Résumé de l’épisode 1 : Un samedi soir, en boîte, une petite blonde magnifique et pulpeuse à souhait a mis le feu au dance floor, avant d’aller rouler des pelles à une jolie petite brune qui l’attendait sur le bord de la piste, dégoûtant tous les mecs qui essayaient de la séduire. J’ai quand même tenté ma chance et les ai toutes deux invitées à boire un verre. Et je n’ai pas été déçu : les filles ont souhaité finir la soirée avec moi dans l’immense suite qu’elles occupaient dans un hôtel grand luxe. Mais alors que nous étions en train de baiser tous les trois, j’ai découvert avec stupeur que Pauline, la brune, était hermaphrodite, dotée, en plus de son sexe féminin, d’un pénis plus que conséquent, dont elle se servait à merveille pour le plus grand bonheur de Laetitia, sa somptueuse compagne.Résumé de l’épisode 2 : Les filles ont souhaité que je passe la nuit et la journée du lendemain avec elles. Elles m’ont appris que des hommes et femmes fortunés étaient prêts à payer des sommes considérables pour coucher avec Pauline. Elles devaient justement retrouver le dimanche soir un couple de millionnaires chinois, Monsieur et Madame Li, qui au moment de partir, ont confié à Pauline avoir déjà rencontré, à Amsterdam dix ans plus tôt, une autre « futa », une femme comme elle dotée d’organes mâles. Pauline nous a convaincus, Laetitia et moi, de nous rendre à Amsterdam, où nous avons éclusé le Quartier Rouge jusqu’à retrouver Stella, la pute hermaphrodite, ou plutôt l’épave qu’elle était devenue. Celle-ci nous apprit l’existence probable d’une communauté de « futas » qui vivraient à New York.Résumé de l’épisode 3 : À New York, dans un club, un type ayant découvert la véritable nature de Pauline nous a raconté avoir visionné des films X avec des « dickgirls », des filles avec des bites. En appelant la boîte de production, nous avons obtenu un entretien à Las Vegas avec Lisa Trenton, une actrice devenue réalisatrice, qui a promis à Pauline de lui présenter des « dickgirls » si jamais celle-ci acceptait de jouer pour elle. On se rendit donc à Los Angeles, pour tourner une première scène, les filles et moi, sous la direction de Miss Trenton, avant que Pauline ne joue dans une autre avec Kate, une « dickgirl », qui devait nous retrouver le soir même à la villa où la réalisatrice tournait ses films.Résumé de l’épisode 4 : Kate était le bilan plus ou moins réussi de plusieurs opérations esthétiques, mais c’était effectivement une « dickgirl », la première que Pauline rencontrait vraiment (et elle s’empressa de vérifier que tout était bien fonctionnel). Kate nous a dit avoir connaissance de la communauté de « futas » vivant à New York, mais a averti Pauline contre son aspect « intégriste ». Elle nous a néanmoins mis en relation avec Susan, une autre « futa », qui à son tour nous a obtenu un entretien avec Anita London, la responsable de la communauté. Celle-ci s’est montrée très accueillante, nous offrant un logement et répondant sans détour à toutes les interrogations de Pauline. Mais lorsqu’il a été question que Laetitia et moi l’accompagnions à l’assemblée prévue le soir même, Miss London s’est montrée intransigeante : seules les « futas » étaient acceptées.*****— Bon, on est tombés dans une secte, on dirait…— Toi aussi, ça te fait cette impression ? me demanda Laetitia en posant son sac de voyage sur la table du salon de notre appartement. Et la miss Anita London est un gourou très efficace.— On va pas rester là à se tourner les pouces, tu viens ?— Et tu veux faire quoi ? Avec cette carte magnétique limitée, on va pas aller loin.— Je sais pas, on va tenter, on verra bien.On descendit par l’ascenseur jusqu’au rez-de-chaussée, essayant au hasard tout un tas de portes en tentant d’éviter les caméras. Mais rien ne s’ouvrait. Ni la salle de réunion, derrière laquelle on entendait vaguement jacter, ni le bureau de la gourouine. Une porte claqua soudain près de nous, au bout d’un couloir.— Chhut ! Planquons-nous.Laetitia se cacha à l’angle d’un passage et moi dans le renfoncement menant vers une autre pièce. Une nana d’une quarantaine d’années s’avança, vêtue d’une belle robe d’été avec des fleurs partout, et qui souriait bêtement. Il faut croire que j’étais le mieux planqué des deux, parce qu’elle passa près de moi sans me voir mais aperçut soudain Laetitia et se mit à beugler :— Aaaah ! Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ?