J’ai rencontré Martha l’Islandaise, lors d’une ballade en haute montagne, à près de 3000 mètres d’altitude. Là , nue sur un rocher, face au soleil couchant, elle se donnait du plaisir. La nuit qui avait suivit, isolés dans un refuge, avait été aussi chaude que le froid glacial nous environnait.Martha a été le premier portrait de femme se donnant un plaisir solitaire dans un lieu incongru que je faisais paraître dans la presse quotidienne. Série de portraits qui ont un énorme et retentissant succès. Quelques mois après cette première publication, je recevais un émail m’invitant à venir lui rendre visite en Islande.Au sortir de la carlingue de l’Airbus d’Air France, qui fait juste une escale à l’aéroport international de Reykjavik, nous ne sommes qu’une poignée de passagers à débarquer. Malgré que le soleil de juin soit déjà haut dans un ciel bleu et sans nuages, l’air vif surprend tout un chacun et oblige à remonter les cols des pardessus et les serrer.Dans le hall de l’aéroport, après être passé sans encombre aux services des douanes, je la vois.Ponctuelle, elle m’attend.Elle est là , avec sa frimousse tannée par le soleil, les bras nus et bronzés, en petit débardeur rose bonbon qui met avantageusement en avant sa poitrine mais me fait frissonner de froid. Ces cheveux blonds, tenus par ses lunettes de soleil, auréolent sa tête d’ange et sont couronnés par son inénarrable bonnet péruvien multicolore.Elle me fait de grands signes, accompagnés d’un immense sourire.Rapidement, je me dirige vers elle. Son accueil est digne de retrouvailles d’amants séparés par … au moins …quarante guerres.Elle me tend ses lèvres pulpeuses et douces comme de la soie et au premier contact, une longue décharge électrique parcourre mon corps, descend le long de ma colonne vertébrale, passe par mon entrejambe et remonte dans mon sexe. Et, quand sa douce, dure et fouineuse langue s’introduit entre mes dents, je lâche lourdement mon sac, lui enserre la taille et nos corps se collent l’un à l’autre, ne pouvant ainsi lui faire ignorer le puissant et vif désir qu’elle suscite en moi.Notre embrassade dure de longues minutes quand, enfin, à bout de souffle, nous nous décollons c’est pour constater que le hall est vide. Seules, deux hôtesses d’accueil, désœuvrées derrière leur comptoir, pouffent de rire en nous regardant, tandis que trois douaniers se tapent du coude et nous désignent du doigt, hilares.Rapidement nous rejoignons son Land Rover, poussiéreux, boueux et passablement usager, qui nous attend sur le vaste parking, vide.— Nous allons chez moi…— Heu ! … à … Husavik ?— Oui, et il nous faudra au moins cinq heures de route …Je n’imaginais pas que l’Islande soit un si grand pays !Elle conduit à gauche, comme tous les Islandais, ce qui est déroutant pour un Français. Mais la prudence avec laquelle elle aborde les premiers kilomètres, me rassure. Martha parle peu et reste économe de ces gestes, y compris quand elle me désigne un point particulier dans le paysage, accompagné d’un commentaire laconique à chaque curiosité rencontré.Bien sûr, je ne la connais pas beaucoup. Ce n’est pas parce qu’on fait l’amour à une fille, qu’on l’observe entrain de se donner du plaisir, nue à 3.000 mètres d’altitudes, qu’on peut prétendre la connaître… Cependant, il me semble que sous ses airs enjoués, sous les quelques phrases qu’elle prononce de-ci, de-là , couve un problème qu’elle voudrait aborder mais qu’elle a du mal à exprimer.— Martha ! Tu ne m’as pas invité ici, seulement pour faire du tourisme, dis-moi ?