Les personnages sont les mêmes que ceux ayant randonné à cheval (20765). Ce récit peut cependant être lu indépendamment.C’est Isa qui raconte. .Je dirige un laboratoire de recherche dans les objets connectés. J’ai choisi d’orienter les travaux de mon équipe vers les véhicules autonomes. Je me demande si je n’ai pas fait une erreur. Il y a cinq ans, ça paraissait très prometteur, les google cars commençaient à circuler, Musk avait le vent en poupe, et il y avait des projets qui commençaient à prendre de l’ampleur près de mon labo, à Toulouse. Une zone de test était même prévue à Francazal, un aéroport quasi désaffecté dont les infrastructures sont cependant en bon état. Je m’attendais à ce que des verrous technologiques soient levés, et que nos avancées sur les capteurs soient rapidement valorisées. Force est de constater que ça patine un peu. Et le contexte de ce premier semestre 2022 n’est pas très encourageant.Mon équipe reste motivée, et c’est bien, mais je suis un peu d’humeur morose. Heureusement que ma vie privée va bien, avec Simon, mon mari, toujours amoureux et imaginatif.L’idée qui m’a conduite à mener des travaux toute seule est venue d’une réflexion entendue lors d’un pot, un des rares qu’on ait pu tenir malgré le contexte COVID. Je ne sais plus qui, un verre à la main, se plaignant du manque de soutien de la recherche, s’est exclamé :— De toute façon, Macron, mis à part le COVID, le nucléaire et le militaire, il se met la recherche au cul !Dans le milieu de la recherche, peuplé de bobos quinquas comme moi, on a cru voir en Manu un mec comme nous, et après un premier quinquennat, avant d’entamer le second, on a surtout vu un mec de droite. À quelques semaines d’un premier tour marqué par le bruit des bottes en Ukraine, on s’interroge sur notre vote, et on rouspète.Mais dans ma tête, cette phrase « Macron se met la recherche au cul » a commencé à tournoyer dans ma tête, et, je ne saurais l’expliquer, j’ai eu une idée, basique. Dans mes travaux, nous équipons des véhicules tests de toute une gamme de capteurs, de nature variée, et de caméras. On fait tourner tout ça, et on a développé des compétences de haut niveau. Moi, en tant que responsable de l’équipe, au-delà de mon rôle d’animation, j’essaie de me projeter sur ce qui pourrait donner lieu à une commercialisation, gage de financements pérennes. Pour cela, il faut s’appuyer sur des capteurs robustes et, si possible, pas chers.Comme je n’ai pas froid aux yeux, car ce n’est pas là que ça se passe, j’ai profité des quelques heures où je suis toute seule dans les locaux, pour construire des prototypes d’un nouveau genre. Alors comme ça, Manu se mettrait la recherche au cul ? Et si on le prenait au mot ?Après notre randonnée équestre réussie avec Simon, Léa et Manon, j’ai pris l’habitude de prendre un pot, de temps en temps, avec les filles. Sans revenir sur nos aventures, disons que les barrières entre nous sont tombées, et qu’on passe un bon moment, entre trois nanas, sans que la différence d’âge soit un obstacle. Ce serait même un avantage. Les filles prennent plaisir à me raconter leurs histoires, et de mon côté, je ne me gêne pas pour leur narrer mes faits et gestes. Histoire de leur montrer que même passé la cinquantaine, la libido et l’imagination, en couple ou presque, l’imagination est toujours au pouvoir, et que les actes savent rejoindre les intentions.Nous voilà donc attablées en ville, un peu à l’écart pour pouvoir échanger librement. On est vendredi, c’est le seul jour où je peux quitter le boulot pas tard, et j’en profite pour partir en tout début d’après-midi. Même plus besoin de justifier quoi que ce soit, le télétravail a grandement facilité les allées et venues.Une fois les banalités échangées, et m’être bien assurée qu’elles sont en forme toutes les deux, j’en viens au sujet qui me motive particulièrement ces temps-ci :— Alors, les filles, seriez-vous prêtes à m’aider dans mes travaux de recherche ?Elles ont toutes les deux un petit sourire qui leur vient, et c’est Léa qui réagit le plus vite, comme souvent :— Tu as besoin de nous ? Tu n’as pas assez de collaborateurs pour t’aider ?— Là, c’est plutôt un travail que je fais en dehors des heures de service, et assez confidentiel.— C’est militaire, demande Manon ?— Non, pas vraiment, mais c’est privé.J’ai l’impression que Manon commence à percevoir de quel domaine il pourrait s’agir :— Moi, si c’est pour faire avancer la science, je suis prête à participer, et même à offrir mon corps, surtout si c’est pour une œuvre patriotique. Mais attention, je veux en profiter et garder mon intégrité physique après les tests.— C’est exactement ça, Manon. Je sens que tu devines le domaine. Léa, tu serais partante ?— Je n’y comprends rien, mais je vous fais confiance. Donc je suis partante.— Alors voilà, les filles, j’ai essayé d’imaginer comment faire coller mes connaissances avec mes envies, dans ce que je connais bien, les objets connectés. Regardez ce que j’ai construit.Et à ce moment-là, en prenant bien garde à ce que personne ne puisse voir de quoi il s’agit, je leur montre deux plugs, un bleu, un blanc :— Bon, vous savez ce que c’est.— J’en mets parfois, dit Manon. J’aime bien. Il vibre ?— Non, pas celui-là. J’ai juste voulu voir les données qu’on pouvait collecter. Je n’ai pas pensé aux vibrations. C’est une piste d’amélioration. Ceux qui vibrent sont plus chers, et on ne peut pas les démonter ni leur mettre des capteurs, comme j’ai fait avec ceux-là.