Depuis un certain temps, tout va bien. Très bien. Certaines âmes chagrines diront : trop bien. Mais, grand seigneur, j’outrepasse ce genre de commentaire, venant visiblement de personnes jalouses de ma vie idéale. Depuis que j’ai ramassé par terre un curieux pendentif d’allure maya ou aztèque (que sais-je, je ne suis pas expert en art précolombien), tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, heu-reux !
C’était un dimanche banal d’août de l’an dernier, un soleil de plomb écrasait la rase campagne aux herbes grillées, et moi, je me baladais près des marais, à la découverte d’une maison à vendre, pas très loin de chez nous. Une annonce curieuse, 8.000 m de petit bois avec une pièce d’eau, le tout à moins de deux kilomètres de l’endroit où j’habitais. En effet, après examen des lieux, il y avait, entre deux maisons bordant la grand-route, un passage herbeux et zigzagant qui se heurtait à une barrière de bois branlante. La maison était visiblement abandonnée depuis longtemps. Maison ou masure ? Certainement un héritier qui avait décidé de passer une annonce dans le journal, celui-là même que j’avais en main.
La photo correspondait, mais elle devait avoir au moins dix ans, si ce n’était pas plus, car ce que j’avais sous les yeux était presque une ruine envahie par les hautes herbes. Encore heureux que j’aie été en pantalon et chaussures de circonstances, car les orties ne manquaient pas. Oui, c’était un beau petit bois qui jouxtait une plus grande forêt, à l’ombre d’un vieux bac de décantation submergé par une végétation luxuriante. La pièce d’eau était traversée par un petit cours d’eau, rien ne stagnait, pas même les moustiques. Le terrain était chaotique, mais néanmoins bien délimité. Dans certains coins, les ronces pullulaient, masquant le relief. Je fis bien deux ou trois fois le tour puis quelque chose m’intrigua alors : là-bas, il y avait un trou dans la végétation. En me frayant avec difficulté un passage dans les hautes herbes et autres épineux, j’arrivai dans une mini clairière d’à peine un mètre : au sol, dans l’herbe rase, au centre, le talisman.
Depuis ce jour, tout va pour le mieux. Par la suite, pris d’une impulsion subite, j’ai acheté cette masure pour une bouchée de pain, le notaire était écœuré, ma femme aussi. Ah oui, elle a bien râlé un peu au début, mais, comme nous étions en location, elle a vite admis qu’il valait mieux rembourser sa maison que celle d’un autre. Et puis, encore pris d’un élan incongru, le jour même de ma découverte, j’ai fait un tiercé, juste avant la fermeture, le premier de ma vie. Claire, ma femme, s’était fichue de moi, les enfants aussi d’ailleurs. Par contre, en soirée, ils avaient, tous les trois, changé d’avis devant un gain net de presque 20.000 euros…
Je ne sais pas ce que je dois penser de tout ça, mais je garde toujours sur moi ce pendentif, moi qui déteste porter un bracelet ou une montre. Là, je suis assis à l’ombre des grands arbres, auprès de ma maison rénovée par tant de gains au Loto et autres jeux. J’y vais doucement, il ne faudrait pas que j’attire trop l’attention sur nous alors je ne joue jamais deux fois au même endroit. Ma femme bronze près de la piscine, celle qui est à côté du plan d’eau. Tout a été transformé, c’est facile avec de l’argent… quand on en a ! De plus, j’ai gagné diverses bricoles comme deux voitures à des tirages au sort, idem pour le sauna et j’en passe. Même la véranda me fut offerte. Alors, je contemple, rêveur, ce talisman maya au creux de ma main. La figurine semble sourire de toutes ses dents, les yeux mi-clos. Au bas de son ventre, un phallus ultra dressé barre son ventre jusqu’à sa poitrine. Quand je l’ai ramassée, je n’avais pas fait attention à cette marque évidente de virilité, ma femme si. D’ailleurs, le soir même, nous avions vécu une folle nuit, mélange de ce symbole très stimulant et des 20.000 euros gagnés.
