Résumé de l’épisode précédent : Je découvre le libertinage en compagnie de mon mari Maxime. Pour commencer, nous avons expérimenté l’amour à trois avec un autre homme : Guillaume.Maxime me tend son téléphone, sur lequel est affichée la photo d’une très jolie femme, en annonçant fier de sa trouvaille : « Lucia ». Le prénom confirme ce que suggère l’image : sans doute d’origine espagnole ou latino-américaine, sa peau mate et ses cheveux noirs font ressortir ses yeux clairs, magnifiques. Elle arbore une mine sérieuse, fronce un peu les sourcils, bouche pincée. Je passe à la photo suivante : le photographe – mon mari – a pris un peu de recul, le portrait est maintenant en plan américain, de côté. On peut voir que la poitrine de la belle est assez opulente, et son top moulant permet d’en détailler la forme, ronde et de bonne tenue. Le visage, de profil sur cette image, est détendu, plus doux que sur la précédente. La femme penche un peu la tête sur le côté, semble imaginer quelque chose de plaisant. Image suivante : un portrait presque en pied, de face. Là, elle sourit carrément. On ne sait où fixer le regard, entre ce visage gai, et ses charmantes fossettes ; ces seins généreux ; ce ventre qui, disons-le, appelle la caresse, longue et sensuelle, de celles qui déclenchent des frissons et ne demandent qu’à se prolonger un peu plus bas. Je laisse flâner un peu mon imagination, puis rends son téléphone à mon mari :— Une bombe atomique !— C’est aussi mon avis.— Reste à savoir si elle serait partante.Nous savons tous deux pour quoi nous voudrions qu’elle soit partante. Une femme avec nous, ça fait partie de nos fantasmes communs. Je suis excitée à l’idée de partager avec une autre le sexe de mon mari qui me fait tant de bien. Lui rêve de me voir jouir en compagnie d’une autre femme. Je suis particulièrement curieuse du plaisir que ça pourrait me procurer, car je n’en ai aucune expérience. Et cette Lucia est tellement attirante ! Si seulement elle voulait…— Ce dont je suis certain, répond Maxime, c’est que si on lui demande pas, on saura jamais.— Sûr, mais dans l’absolu, le plus probable, c’est tout de même qu’elle refuse. À moins que tu aies des raisons de croire…— Je peux pas me prononcer à cent pour cent. Quand elle est entrée dans l’agence hier après-midi, j’ai noté qu’elle regardait ma collègue de l’accueil avec un peu d’insistance. Ensuite, on est allés visiter le studio qu’elle pensait louer. C’était à 12 km du centre-ville, alors dans la voiture, j’ai eu l’occasion de lui faire un brin de causette. Mine de rien, j’ai aiguillé la conversation vers les façons de vivre, les couples, ce genre de choses. Pour faire court : Lucia s’installe dans la région pour raison professionnelle. Mais côté perso, son déménagement signifie aussi qu’elle se sépare de son compagnon. Ce qui n’est en fait que la clarification d’une rupture qui couvait depuis un moment. À part ça, il y a quelques années, elle partageait sa chambre d’étudiante avec « une copine ». J’en sais pas plus sur le genre de copine dont il s’agissait, mais il m’a semblé qu’elle en parlait avec un peu plus d’émotion que si c’était juste une colocataire. Et puis, quand j’ai parlé un peu de nous, elle m’a très vite questionné sur toi. Elle a même voulu voir des photos. Rassure-toi, je lui ai montré seulement celles qui sont labellisées « tout public ». Mais elle m’a dit qu’elle te trouvait « craquante ». J’ai réussi à glisser qu’on était très heureux ensemble, que j’aimais ton côté éclectique, ton absence de tabous. Je crois qu’elle a un peu décodé, sans que je le dise ouvertement, que ça pouvait s’appliquer au sexe.— Oui, je crois que j’aurais compris ça comme ça, aussi.Je me lève du tabouret haut où je suis assise, près de Maxime, au bar de notre cuisine à l’américaine. Je me sers un second café. C’est mardi, il va bientôt être l’heure que nous partions travailler. Mais ma curiosité a été piquée. Je me rassois.— Et ces photos d’elle… comment elle t’a laissé les prendre ?