— Euh… je…— Ah, vous m’avez fait peur, j’ai cru que des étrangers s’étaient glissés parmi nous, soupira l’autre en se calmant un peu, mais vous devez être notre nouvelle sœur, la jeune Française…— Non, raté ! fit Laetitia, amusée, en baissant son jean et sa culotte. J’ai pas de bite !— Aaahh ! hurla soudain la nana en s’écartant vivement.Manque de bol, elle me vit à cet instant, et sa terreur redoubla :— Aaaaahhhh ! Un homme ! Mon Dieu ! ! !Découvert, je m’avançai en tentant de l’apaiser.— Allons, du calme, on ne va pas vous…— Satan ! Recule ! brailla-t-elle en croisant ses bras devant elle.— Pfff ! soupira Laetitia. Mais on est pas Satan, on veut juste…— Hors d’ici ! Suppôts du diable !— Du calme ! répétai-je en l’attrapant par l’épaule. On est seulem…Mais c’en était trop pour la pauvre cinglée qui s’effondra soudain, apparemment évanouie de terreur.— Eh ben… on a tiré le gros lot ! apprécia ma compagne.Je me baissai à côté du corps étendu dans le couloir en la tâtant de partout.— Qu’est-ce tu fais ? Tu veux voir si elle a une grosse bite ?— Non, je cherche son passe. Elle a sûrement plus d’accès que nous.— Bonne idée, marmonna Laetitia en soulevant quand même la robe de la folle et en palpant son slip. Bon, faut qu’on sorte Pauline d’ici avant qu’elle devienne aussi dingue que celle-là .— Aaah ! criai-je victorieux en exhibant une carte magnétique que la nana avait cachée dans une poche de sa robe.Je tirai ensuite son corps endormi vers les toilettes les plus proches, pour pas qu’elle soit trop voyante.— Alors ? On va où, maintenant ?— L’idéal serait que cette carte nous donne l’accès partout, mais j’y crois pas tellement.Je l’essayai sur la première porte qui se présenta, et ce fut justement un échec. « Accès non autorisé. »— La prochaine fois que Satan nous aide, ce serait bien que ce soit contre une gradée…Le bruit d’une serrure qui s’ouvrait nous fit sursauter. On se replia silencieusement dans les chiottes où on avait tiré la folle, en entendant s’approcher deux personnes. Je reconnus la voix d’Anita London et me collai l’oreille contre la porte.— La venue de cette jeune et belle Française est une aubaine, disait-elle. C’est la providence qui nous l’envoie.— Mais… ses amis ? fit une autre voix que j’avais jamais entendue.— Oui, il nous reste à la débarrasser des sentiments qu’elle a pour eux. Mais rien ne presse.Mouais… Je me retournai dans les chiottes et racontai cet excellent entretien à ma compagne qui fit encore des bonds.— Mais attends, j’ai peut-être une idée…La gouroute allait vraisemblablement jusqu’à son bureau, tout proche. Je recollai mon oreille contre la porte jusqu’à ce que le son de leurs pas se fût éteint.— Je vais ressortir le cadavre de la folle un peu plus loin dans le couloir, expliquai-je à Laetitia, et aller chercher la vieille et sa disciple. Essaie de te planquer à proximité du bureau et d’y entrer aussitôt qu’elles m’auront suivi.— Et puis, je ferai quoi, dans le bureau ?— Je sais pas, regarde si tu peux nous faire une clé qui nous donne accès partout. Ou au pire, essaie de te cacher et de m’ouvrir de l’intérieur quand je reviens. Je tapoterai trois fois sur la porte, comme ça.— Mouais, on va essayer…On s’avança dans le couloir en direction du grand cabinet de travail de la gouroule. La porte qui en était la plus proche ne s’ouvrit pas avec la clé qu’elle nous avait donnée, mais la serrure céda lorsqu’on passa la carte qu’on avait chipée sur la folle. On tomba dans une sorte de bibliothèque, avec des bouquins, des classeurs, des reliures, ainsi que deux tables avec des ordis.— Okay, j’attends ici, fit Laetitia en refermant la porte derrière elle.En espérant que personne ne fût à l’affût derrière les caméras, je fonçai jusqu’aux chiottes où on avait traîné la cingloche, qui comatait heureusement toujours, et la traînai doucement jusqu’un peu plus loin dans le couloir, à peu près là où l’avait rencontrée. Je lui remis son badge magnétique bien en place, puis courus tambouriner de toutes mes forces contre la porte du bureau de Miss London. Ce fut sa sbire qui m’ouvrit, une armoire à glace chevelue d’une cinquantaine d’années, pas franchement jolie.— Au secours ! beuglai-je en m’affublant d’un air tracassé. Une de vos sœurs s’est trouvée mal en me voyant dans le couloir.— Ah, zut ! soupira la gourounette en se levant de son fauteuil. Où est-elle ?