— Je connais, mais je n’en utilise pas, dit Léa, avec un sourire, et un regard vers Manon, toujours un peu étonnée de voir sa jeune copine bien plus délurée qu’elle ne le paraît.Je reprends la parole :— Moi aussi j’aime bien. J’en mets, avec Simon, à la maison ou pour sortir. J’en mets aussi, de temps en temps, quand je me balade toute seule, quand j’en ai envie. Là, ce sont des objets un peu particuliers. Je les ai évidés, puis j’y ai glissé les capteurs, très petits et j’ai refermé, avec des technos simples, la pression, la température et l’humidité. J’aimerais que vous les essayiez.Les deux filles me regardent avec de grands yeux. Manon commence à rire. Léa, pour une fois, a l’air de ne pas savoir que dire. C’est Manon qui parle la première :— Attends Isa, que veux-tu qu’on teste ?Et avant que j’aie pu commencer à répondre, elle poursuit :— J’ai bien compris que tu voulais qu’on se les mette dans le cul, mais pour toi, à quoi ça va servir ?Effectivement, je dois être plus précise :— Oui, il faut que je vous explique : les capteurs sont des capteurs Bluetooth, et j’ai développé une application sur mobile qui reçoit les mesures. Je peux donc recevoir les mesures et les interpréter. Il me faut des séries de données.— Des données de notre cul, réagit Léa ?— Oui, de notre cul, d’où tu veux que ça vienne ? ajoute Manon, qui poursuit : attends, Isa, avec ce que tu nous as dit tout à l’heure, je me demande…. Tu en as fabriqué combien ?— J’en ai fait trois, le bleu, le blanc, et à votre avis, la couleur du troisième ?— Rouge, dit Léa ! Mais il est où ?— Je crois que je sais, dit Manon.— Oui, Manon. Dans mon cul. En ce moment. Mais j’ai besoin d’autres données. Moi toute seule, ça ne suffit pas.— OK, j’ai compris, passe-moi le bleu, dit Manon.Je lui donne le plug, elle le prend en main :— Pas mal. Il est en plastique, c’est un peu souple au moins. J’en ai un en acier, c’est un peu froid, ça peut être marrant, mais c’est dur. J’ai parfois un peu de mal.Elle le manipule, le frotte :— Oui, il est doux. Attendez-moi, je reviens.Et Manon se dirige vers le café, le plug bleu au creux de sa main.— Elle va faire quoi, demande Léa ?— Je pense qu’elle va se le mettre.Deux minutes après, Manon revient, un grand sourire aux lèvres. Elle s’assoit :— Pas mal. Il est doux, il est bien rentré. Bon, Isa, la suite ?Léa reste coite, bouche bée. Elle finit par déglutir et reprend la parole :— Ça alors, toutes les deux… Il me faut un peu de temps, je pense. Manon, toi, ça ne te pose pas de question ?— Pourquoi ? J’ai confiance en Isa, j’ai confiance en mon cul, il en a vu d’autres, et tu vois, là, déjà, ça me fait un peu de bien. Je suis bien assise dessus, je le sens, je t’assure, tu devrais essayer. Isa, ça te fait du bien aussi, j’imagine ?— Oui, j’aime bien, mais il faut que je vous explique.Et je sors mon smartphone :— J’ai donc développé une appli. C’est encore très sommaire, et c’est pour ça que j’ai besoin de vous. Là, vous voyez, j’ai des courbes qui mesurent pression, température, et humidité. Quand il ne se passe rien, les courbes sont quasi plates. Je fais juste l’hypothèse qu’avec des excitations ou davantage, ça va bouger, dans un sens ou dans l’autre, c’est pour ça que j’ai besoin de vous.— Et tu comptes mesurer quoi, demande Manon ?— Comme tu le sais, quand tu jouis, il y a des palpitations, comme des spasmes, donc le capteur doit les enregistrer. Même chose, si tu mouilles plus ou moins. Les capteurs sont très précis, il restera à étalonner, confronter les sensations, etc.Léa commence à s’intéresser :— Et avec toi, tes mesures, ça ne donne rien ?— Je les ai finis ce matin, les plugs connectés, pas eu le temps de passer du temps avec Simon, et a fortiori de ne rien faire, donc je n’ai pas de mesure. Pas d’excitation, et a fortiori, pas d’orgasme. Manon, il faut que je configure ton smartphone pour qu’il puisse relayer les mesures vers le mien. C’est vraiment très expérimental, mais c’est sécurisé. Il n’y a que moi qui vais pouvoir mesurer les sensations de ton cul, ça te va ? J’ai totalement sécurisé le dispositif, aucun risque de piratage.— Aucun souci, Isa, tant que c’est pour faire avancer la science, je m’implique.Et elle me passe son tél., j’y télécharge tout de suite le relais. Et je demande à Léa :— Alors, Léa, partante ?— Je ne sais pas. Pourquoi pas après tout ? Déjà, tu peux me mettre l’appli dans le tél., je verrai plus tard si je me mets le plug dans le cul.Et elle éclate de rire, tandis que je m’exclame :— Voilà qui est bien dit ! Bon maintenant, les filles, quel est votre programme pour ce soir ? Donne-moi ton tél., Léa.Hop, deux installations faites. Léa rit et finit par nous expliquer :— J’y pense. J’ai deux rendez-vous Tinder en fin de journée. Oui, je sais, je me suis planté dans mon calendrier. Coup de chance, le premier, c’est à 18h, et il m’a dit qu’il n’avait qu’une heure, il a un match le soir. Je ne sais même pas de quoi. Du coup, je serai disponible pour le nouveau rendez-vous à 19h, avec l’autre mec. C’est le second qui a l’air le mieux d’après les messages reçus, mais par expérience, je sais que ces impressions avec ces applis ne sont pas fiables.— Donc Léa, si ma techno est bonne, tu m’appelles après ces deux rendez-vous, et je te ferai une évaluation.— Si j’ai mis le plug ?— Ben oui, évidemment, le plug dans le cul, pas dans le sac à main.Manon semble songeuse :— Moi, j’ai une soirée, donc je me demande…— Ah, si c’est une soirée un peu conventionnelle, je ne sais pas si ça va apporter quelque chose.— Euh, pour être très claire, c’est une soirée un peu « particulière » …Et elle sourit. Alors Léa ne peut pas se retenir :— Manon, faut que tu nous expliques ! C’est quoi, une soirée particulière ?— Bon OK. C’est une partouze.Je reprends la parole :— Manon, oui, tu m’avais laissé entendre que tu faisais ça régulièrement. C’est ça que tu appelles « une soirée particulière ».— C’est particulier, parce que ce soir, c’est un peu moi la star de la soirée. J’ai demandé qu’on m’organise un gang-bang. Un petit gang-bang. Trois à cinq mecs, pas plus.— Je préfère ne pas te demander ce que tu appelles un gang bang normal, ajoute Léa…— Parfait, Manon, tu vas collecter un max de données.— Pas seulement des données. Tu peux me remontrer l’appli.— Manon, attention, dans le feu de l’action, tu ne dois surtout pas perdre le plug.