RĂ©sumĂ© de l’épisode prĂ©cĂ©dent : Au matin, après que CĂ©cile s’est livrĂ©e aux trois hommes, un jeu torride est lancĂ©, ou l’Ă©change est la règle et le plaisir le but. JOUR 6CĂ©cileJe suis vidĂ©e ! Mon corps n’arrive pas Ă se remettre de ce trop-plein de plaisir qui l’envahit depuis hier soir. J’ai l’impression de m’être maintenue en suspension dans un Ă©tat prĂ©-orgasmique depuis de longues heures. Mon clitoris palpite encore après les caresses de Laura, mon sexe est encore trempĂ©, et mon anus encore distendu par ma sodomie matinale.Je devine que les filles sont comme moi. Surtout Mathilde, bien sĂ»r, après s’être fait prendre par Antoine et Julien. Je n’ai pas pu m’empĂŞcher de me caresser Ă nouveau en les regardant, et j’ai joui en mĂŞme temps qu’elle. Elle gĂ®t maintenant sur la banquette, affalĂ©e comme un pantin dĂ©sarticulĂ©. Elle me sourit – ça me rassure : elle a aimĂ© ça. Julien, mon mari qui vient de lui faire l’amour avec tant de puissance, reste allongĂ© derrière elle, la caressant d’un air absent. Je mĂŞle mes mains aux siens sur ce beau corps abandonnĂ© que j’aime tant.Laura a voulu venir goĂ»ter Ă la semence de son homme (et du mien) qui s’écoule de ses lèvres, mais elle l’a doucement repoussĂ©e, incapable de supporter encore la moindre dĂ©charge de plaisir.Nous nous assoupissons tous, dans une lourde torpeur, et dans les odeurs de nos corps repus de plaisir.Vers midi, Thomas sonne le rĂ©veil (il parvient Ă ne pas oublier son rĂ´le de guide…) et nous propose de passer Ă table.LauraNous nous contentons des restes de la semaine, ce midi – c’est un peu hĂ©tĂ©roclite comme repas, mais suffisant pour nous restaurer. Heureusement, j’ai une faim de loup ! C’est que ça consomme de l’énergie, un orgasme… Et deux, n’en parlons pas.Ă€ la fin du repas, Thomas prend la parole :— Normalement, nous aurions dĂ» ĂŞtre en train de nous dire au revoir au restaurant, Ă la fin de la randonnĂ©e. Finalement, les circonstances nous ont permis d’en profiter un peu plus.D’habitude, je profite de ce dernier repas pour faire un bilan de la randonnĂ©e, que chacun dise ce qu’il en a retirĂ©, quelles expĂ©riences l’ont marqué… Je suis sĂ»r que c’est encore plus important pour votre groupe, vu la façon dont tout s’est passĂ©.Donc c’est Ă toi, Manon, de parler en premier.ManonMince, le salaud. Je n’avais pas anticipĂ© ça. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ? C’est vrai, je suis assise Ă cĂ´tĂ© de lui, donc la première Ă parler. Sans rĂ©flĂ©chir (et sans mĂŞme penser Ă ma totale nuditĂ© qui ne gĂŞne plus personne), je me lève pour lui faire face.Alors… Moi, en m’inscrivant Ă cette randonnĂ©e avec ma meilleure amie, j’étais venue chercher une activitĂ© sportive, une immersion dans la nature, et de la dĂ©tente avant mon stage de fin d’études. Tout ça, je l’ai trouvĂ©, et mĂŞme au-delĂ de mes espĂ©rances. Thomas, tu as parfaitement choisi l’itinĂ©raire, on s’est bien dĂ©pensĂ©s tous les jours, sans que ce soit non plus l’épuisement total, et nous sommes passĂ©s dans des coins incroyables.Et puis… quand on s’inscrit Ă une activitĂ© de groupe comme ça, on a toujours l’apprĂ©hension de tomber sur des boulets, et Ă l’inverse l’espoir de rencontrer des gens intĂ©ressants. Je ne peux que dire que tous mes espoirs ont Ă©tĂ© comblĂ©s, bien au-delĂ de mes rĂŞves les plus insensĂ©s.Comment tout cela s’est passé ? Comment en sommes-nous Ă nous livrer les uns aux autres ? Moi, jamais je n’aurais pensĂ© faire ce que j’ai fait pendant cette semaine. En fantasme, oui, mais jamais je ne me serais crue capable de faire sauter comme ça toutes les barrières des conventions de l’amour. Je pense que le dĂ©clencheur, c’est vous deux, Laura et Antoine, le premier soir, quand vous avez fait l’amour sans chercher Ă vous en dissimuler. Vous avez instillĂ© en nous (en tout cas en