Pour une fois le temps est plutĂ´t beau et tout en surveillant les gosses, les miens et ceux de Catherine, je regarde FrĂ©dĂ©ric faire le joli coeur sur la plage, les pectoraux gonflĂ©s, la dĂ©marche conquĂ©rante, Ă l’affĂ»t de quelque accorte baigneuse qui ferait mine de se noyer. Il m’amuse. Je sais qu’une fois les enfants couchĂ©s, et ceux de Catherine rendus Ă leur mère peut-ĂŞtre enfin dĂ©pravĂ©e, mieux vaut tard que jamais, mieux vaut dard que jamais, ce beau mâle sera dans mon lit, et pas pour parler philosophie ou psychanalyse ! Une bĂŞte de sexe, comme il le dit de lui-mĂŞme. Une excellente aventure de vacances, je suis comblĂ©e, si on voit ce que je veux dire… Il a un jour de repos par semaine. Jeudi dernier j’ai mis les gosses au club de plage et nous sommes allĂ©s nous balader Ă pied dans la petite forĂŞt qui permet d’atteindre la plage rĂ©servĂ©e aux naturistes.— C’est lĂ que j’aimerais bosser, m’a dit FrĂ©dĂ©ric. Tu parles ! Il y avait quelques couples. La plage est immense. Deux gays, chacun d’eux la main sur la bite de l’autre, tendrement. Des couples. Une fille toute seule, au joli cul.— Elle te ferait bien bander, celle-lĂ , hein ? lui ai-je dit. Il a dĂ©lirĂ© Ă propos de quille s’il Ă©tait amenĂ© Ă la sauver de la noyade, et de slip en guise de voile s’il faisait la planche. Nous sommes donc allĂ©s dans les dunes du haut de la plage, dans un petit creux. Un voyeur s’est rincĂ© l’oeil. Pauvre type ! Le gamin que drague Catherine ne fait sĂ»rement rien l’après-midi, je nous verrais bien lĂ tous les quatre, un de ces jours. J’aimerais y voir FrĂ©dĂ©ric baiser Catherine. Et me payer ce gamin. Mon petit mari ne reviendra qu’à la fin du mois prochain. Le pauvre chĂ©ri est dĂ©bordĂ©. Je n’aurai pas grand chose Ă lui raconter, sauf si… Il n’y a que le premier faux-pas qui compte et si tout se passe comme je le prĂ©vois, Catherine, cette sainte Nitouche qui tente enfin de s’envoyer en l’air, Catherine sera pour lui, qui en a envie depuis si longtemps. Joli cadeau de fin de vacances ! FrĂ©dĂ©ric aura retrouvĂ© sa matraque pour taper sur les grĂ©vistes. Pour moi, c’est un tout autre gourdin qu’il utilise. Le petit Lucas est tout pensif.— Tu crois qu’elle va venir nous rejoindre, maman ?— On verra bien, j’en sais rien, moi. Va un peu dans l’eau ! Ces gosses qui donnent l’impression d’en comprendre toujours un peu trop ! Je les ramène chez moi, il se fait tard. Je les mets devant la tĂ©lĂ©. Sur les rotules, la Catherine, quand elle vient enfin, vers les huit heures du soir ! RavagĂ©e, le visage hagard, les jambes molles ! Titubante !— Assois-toi, ma vieille, pose-toi sur ce canapĂ©Â ! Et raconte ! Elle regarde les enfants et met son index devant ses lèvres gonflĂ©es d’avoir trop servi. Puis elle me sourit et, Ă mi-voix : Non, mais quelle gourde, celle-lĂ Â ! Bien sĂ»r, que je sais ! Bon, il l’a baisĂ©e, et alors ? Ce sera mon tour dans quelque temps, pendant qu’elle comparera en se faisant sauter par FrĂ©dĂ©ric. Il Ă©tait temps qu’elle se dessale un peu. Et baby-sitter pour les gosses, tous les soirs, pour s’éclater, enfin ! Ah mais non, c’est pas ce que je crois, mais alors pas du tout : elle est amoureuse ! DĂ©jĂ Â ? Morte de rire, moi : c’est la perle rare, ce gamin ! Ses qualitĂ©s intellectuelles et morales sont immenses. Certes, certes ! Moi, ce qui m’intĂ©resse, c’est de savoir comment il baise mais je sens que je ne dois pas poser une si brutale question, qu’il faut rester dans l’amour Ă©thĂ©rĂ©. Non, mais quelle