— Ne t’inquiète pas. En général, il y a toujours une personne qui s’occupe de « la star », je verrai avec elle.Je rouvre l’appli sur mon tél. Il y a les courbes, celles de Manon et les miennes. Tiens, c’est bizarre, sur mes courbes, il y a des variations. Léa les remarque :— C’est quoi Isa, ces changements ?Je lève la tête, et je balaie du regard la terrasse, comme je l’ai fait plusieurs fois. Hop, au moment où mon regard se pose sur un homme, à la terrasse, un peu plus loin, une inflexion sur mes courbes :— C’est le mec là-bas, on dirait. Quand je le regarde, ça change. Je ne l’avais même pas vu. Enfin, mon inconscient l’avait vu, semble-t-il.— Et ton inconscient avait transmis l’info à ton cul, on dirait, pouffe Manon.— On dirait, oui… Écoutez les filles, je vous ai donné toutes les infos, maintenant à vous de voir. Manon, tout est en place. Léa, tu sais ce qu’il te reste à faire. Laissez-moi tranquillement là, à la terrasse, je vais voir s’il y a du réel dans ces courbes…. Vous me tenez au courant de votre soirée, vous pouvez m’appeler jusque vers minuit. Je crois que ça va amuser Simon aussi.Une fois les deux filles parties, je regarde à nouveau le mec au bout de la terrasse du café. Un œil sur mon appli. Bingo, les courbes bougent. Mine de rien, j’essaie d’accrocher le regard, car il me semble bien que lui aussi me cherche. La connexion se fait. Une fois, deux fois. Maintenant j’attends. Je lui donne dix minutes max. Et s’il ne bouge pas, je me tire. Top chrono, c’est parti.Je me replonge dans mes papiers. À 8 min, une silhouette à ma table :— Madame, je peux vous offrir un autre café ?Je lève les yeux. Je regarde l’appli. Je relève les yeux. Je prends ma respiration :— Écoutez, jeune hommeMince, il fuit :Il a l’air surpris, il revient. Je poursuis :— Voilà, jeune homme. Je vais être directe. Je n’ai pas envie d’un deuxième café.Il refait un pas en arrière. Je reprends :— Mais attendez, bon sang. Je ne vous fais pas peur, tout de même. Vous êtes venu jusque-là. Ce n’est pas pour rien. Asseyez-vous.Il finit par esquisser un sourire, et il s’assoit :— Je vais être très directe, je me répète. Je n’ai pas envie d’un deuxième café. Par contre, je peux être intéressée pour un petit moment intime, cela vous irait ?Il déglutit. Je continue :— Voilà ce que je vous propose. Même si ce que je vous dis peut paraître osé, je suis une femme bien sous tous rapports. Seulement, je suis une femme active, et, cet après-midi, pressée. Donc je ne vais pas vous accorder un porche, une arrière-cour, que sais-je. Je vous laisse un quart d’heure, vous trouvez une chambre d’hôtel, et je vous rejoins. Alors, intéressé ?— Oui. Je ne sais que répondre. Comment fait-on ?— Vous allez m’envoyer une photo, avec l’adresse de l’hôtel et le numéro de la chambre. Et vous me mettez aussi une photo de votre sexe. En érection, bien entendu.— Euh…— Quoi, je ne vous plais plus ?— Si si, donnez-moi votre numéro de mobile, s’il vous plaît.— Ah non, attendez deux secondes. Je suis prête à passer un moment avec vous, mais ce ne sera qu’un moment, donc pas question que vous ayez mon numéro. Ma chatte oui, mon téléphone, non. Cela vous convient ?Il opine.J’appelle le serveur. Je lui fais mon plus beau sourire.— Excusez-moi. Je viens de terminer une réunion avec mon collaborateur. Il doit m’envoyer des documents par SMS, mais je n’ai plus de batterie. C’est assez urgent, donc si vous pouviez faire le relais, avec votre mobile, je vous en serais très reconnaissante.Et j’accentue mon sourire. Le garçon s’adresse à moi :— Non, c’est pour Marc. Marc, tu notes STP ?Il a mis un quart de seconde à comprendre que Marc, c’était lui. Il note le numéro :— Allez, Marc, un quart d’heure, tu sais, j’en ai besoin pour ma réunion de tout à l’heure, donc je ne pourrai pas attendre plus longtemps, fais vite.Le serveur s’éloigne. « Marc » se jette à l’eau :— Euh, qu’est-ce qui me prouve que tu vas tenir tes engagements ?— Ah, Marc, attention, tu es mon collaborateur, je suis la chef, donc tu me vouvoies et tu m’appelles Madame. Mais tu as raison, attends-moi deux secondes, j’arrive.Je file aux toilettes, et je reviens aussi vite que possible. Je m’approche de lui, je lui tends la main comme pour la serrer, et hop, je lui glisse ma culotte dans la main. Je lui murmure :— Voilà, mon engagement. Tu imagines que mon mari se poserait des questions si je rentrais sans culotte, non ? Donc c’est moi qui prends le risque, au cas où tu ne trouverais pas d’hôtel. Attention, pas miteux, l’hôtel. Et ne t’inquiète pas non plus : aussitôt lu, j’effacerai ton SMS. Quinze minutes.Et je me replonge dans mes documents. Il faut vraiment que je fasse femme d’affaires.À 14 min, j’aperçois le serveur qui vient vers moi. Il est rouge jusqu’aux oreilles. Il me tend son téléphone : une photo, une adresse, le nom de l’hôtel et le numéro de la chambre, puis une autre photo, un sexe, pour ne pas dire une bite. Je note l’adresse, j’efface le SMS, et je lui rends son téléphone :— Ne faites pas attention, avec Marc, on fait toujours ce genre de plaisanterie.Je le plante, bouche bée, je plie mes affaires, et je vais vers l’hôtel. J’allume l’appli. Effectivement, les courbes sont démentes. Alors que je ne sens rien, le capteur humidité est au top, plus haute valeur de la journée, mais on vient juste de démarrer les mesures. Le capteur de pression a des hauts et des bas. Soit c’est pas fiable, soit il se passe des choses dans mon cul. En y réfléchissant, c’est vrai que je me sens un peu toute chose.Je ne marche pas longtemps, l’hôtel est Place du Capitole. Je traverse le hall, et je me dirige au deuxième étage, chambre 202. La porte est légèrement entrebâillée. J’entre, chambre de luxe, il ne m’a pas emmenée dans un bouge, petit couloir. Il y a toujours un risque dans ces situations, donc j’avance jusque dans la chambre, et « Marc » est sur le lit. Il s’est rhabillé. Pas de piège. Je lui souris, et je lui dis :Je retourne, et je ferme la porte. J’ai déjà pratiqué ce genre de situation, et si souci, il faut partir vite. Une fois, le mec, un imbécile, avait eu le temps de convier deux potes. Non, mais… J’ai filé de suite. Je reviens dans la chambre. Il sourit.