— Euh ! … pas tout à fait …— Alors, quoi ?Jusqu’alors, les différentes hypothèses sur lesquelles pouvaient reposer cette invitation ne m’étaient pas réellement venues à l’esprit. Ce n’est que depuis que j’étais monté à bord de l’avion, que les questions, se bousculaient dans mon esprit.Pourquoi cette invitation ? Après plusieurs mois de silence ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi en Islande et pas en France ? etc. …Oh ! Bien entendu … j’ai envisagé les meilleures comme « je suis amoureuse et je veux absolument te revoir, te faire découvrir – pour le plaisir – mon beau pays», ou les pire comme « je suis enceinte, tu es le père … » et de me convoquer chez papa et maman Islandais avant de se retrouver devant monsieur le maire, et tant d’autres encore …Un long et lourd silence tente de se frayer un chemin entre le bruit assourdissant du moteur du Land Rover et l’habitacle…J’en profite, lâchement, pour inspecter le paysage que nous traversons : une vaste lande vallonnée, verdoyante, bordée d’un côté par un bord de mer très découpé, aux roches noires et où la mer vient se briser avec force et violence, ce qui n’incitent guère à la baignade sauf pour les quelques colonies de phoques qui font, ici, office de touristes sur les petites plages de sable noir argenté. De l’autre côté, à perte de vue, de hautes barrières rocheuses noires ou blanc grisâtre, larges fronts glaciaires qui semblent sans fins et une lande rabougrie, dont les quelques herbes vertes sont couchées par le vent qui souffle ici en permanence et rend l’air froid.Pas de maison, pas d’animaux … juste un désert végétal et minéral.Martha rompt enfin le silence …et s’exprime, à ma grande stupéfaction en un français parfait mais avec un ton boudeur.— Tu ne m’avais pas dit que tu parlerais de moi dans ton foutu journal !— Heu ! … je ne le savais pas … Et puis j’ai pas cité ton nom …— Juste mon prénom … je sais … j’ai lu l’article …— Et …— Les copains et les copines, à Grenoble, ils ont bien rigolé …— Je suis désolé … j’aurais …— Ouais … tu peux être désolé …Aie ! Nous voilà au cœur de la question … C’est vrai que, lorsque j’ai publié ce premier article sur le plaisir solitaire féminin, je n’ai pas cherché à contacter Martha pour lui demander son accord … il me semblait alors que le prénom pouvait largement couvrir son anonymat … J’étais fautif … enfin, plus que fautif… maintenant, je peux dire que j’étais honteux, tel un gamin après une grosse bêtise. Reste à connaître la sanction …— Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ?Martha semble être totalement et soudainement absorbée par sa conduite. C’est vrai que la route ne se prête pas tout le temps à de longues discussions, tant elle a de nids de poules, qu’elle est étroite et qu’elle tourne et vire tout le temps. Décidé à être fixé sur mon sort rapidement, j’insiste.— C’est pour cette raison que tu m’as invitée ici ?— Ouais … et puis parce que je suis tombé en amour … comme dit Pierrot, un copain Canadien.Je respire ! Pas de mauvaise nouvelle en perspective … et même … mais oui, finalement, que des bonnes nouvelles ! Décidément, je me sens veinard, heureux et tout d’un coup l’Islande et ses immensités semi-désertiques me semblent le plus beau pays du monde… et les Islandaises … de superbes nanas … la vie est belle …Martha, tout en conservant une conduite prudente, me regarde à la dérobée et constate que je souris et crois devoir ajouter :— Ne crois pas t’en tirer à si bon compte … c’est pas parce que j’ai un petit béguin pour toi que tu es gracié et il va falloir que tu sois bien sage ! Il va falloir que tu te fasses pardonner … hein ! Mon petit journaliste français !— Sage ! mais je suis toujours sage, moi…— Ben …alors, on verra… répond-t-elle laconiquement en reprenant l’anglais.Le reste du voyage se déroule sans incident majeur ni retour sur le sujet, au milieu d’un paysage de plus en plus minéral. Et c’est toujours avec le soleil, malgré l’heure tardive, que nous débarquons dans une ancienne petite maison de pêcheur, en bordure du port d’Husavik.Martha ne dispose que d’une seule chambre, dont le principal meuble est un immense matelas, posé à même le sol. À peine la porte refermée et mon sac de voyage déposé sur le parquet, nous nous précipitons dans les bras l’un de l’autre, en nous étreignant avec fougue.Martha, tout en m’embrassant profondément avec sa langue, en profite pour me déshabiller totalement et en un tour de main, je me retrouve nu comme un ver, la virilité fièrement flamboyante, montrant que je ne reste surtout pas insensible au charme islandais et que je sais répondre aux déclarations d’amour. De mon côté, je m’évertue à la