— Juste là , venez !Les deux sortirent en hâte, passant devant moi. J’ouvris grande la porte du bureau, qui se referma doucement, maintenue par un bras métallique, puis m’éloignai rapidement. Tournant dans le couloir, j’aperçus du coin de l’œil Laetitia sortir de sa cachette.— Que s’est-il passé ? me demanda Miss London.— Lorsque je l’ai croisée, elle a paniqué, et s’est soudain évanouie en criant.La grande disciple chevelue s’était agenouillée et la secouait gentiment, mais la folle ne bougeait pas.— Emportons-la à l’infirmerie. Vous voulez bien nous aider ?Je portai le corps inerte dans mes bras et suivis la gouroudine jusqu’au niveau hospitalier, où la disciple, qui s’avérait être en fait le médecin de la communauté, commença à l’examiner de plus près. C’était parfait, ça laisserait un peu de temps à Laetitia.***— Merci, vous pouvez nous laisser. Je vais prévenir nos sœurs que vous êtes parmi nous, ça évitera sans doute ce genre d’incidents.— Je suis sincèrement désolé, bonimentai-je. Je vais rester dans l’appartement, j’ai vu que vous aviez plein de chaînes de télé.Anita London et la dickgirl-médecine accueillirent ma remarque avec soulagement et me regardèrent sortir en me maudissant des yeux. Bah ! Qu’elles crèvent, pensai-je. Je courus par l’escalier et les couloirs jusqu’au bureau de la générale et tapotai trois fois contre la porte.Aucune réponse. Je martelai de nouveau en commençant à stresser.Je me retournai ; Laetitia m’appelait depuis la bibliothèque voisine.— Tu n’as pas réussi à y entrer ? m’inquiétai-je.— Si ! Regarde !Elle m’exhibait une carte magnétique alors que je la rejoignais.— Tous les accès ! Et j’ai essayé, ça marche ! Elle a fait une vraie connerie de pas mettre de mot de passe sur son ordi…On referma la porte derrière nous.— Dix-neuf heures vingt. Elles ne vont sans doute pas tarder à aller à leur « assemblée ».— Je me demande ce que fait Pauline.— Elle papote avec les autres disciples, avec sa candeur naturelle…— Oui… elle a toujours été un peu naïve…— Ou juste trop optimiste, peut-être, relativisai-je.— Attends, chhut !Des bruits de pas dans le couloir. Le son des voix de madame London et de sa sorcière.— Qu’est-ce qu’elles disent ?— Attends… que… qu’elles espèrent que tu vas rester dans l’appart, je crois.— Ha ha ha !— Chhut ! … Et qu’elles vont être en retard pour l’assemblée.***On attendit qu’elles repassent une dernière fois devant notre bibliothèque, puis quand leurs pas se furent éloignés, sans doute vers la salle de réunion, on se déplanqua et on essaya directement la carte magnétique qu’avait créée Laetitia sur le QG de la gouroueuse. Je sautai de joie lorsque la lumière verte s’alluma et que ma compagne poussa la porte du bureau.— Et maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait ?— Je sais pas… on fouille, pour voir si on trouve un truc intéressant. Mais ce qui serait bien, c’est qu’on accède au local de surveillance vidéo, comme ça on pourrait assister à l’assemblée quand même…— Attends, j’ai vu un plan du bâtiment, sur le logiciel qui fait les clés.On s’installa devant l’ordi et Laetitia cliqua sur deux ou trois icônes jusqu’à afficher une vue en perspective du bâtiment. Elle sélectionna encore le rez-de-chaussée, et le plan apparut.— Là  ! fit-elle en posant le doigt sur l’écran. Regarde, on peut y aller par ici, ça communique avec le bureau.***Le local de surveillance était digne des trucs du FBI qu’on voit à la télé dans la soupe de polars scientifiques qu’on nous sert à tout va. On n’osait toucher à rien, de peur de déclencher des conneries dans tous les sens. Sur le côté, un meuble était rempli de DVD, dont certains étaient étiquetés d’un nom ou d’un commentaire.— Ça, pour le coup, c’est facile à vérifier, dit Laetitia en enfournant un disque dans le lecteur d’un des ordinateurs qui nous entouraient.La vidéo se lança automatiquement ; sur l’écran, deux dickgirls étaient en train de baiser, l’une pénétrant l’autre en la branlant, visiblement au bord de la piscine que nous avions vue plus bas. Le son pourri et l’image fixe semblaient indiquer que la scène avait été filmée par l’une des caméras qui ornaient toutes les pièces du bâtiment.— Qu’est-ce que c’est que ça ?— Euh… une scène de cul, je dirais…— Merci, Gufti ! Ça, je vois bien, mais…— À mon avis, ce genre de vidéos se vend bien. Tu vois, on se demandait d’où venait le fric…— Putain ! Et tu crois que ces nanas sont au courant ?