Partie 1 : L’exilChapitre 1 : L’explosionLa mer Ă©tait calme. La lumière s’étalait sur un ciel bleu azur. Le bateau de croisière filait sans entrave sur l’OcĂ©an Pacifique. Les transats alignĂ©s sur les diffĂ©rents ponts accueillaient chaque jour les vacanciers fortunĂ©s dont l’unique souci Ă©tait d’approfondir l’insouciance des Ă©vènements majeurs qui se dĂ©roulaient autour du monde.La guerre avait commencĂ©. DĂ©jĂ , les bombes tombaient. La surexploitation de la Terre, de l’environnement, des ressources Ă©nergĂ©tiques avait finalement conduit les nations au conflit. La restriction sur les carburants avait diminuĂ© Ă©normĂ©ment les transports, et les pays se battaient pour avoir les dernières rĂ©serves. Des alliances, improbables hier, se fomentaient et les batailles faisaient rage autour de la planète et mĂŞme sur le continent europĂ©en. Les menaces de conflits nuclĂ©aires ne laissaient guère d’espoir de paix.Seuls quelques nantis s’octroyaient des vacances. Le Blue Royal Ă©tait le dernier bateau de croisière dans le monde.~~nOe~~Jacques dĂ©ambulait sur le pont supĂ©rieur. La visière de sa casquette Lacoste le protĂ©geait des rayons du soleil, ainsi il pouvait observer l’horizon mais Ă©galement contempler les jeunes femmes allongĂ©es en rang sur le pont infĂ©rieur. HuilĂ©s et halĂ©s, les ventres plats formaient un Ă©ventaire dans lequel Jacques aurait bien fait son choix. L’homme de trente-cinq ans Ă la stature sportive dĂ©taillait les silhouettes en spectacle. Ancien karatĂ©ka, il avait gardĂ© la musculature de sa jeunesse. Expert en organisation des entreprises, il Ă©tait nĂ© en Suisse et avait fait fortune.Jacques marchait presque chaque jour en dĂ©but d’après-midi avant de rejoindre la piscine dans laquelle il se rafraĂ®chissait.~~nOe~~Sur la passerelle de commandement inondĂ©e de lumière, le capitaine Julie MacDowel venait au rapport.— Commandant ! Rien Ă signaler. Les machines tournent au ralenti, les prĂ©visions de maintenance ont Ă©tĂ© effectuĂ©es, les inventaires des vivres seront terminĂ©s demain, les communications sont encore bonnes.La fermetĂ© du ton avec laquelle la jeune femme s’adressait Ă son supĂ©rieur n’avait rien Ă envier Ă celle de sa silhouette.— Bien capitaine. Avec le capitaine Harris, vous Ă©tablirez des prospectives de rationnement lorsque l’inventaire sera terminĂ©.La jeune femme tourna les talons et quitta avec Ă©nergie la passerelle en laissant le commandant Kruger sur son fauteuil de pacha qui pivotait Ă prĂ©sent vers la proue. Il buvait son cafĂ© dans une tasse signĂ©e (The chief !). Seul Ă la tĂŞte de ce luxueux navire, il se voyait dĂ©jĂ amiral d’une flotte boutant l’ennemi hors des eaux nationales.Le capitaine Julie MacDowel marchait Ă vive allure dans les coursives. Ses longues jambes dĂ©voilĂ©es par le tailleur assez court de son uniforme blanc la menaient rapidement vers son bureau qu’elle partageait avec l’homme qu’elle dĂ©testait le plus au monde : le capitaine Harris. Cet homme de quarante ans, arrogant, profitait de la promiscuitĂ© de la vie sur un navire pour la draguer sans vergogne. Il l’écĹ“urait comme sa dernière langue de bĹ“uf.— Le commandant veut que nous Ă©tablissions un prĂ©visionnel de rationnement au cas où…Julie avait Ă´tĂ© sa casquette et sa longue chevelure rousse balaya la petite pièce.— Bien ma rousse ! rĂ©pondit, goguenard, le capitaine Harris, encore vautrĂ© sur son siège.