hypocrite, cette femme vertueuse qui vient enfin, et sans doute pour la première fois, de se rouler dans le stupre ! N’empĂŞche, je la jalouse un peu. Parce que si elle est capable d’y mettre du sentiment vrai, et si vite, cela doit lui rendre l’expĂ©rience beaucoup plus intense. SĂ»r que je vais le lui piquer, ce gosse, et vite ! Quand mĂŞme, je suis une sacrĂ©e garce… Mais c’est pour son bien, il ne faut pas qu’elle s’y attache, Ă ce type, et qu’elle en essaye d’autres. Elle n’a rien osĂ© prĂ©voir pour ce soir parce qu’elle sait que je reçois mon maĂ®tre-nageur. Elle sait bien qu’il se prĂ©nomme FrĂ©dĂ©ric, ça lui Ă©corcherait la bouche de l’appeler par son prĂ©nom ? Sa bouche qui le gobera, mon FrĂ©dĂ©ric, et sous peu !— Dis-moi, Catherine, pour les soirs suivants, on pourrait faire garder les enfants ? Je les verrais bien coucher tous chez toi, c’est plus grand.— Oui, c’est une bonne idĂ©e.— Tu viendrais ici avec ton petit pharaon.— Oh non, j’irai le retrouver au camping. LĂ , je me tords de rire.— Non, mais tu te vois faire l’amour dans son fourgon ? Ici, je te laisse tout le salon, le canapĂ© se dĂ©plie. Je garde la chambre avec FrĂ©dĂ©ric. En attendant, on va se manger une pizza ? Tu me raconteras. Il n’y a rien Ă raconter. Les gosses sont excitĂ©s, Lucas regarde sa mère en douce. C’est quand mĂŞme vrai qu’elle a l’air Ă©garĂ©, elle vit un rĂŞve, elle est passĂ©e de l’autre cĂ´tĂ© du miroir. Je vais te la ramener sur terre, moi, et en vitesse !— Alors, c’est d’accord pour la baby-sitter et mon salon ?— Merci, Nathalie.— De rien, Catherine… Impossible de m’occuper de tes gosses, demain après-midi, FrĂ©dĂ©ric prend sa journĂ©e.— On peut les mettre au club de plage ? Tu y mets les tiens, de temps en temps, je crois ? J’ai failli lui proposer une ballade Ă quatre pour l’après-midi mais j’ai estimĂ© que ce serait prĂ©maturĂ©. D’un autre cĂ´tĂ©, en attendant la semaine prochaine, je risque de tout faire rater, en raison de la cristallisation de l’amour, comme dit Stendhal : fidĂ©litĂ© Ă toute Ă©preuve jusqu’à la fin des vacances ! FrĂ©dĂ©ric viendra vers les dix heures du soir, comme d’habitude. Tout sera plus pratique quand les gosses coucheront chez Catherine. Enthousiaste, FrĂ©dĂ©ric, quand je lui dis que je l’ai convaincue de coucher ici avec le type ! Il veut voir l’oiseau rare. Catherine, il la connaĂ®t dĂ©jĂ , naturellement, il l’a vue avec moi sur la plage, et il la trouve bandante, comme toutes les femmes, d’ailleurs.— Il fait le guignol au marchĂ© tous les matins, tantĂ´t quasiment Ă poil, dĂ©guisĂ© en pharaon, et dans un drap de lit quand il fait frisquet, sĂ©nateur romain, tu vois. Il fait la statue.— Ah bon ! Il m’en reparle pendant notre ballade du lendemain. C’est vrai qu’il ne bouge pas du tout, le petit chĂ©ri de ma copine ! Ça, alors, comme activitĂ© bizarre ! Il n’y avait pas beaucoup d’euros dans son Ă©cuelle.— Tu lui as donnĂ© quelque chose ?— Un billet de dix. Pour voir s’il disait merci.— Et alors ?— Il a bougĂ© la tĂŞte, avec des gestes saccadĂ©s. Je me demande s’il baise ta copine avec des gestes de mĂ©tromome, comme ça.— MĂ©tronome !— Hein ?— Laisse tomber.