moi), l’idĂ©e que le sexe n’était pas forcĂ©ment un truc qu’on faisait en se cachant et en fermant toutes les portes.Dès le premier soir, avec Mathilde, ça nous a fait passer un peu de l’autre cĂ´tĂ©. Et puis progressivement, tout le monde est entrĂ© dans le jeu, pour en arriver lĂ oĂą nous sommes, Ă cette sorte de fusion oĂą tout est permis tant qu’on le dĂ©sire. Je crois avoir une petite expĂ©rience en matière de sexe, mais je m’imposais sans le savoir des limites qui sont toutes tombĂ©es cette semaine.LĂ , en rĂ©alitĂ©, ce n’est pas vrai – il y en a une qui n’est pas tombĂ©e. J’aimerais le leur dire. Mais je n’ose pas.Vous quatre, les deux couples, vous m’avez appris qu’on pouvait s’aimer et aussi aimer voir son amoureux ou son amoureuse prendre son pied avec un ou une autre. Ça, je n’y aurais jamais pensĂ© avant de vous rencontrer. Et je ne saurais jamais trop vous remercier, car ça m’a permis de dĂ©couvrir autre chose sans me poser de questions.LĂ , ma gorge se fait sèche. J’en ai trop dit pour reculer. De toute façon, il faut bien que ça sorte Ă un moment oĂą un autre.Cette semaine, j’ai avant tout rencontré…J’hĂ©site, cherche un peu mes mots.J’ai d’abord rencontrĂ© un amant super, qui m’a propulsĂ©e au septième ciel avec force et douceur Ă la fois, et qui ne m’a rien empĂŞchĂ© de faire avec vous toutes et tous, m’y a mĂŞme encouragĂ©e. Mais, Thomas (je plonge mon regard dans le sien), cette confiance que tu as eue en moi, jamais je ne l’avais ressentie. C’est quelque chose de très profond, et qui remue en moi depuis des jours des foules de sentiments dont l’un Ă©merge avec clartĂ©.Je prends une grande bouffĂ©e d’oxygène.Thomas, je sais que je suis folle amoureuse de toi. Je finis mes Ă©tudes. Si tu veux de moi, je viens m’installer ici avec toi. Je ne pourrai plus me passer de toi.VoilĂ , c’est dit. J’ai un poids Ă©norme qui me comprime l’estomac. Thomas me regarde fixement, le visage impassible. Dis quelque chose, merde ! MĂŞme si je me suis trompĂ©e, dis-le, devant tout le monde ! Je saurais l’accepter. Mais je suis sĂ»re que non. Et il reste silencieux. Juste un petit geste pour donner la parole Ă Mathilde. Je me rassois, le ventre tordu d’anxiĂ©tĂ©.JulienTrop classe la dĂ©claration d’amour ! Manon a Ă©tĂ© super Ă©mouvante. Je vois que Thomas la laisse languir. Pour les avoir observĂ©s tous les deux, je ne serais pas surpris qu’il partage ses sentiments. Pour l’heure, ils n’osent plus se regarder, et observent Mathilde se lever, ses jolis seins se balançant avec Ă©lĂ©gance.Moi, j’ai d’abord suivi Manon en m’inscrivant Ă cette randonnĂ©e. Je suis moins sportive qu’elle. Moins tout en fait. J’ai toujours eu tellement d’admiration pour elle qui sait tout faire avec tant de naturel – mĂŞme sa dĂ©claration d’amour.Je suis d’abord super heureuse d’avoir suivi le rythme de la randonnĂ©e. Je n’étais pas sĂ»re de moi au dĂ©but, mais finalement, tout s’est très bien passĂ©. Merci, Thomas, pour tes choix d’itinĂ©raire, et pour ta façon de guider le groupe, de sorte que nous restons toujours ensemble. Je ne me suis jamais sentie isolĂ©e, mĂŞme si parfois je sentais que j’étais un peu Ă ma limite.Et puis il y a… tout ça. Moi aussi, je suis sidĂ©rĂ©e de m’être livrĂ©e comme ça. Jusqu’ici, ma vie sexuelle avait Ă©tĂ© plutĂ´t calme, pour ne pas dire ennuyeuse. LĂ , c’est le feu d’artifice. Et je me surprends Ă aimer ça.Mais j’ai surtout compris une chose qui m’avait complètement Ă©chappĂ©, ou que je me refusais sans doute Ă admettre : je prĂ©fère les filles. Maintenant, c’est une Ă©vidence pour moi. Ne vous inquiĂ©tez pas, je ne me suis pas livrĂ©e Ă vous trois sous la contrainte : je l’ai vraiment voulu, et tout Ă l’heure, vous m’avez donnĂ© un orgasme complètement dingue. Mais vos queues ne me donneront jamais la douceur des caresses de CĂ©cile. Ou de Manon et