« Le cul d’une salope, c’est fait pour être rempli de sperme ! »Ces paroles immortelles sont le fruit de Pierre, mon copain du moment, qui passe un peu trop de temps sur le web à croire tout ce qu’il peut voir dans les vidéos pornos qu’il zieute à longueur de journée !Et encore, je ne suis pas sûre que ces mots de haute volée soient vraiment de lui : il a très bien pu entendre ça durant une vidéo ou le lire quelque part. Je sais bien qu’il est assez difficile de trouver du boulot par ces temps de crise, mais je persiste à penser qu’il ne se foule pas beaucoup, préférant nettement les femelles en chaleur aux annonces de job !Déjà qu’il me pompe l’air avec son idée farfelue de me faire gonfler les seins ! Depuis que je lui ai demandé calmement avec quels sous il comptait payer l’opération, il me tanne un peu moins. Mais ça ne l’empêche pas parfois d’évoquer une petite opération pour les lèvres et j’en passe. Souvent aussi, Pierre me cause des joies d’être à plusieurs dans le même lit ou d’aller regarder ce qu’il se passe dans certains clubs spécialisés. Quand c’est comme ça, je préfère jouer les sourdes et muettes.Il n’a pourtant pas à se plaindre, mon homme ! Mon cul, il l’a déjà rempli plus d’une fois de sperme, comme il dit. Donc j’en conclus que je suis déjà un peu salope. Mais il aimerait que d’autres fassent pareil ! Un peu pute, oui, mais grosse pute, non !Et pour le reste, je ne suis pas chienne, non plus ; je lui passe beaucoup de caprices, mais monsieur veut plus, encore plus, toujours plus. Le beurre, l’argent du beurre, la crémière, le cul de la crémière, le cul de la crémière rempli de sperme si possible ! Et là , je déborde un tantinet !— Pause —Actuellement, je suis dans la salle de bain, en train de me pomponner car une sortie a été prévue par mon copain. Une sortie totalement imprévue, mais comme il a pu obtenir deux billets pour une discothèque, je me suis dit que ça ne nous ferait pas de mal de sortir un peu. Deux billets gratuits qu’il a pu avoir d’un copain d’un de ses copains. Avec deux boissons chacun. C’est toujours ça de pris.— Habille-toi sexy, ma poule !— Mon prénom, c’est Annie !Ah oui, sa manie de me comparer à des animaux de ferme ! Je continue :— Et pourquoi « sexy » ? On va juste dans une discothèque !— Oui, mais j’ai envie de sortir au bras de la plus belle fille du monde ! Donc mets la dose !Lui et sa galanterie !— Tu ne veux quand même pas que je m’habille en pute, non ?— Quand même pas ! Quoique…J’aime le « quoique » ! Je crois que je suis prête, je vais dans le salon pour montrer ma tenue de ce soir. Je me plante devant lui pour lui faire admirer mes efforts, il fait la moue :— Mouais…— Comme ça, « mouais » ? Ca ne plaît pas à môssieur ?— C’est pas mal, ma colombe, oui-oui, mais bon…— Tu n’aurais pas oublié de me dire quelque chose, toi ?— Euh, c’est-à -dire ?— Comme en flanquer plein la vue à certains copains ou copains des copains ?— Il y a de ça…Je m’en doutais ! Encore un pari stupide de mâles stupides ! Mettant mes poings sur mes coudes, je lance :— T’es vraiment un enfoiré, toi !— Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir que sa nana fasse baver les autres ?— T’es bien un homme, toi ! La voiture qui fait baver les copains, le i-machin-chouette qui fait baver les copains, la copine qui fait baver les copains !— Hé, oh, je ne te demande pas grand-chose pourtant ?— Non, pas grand-chose, si on oublie le fait de me gonfler les nichons, les lèvres, de faire des trios, des gang-bangs, et j’en passe !— Avoue qu’un ou deux bonnets en plus, ça t’irait bien !— La photo que tu m’as fait voir, la semaine dernière, ce n’était pas un ou deux bonnets en plus ! C’est tout juste si cette fille ne voulait pas battre le triste record d’une certaine Lolo Ferrari !