— Je ne suis pas TA rousse, s’énerva-t-elle. Veux-tu ĂŞtre sĂ©rieux s’il te plaĂ®t ? Marc, des communications, a captĂ© des messages inquiĂ©tants. Il semblerait que les États-Unis aient lancĂ© des ogives nuclĂ©aires vers le continent africain.— Raison de plus pour prendre du bon temps.Le capitaine Harris se redressa et tendit sa main vers les hanches de Julie.— Que ferais-tu s’il ne te restait que quelques heures Ă vivre ?La jeune femme se recula.— Tu as 32 ans et tu es encore cĂ©libataire. Tu n’as pas d’enfant. Seule ta carrière compte pour toi. Laisse-toi aller un peu, Julie.— Laisse-moi, tu es odieux.Elle claqua vivement la porte – et non l’ignoble – avant de filer dans les coursives.~~nOe~~Jacques Ă©tait un bon nageur. Son corps musclĂ© glissait avec grâce dans la piscine. Les femmes autour du bassin contemplèrent l’homme Ă sa sortie de l’eau. Sans s’essuyer, il s’allongea sur un transat Ă©prouvant une certaine satisfaction de l’effort accompli. Le soleil le sĂ©chait dĂ©jĂ alors qu’il prenait son livre fĂ©tiche : La RĂ©publique de Platon.— Je trouve l’eau un peu froide, aujourd’hui.Jacques se tourna vers la blonde qui, malgrĂ© sa cinquantaine d’annĂ©es, avait encore beaucoup de charme.— Oui, peut-ĂŞtre, rĂ©pondit-il.La remarque Ă©tait totalement stupide mais son envie irrĂ©pressible de copuler l’obligea Ă rĂ©pondre poliment. InclinĂ© Ă lui rĂ©pondre qu’il se battait complètement de la tempĂ©rature de l’eau, il fit un effort et un quart d’heure et quelques rĂ©pliques crĂ©tines plus tard, il se retrouva dans la cabine de la blonde.Cette croisière sur le Pacifique Ă©tait devenue un prĂ©texte pour assouvir les dĂ©sirs sexuels des nantis de la planète. La promiscuitĂ© inhĂ©rente Ă ces voyages favorisait inĂ©vitablement les rencontres, ainsi les cĂ©libataires invĂ©tĂ©rĂ©s et fortunĂ©s y trouvaient leur compte.— Moi aussi, je relis souvent Platon. Si ça vous intĂ©resse, j’ai une très vieille Ă©dition qui me vient de mon oncle.Le parĂ©o qui couvrait le corps de la blonde glissa le long de son corps et se rĂ©pandit Ă ses pieds nus. Jacques la regardait avec un petit sourire. Il scrutait la femme. Le bronzage contrastait avec la clartĂ© de la chevelure qui tombait en boucles jusqu’à la taille fine, laquelle soulignait des hanches vigoureuses. L’absence de marques de bronzage et de pilositĂ© sur le sexe indiquait les pratiques naturistes de la quinquagĂ©naire, chez qui l’examen attentif de l’homme Ă©veillait de sourdes excitations.— Je serais effectivement intĂ©ressĂ© de la regarder, dit-il poliment. C’est amusant, moi c’est une de mes tantes qui m’a initiĂ© Ă Platon. Peut-ĂŞtre pourrions-nous voir plus tard ?Elle posa les mains sur les fortes hanches. Sa poitrine lourde trembla. Sage dans l’attente, Jacques savait que sa patience serait largement rĂ©compensĂ©e.— DĂ©shabillez-vous, demanda-t-elle non sans une certaine impatience.— J’espĂ©rais que…Jacques Ă©carta les bras comme s’il Ă©tait dĂ©semparĂ©.Elle approcha les mains du pantalon en coton blanc et ses doigts fins, parfaitement manucurĂ©s, le dĂ©boutonnèrent avec dextĂ©ritĂ©. Avec agilitĂ©, elle dĂ©grafa Ă©galement la chemise en lin et Jacques se retrouva en caleçon. Elle admira sa musculature.Il s’approcha du corps chaud de la femme et la serra contre lui en passant ses mains sous l’épaisse chevelure afin de caresser son dos. Il posa ses lèvres sur son cou et sentit la lourdeur des seins sur son ventre. Les tĂ©tons Ă©taient durs. La femme pencha sa tĂŞte en arrière et lâcha un gĂ©missement d’aise qui rassura Jacques