Je dirige une maison close réputée, à la clientèle riche et de qualité. Tous mes employés sont volontaires, triés sur le volet, grâce à une méthode éprouvée et très personnelle.Farouk est le meilleur allié dans mes recherches. Je n’étais alors que la pauvre héritière d’un établissement sur la fin, et je craignais moi-même pour les hivers à venir. Je l’ai accueilli chez moi alors que le monde le repoussait en raison de sa laideur – un incendie durant son enfance a gâché des traits qui auraient dû être beaux. Il se présenta un soir, analphabète, maigre, ne cherchant qu’un abri contre le froid pour la nuit. Grand, la peau noire et luisante, son aspect ne m’a pas effrayée. Je l’ai mis au défi de gagner sa nuit par son travail.— C’est ici un bordel, tu te doutes de ce que tu pourrais y faire.C’est alors que mon vagabond me surprit. Alors que les clichés sur les blacks m’avaient toujours fait rire, il baissa son pantalon et, affamé de femme autant que de nourriture, il se jeta sur moi et m’honora d’une copieuse baise, d’une queue dure comme du bois, longue et épaisse comme je les aime. Sa technique était rudimentaire, mais sa vitalité laissait présager du meilleur. N’étant pas farouche lorsque je sais par ailleurs pouvoir dominer, je profitai avec plaisir de cette inattendue gratitude.Ainsi fut le début de notre collaboration. Au matin j’avais acquis son désir par mes charmes, j’ai gagné par la suite son respect et sa docilité par mon charisme et mon autorité. Je lui ai proposé de rester comme homme à tout faire, mais jamais plus je ne l’ai autorisé à me toucher. Ce refus me fit grandir dans son estime, et par son travail il sut se rendre indispensable. Ses muscles s’épaissirent, son corps devint beau et effrayant à la fois. Je remarquai vite son intelligence, et lui appris à lire et à écrire. Alors il me voua un respect sans égal et devint mon soumis mais inégalable secrétaire, homme de main et garde du corps repoussant et dissuasif à la fois.––oOo––Je crois que c’est à partir de là que les affaires prospérèrent. Je fus entourée d’une aura particulière. Femme seule, belle, jeune, scandaleuse, tenancière mais pas prostituée, accompagnée d’un grand homme noir balafré et réputé dangereux, j’acquis une clientèle de plus en plus sélective et riche. Les artistes et jeunes loups entrés chez moi par hasard amenèrent avec eux plus tard une clientèle plus aisée, plus perverse aussi.Je n’avais au début que trois prostituées travaillant pour moi. Trois chambres à l’étage, rose, violette et rouge. Peu ou pas de décorations. Des petits moyens. Je pris la décision d’appeler mes filles par le nom de leur chambre.––oOo––Rouge était maigrelette, brune, vulgaire mais glaciale. Cette froideur compensait étrangement son corps somme tout peu féminin. Elle était entrée chez moi sans incident marquant, au fond elle ne m’intéressait guère. Je l’habillais de rouge pour rehausser son teint, et elle occupa naturellement la petite chambre associée. Les clients en étaient satisfaits. Elle savait se déshabiller et faire durer le plaisir. Pas bête, elle vous faisait des pipes de gourmande, tout en conservant hors de la chambre un air de veuve sage.J’avais remarqué qu’elle guettait et aguichait mon dévoué scribe. Je pensais que celui-ci dédaignait ses manières peu graciles et glacées. Mais c’était mal connaître son instinct de fauve. De plus il aimait dominer et soumettre, comme moi d’ailleurs. Je le surpris un jour, assis dans un fauteuil tel un pacha, avec à ses genoux ma fière Rouge, le cul à l’air, rougi et vraisemblablement fessé de peu, en train de sucer la grande bite pourpre. Farouk lui tenait la tête fermement avec sur ses traits un mélange de mépris et de plaisir. Je vis sur son visage les prémices de la jouissance ; il recula la tête de sa petite garce et lui éjacula un jus blanc sur le visage. Elle voulut s’essuyer – un réflexe de travail sans doute – et reçut alors un coup bref mais douloureux sur la croupe. Elle comprit et se mit à lécher le jus de son amant, nettoyant de sa langue ses doigts, son visage et la queue de son maître.J’avoue que je ne suis pas de bois ; ce petit plaisir