— Pour les deux premières, comme tu as vu, elle regardait pas vers moi, je les ai prises sans lui dire. Mais j’en voulais une de face, alors j’ai cherché un prétexte pour la photographier. Je sais pas si l’idée était brillante, mais je lui ai parlé de ton goût pour la peinture.— Holà ! Il y a un bail que j’ai pas touché un pinceau !— Je sais, mais ça m’est venu comme ça, j’ai improvisé. Je me suis souvenu que tu peignais d’après photo, et souvent des portraits. Alors j’ai brodé là-dessus, et je lui ai demandé si ça la gênait que je la photographie pour voir si une image d’elle pourrait t’inspirer. J’en ai profité pour lui dire qu’elle était à mon avis résolument charmante, et je lui ai montré les deux premières photos, que j’avais prises en douce. J’ai bien précisé que c’était seulement pour avoir une expression naturelle que je l’avais photographiée par surprise, et que j’effaçais tout sur l’instant si elle me le demandait. Elle m’a dit « non, elles sont assez réussies, ce serait dommage. Et puis, si c’est pour peindre, c’est peut-être aussi bien d’avoir des gros plans, non ? » Elle a posé pour la troisième photo, et m’a demandé de lui envoyer les trois, sur son téléphone… note que du coup, j’ai son 06. Et elle m’a aussi fait promettre de lui montrer ton œuvre, quand elle serait finie.— Ouais, alors là, moi je promets rien du tout.— Pas de problème, j’ai précisé qu’il était probable que tu commences jamais ce portrait. Mais j’ai surtout l’impression qu’elle était contente que ça nous permette de rester en contact.Le terme de « contact » m’évoque immédiatement l’effleurement des peaux, celle de Lucia et la mienne, attouchements et baisers, une scène à la fois très douce et très chaude. C’est moins un rêve qu’une anticipation, puisque Maxime et moi avons décidé de tenter cette expérience. Ensemble, comme il se doit, car c’est ainsi que nous concevons notre plaisir et notre bonheur. Nous avons cependant en tête une version assez différente de la scène : il s’imagine en pur spectateur, ce qui me conviendrait sans doute, mais je ne suis pas sûre qu’il lui soit vraiment possible de tenir cette place.— Mais si, me dit-il, très sûr de lui. J’en suis absolument capable.— Me voir enlacée avec une autre femme sans être tenté d’intervenir ? Me laisser toucher, goûter le corps d’une femme, et ne pas avoir envie de te joindre à nous, ne serait-ce que pour mieux ressentir ce que je ressens ?— Qui a dit que j’en aurais pas envie ? Mais j’ai plus encore envie que votre plaisir soit juste le vôtre. Que tu vives cette expérience complètement, et pour toi, sans être perturbée par mon intervention.— Ça, tu sais bien que c’est impossible : même si tu nous touches pas, ta présence changerait nécessairement les choses. C’est quand même pas pareil d’être deux, seules dans une chambre, ou d’être sous le regard d’un homme qui bande, voire qui se branle en nous observant.— Mais bien sûr que je compte me branler en vous observant !J’éclate de rire.— Et tu crois que nous, on pourra faire comme si on te voit pas ?— Je sais pas, mais peu importe. Si vous oubliez ma présence, c’est bien ; si ça vous dérange que je sois là, vous me le dites et je sors faire un tour en attendant ; et si la présence d’un voyeur vous fait de l’effet, c’est bien aussi, ce sera ma contribution.— Bon, admettons. On verra en situation. Je suis pas si sûre que tu tiendrais, de toute façon.— C’est un défi ?— Plus ou moins… Et puis, ça dépend aussi de ce qu’en dit Lucia.