Les hommes ne sont pas simples, Madeline non plus…Une rencontre est toujours un moment privilégié. Celle-ci me laissa des impressions aussi diverses que variées.J’étais jeune à l’époque (18 ans) et n’avais fait que deux réelles conquêtes. Je me croyais donc, comme pour beaucoup de choses à cet âge-là , armé en matière amoureuse. C’était faux et j’allais le découvrir. En effet, les expériences que j’avais connues étaient des « premières rencontres » en ce sens que les jeunes personnes étaient vierges. Je partageais donc avec elles les plaisirs de la découverte et c’était à la fois doux, progressif et délicat. Cette fois, je rencontrais une jeune personne qui n’était déjà plus une débutante : elle aussi se montrait sûr d’elle et même dominante.Avec d’autres lycéens, nous organisions des soirées afin de financer un projet de voyage qui devait couronner le bac. Oh je vous vois venir ! Rien de torride dans ces soirées : cela tenait d’un croisement entre les futures soirées étudiantes et les thés dansants d’adolescents. De plus, s’il est bien facile de faire « dégénérer les choses » sur le siège arrière (et même avant !) d’une voiture,… ceux qui ont déjà essayé de faire la même chose sur un scooter ou une Motobécane me comprendront. Afin d’obtenir les autorisations administratives nécessaires à l’organisation d’une de ces soirées, j’avais reçu la permission de l’école de me rendre à la ville voisine afin d’y remplir les documents nécessaires. Les bureaux se trouvaient dans une tour au pied de laquelle se trouvait « LE » café où on je retrouvais systématiquement une bande de copains de mon quartier le week-end venu.Donc, après 20 minutes de formalités administratives, je suis allé au café du dessous pour boire un verre et manger un morceau. Là , comme prévu, mes copains du week-end étaient là . Ils étaient tous en cours dans un établissement voisin. Avec eux, j’eus la surprise de voir deux filles. Je ne les voyais jamais en semaine et donc ne connaissais pas leurs copines de classe. La première, assez boulotte et modérément sympa, Patsy, était visiblement « en main » avec un de mes amis. Quant à l’autre, Madeline, elle était grande, portait des cheveux courts et était très provocante dans son ton comme dans ses actes. En fait, d’entrée de jeu, je la considérais comme en fieffée allumeuse. Tout en elle était un défi : le regard, l’attitude bravache, la tenue décolletée et manifestement libre de toute barrière. Elle ne me connaissait pas et je connaissais tout le monde sauf elle et Patsy. Cela l’intriguait manifestement. Elle considérait les gens autour de la table comme des amis proches et découvrait, étonnées, que moi, je les connaissais mieux qu’elle car depuis plus longtemps. Je crois que c’est cela qui l’a poussée à se mesurer à moi. Nouvel élément inattendu de l’univers où elle régnait, elle me voyait alors certainement plus comme un rival en amitié plutôt que comme un partenaire potentiel. Au bout d’une heure de joute verbale et d’assaut d’esprit, on s’était plus que tapé dans l’œil. À ce point que je décidais de passer l’après-midi dans ce petit café si accueillant avec le copain de Patsy, qui se mit en devoir de sécher les cours pour me tenir compagnie et parler filles, évidemment. Mon petit numéro avec Madeline n’avait évidemment échappé à personne, mais il le mettait personnellement dans l’embarras. En effet, il hésitait de longue date semble-t-il entre les deux égéries du groupe et n’avait choisi l’une des deux que parce qu’il ne savait pas comment leur demander de former un trio ! Alors, il se sentait un peu « doublé » de me voir attaquer ce qu’il considérait inconsciemment comme sa chasse gardée. Il me dit pourtant tout le bien qu’il pensait d’elle et qu’il ne voyait pas d’inconvénient à ce que je tente ma chance. Il me dit en outre que la connaissant, il était certain qu’elle allait repasser à la fin des cours.Pas mauvais psychologue mon copain ! Trois heures après montre en main, elle était là . Elle s’installa d’autorité à côté de moi, me pris la main dans la conversation, me frôla le genou, … Ce fut réellement un coup de foudre réciproque.Là où le scénario me dépassa un peu, c’est que moins d’une semaine plus tard, après seulement quelques baisers fougueux et caresses furtives, ont s’est retrouvé dans ma chambre, chez mes parents. Les garçons ont cette particularité idiote que s’ils emmènent la fille de leur rêve, réticente, dès le premier soir dans leur chambre, ils vivent un pied d’enfer. C’est une victoire personnelle. Ils réagissent avec des instincts de chasse : la fille saute un peu de gauche et de droite et ensuite fait mine de s’enfuir. Ils bondissent alors d’instinct à sa suite et sont très fiers de tenir alors la proie entre leurs dents ! Par contre, si la proie fait demi-tour et vient droit vers eux, ils paniquent un tantinet. Je dois dire qu’au début, j’avais le sentiment de dominer la situation car l’enchaînement, quoiqu’un peu rapide pour moi, était logique. Rencontre, baisers (appuyés), rendez-vous et concrétisation. Que demande le peuple ? Le peuple rien, mais moi, avec l’idée étriquée que je me faisais de mon rôle de mec, j’aurais