— T’exagères, ma poule !— Et arrête avec tes noms d’animaux !— OK, OK !Ah le con ! Mais quel con ! Il était nettement plus potable et sensé quand il avait un job. Mais ces fichues vidéos X qu’il zieute à longueur de journée lui ont chamboulé le ciboulot ! Il devient de plus en plus insupportable, et parfois j’ai bien envie de le plaquer car il est de moins en moins l’homme dont je suis tombée amoureuse…— Bon, maintenant, accouche : on t’a demandé quoi en échange de ces deux billets soi-disant gratuits ?— Ben, que notre nana soit la plus sexy…— Et qui est censé venir ?— Ben, on serait à cinq couples : Mona et André, Laurent et sa nouvelle copine, et les autres, tu ne les connais pas.— Mona est de la partie ?— Ben… normalement !— Ça promet !Avec Mona, il faut s’attendre à tout, ou presque. Je plains son mari d’être marié avec un tel phénomène. Néanmoins, il ne s’ennuie pas, c’est certain ! Vivement, je fais demi-tour. Inquiet, Pierre me lance :— Tu fais quoi, ma pou… Annie ?— Je vais téléphoner à Mona.— OK, je vous laisse entre filles.Je prends mon téléphone et je m’enferme dans la salle de bain. Au bout de deux sonneries, Mona décroche :— Hello, Annie ! Je parie que tu téléphones pour la soirée !— Bien deviné, Mona !— Je parie que ton homme a encore oublié de te dire certains détails ?— Plutôt ! J’ai cru comprendre que c’était pour une sorte de concours de la nana la plus sexy…— Tu as tout compris !Ah, elle est donc au parfum et semble bien prendre la chose… Je demande :— Et tu cautionnes ?— André était assez gêné de m’avouer la chose. Faut dire qu’il ne sait pas dire non. Ça m’a amusée de le voir comme ça, le pauvre chou. Du coup, pourquoi ne pas y aller franco ? Ces messieurs veulent du sexy ? Moi, je vais te leur en fournir, moi, du sexy ! Du tellement sexy que mon homme veut d’ailleurs que je change de tenue !— Faut pas demander ! Quoique ton mec est assez prude quand même…Mona glousse puis elle questionne :— Et toi ? Tu comptes faire quoi ?— Moi, je ne sais pas ! Pierre me gonfle !— T’inquiète, je serai là , on ira danser toutes les deux sur la piste car tu connais nos hommes : ils vont rester le cul dans les fauteuils à mater tout ce qui bouge !— Tu as déjà été dans cette discothèque ?— Non, je ne la connais pas, et un vendredi soir, je ne sais pas s’il va y avoir foule !— C’est vrai…Un petit silence, puis Mona reprend :— J’ai une petite idée à te soumettre…— Annonce la couleur…— Voilà la chose… Toi et moi, on a la même silhouette, la même taille, la même carrure, tu fais du 40 comme moi, n’est-ce pas ?— Euh, oui… Pourquoi ?Et elle m’explique son idée. Je suis d’abord étonnée, puis ça m’amuse. Oui, pourquoi pas ?— Pause —Quand je sors de la salle de bain, je me suis changée. À la tête de mon homme, je pense qu’il aime beaucoup. J’ai sorti ma robe noire assez décolletée devant-derrière, celle avec laquelle je dois mettre des petits scotchs recto-verso aux épaules pour éviter que les bretelles glissent et dévoilent tout. Un petit collier décore un peu, et plus bas, des chaussures à lanières de la même couleur, avec un talon moyen, car je n’ai pas trop envie de me fouler la cheville en dansant !— Waow ! T’es divine ! Ultra grave sexy !— Merci ! Je suis assez sexy pour mon homme ?— Yes yes yes ! T’as pas de soutif ?— Comment veux-tu que j’en mette, gros bêta ? Devant, c’est décolleté jusqu’au nombril, et derrière jusqu’à mes reins !— Tu as raison, c’est difficile d’en mettre ! T’es franchement sexy comme ça !Ça fait plaisir à entendre. Fière de moi, je demande :— Ça te convient ?— Ça me convient !— Alors on y va…Et nous partons. Mon Pierre a oublié de me demander si j’avais ou non une petite culotte. Il le découvrira assez tôt !