— On va dans la forĂŞt ? Il sera quand mĂŞme en forme ce soir, alors on va dans la forĂŞt. Catherine a mis les gosses au club de plage. Le type sera peut-ĂŞtre flapi, lui… Mais il est jeune. Je lui rĂ©serve un accueil du tonnerre de Dieu : dĂ©shabillĂ© vaporeux, musique douce. Tu me le prĂŞtes pour un slow langoureux, Catherine ? Elle refuserait. Il faudra s’y prendre autrement. Il est Ă©vident que si je lui tapais dans l’oeil, au type, la petite Cathy se laisserait fissa consoler par FrĂ©dĂ©ric, en Cathy-mini. La vraie partie carrĂ©e, dans mon grand lit, sera pour plus tard : Cathy Ă cĂ´tĂ© de moi, les hommes dessus, et han, et han, et mon FrĂ©dĂ©ric qui se dĂ©place : pousse-toi de lĂ et prends ma place. Ou Cathy baisĂ©e par son type et suçant le mien, pendant qu’il me brouterait. Des tas de possibilitĂ©s. GĂ©omĂ©trie dans les spasmes, comme dit l’autre. On aurait pu dĂ®ner ensemble, Ă quatre. Je n’y ai pas pensĂ©. Il est vrai que j’ignore Ă quelle heure elle a convoquĂ© la gamine qui gardera les gnards. C’est Ă neuf heures du soir que je dois lui livrer les miens.…Pimpante, Catherine. Elle doit retrouver Julien – ah, il se prĂ©nomme Julien ! – dans un bistrot. Ils iront chez moi ensuite.— Mais j’ai tout mon temps, je vais avec toi. FrĂ©dĂ©ric ne viendra qu’à dix heures. Beau gosse, Julien, mĂŞme habillĂ© normalement. Visage ouvert. Gracieux. EnchantĂ©e, enchantĂ©, Catherine m’a beaucoup parlĂ© de vous…— Oh, on ferait mieux de se tutoyer… Julien, je crois ?— Oui, Nathalie. Un bonbon dans sa bouche, Na-tha-lie, les syllabes bien dĂ©tachĂ©es. Des yeux verts qui s’éclairent quand il me sourit. Un sĂ©ducteur. Ça se prĂ©sente plutĂ´t bien, et nous voilĂ bientĂ´t tous les trois sur mon canapĂ©, lui au milieu.— Vous voulez boire quelque chose ? Ils se mettent Ă rire comme des malades.— C’est si comique, de vous proposer de boire ?— Tu peux pas comprendre, Nathalie. Cette complicitĂ©, entre eux ! Quelle horreur de se sentir rejetĂ©e par des gens qui s’aiment ! N’empĂŞche qu’il a souvent les yeux dans mon dĂ©colletĂ©, le petit Julien. Et sur mes cuisses que ma jupe portefeuille en cuir, souvenir d’un week-end sous le pont de Millau, dĂ©voile gentiment. J’irais bien me mettre Ă l’aise, histoire d’enlever slip et soutien-gorge, mais je ne veux pas les laisser seuls. Ils finissent pas accepter un cognac, mais lĂ©ger, lĂ©ger, après avoir refusĂ© la Vieille Cure et la Verveine du Velay. Quand je me penche pour le servir il voit la pointe de mes seins, j’avais dĂ©grafĂ© ce qu’il fallait, discrĂ©tos… Catherine le tient par la main. Ils sont sages comme des images. Ils attendent que Freddy arrive et que nous allions dans ma chambre. J’ai mis un peu de musique.— J’ai emmenĂ© FrĂ©dĂ©ric sur la plage naturiste, cet après-midi. Comme il faisait beau, il y avait pas mal de monde.— On a marchĂ© sur le sentier des douaniers, le long de la cĂ´te sauvage. Je les vois d’ici, main dans la main, s’arrĂŞtant tous les dix mètres pour se bĂ©coter Ils n’ont pas dĂ» baiser, c’est dĂ©jà ça. Sonnerie de l’interphone.— Oui ?— Police ! Ouvrez, et en vitesse ! Humour Ă la Freddy. Le canapĂ© d’angle est l’élĂ©ment essentiel de mon idĂ©e de manoeuvre. l’expression est de Freddy, qui a fait son service militaire, naturellement. Je me lève pour lui ouvrir la porte. Il est en survĂŞtement. Baiser langoureux. Il a bu du calva après avoir fumĂ© un de ses horribles cigarillos, avec ses copains. Il y a bien deux maitresses-nageuses dans leur Ă©quipe mais elles sont en mains, et solidement. Sinon… Julien s’est levĂ© pour une virile poignĂ©e de mains. Catherine reçoit quatre bises amicales, de plus en plus près de la commissure de ses lèvres pulpeuses. Simple acompte. Ils occupent un des Ă©lĂ©ments du canapĂ©, celui qui se dĂ©plie pour se transformer en lit. Maintenant que Freddy est lĂ , je peux les quitter, le temps de me dĂ©barrasser de ma petit culotte et de mon soutien-gorge. Comme prĂ©vu, il s’est installĂ© près de Catherine, sur l’autre partie du canapĂ© mais juste dans l’angle. Rien de plus facile pour moi que de parler Ă Julien et, tout naturellement, de m’asseoir Ă cĂ´tĂ© de lui pour continuer le bavardage.