La dernière ligne ayant malencontreusement sauté du dernier épisode, je rappelle le dernier paragraphe :Isabelle restait hébétée et hagarde. Puis ses sentiments se transformèrent en une profonde reconnaissance et elle se mit à pleurer. Ses nerfs avaient lâché après la plus fantastique extase qu’elle n’ait jamais connu :— Sylvie, hoqueta-t-elle, je… Je ne sais pas, comment… ou pourquoi… mais je…Sylvie lui écarta l’une de ses longues boucles brunes de son visage, la regarda calmement dans les yeux et lui dit :— Mais, moi je sais quelque chose, Isa – et tu t’en rends compte chaque fois davantage toi-même…- tu es… non… tu m’appartiens, de la tête aux pieds…Isabelle la regarda un moment avec un air interrogateur avant de lui rendre son sourire, de hocher la tête et de dire doucement, mais d’une voix déterminée :— Oui, Sylvie, je t’appartiens !07 L’obéissance jusqu’à l’humiliationLe lendemain, ce fut Sylvie qui émergea la première d’un sommeil lourd dans la moite chaleur de leur chambre. Il était déjà plus de midi ! Comme sa tête reposait sur le sein droit d’Isabelle dont elle entourait la taille de son bras droit, la première chose qu’elle vit en ouvrant un œil fut le téton gauche de son amie. Elle se sourit lascivement : Isabelle était vraiment la fille qu’il lui fallait, à la fois belle à couper le souffle et excitante par le mélange subtil d’hésitation et de docilité avec lequel elle finissait toujours par lui obéir. Elle comprit que si elle ne lâchait pas la pression et continuait d’amener son amie toujours plus loin dans l’exigence d’une obéissance aveugle dans tous les fantasmes de sa sexualité débridée, elles atteindraient toutes les deux des sommets de jouissance. Mais il lui fallait faire le point pour mieux s’assurer de son emprise sur Isabelle. Elle porta son majeur droit à ses lèvres, l’humecta de salive et le plaça doucement sur l’entrejambe de son amie pour commencer un imperceptible effleurement circulaire. Isabelle sourit dans son demi-sommeil et écarta imperceptiblement les jambes pour se livrer à la douce caresse. Sans même reprendre clairement conscience, elle se laissait bercer par les douces vagues d’un bien-être pas encore transformé en plaisir. Sylvie avait toute l’expérience et la patience requises, mais quand elle sentit le petit bourgeon du clitoris d’Isabelle durcir sur son index, elle sut que son réveil était imminent. Elle approcha alors sa bouche de celle de son amie et lui offrit un long baiser langoureux en continuant d’exciter doucement la partie la plus sensible de son corps.— Bonjour, ma belle effrontée, murmura-t-elle, il est l’heure de repartir vers d’autres plaisirs !Isabelle serra les cuisses pour mieux garder cette main qui lui donnait tant de plaisir.— N’est-ce pas que tu n’es qu’une effrontée ? continua Sylvie.Isabelle approuva d’un geste de la tête sans même ouvrir les yeux, concentrée sur la caresse.— Il faut que je t’appelle différemment maintenant, continua Sylvie sur le même ton, je vais t’appeler ma salope, tu es d’accord ?Isabelle fit le même geste approbateur, mais Sylvie insista :— Dis-moi que tu es d’accord pour que je t’appelle salope.Isabelle, sentant monter son plaisir, cria presque :— Oh ! Sylvie, tout ce que tu voudras !— Tu me promets de faire tout ce que je voudrai, de m’obéir sans plus discuter mes instructions ?— Ouuui !— Tu me promets de te donner complètement à moi et de me faire une confiance aveugle ?— Aaaah ! Aaaah ! Ouuui !— Tu seras ma salope, toujours soumise et obéissante ?— Ouuui !— Dis-le ! Je veux que tu le dises de ta bouche !— Aaaah ! Ouuui ! Je serai ta… Aaaah ! … Je serai ta saloooope !