— Marc, je suis pressée. Tu as un préservatif ?Il hésite. J’enchaîne :— Bon, tu vas prendre un des miens. Un seul, je suis pressée, mais je ne veux pas être bâclée, OK ?— OK, et je n’ai pas le choix, je crois.Il y a plus romantique, c’est clair, mais pour ce genre de petits coups, sans prétention, je préfère baliser à l’avance. J’aime bien aussi diriger.— Donc tu me lèches, et quand je sens que je suis prête, tu viens.Je me déshabille, et je m’allonge sur le dos. Marc vient entre mes cuisses, et il me caresse, m’embrasse et commence son œuvre. Pas de quoi se plaindre. Marc est bon amant. Il lèche très correctement. Ses mains, ses doigts se hasardent et viennent tout naturellement toucher le plug, toujours en place :— C’est quoi, Madame ?— Ben, un plug, tu connais, non ?— Oui, mais quand j’ai commencé à vous mater, à la terrasse du bar, avec vos jeunes amies, je n’imaginais pas tout ça.— C’est que tu manques d’imagination. Arrête de parler, tu lèches vraiment très bien, tu vas me faire jouir, j’en ai envie.C’est vrai qu’il sait y faire. L’orgasme arrive, fort. À peine retombé, je me dis que les données seront intéressantes. J’attrape sa tête :— Prends-moi maintenant. Avec la capote.Il bande bien. Il baise bien. Je sens le plaisir remonter. Il faut dire qu’il n’était pas beaucoup descendu. J’écarte et je remonte bien haut les cuisses. J’attrape ses fesses avec mes mains. Il s’enfonce bien :— Là. Vas-y. Encore. Fort.Nouvel orgasme. À la réflexion, j’ai sans doute été un peu sévère avec lui. Il mérite son orgasme.— Tu veux jouir, maintenant ?— Oui, bien sûr. Vous sucez ?— Oui, je suce, mais pas toi. Je peux te branler, mais sinon, tu peux y aller, là.Il y va. Je m’accroche aux draps. Il y va un peu fort. Il l’a mérité, après tout. Un peu d’encouragements, et hop, il jouit à son tour. Quelques râles. Je le laisse revenir parmi nous :— Allez, tu te retires, et je prends la salle de bain la premièrePetite toilette rapide. C’est vrai que je suis toute mouillée de la chatte. Le cul aussi, sans doute, j’y touche à peine, je ne veux pas perturber l’expérience scientifique. Je me rhabille. Il est toujours sur le lit, la capote toujours en place.— Marc, c’était très bien, je ne regrette pas de t’avoir comme collaborateur.Il sourit, mais visiblement, il ne sait pas si c’est du lard ou du cochon. Je poursuis :Alors que je me dirige vers la porte, il réagit :— N’oubliez pas votre culotte. Votre mari…— Ah, j’ai fait un petit mensonge. En fait, mon couple est assez libre. Mon mari aime beaucoup que je lui raconte mes histoires. Et moi j’aime beaucoup aussi. Et pour lui prouver que mes histoires sont réelles, je rentre les fesses à l’air. C’est notre code. Ce sera ton souvenir. Tu veux qu’on partage, pour la chambre ? Je te laisse 50 euros.Je ne sais pas si c’est le bon prix, mais je ne veux surtout pas passer pour une pute. J’y mets un point d’honneur. Et je m’en vais, sans attendre sa réponse ni voir sa réaction.Sur le chemin du retour, je sors mon tél. et je regarde les courbes. C’est assez impressionnant. Visiblement, il y a un décalage temporaire entre la courbe d’humidité et celle de la pression. Celle de la pression est très significative. Je pense que les pointes et les creux successifs correspondent à mes orgasmes. Si c’est le cas, ce serait un grand progrès scientifique. On verra bien avec le résultat des filles. Je tiens peut-être le sujet d’une bonne publication. Encore que, pour les publications, l’important, c’est le nom des auteurs ou autrices. Le premier auteur est le plus visible, selon le niveau de la revue. Pour cette thématique, je me demande s’il faudra vraiment se faire voir. Peut-être rechercher la valorisation. Il me semble que par rapport à mes publications de recherche habituelles, j’ai un niveau de TRL beaucoup plus haut. Si cela se confirme, on ne serait pas très loin de la finalisation. À voir.C’est avec toutes ces réflexions que je finis par rentrer chez moi. J’avoue que j’ai davantage la tête aux perspectives qu’aux exercices pratiques proprement dits. Heureusement, Simon, mon mari est déjà là. On est vendredi, soit il a télétravaillé, soit il est rentré plus tôt. Je lui ai fait un petit bisou rapide :— Tu as passé une bonne journée ?— Oui, pas mal, enfin assez classique. Et toi ? Tu as vu Léa et Manon. Tes prototypes les intéressent ? Tu avais pu les finir ?Mon mari s’intéresse souvent à mes travaux de recherche, et quand Léa et Manon sont dans les parages, il en est d’autant plus intéressé.— Je les ai vues. Et j’ai aussi bien avancé dans mes travaux pratiques.— Ah bon ? Tu me racontes tout ça ?— Oui, assois-toi dans le canapé, je t’amène un verre et je te raconte.Je lui prépare un verre, je le lui donne et je m’assois à côté de Simon :— Tu ne prends rien ?— Non, je ne peux pas, je vais te raconter, et comme tu vas le voir, je ne peux pas faire deux choses à la fois.Son œil s’allume. Je commence à lui raconter le pot avec les filles, leurs réactions et je pose une main sur sa cuisse. Quand j’en arrive à leur programme de la soirée, ma main est passée entre ses cuisses, et je caresse son entrejambe en alternant entre sa queue, qui se dresse doucement, et ses couilles, que je devine :— Hum, tu veux que je me mette à l’aise ?Simon se redresse et ses mains se dirigent vers sa ceinture. Aussitôt, je les arrête avec ma main, stoppant ainsi net les caresses :— Laisse-moi faire, un temps pour tout, tu ne vas pas le regretter.Il se rassoit, il aime bien en fait que je prenne les choses en main. C’est ce que je fais d’ailleurs en le câlinant de nouveau.J’attrape un coussin, et je le pose au pied du canapé, aux pieds de mon mari. Toujours penser à son confort quand on se prépare à une tâche qui demande beaucoup de concentration, ne pas être interrompue par une douleur qu’on peut facilement éviter. Je me mets à genoux, sur le coussin, je pose le menton sur les cuisses de mon mari, et je relève doucement ma jupe. Jusqu’à la taille. Dans notre salon, face au canapé, il y a un grand miroir. Les invités, ou nos amis, trouvent que ça augmente encore les dimensions de la pièce. Mais ce n’est pas pour cela que nous l’avons mis là. Mon mari a une vue imprenable sur mon postérieur :— Alors, tu vois quoi, mon amour ?