— Pas trop de crampes, quand tu fais la statue de bronze, Julien ?— De cuivre, plutĂ´t. Non. De temps en temps, comme tu as dĂ» le remarquer, je fais quelques gestes saccadĂ©s.— Oui, hiĂ©ratiques, mĂŞme. Tu es superbe !— Je t’ai vu faire, intervient Freddy.— Merci pour les dix euros.— De rien. Je me trĂ©mousse, chatte sur un canapĂ© brĂ»lant. Elle va s’ouvrir un peu plus, cette foutue jupe ? Cathy peut voir mes genoux mais pas plus haut, sauf si elle se penche. Julien lui cache le reste, Julien dont mes cuisses attirent le regard, mais en coin. Il doit commencer Ă entrevoir quelques poils.— Julien, je trouve que tu as du mĂ©rite Ă animer le marchĂ© tout en restant immobile. J’ai Ă©cartĂ© les jambes. Il a vu. Il a souri.— Tu restes jusqu’à la fin du mois d’aoĂ»t ?— Bien sĂ»r !— Mais après tu retournes Ă Lyon, comme me l’a dit Catherine ?— Bien obligĂ©Â ! Il convient que mon amie Catherine soit pĂ©nĂ©trĂ©e de la certitude que sa petite aventure est fugace, avant d’être pĂ©nĂ©trĂ©e d’une tout autre manière. Elle s’impatiente, elle nous enverrait bien dans ma chambre, et en vitesse, mais elle ne le peut pas.— Encore une goutte de cognac, Julien ? Ma main sur son genou. Il a vu mes seins libres sous mon chemisier car je me suis penchĂ©e vers lui. J’ai envie de ce garçon et je l’aurai.— Non, merci, rĂ©pond Catherine, les lèvres pincĂ©es.— Vrai ? Vrai, Julien ? Julien Ă©tant susurrĂ© voluptueusement, mes yeux dans les siens, mes lèvres restant entrouvertes, après. Fausse route. Catherine est crispĂ©e, je tente de lui voler son os. Alors, debout !— FrĂ©dĂ©ric, mon chĂ©ri, tu prendras bien un peu de cognac, toi ?— Une larme. De crocodile. Et moi câline, sur ses genoux, mes bras autour de son cou. Pour lui, ma bouche Ă nouveau entrouverte. Catherine rassurĂ©e, blottie dans les bras de Julien. Qui fera le baiser le plus long ? J’aurais dĂ» y penser plus tĂ´t. Chauffer, chauffer. Quant ils seront incandescents, nous interviendrons. FrĂ©dĂ©ric a ouvert mon chemisier et glissĂ© une main entre mes cuisses. Que Catherine fasse mine de nous quitter, qu’elle me demande d’aller dans ma chambre et tout est ratĂ©. Mais les lèvres de Julien lui ferment la bouche. Et pourtant il me regarde encore ! Il ne peut qu’imiter FrĂ©dĂ©ric, il passe des lèvres au cou, il dĂ©boutonne le corsage. Joli soutien-gorge mauve ! Freddy en grogne de contentement, il a les lèvres sur mon tĂ©ton droit mais le regard sur ceux de Catherine, qu’écrase la dentelle. J’ai ouvert sa veste de survĂŞtement et dĂ©boutonnĂ© sa chemisette. Je le dĂ©barrasse des deux. Je suis fière de son torse musclĂ©, de ses larges Ă©paules, mais j’ai envie de Julien. FrĂ©dĂ©ric va trop vite, des doigts inquisiteurs fouillent mon bas-ventre. Calme, Freddy, pas touche, pas encore ! Je retire sa main et la place sur ma poitrine après avoir jetĂ© mon chemisier sur la moquette. Il sait qu’il peut palper, frotter les tĂ©tons entre le pouce et l’index, les faire un peu tourner sur eux-mĂŞmes, et mĂŞme les pincer. Julien voudrait bien ĂŞtre Ă sa place, j’en suis sĂ»re. Mais il a Catherine, qui ne fait pas obstacle Ă la disparition de son corsage. Le soutien-gorge le suit. Tout va bien. Elle a toujours Ă©tĂ© fière de ses