— Bah sans doute pas, non, mais bon… elles seraient encore capables de trouver que c’est normal et que c’est pour le bien de la communauté. Mais attends, j’aimerais plutôt comprendre comment faire fonctionner tout ce bordel…Pendant que Laetitia hallucinait en passant à la scène suivante où deux dickgirls se papouillaient en soixante-neuf, je tentai quelques manips sur la console de la surveillance vidéo. Visiblement, les caméras étaient classées par niveaux, puis par zones. En actionnant un pavé numérique, je parvins à afficher sur le moniteur principal une vue de la salle de cinéma, évidemment déserte. Je tapotai au hasard et arrivai à la piscine, puis à un couloir.— Oh ! Regarde ça !Sur l’écran de son ordi, c’était une véritable partouze ! Ça baisait, ça suçait, ça léchait de partout ! Une dizaine de nanas qui avaient toutes une bite plus ou moins grosse se prenaient l’une l’autre ou même à plusieurs, dans tous les sens.— Ça t’excite ? demandai-je en rigolant.— Pffff ! Ça me dégoûte, oui !— Ah bon ?— Pas ce que je vois, ça j’aime bien, mais plutôt ce que fait l’autre connasse !— La gentille Miss London ?— Oui, c’est ça ! La gentille et dévouée Miss London !— Ah tiens ! Ça y est ! Viens voir !J’avais réussi à afficher une vue de la salle de réunion. C’était pas top, on ne voyait que la moitié de la pièce ; mais c’était la bonne moitié : Anita London, debout près de la table, à côté de Pauline, semblait s’adresser aux autres nanas.— Tu peux pas foutre le son ?— Tiens, essaye de prendre ce casque.Pendant qu’elle l’ajustait, je tapotai encore d’autres trucs jusqu’à afficher sur les moniteurs secondaires les champs des autres caméras de la salle de réunion.— Alors ? Qu’est-ce qu’elle dit ? me renseignai-je.— Des conneries…— Ah bon ? rigolai-je.— Qu’elle est contente d’accueillir Pauline qui vient de l’autre bout du monde, que grâce à elle, leurs sœurs de France et d’Europe seront bientôt parmi elles…— Et Pauline ?— Rien. Elle sourit poliment.— Ah voilà  !J’avais réussi à afficher plusieurs vues de la salle de réunion. Peut-être pas toutes, mais ça irait bien. On voyait une petite vingtaine de nanas assises à écouter sagement papoter leur gourouse. À tout hasard, je débranchai le casque ; le son s’éleva aussitôt, hyper fort. Je me ruai sur tous les potards que je trouvai près de la prise, pour les baisser, enlevant successivement les graves, les médiums et les aigus, avant de diminuer effectivement le volume général.Ça y était, on allait pouvoir suivre comme il se devait cette assemblée à laquelle on ne nous avait pas conviés. Comme il n’y avait qu’un seul fauteuil, je proposai à Laetitia de s’asseoir sur mes genoux, et je caressai doucement ses seins tandis que Miss Anita London achevait son speech d’introduction.— …et c’est pourquoi sa venue doit être considérée comme une preuve du rayonnement mondial de notre communauté. Bientôt, nos sœurs de tous les pays pourront compter sur nous, sur notre soutien, sur notre aide, sur notre amour, et se verront enfin à l’abri de la solitude et des difficultés qui…— Elle est en boucle ! C’est chiant !— Ouais… Et regarde, les autres l’écoutent religieusement.— Y en a une qu’est pas mal, là , regarde…Je pointai mon doigt sur l’écran.— Moui… faudrait voir ce qu’elle a entre les jambes…— Rôôooh ! Tu penses vraiment qu’à ça, Tiss ! T’exagères !— Parce que toi non, peut-être ? Oh, attends, mate ça ! Qu’est-ce qu’elles foutent ?Sur les moniteurs devant nous, les nanas étaient en train de se rouler des pelles, sous les yeux ravis de leur gourouteuse.— Et souvenez-vous que l’amour est la plus forte de nos vertus ! ahana-t-elle encore avant de prendre justement Pauline dans ses bras.— J’hallucine ! hurla Laetitia. Elle va quand même pas…Mais notre jolie brunette n’avait pas l’air de vouloir résister et se laissa entreprendre par Anita London.— Faut croire qu’elles commencent toutes leurs « assemblées » comme ça… Tu m’étonnes qu’elle voulait pas qu’on y soit.Ma copine ne répondit rien et s’absorba dans la contemplation de ce que nous diffusaient les caméras. Toutes les dickgirls de la pièce étaient dans les bras l’une de l’autre et se caressaient plus que suggestivement. Certaines commençaient déjà à se désaper. La gourouine avait une main entre les cuisses de Pauline et l’autre sur sa poitrine. On ne disait plus rien, désemparés, les yeux rivés sur les écrans. Mais alors que je regardais sur les autres moniteurs qui nous montraient le reste de la pièce et de la troupe, dont certaines dickgirls déjà à poil, Laetitia poussa un grand cri.