… Je serai toujooouuurs soumise et obéééiiissante… Aaaah !Sylvie sentit que l’orgasme d’Isabelle était proche, mais ne voulut pas le lui permettre parce qu’elle avait déjà obtenu ce qu’elle voulait. De plus, il fallait la maintenir dans un état de faim sexuelle qui la rendrait plus docile :— Allez ! J’ai faim, toutes ces émotions me creusent, on va manger dit-elle en retirant brusquement sa main du sexe d’Isabelle au moment où il criait le plus famine, lui aussi.— Oh !— Allez ! Dépêche-toi ! File te peigner un peu et remets ta petite robe d’hier !Isabelle, embuée de désir, mais obéissante à son amie, se leva lentement et fila dans la salle de bains pour remettre de l’ordre à sa chevelure dévastée. Quand elle en ressortit, elle trouva Sylvie déjà rhabillée qui lui tendait sa courte robe.— Tiens, ma salope préférée ! lui dit-elle en lui offrant un chaste bisou sur la joue.Et, pendant qu’Isabelle était occupée à enfiler le vêtement, elle continua sans lui laisser le temps de réfléchir :— J’ai pensé que dorénavant, puisque tu ne porteras plus de culotte, il faut que tu en sois bien consciente en permanence. Je vais donc t’interdire de t’asseoir sans avoir au préalable écarté le pan arrière de ta robe ou de ta jupe, de façon à ce que tes fesses soient directement en contact avec le siège, tu comprends ?Devant l’air interloqué d’Isabelle, elle lui mit l’index sur les lèvres pour qu’elle se taise et continua :— Quand je te donne une instruction, je veux que tu me répondes : je suis ta salope et je t’obéirai, d’accord ?Et elle regarda durement les yeux effarés d’Isabelle en martelant :— C’est d’accord ?Isabelle soutint un instant son regard, fascinée, puis elle baissa les yeux et murmura vaincue :— Je suis ta salope et je t’obéirai !— Merci, ma salope ! Tu verras comme cela va te plaire ! poursuivit Sylvie. Tu sais bien que je sais, moi, ce qu’il te faut ! Autre chose, quand tu seras assise, je t’interdis désormais de croiser les jambes. Je veux que tu écartes légèrement les genoux, en signe d’offrande permanente de ta chatte !Isabelle maintenait le regard baissé, mais approuvait de la tête.— Pour aujourd’hui, tu te passeras de tes sandales qui ne me plaisent d’ailleurs pas trop. Je veux que tes pieds nus – même sur l’asphalte brûlant – te rappellent constamment ta nudité et ton obéissance. Allons, ma salope ! Ne fais pas cette tête-là ! Je ne te demande rien de difficile et tu verras par toi-même combien cela va te plaire ! poursuivit Sylvie. Je n’ai que faire d’une soumise triste, je te veux gaie, épanouie et fière de ta condition de soumise ! Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu es d’accord !Isabelle regarda les yeux souriants de Sylvie, crut y déceler beaucoup d’amour et y puisa le courage de dire distinctement dans un sourire et en haussant les épaules en signe d’assentiment fataliste :— Oui, Sylvie, je t’obéirai !Elles s’étaient installées pour manger sur une sorte de terrasse extérieure d’un petit établissement d’été qui vendait des sandwiches, des viennoiseries et des glaces. La terrasse était surélevée d’un petit mètre par rapport à la rue, si bien que les yeux des passants sur le trottoir étaient à la hauteur des sièges en rotin des deux filles. Isabelle avait jeté un regard circulaire avant de s’asseoir à la place indiquée par Sylvie, puis les joues brûlantes, elle avait rapidement soulevé sa robe pour asseoir directement ses fesses nues sur le rotin dont les picotements lui signalaient discrètement son état. Ce geste d’impudeur rapide était passé inaperçu, sauf du regard attentif et approbateur de Sylvie :— Très bien, ma salope ! Maintenant regarde bien les passants dans les yeux et surtout maintiens bien tes cuisses écartées en angle droit !Isabelle obéit, toute rouge de confusion. Bien que la table que Sylvie avait choisie ne soit pas directement au premier rang, elle était tout de même face à la rue et la position surélevée de la terrasse, ajoutée à la pose outrageusement impudique d’Isabelle dont la courte