Laura.Maintenant que j’ai dĂ©couvert ça, je ne pourrais plus m’arrĂŞter. CĂ©cile, je ne sais pas ce qui va se passer après la randonnĂ©e, mais c’est avec toi que j’ai eu la rĂ©vĂ©lation. Ces premières caresses, ces premières extases. Je ne pourrais plus m’en passer, j’en suis complètement folle. J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir.AntoineBon, après deux dĂ©clarations d’amour, de ce calibre, j’ai la pression. J’ai cru voir CĂ©cile verser une larme Ă cĂ´tĂ© de moi. C’est vrai que c’était très Ă©mouvant. MĂŞme ma Laura semble retournĂ©e. Mais c’est Ă moi…Après deux aussi belles dĂ©clarations d’amour, je me sens obligĂ© de faire la mienne. Laura, tu sais combien je t’aime. Tu es l’amante la plus formidable que je connaisse, en plus de la fille la plus vivante, la plus enjouĂ©e qui soit. Mais jusqu’ici, tout cela n’avait pas franchi notre intimitĂ©. Manon, tu dis que nous avons tout dĂ©clenchĂ©, mais en rĂ©alitĂ©, nous n’y avons mĂŞme pas pensĂ© – nous avions envie l’un de l’autre, tout simplement. J’ai envie de dire, comme d’habitude.Moi je n’ai toujours pas compris comment tout avait basculĂ© – ça s’est fait avec tant de naturel. Je dois dire que voir Mathilde caresser CĂ©cile a peut-ĂŞtre Ă©tĂ© un dĂ©clencheur, car c’était le signe que des choses Ă©taient possibles en dehors des liens « officiels ». En tout cas, Ă tout moment, Laura, j’ai eu confiance en toi. J’ai aimĂ© te voir faire l’amour avec Thomas, avec Julien, avec CĂ©cile, parce que j’aime avant tout, c’est te voir prendre du plaisir, te voir jouir. Tu es tellement belle quand tu t’abandonnes. Loin de me rendre jaloux, ça a encore renforcĂ© mon amour pour toi, parce que maintenant, je sais que j’ai entièrement confiance en toi… et que tout est possible avec toi.Et puis je voudrais vous dire Ă vous tous un immense merci de nous avoir fait dĂ©couvrir quelque chose d’aussi fort. Et aussi pour les moments d’efforts, de dĂ©tente, de partage. Je crois qu’on a formĂ© un bon groupe – comme Mathilde, je trouverais dommage qu’on ne se revoie plus, car cette semaine nous a appris Ă nous connaĂ®tre et nous apprĂ©cier.MathildeC’est Ă CĂ©cile de parler. Je la fixe peut-ĂŞtre avec trop d’intensitĂ© lorsqu’elle se lève Ă son tour, mais je brĂ»le de savoir ce qu’elle va dire – ce qu’elle va me dire. Ses jolis petits seins sont fièrement dressĂ©s, sa toison bouclĂ©e bien en vue de tous – elle ne cherche plus Ă se cacher – quel naturel chez elle… Une pointe de dĂ©sir se rallume au creux de mon ventre.Dans une semaine, je vais avoir 43 ans. Mais j’ai l’impression d’en avoir 20 de moins. J’ai l’impression que cette semaine a fait un gros « reset » en moi. Jusqu’ici, ma vie Ă©tait complètement centrĂ©e sur mes enfants, mon travail, ma maison, mes loisirs.Julien, je rĂ©alise Ă quel point je t’ai dĂ©laissĂ© depuis quelques annĂ©es. Bien sĂ»r, je n’ai jamais cessĂ© de t’aimer avec tendresse et complicitĂ©, mais je reconnais que j’avais laissĂ© de cĂ´tĂ© l’aspect sensuel, comme quelque chose de non essentiel, qui passait après tout le reste. J’avais l’impression que tu l’acceptais, peut-ĂŞtre Ă contrecĹ“ur, tout de mĂŞme.Et puis, tout s’est bousculĂ©. Comme l’a dit Manon, il y a eu la petite Ă©tincelle du premier soir, Antoine et Laura faisant l’amour dans la chambre voisine. Ça m’a donnĂ© envie. Tout au long de ces quelques jours, j’ai d’abord ressenti mes dĂ©sirs refaire surface, comme s’ils avaient Ă©tĂ© enfouis sous des strates inertes. Je les ai sentis se rĂ©veiller plus vifs que jamais.Julien, tu ne peux pas savoir quelle chance j’ai de t’avoir Ă mes cĂ´tĂ©s. Quel bonheur ça a Ă©tĂ© de dĂ©couvrir tout ça avec toi. Maintenant que j’y ai goĂ»tĂ©, je crois que je ne pourrai plus m’arrĂŞter, mais ce sera toujours avec toi. J’ai aussi rĂ©alisĂ© Ă quel point j’aimais te voir prendre ton pied, mĂŞme si c’est