Depuis, pas de problème, nous faisons l’amour à tout-va : la belle vie !Claire et moi sommes passés à mi-temps dans nos boulots respectifs. Nous attendons un peu, patiemment, nous mettons nos gains en banque et nous escomptons vivre de nos futurs dividendes. Dans le pire des cas, nous reprendrons notre travail, avec un petit bonus sur nos comptes !
Le petit chemin herbeux est à présent macadamisé, ça perd en charme ce que ça gagne en utile. Les bordures sont néanmoins fleuries sur toute la longueur. Maintenant, un grand portail barre l’entrée, les hauts arbres, des thuyas et les nouveaux murs ceinturent la propriété : il vaut mieux, car Claire et moi, sexuellement parlant, nous y allons de bon cœur, et en plein air ! Depuis que tout va bien, ma femme fréquente certains instituts spécialisés et je l’ai vue se métamorphoser en très peu de temps. Elle a rajeuni de dix ans et, moi, j’ai dû suivre le même chemin sinon, je risquais, un beau jour, de passer pour le père de ma femme alors qu’à peine trois ans nous séparent. L’anatomie superbe de ma sublime Claire fait à présent baver n’importe quel mâle normalement constitué ; quant à moi, ma silhouette remodelée, alliée au charme de mes mèches blanches sur ma chevelure de jais en font craquer plus d’une ! Mais nous restons fidèles l’un à l’autre ; nous nous sommes connus, il y a vingt ans sur les bancs de l’université (au restau U, pour être précis), j’ai été ébloui par cette jeune fille adorable et décidée, j’ai toujours cru en elle, elle a aussi cru en moi. Lentement, nous avons gravi les échelons, main dans la main, avec nos deux enfants qui sont, actuellement, partis en vacances à l’autre bout de la planète !
Du coup, j’en profite !
Mollement allongé sur ma chaise longue (gagnée à une tombola), le pendentif sur la poitrine, je lis un bouquin sur les voiliers. Bien que je ne sois pas un passionné de tout ce qui touche à la mer, je reconnais que ç’a de l’allure et ça fait rêver, surtout quand ces fiers destriers croisent au large d’îles paradisiaques. Une croisière, pourquoi pas, ça nous irait bien… Distraitement, je tends la main vers la table basse (elle aussi gagnée à cette même tombola) pour saisir mon verre. Ma main rencontre une peau douce et chaude. Surpris, je sursaute, Claire est debout à mes côtés, elle me sourit d’une façon que je ne déteste pas du tout…
Elle me susurre :
— Aurais-tu soif ?— Oui, je m’apprêtais à prendre mon verre…— Essaye plutôt ça…
De deux mains décidées, elle extirpe de son maillot un sein appétissant qu’elle darde sous mon nez. Il ne faut pas me le dire deux fois ! Je capture illico son téton tout chaud que je suce avec délectation ! Ah, quand je vous disais que la vie était belle !
Voilà bien une situation que j’adore : il faut beau, la vie est belle, nous sommes seuls et du sexe rien que pour nous deux ! Je l’attire à moi tout en absorbant goulûment son aréole au plus profond de ma bouche avide. Son téton a un doux goût sucré et chaud, plein de soleil et de vie, plein de promesses et d’amour. Mes mains caressent son dos doré par les rayons ardents qui tombent d’un ciel sans nuage, un dos soyeux, légèrement cambré. Elle plonge ses doigts dans mes cheveux tandis que son sein disparaît petit à petit entre mes lèvres voraces. Mes dents égratignent délicatement sa chair tendre et blanche. Je me sens si bien ainsi, tel un gros bébé, dorloté, choyé.
Je reste quelques instants à savourer mon plaisir et la chair sucrée qui emplit ma bouche, puis je libère son sein. Je peux distinguer parfaitement la marque ovale qui entoure son aréole brune. Ça me plaît beaucoup, je ne saurais dire pourquoi, mais j’aime.