voyeur me mit dans des états…liquides. Je rentrai dans mon bureau, qui me servait à mes débuts également de chambre et appelai Rose…––oOo––Rose était mon jouet.Elle avait eu grâce à mes faveurs la plus jolie chambre, mais il faut dire que la donzelle savait s’en prendre à mes points faibles. Le jour de son entretien d’embauche, elle était d’une timidité maladive, ne prononçant pas un mot. Voulant tester sa pudeur, je la fis se dévêtir. C’est alors que je découvris un corps de reine : des petits seins en pomme, une peau dorée de fille de ferme, des jambes longues et graciles, un cul potelé mais ferme, un ventre plat. Moi qui ne saurais vivre sans hommes, je goûte volontiers les plaisirs saphiques, et je fus toute émoustillée de cette timidité et de ce corps magnifique, qu’il me fallait impérativement plier à mes désirs.Je l’embauchai mais ne la jetai pas en pâture à mes clients aussitôt. J’étais jeune, peu riche mais pas pauvre, j’avais besoin d’une chambrière… Je lui proposai de se former petit à petit.Elle n’avait pas de famille, nulle part où aller et m’était donc attachée et quasi servile. Je ne pus m’empêcher de profiter de la situation. Elle était maladroite, mais douce. Je sentais qu’elle s’attardait le soir en me déshabillant, et que ces gestes avaient la gaucherie des cœurs tendres.Un soir, je dus la corriger pour une erreur bien futile, mais je mettais toujours un point d’honneur à exercer mon autorité. Je la fis donc venir dans ma chambre, lui ordonnai de défaire sa robe afin d’être légèrement fouettée. La pauvre avait une sainte peur des coups. Je lui demandai de me déshabiller. Une fois en liquette, avec en face de moi ma belle et contrite Rose, je me retournai, face à elle.Elle rougit de nos quasi-nudités. J’avançai une main, en lui murmurant qu’il y avait toujours des échappatoires aux punitions. Je lui pris un sein ; il était tel que je l’imaginais, ferme et chaud. Je pinçai son téton. Elle fut surprise mais ne recula pas. Au contraire elle fit glisser le reste de sa chemise, nue face à moi, avec dans les yeux un air qui ne démentissait pas l’amour que j’avais su déceler. Je lui fis signe d’approcher. Je caressai ses seins, doucement, puis son ventre et ses cuisses. Ma main se glissa entre ses jambes. Elle était trempée, je savais qu’elle me désirait pleinement. Elle restait toutefois immobile et prudente.Mais je voulais qu’elle sente définitivement que je ne lui accordai là qu’une faveur, et qu’elle devait se sentir redevable et prête à tout. Je lui administrai une claque sur les fesses, plus sonore que douloureuse, en lui disant que c’était à elle de réparer et qu’elle pourrait bien l’avoir, sa correction, si elle restait aussi passive.Elle ne se le fit pas dire deux fois. Elle me caressa alors avec une fougue juvénile ; je la guidai vers mon plaisir et elle montra une résistance adorable lorsque j’appuyai sa tête contre mon sexe. Elle me lécha avec goût, me faisant jouir très vite. Je lui ordonnai ensuite de se caresser devant moi. Je crois qu’elle ne l’avait jamais fait seule. Je glissai mes doigts dans sa petite chatte mouillée et lui montrai comment se donner du plaisir. Elle jouit également très vite, puis recommença seule, pendant que je la regardai. Son visage pendant l’orgasme était superbe, et ces petites séances de « correction » devinrent vite fréquentes.Ainsi, après avoir vu Rouge se faire traiter comme une petite salope par mon secrétaire chéri, je demandai à Rose de venir fourrer sa petite tête contre ma chatte et de me lécher comme elle savait si bien le faire. Elle était devenue entre temps une pute avertie, qui ne prenait vraiment de plaisir qu’avec moi, mais qui savait faire jouir un homme et se montrer bandante dans toutes les situations. Elle était d’ailleurs très demandée – et demandeuse.––oOo––Quant à Violette, je l’ai rencontrée lors d’une soirée mémorable en compagnie d’un de mes bienfaiteurs. Je l’ai ensuite, après avoir constaté ses talents, débauchée de son employeuse et prise avec moi comme pièce maîtresse et perverse de mon harem…Il me tarde de vous conter cette soirée et Violette : les deux méritent un chapitre entier.
