonne forme, je pense que vous allez vous plaire. Avant de vous laisser partir, je vais fixer avec vous nos deux prochains rendez-vous.Je me rhabillai rapidement.— Disons samedi prochain huit heures. Ce sera une première je pense pour vous. Je vous tiendrai au courant par e-mail. Et on dit la semaine d’après, vendredi, dix-neuf heures. On verra dans tous les cas comment se passe notre rendez-vous de samedi. Voici les heures des rendez-vous.Il me tendit une carte.— Aline, j’espère que vous serez tout aussi excitĂ©e la semaine prochaine, dit-il en touchant ses doigts.J’étais morte de honte.Une fois chez moi, j’étais aussitĂ´t sous la douche. Eh oui, je me suis masturbĂ©e. Oui, j’avais Ă©tĂ© excitĂ©e par ses attouchements Ă peine voilĂ©s. Je savais que cela n’était pas la manière de passer un examen mĂ©dical. Mais cela ne faisait rien, j’avais acceptĂ©.—oooOooo—Le samedi suivant, Alain est venu m’ouvrir et m’a amenĂ©e dans son bureau. Il m’a expliquĂ© que je serais une Holite. J’avoue, je n’ai pas tout compris mais ce que j’ai compris c’est que je devais faire ce qu’il me disait sinon je devrais quitter le club. Il m’a fait visiter les lieux un peu plus en dĂ©tail. Sparte possĂ©dait presque tout le bâtiment. Il me montra des salles de rĂ©union, des bureaux et diverses petites salles qu’il me prĂ©senta comme Ă©tant des salles de travail.Nous sommes retournĂ©s dans son bureau et lĂ il m’a demandĂ© si l’examen de la dernière fois m’avait fait du bien. Je restai d’abord silencieuse, cherchant dans ma tĂŞte une rĂ©ponse qui ne sonnerait pas faux, enfin pas trop.— Je… enfin, c’était un peu bizarre.— Bizarre, vous ĂŞtes sĂ»re, chère Aline ? J’ai dĂ©celĂ© une certaine excitation chez vous. Oui, votre minou laissait transparaĂ®tre cette excitation. Cela fait longtemps que vous n’aviez pas Ă©tĂ© touchĂ©e par un homme, n’est ce pas ?— Euh… ui.— Oui, vous avez mis six mois dans le questionnaire. Cela a dĂ» vous manquer. J’ai Ă©tudiĂ© vos rĂ©ponses. Vous ne semblez pas ĂŞtre une spĂ©cialiste du sexe moderne, si je peux parler ainsi ?— Pardon ?— Oui, cĂ´tĂ© fellation, cunnilingus, anulingus, sodomie ?— Oui, en effet, enfin, vous savez, je n’ai pas d’homme dans ma vie en ce moment.— J’ai bien compris cela. Nous avons ce matin, comment dire, la possibilitĂ© de commencer votre Ă©ducation, chère Aline. ĂŠtes-vous prĂŞte ? Voulez-vous commencer ?Silence. J’avais la possibilitĂ© de refuser ?— Oui j’accepte.— Sachez qu’en tant qu’holite, vous allez devoir obĂ©ir strictement aux ordres. Ce sera dur, mais dĂ©licieux pour vous en fin de compte.Alain m’ordonna de le suivre jusqu’à une salle du sous-sol dans laquelle il me demanda d’entrer. C’était une petite salle qui possĂ©dait un canapĂ©, une table, quelques placards et sur un mur des espaliers, me sembla-t-il. Il me demanda de m’asseoir et d’attendre. Quelques minutes après, il revint accompagnĂ© d’un homme qui portait un masque de cuir. J’eus un mouvement de recul. Alain me calma.— Aline, n’aie pas peur. C’est ton Ă©talon, ton dresseur. Debout !— Maintenant ?— Oui, lĂ , tout de suite. Lève-toi.Le ton de sa voix ne laissait pas place Ă la discussion.— DĂ©shabille-toi. Et complètement, cette fois. Je veux te voir nue… Maintenant !Je me suis dĂ©calĂ©e dans un coin de la pièce pour me dĂ©shabiller. J’avais Ă peine fini qu’Alain Ă©tait dĂ©jĂ Ă cĂ´tĂ© de moi.— Regarde comme elle est belle, cette femelle. Aline, tourne-toi. Encore. Regarde-moi. Comme elle est belle, cette jolie touffe noire ! Aline, ce beau mâle, c’est LĂ©o. Il participera Ă ton dressage.LĂ©o Ă©tait habillĂ© classe : chemise blanche, pantalon de toile. Il avait la quarantaine mais Ă©tait, semblait-il, en pleine forme. Son masque de cuir lui donnait une allure de bourreau.