Résumé de l’épisode précédent : Jeanne part en villégiature chez sa tante. Loin de sa mère et de l’hôtel particulier parisien, elle a envie d’indépendance et d’aventures amoureuses. Sa curiosité l’amène à découvrir qu’au sujet de certaines personnes, les apparences peuvent être trompeuses. Aussi prend-elle conscience que son innocence a besoin d’être instruite.Ce soir-là , la fête avait été remarquable ; son faste avait dépassé tout ce que Jeanne pouvait imaginer. Sa tante, Madame la Comtesse d’Albert, était réputée pour les réceptions qu’elle donnait en son domaine, mais ce jour-là n’était pas un jour comme les autres ; elle recevait les Rothesay. Propriétaires d’immenses domaines donnant sur le Loch Stirven, ils avaient traversé la moitié de l’Europe pour passer un mois de villégiature chez elle. Cette noble et vieille famille écossaise créait l’événement. Sa venue en Touraine suscita forcément un phénomène mondain que nul ne voulait manquer. Choisis parmi les plus en vue de la région, deux cents invités avaient répondu à cette invitation. Une trentaine de domestiques, commandés pour l’événement, avaient été logés dans les dépendances ; durant la journée, fleuristes et cuisiniers s’affairaient en tous sens dans les couloirs et les salles du château.D’abord, il y eut le cocktail d’accueil. Des musiciens avaient été commandés. Un quatuor à corde ainsi qu’une harpe entonnèrent des valses joyeuses qui firent tourbillonner les belles robes et les costumes à revers de soie. Jeanne se crut transportée dans un bal de conte de fées où il ne manquait plus qu’un prince et une cendrillon pour parfaire l’aquarelle. Le repas, somptueux, se prolongea jusqu’à la nuit tombée. On y vit les mets des plus raffinés : des œufs de caviar noirs comme de l’ébène et fondants, des suprêmes de volaille au jus truffé si tendres qu’on aurait pu les découper avec une fourchette à sorbet, des pâtés d’une finesse… Il n’est pas nécessaire de décrire les nombreux vins proposés, mais ils égalèrent en qualité la multitude des plats servis.Après les desserts, on alla se rafraîchir sur la terrasse et les kiosques du jardin doucement éclairés à la bougie. Infusions et alcools de fruits furent proposés à ceux qui désiraient profiter encore des douceurs nocturnes.Durant cette divertissante journée, une des cousines de Jeanne s’était amourachée d’un petit baron dont la juvénile moustache trahissait le jeune âge. On l’avait vue arriver celui-là , sa petite canne à la main et son air de faux dandy. À chaque instant il lui faisait les yeux doux ! Une autre avait tellement dansé que sa petite cheville – fatiguée avant la cuisse – manqua son pas, la projetant ridiculement contre son cavalier.La troisième ne disait rien, mais en fit tant auprès d’un jeune officier, qu’elle dut toute la soirée surveiller l’accès aux jupons de sa robe.Quant à Jeanne ; elle était songeuse. Elle se demandait si un jour son prince charmant daignerait paraître. Magnifique, venu en carrosse rien que pour elle, lui dire au creux de l’oreille les mille choses douces et troublantes qu’elle imagine en rêve depuis qu’elle a quinze ans. Mais, ce soir-là , les douze coups de minuit retentirent sans qu’aucune jambe à bas de soie ni soulier à ruban ne réponde sur le marbre. Alors elle pensa au lendemain. À la sympathique perspective de bavarder avec ces jeunes gens venus de si loin. Quelle curiosité de connaître un peu plus ces Ladys et Lairds écossais ! Savent-ils seulement jouer au croquet ?Jeanne se dit qu’il valait mieux remonter se coucher pour prendre des forces pour la journée de demain qui promettait d’être longue. Elle décida de regagner sa chambre.La pièce qu’elle occupait faisait partie de divisions d’anciens appartements situés dans l’aile gauche du château. D’ailleurs, une des Ladys occupait une chambre attenante à la sienne, séparée par une porte de service occultée de chaque côté par une sorte de lourd rideau de velours. L’esprit embrumé par cette belle soirée, et physiquement fatiguée parce qu’elle avait beaucoup dansé, Jeanne