— J’en déduis qu’on est d’accord pour que je la rappelle ?Pour toute réponse, je me lève de mon tabouret, je plaque ma bouche sur la sienne, je colle mon corps contre le sien. Nos langues se mêlent. Il m’enlace, je sens contre ma cuisse que la conversation lui a fait de l’effet. Il n’est pas le seul, je sens que mon minou est un peu humide. Mais nous savons bien qu’il n’est pas vraiment l’heure de batifoler. Aucun de nous n’ose le formuler, mais sans un mot, nous nous séparons à regret, et nous partons travailler, chacun de son côté.Le soir même, alors que nous finissons un dîner léger, Maxime me dit qu’il a invité Lucia pour la fin de la semaine, vendredi, à l’heure de l’apéritif. Il l’a rappelée pour de vrais motifs professionnels. Puis il a enchaîné sur la proposition de nous rencontrer. Il avait préparé quelques explications alambiquées, mais il n’a pas eu besoin de les exposer, Lucia semblait n’attendre que ça. La nouvelle me fait frissonner de désir. Je regarde Maxime d’un air entendu. Il se lève, vient derrière ma chaise, m’embrasse dans le cou. Cette fois, ce n’est pas comme ce matin, nous avons du temps. Ses mains se posent sur mes seins, me caressent à travers le tissu de mon corsage. Je me lève à mon tour, sans me retourner. Je me dégage de ma chaise, me colle contre lui. Il continue de me caresser et de m’embrasser. Sa bouche va de mon cou à mon épaule, remonte jusqu’à mon oreille, murmure « Je t’aime ». Ses mains sont sur mon ventre, mes hanches. J’ondule du bassin, frotte mes fesses contre son sexe que je sens, bien dur, à travers les étoffes de nos vêtements. Puis je passe une main derrière moi, entre nous, baisse la fermeture éclair, libère la bite dressée.Une main de Maxime se glisse dans mon pantalon. Je frémis au contact de ses doigts. Il caresse un peu mon pubis mais sa main ne peut pas aller bien loin. Elle remonte pour revenir sur mon sein. J’interromps quelques instants mes caresses pour pouvoir, de mes deux mains, dégrafer mon pantalon, et le faire tomber à terre, accompagné de ma culotte. Puis ma main droite reprend possession du membre, que je peux maintenant frotter directement contre mes fesses nues. Maxime continue de me caresser un sein d’une main, tandis que l’autre part explorer mon intimité désormais accessible. Il branle mon clitoris. Je gémis de bien-être. Lentement, je pivote pour faire face au bar. Maxime suit le mouvement, toujours collé à mon dos, sans cesser de me caresser.À l’aveuglette, mains dans le dos, je déboutonne son pantalon, qu’il finit lui-même de faire glisser au sol. Je me penche, me tiens d’une main au bord du bar, et de l’autre, guide la bite dressée vers l’entrée de mon sexe. Il commence à s’introduire, sans cesser de titiller mon clitoris. Je me tiens maintenant au bar avec les deux mains, et je pose une jambe sur la barre d’appui d’un tabouret, pour que Maxime me pénètre plus loin. C’est divin. J’accorde mon déhanchement au rythme de ses coups de reins. Je l’accueille en moi, plus profond à chaque poussée. Il me prend de plus en plus fort. Je crie de plaisir en bougeant en cadence, pour mieux le sentir. Il pousse des râles de plaisir. Nous montons ensemble au sommet du plaisir. Je sens arriver l’orgasme lorsque Maxime accélère ses mouvements en me tenant par les hanches. Je crie « Oui » en me penchant un peu plus en avant. Je sens la bite qui me pilonne et mon plaisir explose tandis que Maxime jouit en moi. Il me tient serrée contre lui un moment, bouge encore un peu et me caresse en reprenant son souffle. Son sexe ramollit, sort de moi. Je me retourne, l’embrasse. Nous restons longuement enlacés, amoureusement. Puis je m’écarte un peu, nous nous sourions, nous embrassons à nouveau.____________________Trois jours s’écoulent, durant lesquels nous vivons dans l’attente de la fin de la semaine, même si nous en parlons peu. Mais je sens bien, en chacun de nous, cette impatience. Le jeudi soir, Maxime rentre tard, et je passe près d’une heure à me caresser en imaginant des scènes érotiques où Lucia tient le premier rôle. Arrive le vendredi, et ma journée de travail n’en finit pas. Je n’ai pas la tête à ce que je fais. Je pense à la soirée qui vient, à Lucia, et à Maxime. Je repense aussi à Guillaume, que nous avons décidé de revoir, mais pas avant quelques semaines. Je me remémore quelques images de notre soirée d’il y a un mois déjà, en alternance avec les photos de Lucia que Maxime m’a montrées. Autant dire que je ne suis pas très