— Ton cul, toujours superbe.— Flatteur. Mais encore ?— Le plug. Tu as pris le rouge, comme tu me l’avais dit.— Oui. Mais encore encore ? Si tu vois le plug, c’est que ?— Tu n’as pas de culotte, mais ce n’est pas très original. On est vendredi.— Oui, mais rappelle-toi, ce matin, j’en avais une, donc… ?— Tu t’es fait un mec ! Raconte !Simon adore que je lui raconte mes aventures, mes petits coups. J’avoue que j’apprécie sans doute un peu moins quand c’est lui qui me raconte, mais j’aurais tort de me plaindre, vu ma liberté, NOS libertés en la matière.— Je vais te raconter, mais en te suçant, si ça te convient bien entendu.Je m’attaque à sa ceinture, je descends sa braguette, et je tire sur le tout. Le pantalon et le caleçon sur les chevilles, certes ce n’est pas très esthétique, mais au moins, je peux passer ma bouche et mes doigts partout. Simon apprécie particulièrement que je lui caresse les couilles pendant que je le suce, donc je dois pouvoir y accéder. Et je commence mon récit. Cela prend un certain temps, car je suis une fille bien élevée : je ne parle jamais la bouche pleine ! Et comme Simon est un mec curieux, il me pose des questions :— Et tu as bien joui ?— Pas mal, oui, mais pas exceptionnel, non plus. Deux fois tout de même.— Et ça se voit bien, sur l’appli ?— Je crois, mmmmmmm, oui.— Et tu l’as fait jouir ?— Il s’est débrouillé tout seul, dans la capote. Il m’a demandé si je suçais, j’ai dit oui, mais pas lui. Maintenant, je te finis, je veux que tu jouisses, dans ma bouche.Tout au long du récit, j’ai senti la queue de Simon durcir dans ma bouche, j’adore. Je profitais de ses questions, et surtout de mes réponses, pour lui caresser les couilles avec la paume de ma main droite, et la pulpe de mes doigts. Je le branlais doucement avec la main gauche. Là, je veux son sperme. Avec ma position à genoux, à ses pieds, on pourrait penser que je suis soumise. Pas du tout, je dirige tout. J’adore. Je prends le gland entre mes lèvres, je suce, j’aspire, je le branle un peu plus fort en même temps, à peine plus vite que tout à l’heure.Nous nous accordons bien. Au début de notre relation, j’accélérais, mais il m’a dit que pour lui, le meilleur, c’était un rythme régulier. Quand il devient plus raide, c’est que c’est bon, et l’orgasme arrivera. Je retiens bien les leçons, et je mets en application. Comme pour mes travaux de recherche.Comme j’ai trouvé le bon rythme, ma tête s’évade un peu. Je me demande ce que va mesurer le plug, pendant que je suce. Sa queue se raidit encore. Il ne va pas tarder. Je me concentre sur ce que je fais. Je ne veux rien rater. Je mets ma main droite sur ses couilles, dessous, j’ai presque l’impression de sentir passer le sperme. Ça y est, sur mon palais, je déguste. On n’avait pas fait l’amour depuis quelques jours, enfin, surtout lui, donc l’éjaculation est abondante, comme j’aime. Je n’en rate pas une goutte. Ah si, quand je le lâche et que je lui souris, je sens une goutte perler sur ma lèvre inférieure. Je la rattrape du doigt, et je le suce :— Alors, mon amour, c’était bon ?— Super. Ton mec de l’aprèm ne sait pas ce qu’il a raté.— À mon avis, vu qu’il m’avait demandé, il s’en doute, mais j’en ai rien à foutre. C’est ton foutre à toi qui m’intéresse. Allez, je regarde sur l’appli ce que ça donne.Je regarde mon tél.— Effectivement, mon amour, la courbe d’humidité est forte, alors que celle sur la pression est faible. Tu en penses quoi ?— Là, je ne pense rien…Mon chéri a toujours du mal à réfléchir après une bonne pipe.— C’est pourtant simple : humidité forte, pression faible, tu aurais pu me sodomiser très facilement. Je regrette presque !— Je ne peux pas être partout ! Il aurait fallu être plusieurs.— C’est vrai, c’est dommage…Simon fait une drôle de tête. Je poursuis :— Mais non, là, cet aprèm, j’ai eu ma dose, maintenant, c’est juste nous deux. Enfin, bientôt, on va suivre les filles, voir ce que ça donne. Car oui, j’ai besoin d’autres batteries de données. Les miennes, je peux moyenner, et faire des tendances, mais sans comparaison, ça n’ira pas très loin. J’espère qu’on va avoir ça vite.— Comment fais-tu pour les récupérer ?— C’est assez simple, leur smartphone fait relais vers le mien. Le problème, c’est qu’elles n’auront pas leur analyse. Il faudra qu’elles m’appellent pour en savoir davantage.— Pour moi, c’est pas un problème, au contraire, on va pouvoir s’amuser avec ça. Tu peux les suivre sans qu’elles le sachent ?— Oui, mais dans l’absolu, il faudrait que j’aie l’appli tout le temps ouverte. Regarde, pour l’instant, c’est calme plat. Ou alors, il faut que j’imagine un système de notification. Remarque, le capteur mesure la température. Si ça se rapproche de 37°, c’est qu’elles l’ont mis. Ça, c’est super simple à faire, je le fais de suite. Pour toutes les deux.— Tu penses que ça va les déranger ?— Alors là, pas du tout ! Bon, j’enlève le mien, on verra tout à l’heure quand on aura les notifications.Un peu plus tard, en fin d’après-midi, alors qu’on chille sur le canapé, un léger ding sur mon téléphone. Simon, tout de suite, réagit, alors que je reste plutôt sur mon excellent polar :— Isa, ça a sonné.— Oui, mon chou, je regarde.Un coup d’œil :— Ah oui, c’est Léa.— Elle t’a envoyé un SMS ?— Non. Visiblement, elle a mis le plug. Je me demandais si elle le ferait. Mais pour la science, que ne ferait-on pas ?— On va voir si elle t’appelle. C’était quoi son programme ?— Je crois qu’elle a un rendez-vous Tinder à 18 h, et un autre à 19 h. Elle s’est plantée dans son agenda, elle s’est trompée de semaine, je crois. Mais heureusement, le premier mec a une contrainte, donc ils se sont mis d’accord pour un pot, rapide.