s’était empressée de passer sa petite robe de nuit.Elle goûtait maintenant au plaisir de se retrouver au creux de son lit. Elle ferma les yeux, ressentant encore le tournoiement des valses qui l’avaient emportée. Elle revit en songe le visage d’un des cavaliers qui lui plaisait beaucoup ; un jeune Duc, qui d’un pas leste l’avait entraîné dans le tournoiement d’une valse virevoltante. Peu à peu, son esprit divagua, tombant délicieusement dans un sommeil profond.Tout à coup, quelque chose la réveilla en sursaut. Un petit claquement de porte et quelques voix se firent entendre du côté de la chambre voisine.— Ameney-moi a glass of champagne, I love ley chapagne…Demandey aussi a ley garçon que j’ai vu en bas de m’apportey ley bon little migniardises.— Bien, Mademoiselle, répondit une voix grave.Jeanne, curieuse, sortit de son lit, elle alla vers la porte mitoyenne, poussa le rideau de velours et colla son oreille au bois. Plus rien. Quelques minutes passèrent. On frappa, elle entendit une porte s’ouvrir.— Voici Mademoiselle.— Et ley garçon avec ley piti mignardises ?— Il arrive. Voulez-vous que je dépose ceci sur le guéridon ? Mademoiselle aura-t-elle besoin du seau à glace ?Jeanne se demandait bien quel caprice pouvait inspirer une personne à commander du champagne à cette heure. Décidément, les mœurs écossaises étaient bien différentes des nôtres.— Restey encore un peu. I need compagny…mhmmm…sinonjey m’ennuie ley soir you know…Le silence pesa de nouveau. Alors, gîtée par la curiosité, notre candide héroïne voulut pousser plus loin son étude des mœurs étrangères. Prenant le risque d’en faire grincer les gonds, Jeanne ouvrit tout doucement la porte. Se trouvant face au rideau de velours, elle l’écarta discrètement pour ainsi glisser un œil indiscret dans la chambre voisine et voir ce qu’il s’y passait :Au fond de la chambre, sur un guéridon, le seau à champagne garni trônait. Un gros bouquet de pivoines roses décorait les lieux. Près d’un grand lit blanc se tenait un bel homme en livrée de service rouge et or. Son visage semblait concentré sur une demoiselle qui, à ses pieds, était en train de lui prodiguer quelques bienfaits. Sa belle robe couleur rubis et sa chevelure parfaitement blonde contrastaient. Les brillants qu’elle portait à sa coiffure permettaient, en relevant ses boucles, de voir l’épais membre circuler entre ses lèvres. Le mouvement régulier de sa tête avait quelque chose d’appliqué sans être complètement sensuel.Soudain, on frappa à la porte. Jeanne tressaillit.Interrompant un instant ce qui l’occupait, la jeune Lady interrogea d’une voix chantante :— Who is it ? Qui ey-ce ?— C’est le service.— Come in, Entrey, répondit-elle tout reprenant consciencieusement en bouche ce qui plus tôt, si elle ne l’avait pas retiré, aurait empêché une élocution correcte.Plateau d’argent en main, un très beau jeune homme svelte et le port élégant fit son entrée. Surpris par ce qu’il vit, il resta coi quelques instants, attentif spectateur de la scène. Cette vision ne le laissa néanmoins pas longtemps de marbre, car Jeanne constata dans la partie haute de son pantalon, se dessiner peu à peu et d’une manière assez évocatrice, une grosseur oblongue. Comment, dans cette situation, les hommes remédiaient-ils à l’inconfort d’être ainsi comprimés ? Elle eut bientôt sa réponse :Tandis que d’une main il posait le plateau, de l’autre il déboutonna son vêtement et dégagea ce qui y était opprimé.Le membre libéré se présenta dans toute sa vigueur. Et tout à son observation, le jeune homme commença alors de lents mouvements de masturbation. Son sexe, sorte de longue canne de chair blanche, était fin mais exceptionnellement long. Se souvenant du gourdin géant du palefrenier et du petit totem du groom du relais de poste, Jeanne n’en revenait pas de la variété de forme de cette ménagerie masculine.Cependant, la jeune lady ne semblait pas accorder beaucoup d’attention à la présence de ce voyeur ; elle s’activait toujours auprès de celui qui recevait ses faveurs. Au bout d’un