robe était remontée en s’asseyant jusqu’au niveau des hanches, assureraient au premier passant attentif une vision sans aucun obstacle sur son sexe ouvert… C’était évidemment pour cette exposition que Sylvie avait choisi cet établissement. Sylvie l’avait décidé. Isabelle obéissait donc, sans savoir réellement démêler ses propres sentiments entre la honte qu’elle éprouvait d’une telle exhibition publique et la fierté de pouvoir prouver son obéissance à sa maîtresse, qu’elle ressentait de plus en plus clairement. Et elle était en fin de compte heureuse de montrer à sa maîtresse qu’elle était bien à la hauteur de ce qu’elle attendait d’elle. Pendant la demi-heure qui suivit leur arrivée, Isabelle fût finalement surprise du fait que si peu de passants ne paraissaient remarquer l’extraordinaire impudeur du spectacle qui leur était offert. Il lui fallut attendre près d’un quart d’heure d’observation nerveuse au-dessus du milk-shake que Sylvie avait commandé pour elle, avant de déceler la première réaction d’un jeune qui passait sur le trottoir. Le jeune, visiblement un étudiant en vacances, avait jeté un regard dans sa direction, donné un coup de coude discret au garçon du même âge qui l’accompagnait, et nettement ralenti sa marche. Peu après, les deux refirent une apparition dans l’autre sens. Les regards qui se voulaient indifférents des garçons sur son sexe, puis le coup d’œil qu’ils se lancèrent accélérèrent vertigineusement le pouls d’Isabelle. Elle respirait de façon saccadée et dut faire un effort de volonté pour maintenir ses cuisses ouvertes dans la position que Sylvie lui avait ordonnée.— On dirait que tu as des admirateurs, ma salope lui murmura d’ailleurs son amie pour augmenter encore sa confusion.Un moment après, ce fut le regard d’abord troublé puis discrètement appuyé d’un autochtone d’âge moyen qui détailla sa fente exposée de façon si outrageusement insistante. Isabelle s’efforça de lui sourire, le cœur battant la chamade, pour suivre les instructions de Sylvie. Le gars disparut complètement déstabilisé. Enfin, juste avant qu’elles ne partent, ce fut un couple de vacanciers d’une vingtaine d’années qui se dirigea vers les marches menant à la terrasse. Au pied de la première marche, la ravissante touriste blonde jeta un regard à la terrasse et la soudaine rougeur de ses joues prouva à Isabelle qu’elle avait également pris conscience de son incroyable impudeur forcée. La blonde s’abstint de faire part de sa découverte à son compagnon et l’entraîna vers une table loin dans le dos des deux amies. Sylvie demanda à Isabelle d’aller au comptoir du magasin pour payer leur addition. En chemin, celle-ci recroisa le regard effaré de la blonde et ne réussit à lui renvoyer qu’un demi-sourire avant de baisser les yeux de honte. Quand elle fut de retour après avoir fait quelque peu la queue pour payer, Sylvie avait disparu de leur table. Elle la chercha des yeux et la trouva en train de discuter amicalement avec deux garçons de leur âge en bas des marches de la terrasse. Au moment où Sylvie l’aperçut, elle désigna Isabelle du doigt aux deux garçons. Isabelle ne sut si elle avait bien compris au travers des bruits de la rue, mais il lui sembla entendre quelque chose comme :— Ah ! La voilà enfin ! Elle vous plaît, ma salope préférée ?!Les deux garçons avaient pris un air gêné, mais furent intéressés par l’apparition des somptueuses cuisses d’Isabelle descendant les marches, si largement découvertes par sa courte robe d’été, et encore plus excitantes à cause de ses pieds nus. S’ils avaient pu imaginer… Sylvie, ravie de leur trouble naissant non moins que de la confusion d’Isabelle, conclut par un autoritaire :— Bon, à ce soir donc ! Passez nous prendre vers 20h30 à l’hôtel d’en face, chambre 344, salut !Et elle entraîna Isabelle, qui se demandait ce