— Haaaa ! Regarde ! Regarde ! ! ! Là  ! ! !Je suivis du regard le doigt qu’elle tendait vers la vidéo principale et poussai à mon tour un cri de stupeur. Anita London s’était partiellement dévêtue (ou bien Pauline l’avait déshabillée) et de son pubis pointaient deux verges en érection.— C’est possible, ça ? ! ?— Tu peux zoomer ?— Je sais pas, attends…En ayant du mal à me déscotcher de l’écran, où Pauline paraissait aussi surprise que nous mais plus amusée quand même en refermant ses mains sur les deux bites, j’actionnai diverses commandes. Je finis par réussir à agrandir les détails et nous eûmes bientôt en gros plan le visage de Pauline en train de s’activer sur ce qui, sans plus aucun doute, étaient bien deux phallus dressés, d’une vingtaine de centimètres chacun.— Ouais, ben là je peux pas lutter, moi, hein… tentai-je pour détendre l’atmosphère, mais ça ne fit pas rire Laetitia qui hallucinait toujours et semblait détester plus que jamais la gourouette.— Peu importe ce qu’elle leur propose, ni même qu’elle les baise avec toutes ses bites par tous les trous ! Cette créature leur ment ! Elle ne veut que les isoler davantage, et les maintenir à sa pogne et à son pouvoir.— Et à ses queues…Sur l’écran, une deuxième dickgirl s’était jointe à Pauline pour pomper tout ce qu’offrait Anita London, et une troisième commençait à envisager de la sauter. Toutes les nanas étaient à poil et arboraient des bites plus ou moins balèzes mais toutes bien gonflées.— Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?— Déjà , faut sortir Pauline de là  !— Et comment on fait ?— Putain mais j’hallucine ! C’est quoi que je sens, là , sous mes fesses ? Me dis pas que ça te fait bander !— Euh…***On termina de baiser avant toutes les dickgirls sur nos écrans, et on se rhabilla en les regardant se gicler l’une sur l’autre jusqu’à ce qu’elles s’épuisent mutuellement. Je m’étais attendu à ce que le délire s’achève lorsqu’elles auraient eu fini de partouzer, mais que dalle !— À présent que nous sommes toutes vidées de nos pulsions et de nos désirs, annonça Miss London, toujours à poil, il est temps pour nous de libérer également nos esprits. Qui souhaite commencer ?Une nana leva la main. C’était Susan Holmes.— Nous t’écoutons, ma sœur.— J’ai eu des relations sexuelles, aujourd’hui même, avec deux unisexués…— Je vais t’en foutre, des unisexués ! beugla Laetitia.— C’était mon corps, qui les désirait, reprit la disciple pure souche, mais tout au fond de moi, je savais qu’ils ne m’apporteraient qu’un ersatz du plaisir que j’éprouve ici avec vous. Et je ne me suis pas trompée. J’ai cédé à un désir de surface qui ne m’a fait que peu de bien et m’a déchargée de l’énergie que j’aurais pu convoyer ici à mes sœurs.J’étais mort de rire. Mais pas Laetitia, qui faisait des bonds devant l’écran.— Branche-moi un micro, Gufti ! Il doit bien y avoir un moyen ! Allez ! Arrête de rire et branche-moi un micro !Je tentais de me ressaisir et parcourus des yeux la console. Il y avait bien une prise générale XLR destinée à recevoir un micro, mais il restait à le trouver.— La chair est faible, comme l’a dit notre sœur Susan, sermonnait la gouroulotte, et chacune d’entre nous sera peut-être un jour confrontée à la tentation. Mais nous devons faire en sorte de ne pas céder à une telle facilité ! Nous sommes au-dessus de désirs charnels aussi évidents ! Gardons notre amour et notre énergie pour nos sœurs dans le besoin !Je fouillai en hâte tous les tiroirs et placards du local technique.— Je t’en prie, Pauline, n’écoute pas ça ! N’écoute pas ces conneries ! braillait Laetitia en suppliant l’écran.— Expier une faute n’est qu’un chemin vers davantage de sagesse et de maîtrise de soi, continua Miss London. Notre sœur Susan saura trouver en elle-même la foi qui l’aidera à surmonter sa faiblesse. Et si tu doutes, Susan, viens me voir, je pourrai te guider.J’avais du mal à m’arrêter de me marrer, mais je sortis soudain, du fond d’un tiroir, un micro, qui n’avait probablement jamais servi. Je déroulai le fil qui l’entourait et le lançai à Laetitia.— Tiens, branche ça dans la prise ronde avec trois fiches, en bas à gauche de l’écran.Je continuai à farfouiller dans les tiroirs, intéressé par ce que j’y découvrais au fur et à mesure. Des dizaines d’autres boîtes de DVD étiquetées de dates et de blazes de nanas et d’autres qui paraissaient plutôt masculins. J’en pris quelques-unes pour aller les lire dans l’ordi voisin. Mais en imaginant ce qui allait se passer si Tiss se mettait à papoter au micro dans toutes les pièces, je me dépêchai de me connecter via l’ordi du bureau au logiciel qui nous avait fabriqué les clés magnétiques.