débarrasser du minimum de vêtements qu’elle porte … et très vite, nous nous retrouvons, enlacés sur le matelas.Martha prend immédiatement les initiatives.Elle s’ingénie, tantôt du bout de la langue, tantôt avec l’ourlet de ses pulpeuses et douces lèvres à n’omettre aucun centimètre carré de mon corps qui, sous ce traitement, devient aussi sensible qu’une corde à violon. De la pointe de mes seins, en passant par mes lobes d’oreilles, sans oublier mes doigts et mon sexe, Martha s’ingénie à m’électriser, m’exciter, en rendant sensible chaque millimètre de ma peau, comme des milliers de zones érogènes.Lorsque ses lèvres s’ouvrent pour me recueillir dans sa bouche, à la fois torride et fraîche, le contact de sa langue m’envoie une longue décharge dans les reins et j’ai l’impression que je vais exploser. Martha doucement et tendrement, tout en exerçant une pression constante, m’aspire, me titille avec le bout de la langue. Elle imprime à sa bouche, un rythme de succions mesurées ou endiablées, et alterne la douceur du contact de son palais humide, lisse et profond avec d’infimes harcèlements de ses dents et la voluptueuse caresse de sa langue chaude.Le traitement me rend fou et elle l’interrompt juste au moment où je suis sur le point de céder au plaisir.Ni tenant plus, à mon tour, je la renverse et lui applique une exploration démoniaque, prolongée et complète de tout son corps.Au fur et à mesure que j’avance, je reconnais ses odeurs et ses réactions, m’appesantissant sur la pointe de seins, les aspirants, les suçotant, les mordillant, jusqu’à ce que les longs feulements de Martha me signalent un début jouissance. Alors, lentement, le plus lentement possible, je descends vers son ventre, m’arrêtant sur le nombril que j’explore avec langueur. Martha m’enserre aussitôt la tête entre ses mains et la pousse vers son intimité. Sous la pression de ses mains, je vais l’explorer. Elle est déjà largement humide, ouverte et déjà prête à me recevoir en elle.Ma langue l’ouvre, la fouille, s’applique à faire le tour des muqueuses gonflées et humides de plaisir, recherchant son point G, que je vais exciter longuement jusqu’à ce qu’elle crie grâce et que, d’une traction des mains, elle m’attire et me reçoive dans son intimité brûlante.Alors nos corps se retrouvent, à l’unisson. Mouvants doucement ou avec brutalité et même avec bestialité, le plaisir que nous avions pensé tous les deux déjà atteint, monte de plusieurs crans, pour exploser dans un feu d’artifice et de cris qui nous laisse anéantis.Le reste de la soirée et de la nuit sera à l’identique, reportant d’autant le réveil matin.— Ce matin, je vais te montrer de quoi est capable l’Islande …— Hein ! …— Comme ça, tu pourras raconter … puisque c’est ce que tu aimes faire …Le cheveu en bataille, l’œil glauque, les traits tirés par une nuit plus qu’agitée, je ne comprends nullement ce que signifie cette phrase sibylline et décide de me laisser faire.Après plus d’une heure d’un chemin chaotique à souhait, à travers un paysage de steppes et de cailloux, nous voilà au cœur de l’Islande.Dehors, le froid est vif. Le ciel couvert et noir, un vent aigre balaie l’herbe rase. Il nous faut encore marcher un bon moment, en monté pour atteindre l’un des lieux préféré de Martha.Nous dominons une vaste cuvette où brille en contre bas un lac, reflétant le noir du ciel. Dans le fond, sur une hauteur impressionnante, un immense front de glace aux reflets bleu turquoise à vert émeraude. Autour du lac, quelques mares boueuses. En s’approchant, une forte odeur d’œuf pourri s’en dégage.— C’est du soufre …— Pouah ! C’est une horreur …dis-je en fronçant le nez.A la surface, viennent éclorent de grosses bulles. Elles gonflent, gonflent et lorsqu’elles ont atteint la grosseur d’une soupière, elles éclatent dans un « ploc ! » amplifié par des dizaines et des centaines de congénères. Instinctivement, je fais un écart de côté pour éviter les éclaboussures, et « ploc ! » une autre bulle éclate, rebond de votre serviteur… Puis, au milieu de ce silence impressionnant, où les seuls bruits semblent étouffés, tout d’une coup un vrombissement fait trembler la terre sous mes chaussures, et dans un bruit de locomotive à vapeur, à moins de dix mètre de moi, un immense geyser monte dans le ciel, me surprend et me fait plonger le pied dans une des cuvette de boue, nauséabonde et … chaude … non pas chaude … brûlante …Je pousse un grand cri, lâche une bordée de jurons, retire ma chaussure recouverte de boue sentant le soufre, fumante et claudique sur un pied.Martha, à quelques mètres de moi, est hilare. Pas moi.