— J’en ai deux, tu sais… me dit-elle, confidentiellement.
Je sais et il ne faut pas me le dire deux fois ! Je goûte à nouveau, avec volupté, à sa chair tendre et chaude de soleil, à cette voracité qui m’anime. Je suis comme un collégien lors de ses premières vacances avec sa petite amie, loin de ses parents et autres gêneurs. J’aurais presque envie de sombrer dans un sommeil réparateur, son sein en bouche, une sieste divinement sucrée, un retour en enfance…
Mais je sais aussi que je peux avoir plus.
Sans lâcher son sein, je fais glisser mes mains vers son slip, cette mince bande de tissu qui ne la protège en rien de ma concupiscence. Doucement, celui-ci glisse sur ses fesses rondes et charnues sur lesquelles j’ai passé tant de nuits de folie. J’en profite innocemment pour en tâter le galbe soyeux, mes doigts commençant à s’aventurer dans son sillon accueillant.
N’y tenant plus, d’un geste brusque, je fais chuter son slip à ses pieds, elle est maintenant nue, habillée seulement de ses colliers, bracelets et bagues, telle une ancienne déesse lointaine, comme sur les tableaux de Gustave Moreau, peintre que j’adore, mais pas autant qu’elle ! J’aime qu’elle soit parée ainsi, exotique, mystérieuse et tellement à moi ! Mon idole personnelle, mon icône mystérieuse et singulière, oui, je suis fou d’elle, un adorateur zélé et empressé de ses courbes harmonieuses, de sa douceur maternelle et de sa chair si tendre.
Tant bien que mal, je me positionne dans ma chaise longue. D’une main fébrile, je dégrafe mon short afin de dégager un pieu avide d’en jaillir et d’exploser en plein soleil. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais le résultat est là : mon engin est en pleine lumière, prêt à la servir et à l’asservir de son exigence empressée. Si je m’écoutais, je jaillirais maintenant, maculant son ventre et j’admirais les longues traînées de sperme glisser en interminables filets vers ses jambes et l’herbe.
Mais j’ai envie d’autre chose, de sexe plus primaire, qu’elle soit fichée sur moi, rivée, possédée. D’une main décidée, je la dirige vers ce pal sur lequel elle s’enfichera au plus intime, bestialement, complètement. Déjà, la tête exacerbée de ma tige frôle sa douce toison soyeuse, j’en serre les dents, c’est si dur de ne pas exploser, de ne pas se vider sans répit, de tout laisser aller. Mais j’ai appris avec les années à mieux me contrôler, un des privilèges de l’âge.
Sa fente caresse mon gland incandescent, tout comme ma langue cajole son sein captif. Ses deux jambes de part et d’autre de la chaise longue, lentement, doucement, elle sombre sur moi, mon sexe ouvre sa grotte, écarte ses fines lèvres humides, glisse le long de ses parois détrempées. Les sensations sont décuplées, son sexe autour du mien, ma bouche vorace autour de son téton pointu et sucré, ses mains sur ma poitrine, mes doigts sur ses fesses charnues, à l’orée d’un puits sombre.
Je pourrais mourir là, heureux, comblé, mais ce serait en pure perte, car j’ai tant à redécouvrir en elle. Tant !
Son long coulissement sans fin me fait trembler de désir sans limites, c’est divinement infernal d’être ainsi. Puis je sens la chaleur de son corps sur mon bas ventre, nos toisons emmêlées, ma tige totalement engloutie. De ma main pressée dans son dos, je l’attire à moi, la couche sur moi pour sentir tout son poids sur mon corps insatiable. Je caresse la rondeur de sa fesse, mes doigts s’égarant plus loin encore, son sein absorbé dans ma bouche inassouvie. Ma position est étrange, mon cou cassé, mais je n’échangerais pour rien au monde ma place. Je sens que je suis prêt de jaillir, je me freine, j’en mordille son téton. Il faut que je tienne, mais je sais que je suis au bord de l’explosion finale. Ses mains caressent mon visage, mes épaules, se perdent dans mes cheveux courts, s’enroulent autour de la chaîne du talisman, son bassin qui remue autour de ma tige fichée en elle, ses oscillations dangereuses, ses tressaillements vont bientôt avoir raison de moi. Mes doigts ripent par arrière dans sa fente humide, se chargeant de cyprine. Je n’y tiens plus, je résiste mal, des secousses agitent la base de mon sexe enrobé de chaud et de moite, mes bourses sont gonflées à bloc, comme prêtes à se déchirer sous la pression.