quant Ă ses caresses d’approche, comme il les appelait. Visiblement, elle goĂ»tait avec plaisir le parcours des puissantes mains sur son dos puis sur ses hanches vigoureuses en passant sur ses fesses rondes et apprĂ©ciait Ă©galement les tendres baisers sur son cou et sur ses Ă©paules nues. Elle ferma les yeux quand les doigts de Jacques s’aventurèrent, avec dĂ©termination mais toutefois sans audace, sur la poitrine dure puis glissèrent en effleurant la peau vers le bas-ventre et, sans prĂ©cipitation, passèrent sur le sexe imberbe en le frĂ´lant, pour finir leur pĂ©rĂ©grination sur les cuisses musclĂ©es.La femme tourna le dos Ă Jacques et s’allongea sur son lit.— Je m’appelle Catherine, je suis française.— Jacques, suisse.— Tu es d’où ? demanda-t-elle pendant que sa main passait sous le caleçon.— De Lausanne. Ta main est douce.Il avait du mal Ă tenir la discussion, qu’il trouvait de toute façon inutile. La caresse Ă©tait lente et ferme Ă la fois. Elle jouait avec ses testicules velus puis avec sa hampe qui gonfla d’autant plus que la femme venait de poser ses lèvres sur son ventre. La langue pĂ©nĂ©tra le nombril et, par de petits baisers furtifs mais prĂ©cis, elle le parcourut de haut en bas et de droite Ă gauche. Pas gauche du tout, Catherine flirta avec l’excitation de son partenaire en s’occupant tantĂ´t de la verge en Ă©rection tantĂ´t de ses bourses, ou s’amusant Ă approcher son visage du caleçon dont le locataire priait les dieux de toute son âme pour que la bouche vint communier avec lui. Jacques bandait fort. Catherine le sentait, le voyait et le voulait. Elle baissa le dernier bout de tissu qui lui masquait son objet de convoitise. Il n’était pas très Ă©pais et pas particulièrement long. Cependant sa duretĂ© comblait davantage la quinquagĂ©naire, qui s’allongea sur le dos et Ă©carta les cuisses dans un mouvement audacieux.Jacques ne tint plus et pĂ©nĂ©tra avec vigueur la femme qui l’accueillit jusqu’au fond. Il commença ses allĂ©es-venues d’un rythme soutenu, d’autant plus que Catherine l’encourageait en caressant ses fesses et son anus. Bras tendus, le trentenaire se dĂ©menait en regardant la poitrine trembler sous ses Ă -coups rĂ©guliers et puissants. Avec souplesse, la blonde remonta ses genoux pour mieux sentir la vigueur de son partenaire et ses ongles s’enfoncèrent dans la peau de Jacques qui s’effondra. Leurs corps se collèrent et roulèrent sur le lit. Catherine voulait jouir tout de suite, se sentir dĂ©faillir. Depuis le dĂ©but de la croisière, aucun de ses amants ne promettait plus que Jacques. Elle se plaça presque de force au-dessus et s’empala Ă nouveau avec un rythme soutenu. La quinquagĂ©naire ne manquait pas de santĂ©.La blonde ferma les yeux quand le plaisir monta doucement. Elle s’appliquait Ă maintenir le rythme tout en ressentant la moindre parcelle de plaisir, le moindre frisson qui parcourait le bas de son dos. Elle ouvrit les yeux et fixa Jacques. Un long râle emplit la cabine. L’homme admira l’orgasme de sa partenaire.~~nOe~~Le soir, sur la passerelle, le commandant Kruger fit appeler ses deux seconds : le capitaine Harris et le capitaine MacDowel. Le soleil, qui avait disparu, colorait le ciel de teintes orangĂ©es. La lumière baissait et les nĂ©ons de la passerelle attĂ©nuèrent l’obscuritĂ©.— Avez-vous commencĂ© les prospectives de rationnement ?— Eh bien… commença le capitaine Harris en regardant Julie.