— Tu sais qu’il y en a qui paient cher pour un bain de boue …— C’est pas drôle, en plus de puer, c’est brûlant ton truc …— Toutes ne sont pas aussi chaudes … Viens, je vais te montrer.Dans le fond, vers la paroi glacière qui nous domine de plusieurs dizaines de mètres et fit entendre de temps à autre de terrifiants grondements, se trouve une série de caldeira, sorte de jacuzzis naturels, très prisés par les habitants de cette île en perpétuel devenir.— Viens, on va se baigner …— Mais, je n’ai pas de maillot !Pas le temps d’argumenter ou de récriminer, Martha est déjà presque nue et me regarde avec un œil … courroucé…— Tu te souviens que tu as des choses à te faire pardonner … murmure-t-elle en français …— Euh ! … oui … mais il fait un froid de canard …— T’inquiètes !Elle est nue. Elle s’approche du rebord du trou d’eau boueuse et avance avec précaution un pied, puis dès que celui-ci s’est suffisamment enfoncé, elle y enfonce le second. La boue atteint la moitié du mollet. Elle s’assoit sur l’herbe fraîche, qui borde le trou de boue et d’une poussée des mains se fait glisser dans la boue, jusqu’au cou.— Hum … ! Que c’est bon ! Allez viens…Du bord, je contemple l’infecte bain … Ni appétissant, ni très envie d’aller me plonger là dedans.— Allons dépêches-toi ou bien je t’asperge…Prudent, je fais un pas de côté car déjà Martha a les mains plongés dans la boue qui coule entre ses longs doigts.— Oui, mais après ? Comment se rince-t-on ?— Ben, derrière nous, il y a une source d’eau chaude …— Et comment se sèche-t-on ?— Mais c’est pas fini, tes questions … tu verras … Allez, à poil et rejoins-moi …A contre-cœur, je me décide.Pourquoi ?Je n’en sais strictement rien ! Après tout, c’est peut-être ça, l’Amour ?Rapidement, je me déshabille.Brrr ! … Le vent glacé qui balaie le fond de la cuvette me donne la chair de poule et je commence à claquer des dents quand j’enlève mon slip. Je m’approche, grimaçant de Martha.— D’abord, poses un pied et quand tu le sens stable, tu mets l’autre, après tu fais comme moi …J’avance un pied, aie ! Mais c’est très chaud … et le retire, ma peau est marbré de froid en haut, ébouillantée en bas…— Allez, un petit peu de courage …J’hésite. Etre congelé ou ébouillanté … le choix n’est pas bien grand … Et mon honneur …Et quand il faut y aller, faut y aller … Aller, hop ! J’y vais.Je pose un pied, grimace, me mord la lèvre, me raisonne intérieurement et me maudit aussi, trouve enfin la stabilité, enfourne le second pied dans cet univers chaud, visqueux, gluant et me retrouve enfoncé jusqu’à mi-cuisses… et c’est chaud, très chaud … Enfin, tout mon corps est entré.Je suffoque. J’ai l’impression d’étouffer, que la masse boueuse va m’absorber… impossible de bouger mes membres. Quant aux mains, elles sont agrippées au fond, pour m’éviter de glisser plus loin, vers le fond … si jamais il y a un fond … et que ce trou n’est pas directement relié au centre de la terre, avec l’enfer …Le menton au ras de cette fange, je regarde Martha qui se moque de moi pas très charitablement !— Tu vois, c’est pas si terrible… C’est bon ? Non ?De grosses gouttes de sueur coulent de mon front sur mes yeux … impossible de les essuyer d’un revers de main …— Maintenant, regarde …Je contemple Martha. Naturellement, elle sait, elle, comment on bouge dans cette soue …Déjà , elle à sortie sa poitrine, couverte de boue. Elle bombe son torse et doucement empoigne l’un des sein, lui tire dessus, passe en-dessus, en-dessous, le masse, le palpe, glisse dessus et dessous, la main étant largement aidée par la boue glissante… Et à son contact, malgré l’épaisseur de vase qui le recouvre, je vois le téton pointer, s’exciter… Martha, la tête en arrière, appuyée sur l’herbe verte, respire déjà avec difficulté … Elle fait subir le même traitement à l’autre sein et commence à pousser de petits cris de plaisir et de jouissance… et s’interrompt … se retourne, plonge ses seins dans la boue et sort ses fesses …— Viens derrière moi, je veux que tu me sodomises …— Quoi ?