moment, elle se releva. Son amant du moment, tout en embrassant le creux de sa gorge, entreprit d’en défaire le corsage. Deux superbes seins, fermes et lourds, en furent libérés. Saisis par l’atmosphère tempérée de la pièce, ils furent bientôt réchauffés par un pétrissage appuyé et langoureux.Le jeune éphèbe qui jusque-là était resté à l’écart prit part à la scène. Il se plaça derrière la dame, lui caressant le dos et la baisant doucement dans la nuque.Prise en étau entre les deux hommes, la jeune écossaise était livrée sans merci à des caresses et des effleurements qui la faisaient frissonner de désir. Elle déboutonna la veste de celui qui était en train d’envahir sa bouche d’un baiser brûlant. Découvrant un torse large et puissant, ses petites mains parcouraient les sillons musculeux d’un homme qui en dehors de son métier d’intérieur savait aussi travailler la terre. Derrière elle, les mains du jeune éphèbe passèrent sous sa robe et elle sentit bientôt son bâton de chair se glisser sous elle. Se cambrant pour mieux l’accueillir, elle gémit enfin du soulagement de se sentir prise.Tandis que par derrière son vagin était pénétré en cadence, l’homme qui se trouvait devant elle, frottait son vit gonflé contre le haut de sa vulve. Faute de pouvoir y entrer, il lui imposait un massage qui finit par lui procurer assez rapidement un premier orgasme.Jeanne ne fut pas insensible à cette scène assez esthétique où la lumière tamisée des bougies répandait des ombres mouvantes sur les corps à demi nus, protagonistes d’un ballet érotique dont la musique sans note n’était composée que de soupirs sur des rythmes de tapotements réguliers. Leste et tout en restant en action, le jeune éphèbe se débarrassa de sa chemise, exposant un corps souple et musclé promettant une capacité à l’agilité et l’endurance. Prenant la jolie demoiselle par les reins, il l’entraîna à reculons vers le lit pour s’allonger sous elle. Il continua ainsi confortablement sa pénétration. L’autre homme s’approcha. Écartant doucement les jambes de la belle, il dévoila sa vulve rose pénétrée et put venir y accoler les lèvres.Commençant par y explorer le pourtour, il se concentra bientôt exclusivement sur son bouton d’amour qui ne tarda pas à durcir sous les assauts répétés de sa langue.Échauffé par la situation, se redressant, sexe grossi à la main, il ne put résister à la tentation d’appliquer son gland à l’entrée de la grotte humide. Appuyant alors fortement contre le membre déjà présent en elle, le vit massif double-pénétra la jeune Lady. Vocalisant de surprise plus que de douleur, elle s’étonna que son anatomie, emplie comme jamais, puisse s’adapter à cette incongruité. Les deux sexes travaillaient dans une lente alternance ; la jeune écossaise retenait son souffle. Heureusement pour elle, cette position acrobatique avait l’avantage de tempérer les ardeurs de ses amants qui, se retrouvant ainsi liés l’un contre l’autre, ne pouvaient lui faire subir que de lents mouvements.Lorsqu’ils se retirèrent, son intimité se présenta ouverte comme ces fleurs tropicales qui, largement baîllantes, répandent leurs sucs afin d’attirer les oiseaux pollinisateurs. Jeanne perçut à la moue et au regard un peu grondeur de la Miss que ses deux colibris d’un soir ne seraient tolérés dorénavant que pour un seul butinage à la fois. Prenant le contrôle de la situation, elle prit par la main le plus âgé des deux larrons et le fit allonger sur le dos. La lady se défit des quelques vêtements qu’elle avait encore sur elle et vint se placer en Andromaque sur lui. Elle s’enfonça lentement sur son membre et entama de sensuels va-et-vient.Alors qu’elle observait avec assiduité le spectacle des corps, Jeanne sentait que son intimité toute ruisselante n’y était pas tout à fait insensible. Elle tâchait mentalement de prendre cela avec distance, mais son corps, répondant à la nature, se préparait à recevoir lui aussi une éventuelle visite.Elle avait un faible pour le jeune éphèbe qui était plutôt mignon avec ses cheveux bruns bouclés, son nez