avec une autre ou un autre. Si ça, ce n’est pas l’amour…Je suis dĂ©solĂ©e, je suis très bavarde, mais je suis aussi si Ă©mue, et en mĂŞme temps si heureuse. J’ai l’impression que je serai mĂŞme une meilleure mère maintenant que je me suis retrouvĂ©e.Je veux juste finir par une chose. Cette semaine, j’ai fait une dĂ©couverte bouleversante : j’aime les femmes. Maintenant, je sais que j’ai toujours eu ça en moi, mais que je n’ai jamais osĂ© me l’avouer. Je ne vais pas pour autant renoncer aux hommes – surtout pas avec un mari comme le mien. Mais cette dĂ©couverte, c’est un vrai trĂ©sor, une chance incroyable.Et c’est Ă toi, Mathilde, que je la dois. Sans toi, je n’aurais jamais osĂ© sauter le pas. C’est toi qui m’as guidĂ©e, toi qui m’as donnĂ© mon premier orgasme lesbien, toi qui m’as offert ton corps sans limite. Moi non plus, je ne saurais plus m’en passer. J’ai l’impression d’avoir encore tant Ă dĂ©couvrir avec toi. D’une manière ou d’une autre, on ne peut pas se quitter comme ça, il faut qu’on maintienne ce lien.Je ne sais pas si elle parle encore. Je suis tellement Ă©mue que je n’entends plus rien. C’est comme si un Ă©norme ballon s’était gonflĂ© en moi et me faisait flotter dans les airs, loin au-dessus de la table. Je sens une larme couler sur ma joue. CĂ©cile m’envoie un baiser en soufflant sur sa main. Elle se rassoit.ThomasJe suis content de mon tour de table. Les langues se dĂ©lient, des pactes se nouent. C’est comme cela que notre aventure doit se terminer si nous voulons lui laisser une chance de se poursuivre.Laura s’est levĂ©e Ă son tour, toujours aussi mignonne, son sexe Ă©pilĂ© offert Ă nos regards, lĂ©gèrement bĂ©ant, les plis rosĂ©s des petites lèvres dĂ©passant. Elle semble moins assurĂ©e qu’à l’ordinaire, paraĂ®t chercher ses mots. Il faut dire que le discours de CĂ©cile a Ă©tĂ© particulièrement Ă©mouvant.Moi, je suis venue ici sans me poser de question. Antoine vous dira que je suis toujours comme ça. J’ai pu vous paraĂ®tre arrogante, trop sĂ»re de moi. Mais ça, c’est en surface. En rĂ©alitĂ©, je doute moi aussi, mais je vais toujours de l’avant : c’est comme ça que les choses arrivent.Oui, jusqu’ici, j’ai toujours Ă©tĂ© une fille extravertie, dĂ©complexĂ©e. Mais finalement, sexuellement, je suis restĂ©e très sage, mĂŞme si je partage avec mon chĂ©ri un appĂ©tit insatiable pour la chose. Cette insatiabilitĂ© a pu m’amener Ă me sentir supĂ©rieure aux autres, plus expĂ©rimentĂ©e, plus ouverte. En rĂ©alitĂ©, j’ai vite compris que j’avais tout Ă apprendre de vous, et avec vous. Comme tu l’as dit, CĂ©cile, j’ai fait un gros « reset » de mes prĂ©jugĂ©s.Vous avez l’impression de m’avoir suivie, mais c’est vous qui m’avez guidĂ©e. Mathilde, quand tu as caressĂ© CĂ©cile, comme c’était beau, et chaud. Je n’avais jamais fait ça, moi. Et ce mĂŞme soir, quand je t’ai croisĂ©e dans le couloir, CĂ©cile, et qu’on a regardĂ© ensemble Manon et Thomas s’envoyer en l’air. J’ai ressenti une telle complicitĂ© – on vivait la mĂŞme chose. C’est vous qui m’avez donnĂ© le courage de faire ce que j’ai fait lors du jeu de trouduc ».Je voulais aussi dire Ă Antoine, et Ă vous trois, les gars, que je trouve super que vous ayez franchi le pas entre vous. On a toujours l’idĂ©e que c’est plus facile entre filles, mais je crois que c’est juste parce qu’on a moins de prĂ©jugĂ©s. Moi, je vous trouve beau quand vous vous touchez, vous pĂ©nĂ©trez. J’ai adorĂ© voir mon mec dĂ©guster la queue de Thomas avec CĂ©cile. Et le voir enculer Thomas. Ou encore plus prendre Mathilde avec Julien, en mĂŞme temps. Que j’aimerais faire la mĂŞme chose ! Et sans doute encore toutes les combinaisons auxquelles je n’ai pas pensĂ© et qu’il nous reste Ă dĂ©couvrir.Pour conclure, une petite mention spĂ©ciale pour Julien et CĂ©cile. Vous ĂŞtes un modèle de ce que doit ĂŞtre l’amour au sein d’un