— Tu attends quoi … Allez, viens, j’ai envie … maintenant !— Mais … comment ?— Ben, viens derrière moi …— Mais je peux pas remuer …C’est vrai ça, quoi ! Comment veut-elle que je m’extraie ! Pourtant, l’invitation est particulièrement alléchante (enfin si je peux m’exprimer ainsi) mais là , j’ai bien deux raisons de ne pas bouger.D’abord, j’ai la très nette sensation que je suis englué à tout jamais dans ce marigot et même si on faisait venir une grue, je ne sais même pas si je pourrais m’en extraire … alors quant à me déplacer ! …Ensuite, pour accéder à sa demande, encore faudrait-il que je sois en état d’agir … Là aussi, c’est la déroute … Je tente bien de lui expliquer, mais rien ne semble l’atteindre …Martha qui s’est retournée, m’offre à voir ses magnifiques fesses boueuses, largement sorties du cloaque, qui s’agitent selon un lent mouvement étudié, lascif à souhait et très provocateur. Sous la couche de boue, je distingue les contractions musculaires … Sa main glisse sur ses cuisses, laissant de grandes traînées rosâtres, et elle parcourre du bout de ses doigts son fessier qui fait des va-et-vient évocateurs et excitants. Puis ses doigts disparaissent dans le creux de sa raie et je les vois l’écarter pour s’enfoncer là où doit se trouver son petit trou … Je distingue parfaitement bien les longs doigts qui entrent et sortent, vont et viennent, vrillent le petit trou de Martha tantôt doucement, tantôt rapidement. Sous la poussée de la main, le bassin accompagne le mouvement et ondoie. Martha respire de plus en plus fort. Elle ahane. Elle crie. Elle hurle. Ses fesses se contractent violemment sous la pression de ses doigts, la main cesse son va-et-vient et ne bouge plus. Sa tête retombe sur l’herbe fraîche.A moins de deux mètres de moi, Martha vient de jouir sous ses doigts.Je reste là , impuissant. Excité, intellectuellement, mais incapable de faire agir le moindre muscle de mon corps …Et en quelques secondes, Martha semble reprendre vie. Elle redresse la tête et me jette un regard de défi …— Dommage, c’était trop bon … Et puis, tu sais, la boue est non seulement un super lubrifiant mais en plus c’est bon pour la peau …— … Désolé, peut-être la prochaine fois …— On verra …Elle sort la première de la fange et m’aide à me tirer de ce bain … Bizarrement, je ne sens plus le froid sur mon corps, enduit de boue. Tous les deux couverts du menton aux pied d’une croûte marron, elle me tire vers elle et m’embrasse à pleine bouche. Le contact étrange de son corps glissant et luisant, la scène que je viens de vivre réaniment enfin ma flamme… la boue qui déjà commence à sécher sous l’effet du vent, se craquèle au niveau de mon sexe qui grossit, durcit et pointe sa virilité sous l’œil amusé et goguenard de Martha.— Allons nous rincer …Je la suis, fait quelques pas en direction d’une cuvette où, l’eau claire et transparente offre un refuge rassurant …— Viens, fait comme moi et suis-moi …Martha, tout en me tenant fermement par la main, avance dans l’eau. Je pose un pied … Aie ! Ouille ! C’est chaud … C’est brûlant … Mais Martha ne me lâche pas … Tentant de remonter, je glisse sur le fond et … plouf ! J’y rentre, contre mon gré, jusqu’au cou. J’ai de l’eau chaude jusqu’au-dessus du menton, je ferme les yeux, tente d’attraper une bouffée d’air … l’eau brûlante entre par ma bouche, par mon nez et brûle mes poumons et mon estomac … Heureusement, la main secourable de Martha me ramène jusqu’à elle … J’ouvre les yeux, furieux et la voit rire à gorge déployée … Un peu de boue séchée se détache de ses seins sous ses tressautements d’hilarité …— Pas sympa … c’est horriblement chaud … ça brûle … dis-je, vexé.