Jasmina avec son god enfilait John qui sodomisait Helmut qui enculait Juanita qui pissait sur Bernard qui baisait Anca qui lĂ©chait le cul de Jasmina. Oui, c’était enfin la vraie Europe, celle que nous appelions de nos vĹ“ux depuis si longtemps. Anca, la Roumaine, avait Ă©tĂ© la dernière Ă nous rejoindre, mais elle n’était pas la dernière Ă entrer dans les jeux les plus coquins. Ce qui dĂ©montre que leur isolement durant un quart de siècle n’avait pas nui Ă leur Ă©panouissement sexuel. Chacun jouissait dans sa langue, mais avec l’aide des langues des autres.Bon, bien sĂ»r, au dĂ©but, c’était banal. Jasmina de Bruxelles avait rencontrĂ© John Ă Londres. Ils avaient baisĂ© comme des fous devant les gardes du Palais de Buckingham impassibles. Ces fameux bonnets Ă poil les avaient tĂ©tanisĂ©s de plaisirs sauvages. Jasmina avait tellement mouillĂ© que sa culotte Ă©tait tombĂ©e de son propre poids. John Ă©tait un europĂ©en frileux et quand, dans la nuit qui suivit, il vit le god en plastique dur sortir du sac de son amante, quand elle s’en harnacha, il eut quelques frayeurs et il se dit que les Anglais avaient bien fait de ne pas abandonner au moins la livre sterling. Il subit sans frĂ©mir son premier assaut anal, mais Jasmina sentit qu’il n’était pas prĂŞt Ă passer Ă l’euro.Helmut, Ă©tudiant de Hambourg, mais très Eau de Cologne, attendait Jasmina pour des travaux sur la dĂ©pollution du Rhin ; c’était un vrai problème car on avait observĂ© que depuis un certain temps les poissons toussaient. Mais Jasmina revint avec retard et avec John. Alors, foin de dĂ©pollution. Au contraire, ce fut une furieuse pollution nocturne. L’Anglais que l’anus dĂ©mangeait, envoĂ»tĂ© par cette Eau de Cologne, qu’il n’avait jamais goĂ»tĂ©e que de loin, s’agenouilla promptement devant un Helmut si dĂ©complexĂ© qu’il se promenait nu mĂŞme les jours de semaine. Le naturisme et le nudisme faisaient partie de son Ă©ducation saxonne. Tout petit, il avait jouĂ© Ă cache-cache sous les testicules de son père et la toison de sa mère, impeccable, ordonnĂ©e comme une pelouse anglaise.Après une fellation hĂ©sitante, dans un anglais approximatif, Helmut s’ouvrit Ă une plus large idĂ©e de l’Europe, faisant fi des pĂ©riodes belliqueuses et des ressentiments centenaires. Il Ă©tait bi depuis toujours, Ă©tant donnĂ© son refus de considĂ©rer un sexe supĂ©rieur Ă l’autre, et quand il se mit pour quelques mois en mĂ©nage avec un copain de fac, l’un et l’autre faisaient la vaisselle, sortaient les poubelles, sans discrimination aucune. En rĂ©alitĂ©, il prĂ©fĂ©rait faire la vaisselle, car sortir les poubelles en Allemagne est une opĂ©ration qui prend du temps. Il faut d’abord sortir la poubelle bleue qui contient les verres et les verres, mais seulement les verres, puis la verte qui contient les cartons, mais il faut au prĂ©alable en retirer les agrafes mĂ©talliques. On doit gĂ©nĂ©ralement le faire avec les dents, parce qu’avec une pince il pourrait y rester de la limaille quasi invisible Ă l’œil, mais très gĂŞnante pour la rĂ©cupĂ©ration. Je passe sur les poubelles rouge, noire, jaune et la transparente qui ne doit contenir que des prĂ©servatifs. Le tout est surveillĂ© par un agent de contrĂ´le qui est souvent pointilleux.Nous en Ă©tions donc Ă une profonde sodomie magnifiquement exĂ©cutĂ©e par John qui malgrĂ© tout prenait un fin plaisir Ă baiser un Allemand ; cela indiscutablement pimentait cette scène. D’ailleurs Helmut