concentrée sur les dossiers que j’ai à traiter.Le soir, Lucia se présente chez nous à l’heure dite. Elle est aussi belle que sur les photos, mais je suis aussi sensible à la grâce de ses mouvements, au naturel de ses expressions. Sa voix est claire et franche, un peu chantante. Elle a amené des acras qu’elle a préparés elle-même, assez épicés. Nous buvons quelques verres en devisant de tout et de rien. Assez vite, nous en venons à parler de notre façon de vivre. Lucia nous apprend sans détour qu’elle est bisexuelle, depuis l’adolescence. J’en profite pour glisser que je n’ai jamais eu de relation avec une femme, mais que je n’y suis pas hostile a priori, voire curieuse. Qui sait, l’éventualité pourrait se présenter ? De son côté, Lucia précise qu’elle a eu des relations aussi bien avec des hommes que des femmes, mais ajoute en souriant : « mais toujours un ou une à la fois ». Ces derniers temps, elle vivait avec un homme, mais leur couple battait de l’aile, et c’est avec femmes qu’elle a eu quelques liaisons, sans que ce soit vraiment un choix : « question d’opportunités », dit-elle. Maxime et moi parlons aussi de notre couple, du fait que nous sommes très soudés, et que nous avons décidé de vivre ensemble nos fantasmes. Pour elle qui vient de nous expliquer qu’elle n’a jamais été tentée de s’attacher longtemps, je demande si ça lui semble bizarre.— Bizarre ? Non, je trouve ça très mignon.— Tu veux dire « un peu niais » ? intervient Maxime en riant.— En ce qui me concerne, répond sérieusement Lucia, j’ai jamais connu ce genre de passion fusionnelle, alors je peux pas vraiment me projeter. Mais si ça vous convient à tous les deux, je peux que vous donner raison de faire comme vous le sentez. Surtout que d’un point de vue extérieur, on peut voir en vous une occasion de vivre une expérience originale : un couple sûr de lui et ouvert, ça évoque une relation riche et saine.— D’un point de vue extérieur… ?— Je veux dire, du point de vue de quelqu’un qui pourrait être attiré par vous deux. Comme… de mon point de vue, par exemple.Inutile de tourner autour du pot, je demande franchement :— Et ton point de vue, il serait prêt à la vivre, là, maintenant, l’expérience originale ?— Je suis là pour ça, non ?Tout est dit. Je me lève, je prends Lucia par la main, l’entraîne dans la chambre. Maxime nous suit. Debout près du lit, Lucia et moi nous enlaçons avec émotion. Étrange sensation que de frotter mes seins contre les seins d’une autre femme. Détourer avec la main la forme féminine d’une hanche, d’une fesse. Entre deux baisers dans son cou, je glisse à son oreille :— Maxime ne participe pas pour l’instant. Je peux lui demander de sortir, si tu préfères. Tu veux bien qu’il reste ?Pour toute réponse, elle m’embrasse sur les lèvres. Nos langues jouent un moment. Lucia glisse une main sous mon corsage. Lentement, nous nous déshabillons l’une l’autre, en échangeant caresses et baisers. Chaque pièce de tissu qui tombe est pour moi l’occasion d’une découverte. Texture de la peau, odeurs, goûts. Je m’attarde sur les seins de Lucia, son ventre. Mais aussi sur sa façon de me caresser, d’une sensualité tout autre que celle d’un homme. Maxime nous observe, sans intervenir. Quand nous sommes enfin nues, il se déshabille à son tour. Un coin de ma conscience en prend note, mais je ne prête pas vraiment attention à lui : je suis absorbée par Lucia, son corps souple et chaud. Elle est un peu plus petite que moi, ses rondeurs sont judicieusement placées. Son minou, comme le mien, n’est pas rasé, et je joue avec ses poils, doux et drus. Puis je remonte caresser ses seins, que je lèche également. Je m’émerveille chaque seconde de ce phénomène inédit pour moi : susciter du plaisir chez une autre femme. Je profite aussi de mon propre plaisir. Être dispensé par une femme lui donne une matière, une couleur toute nouvelle pour moi. Nous nous affalons en travers du lit, enlacées.Nos mains se baladent, s’aventurent. Pour la première fois de