— Attends, ton corps va s’y habituer …Elle m’a lâché et se nettoie, consciencieusement, frotte son corps qui réapparaît, tanné par le soleil … Propre, sous toutes les coutures, alors que je passe mon temps à surtout ne pas bouger, de l’eau jusqu’aux épaules, tant le vent glacial me donne l’impression que je vais être transformé en congère, si je sors mes épaules d’un seul centimètre, j’en profite pour continuer à reluquer Martha…— Viens t’asseoir là …Ici, je peux bouger. Mon corps s’est débarrassé de la boue et je m’approche lentement du lieu indiqué …Je m’installe, toujours couvert d’eau chaude et Martha écarte mes jambes, s’agenouille devant moi, glisse un main sous mes fesses qui remontent sous la poussée et mon sexe sent le souffle aigre et froid de la bise qui balaie la surface de l’eau… déjà fortement recroquevillé sous l’effet de la forte chaleur, il devient minuscule … ridicule … Martha, tendrement le prend dans ses doigts et le porte à la bouche.La douce chaleur buccale l’apaise et il a tôt fait de reprendre de la vigueur et sa taille normale, puis, par une série de succions adaptées, Martha le fait se développer, lui redonne de l’ampleur. J’en oublierais presque la chaleur qui brûle le reste de mon corps et le froid piquant qui balaie mon visage.Martha interrompt sa fellation.— Attends … tu vas aimer …Elle plonge la tête sous l’eau et revient, la bouche largement déformée par une grande goulée d’eau chaude, aspire entre ses lèvres mon sexe qui se trouve plongé dans ce nouvel univers très chaud… et … très agréable … J’ai l’impression de plonger dans un sexe féminin, très humide, brûlant … C’est bon ! … C’est très bon ! … C’est trop bon ! …Et dès que Martha cesse son va-et-vient buccal, que l’eau semble perdre quelques degrés, rapidement et avec dextérité, elle recommence. Crache délicatement le premier liquide, en aspire du chaud et m’absorbe entre ses lèvres.Oh ! Elle ne bouge pas beaucoup … juste un mouvement de l’eau dans sa bouche … et c’est le bonheur … la tension musculaire augmente, le plaisir monte, monte … j’oublie le froid sur le visage, la brûlure sur mon corps … Je passe dans un autre univers … aux sensations inconnues jusqu’alors … l’odeur de souffre, entêtante, le silence, les craquements de la glace, cette sensation de chaud, et de froid aussi … toutes ces images de Martha entrain de se donner du plaisir … je ferme les yeux et je suis … bien … je suis dans … oui … je suis dans le ventre de Martha …Ah ! La douce, l’agréable sensation …Et le bien-être commence à envahir tout mon corps, tandis que Martha accélère ses mouvement autour de mon pénis, va-et-vient avec sa bouche, remet de l’eau chaude … avale mon sexe le plus loin possible, fait rouler l’eau chaude autours de mon pénis, ralentit sa succion ou d’un coup l’accélère, utilise ses dents pour encore plus m’exciter par des mordillements précis et délicats jusqu’à obtenir ce qu’elle voulait … ma jouissance …Elle éclate en un long jet, directement dans la bouche de Martha … fusion au milieu de la fusion … la jouissance soudaine, puissante, éclate aussi dans ma tête … me fait voir mille et milles étoiles … alors qu’un rayon de soleil vient nous réchauffer de sa lumière douce… couronnant mon extase …Les yeux fermés, le corps alangui par le plaisir, ramolli par la fontaine d’eau chaude, je ne bouge plus … essayant de conserver cette sensation de douceur au milieu de mes douleurs …Martha ne bouge plus … Elle m’a conservé dans sa bouche… alors que mon sexe est encore secoué de quelques spasmes de plaisirs …Après un long moment de silence, semblant revenir à moi, à travers mes yeux mi-clos, je la regarde. La mine réjouie, elle attend que je fasse un signe, que je dise un mot … Son œil pétille. Ses seins, sous l’effet du vent pointent et me donnent envie de la posséder, là , tout de suite, maintenant …Je bouge un bras. Je le sors de l’eau … Aie ! Ouille ! La brûlure se ravive, se rappelle à moi … Sortir … Tel est mon seul objectif … Oubliée la séance d’amour dans une fontaine d’eau brûlante …Martha a compris … elle émerge la première, me tend la main et m’aide à m’extraire … Brrr … le vent glacé