que signifiait l’irruption de ces deux beaux gosses – visiblement des étrangers – au milieu de leur intimité, en lui passant le bras droit autour de la taille et en partant vivement le long du trottoir. Isabelle savait que ce départ si rapide leur vaudrait un regard appuyé des garçons dans leur dos. C’est pourquoi elle fut totalement effarée lorsque, après avoir marché ainsi à peine dix mètres, Sylvie baissa sa main sur ses fesses, avant de la remonter sous sa jupe et de se retourner faire un clin d’œil complice aux garçons tout en lui faisant tourner le coin de la rue voisine dans l’inimaginable situation de la main droite de Sylvie agrippée à la peau nue de sa fesse gauche ! La main de Sylvie sentait d’ailleurs distinctement les marques qu’avait laissées le rotin sur les belles fesses de son amie.— Mais qu’…, n’eut pas le temps de demander Isabelle avant que Sylvie, maintenant à l’abri du regard des garçons, ne la plaque contre elle en lui collant un baiser sur la bouche pour la faire taire, avant de la prendre par la main et de l’entraîner en chemin :— Je ne pense pas avoir de comptes à te rendre, ma salope lui dit-elle d’une voix douce, mais ferme, sache seulement que j’ai eu une soudaine envie d’un mâle et que le plus grand des deux, Karsten, me convient pour le moment. Je me le réserve et je pense donc t’offrir à l’autre. Il s’appelle Franz. Tu aurais pu tomber plus mal !Sylvie avait appris, dans son bref entretien avec les deux Allemands qui baragouinaient un français assez compréhensible, qu’ils repartaient le lendemain pour leur pays. C’est dans ses conditions d’un contact nécessairement limité dans le temps que l’idée lui était venue d’offrir à Isabelle une nouvelle occasion de lui démontrer sa docilité— Mais, tu… essaya Isabelle.— Oh ! Tais-toi maintenant ! Il ne s’agit que de baise et j’entends l’organiser comme il me plaît – pour toutes les deux. D’accord ? Je sens qu’on va encore bien se marrer ! lui intima Sylvie pour éviter toute discussion.Et, elle reprit après une courte pause :— Je n’ai pas entendu : tu es bien d’accord ?Isabelle avait bien eu un fiancé avant de rencontrer Sylvie et Sylvie, n’ignorant rien de sa vie sexuelle passée, savait très bien qu’elle n’était pas hostile aux hommes ; mais de là à accepter que son amie intime lui donne l’ordre de se faire sauter par le premier venu, il y avait une marge qu’Isabelle n’était pas prête à franchir.— Ecoute, Sylvie, tu sais bien que je n’aime que toi et ça, franchement, je ne pourrai pas ! Je ne veux plus qu’un homme me touche, et encore moins me pénètre ; je ne veux que ta douceur sur ma peau. Soumets-moi à tout ce que tu veux, je ferai tout ce que tu désires pour toi et avec toi ; mais ne me livre pas comme çà, j’aurai trop mal !— Ah il est beau, ton soi-disant amour ! lui jeta Sylvie en feignant d’être hors d’elle. À la moindre épreuve, tu te défiles ! Bravo ! Qu’est-ce que je dois penser moi de ta promesse d’obéissance ? non, franchement, tu mériterais que je te laisse tomber !Affolée par le tour que prenait la discussion, Isabelle baissa la tête et murmura en rougissant :— Mais peut-être que je pourrai le contenter comme cela avec mes mains sans devoir aller plus loin ?— Assez discuté pour rien, sinon, je vais me fâcher. J’espère que ce soir tu seras plus docile à mes instructions et que tu ne me feras pas honte ! Allez, maintenant, viens !Sylvie sentait pour la première fois une telle résistance chez Isabelle qu’elle ne voulut pas brusquer les choses de façon à ne pas perdre le contrôle qu’elle avait sur elle. Elle avait donc résolu de remettre l’épreuve de force à plus tard, sans toutefois lâcher prise. L’affaire était importante : si Isabelle lui donnait une preuve de soumission jusque dans le domaine sexuel, son obéissance complète lui serait définitivement acquise.