couple. Dans 20 ans, je veux ĂŞtre comme vous, oser me redĂ©couvrir, et regarder Antoine comme si je venais de le rencontrer. J’espère que dans 20 ans, nous ne vous aurons pas perdus de vue et que nous pourrons encore partager de tels moments.Elle se rassoit. Cette fille est vraiment fantastique, incroyable de justesse et de vĂ©ritĂ©. Un long silence se fait. Je passe la parole Ă Julien.JulienJe crois que vous avez dĂ©jĂ presque tout dit. Moi, je voudrais d’abord remercier notre guide, Thomas. D’abord, parce que tu as su nous guider avec justesse et sĂ»retĂ© tout au long de cette magnifique randonnĂ©e. Tu es un guide très fiable et agrĂ©able, je te souhaite une longue et heureuse carrière dans ce mĂ©tier que visiblement tu adores. Il y aurait eu que ça, notre semaine aurait Ă©tĂ© une grande rĂ©ussite.Je voudrais surtout te remercier d’avoir ravivĂ© en moi d’antiques souvenirs de l’adolescence que j’avais enfouis bien profondĂ©ment en moi. Et d’y avoir pris plaisir autant que moi. Tu as raison, Laura, nous, les hommes, nous sommes pleins de prĂ©jugĂ©s dans notre rapport au sexe. Le premier, c’est cette injonction Ă la virilitĂ©, Ă la performance. C’est en oubliant cette injonction qu’on devient un bon amant avec sa femme. Mais aussi qu’on peut dĂ©couvrir de nouveaux plaisirs.Tu vois CĂ©cile, moi aussi j’ai dĂ©couvert ma bisexualitĂ© pendant cette semaine. Moi aussi j’aurais du mal Ă m’en passer dĂ©sormais. Mais le plus incroyable, c’est d’avoir dĂ©couvert tout ça ensemble, cĂ´te Ă cĂ´te, justement sans aucun prĂ©jugĂ©. C’est une preuve d’amour complètement incroyable, et je n’en reviens pas.Quant Ă toi, Mathilde, sache que tu es la bienvenue dans notre couple. J’ai ressenti ce qui te lie Ă CĂ©cile – je le comprends si bien. Tu es une fille pleine de charme, si jolie, et tellement bonne amante. Je ne saurais priver ma femme chĂ©rie du bonheur d’en profiter.ManonOuah ! Quelle classe, Julien. Ă€ cĂ´tĂ© de moi, Mathilde est figĂ©e de bonheur, la bouche grande ouverte, essuyant machinalement les larmes qui coulent sur ses joues. Je suis si heureuse pour elle – elle va bientĂ´t prendre son envol, nous allons nous quitter après 5 ans d’études ensemble. Elle ne pouvait pas mieux tomber.C’est Ă Thomas de parler. Il me doit une rĂ©ponse. C’est comme si mon sang s’était changĂ© en un magma visqueux – mon cerveau fonctionne au ralenti, enregistre, mais n’analyse plus. Mon ventre est littĂ©ralement nouĂ©. Je sens qu’il joue avec moi (ou alors il s’en fout ? Quelle horreur !), il prend son temps.Je trouve que vous avez exprimĂ©, tous, des choses très fortes. C’est important quand les choses se disent ainsi, dans un groupe, ça le soude. Et dès le dĂ©but, dès les premiers pas, j’ai senti qu’il y avait un Ă©quilibre, une harmonie, dans notre groupe.Vos compliments me vont droit au cĹ“ur. C’est important pour moi d’être reconnu dans mon mĂ©tier. Mais on ne fait pas un bon guide sans de bons clients. L’alchimie d’un groupe, ça ne se dĂ©crète pas, ça se construit, ou plutĂ´t, ça s’établit naturellement. Depuis 6 ans que je fais ce mĂ©tier, je n’ai jamais rencontrĂ© de groupe oĂą cette alchimie fonctionnait aussi bien. Et je ne parle mĂŞme pas d’alchimie sexuelle. Je parle de complicitĂ©, des discussions qui se crĂ©ent, des groupes qui se forment pendant la marche – jamais les mĂŞmes avec vous, vous ĂŞtes tous Ă l’aise les uns avec les autres, personne n’est laissĂ© de cĂ´tĂ©. Et tout le monde Ă©tait au mĂŞme niveau sportivement. Oui, mĂŞme toi, Mathilde. Je ne sais pas d’oĂą te vient cette idĂ©e que tu serais moins forte que les autres. Les jours oĂą tu n’en pouvais plus, nous Ă©tions tous fatiguĂ©s.Comme tu l’as dit, Julien, j’adore mon mĂ©tier. Mais c’est un mĂ©tier dur, physique, et pas très bien payĂ©. Je passe mon temps sur les chemins, dans les refuges. Ă€ la morte-saison, j’ai