balaie ma peau … Mais quel pays ! Elle sort de son sac une grande serviette, me la tend et je m’y enveloppe, doucement… les mâchoires jouant des castagnettes, tellement j’ai froid …— Habilles-toi … et viens …Sans un mot, je suis mon mentor locale qui se dirige, nue, à l’aise, vers une toute petite barre rocheuse que je n’avais pas vu. Là , un jet d’eau jaillit en permanence, pas une source, non, un jet un peu oblique, puissant, assez fin …— Regarde, après tu pourras raconter dans ton journal …Alors que par prudence je reste deux pas en arrière de Martha, cette dernière remarque me fait faire une moue interrogative. Elle avait la dent dure, la bougresse … mais un cul ! Ah mon Dieu !… Je le contemple, dodelinant à deux pas devant mes yeux … quand je pense que quelques minutes avant elle m’avait offert d’aller le visiter … allons, je chasse les idées qui m’échauffent le sang … tandis que déjà Martha enjambe le jet et appuie ses fesses contre la roche.Elle renverse sa tête et délicatement commence à se caresser le cou, puis les seins. Elle les caresse doucement, en me regardant fixement, l’œil légèrement goguenard, qui a l’air de dire « regarde, tu vois ce que je fais et ce que tu ne feras pas ! » ou encore « tu aimerais être à ma place, mais là , mon pote, c’est moi qui œuvre … »Les mains empoignent les seins, les soupèsent, les soulèvent, se déplacent vers les mamelons, durcis par le froid. Les pointes, déjà hérissées, dardent à travers les doigts qui les font rouler doucement, tirent dessus, les maltraitent sans hâte, pour mieux faire monter les vagues de plaisirs qui font onduler le ventre, le font rouler de droite et de gauche, d’avant en arrière.Martha a fermé les yeux. Sa respiration commence à se ralentir, puis s’accélère. Elle devient saccadée. Elle ahane. Pousse de petits cris.Maintenant, elle présente le bout de ses seins, qu’elle tient fermement par en dessous, au jet. Il vient frapper les tétons qui, sous sa violence et sa puissance, bougent, montent, vont de droite et de gauche, vibrent en formant une barrière naturelle qui éclabousse toute la poitrine, la fait rougir.L’impact masse les seins, les mamelons, les tétons et Martha soupir, mugit et crie son plaisir.Puis ses mains abandonnent les seins.Elles descendent lentement le long des flancs, sur les hanches, passent vers les fesses, reviennent vers les cuisses, puis remontent avec une lenteur calculée et exaspérante vers son intimité. Devant son sexe, à quelques centimètre de cette partie hyper sensible, sort le jet d’eau.Martha écarte les jambes et, de ses mains, elle saisit les lèvres légèrement pendantes de sa vulve, les écarte doucement et en s’aidant des pouces, décapuchonne son clitoris.De là où je suis, je vois la tigette en érection. Dure, rigide, la tête humide de plaisir. Au moyen du dos de ses ongles, elle la frotte, la fait aller et venir, rouler entre ses pouces. J’aperçois l’humide plaisir mouiller son sexe, largement ouvert.Par d’habiles coups de reins, Martha décolle ses fesses du rocher et, la tête renversée en arrière, approche et présente son sexe ainsi ouvert au jet. Il ne lui faut pas longtemps pour qu’un coup de rein plus violent la propulse au-dessus du jet qui vient lécher son sexe, qui est en partie interrompu et semble former un parasol de milliers de gouttes d’eau. Immédiatement elle repart un peu en arrière, en poussant un grand soupir et recommence … prolongeant chaque fois l’exposition au jet d’eau qui fuse sous pression … et qui ne semble pas avoir d’autre effet que lui donner du plaisir …Je reste horrifié … et admiratif. Jamais je n’aurais pu penser qu’un jet d’eau pouvait procurer un tel plaisir intime.J’ouvre de grands yeux …Le jet rase le clitoris qui semble, à chaque passage se tendre un peu plus. Je vois les lèvres luisantes de plus en plus gonflées de plaisir. Martha pousse de grands cris non de douleur mais de jouissance …Le jet masse le clitoris, sur toute sa petite longueur. Par son mouvement des reins, des hanches, de son ventre, Martha imprime de légers va-et-vient qui permettent au clitoris d’être massé, masturbé. Sous