ma vie, je caresse un clitoris – autre que le mien. Je ne me lasse pas de sentir Lucia vibrer en cadence avec mes caresses. Pour la première fois aussi, une femme me donne du plaisir avec ses doigts. Toutes ces sensations s’entremêlent, se décuplent l’une l’autre. Puis Lucia décide de ne pas en rester aux mains. Elle m’embrasse le bas du ventre, le haut des cuisses. Je me laisse faire, tandis que les baisers se font plus précis. Je suis parcourue d’un long frisson quand la langue de Lucia se pose, délicatement, sur mon clitoris, et commence à jouer avec. Je laisse monter les vagues de plaisir. Mais bientôt, un autre désir monte en moi, impérieux. Je me dégage de l’étreinte de mon amante, et à mon tour, je pose ma bouche sur son sexe. Je lèche la chatte de Lucia, j’y découvre son goût légèrement âcre, son odeur musquée. Si semblable à moi, et si différente. J’y découvre aussi cette palpitation de son plaisir qui monte, qui m’envoûte autant qu’il envahit Lucia. Je joue des lèvres et de la langue. Je m’amuse de sentir les tressaillements qu’éveillent mes caresses buccales sur cette vulve réceptive. Je me sens comme en osmose avec cette autre femme, qui vibre du plaisir que je lui procure. Je devine les ramifications profondes, dans tout son corps, dans tout son être, de chacun des frissons que je suscite.Je sais quelle extase exprime chaque gémissement. Je discerne, à travers ses soubresauts de plus en plus violents, désordonnés, les prémisses d’une explosion de jouissance, qui approche. Je m’applique à faire durer son plaisir en parcourant toute sa vulve de ma langue, longuement, jusqu’au moment où je concentre mon action sur son clitoris. Je reconnais alors la transe qui envahit Lucia au moment où elle se tend en criant longuement son orgasme. Je profite de ces longues secondes d’émoi comme un cadeau que je reçois, un don que me fait ce corps comblé. Lucia reprend son souffle, à peine quelques instants, et très vite, elle vient sur moi en soixante-neuf. Excitée comme je suis, ses caresses buccales me font très vite décoller. Je ne peux pas m’empêcher de bouger à la cadence de ses coups de langue, à tel point que j’ai du mal à la lécher en même temps qu’elle me lèche. C’est pourtant doublement jouissif, de recevoir et procurer ce plaisir en même temps. L’image d’un miroir qui réfléchit et amplifie notre jouissance traverse mon esprit, mais je n’ai pas le temps de m’appesantir sur la question : j’atteins l’orgasme alors que Lucia colle sa bouche à mes lèvres et appuie sa langue sur mon clitoris. J’en tremble longuement. Puis je reste inerte un moment, durant lequel Lucia se retourne, vient s’allonger sur moi et pose sa tête sur mon épaule. Je l’entoure de mes bras. Après un moment passé à se câliner ainsi, Lucia me dit tout bas :— Dis donc, toi, tu es sûre que c’est ta première fois avec une fille ?— Oui, à part dans mes fantasmes.— Alors t’es drôlement douée. Ils doivent valoir le coup, tes fantasmes.— Oui, je m’en plains pas. D’ailleurs, sache que tu en as été la star, hier soir. Je t’imaginais, d’après les photos que Maxime m’a montrées.— Très honorée !Nous rions de bon cœur en nous embrassant. Pendant cette conversation, nous jetons un coup d’œil à Maxime. Il est en position mi-assis mi-allongé sur les coussins du lit. Il bande, et se caresse doucement les testicules en nous regardant. Il a l’air aux anges, mais ne dit rien.Lucia, un air coquin sur le visage, s’écarte un peu de moi et commence à me caresser un peu partout : les seins, le ventre, les cuisses. Je ne tarde pas à lui rendre la pareille. J’adore le contraste de nos peaux, la sienne cuivrée, la mienne plus pâle. Ma main sur son corps semble être le négatif de sa main qui me caresse. Nous laissons monter lentement le désir. Puis Lucia se positionne en ciseau : nos jambes entrecroisées, nos sexes se touchant. Son pied remonte jusqu’à mes seins, je le caresse, et elle fait de même avec mon pied, ma jambe. Nous commençons à onduler du bassin. Pas