seins. Freddy les apprĂ©cie, je le corrige d’une petite tape sur le crâne en souriant Ă Julien qui ne me quitte pas du regard pendant que sa bouche aspire dĂ©licatement la pointe d’un sein de Catherine. Elle a les yeux dans le vague, elle respire fort. Julien a dĂ©grafĂ© sa jupe. Le slip est assorti au soutien-gorge, je l’aurais pariĂ©. Allons, Freddy, nous prenons du retard ! Ma jupe rejoint celle de Catherine sur la moquette et me voilĂ toute nue, FrĂ©dĂ©ric Ă genoux devant moi. Les fesses tout au bord du canapĂ©, j’écarte les cuisses de manière Ă mettre Ă portĂ©e de ses lèvres les miennes du bas, gonflĂ©es et humides. Sans peine, sa langue trouve mon clito dĂ©jĂ bandĂ©. Catherine nous a regardĂ©s. Elle a laissĂ© Julien descendre son slip, en caressant ses cuisses au passage. Il me semble qu’elle a moins de poils que moi mais ma vision a Ă©tĂ© fugitive car Julien vient d’appliquer sa bouche Ă l’endroit stratĂ©gique, tout en pinçant doucement, des deux mains, les tĂ©tons roses. Elle gĂ©mit doucement, remue un peu les hanches.— Enlève tout, toi aussi, et prends-moi, demande-t-elle Ă son compagnon qui a tĂ´t fait de se mettre nu, lui aussi. Le mieux est de rester spectateurs, du moins pour le moment. Ce n’est pas l’avis de mon FrĂ©dĂ©ric, dont le pantalon et le boxer gisent dĂ©jĂ sur le sol. Il a habillĂ© sa puissante verge d’une capote rose chair. Il m’épate chaque fois par la rapiditĂ© du geste. Ma bouche ne peut que s’ouvrir devant elle. Catherine regarde. Un moment j’ai gobĂ© le gland puis reculĂ© les lèvres pour que ma langue puisse lĂ©cher le gourdin de chair, et mĂŞme taquiner les couilles velues. Les genoux sur la moquette, la bouche s’activant sur le minou de mon amie, le dos et les fesses Ă portĂ©e de ma main, Julien ne cesse de me regarder. Je caresse gentiment la joue de Catherine et descends ensuite sur les cheveux puis sur le dos de son compagnon. Les fesses, maintenant. L’entrecuisse, les couilles si douces. Catherine regarde, Catherine tente de me chasser mais son Julien l’en empĂŞche en lui tenant les deux poignets.— Julien, Julien, empĂŞche-la de te toucher ! Il ne rĂ©pond pas. Il n’a pas la moindre envie d’obĂ©ir. Freddy croit que le moment est venu pour sa bite de dĂ©laisser ma bouche pour celle de ma copine.— Non, non ! Julien, regarde ce qu’il veut faire. EmpĂŞche-le ! Freddy ne tente pas de forcer le passage : il attend, un sourire narquois aux lèvres. Catherine remue la tĂŞte en tous sens. J’abandonne le coin du canapĂ©, je prends au passage une capote dans la poche du survĂŞtement de Freddy, il y en a toujours. De lĂ©gères tapes sur les cuisses de Julien font qu’elles s’ouvrent pour moi. Il se soulève mĂŞme un peu, ses fesses ne reposent plus sur ses mollets. Sa verge rouge, au bout de laquelle brille une perle, est prestement enveloppĂ©e de rose et aussitĂ´t après entre mes lèvres. CouchĂ©e sur le dos, le visage entre les cuisses de Julien, je ne vois plus Catherine. Mais je l’entends s’indigner.— Julien, Julien mon chĂ©ri, repousse-la ! Julien, je t’aime ! Julien, si tu la laisses faire, eh bien, moi aussi ! Je t’avertis, Julien, je vais laisser faire FrĂ©dĂ©ric. Tu l’auras voulu ! Suit un silence que troublent Ă peine quelques bruits de succion.