— Comment je fais ensuite ?— Attends, deux secondes, un petit point de détail à vérifier…Je farfouillai quelques minutes avant de trouver la procédure qui permettait de désactiver l’accès aux portes du bureau et du local de surveillance. Pendant ce temps-là , Laetitia s’agaçait encore devant ce qu’elle voyait.— Qu’est-ce tu fous, Gufti ?— Je nous ai enfermés, pour qu’on soit peinards, lui expliquai-je en la rejoignant. Alors, vas-y, allume le micro, il y a un interrupteur sur le manche, et cherche ensuite un bouton qui doit s’appeler « alert » ou « general audio in ».— Celui-là  ? demanda-t-elle encore et sa voix sembla provenir de partout autour de nous, entourée d’un léger larsen.Sur le moniteur, toutes les dickgirls avaient levé la tête d’un seul coup. Laetitia continua aussitôt, d’abord en français :— Pauline, je t’en supplie, n’écoute pas toutes ces conneries ! C’est un ramassis de mensonges destinés à vous endormir !Puis elle poursuivit en anglais :— Anita London vous ment ! Elle vous manipule ! Tout cela n’est destiné qu’à vous tromper et vous posséder !La gourouze beugla un truc à ses disciples en se précipitant pour se rhabiller. Sur l’écran de l’ordi où j’avais mis le disque que j’avais trouvé juste avant, je découvris un mec (enfin, ce qui y ressemblait) en train de se taper une des dickgirls.— Tiens, je crois que j’ai deviné comment elles expient leurs fautes…La PDG devait tout bêtement les prostituer un peu ; ça aussi, ça rapportait probablement du blé. Finalement, c’était juste une maquerelle. Une maquerelle avec deux bites… Mais Laetitia s’en foutait, elle était en train d’expliquer au micro que l’amour est universel, indépendant des sexes ou des contraintes morales délirantes que quiconque pouvait inventer.— C’est beau, ce que tu dis…Mais la plupart des disciples étaient sorties en hâte de la salle de réunion et devaient être en train de se précipiter vers le local technique et le bureau de la vieille. Je fonçai jusqu’aux portes pour vérifier quand même qu’elles étaient bien fermées. Et Laetitia continuait :— Savez-vous que tous vos ébats sexuels sont filmés, enregistrés, et pour la plupart vendus au prix fort ?— Si tu veux, tu peux dire un mot à propos de la prostitution pour expiation…Et pendant qu’elle se lançait dans une grande diatribe, je revins vers le centre de surveillance pour tenter d’afficher le champ de la caméra qui zyeutait le couloir où les nanas devraient ne pas tarder à arriver. Dans la salle de réunion, Pauline et quelques autres étaient restées les yeux levés, hésitantes ou dubitatives. Laetitia continuait à grands coups de fraternité, d’amour intersexe, ou même justement hétérosexuel, de non contrainte, de mixité… Ça commença à tambouriner sur la porte du bureau et sur celle du local technique.— Et maintenant, on fait quoi ? Tu vas peut-être réussir à en désecter une ou deux, mais je suis pas sûr qu’elles soient toutes convaincues… Et on en a une bonne dizaine sur les bras qui vont sans doute pas tarder à péter la porte.Emportant le micro tout au bout de son fil, Laetitia s’était mise à fouiller en hâte dans le tiroir aux DVD et égrenait à voix haute tout ce qu’elle trouvait sur les étiquettes.— 17 avril 2011, Candice Cartwright and Mr Oliver W. Pallantine ; 23 août 2010, Barbara Andrews and Mr John Sheffield ; 16 mars 2010, Denise Hawkins and Mr Derek Wilson…Au fur et à mesure qu’elle balançait, les tronches sur le moniteur changeaient quelque peu. Quelques nanas semblaient s’arrêter de nous en vouloir de toutes leurs forces pour transporter leur courroux sur Anita London.— 8 juillet 2009, Susan Holmes and Mr Ben Woodward and Mr Thomas Emmerson…Ah ouais ! La puritaine Susan et avec deux mecs…— 11 février 2011, Penny Daugherty and Mr and Mrs Yang Li…Non ! Pas le monsieur Li qu’on connaissait, quand même !— Lui aussi s’est bien payé notre tête ! commenta Laetitia en français avant de reprendre : 23 décembre 2010, Marianne Silverstone and Mrs Betty Linewood…De l’autre côté de la porte, ça avait l’air de s’animer un peu. Les nanas semblaient s’engueuler. Je fis signe à ma compagne de s’arrêter deux secondes. Miss Anita London commençait d’être prise à parti par ses disciples qui s’interrogeaient sur l’usage qu’était fait de ces enregistrements. Elles avaient sans doute conscience d’avoir œuvré en baisant tous ces types ou ces nanas pour le bien financier de la communauté, mais ne devaient pas s’être attendues à ce que tout cela soit numérisé et consigné.