— Pause —C’est sans difficulté que nous rejoignons les autres participants. Il y a déjà trois couples présents, donc celui de Mona et André. Une fois de plus Laurent s’est déniché une petite amie blondinette (Béatrice, si j’ai bien entendu) qui ressemble étrangement à la précédente qui ressemblait déjà étrangement à celle d’avant, et j’en passe. Laurent ne fait guère dans l’originalité ! C’est lui qui nous présente le couple inconnu :— Je vous présente Valérie et Daniel !— Enchantée !— Moi de même ! répond admiratif le dénommé Daniel sous l’œil soupçonneux de sa Valérie.— Sylvie et Gérald ne seront pas là finalement. J’ai cru comprendre que Sylvie n’était pas du tout d’accord… Pourtant, c’est lui qui a lancé l’idée…— Les cordonniers sont les plus mal chaussés…Mona porte sur elle une robe à lacets qui met largement en valeur son corps, tout en laissant deviner des tas de choses dans les nombreuses échancrures ! La copine de Laurent verse dans le fantasme plus classique, jouant plutôt les écolières en jupette écossaise et chemisier blanc. Quant à Valérie, elle est en robe d’été verte assez échancrée, mais nettement plus décente que la mienne, c’est indéniable !Nous parlons un peu de tout et de rien. Souvent, Daniel m’adresse directement la parole, tenant visiblement à en savoir un peu plus sur moi, me demandant mon avis ou mon impression, mais il est parfois gêné dans ses techniques d’approche par les autres participants. Je constate nettement qu’en dehors de ça, il est aussi en train de regarder dans ma direction, même s’il essaie d’être discret. Mais pas assez car Mona, ma voisine de siège, se penche vers moi et murmure à mon oreille :— Je crois que tu as fait une touche, ma petite Annie !— Hum-hum, on dirait… Tu le connais, ce type ?Tandis que je réponds à Mona, sans comprendre pourquoi je le fais, j’écarte mes genoux. David, qui est parfaitement dans l’axe, hausse les sourcils, puis il se cale posément pour mieux admirer le spectacle que je lui offre gratuitement. Ce petit manège n’a pas échappé à ma voisine. Amusée, elle regarde la scène entre David et moi, puis elle me dit à haute voix :— Allons danser, Annie !Intriguée, je la suis. Derrière nous, personne n’a bougé, mais je sens le regard de David sur moi. Tandis que nous nous éloignons du groupe, elle poursuit la conversation tandis que nous nous dirigeons vers la piste de danse :— Tu es une petite cochonne dans ton genre, toi…— Il me semble que j’ai été à bonne école avec toi, Mona !— Oui, ce n’est pas faux. Pour en revenir à ton type, je le connais un peu, comme ça… C’est surtout mon homme qui le connaît. Pour résumer, c’est un brave garçon, mais sa compagne le serre un max. Ils se sont déjà séparés plusieurs fois, mais comme c’est une bonne poire, il a toujours accepté qu’elle revienne. Car madame aime les escapades…Stoppant sur place, je m’étonne :— Ah bon ? Ça existe des mecs comme ça ?— Oui, ça existe, mais il ne faudrait pas que sa dulcinée tire trop sur la corde, car ces derniers temps André m’a dit qu’elle poussait à bout son compagnon avec ses scènes de jalousie infondée.— Et en plus elle est jalouse ? Alors qu’elle batifole ailleurs ?— Les plus infidèles sont souvent les plus exclusives… Allez, viens danser !Nous commençons à nous trémousser sur la piste de danse. La musique n’est pas trop forte, pas besoin de hurler pour se faire comprendre. Du coin de l’œil, nous voyons que tout le groupe change de place pour mieux nous voir. Je constate que c’est Daniel qui a réussi le mieux à se positionner ! Amusant ! Je finis par lâcher :— En tout cas, il n’est pas mal !— Il t’intéresse ?— Houlà , va pas trop vite, Mona ! J’ai simplement dit qu’il était pas mal !