voulu qu’elle me laisse un peu porter la culotte. Le problème est surtout né de la vitesse avec laquelle elle a quitté la sienne en entrant dans ma chambre. Là , j’ai franchement perdu pied. Avec mes conquêtes précédentes, qui connaissaient avec moi leurs premiers émois amoureux, il me fallait des trésors de patience et de délicatesse et des semaines d’efforts pour leur retirer le haut ! Ici, je ne l’avais même pas touchée qu’elle était nue. J’avais le sentiment qu’elle venait à la consultation gynéco (Doc, si tu nous écoutes…) et non à un rendez-vous amoureux : et la tendresse bordel ?J’ai bien essayé de me mettre dans le bain et de reprendre le contrôle de la situation mais le courant passait mal et je connu d’ailleurs ma première panne (mais non, pas de courant !). Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne portais pas haut du tout les couleurs des mecs. Malgré des efforts signifiés de sa part, mais à contre courant du problème, ça ne marchait pas. Alors, je demande à la cantonade des rigolards qui me voient d’ici et se gaussent : y a-t-il quelque chose de plus humiliant et même déprimant que de se retrouver en pleine force de l’âge avec 5 cm de chaires molles dans la bouche de la jeune fille qui vous fait le plus envie au monde et de ne pas avoir un tout petit brimborion d’érection ? Hein ? Soyez francs ?C’était l’horreur. Sa poitrine était petite et magnifiquement suspendue ; arrogante, comme elle. Elle avait sous mes mains froides et moites, pardonnez les détails, un petit fessier pommelé et dru comme tous les hommes en rêve quand ils les voient dans les magasines. Son visage fin et son petit accent très « seizième arrondissement » me faisait de l’effet, mais pas là où il fallait.Vous allez me dire : il y a tromperie sur la marchandise ! On annonce du sexe en vitrine et il n’y à que du fiasco sur les étagères à l’intérieur. Et non.Cette histoire, qui ne peut être que vraie (on n’invente pas des choses comme ça, mais plutôt des prouesses pour se mettre en valeur), je la dédie à tous ceux qui comme moi aime la tendresse, la douceur et le romantisme même si les romances torrides des autres pages les excitent à mort. Non les gars, non les filles : dans la vraie vie, il n’y a pas que des mecs avec des érections de trente centimètres quasi permanentes, ou avec des filles qui ne rêvent que de saillies en cascades avec des partenaires multiples. Si vous avez 18 ans comme je les ai eu, ou si comme moi vous vous en souvenez, sachez que l’amour physique est un jeu qui n’a guère de règles sauf que chacun doit en retirer quelque chose de positif et que frimer ne sert à rien. La vie n’est pas un film porno (même si on le regrette parfois quand les histoires se compliquent).Madeline était en fait vraiment une fille super. Elle n’avait connu en réalité, et contrairement à ce qu’elle essayait de faire croire, qu’un seul amant avant moi. Ce pauvre gars avait quelques années de plus qu’elle et s’était jeté dessus comme un diabétique sur un caramel mou. Il l’avait déflorée à la va-vite, comme c’est trop souvent le cas. Elle n’en avait éprouvé aucun plaisir mais comme le type la faisait sortir en boîte, lui présentait des gens « in » et lui faisait découvrir des horizons nouveaux, elle a fait comme si c’était « super ». Dans la foulée, il a entrepris de la sodomiser, toujours comme un con puisqu’il ne savait rien faire d’autre. Pour lui, c’était le sommet de l’érotisme et de la dépravation qu’il lui faisait généreusement partager. Pour elle, c’était simplement : « un doigt, une main, un sexe : trois raisons d’avoir mal au cul ». C’est cérébral, l’amour, pour une femme et même pour un homme. D’ailleurs moi, pas beaucoup plus malin, j’étais paralysé par une fille qui prenait l’initiative : c’est bien la preuve. Quand j’ai enfin compris les blessures et la sensibilité qu’elle cachait derrière cette façade de femme fatale, on a tout repris à zéro. Alors, la fois suivante, je l’ai déshabillée tendrement, elle m’a embrassé, je l’ai caressée et enfin après tout l’arsenal des préliminaires bien amenés, ont a fait l’amour des centaines de fois (pas le même jour !) et toujours avec des très vifs plaisirs. On l’a fait dans des chambres, des salles de bains, des voitures, des magasins, des cinémas, des plages, la mer, et c’était le vrai bonheur car on s’aimaient et on avaient terriblement envie l’un de l’autre. C’est le truc le plus cool qui soit.Ma capacité à la comprendre est pourtant restée insuffisante car elle se sentait toujours obligée de jouer un rôle, surtout avec les personnes qu’elle ne connaissait pas. Pour plaire, elle continuait à adopter cette attitude séductrice et bravache. Je l’ai évidemment retrouvée dans les bras d’un autre. On a tenté de recoller les morceaux (surtout elle), mais quand on aime vraiment à 18 ans, ça fait trop mal pour agir intelligemment. Ça s’est terminé comme ça un an plus tard.Je ne vous embêterais plus avec mes sentiments, c’est promis. Je vais même bientôt vous en faire partager quelques unes de vraiment chaudes pour me faire pardonner… et parce que j’adore le site. Le fantasme est décidément la vraie énergie de l’amour physique.