— …Oui, Catherine, oui, pompe-moi le dard. Oh, tu es bonne, tu es bonne ! Le vocabulaire de Freddy est limitĂ© mais il n’insulte jamais ses partenaires, c’est dĂ©jà ça. La bouche de Julien Ă©tant très occupĂ©e, il ne dit mot mais il me semble que ce que je fais Ă sa bite et Ă ses couilles ne lui dĂ©plaĂ®t pas. J’en ai la preuve assez vite, le rĂ©servoir se remplit. Les soubresauts que trahissent les vibrations du canapĂ©, lĂ -haut, montrent que Catherine jouit Ă©galement mais elle ne crie ni ne gĂ©mit la bouche pleine. FrĂ©dĂ©ric grogne comme un fauve. J’en dĂ©duis qu’un second rĂ©servoir s’est rempli. Je me suis sacrifiĂ©e, ce qui me permet d’avoir l’esprit assez lucide pour gĂ©rer la suite des Ă©vènements, Ă savoir la rĂ©action de Catherine. FrĂ©dĂ©ric s’est Ă©clipsĂ© vers les toilettes. La verge de Julien rĂ©trĂ©cit Ă vue de lèvres. Je l’abandonne pour m’asseoir sur le canapĂ©, tout contre Catherine qui cache son visage dans mon cou en sanglotant et en me traitant de belle salope. Ça lui passera vite. Eh oui, la chair est faible et l’on peut très bien se croire amoureuse et sucer une autre bite que celle de son chĂ©ri pendant que ce mĂŞme chĂ©ri se fait sucer par une amie… Ainsi va la vie.— Tu es une garce, Nathalie. Et toi, Julien, tu n’es qu’un pauvre type. Moi qui t’aimais dĂ©jĂ comme une folle !— Allons, allons, Catherine, rien de tout cela n’est vraiment grave, et tu le sais bien. Tu as un peu joui, tu as fait jouir Freddy, voilĂ tout ! Et je suis sĂ»re qu’au fond ça t’excitait de savoir qu’au mĂŞme moment je pompais ton compagnon de vacances en lui palpant les couilles.— Non !— Non ?— …Enfin, peut-ĂŞtre. Je suis une salope, moi aussi. Une femme mĂ©prisable.— Pas du tout, et tu le sais bien ! Un peu trop sentimentale, voilĂ tout. Ton petit chĂ©ri avait envie de moi depuis que vous ĂŞtes arrivĂ©s.— Tu as fait ce qu’il fallait !— Tiens donc, tu l’as compris et tu n’as rien empĂŞchĂ©, jusqu’à ce qu’il soit trop tard ! D’ailleurs, il a encore envie de moi. Et toi, tu as envie de FrĂ©dĂ©ric. Aucun de nous n’est vraiment satisfait, et moi moins que vous autres ! Le broute-minou et la sucette, c’est bien mais ça ne vaut pas la vraie baise, il ne faut pas avoir peur des mots : je meurs d’envie de baiser avec Julien pendant que tu baiseras avec FrĂ©dĂ©ric.— Pas question !— Pas question ? Sois franche avec toi-mĂŞme, pour une fois. Si tu crois que je ne sais pas qu’il t’arrive d’avoir envie d’être prise par des inconnus, et mĂŞme parfois un peu violĂ©e… Comme nous toutes, tout simplement.— J’en ai honte !— Il te faut l’alibi de l’amour. Deviens un peu adulte ! Laisse-toi aller. Le petit chĂ©ri Ă©tait silencieux et penaud pendant notre bavardage. Il ne savait pas oĂą dĂ©poser son prĂ©servatif usagĂ©. Il a fini par voir le cendrier sur la table basse. Je tapote le cuir du canapĂ©, de l’autre cĂ´tĂ© des cuisses de Catherine, pour qu’il vienne y poser ses fesses dont j’ai apprĂ©ciĂ© la fermetĂ©. Ă€ lui de consoler sa belle. Un peu de tendresse ne nuit pas. Quand il l’embrassera, il trouvera dans sa bouche le goĂ»t de framboise du prĂ©servatif de FrĂ©dĂ©ric. Mais je me ravise.— Excusez-moi, les tourtereaux, installez-vous de l’autre cĂ´tĂ©. Ils m’obĂ©issent, hagards. En un clin d’oeil je dĂ©plie le canapĂ©, je serai mieux allongĂ©e de tout mon long. VoilĂ FrĂ©dĂ©ric. Soigneux, il ramasse son pantalon et le pose sur un fauteuil. Au passage, il en a extrait un prĂ©servatif, non, deux car il tend le second Ă Julien, qui l’accepte. Catherine ne proteste pas, c’est bon signe. CouchĂ© contre moi, FrĂ©dĂ©ric suce mes seins, puis commence Ă me lĂ©cher la chatte. Mon regard invite alors Julien Ă s’intĂ©resser Ă son tour Ă mes seins. Qu’il est doux ! Il ne faut pas que Catherine se morfonde, dĂ©laissĂ©e. Quelques tapes sur les Ă©paules musclĂ©es de mon Freddy l’invitent Ă me quitter pour se consacrer Ă elle. Il se jette sur son bas-ventre avec enthousiasme tout en malaxant sa dĂ©licate poitrine. Le maladroit ! Il ne sait pas encore qu’elle est moins maso que moi. Mais elle se laisse faire, les yeux fermĂ©s, bĂ©ate. Il ne perd pas de temps : Ă€ peine a-t-il mis sa capote que des deux mains il Ă©carte les cuisses de Catherine, remonte et la pĂ©nètre d’un coup, han !