— Oui, oui, ma chérie ! Il te dirait oui que tu ne lui dirais peut-être pas non…— Si j’étais célib’, pourquoi pas… qui sait…— Pas besoin d’être célib’, comme tu dis !Pour toute réponse, je secoue la tête. Je constate que je suis toujours au cœur de l’attention de Daniel, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je constate aussi que mon homme à moi semble être plus en train de regarder cette Valérie que moi. Et plus que regarder puisqu’il lui fait la causette. Pourtant, elle n’est pas habillée si sexy ; en tout cas, nettement moins que moi, c’est certain ! Ce con me fait tout un cinéma pour je m’habille sexy et il ne me regarde même pas ! Mona semble avoir compris :— L’herbe est toujours plus verte dans le pré voisin…— Pff ! À qui le dis-tu !— On dirait que ça t’agace…— Il y a de quoi, non ? Je m’habille en pute, enfin presque, et môssieur ne me regarde même pas ! Ah, je te jure !— Ton Pierre n’est pas…Agacée, je la coupe :— Ce n’est pas « mon » Pierre ! Ne me parle plus de lui, ça ne fera que m’énerver plus encore. Franchement, je me demande parfois pourquoi je suis toujours avec ce con !— OK. Parlons donc de Daniel… Non ?— Lui ? Il me fait de la peine, sa gonzesse ne fait même pas l’effort de sauver les apparences, elle minaude carrément sous son nez avec mon crétin de gugusse ! Pour un peu, j’irais bien le consoler, ton Daniel !Riant franchement, Mona se déhanche de plus belle sur la musique ; elle semble beaucoup s’amuser, elle, contrairement à moi.— Ah oui ? Qu’est-ce qui t’en empêche, de le consoler ?— Arrête, Mona !— OK, OK ! Je te signale néanmoins que c’est match nul entre Valérie et Daniel ! Elle drague ton crétin de bonhomme, et lui de son côté, il te zieute à donf.— C’est vrai…— J’ai toujours raison ! Toujours ! On met ce qu’on a convenu à exécution ?— Pff ! Tu crois que ça vaut le coup ?— Ce ne serait pas amusant ? Et ton homme – enfin, ton crétin – ne pourra pas dire que tu n’auras pas mis du tien pour être sexy, non ?— Je ne vois pas l’intérêt de faire plaisir à ce…Elle pose son doigt sur mes lèvres, puis elle m’entraîne avec elle hors de la piste. Nous passons devant notre petit groupe. Pierre n’a même pas remarqué que je suis passée devant son nez. Par contre, Daniel m’a suivi du regard, du début à la fin ! Mona récupère son grand sac au vestiaire puis nous allons aux toilettes.— Pause —Face à la grande glace, nous sommes l’une à côté de l’autre :— Au fait, Mona, tu sais ce qu’il m’a sorti, mon charmant petit ami ?— Vas-y, tu meurs d’envie de me le dire !— Le cul d’une salope, c’est fait pour être rempli de sperme !— Pardon ?— C’est ce qu’il m’a sorti !Un peu surprise, Mona me regarde dans la grande glace.— C’est ça qu’il t’a dit ?— Oui, et en me regardant droit dans les yeux, en plus !— Ah ! Et tu es une salope ?— Euh, vu comme ça, un peu quand même… Mais lui, il voyait plus grand quand il m’a dit ça… Je suppose…— Gang-bang ?— Je pense…Mona pose ses mains de part et d’autre du lavabo :— Et toi, ça te dirait ?— C’est pas la question ! Il y a des façons de le dire !— C’est vrai que dire que le cul d’une salope, c’est fait pour être rempli de sperme, ce n’est pas ultra-romantique, ni même intelligent.— On est d’accord !— Mais bon, ce n’est pas faux !— Mona !Elle rigole en douce :— Il y a deux façons de retenir un mec : par l’estomac ou par le zob ! Et tu n’es pas bonne cuisinière, je crois…— C’est quoi, cette vision machiste ?— Ben, celle de la plupart des hommes. Pourquoi ? Et tu sais un truc ?— Non. Lequel ?— Quand j’ai besoin de quelque chose de particulier, ou quelque chose à me faire pardonner, et bien, c’est très simple, tu vois : j’offre mon petit trou à mon homme ! Il en est tout fou !— Tu… quoi ?— Tu es choquée ? Pourtant, toi aussi tu te fais enculer, non ?— Mona !Elle éclate de rire, puis posant ses mains sur mes épaules, elle me dit :— J’arrête de te faire bisquer !