— Le mec a un rendez-vous Tinder, et il se contente d’un pot rapide ?— Oui, je trouve ça bizarre, moi aussi. Écoute, ce n’est pas nous, on verra bien. Si ça se trouve, elle va poser le plug très vite. J’ai mis des notifs si l’objet redescend vers la température ambiante, on saura. Calme-toi, j’ai un polar à continuer. Tu n’as pas un match à regarder, au lieu de t’exciter en pensant à nos jeunes copines ?— Si, si…Je me replonge dans la lecture, et heureusement, le match commence. Du coup, on ne voit pas le temps passer. Surtout que le tél. reste muet.À 20 h, le téléphone sonne. C’est Léa :— Oui, c’est Léa, alors, Isa, que donne la science ?— Attends, je n’ai rien regardé. J’étais plongé dans un polar, et Simon est en cuisine.Je rejoins Simon, je lui fais signe, et il vient avec moi, silencieux. Je mets le haut-parleur, et je lance l’appli :— Oui, Léa, c’est bon, l’appli se lance. Raconte-moi ta fin de journée :— Bon, j’ai mis le plug, tu dois le voir. Je ne suis pas trop habituée, mais au bout d’un moment, je l’ai oublié, et ensuite, pour ne rien te cacher, j’ai trouvé ça plutôt amusant, surtout quand je bougeais un peu dans les cafés. Donc j’ai eu deux rendez-vous avec Rémi, d’abord, et Thomas, ensuite. Tu vois des choses ?— Oui, mais je préfère que tu racontes, et ensuite, je te dirai ce que montrent les courbes, je ne veux pas t’influencer.— OK. Alors, Rémi, je ne sais pas. J’ai l’impression que ce n’est pas mon type de mec, mais j’étais plutôt bien. Il est sportif, un grand mec, un peu timide. Il a un match ce soir, donc il était en tenue décontractée, il avait son sac de sport. Peut-être un peu stressé, mais on s’est bien entendu. Je sais où il joue ce soir, il me l’a dit dans la conversation. Il savait que j’avais une contrainte ce soir, mais il ne sait pas de quel type. Après, quand tu es sur Tinder, souvent, c’est que tu cherches une relation. Il ne semblait pas très sûr de lui. On s’est fait une bise en partant, le seul moment où on s’est touché.— Bon, OK, le second ?— Tu ne veux rien me dire ?— Non, j’attends ton analyse.— Alors, Thomas, beau mec, mignon, sympa. Nettement plus décontracté et volubile. Il m’a complimenté sur plein de trucs, il riait à mes blagues. Je l’ai trouvé très bien. J’ai l’impression qu’il me matait un peu, mais c’était plutôt agréable. Il était assez entreprenant. On a plus ou moins envisagé de dîner ensemble ce soir, mais je lui ai dit que j’avais aussi une invitation d’une copine. J’ai bien envie d’aller dîner.— OK. Bon, tu veux que je te dise ce que montrent les courbes ?Sur l’appli, c’est très clair. Les courbes de l’un sont très différentes de l’autre. Reste à confronter à la réalité.— Ben oui, Isa, si je t’appelle, c’est que je veux savoir. Et je sais que tu peux être franche avec moi. Allez, dis-moi vite, si je dois appeler Thomas, ça urge.— Léa, les courbes sont évidentes. Je vais vite. Mais à mon avis, tu as tout ton temps. Excuse-moi pour les termes un peu crus, avec le premier, tu es très humide. Si je compare avec mes courbes à moi, tu es même carrément trempée. Et très souple, si j’ose dire.— Souple ? Comment ça, souple ?— Souple du cul, c’est clair comme ça ?— Oui, Isa, c’est clair, tu me fais rire. Et pour Thomas ?— Le second ? Oui, les courbes ne sont pas plates, mais en termes d’intensité, ça n’a rien à voir.— Donc si je suis ton raisonnement, celui qui me donne le plus de sensations, c’est le premier, donc je laisse tomber le second, et je me concentre sur Rémi.— Exactement !— Je vais suivre tes conseils, ça ne me coûte rien. J’envoie un SMS à Thomas pour lui dire que ma copine n’est pas bien du tout, et que je dois passer la soirée avec elle, et je file ensuite à la salle de basket voir Rémi.— Tu me raconteras ?— Oui, mais là, ça me chauffe un peu, donc je vais poser le plug, et je t’appellerai demain. Bonne soirée à vous deux. Tu vas suivre Manon ?— Oui, sa soirée va commencer un peu plus tard.Nous dînons puis nous devisons légèrement. Arrive 20 h 30, une notif, puis une seconde, sur mon téléphone. La première vient de l’appli, c’est le plug de Manon qui vient d’être placé à 37° environ, et la seconde, un message court de Manon : je suis « équipée » (avec un smiley), je pars à la soirée. Je préviens Simon. Son œil s’illumine :— Viens, on va se mettre sur l’ordi.C’est vrai que sur l’ordi, l’écran est plus grand, et on va pouvoir mieux suivre, s’il y a effectivement quelque chose à suivre. Je pourrais laisser ma pensée errer vers Archimède, Isaac Newton, et quelques autres grands inventeurs, dans leurs premières expériences, quand Simon me ramène à la stricte réalité d’un homme, mon homme :Ce n’est pas Eureka, mais bon…. Il poursuit :— Je vais te plugger, comme ça, on pourra suivre les deux courbes en même temps, c’est plus scientifique.C’est vrai que c’est plus scientifique, mais ce n’est pas ce qui me vient immédiatement à l’esprit. Mais ça peut être marrant, donc je lui réponds :— Pourquoi pas ?— Mets-toi cul nu et laisse-moi faire.J’aime bien quand il s’occupe de moi. Il est presque plus doux et plus précautionneux que moi, dans ces moments-là. Le voilà donc en train de porter le plug à sa bouche, pour le lubrifier. Je me lève, j’enlève le bas, et je me penche en avant, appuyée sur le bureau. J’écarte les jambes, donc les fesses et je sens la pointe du plug contre mon anus. À un moment, je lui disais « doucement », mais je sais que ce n’est plus la peine. Il appuie sans doute un peu, et je sens l’objet entrer :— Voilà, tu es toute belle maintenant. Pour les prochains prototypes, il faudra peut-être que tu penses à les customiser, pour en faire des jolis rosebuds par exemple.