besoin de doigts ni de bouches : nos chattes se caressent l’une l’autre. Je ferme les yeux, pour mieux sentir ce doux contact. Je savais que cette position existait, j’en avais parfois rêvé, mais je n’avais jamais réalisé à quel point elle pouvait être délicieuse. Et surtout, contrairement à un cunnilingus, ça ne se partage que de femme à femme : rien de comparable avec ce que peut faire un homme.En pensant à cela, j’ouvre un peu les yeux, je regarde Maxime qui se branle. Lucia le regarde aussi, puis nous fermons à nouveau les yeux pour nous retrouver. Chacune agrippée à la jambe de l’autre, nous pouvons moduler la pression de nos sexes. Nous les frottons l’un à l’autre, cherchant le bon angle, la bonne cadence. Nos respirations se font plus profondes. Nos mouvements s’accentuent, nous pressons nos lèvres les unes contre les autres. Soudées par notre intimité, nous éprouvons ensemble notre jouissance qui monte. Je me redresse pour regarder Lucia. Elle sent ma tension, et me regarde aussi, droit dans les yeux. Je me mords la lèvre en fixant mon amante qui gémit de plaisir. Je sens les ondes de plaisir me traverser, chacune plus forte que la précédente. Lucia crie, je crie. Je ne sais plus où s’arrête mon sexe, où commence le sien. Où passe la frontière entre son plaisir et le mien ? Il n’y a plus de frontière. Nos orgasmes se répondent. Nous ne faisons qu’une, nous tremblons ensemble, tendues à l’extrême. Un ultime frisson, non, encore un, et un autre. Je ferme les yeux, je me concentre sur la sensation du sexe de Lucia contre le mien. Nous restons longtemps ainsi, nos sexes accolés comme pour un long baiser.Je rouvre les yeux, regarde mon mari, qui sourit. Il a éjaculé sur son ventre. Lucia bouge encore un peu contre moi, puis dégage ses jambes, et vient m’embrasser sur la bouche. Je lui rends son baiser, nous nous enlaçons. Maxime se lève et se dirige vers la salle de bains, qui jouxte la chambre. Tandis qu’il prend une douche, Lucia et moi continuons de nous bécoter. Nous nous installons sur le lit comme pour y dormir, mais nos mains restent baladeuses. Je suis la première à parler :— J’imaginais pas que ça pouvait être aussi bon.Lucia sourit :— Oui, c’est génial. Mais au risque de me répéter, t’as un don !— Je sais pas. Tu y es pour beaucoup, aussi. Je me suis tout de suite sentie en confiance.— Oui, je crois qu’on est bien tombées, on a un truc qui accroche bien.— C’est Maxime qui a eu l’intuition. Je crois qu’il a flashé sur toi, mais il a senti qu’il y avait un potentiel entre nous.— Au fait, tu fais bien de me parler de lui : je me dis qu’on devrait pas le laisser seulement jouer les voyeurs branleurs.— Pour l’instant, je reconnais que je me suis bien passée de lui. Tellement de nouveauté. Mais toi, si je me trompe pas, ça fait un moment que t’as pas eu d’homme ?— Oui, c’est vrai. Quand j’ai compris où vous vouliez en venir, j’ai d’abord pensé que ce serait un vrai plan à trois. Après tu m’as dit que ce serait sans lui, et j’ai pensé : pourquoi pas ? J’étais peut-être un peu déçue, mais maintenant c’est le contraire : tu m’as comblée.— Mais tu aurais quelque chose contre un petit extra ?Elle semble réfléchir, puis prend une mine gourmande :— Oh non, sans hésiter !Quand Maxime revient, nous nous écartons, lui laissant un espace entre nous. Il vient naturellement s’y allonger. Il ne dit toujours rien, mais je sais qu’il est heureux de ce que nous venons de vivre. Il l’ignore encore, mais il n’en a pas fini avec Lucia et moi. Chacune de son côté, nous posons notre tête sur une épaule, et nous joignons nos mains sur sa poitrine. Puis, nous commençons à le caresser. Nos mains se séparent pour explorer un peu, se retrouvent. Nos doigts s’entrecroisent, nous descendons vers son ventre. Nous nous lovons contre lui, déposons des baisers sur sa poitrine. Il nous regarde tour à tour, sourit.Ses mains se posent sur nous. Il nous caresse, et j’imagine qu’il est très excité de toucher le corps de Lucia. Petit à