— Merci, Mona, ça me fera des vacances !— Arrêtons de parler d’enculage et passons à la suite, OK ?Fermement, elle ouvre son grand sac, et nous passons en effet à la suite…— Pause —Nous sortons des toilettes. Immédiatement, nous sommes la mire des regards. Encore heureux qu’il fait assez sombre et que beaucoup de personnes ont la lumière dans les yeux ! Je jette un coup d’œil à Mona, elle rayonne. Moi, je dois être rouge comme une tomate !— Redresse la tête ! souffle Mona.— Tu parles ! Mais pourquoi je t’ai écoutée ?— Écoute, quand on est bien foutue, on en profite tant qu’il est encore temps !— En parlant de profiter, t’étais obligée de me peloter les nichons ?— Ça m’a rappelé bien des souvenirs…Quelque chose me dit que j’aurais dû me taire ! Bon, il est vrai qu’on ne voit pas très bien les visages et que, pour nos corps, c’est nettement plus suggestif que visible. Mais quand même, comment ai-je pu me laisser embarquer dans cette galère ? Et quelle va être la réaction de Pierre ? Et celle de David ? Tiens, pourquoi je m’en soucie ?Nous arrivons face au groupe. Mon admirateur du soir, David, a les yeux grand ouverts, un large sourire béat, il ne perd pas une miette du spectacle que nous offrons. Laurent et sa copine clignent des yeux, se posant sans doute des questions. André (le mari de Mona, pour ceux qui ne suivraient pas) oscille entre admiration et désespoir. Quant à Pierre, mon homme à moi, il me tourne toujours le dos. Il se retourne uniquement car le visage de Valérie marque une certaine stupéfaction, et qu’il ne comprend pas pourquoi.— Annie ?— Coucou, Pierre…— Mais… que… qu’est-ce que tu fais habillée comme ça ?— Comme tu l’as demandé : être la plus sexy…Là , il reste sans voix. Mona pouffe de rire.Je reconnais que nous avons fait fort, Mona et moi ! Nous avons quasiment la même tenue, très arachnéenne comme on dit, une sorte de filet de pêcheur noir à larges mailles qui nous « habille » du cou à mi-cuisses, révélant allégrement nos corps, nos courbes, et pas mal de choses encore. La seule différence entre Mona et moi est que je n’ai pas osé être totalement nue. J’ai donc un petit string noir qui ne cache pas grand-chose, au final. Et je pense même que ça a un rendu encore plus suggestif que Mona qui ne porte rien !Deux réactions m’intéressent : celle de Pierre et celle de David.Pour David, c’est très simple à comprendre : il aime beaucoup ! Il applaudit carrément, hochant admirativement de la tête. Il est suivi par Laurent et sa nouvelle compagne. Un peu désabusé, André accompagne mollement le mouvement. Bref, je sais à quoi m’en tenir de ce côté-là . N’empêche que je suis assez contente de mon effet sur David qui ne fait strictement rien pour cacher son approbation !Pour Pierre, mon mec, c’est assez différent, je vois bien qu’il oscille entre deux positions : celle de la satisfaction et celle de la réprobation. Valérie semble être dépassée par les événements, mon homme n’a visiblement pas d’appui à avoir de sa part. Puis, lui aussi, il se met à applaudir, mais comme un peu contraint.Sûre de son sex-appeal, Mona ne se fait pas prier pour se faire admirer par le groupe et aussi par les convives alentour. Moi, je m’assieds à nouveau face à David qui ne perd rien de ce que je peux lui dévoiler. Sa compagne, elle, ne remarque rien, assez abasourdie par la tournure des choses. Pierre, lui, est devenu muet. Mais il regarde à présent dans ma direction. C’est déjà ça de pris !— Pause —Quelque temps après, Pierre m’entraîne dans un recoin de la discothèque. Il attaque de front :— Tu peux me dire ce qu’il t’a pris ?