la pression, il se tend, redresse la tête, sort de sa gaine de protection et s’excite.Martha, passe de plus en plus de temps au contact direct du jet … Et prolonge le temps jusqu’à sa jouissance qui semble rapidement atteinte.Je vois son corps qui se tend comme un arc, ses muscles se contractent, ses mains se crispent sur son sexe ouvert. Elle ne respire plus que par petits coups, avant d’exploser dans un grand et terrible feulement qui roule et résonne longuement, porté par l’écho naturel de la cuvette où nous nous trouvons.Le corps secoué de soubresauts de plaisirs, elle s’affale sur le rocher, relâche ses mains, et tente de reprendre sa respiration.— Tu vois, ça, c’est un plaisir que seules les femmes peuvent s’offrir … me dit-elle, le souffle court.— Mais tu ne te fais pas mal ?— Oh ! Non … tout au contraire … Et puis j’ai l’habitude …— Comment ? …— Depuis que je suis adolescente, je viens ici pour me caresser … avec mon jet d’eau … Bien sûr, en plein hiver, il vaut mieux éviter … car il fait un peu froid … mais dès le printemps en été et en automne, je reviens et je suis capable d’y passer de grand moments …Tout en se séchant et en se rhabillant, Martha essaye de me faire partager ses sensations …D’abord, il y a l’endroit, la Nature, qui doit être sauvage pour être en accord avec la puissance du plaisir. C’est pour cela qu’elle aime se caresser dans des lieux « extrêmes » comme les montagnes, les glaciers. Elle aime allier le chaud et le froid. Le chaud du plaisir de ses chairs intérieures, de son sexe avec le froid des éléments … l’eau, le vent … Elle aime aussi mélanger le froid de sa peau avec le chaud des éléments naturels comme l’eau chaude minérale, la vapeur d’eau des geysers, la boue des caldeira ou tout simplement les rayons de soleil…Elle essaye de me faire comprendre aussi qu’il n’y a pas que les doigts, la langue ou un membre d’homme dans la vie d’une femme …une simple douche peut suffire à éveiller, provoquer et donner du plaisir. Un plaisir qui est d’autant plus fort qu’il se pose aléatoirement sur toutes les parties où le jet est dirigé et par les gouttes d’eau qui arrivent avec force et puissance, le multiplie, le démultiplie.En quittant cette fontaine de plaisir, par acquis de conscience, je passe une main rapide au-dessus du jet à plaisir.L’eau est glacée et la pression envoie ma main au-dessus de mon épaule. En insistant fortement, pour la maintenir dans le courant d’eau, ma paume reçoit des milliers de petites piqûres qui d’abord me donnent l’impression d’avoir mis la main sur un oursin, puis excitent ma peau, finissent par me chatouiller avant que je ne retire ma main tant cette sensation est insupportable…Rentrés chez Martha, nous avons fait l’amour, doucement, longuement. Cette longue séance était à la fois une ode à son corps, à la volupté qui en émanait mais aussi une sorte de contrepoint à la violence des éléments naturels matinaux …Il en a était ainsi durant les six jours de mon séjour chez Martha l’Islandaise… Et quand nous nous sommes dits au revoir, et non adieu à l’aéroport de Reykjavik, je lui ai promis et juré de lui montrer l’article que vous venez de lire, pour obtenir son approbation.Epilogue.Pour ceux qui aiment que les histoires se terminent bien, sachez qu’avec Martha, nous nous revoyons régulièrement. Au fils de ces rencontres j’ai appris à domestiquer mon appréhension des bains de boues. Maintenant, je sais comment bouger dedans et m’y mouvoir et j’ai pu – avec délice, frénésie et une immense jouissance – satisfaire les fantasmes et volontés de Martha. C’est vrai, les caldeira de boue sont des lieux exceptionnels qui permettent une lubrification naturelle et adoucissent la peau … la rendant encore plus sensible à tout …Mais la seule chose à laquelle je ne me sois pas encore véritablement habitué, c’est le froid glacial du vent qui balaie l’Islande. Alors, si vous allez dans ce pays, sortez couvert ne signifie pas utiliser qu’un préservatif (bien qu’il faille toujours avoir des rapports protégés), mais plutôt : trouvez un modèle en harmonie avec votre doudoune, fourré …