— Nous attendons l’inventaire pour finir, rĂ©pondit le capitaine MacDowel en arrangeant ses longs cheveux roux sous sa casquette.Elle ne regardait que le commandant et lui demanda :— Pensez-vous que nous ayons besoin de rationner les passagers ? Nous devons normalement arriver en Australie d’ici quatre ou cinq jours, malgrĂ© le ralentissement que vous avez demandĂ©.— Les informations ne sont pas bonnes du tout, capitaine. Il semblerait que l’attaque nuclĂ©aire amĂ©ricaine ait attisĂ© la vindicte de nombreux pays. Des attentats ont eu lieu sur le territoire des États-Unis et ils ont Ă nouveau ripostĂ© en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.— Mais commandant, les rĂ©serves de carburant diminuent rapidement. Il faut se diriger directement vers un port.— Non, capitaine Harris. Je prĂ©fère rester en haute mer. Ici, nous sommes en sĂ©curitĂ©. Nous sommes le dernier bateau de croisière en mer au monde depuis les restrictions sur les carburants. Le moment venu, nous trouverons facilement un port.Ă€ ce moment-lĂ , le lieutenant des communications Marc Middle entra prĂ©cipitamment sur la passerelle en tremblant. Il jeta rapidement un regard vers le capitaine MacDowel.— Commandant, cria-t-il.— Oui, Marc.— Commandant, tremblait le lieutenant.Les capitaines Harris et MacDowel s’approchèrent du jeune homme. Julie posa sa main sur son Ă©paule. Marc sursauta.— Je balayais les diffĂ©rentes ondes, les diffĂ©rentes radios et toutes sont unanimes : l’Europe a ripostĂ© contre les États-Unis. Une flotte d’ogives nuclĂ©aires vient de tomber sur le territoire amĂ©ricain. Ces derniers ont automatiquement rĂ©pliquĂ© et il semble que toute l’Europe ainsi que la Russie aient Ă©tĂ© balayĂ©es. Tout le continent africain a Ă©tĂ© touchĂ©. L’Australie a reçu Ă©galement des salves d’ogives venues de Russie et d’Afrique du Sud. Il semble que tout ait sautĂ©.Marc Middle finit presque en pleurant.— Que dites-vous, lieutenant ? tonna le commandant qui se leva de son fauteuil. En ĂŞtes-vous certain ?— Je crois, commandant. Mais depuis un quart d’heure, je n’ai plus aucun signal.— Retournez Ă votre poste pour confirmation. Surtout qu’aucun passager ni aucun homme d’équipage ne soit au courant. Capitaine Harris, vous vous en occupez. Capitaine MacDowel, accompagnez le lieutenant Ă son poste et enfermez-vous au poste de communication.Le commandant resta seul. Le capitaine Harris suivit Julie et posa sa main sur son Ă©paule. Elle se retourna vivement et faillit le gifler.— Maintenant tu veux venir dans ma cabine ?Un sourire se dessina sur le visage de l’effrontĂ©.— PlutĂ´t mourir, Harris, s’écĹ“ura la femme.Elle se reprit et ajouta avec rage.— Mais tu as raison, Harris, il faut que j’en profite, puisque tout semble ĂŞtre terminĂ©.L’homme s’avança, quand mĂŞme un peu surpris.— Mais je vais voir ça avec Marc.Elle tourna les talons et, d’un dĂ©hanchement exagĂ©rĂ©, suivit le lieutenant dans la coursive. De longues jambes fines Ă©mergeaient de la courte jupe blanche.Elle entra dans le poste de communication et ferma la porte derrière elle. Marc Middle baissa la tĂŞte et, en Ă©vitant de croiser le regard du capitaine, il s’assit Ă son poste de travail en mettant maladroitement son casque sur les oreilles. La jeune femme, debout Ă cĂ´tĂ© de lui, le regardait. Elle aimait bien Marc qu’elle trouvait gentil bien qu’un peu maladroit. Julie n’avait jamais remarquĂ© qu’il perdait systĂ©matiquement ses moyens en sa prĂ©sence.— Marc, comme nous allons devoir rester ici un bout de temps, je vais m’allonger sur la couchette de quart.