— Une idée de Mona pour être sexy…— Je me disais qu’un truc pareil, ça ne pouvait pas venir de toi…Hé, oh, il en sait quoi, mon homme ? Comme si je ne peux pas avoir des idées farfelues de temps à autre ? Toujours est-il qu’il continue :— En tout cas, pour aguicher les hommes du coin, tu as réussi ton coup !— C’est bien ce que tu voulais, non ?— Oui, oui, mais bon, je ne m’attendais pas à … à … à ça, quoi !— Faut savoir, Pierrot…— Toi, c’est tout ou rien : nonne ou salope !— Parce que tu crois que ça fait salope ?— Pour être salope, ça fait archi-salope ! Il ne te manque plus que des queues, euh, des plumes dans le cul, et le tableau sera complet !— Ça t’obsède vraiment, cette histoire de cul rempli de sperme !Soudain une voix connue retentit à nos côtés :— Quand vous aurez un peu de temps pour moi, je poserais bien ma candidature…Surpris, nous nous tournons vers la voix, celle d’un David très souriant. C’est Pierre qui intervient le premier, assez agressivement :— Ah oui ? Ta candidature à quoi ? Lui mettre ta queue dans le cul ?— Ma queue dans… Ah bon ? Avant que vous ne partiez tous les deux dans votre coin, on était en train de discuter d’aller danser…— Ah… euh… oui…Puis me dévisageant d’une façon non équivoque, toujours son sourire sur les lèvres, avec nonchalance, David poursuit :— Mais comme tu me le proposes si gentiment, Pierre, je ne verrais aucun inconvénient à exaucer ta proposition ! Aucun !Et sans attendre la réponse de mon homme, il m’entraîne vers la piste de danse !— Pause —M’ayant abandonnée aux bras de David, Pierre, assez dépassé par cette soirée, est revenu s’asseoir à côté de sa chère Valérie qui lui saute littéralement dessus. Je trouve curieux que mon homme n’ait pas réellement réagi ; j’aurais même préféré me faire insulter que cet abandon… Même pas trente secondes plus tard, j’ai bien compris qu’il n’a plus que d’yeux que pour cette garce ! Durant ce temps, un peu larguée, je me laisse guider par David, qui ne se débrouille pas mal du tout. C’est alors que je réalise que nous sommes en train de danser un slow !Voyant que j’ai repris mes esprits, il me demande carrément :— Annie, je peux vous demander qu’est-ce que c’est que cette histoire de queue au cul ?— Ah, euh, laissez tomber, David…— Non, non, je veux tout savoir !— Si vous voulez tout savoir, Pierre s’est fourré dans le crâne des tas de trucs depuis qu’il mate à longueur de journée des vidéos X…— Je commence à comprendre… Et ?— Le cul d’une salope, c’est fait pour être rempli de sperme ! Texto ! C’est sa dernière lubie !— Ah oui… Élégant…— Je ne vous le fais pas dire !Nous continuons à danser, de plus en plus serrés-collés. Je ne déteste pas… Il poursuit :— Je n’utiliserai pas les mêmes mots, mais il y a un très grand plaisir à passer par des voies différentes. Ce qui ne transforme pas la dame en question en salope…— C’est joliment dit…— Chère Annie, puis-je m’enquérir d’un petit détail ?— Dites toujours !Il se penche un peu plus sur moi :— Peut-on raisonnablement penser qu’il vous a dit ça parce qu’il souhaite quelque chose d’autre de vous ?— Je reconnais que je ne suis pas une oie blanche… mais sur ce coup-ci, il pensait à plusieurs hommes en même temps…— Ah oui… en effet, ça change un peu la donne…— Plutôt beaucoup, vous ne croyez pas ?— Et pourtant, vous n’êtes pas une oie blanche…— Cher Monsieur, il y a une sacrée nuance entre être une salope avec son mec et faire la salope avec plusieurs mecs !Il se contente de rire faiblement :— Je vois, je vois… Votre homme a pourtant de la chance avec vous !— Merci, mais on dirait qu’il ne le sait pas !— Nous serions dans un film, je vous proposerais volontiers de faire un échange de couples, mais nous ne sommes pas dans un film…— Un échange de couples ?