Mariés depuis quelques années, Paul et Noémie, quoique toujours amoureux, semblent avoir perdu leur enthousiasme de jeunes époux. Nous les retrouvons, un samedi soir comme un autre, Noémie étant « trop fatiguée » les soirs de semaine pour remplir ce qu’elle ne considère plus que comme son devoir conjugal.Ce soir-là — ah-oui-ah-oui-ah-oui… Bon, bah, bonne nuit, maintenant, Paul !— Bonne nuit…Pfft, bonne nuit, tu parles, elle simule de plus en plus mal, ma Noémie. Au début, ça allait bien, elle en redemandait, mais maintenant, après cinq ans de mariage, elle accepte plus par devoir que par plaisir, c’est sûr. Ça m’angoisse, ça va mal finir. Faudrait trouver un truc, mais quoi ? J’ai une idée !Deux mois plus tard— Noémie, tu veux bien, ce soir ? J’ai envie d’essayer une petite nouveauté pour changer un peu.— Mais qu’est-ce que tu fais, c’est sale !— Mais non, laisse-moi faire mon amour, tu vas voir…Il se concentre pour ne rien oublier :Périnée, lèvres et clito ; suçoter, aspirer, léchouiller, mordiller ; les doigts au bon endroit ; ne pas oublier les tétons ; le bon rythme ; être à l’écoute… J’ai rien oublié, c’est parti !— Ho ! Ha, oui, oui, ta langue, tes doigts, là , t’arrête pas, oui, oui, ahhh, ahhhhhhhhh ! Waouh, c’est dingue, Paul, ça m’a jamais fait ça, j’en ai des frissons. J’ai l’impression de revenir à notre nuit de noces. C’était génial, tu m’as fait jouir comme jamais. Je t’aime, Paul !— Moi aussi, Noémie, je t’aime.Et voilà le travail, j’ai retrouvé ma Noémie amoureuse comme au premier jour.15 jours plus tard— Paul !— Oui, ma chérie ?— C’est quoi, ça, dans tes poches ? C’est dans tes soirées poker qu’on distribue des capotes ? Des capotes marquées « Le Club Coquin-soirées libertines » ? Tu m’expliques ? Je ne te suffis plus ? Monsieur va voir ailleurs des salopes, elles font mieux que moi ? Tu ne m’aimes plus ? Tu me trompes ? Tu veux divorcer ? Et merde, quel con !— C’est pas ce que tu crois, ma chérie— Je crois ce que vois ! Et ce que je lis !— Laisse-moi t’expliquer ! Ne m’interromps pas, c’est assez compliqué comme ça. Depuis deux ou trois ans, au lit, on avait plus de rapports sexuels satisfaisants, tu faisais semblant, mais je voyais bien que tu n’en avais plus envie. — C’était de ta faute !— Oui, d’accord, justement, laisse-moi continuer. À force de lire partout (sur Rêvebébé surtout) que toutes les femmes déçues par leur mari finissaient par prendre des amants et que ces amants les faisaient monter au rideau comme jamais. Tout ça parce qu’ils posséderaient des techniques sexuelles parfaitement au point que leurs maris n’avaient pas. Moi, c’est pas avec Mathilde que j’avais appris grand-chose et…— Ne me parle pas de cette salope !— Excuse-moi ! Mais bref, je me suis senti nul et j’ai eu peur ! Peur de te perdre, peur que tu me quittes… J’ai cherché comment savoir faire, comment m’améliorer, j’ai lu, mais les descriptions par écrit, bof… Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai été dans ce club pour apprendre. Oui, c’est ridicule, et j’ai été ridicule. Mais elles ont été sympas et elles ont accepté (bien que les mecs rigolaient doucement). Elles m’ont expliqué que la base, c’était le cunni et les tétons, tout partait de là , elles m’ont expliqué, montré, fait faire des exercices, bah, oui, je sais… Pour les capotes, c’est du chantage, elles voulaient leurs « récompenses », disaient-elles, mais moi, je ne pensais qu’à toi pendant ce temps-là , je te jure ! Et d’ailleurs, ça a été efficace, depuis tu jouis tous les soirs, non ?— Tous les soirs, sauf quand t’as une « soirée poker » !— Depuis 15 jours, ce sont de vraies soirées poker, ma chérie, je te le jure !— Et il t’a fallu deux mois pour apprendre à léchouiller ?