d’autres mĂ©tiers, des travaux acrobatiques, de l’élagage – toujours au contact de la nature. Je me suis toujours vu comme un solitaire, ce mode de vie me l’impose, je vois mal quiconque partager cette vie instable.Mon cĹ“ur dĂ©faille en entendant ça. Je voudrais disparaĂ®tre sous terre. Ou me lever et lui hurler qu’il se trompe, que je le suivrais au bout du monde s’il le fallait. Mais il poursuit, insensible Ă mon dĂ©sarroi.Pour autant, je ne crois pas ĂŞtre un ours. J’aime les gens, j’adore ce contact avec les groupes que je guide. C’est passionnant de dĂ©couvrir la diversitĂ© des autres. C’est fascinant de voir un groupe fonctionner, des amitiĂ©s se former (je revois souvent quelques clients fidèles). Parfois, des histoires d’amour se nouent aussi. Moi-mĂŞme, j’en ai profitĂ© quelques fois avec quelques randonneuses de passage, et ce fonctionnement me convient bien, sans engagement, sans prise de tĂŞte.Il m’enfonce encore. Je vais pleurer…Mais ce qui s’est formĂ© lors de cette semaine, c’est bien plus que de l’amitiĂ©. Je ne vous surprendrai pas en vous disant que c’est la première fois que je vis une expĂ©rience comme celle-lĂ . Vous avez tous parlĂ© d’élĂ©ment dĂ©clencheur. Mais des Ă©lĂ©ments comme ceux-ci, il y en a Ă chaque fois, ou presqueJ’exagère un peu, d’accord.Moi je crois que ce qui s’est passĂ©, c’est Ă vous et vous seuls que vous le devez – et je m’inclus aussi dans le nombre. Parce que l’alchimie du groupe a fonctionnĂ©, comme une rĂ©action chimique qui dĂ©marre lentement, puis s’emballe, jusqu’à l’explosion. Si cela a fonctionnĂ© entre nous sept, c’est parce que nous Ă©tions entièrement compatibles deux Ă deux, ou trois Ă trois, ou plus encore.Bien sĂ»r, il y a des compatibilitĂ©s encore plus fortes. Antoine et Laura, vous formez un couple tellement fantastique, tellement ouvert Ă toutes les expĂ©riences, sans aucun tabou. Je n’imaginais pas que c’était possible, et vous me l’avez appris. CĂ©cile et Julien, comme l’a dit Laura, vous ĂŞtes un exemple pour nous : l’exemple que l’amour peut durer longtemps, et se renouveler. Tous les quatre, vous ĂŞtes la dĂ©monstration que l’amour peut ĂŞtre plus fort sans se limiter Ă l’exclusivitĂ©. C’est une dĂ©couverte Ă laquelle je ne m’attendais pas.Il marque une courte pause.Et puis il y a une dernière chose Ă laquelle je ne m’attendais pas : c’est qu’une autre compatibilitĂ© très forte se fasse jour, Ă laquelle je ne croyais pas, ou ne voulais pas croire, car elle me concernait, et remettait en cause mes principes, mon mode de vie. Vos exemples me dĂ©montrent qu’il n’en est rien, bien au contraire, et qu’une petite alchimie n’est en rien incompatible avec d’autres plus petites, ou au contraire avec une beaucoup plus grande. Mon alchimie Ă moi – ou plutĂ´t Ă nous deux, Manon – je crois qu’on peut l’appeler de l’amour.Alors lĂ , tout d’un coup, mon cĹ“ur a fait un bond depuis les profondeurs de ma poitrine jusqu’à ma bouche. C’est comme si un voile de lumière me passait devant les yeux.Si tu te sens prĂŞte Ă partager ma vie de nomade, ma vie de peu, au grand air, il y aura toujours une place pour toi Ă mes cĂ´tĂ©s, dans mon petit appartement, dans ma vie. Te rencontrer a Ă©tĂ© une chance incroyable. On n’a pas le droit de passer Ă cĂ´tĂ© de cela.CĂ©cileTout au long du discours de Thomas, j’ai vu Manon se recroqueviller, se dĂ©composer, lorsqu’il a affirmĂ© que sa vie sans engagement lui convenait bien. Ă€ prĂ©sent, elle le regarde Ă©bahie, la main sur la bouche, un sourire si large qu’il dĂ©passe de son visage, s’empare de son corps. Elle s’est levĂ©e. Ils se font face, se prennent par la main, le regard plongĂ© dans celui de l’autre, se rapprochent, se serrent, s’embrassent avec une infinie tendresse et une fougue juvĂ©nile.Je suis bouleversĂ©e par ce tour de table oĂą des choses si fortes se sont