légèrement busqué, son port gracieux. Elle se caressa sensuellement tandis qu’elle s’imaginait être contre lui. Être prise, embrassée, caressée. Ses doigts s’enfoncèrent sans mal à l’entrée de sa vulve tout humide et commencèrent une danse langoureuse. Sa gorge serrée avait du mal à retenir les soupirs montants qui pouvaient trahir sa présence. Mais peut-être qu’elle l’aurait inconsciemment voulu : être surprise dans cette attitude fautive l’aurait certainement exposée à une situation incontrôlable. Et si elle y succombait ?Alors que sa voisine de chambre accélérait de plus en plus frénétiquement un mouvement ondulatoire du bassin qui semblait lui procurer un crescendo de jouissance, Jeanne ressentit elle-même la montée d’un désir orgasmique.Assise sur les talons, cuisses ouvertes, les mouvements de ses doigts sous sa nuisette se firent de plus en plus rapides et désordonnés. Sa respiration haletante était incontrôlée. Le point de non-retour avait été franchi, elle le savait, mais l’excitation était devenue trop forte pour y renoncer. Si elle était surprise dans cet état, petite voyeuse cachée à demi nue en train de se donner du plaisir, elle prenait le risque de participer aux festivités et de se voir mériter les assauts d’un de ces deux hommes.À cet instant, peur et excitation se mélangèrent. Un éclair traversa tout son corps. Elle essaya en vain de retenir un gémissement, se mordit la lèvre tant qu’elle put, fermant fortement les yeux afin de mieux ressentir les vagues de jouissance qui se répandaient en elle, profitant des derniers instants avant de vivre le moment fatidique où elle serait peut-être découverte.Épuisée par l’émotion, le rideau qui la dissimulait produisit un léger courant d’air qui la fit frissonner. Jeanne fut incapable ni de bouger ni d’ouvrir ses paupières : comme si le fait de ne pas voir pouvait suspendre ce moment cruel où elle était vue.Tandis que son cœur battait à tout rompre, une respiration se rapprocha. Elle sentit alors une présence tout contre elle ; des lèvres féminines se posèrent doucement sur les siennes. Jeanne ouvrit lentement la bouche afin de se laisser pénétrer par un baiser langoureux et sucré. Une main fine se posa sur sa poitrine et descendant de plus en plus bas, alla se poser jusque sur sa vulve tout humide.Les lèvres vinrent lui chuchoter au creux de l’oreille :— Toi, tu ey une vilaine pitit’ curieuse…La jeune écossaise, prise en flagrant délit de libertinage, n’avait pour assurance de la discrétion de sa voisine de chambre que de la compromettre à une action qui lui ferait garder le silence. Cela, Jeanne le devinait bien.Alors, se résignant à être malmenée, elle ouvrit les yeux afin de voir où se trouvaient ses deux bourreaux : Elle aperçut les deux hommes nus vautrés l’un sur le lit, l’autre dans le fauteuil, sexes pendant le long de leurs cuisses, dans des poses de Bacchus au repos. Cela la rassura. Ils regardaient la scène avec amusement, se désaltérant du vin qu’ils avaient eux-mêmes amené.— What is your name ? Moi, cey Lindsay, dit la demoiselle.L’invitant à se relever, elle lui tendit une coupe de champagne dont elle prit soin de vérifier qu’elle en boive le contenu jusqu’à la dernière goutte, et la prenant par la main, la mena tranquillement vers son lit. Son visage était doux, ses lèvres roses et son teint pâle s’accordait bien à la blondeur de sa chevelure. Lorsque la lady l’embrassa de nouveau, Jeanne qui la trouvait sympathique se surprit à lui répondre de son meilleur baiser. Sa langue, dans un mouvement langoureux, cherchait à remplir la bouche de la jeune écossaise le plus qu’elle put. Leurs souffles se mêlaient l’un l’autre jusqu’à se que la lady se pâme, relâchant sa nuque, tête penchée vers l’arrière, sourire aux lèvres.