— Bien, rĂ©pondit-il sans vraiment y prĂŞter attention.Il tournait mille boutons en mĂŞme temps Ă la recherche d’un Ă©ventuel signal dĂ©mentant ce qu’il pressentait Ă prĂ©sent comme irrĂ©versible.Dos au lieutenant, la jeune femme Ă´ta sa casquette, libĂ©rant sa longue chevelure rousse, et dĂ©boutonna un peu le chemisier blanc. Elle s’allongea en laissant ses chaussures au bas de la couchette.Deux hublots ouvraient sur le poste, mais une simple lampe sur la table de travail Ă©clairait la pièce. Le soleil Ă©tait couchĂ©. Le capitaine MacDowel s’assoupit un peu dans la pĂ©nombre en entendant le lieutenant pianoter sur la console. Au loin, seulement le son des vagues battant la coque. Quelques effluves marins. Le repos.Une demi-heure plus tard, la jeune femme ouvrit les yeux et surprit le jeune qui la regardait. Visiblement, ses longues jambes nues le captivaient. Il sursauta en voyant qu’il Ă©tait dĂ©couvert, mais Julie lui sourit tendrement et, d’un seul geste de la main, elle l’invita Ă venir près d’elle. CĂ´te Ă cĂ´te sur la couchette exiguĂ«, ils s’enlacèrent doucement. Elle n’avait plus de chemisier et Ă´tait dĂ©jĂ son petit soutien-gorge. Marc retira sa chemise de service et dĂ©posa ses lunettes sur le sol. Ses yeux bleus regardaient la modeste poitrine de la femme qui dĂ©grafait sa petite jupe. Pris par le mouvement, plus que par choix, il dĂ©boutonna son pantalon et le lança sur la chaise, de l’autre cĂ´tĂ© de la pièce. Julie en fit autant et ils rirent ensemble.Ils Ă©taient nus tous les deux, dans les bras l’un de l’autre, dans la pĂ©nombre. Julie passa sa main dans les cheveux châtains coupĂ©s en brosse du jeune homme. Marc caressa les Ă©paules nues de la jeune femme en regardant ses yeux verts. Il joua avec les mèches rousses.— Pourquoi ? osa-t-il demander.— Je vous trouve gentil, Marc, rĂ©pondit-elle en souriant tendrement.— Et c’est la fin du monde…— Oui, c’est vrai aussi.Elle l’embrassa doucement et le serra contre elle. Il commença Ă lui caresser le dos et jouit de sa peau si douce. L’exiguĂŻtĂ© de la couchette ne leur permettait pas trop de mouvements. Leurs jambes s’entrecroisèrent. Marc se pencha et lĂ©cha les petits seins de la jeune femme. Elle adora cela. La lumière de la lampe de bureau lui permettait Ă peine de voir le corps de son amant.La langue qui lui titillait les tĂ©tons commençait Ă l’exciter. Ă€ travers le caleçon, elle prit la verge dĂ©jĂ bandĂ©e qu’elle sentait depuis un moment contre sa cuisse. Entre son pouce et son majeur, elle en estima la taille : fine, mais très longue. Du bout des doigts, Julie serra le gland pour activer son amant qui s’attardait un peu trop sur ses seins. Marc se redressa. Comme pris de rage, il enleva son caleçon qui traversa la pièce sombre. Sa verge tendue vint se plaquer Ă nouveau sur la cuisse de Julie qui admira le membre. L’enthousiasme qu’il lut dans les yeux de la jeune femme l’enhardit et il Ă´ta derechef la culotte en coton blanc. Le sexe roux de Julie sentait fort et l’odeur dut encore plus exciter le jeune homme.— Je peux vous demander quelque chose, Julie ?Il baissait la tĂŞte pour ne pas la regarder Julie sourit.— Oui, mais ne me vouvoie pas.