— Recule un peu, me dit-il.Il me prit le bras et me fit reculer jusqu’à ce que je sois contre le mur. Il prit mon sein droit d’une main ferme.— Tu aimes ĂŞtre prise en main, jeune fille. Tu as bien choisi. Tu ne le regretteras pas.Après avoir jouĂ© avec mes seins, les pressant comme des fruits, il retourna dans son bureau et en revint avec un appareil photo.— Souris, Aline. C’est pour ton book. Ton livre qui retracera ta dĂ©couverte du plaisir. Retourne-toi. Tu sais que tu nous fais envie, avec tes jolies fesses. Allez, mets-toi Ă quatre pattes.— Pardon ? dis-je en regardant Alain, l’air incrĂ©dule.— Oui, Aline. Allez, obĂ©is. Tu ne voudrais pas me dĂ©cevoir pour ton premier jour.Lentement, je descendis vers le sol et je vis dans leurs yeux plus que du dĂ©sir, une perversitĂ© que je n’avais jamais vue chez un homme. Et leurs mains furent sur mon dos, mes fesses, mes seins. L’homme au masque commentait :— Elle est un peu grasse comme femelle mais on en fera quelque chose. Et regarde-moi ces seins. Hummm, comme elle a la peau douce. Sais-tu que tu vas me donner beaucoup de plaisir ? Écarte bien tes jambes.Je sentais leurs doigts glisser sur mon sexe. Leur travail fit son effet. LĂ©o usa de son pouce et de son index pour entrouvrir les lèvres de ma vulve. Alain me tenait par les cheveux, maintenant ainsi ma tĂŞte en arrière. Ses yeux brillaient.— LĂ©o ? Elle est mĂ»re ?— Oh oui, c’est bon, elle est en chaleur, cette truie. C’est vrai que vu son dossier elle en avait envie. Vas-y, fais-lui goĂ»ter son jus.LĂ©o prĂ©senta ses mains.— Lèche, hilote, ordonna-t-il. Lèche ton jus.J’ouvris la bouche, il engouffra un doigt, puis deux. Je lĂ©chais sans savoir, sans penser… Il retira sa main, ouvrit son pantalon et sortit son sexe. Cette bite Ă©tait dure et raide. Alain me redressa, il me tenait le cou et les bras. LĂ©o me regardait Ă travers son masque. J’étais Ă genoux et il me tenait la tĂŞte. Il me prit la bouche, il n’y a pas d’autres mots. Je ne respirais plus, je haletais.Alain me libĂ©ra de son Ă©treinte et me poussa pour que je reprenne ma position. Je n’eus pas le temps de me retourner avant sentir la prise ferme de LĂ©o sur mes fesses. Oui, il venait de me prendre sans capote. Il Ă©tait parvenu Ă me pĂ©nĂ©trer d’un seul coup sans difficultĂ©. J’essayais d’avancer mais sa prise Ă©tait forte. Il tenait fermement mes hanches trempĂ©es de sueur. Ses coups de butoir Ă©taient masculins, un taureau.Huumm, Wouuw, Muuuuhhm, la pièce ne rĂ©sonnait plus que de ces bruits.Il me pilonna avec vigueur, me faisant jouir et atteindre l’orgasme. Extase non contrĂ´lĂ©e. Je sentais ses violents coups de butoir contre mes fesses. Je m’abandonnais, je jouissais. Il râlait, arrrh, arrhh. Il me baisait, il me bourrait.Il gicla. Il Ă©tait lĂ , suant, en train de se vider en moi.Il se retira. J’étais lĂ , Ă quatre pattes. Suante. Alain debout face Ă moi toujours bien habillĂ©. Et l’homme Ă la cagoule me tendit la main pour que je me relève. Je tremblais, mes jambes me tenaient Ă peine.— Tu es belle, me dit ce mâle masquĂ©, souriant.Il m’embrassa, Ă©cartant de mes yeux mes cheveux collĂ©s par la sueur et quitta la pièce. Alain reprit les choses en main. Il me tendit une serviette. Il s’agitait autour de moi. Et moi je restais lĂ , dans un autre monde. Il m’aida Ă m’habiller. Je l’entendis me dire :— Aline, je vois que tu as aimĂ©. Tu n’auras donc pas de crainte Ă revenir chez nous. Tu as aimĂ©Â ? Aline, Aline, tu ne me rĂ©ponds pas ?— Quoi ?— Tu as aimĂ©Â ?— Oui.— Allez, viens, c’est fini, il va falloir rentrer chez toi.J’ai retrouvĂ© ma voiture. J’ai roulĂ©. Je suis rentrĂ©e chez moi, Ă©puisĂ©e. Je me suis jetĂ©e sous la douche avant de m’affaler sur mon lit. Qu’avais-je fait ? Vraiment, pourquoi n’avais-je rien dit ? Était-ce cela, le plaisir ? Je ne sais pas. Oui, j’avais ressenti des choses…