— Tu fey bien ley french-kiss, toi ! Lui dit-elle, regardant de nouveau Jeanne de son regard bleu le plus profond :— Est-ce que tu conney le English-kiss ?Poussée sur le lit par la jeune écossaise, Jeanne se vit écarter les cuisses avec douceur. Bientôt, elle sentit une bouche chaude contre sa vulve lui prodiguer un profond baiser dont les effets, amplifiés par l’alcool, lui firent perdre la tête.Sa langue habile se fraya un chemin dans les secrets replis de son anatomie jusqu’à passer sous le petit capuchon qui recelait son grelot d’amour. À chaque passage, un léger courant électrique la faisait vibrer. De ses mains habiles, sa donneuse de plaisir caressait par effleurement la partie interne si soyeuse de ses cuisses, et bientôt ses doigts s’introduisirent à l’intérieur de sa vulve déclose. L’hymen encore intact de la jeune vierge fit obstacle à une visitation plus profonde. Non déroutée par cette découverte, la jeune écossaise continua la dégustation à laquelle elle s’adonnait avec la parcimonie du travail bien fait. Bien que frustrée de ne pas se sentir remplie, Jeanne reçut avec gratitude l’attention qu’elle eut d’avoir préservé le trésor qu’elle n’offrirait qu’à l’élu de son cœur.Cette frustration ne fut que de courte durée, car bientôt elle sentit une pression un peu plus bas. Elle ne put tenir très longtemps et ce sur quoi les doigts de la belle appuyaient céda. Succédané d’une pénétration vaginale qui pour l’instant lui était interdite, cette introduction troublante la fit monter dans des sensations de détente qui augmentèrent les effets des soins prodigués par sa bienfaitrice.Jamais Jeanne n’avait trouvé un plafond si beau. Son attention, perdue dans les moulures célestes qui encadraient un ciel mythologique peuplé de cupidons, se perdait au milieu des personnages peints. Il lui semblait que la Vénus qui se trouvait aux côtés d’un Vulcain chauve allait se détacher de son nuage pour venir se joindre à leurs ébats. À moins que ce ne fût le bel Apollon, la cuisse nue et tendue, tenant d’un bras fort les rênes de son char d’or. Le puissant Neptune vêtu de sa barbe en algues et en coquillages lui faisait peur, il avait le torse large et le regard furieux, elle aurait préféré Mars dont la carrure altière et virile assumait parfaitement l’absence de vêtements.Inclinant légèrement la tête sur le côté, Jeanne se rendit compte que le jeune homme qu’elle avait remarqué était en fait allongé sur le lit, tout près d’elle. Il profitait du spectacle, et en première loge celui-là  ! L’autre assis dans le fauteuil continuait de se masturber lentement.La petite lady dont elle ne voyait que les yeux et la chevelure d’or, continuait de déguster son fruit défendu. Jeanne ne résista pas au plaisir de passer ses mains dans les boucles de ses beaux cheveux blonds. Elle se sentait bien, jouissant d’être vue par ces hommes comme elle prit plaisir à s’exhiber devant le jeune groom de l’hôtel de poste, protégée par la séparation du vieux lambris. Elle réalisa soudain que sa réputation serait catastrophique si d’une manière ou d’une autre cela se sut, ou que, pire encore, elle était surprise par les gens du château. Puis, elle songea avec une pointe d’humour au grotesque des promenades champêtres de la vieille marquise, qui se terminaient en orgie dans la cabane du palefrenier. Mais le moment présent était plus fort, elle décida de s’abandonner au plaisir.Alors que Jeanne montait au seuil de sa jouissance, sa britannique amie quitta son étreinte et d’un mouvement leste se rapprocha du jeune homme qui se trouvait juste à côté afin de lui susurrer quelques mots à l’oreille. Ce dernier, tout en écoutant ce que lui disait la lady, regarda Jeanne avec tendresse puis alla s’approcher d’elle.— Je m’appelle Sébastien, lui dit-il.