petit, nos mains approchent de son sexe, qui se met à gonfler. Je laisse Lucia y poser sa main, et commencer à le branler. Quand elle le lâche, je prends la relève. Tour à tour, nous le faisons durcir. Maxime se met à respirer plus fort lorsque Lucia entreprend de le sucer. Je prends la main de Maxime qui était posée sur mon sein, et la pose sur celui de Lucia. Maxime la caresse, la découvre comme je l’ai fait il y a quelques minutes. Lucia lèche le sexe dressé, caresse les couilles. Je caresse les deux corps, j’embrasse Maxime. Puis ma bouche descend le long de son torse, de son ventre.Finalement, je viens nouer ma langue à celle de Lucia, sur la bite de mon mari. Nos deux bouches sur son sexe, Maxime gémit de plaisir. Lucia s’écarte, me laisse le sucer seule quelques instants. Puis elle reprend le flambeau (!). Je m’écarte un peu, les contemple un instant. Lucia est penchée sur le sexe de Maxime, qui caresse ses seins. Je fais le tour du lit, m’agenouille derrière elle et commence à lécher son sexe. Elle écarte un peu les cuisses pour me faciliter l’accès. Je sens à nouveau son goût dans ma bouche, tandis que je l’excite. Elle continue sa fellation et ondule du bassin. Après quelques minutes, je quitte mon poste. Je prends Lucia par les épaules, la redresse, et lui glisse à l’oreille :— Vas-y, ma chérie, fais-toi plaisir !J’attrape la bite de Maxime, et Lucia se positionne au-dessus de lui. Je guide Maxime en elle. Elle s’empale sur le membre en poussant un gémissement. Elle reste immobile un moment, comme pour bien ressentir en elle cette bite qui la remplit. Je me positionne derrière elle et la caresse pendant qu’elle chevauche mon mari. Lui aussi la caresse, nos mains se partagent les seins de Lucia, son ventre. Parfois, je descends jusqu’à la toison, je passe un doigt sur son clitoris, ce qui la fait frissonner. Je sens la jonction entre les sexes, je ressens le plaisir qui unit les amants. Personne ne me touche, pas même moi, mais je suis aux anges : je tiens le corps de Lucia dans mes bras pendant que mon mari la prend. Je sens chacun de ses tressaillements, son cœur qui s’accélère sous ma main.C’est magnifique. Elle ondule du bassin, la bite de Maxime enfoncée en elle. Elle gémit de plus en plus fort, s’agite sur le pieu qui la fait jouir. Finalement, elle se cabre en un orgasme magistral, puis s’immobilise, le souffle court. Elle est comblée, mais Maxime n’a pas éjaculé. Dès que Lucia reprend ses esprits et s’écarte de Maxime, je me penche sur la bite encore dure. Je la suce doucement, amusée de goûter cette autre mouille que la mienne sur le sexe de mon mari. Lucia me laisse faire un moment, puis vient le lécher à son tour. Je lui laisse la place. Maxime gémit et respire de plus en plus fort. Je l’embrasse sur la bouche en lui caressant la poitrine. Après quelques minutes où Lucia le lèche comme une sucette, il dit :— C’est trop bon, je vais…Lucia ne le laisse pas finir sa phrase, elle engloutit le sexe complètement, et poursuit sa fellation jusqu’à ce qu’il explose dans sa bouche.Après l’amour, Maxime va nous chercher des jus de fruits frais, que nous buvons, tous les trois nus sur le lit. Bien plus tard, lorsque Lucia est partie, je dis à Maxime à quel point cette séance m’a ébranlée : j’ai comme découvert une autre sorte de plaisir. C’était très bien que mon mari me laisse vivre cette expérience sans intervenir. Et je suis heureuse qu’il ait aussi pris son plaisir avec Lucia.— Tout était génial, mon amour, me dit-il. Tu as été magnifique. Je n’avais jamais rien vu de si beau.— Et… tu as perdu ton défi, dis-je pour le taquiner. Il proteste :— Quand même, j’ai réussi à ne pas intervenir du tout pendant… tout le début. Et après, vous m’avez pris par surprise. Et de toute façon, ça comptait plus : c’est comme si c’était une autre fois.— D’ailleurs, à propos d’une autre fois… je suppose que tu as gardé son numéro dans ton carnet d’adresses ?— Oui, je pense que ça pourrait servir.— Ça pourrait !