— Non, non, oh non, gĂ©mit-elle en remuant la tĂŞte mais sans tenter quoi que soit pour empĂŞcher FrĂ©dĂ©ric de la bourrer. Bien au contraire, elle a les yeux fermĂ©s, elle savoure. Julien la regarde intensĂ©ment, me sourit, met en place la capote et entre en moi sans autre forme de procès. Tout autre geste eĂ»t Ă©tĂ© du temps perdu, j’étais abondamment mouillĂ©e et j’avais hâte d’être remplie, moi aussi, et sauvagement. Il est moins volumineux que mon Freddy mais je m’adapte, je suis Ă©lastique. Il s’active tout Ă fait convenablement. Voir Catherine se tordre sous les coups de boutoir de mon fougueux amant habituel me torture dĂ©licieusement. Julien est un tendre, il couvre mon cou de petits baisers, en murmurant des mots gentils. Je pince fortement la pointe de mes seins. Il comprend et me remplace.— Tu veux que je pince fort ?— Oui, oui, oui !— Je vais te faire mal.— Pince, pince ! Oh, c’est bon, j’adore !… Il adore aussi. Tous les hommes ont aimĂ© me faire un peu mal en me baisant. Notre commune jouissance est un pur dĂ©lice.— Oh lĂ lĂ , gĂ©mit Catherine en secouant la tĂŞte, oh lĂ là … Tout Ă son plaisir qui monte, FrĂ©dĂ©ric accĂ©lère le mouvement. Julien l’imite, et nous crions tous les quatre au mĂŞme instant.— C’était bon, c’était très bon, Julien.— Pour moi aussi, Nathalie.— Ta petite amie semble avoir apprĂ©ciĂ©, elle aussi.— Et ton amant en titre Ă©galement !— Nous avons fait leur bonheur et le nĂ´tre. Tout est bien. EssoufflĂ©, Julien est couchĂ© sur moi, sa bouche sur ma tempe. Il doit ressentir sur ses lèvres les battements de mon artère alors que ceux de son coeur cognent mon tĂ©ton fort agrĂ©ablement douloureux encore. Passent quelques minutes calmes, le temps pour chacun de reprendre sa respiration. Je suis en sueur et je me sens poisseuse. Je propose d’aller sous la douche. FrĂ©dĂ©ric veut y ĂŞtre avec moi, comme d’habitude. Je refuse, et demande aux hommes de commencer, et en vitesse. J’y traĂ®ne ensuite une Catherine Ă©garĂ©e qui se laisse savonner, rincer et couvrir de petits baisers un peu partout.— Mais, Nathalie, tu n’aimes pourtant pas les femmes ?— Je prĂ©fère les hommes, bien sĂ»r. Mais toi je t’aime beaucoup, beaucoup ce soir. Tu sais, la nuit n’est pas finie. Je vais te faire belle pour nos hommes. Le sèche-cheveux sur sa nuque et sa frange. Puis beaucoup plus bas. Presque une vraie blonde, Catherine. Des poils fins, fins, bouclĂ©s !— Écarte donc les cuisses ! Je brosse ensuite, très doucement. Puis j’écarte et, hop, un tout petit bisou, mais avec un coup de langue, quand mĂŞme, Ă la fin.— Te voilĂ prĂŞte ! Je la conduis au salon. Nous sommes superbes et sans la moindre pudeur, fières de nos corps de femmes comblĂ©es mais qui veulent l’être encore et encore. Nos pachas sont vautrĂ©s dans mes fauteuils et sirotent mon cognac.— Au boulot, les mecs, couchĂ©s cĂ´te Ă cĂ´te, et bandez ! Sinon, je vais en boĂ®te avec Cathy.— VoilĂ , voilĂ , on y va, mais faudrait voir Ă nous donner un coup de main, ou de lèvres, pour nous faire bander plus vite.