— Je croyais que tu t’appelais Paris… lui dit Jeanne, reprenant une nouvelle coupe de vin qu’aimablement il lui proposa.Tout en plongeant dans ses yeux son regard ténébreux et doux, il alla se placer tout contre elle pour relever ses cuisses. Son corps de liane était blanc et beau comme le marbre des statues classiques, et sa chevelure noire et bouclée lui donnait quelque chose de grec qui la faisait chavirer. Jeanne comprit les recommandations que la demoiselle avait chuchotées au garçon quand elle sentit une poussée à un endroit où elle ne risquait pas de perdre les avantages de sa virginité. Pourtant déjà préparé à cette visite intime, le gland du jeune homme dut forcer un peu pour pouvoir franchir l’étroit passage. Jeanne fronça un peu les sourcils. Mais bientôt la légère douleur succéda à une sensation inconnue et troublante et les va-et-vient commencèrent. Son sexe étroit, inversement proportionnel à sa longueur, convenait à merveille à la sodomie. Alors que déjà une quinzaine de centimètres étaient en train, par de lents mouvements, de lui fouiller les entrailles, le jeune homme travaillait progressivement à lui introduire le reste de son extrême longueur.Jeanne était magnifique, dans sa chevelure rousse, les joues roses, les yeux perdus dans ceux de son amant. Elle se dit que si les statues qui ornaient les jardins respectaient bien toutes les proportions du corps des hommes, son Pâris à elle avait bénéficié d’une modification sortant des canons de la beauté classique !Lorsqu’il fut arrivé à la garde, il fit cesser ses mouvements. Jeanne était complètement prise, son bouton d’amour prêt à éclater. À ce moment-là , il approcha ses lèvres de celles de Jeanne. Ils unirent leurs bouches dans un tendre baiser où leurs langues s’entremêlèrent.Tout en gardant le contact des lèvres, les mouvements du bassin du jeune homme reprirent et se firent de plus en plus grands. Jeanne sentait circuler en elle la longue tige. À chaque passage, elle avait la sensation troublante de se vider complètement, puis telle une vague puissante, elle se retrouvait à nouveau remplie. Parfaitement dilaté, elle ne sentait plus son séant. Mais son ventre, lui, n’en pouvait plus des sensations d’être visité. Lorsque tous les muscles du corps du jeune homme se bandèrent, elle devina qu’il allait jouir en elle. Plongé dans au fond son ventre, le vit dressé libéra sa semence plusieurs fois par de longues salves.Lorsque le berger se retira, le postérieur de Jeanne joua quelques notes incontrôlées et un peu crème vanille en ressortit. Par pudeur, elle se retourna sur le ventre. Cela fit beaucoup rire la jeune lady de la voir ainsi toute gênée de cette incongruité sonore ! Cela détendit l’atmosphère et le jeune éphèbe s’étant blotti contre elle, la caressait tandis que son sexe reprenait petit à petit sa taille normale. Il parcourait de sa main la peau duveteuse de son dos tout en baisant doucement son épaule. Remontant au creux de son l’oreille, il alla lui témoigner le remerciement d’avoir bien voulu s’être donnée à lui.— And me ? dit une voix mutine qui se voulait jalouse.Jeanne releva la tête et vit la jeune écossaise confortablement assise sur les oreillers de tête de lit faire mine de bouder. Alors, rapprochant son bassin du visage de Jeanne, elle écarta les cuisses ostensiblement, dévoilant une large fente couleur chair. La bouche de Jeanne s’en trouvait presque à son contact. L’odeur sucrée qui en émanait, même si elle lui était familière, était différente de la sienne. Jeanne qui n’avait pourtant pas d’attirance particulière pour les femmes fut curieuse de cette proposition. Elle colla doucement ses lèvres contre les lèvres odorantes. Le contact fut d’une incroyable douceur. Et tandis qu’elle commençait à embrasser cette bouche salée avec parcimonie, sa receveuse passa ses mains dans sa chevelure rousse afin d’appuyer plus encore le baiser qui la prenait. Guidée par les soupirs de la jeune Miss, elle fouillait de sa langue les doux replis parfumés menant vers la petite glande gonflée qui attendait que l’on comble son manque d’amour.Pendant ce temps-là , l’homme qui se masturbait dans le fauteuil profitait d’une vue absolument sublime. Allongée sur le ventre, cette naïade rousse prodiguant des faveurs saphiques à la venus écossaise exposait un postérieur magnifique aux vertus aphrodisiaques. Ses courbes se prolongeaient en blancheur jusqu’à ses jolies jambes souples au bout desquels balançaient de petits pieds nacrés.Se sentant un peu centaure à ce moment-là , il se dirigea vers les belles nymphes dans l’intention de vouloir soulager sa bestialité.