— Un temps pour tout, pour l’instant, c’est la science qui m’intéresse, rien d’autre, ajouté-je en souriant.J’aime bien être pluggée, un peu possédée, je me sens bien. J’ai un peu peur d’avoir froid, donc je mets un peignoir. Je m’assois devant l’ordi, le plug s’enfonce un peu, je le sens, mais je sais que je vais l’oublier bientôt. J’affiche les deux courbes à l’écran. Quatre paramètres, deux chacune, les courbes sont à peu près plates. Je commence à comprendre que les valeurs elles-mêmes ne sont pas très significatives, et que seules les évolutions sont intéressantes. Pour l’instant. Avec plus de données, il y a moyen d’affiner les profils.J’envoie un message à Manon : On te suit, tu nous appelleras plus tard, quand tu pourras, pour nous raconter. Elle répond presque aussitôt avec un simple pouce.Nous vaquons à nos occupations, en gardant un œil sur l’ordi. De temps en temps, Simon passe sa main sur moi, un sein, ou bien il se glisse dans le peignoir, pour appuyer sur le plug, caresser mes fesses ou ma chatte. Je le repousse en riant :— Tss tss, mon chou, arrête de penser à mon cul, on œuvre pour la science.À son œil, je vois bien qu’il ne me croit pas, donc je le rassure :— Attends, on va sans doute s’amuser tout à l’heure.Tout à coup, les courbes de Manon bougent sur l’écran, j’appelle Simon :— Viens, mon chou, ça a l’air de commencerNous nous asseyons tous les deux. Et c’est vrai qu’il se passe des choses, ça monte ou ça descend, plus ou moins vite. Au bout de quelques minutes, Simon pointe son doigt sur l’écran :— Et ça, c’est quoi, ça vient de commencer à bouger !— Mes courbes ; ça me fait de l’effet.Insensiblement, j’ai avancé mes fesses sur la chaise, et j’ai étendu mes jambes. À l’écran, les courbes de Manon bougent. Sa courbe de pression descend, descend, puis tout d’un coup, monte très haut, puis redescend, puis remonte, et cette séquence se reproduit avec une intensité décroissante :— Elle a joui.— Tu crois ?— Oui, j’en suis sûre.— Et ça te fait des choses ?Je regarde ma courbe. Visiblement, « ma » pression a baissé et « mon » humidité a augmenté. Comme Manon avant son orgasme.— C’est fou, ça a l’air de marcher.— Et ça t’excite ?— Oui, physiquement et intellectuellement. J’ai un peu l’impression d’être une voyeuse.Alors que les courbes de Manon semblaient s’être « calmées », elles évoluent de nouveau :— Regarde, dis-je à Simon, ça recommence.— Pas étonnant, elle nous a dit qu’elle faisait un gang-bang.— Je suis trop excitée, je me touche.Et je commence à me titiller le clito. Mes courbes. Comme celles de Manon.— Regarde, mon chou, Manon, moi, on va jouir toutes les deux.J’explose sous mes doigts, humidité au top, les spasmes sur l’écran, presque synchrones avec ceux de Manon. Je ne perds pas le Nord :— Une première pour la science !— Tu enregistres tout ?— Les données, oui, bien sûr.Je redescends, comme Manon. Pour Manon, ça repart.— Regarde, mon chou, elle recommence ! Je me branle tout de suite.— Tu vas pouvoir jouir encore ?— Je ne sais pas, mais tu sais, la science peut faire des miracles.Et effectivement, très vite, les mêmes courbes à l’écran. Manon a joui. Moi aussi. Ma main est trempée. C’est confirmé par mes courbes. Humidité au top, pression au plus bas.— C’était bon. D’habitude, je ne jouis pas aussi fort, quand je me branle ; là, c’était presque aussi fort que quand tu t’occupes de moi. Regarde, les courbes s’interrompent.— Tu crois que c’est un problème technique ?— Mon chou, non, mes capteurs sont robustes. Manon a dû enlever le plug.— Pourquoi ?— À mon avis, elle va se faire sodomiser. Elle a besoin de libérer l’accès.Simon ne répond pas. Un court instant se passe. Une idée me vient :— Tiens, on pourrait poursuivre l’expérience ?— Comment ? On n’a plus de données ?— De Manon, non, mais on a mes courbes. Regarde, humidité au top, pression au mini, c’est sans doute le moment.Simon est un peu long à la détente :— Le moment de quoi ?— De vérifier si nos hypothèses sont bonnes.— Hypothèses ? Lesquelles ?— Humidité, pression, tu vois ce que je veux dire ?Visiblement, non !— Simon ! Normalement, tu dois pouvoir passer sans souci.— Hein ?— Simon, essaie de m’enculer. C’est clair comme ça ?Oui, ça a l’air clair. Je me lève. Je me mets à quatre pattes sur la moquette :— Enlève le plug, et viens. Je sais, d’habitude, on le fait de face, mais là, on va pouvoir surveiller les courbes sur l’écran.Il se lève à son tour, se déshabille. Je le regarde, il bande, c’est bien. Je l’encourage, il enlève le plug et se place derrière moi :— Vas-y, mon amour, prends-moi par le cul, comme Manon en ce moment, sans doute.Je sens sa queue se présenter contre mon cul. Je la sens entrer doucement, doucement, mais fermement :— Alors ?— Tu es toute mouillée, j’entre très facilement.— Eureka.— Quoi ?— Je crois que j’ai inventé le simulateur de sodomie.— Hein ?Simon est tout à son œuvre. Il ne faut pas que je le perturbe, avec mes réflexions intellectuelles. D’ailleurs, sa queue me fait du bien.— Rien, je t’expliquerai. Tu me fais du bien. Fais-toi du bien aussi, baise-moi comme ça, oui.Hum, c’est bon. Je passe ma main entre mes cuisses pour me toucher un peu le clito, et aussi pour lui caresser les couilles. Je le sens bien. Je relève la tête. Tiens, les courbes de Manon ont repris. À la louche, même si je suis un peu plus loin de l’écran, j’ai l’impression que les valeurs sont très différentes de tout à l’heure. Simon continue à bien me limer le cul, j’adore. Le téléphone sonne, je l’avais posé par terre, je regarde l’écran :— Continue, ne t’arrête surtout pas, c’est ManonJe décroche :— Oui, c’est Manon, alors Isa, tu as pu voir des choses ?Discuter avec Manon pendant que Simon me sodomise, ça m’excite :— Manon, je ne peux pas te parlerJ’halète. Manon doit l’entendre.À sa voie, je la sens inquiète. Je ris un peu :— Oui, pas de souci, mais je ne peux pas te parler— Je vois, ajoute-t-elle.— Par contre, Manon, tu as le plug ?— Non, je l’ai laissé, pourquoi ?— Tu ne l’as pas perdu ?— Non, non, rassure-toi, je l’ai confié à une amie. Là, je sors de la douche, à l’instant.— Alors va voir ton amie, il y a des mesures bizarres.— OK, et je te rappelle.— Plus tard oui.— Pas de souci. Simon va bien ?Je l’entends sourire. Elle se doute de quelque chose.