— Veux pas le savoir, comme dirait ton adjudant. ObĂ©issez ou nous nous dĂ©brouillons toutes seules ! DĂ©monstration : je taquine de la bouche les tĂ©tons de Catherine puis, Ă genoux, j’écarte de nouveau et de nouveau je lèche. Elle paraĂ®t aimer cela, il faudra y repenser quand nous serons en panne de messieurs. Ce qui n’est pas encore le cas, ils sont allongĂ©s, dressant vers le plafond leurs deux bites roses. Elle chevauche FrĂ©dĂ©ric, sans doute pour punir son Julien ? Son Julien qui me sourit quand je m’empale. Et vogue la galère ! Que dis-je, la galère ? La frĂ©gate, la barque lĂ©gère, la mouette sur les vagues…— Je vais te laisser, Julien, je te rends Ă Catherine. Il cesse de me pincer les seins et se rĂ©signe, avec un petit air malheureux qui me fait plaisir. Je contourne le canapĂ©.— Catherine, laisse mon homme et va sur le tien. Elle paraĂ®t hĂ©siter. Je saisis les pointes de ses petits seins, je serre et je soulève :— Je te dis de rejoindre Julien. Tu l’aimes et il t’aime, il me l’a dit. Un mensonge de plus ou de moins… Elle obĂ©it, prend place, se courbe pour chercher les lèvres de son bien-aimĂ©. Baiser. Fin du film.… Enfin, non, pas encore ! Nous avons dormi fort chastement, chacune dans les bras de son amant habituel. Enfin, habituel pour moi, pour Catherine c’était du rĂ©cent. Oh, de temps en temps, une main Ă©trangère tâtonnait, caressait, des doigts se glissaient subrepticement, car nous Ă©tions très unis, dĂ©jĂ . La baby-sitter a gardĂ© les gosses pendant les quelques nuits qui suivirent. Fin aoĂ»t, la rentrĂ©e approchait, Catherine n’allait pas tarder Ă retrouver ses Ă©lèves. Les maitres-nageurs CRS ont Ă©tĂ© reçus Ă la mairie, le maire leur a dit merci, comme chaque annĂ©e. Catherine avait griffĂ© le dos de FrĂ©dĂ©ric, il en Ă©tait tout faraud et aurait volontiers montrĂ© ses Ă©raflures sur la plage, s’il avait fait plus chaud. Julien a foutu le camp sans crier gare. Nous avions baisĂ© avec beaucoup de douceur, lui et moi, la veille. C’est un tendre, ce gamin. VĂ©hĂ©ments, les reproches de Catherine ! C’était de ma faute s’il Ă©tait parti. D’ailleurs tout Ă©tait de ma faute, j’avais tout cassĂ©, tout sali. Sa merveilleuse histoire d’amour finissait en effet en eau de boudin : tout ce sperme jetĂ© dans les chiottes, de pleines capotes, quel gĂ©nocide ! Inutile de tenter de lui faire comprendre que je lui avais rendu service. Mais sa petite dĂ©prime a cessĂ© quand le soleil est revenu, dĂ©but septembre. Il ne nous restait que trois jours avant le tout dernier week-end, nous Ă©tions sans hommes. Je lui ai rappelĂ© notre intimitĂ© dans ma salle de bains et proposĂ© un petit revenez-y. Elle a dĂ©clinĂ© mon offre, mais gentiment. Trop fade ! L’ultime vendredi après-midi, soleil radieux. Les enfants s’amusent dans le sable, Ă cĂ´tĂ© de nous. Quelques garçons jouent au volley, pas bien loin parce que la grande marĂ©e a singulièrement rĂ©trĂ©ci la plage.— Tu sais, Nathalie, j’ai invitĂ© CĂ©cile et son mari. Ils seront lĂ ce soir.— Hein ?— Oui. CĂ©cile, la secrĂ©taire de mon mari, qu’il baise depuis six mois.— Ah, et tu Ă©tais au courant ?— Naturellement.— Et son mari ?— Pas mal du tout, son mari.— Tu le connais ?— Je l’ai vu une ou deux fois.— Je vous invite tous ! On met les gosses chez toi avec la baby sitter.— Oui mais… tu es seule ?— Pas pour longtemps ! Tu as vu ce joueur de volley qui me regarde depuis plus d’une heure ?— Mais non, c’est moi qu’il regarde ! Les enfants furent surpris de nous voir soudain rire aux Ă©clats.