criait malgrĂ© son endurance et Jasmina qui jouissait bruyamment sans entraves (bien qu’elle eĂ»t prĂ©fĂ©rĂ© avec entraves) dans un sofa portugais avec un god luxembourgeois ne couvrait pas ses gĂ©missements. C’est alors qu’arriva sa co-locataire Juanita. Il faut savoir qu’à Bruxelles le mètre carrĂ© est tellement cher qu’on prĂ©fère se mettre Ă deux pour payer le loyer et souvent se le mettre carrĂ©ment, le ou la co-locataire. Juanita Ă©tait Ă©tudiante aux Beaux-arts ; elle faisait des Ă©tudes pour devenir modèle nue pour peintres cĂ©lèbres. Elle disait souvent qu’elle voulait rattraper le temps perdu pendant le franquisme, qu’elle n’avait pas connu bien sĂ»r, mais qu’elle avait Ă©tudiĂ© dans toute sa composante rĂ©trograde et puritaine. Elle en avait conclu après une longue thèse qu’elle devait souffrir comme le peuple avait souffert, mais qu’alors ce soit en jouissant. C’est pourquoi elle devint vite masochiste. Et Ă la vue de ce pauvre Helmut sauvagement maltraitĂ© par un puissant citoyen de la reine Élisabeth, elle remonta sa robe qu’elle avait dĂ©jĂ courte et exhiba un derrière vierge de toute culotte, puis elle dit dans un allemand pitoyable :— Vas-y, venge-toi sur moi, encule-moi, mais surtout fais-moi mal !C’est Ă dire que contrairement Ă Franco qui avait refusĂ© d’aider Hitler au moins officiellement, bien qu’il en avait eu follement envie, elle, l’Espagnole venait porter secours Ă l’Allemand. Elle Ă©carta mĂŞme ses fesses pour qu’Helmut n’ait plus qu’à rĂ©percuter les secousses qui lui venaient de son propre assaillant. Mais Helmut avait une queue assez Ă©paisse qui n’en finissait jamais de grossir et, sans l’aide de Jasmina toujours serviable, on en serait probablement encore aux prĂ©misses. Un petit cul espagnol toujours dĂ©sireux, mais avec les yeux plus gros que le ventre. Un gros pĂ©nis pĂ©niblement, millimètre par millimètre, se frayait un chemin et la main huileuse de la Belge fit merveille. Le bel engin fut englouti avec des cris internationaux d’admiration. On en resta lĂ pour ce soir mĂ©morable, mais chacun avait bien l’intention de ne plus quitter l’autre et d’entrer dans une Europe sans frontières.C’est donc Ă Paris qu’on se revit le vit. Bernard, garagiste, avait un fort bel appartement dans un quartier sympathique, et il avait une employĂ©e roumaine, qui parlait bien le français, mais qui avait encore des progrès Ă faire pour parler avec des Français. Ils avaient aussi des conflits. Anca, timide sexuellement, voulait faire la chose, comme elle disait, mais quand les rideaux Ă©taient tirĂ©s, et lui Bernard pensait :— Quel est l’intĂ©rĂŞt de la baiser si les voisins ne le voient mĂŞme pas et ne peuvent m’en fĂ©liciter Ă l’apĂ©ro au bistrot du coin ?Donc, bricoleur, il avait installĂ© une camĂ©ra invisible et ses Ă©bats Ă©taient directement retransmis au bistrot. Anca, une fois les rideaux fermĂ©s, Ă©tait diabolique, capable de toutes les audaces et Bernard se fĂ©licitait tous les jours de l’entrĂ©e des Roumains dans l’Europe. Elle prenait des positions qui n’existaient mĂŞme pas dans le Kamasoutra, tour Ă tour gymnaste aĂ©rienne ou nageuse entre deux draps. Mais dès qu’un coup de vent faisait voler les rideaux, elle criait comme Dracula et faisait sortir immĂ©diatement d’elle tout membre introduit. Il fallait alors beaucoup de patience pour d’abord fermer les rideaux avec une pince Ă linge et la rĂ©conforter en lui disant que personne n’avait rien vu ou