— Oui, Simon va bien. Il est très en forme. Mon chou, tu veux dire quelque chose ?Simon hausse la voix :— Salut Manon, oui, je vais bien, on te racontera, ne me déconcentre pas.— Bon, je vous laisse, profitez bien.Et je raccroche :— Maintenant, mon chou, tu continues, et tu jouis.— Dans ton cul ?— Oui, dans mon cul, j’ai très envie de te sentir jouir. De moi. De mon cul. J’ai assez joui aujourd’hui, pense à toi.Et Simon me prend un peu plus fort par les hanches et accélère son rythme :— Oui, comme ça, mon chou, c’est bon. Mais pas plus fort. Prends ton temps, prends ton plaisir.Et je le sens exploser dans mon cul. J’adore le sentir jouir. Je le sens plus ou moins bien, ça dépend, sans doute de moi, mais que ce soit dans ma chatte, mon cul, ou ma bouche, j’adore.Une demi-heure plus tard, après la douche, nous sommes calmés, repus, détendus. Le portable d’Isa sonne :— C’est Manon, je décroche.— Allo, Isa ? Je ne dérange pas ce coup-ci ?— Non, Manon, tu peux y aller. Alors, ces mesures, c’était quoi ? Tu as compris ?— Oui, je vous raconte. Il faut voir le contexte dans son ensemble. Vous avez un peu de temps ?— Oui, pas de souci, nous t’écoutons tous les deux.— OK. Déjà, il faut que vous sachiez, que dans ce genre de soirée, quand il y a un gang-bang organisé, il faut un peu d’accompagnement. Comme c’était « mon » gang-bang, j’avais une assistante.— Il faut une assistante pour ça ?— Oui. Moi, quand j’y vais, c’est pour planer, enchaîner les plaisirs et les orgasmes. Donc je décolle, je perds le contact avec le réel, et il me faut quelqu’un pour suivre, surveiller, et me ramener à la réalité si besoin. Elle garde le contrôle pour moi.— Elle ? C’est une femme ?— Oui, en général, une nana, qui a envie d’un gang-bang, c’est pour lui montrer ce que c’est et vérifier que c’est bien ça qu’elle veut.— Et ça marche, demande Isa ?— Oui, je suis passée par là, confirme Manon. Le truc important pour l’assistante, c’est de vérifier que les mecs ont bien une capote, c’est la base. La fille doit avoir l’œil, et si elle n’est pas certaine, elle vérifie avec la main. Je n’avais jamais autant touché de couilles et de queues que ces soirs-là. La fille, elle s’appelle Maud, était motivée, mais débutante. Juste avant que ça commence, elle est venue me demander pourquoi les gens la regardaient bizarrement. C’était pourtant évident.— Explique-nous, demande Isa.— C’est simple, j’étais prête, donc nue, et dans le public— Il y a du public ?— Oui, c’est l’intérêt.— Des mecs, j’imagine, demande Simon.— C’est très mélangé. Il y a pas mal de nanas en fait. Elles viennent voir, mais elles sont rapidement excitées, et la plupart baisent en même temps que moi. Certaines sont des habituées, et elles sont à poil, elles aussi. En fait, Maud était la seule nana habillée. Habillée sexy, mais habillée. Je lui ai fait remarquer et je lui ai dit de se déshabiller, et que personne ne la remarquerait alors. Donc on a attendu qu’elle revienne des vestiaires. Pas mal d’ailleurs, et ça a commencé. Je passe sur les détails, je ne me rappelle pas en général, à partir du deuxième mec, sauf d’un grand moment de plaisir. À la fin, je suis allé aux vestiaires, et je vous ai appelés. C’est là que vous m’avez alertée, et je suis donc revenue dans la salle. Et j’ai compris.— Allez, raconte, dis-nous.— C’est très simple, et Maud m’a raconté. Je commence toujours les gangs-bangs par du vaginal. J’ai donc gardé le plug.— Oui, on a vu tous tes orgasmes, c’était impressionnant. On en a bien profité d’ailleurs, ajoute Simon.— Laisse raconter Manon.— Oui, vous me raconterez.— Non, je ne crois pas.— Donc après quelques mecs en vaginal, je fais court, j’avais la chatte en feu, je suis donc passé à l’anal. J’ai donc enlevé le plug, et je l’ai donné à Maud. Je l’avais prévenue au départ, il fallait qu’elle le garde tout le temps.— Oui, et alors ? On ne comprend pas.— Maud m’a expliqué la suite. Le gang-bang lui a bien plu, beaucoup plu, même, donc quand je suis partie, elle était tout excitée. Elle s’est donc mis le plug. Je ne suis pas certaine qu’elle l’ait nettoyé d’ailleurs. Ensuite, il y a un (ou plusieurs, je n’en sais rien) qui s’est approché, et elle lui a presque sauté dessus. Elle a donc baisé avec, vous devriez voir si elle a joui. Et ensuite, tellement excitée, après avoir bien joui, elle a voulu se faire enculer. Et comme elle ne devait pas perdre le plug, elle l’a mis dans sa bouche. Elle l’avait encore quand je suis allée voir ce qu’il se passait, après notre coup de fil. Elle, c’était un coup de queue qu’elle prenait. Plusieurs, mêmes, et j’ai joué le rôle d’assistante, pour elle, parce qu’elle était très demandeuse. C’est même moi qui ai dû la calmer. Pour une première fois, faut pas pousser. Elle enchaînait les sodomies et elle y serait encore si je n’étais intervenue. Elle avait assez joui.— Donc quand l’humidité était très haute, c’était sa bouche.— Ben oui. Le plug entre les dents.— OK Manon, donc je vais regarder les courbes. J’étais trop occupée tout à l’heure pour voir si sur ta courbe, il y avait des données provenant de plusieurs sources, si j’ose dire.Et je poursuis :— J’y pense, j’aurais peut-être besoin d’autres données de ta part, pour avancer.— Pas de problème. Je pourrais peut-être demander à Maud aussi.— On verra. Allez, on se rappelle. Bonne fin de soirée.— Oui, là je rentre, j’ai la chatte et le cul en feu, j’ai eu ma dose, je suis repue. Je vais bien dormir, les endorphines sont au max.Je raccroche et je me tourne vers Simon.— Dis, mon chou, si j’ai bien compris, mon plug connecté permet de savoir si on est amoureux, à quelle intensité on jouit, et si on peut se faire sodomiser ?— Oui, enfin, tu vas vite en besogne.— En général, j’aime bien la besogne rapide. C’est sûr, il faut développer des algorithmes, mettre un peu d’intelligence artificielle, mais ça doit pouvoir marcher… Je pense que j’ai mon idée de start-up. Tu m’aideras ?— À mon avis, Manon, Léa et peut-être même cette Maud seront intéressées.— Tout un programme !