— I think tu a mis Mister Georges un peu jaloux dey ton Paris tout à l’heure…,dit Miss Lyndsay.Jeanne sentit un poids derrière elle peser sur le rebord du matelas. Elle comprit que ce dont avait profité le jeune berger intéressait maintenant le centaure. Des mains épaisses passèrent sous ses hanches pour les relever, exposant son intimité arrière dans une cambrure qui lui creusait les reins.Par précaution, elle passa sa main sous elle de manière à empêcher l’accès à sa porte interdite. Enivrée et peu réfractaire à l’exercice d’une nouvelle introduction, elle indiqua par là l’orifice déjà tout préparé par son précédent amant. Jeanne se sentait comme une de ces nymphes de la mythologie, qui après de longues courses haletantes, n’en pouvant plus, se résignent à s’offrir aux centaures qui les pourchassent.Elle sentit alors un gland massif se poser sur sa pastille. Il eut à peine à forcer que le gros membre fut avalé dans toute sa longueur. Sa largeur impressionnante produisit en elle un effet saisissant d’autant plus que la semence fraîche du précédent rapport facilitait l’introduction et agissait comme un baume. Sans comparaison avec les folles sensations que lui avait données son joli berger grec, le viril habitant du mont Pholoé, la tenant fermement par les reins, lui donnait sans ménagement dans le postérieur.Notre lady écossaise profitait des vocalisations de la petite naïade qui, bâillonnée par sa vulve, y émettait des gémissements étouffés. Elle attendait l’orgasme de ce bel homme dont elle vivait l’action par procuration afin de jouir en même temps que lui. Se cambrant à fond, il accéléra la cadence, puis effectua un arrêt de ses va-et-vient pour déverser tout ce qu’il put au fond du ventre de Jeanne. Les yeux soudain grands ouverts de la lady trahirent sa montée en plaisir, le mouvement saccadé de ses reins contre la tête de sa bienfaitrice marquant le rythme de ses spasmes.Héroïne de la soirée, Jeanne avait vaincu l’amazone, dompté le centaure et séduit Pâris. Quelle aventure ! Elle qui, quelques heures auparavant, s’ennuyait au banquet de ne pas voir arriver son prince charmant !Mais tout spectacle a une fin. La nuit étant déjà très avancée, la jeune lady fit comprendre aux deux laquais qu’il était temps pour eux de prendre congé d’elles. Les protagonistes, habillés rapidement et faisant leurs hommages aux demoiselles, sortirent avec discrétion de la chambre.— Je peux rester avec toi ? dit Jeanne à la jeune écossaise.Toute remuée par ce qu’elle venait de vivre, elle ne se sentait pas de retourner dans sa chambre. Elle craignait que ne monte, en se retrouvant seule avec elle-même, un trop fort sentiment de honte et de culpabilité. La compagnie complice de sa nouvelle amie adoucissait ses scrupules.Miss Lyndsay ouvrit ses draps et l’invita à entrer se coucher près d’elle.Lorsqu’elle souffla la lampe et que la pièce fut plongée dans le noir, le chant du coq retentit dans la campagne. Il devait être quatre heures du matin. Dans l’obscurité et le silence de la nuit,Jeanne ne put retenir un effet du zèle que ses soupirants eurent à son égard. Sous les draps, une flatulence se fit entendre.— Tant que tu ney romfley pas, ça mey va ! dit une petite voix.Cela fit rire Jeanne qui, ne se contrôlant pas, retrompetta derechef. Elle sentit alors une petite main glisser sous le drap et claquer sur sa fesse :— Si tu continues, il va falloir a bouchon champagne to press in your ass ! dit la jeune écossaise en s’amusant.Jeanne comprit à ce moment que commencerait avec Lyndsay une amitié complice. Songeant déjà au lendemain et au petit secret qu’elle ne garderait que pour elle, faisant de temps en temps de petites allusions que leurs amies ne comprendraient pas mais qui resserreraient leurs liens. Gravé à jamais dans leur mémoire, ce moment serait le départ d’une grande amitié.— Tu sais Lyndsay… Un jour, j’aimerais rencontrer mon prince charmant.— Toi, tu ey merveillous…, chut… sleep… fait dodo… demain tu rencontreras petêtre your prince…