— Tiens, passe-moi le micro, deux secondes…Laetitia me le tendit.— Miss London, bobardai-je, je n’ai qu’une touche à appuyer pour envoyer tout le contenu de ces disques sur le net.Cela ramena instantanément le calme dans le couloir.— À quoi cela vous servirait-il de ruiner ainsi notre communauté et l’honneur de toutes nos sœurs ? me rétorqua la gouroune.Mais je ne l’écoutais pas. Je n’avais même pas envie de discuter avec elle. J’affichai la salle de réunion sur le moniteur principal.— Pauline, tu m’entends ? essayai-je en français.Je la vis acquiescer sur l’écran.— Sors d’ici et fonce prévenir les flics qu’Anita London n’est qu’une vulgaire maquerelle qui a trouvé des poules aux œufs d’or en montant sa secte. Demande-leur de venir nous sortir de là .Elle avait quand même l’air d’hésiter.— Pauline ! S’il te plaît ! Fais-le pour nous ! hurla Laetitia en m’arrachant le micro des mains.Dans le couloir, ça s’énervait de nouveau. Susan Holmes était en train de traduire nos paroles à sa chef qui s’agaçait en lançant des ordres de partout, mais toutes ses apôtresses semblaient pinailler. Pauline sortit finalement de la salle de réunion, avec une autre nana qu’elle avait l’air d’avoir convaincue. Pendant que Laetitia s’était remise à répandre la bonne parole et à désavouer la mère London, je suivis sur les moniteurs le chemin que les deux filles devaient prendre. Et grand bien m’en fit car je pus la prévenir que la dickgirl-médecine, sans doute restée fidèle à sa maîtresse, leur fonçait droit dessus pour les intercepter.— Attention, Pauline ! beuglai-je en français en attrapant le micro. Y en a une grosse balèze qui vous fonce dessus, elle est juste après le tournant !Notre jolie brunette recula en hâte avec sa collègue jusqu’à un extincteur mural qu’elle décrocha péniblement juste quand l’armoire à glace chevelue allait lui tomber dessus et elle balança tout un puissant de jet de neige carbonique dans la tronche de la Chewbaquette qui en tomba à la renverse, leur libérant le passage. Je respirai enfin quand Pauline disparut du champ des caméras et sortit du bâtiment. Il n’y avait sans doute plus qu’à attendre.***Les minutes passaient, interminables. J’avais coupé le son provenant du couloir, où le débat n’avançait guère, Anita London essayant de rameuter ses troupes en bobardant je ne sais quelle ineptie pour justifier de ces enregistrements et de ce qu’elle faisait du fric. Laetitia en avait eu assez de prêcher quasiment dans le désert et avait raccroché le micro pour continuer à fouiller dans les tiroirs et les rangements du local de surveillance et du bureau. Les dickgirls qu’étaient pas venues pour tenter de nous péter la gueule et étaient d’abord restées dans la salle de réunion avaient finalement rejoint les autres et semblaient attendre prudemment l’éventuelle arrivée des flics.Et moi pendant ce temps-là , je zonais sur internet depuis l’ordi de la gouroute. Je m’étais persuadé qu’une organisation comme la sienne laissait forcément des traces sur la toile. Mais la recherche sur les dickgirls ou les futanaris ne m’avait rien donné d’autre que des images de cul, et celle sur Anita London était également un échec.— Hey ! Regarde ça ! cria soudain Laetitia.Elle tenait un truc dans ses mains qu’elle avait sorti du fin fond d’un des tiroirs du bureau.— C’est quoi ?— Un vieux passeport, on dirait.— De qui ? Anita London ?— Presque… Angus London…J’examinai le document. Effectivement : Angus Herbert Melville London, né le 13 avril 1957 à Kansas City.— Bah, rien de bien surprenant, fis-je en repensant à ce que m’avait raconté Laetitia. Ce doit être comme pour Pauline. On a dû la prendre pour un gars pendant les premières années de sa vie. Surtout avec deux bites…— Ouais, je sais bien, mais regarde la date du visa : 25 mai 1997. Angus London était encore un mec à quarante ans… Et sa puberté était probablement largement achevée.Je réfléchis à toute allure.— Tu veux dire que…Je me jetai à nouveau sur l’ordi pour faire à tout hasard une recherche sur Angus H. M. London. Plein de résultats… J’ouvris quelques pages… Et braillai soudain :— Bingo ! Regarde !