exprimĂ©es. Ce couple, qui se forme sous nos yeux, qui s’adopte, c’est tellement beau et Ă©mouvant – j’en ai les larmes aux yeux. Je vois Mathilde essuyer une larme – elle sanglote mĂŞme franchement. Je me lève pour la rĂ©conforter, passe mon bras autour de son Ă©paule. Elle appuie sa tĂŞte contre mon ventre, se laisse aller.Manon et Thomas sont toujours tendrement enlacĂ©s, indiffĂ©rents Ă ce qui les entoure, leurs corps nus serrĂ©s l’un contre l’autre, leurs mains s’explorant, se redĂ©couvrant sans cesse, se transformant en caresses de plus en plus chaudes, de plus en plus intimes.Ma main est naturellement descendue sur le sein de Mathilde, en titille le tĂ©ton, le soupèse. Elle a passĂ© son bras autour de mes fesses. Je sens sa main sur ma hanche, me caresser doucement, puis glisser sur ma fesse, la masser lĂ©gèrement, s’insinuer dans ma raie, y glisser. Ses doigts effleurent ma rosette, la chatouillent, s’aventurent encore plus loin, glissent entre mes lèvres. Elle pose un baiser encore mouillĂ© de larmes sur mon ventre. Puis un autre en haut de mon triangle bouclĂ©. Et d’autres qui suivent, en descendant. Je m’abandonne.LauraManon s’est accrochĂ©e au cou de Thomas. Elle a passĂ© sa jambe autour de sa taille (quelle souplesse !) nous dĂ©voilant son joli sexe rose bien ouvert, et la belle Ă©rection de Thomas qui l’a naturellement pĂ©nĂ©trĂ©e. Ils ont commencĂ© Ă s’aimer ainsi, devant nous. Il la tient par les fesses, la faisant monter et descendre – on aperçoit Ă chaque montĂ©e son pieu luisant ressortir presque entièrement. Mais ça n’a pas l’air très confortable. Il la fait asseoir sur le bord de la table, juste sous nos yeux, sans cesser d’être en elle – elle ne s’est pas dĂ©crochĂ©e de son cou, comme si elle avait peur de le perdre.Il la pilonne maintenant avec vigueur, sa libertĂ© de mouvement retrouvĂ©e. Elle s’est penchĂ©e en arrière, sa main droite appuyĂ©e sur la table, juste Ă cĂ´tĂ© de moi, ses seins ronds sursautant Ă chaque fois qu’il va en elle. Sans rĂ©flĂ©chir, j’ai posĂ© ma main sur la sienne, comme si ce contact pouvait me transmettre un peu de son plaisir – et de fait, je sens que je mouille. Pour ĂŞtre honnĂŞte, je mouille en continu depuis… hier soir ?Elle aussi doit mouiller – on entend le « flac flac » de leurs sexes mĂŞlĂ©s Ă chacun de leur mouvement. Si leurs mouvements sont puissants, ils sont surtout pleins de sensualitĂ© – cette main qu’il passe autour de sa taille, la sienne, accrochĂ©e Ă son Ă©paule, ces regards intenses qu’ils Ă©changent. Je n’ai pas l’impression d’assister Ă une scène porno – je les regarde juste faire l’amour, ils nous en font profiter.Elle a commencĂ© Ă haleter, Ă gĂ©mir. Puis Ă crier, de plus en plus fort, des paroles indistinctes. Elle s’accroche des deux mains Ă son cou, tend tout son corps pour amplifier encore les ondes de plaisir qui l’emplissent. Que c’est beau de la voir jouir aussi fort ! Sans y rĂ©flĂ©chir, mes doigts se sont portĂ©s sur mon clito qui n’en peut plus de se tendre sous son capuchon.AntoineLaura a commencĂ© Ă se caresser. Je fais de mĂŞme – c’est incroyable, je bande encore : j’aurai passĂ© la plus claire partie de ma journĂ©e Ă bander. Juste Ă cĂ´tĂ© de moi, Mathilde a commencĂ© Ă lĂ©cher le sexe de CĂ©cile, sa main toujours solidement ancrĂ©e entre ses fesses. CĂ©cile a posĂ© son pied sur sa chaise pour lui donner un meilleur accès, offrant son intimitĂ© Ă mon regard. Je jette un coup d’œil coupable Ă Julien, de l’autre cĂ´tĂ© de la table, juste derrière Manon qui continue de gĂ©mir sous les caresses de Thomas qui n’a pas cessĂ© de lui faire l’amour après son orgasme. Il me rĂ©pond d’un sourire complice – autorisation de regarder donnĂ©e. Je lui rĂ©ponds par un signe – il se lève.Juste Ă ce moment-lĂ , Thomas et Manon se sĂ©parent, se retournent simplement – elle s’appuie Ă plat