— D’accord. Ce n’est pas facile à … comme… comme demain nous ne serons peut-ĂŞtre plus là … Enfin, je voulais vous… te demander… si cela ne te gĂŞne pas… eh bien…Marc s’emmĂŞlait. Julie comprit et rĂ©ussit, malgrĂ© la petitesse de la couchette, Ă descendre au niveau du sexe bandĂ© du jeune homme. Elle ouvrit sa bouche et le membre pĂ©nĂ©tra Ă l’intĂ©rieur. La saveur lui plut. Elle commença une lente succion, ample, appliquĂ©e, accĂ©lĂ©rant doucement par palier, reprenant le rythme, revenant, augmentant la pression. Julie suçait si bien que Marc gĂ©missait de plus en plus et la jeune femme s’arrĂŞta.— Je vous remercie, Julie. C’était ma première fois.Elle lui sourit et se retourna dans la petite couchette. Contre la paroi froide, le noir Ă©tait complet. Elle se cambra et colla ses petites fesses contre la verge en Ă©rection. Marc pĂ©nĂ©tra doucement le sexe de la jeune femme, qui souleva lĂ©gèrement une jambe. Il la tenait par les hanches et allait en elle rĂ©gulièrement. Julie repoussait la paroi de la cabine avec ses deux mains et accusait les pĂ©nĂ©trations de plus en plus profondes. Son amant la tenait fermement et les petits baisers qu’il lui donnait sporadiquement dans le cou l’excitaient beaucoup. Ses longs cheveux roux se collaient sur son visage. Elle encouragea Marc par des coups de reins en arrière et ce dernier redoubla de puissance. Il la plaquait contre la paroi. Julie trouva fort dĂ©sagrĂ©able la froideur du mĂ©tal.— Attends, Marc, c’est trop petit ici. Lève-toi.Elle se posta debout contre la porte, au niveau du hublot et, contemplant la noirceur de la nuit, elle se cambra Ă nouveau pour inviter le phallus encore tout palpitant. Marc la pĂ©nĂ©tra et admira Ă©galement la longue chevelure rousse qui descendait jusqu’au milieu du dos. Julie Ă©cartait lĂ©gèrement les jambes pour mieux recevoir les ardeurs de son amant qui la saisissait par la taille en passant de temps en temps sa main sur un petit sein.La jeune femme commença Ă gĂ©mir plus fort et se crispa.— Vas-y, Marc, vas-y.Elle sentit des fourmillements tout le long de son corps et du creux de son ventre jusque dans sa tĂŞte, une chaleur vibrante l’assaillit. Elle se libĂ©ra longuement en Ă©touffant Ă peine ses cris.DĂ©jĂ Marc accĂ©lĂ©rait, sentant Ă©galement sa libĂ©ration proche. Il se cramponna aux petites fesses de son amante qui avait joui et donna quelques coups de reins puissants avant de saisir sa verge et d’éjaculer sur le bas du dos de Julie, qui cria de surprise. Un long jet Ă©pais projetĂ© sur la peau de la jeune femme coula entre ses fesses. C’était chaud.Au mĂŞme moment, le ciel nocturne s’illumina sur tout l’horizon. La lumière s’intensifia rapidement. C’était presque aveuglant. Marc et Julie se regardèrent, encore tout engourdis de leur orgasme. Le ciel s’éclairait de plus en plus.Nus, le capitaine MacDowel et le lieutenant Middle sortirent de la cabine et contemplèrent l’extraordinaire spectacle. La lumière nocturne les paralysait. Elle croissait toujours, partout dans le ciel. Les deux amants firent le tour du pont de commandement, qui n’était pas très grand, et constatèrent que c’était l’ensemble du ciel, tout autour du bateau, qui s’illuminait d’un sombre Ă©clat.Le commandant Kruger, qui Ă©tait encore Ă la passerelle, sortit Ă©galement sur le pont. Il vit Ă peine la nuditĂ© de ses subalternes, tant le spectacle Ă©tait effrayant. De l’horizon au zĂ©nith, la lumière envahissait tout. Le capitaine MacDowel considĂ©rait ce qu’elle croyait ĂŞtre la fin du monde et vit le commandant passer devant elle. Il lui fallut quelques secondes pour se reprendre et, d’un geste rĂ©flexe, elle cacha sa poitrine d’une main et son sexe roux d’une autre.Ă€ suivre : Chapitre 2 : L’alarme