Résiste… encore… encore un peu !
Je ne sais plus si je suce son téton, si je le mords, si je le dévore. Mon cerveau se vide tandis que mon sexe se gonfle démesurément. Mon corps tout entier tremble de convoitise, de retenue, de désir inassouvi. Mes doigts glissent hors de sa fente détrempée, l’un d’eux accroche sa rondelle légèrement entrouverte, je n’hésite plus, je plonge dans ses entrailles brûlantes, elle pousse un petit cri ; de convoitise, je mordille son sein.
J’explose.
Inlassablement, je tapisse sa grotte de longues salves chaudes, comme si ça devait durer éternellement. Son bassin se tortille autour de mon doigt fiché dans ses chairs tendres et de mon sexe rivé en elle. Je me vide comme un gigantesque fleuve à la mer, je me vide encore et encore, toujours, à l’infini. Mon corps est secoué de spasmes incontrôlables. Je m’abandonne, je laisse aller mon esprit ailleurs, loin.
Quand je reprends conscience, elle est toujours affalée contre moi, ses seins entourent mon cou, sa grotte retient à grand-peine mon sexe flasque. Le bas de mon ventre est trempé, mais je n’en ai cure. Je goûte ces instants de plénitude, ce repos extraordinaire d’après l’amour.
Une pause tendresse en attendant la suite, car je sais très bien que, maintenant, Claire veut sa part… Ce qui n’est que justice et ça m’arrange aussi…
C’est son tour à présent, elle s’écarte de moi, se lève. Je reprends définitivement conscience. Secouant la tête, je viens de remettre de l’ordre dans mes idées qui étaient éparpillées aux quatre coins de l’univers. Je prends la figurine entre mon pouce et l’index, le visage de l’idole se barre d’un grand sourire de connivence, il me semble bien que son sexe de cuivre, posé sur son ventre, touche presque son visage…
Tandis qu’elle s’étire, bras au ciel, radieuse, debout à côté de moi, je contemple mon sexe ravagé, nageant dans une masse compacte fileuse et poisseuse. Déjà, à mon grand étonnement, je distingue un tressaillement, comme s’il voulait redresser la tête. Ce mouvement n’échappe pas à ma compagne :
— Déjà d’attaque ?— Ça se pourrait… ça se pourrait !— On va l’aider alors !
Je ne m’attendais pas à cette suite, mais j’apprécie énormément : sa bouche s’empare de ma tige molle, sans égard au sperme qui l’entoure. Ma réaction est immédiate : je durcis sans tarder dans sa bouche. Je ne sais comment dire, c’est à la fois étrange et jouissif que d’avoir son sexe poisseux entre les lèvres de son amante et de sentir une langue chaude vous caresser au plus intime, tout en vous débarbouillant. C’est positivement génial ! Une sensation de puissance et de pouvoir absolus, sans partage.
Quelques instants après, elle abandonne mon pieu à nouveau raide et me dévisage, les lèvres gluantes, le regard trouble. Je sais que la suite va être dantesque, infernale, inoubliable !
Je bénis ce talisman trouvé, il y a un an, cette idole aztéco-maya si impudique et si profitable, ce fétiche insolite dont je ne me séparerais sous aucun prétexte. Toute une vie future et heureuse, bâtie autour de ce pendentif primal.
Oh oui, que la vie est belle !!