— Je ne suis peut-être pas très doué, et puis le stress, tu comprends…Et c’était plutôt agréable, en fait, mais pas la peine de lui dire.— Mouais, je veux bien te croire, mais t’es quand même un cochon avec de drôles d’idées. Et pas la peine d’y retourner, ça va très bien comme ça !— Bien sûr, ma chérie, tout ce qui compte, c’est ton plaisir, je vois pas ce que je pourrais apprendre de plus.Trois mois plus tard— Ouah ! Une gorge profonde, comme ça, du premier coup, sans même un haut-le-cœur !— Ah, tu m’énerves ! Du premier coup, tu parles ! Ça m’a demandé un mois de travail, la gorge profonde ! Tu crois que c’est facile ? Des après-midi à gagner peu à peu des millimètres sur des bites de plus en plus grosses et de plus en plus longues. Parce que des haut-le-cœur, j’en ai eu ! Des dizaines ! J’ai même vomi au début… En plus, je suce et j’avale, maintenant ! T’as pas remarqué ? C’est bien la peine d’en avoir bu des litres… De toute façon, tu remarques rien. Quand je te fais une Andromaque, chose que je ne t’avais jamais fait, les contractions de pompage vaginal, tu crois que c’est venu par miracle ? Et la sodo ? Que j’avais toujours refusée, ça t’a pas étonné que ça passe tout seul, sans préparations et sans lubrifiant ? T’as une idée du nombre d’enculages nécessaires pour assouplir un anus ? Tu devrais essayer pour voir ! Trois mois de boulot, cinq jours par semaine, et Monsieur s’en rend compte seulement aujourd’hui, mais j’ai épousé un aveugle, c’est pas possible autrement. Heureusement que j’ai tous mes après-midi de libres et que tu rentres à 20 h, ça me laisse le temps de me reposer un peu…— Mais, euh, enfin, Noémie. Je, je, je comprends pas ce que tu racontes ? C’est quoi, ces bites ? Ces après-midi ? Cette Andromaque ?— C’est ce que tu m’as demandé, en fait, aller apprendre des trucs au « Club Coquin » pour garder mon mari, comme tu l’as fait pour garder ta femme…— Mais j’ai rien demandé !— Pas explicitement, mais j’ai bien compris tes arrière-pensées, faut acquérir du « savoir-faire ». D’autant plus que tes expériences là -bas t’en ont à coup sûr donné l’envie et que j’avais pas l’intention de te voir y retourner. En plus, c’est vrai qu’ils sont sympas, toujours prêts à rendre service à une femme seule. Et les filles aussi… je m’en veux de les avoir traitées de salopes, en fait, elles sont super gentilles, toujours prêtes à te brouter le minou pendant la sodo pour la rendre agréable, et à t’appendre à en faire, ça peut servir. Tu vas pas te plaindre, en plus ?— Euh, bon, quand même, tu aurais pu me demander mon avis !— Tu m’avais pas demandé le mien !— Mais, ils étaient combien l’après-midi, y avait qui ?— J’en sais rien ! Il y a du turn-over, c’est jamais les mêmes. Sauf les habitués, bien sûr : Jacques, Pierre, Antoine, Richard, Julien, Mamadou, Ahmed et Chang… les autres, on n’a pas été présentés ! D’ailleurs, à propos, t’as été bête, au lieu d’utiliser des capotes, t’avais qu’à demander des tests négatifs, comme ça, moi, j’en ai pas eu besoin…— Bon, ça va, j’ai compris, c’est bien fait pour moi, j’ai mis le doigt dans l’engrenage, et tu as suivi… Mais maintenant qu’on a tous les deux de la technique, on peut peut-être arrêter ? Se contenter de nos deux corps et de ce que l’on sait faire, non ?— Tu crois ?— Je suis sûr et je préférerais…— D’accord, mon chéri, je me décommande, tant pis. Ils vont être déçus, je crois qu’ils aimaient bien me donner des leçons. On ne fera plus ça qu’à deux, tu as raison, c’est plus sage.Enfin, c’est dommage aussi, j’aimais bien les doubles ou les triples.Un an plus tard— Un petit restau avant d’aller au club, Paul ?— Léger, et sans alcool, alors, Noémie. Nos amis nous préfèrent en pleine forme.