alors le voisin aura cru qu’on changeait la literie. C’était le complexe du rideau de fer si longtemps maintenu dans ces pays au passĂ© stalinien.Ce jour-lĂ , Bernard Ă©tait tout fier, car il savait, enfin il Ă©tait presque sĂ»r, que tous les habituĂ©s du bistrot le fĂ©liciteraient pour une fellation tellement rĂ©ussie qu’on pouvait croire Ă l’invention de la tĂ©lĂ©vision en relief. Il avait cachĂ© la petite camĂ©ra japonaise – eh oui, parfois on pouvait ĂŞtre infidèle Ă l’Europe – dans un dent creuse et on voyait la petite bouche aller et venir avec appĂ©tit, avec gourmandise. Et surtout le final, parce qu’au fond, la fellation est assez ennuyeuse Ă regarder, le final Ă©tait un rĂ©gal. Imaginez ces yeux fiers d’Europe de l’Est, la bouche suçant le membre turgescent. Puis un arrĂŞt brusque et la mĂŞme image avec deux filets de sperme qui coulaient des commissures des lèvres. Un tableau Ă la Bernard Buffet…Ce jour-lĂ , Bernard Ă©tait encore plus fier, parce qu’il savait, enfin il Ă©tait presque sĂ»r, que Sarkozy allait ĂŞtre Ă©lu le soir. Or, Sarkozy, c’était vraiment le candidat des garagistes europĂ©ens. D’ailleurs, il l’avait dit :— Vous les garagistes, je vais vraiment vous amĂ©liorer le niveau de vie, et largement au-dessus du niveau d’huile, je peux vous le garantir. Et si en plus vous ĂŞtes europĂ©en, et si en plus vous votez pour moi, je peux vous dire que demain vous pĂ©terez dans la soie.Bref, il allait ĂŞtre Ă©lu et on allait fĂŞter cela. Tous au siège du RPR qui s’appelle maintenant UMP, mais on prĂ©fère toujours l’appeler RPR, c’est plus viril comme sigle. DĂ©jĂ les mines sont rĂ©jouies et les propos confiants :— La gauche, elle l’a dans le cul et bien profond !C’est alors que passe une bande de jeunes venus de Bruxelles avec l’idĂ©e de faire la fĂŞte et qui tombe sur Anca, qui leur sourit et qui parle un roumain comprĂ©hensible avec les mains des autres. Bernard s’approche, regarde Juanita qui profite d’une brise lĂ©gère pour souligner qu’elle ne porte pas grand chose sous la robe transparente et Bernard se dit :— Mais putain de bon Dieu, ce Sarkozy n’est pas encore Ă©lu, que je sens bien que je vais dĂ©jĂ pĂ©ter dans la soie ! Et tout ce beau monde se retrouve dans le bel appartement, et Bernard ne sait plus oĂą il va placer sa petite camĂ©ra tant il y a du mouvement dans tous les coins. Puis il veut montrer Ă tous comment il baise Anca, et surtout comment elle le baise sans que lui ne fasse quasiment rien, sauf fermer fermement les rideaux. Et elle le baise avidement Ă©videmment. Il l’a prise par derrière, et pourtant c’est elle qui fait tout, qui ondule, qui provoque, qui aspire de toutes ses lèvres puissantes, qui baise la bite fainĂ©ante. Tous sont scotchĂ©s comme on dit en Europe.Jasmina, armĂ©e de son god ceinture, ne peut rĂ©sister plus longtemps, elle s’approche, prĂ©sente son cul Ă la Roumaine qui la lèche au plus profond. John, sur un regard de la Belge, vient se faire enfiler comme il en a l’habitude. Helmut refait connaissance avec la verge anglaise qui entre et sort comme si elle Ă©tait chez elle. Juanita reprend sa position de sainte sodomisĂ©e et, le cercle Ă©tant dĂ©sormais fermĂ©, elle pisse sur Bernard qui pète dans la soie. Le cercle est fermĂ© et l’Europe s’est rĂ©alisĂ©e. C’était, Ă ne pas s’y fier, une Europe pacifiĂ©e au paf. C’est alors qu’entrent le plombier polonais nu dans sa salopette et l’infirmière bulgare sans rien sous sa blouse…