ventre sur la table, les jambes en compas, les fesses offertes. Et Thomas accepte l’offrande, entre en elle son sexe luisant, tellement dur. Il la pĂ©nètre d’un coup, puis ressort. Une deuxième fois. Une troisième. Manon commence Ă crier de plaisir. Il continue de la prendre ainsi avec une force incroyable, mais sans aucune violence – juste une puissance virile qui entraĂ®ne Manon dans un tourbillon orgasmique. Laura lui tient toujours la main.Julien s’est approchĂ© de moi. Lui aussi bande, sa grosse queue noueuse est tendue juste Ă cĂ´tĂ© de mon visage. Je ne rĂ©flĂ©chis pas : je m’en saisis, la palpe – la chair dure tressaille entre mes doigts. Je pose mes lèvres dessus – ça a bon goĂ»t, je trouve. J’avale doucement ce gland trop large pour ma bouche, qui l’écartèle – mais que c’est bon. Je le sens en moi, dans le fond de ma bouche, qui vibre contre ma langue. Je le suce doucement mais fermement. Je ferme les yeux pour mieux ressentir ce que je fais. Autour de moi, des voix de femmes crient de plaisir – Manon, CĂ©cile, Laura.Je ne fais plus attention qu’à ce que j’ai dans la bouche et dans les mains, le sexe, les bourses de Julien. Je me suis habituĂ© Ă cette prĂ©sence, il glisse sans peine entre mes lèvres. J’insinue mon doigt dans son anus – il rugit de plaisir. Je sens son sexe se gonfler encore dans ma bouche. Un jet âcre vient frapper mon palais, rapidement suivi d’un autre. Ma bouche est pleine, j’arrive Ă peine Ă avaler ce flot visqueux au goĂ»t si particulier.MathildeAh CĂ©cile, que j’adore te faire jouir. Que ta cyprine est onctueuse dans ma bouche ! Que ton sexe est doux ! Que j’aime t’entendre gĂ©mir ! Je n’arrive pas Ă me sĂ©parer de ton corps que je serre contre moi, mĂŞme après t’avoir donnĂ© cet orgasme si fort que j’ai senti ton vagin se contracter autour de mes doigts. Ta peau est si douce. Je suis comme dans un rĂŞve. Moi, je n’ai pas joui, mais te donner du plaisir suffit Ă mon bonheur.Je reprends peu Ă peu contact avec la rĂ©alitĂ©. Autour de moi, des corps hĂ©bĂ©tĂ©s de plaisir, d’autres pas encore repus. Manon suce maintenant langoureusement Thomas, debout devant elle. Antoine bande Ă tout rompre en essuyant les dernières gouttes de sperme au bout du sexe de Julien. Toute seule, Ă l’autre bout de la table, Laura se caresse les tĂ©tons d’un air rĂŞveur – elle a l’air d’avoir joui, elle aussi. Je ne sais oĂą donner de la tĂŞte tant ils sont beaux, tous.Dans un dernier râle, Thomas finit par inonder la bouche de Manon. Puis son visage, lorsqu’elle lâche prise, surprise par l’abondance du liquide crĂ©meux qui s’échappe par jets puissants de la bite palpitante. Antoine est maintenant dans la bouche de Julien. CĂ©cile se dĂ©tache lĂ©gèrement de moi pour regarder son mari le pomper. Elle s’agenouille Ă ses cĂ´tĂ©s, lui caresse le dos. Il lui prĂ©sente la queue fièrement dressĂ©e – elle l’accepte. Ils le sucent tous les deux, se la partagent, entre amoureux, la font jouer entre leurs doigts et leurs langues emmĂŞlĂ©s, le menant Ă l’extase inexorable, inĂ©vitable. VoilĂ , la tension annonciatrice arrive, Antoine ferme les yeux, soupire. Laura est venue derrière lui, le serre dans ses bras. Le sperme jaillit, puissant, abondant – CĂ©cile et Julien se le partagent, par grandes lampĂ©es qu’ils boivent Ă la source.Finalement, je ne peux pas rĂ©sister Ă me caresser moi aussi, c’est trop fort de les voir ainsi. Je me caresse, renversĂ©e sur ma chaise. Maintenant, tout le monde me regarde, mais ça m’est Ă©gal. Ou non, au contraire, j’aime ça, ces regards posĂ©s sur moi. Puis ces mains. Ces six paires de mains (je crois) qui me caressent Ă l’unisson, sur tout mon corps, de mes pieds Ă mon cou, accompagnant mes doigts qui glissent entre mes lèvres. Est-ce mon doigt ou leurs mains qui me donnent un plaisir si intense que j’en perds presque connaissance ?