***Internet nous aida à quelque peu reconstituer l’histoire d’Angus London : un homme qui avait fait fortune dans l’immobilier, traduit en justice à plusieurs reprises pour des trucs variant du harcèlement sexuel au détournement de mineurs, mais jamais condamné. Porté disparu à quarante et un ans. Mais une autre recherche sur les mots clés « Angus et Anita » nous renseigna sur la suite : une performance dans la chirurgie sexuelle, un certain Angus s’était fait opérer et poser un vagin artificiel parfaitement « utilisable ». Des seins en plus, une retouche de la silhouette, quelques autres du visage… et le tour était partiellement joué. Il restait juste à trouver d’où venait sa deuxième bite.— T’as pas le nom du toubib qui lui a fait ça ?— Pourquoi ?— Je sais pas… une idée comme ça…La Chewbaquette ! C’était évident ! L’armoire à glace chevelue, qui était restée fidèle à son maître jusqu’au bout… la sœur qui avait étudié la médecine… qui jouait à l’apprentie sorcière en croisant des dickgirls…***— Écoutez-moi, toutes ! Je vais vous raconter la vie d’Angus Herbert Melville London…J’avais rebranché le son et la caméra du couloir sur le moniteur central. Laetitia avait repris le micro et parlait lentement et distinctement. L’effet de son annonce fut radical : le gourou transexué se laissa tomber à genoux sur le sol en hurlant :— Noooon ! Non ! Pas ça !***Ses disciples furent effondrées, dégoûtées ; il fallut presque les retenir de brutaliser Angus-Anita et le bon docteur Chewbaquette. Les flics ne furent pas difficiles à convaincre et nous libérèrent rapidement après avoir enregistré nos dépositions. Quelques-unes des « dickgirls » voulurent tout oublier, disparaître au plus vite, mais d’autres furent enchantées de l’idée qu’avança Pauline : garder le principe d’une association, mais dans le seul but de se connaître et de s’épauler pour les difficultés médicales ou psychologiques.On resta à New York, un bon moment, jusqu’au procès de « la Secte Futa ». Les tribunaux et les médias se montrèrent heureusement assez discrets sur les dessous de l’affaire et sur les particularités physiques des protagonistes dont les noms ne furent jamais mentionnés. L’association qu’avait montée Pauline obtint de la Justice que l’argent amassé par Anita London et issu de la vente judiciaire des biens de la « communauté » fût redistribué à ses « victimes », et plusieurs d’entre elles acceptèrent de le reverser à l’association dans le but de racheter des locaux et des équipements, notamment médicaux, et d’employer à temps partiel médecins et psychologues.Pauline avait enfin trouvé sa voie dans le véritable soutien qu’elle apportait à ses « sœurs » qui la plébiscitaient toutes sans retenue. Kate, l’actrice « futa » que nous avions rencontrée à Los Angeles, nous rendit visite et accepta de prendre part à cette nouvelle association débarrassée du sectarisme et de l’intégrisme de la « communauté ». Et nous avions également reçu la visite de Stella, venue d’Amsterdam. Et de nombreux adhérents n’étaient que des hommes ou des femmes ordinaires qui souhaitaient accorder leur soutien au travail de Pauline, telle Laetitia, élue à l’unanimité à la vice-présidence de l’association.Évidemment, il y avait des dérives. L’incroyable Monsieur Li avait eu vent, je ne sais comment, de tout ça et avait appelé de tous ses vœux pour établir au plus vite un partenariat type tourisme sexuel avec un groupement d’industriels de son bled. Et d’autres mecs un peu tordus adhéraient de toutes leurs forces à l’assoc uniquement pour envisager de se taper des dickgirls. Mais Pauline et Laetitia géraient tout ça avec maestria.Les filles et moi partagions notre vie entre les États-Unis et la France, au gré de nos envies et des responsabilités de mes compagnes ; une partie du rêve d’Anita London était sur le point de se réaliser : l’association de Pauline s’internationalisait, petit à petit, mais globalement toujours dans la plus grande discrétion et dans le plus grand respect de la vie des personnes qu’elle cherchait à aider.Bon, de temps en temps, on s’envoyait une petite baise avec d’autres dickgirls, qui rêvaient de se taper la belle Pauline, la superbe Laetitia, et leur merveilleux compagnon (c’est moi, ça…), mais rien de bien formel non plus, hein, rassurez-vous…FINPS : j’apprends à l’instant que Laetitia est enceinte. Je me demande si c’est de Pauline ou de moi…*****BONUS— Je suis désolée, Gufti, ricana Laetitia en se relevant, son mètre-ruban à la main. Pauline gagne de deux centimètres en longueur et d’un en circonférence…