— Il ne vous a pas échappé que votre homme et que ma femme sont assez intéressés l’un par l’autre. Et il ne vous a pas échappé non plus que je m’intéresse beaucoup à vous.La tournure des événements commence à m’alarmer un tantinet. Oui, je ne suis pas aveugle, mais qu’on me le dise ainsi m’intrigue.— Non, ça ne m’a pas échappé, je le reconnais…— Très bien. Sans trop m’avancer, je peux dire que je ne vous suis pas indifférent, sinon vous n’auriez pas fait ou montré certaines choses depuis tout à l’heure…— Ça ne vous a pas échappé non plus…— Ce serait difficile, chère Annie, très difficile ! Vous me plaisez beaucoup, et ce, dès la première seconde où j’ai pu vous découvrir !Je marque un petit temps de pause. C’est une déclaration qu’il vient de me faire, ou quoi ? Je réalise au passage que David m’a doucement entraînée de l’autre côté de la piste de danse, loin des autres. Je rétorque :— Pff, vous dites ça à cause de ma tenue !— Votre filet de pêche est une merveilleuse idée, mais votre robe noire de tout à l’heure était… très… prometteuse !— De toute façon, vous les hommes, le moindre morceau de chair dévoilée, ça vous excite comme pas possible !— Vous ne pouvez pas savoir à quel point, venant de vous !Et sans que j’aie pu répondre quoi que ce fût, il m’embrasse !Je ne sais pas comment réagir, mais je dois reconnaître que c’est loin d’être déplaisant. Toujours est-il que je suis comme paralysée. Peu après, il ôte ses lèvres des miennes.— Merci…— De… de q-quoi ?Il me serre un peu plus contre lui. On ne peut pas dire que je lui résiste beaucoup ! Il pose son front contre le mien.— J’ai eu confirmation. Ça me soulage d’un grand poids !— On peut savoir ? Je suis totalement larguée, là  !— Oui, je ne vous suis pas indifférent !— C’est surtout que vous m’avez eue par surprise !— Je le reconnais. Mais reconnaissez aussi que vous êtes toujours dans mes bras et que j’attends toujours ma gifle !— Ne me tentez pas !— Tentons quand même !Et il m’embrasse à nouveau, et je me laisse faire à nouveau. Cette fois-ci, il ose aller un peu plus loin dans son baiser, et il s’y prend bien. Je résiste quelques secondes avant de répondre à son appel. Séduite, j’y vais de bon cœur, à sa grande satisfaction ! Un peu plus tard, c’est moi qui le repousse doucement.— David, vous croyez franchement que c’est l’endroit ?— Il est à croire que oui…— Je vous signale que votre femme et mon homme sont ici.— Et alors ? Au moins, les choses sont claires et nettes !— Attendez ! Vous ne vous servez quand même pas de moi pour déclencher un clash entre vous et votre femme ?— Nous ne sommes pas mariés ; et des clashs, nous en avons eus beaucoup, vous savez ! Non, vous me plaisez, c’est aussi simple que ça !Oui, je sais qu’il n’est pas marié et que Valérie le trompe éhontément, mais je ne vais pas le lui avouer. Sans beaucoup de conviction, j’essaie de le raisonner :— Vous vous rendez compte de la situation ?— Oui, très bien ! Vous et moi, nous sommes attirés l’un par l’autre. Ma femme et votre homme, eux aussi l’un par l’autre. On procède donc calmement à un échange et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes entre personnes raisonnables et civilisées !— Mais ça va pas la tête !— Il va falloir que je vous fasse taire !Et il m’embrasse pour la troisième fois ! Dieu, que c’est bon ! Mais ça n’arrange pas du tout la situation ! Mais je me laisse aller, je me laisse flotter, c’est si agréable ! Soudain on toussote à côté de nous. Je sursaute ; c’est Mona.— M-M-Mona ? Mais que…— Pas de panique, ma jolie, ce n’est que moi. Eh bé, tu ne t’embêtes pas !— L-l-les autres sont t-toujours là -bas ?— Oui, le cul rivé au canapé, t’inquiète ! Bon, je vois que tout va bien entre vous deux. Tant mieux, tant mieux ! N’empêche que vous êtes rapides et plutôt gonflés !Me serrant toujours contre lui, David intervient :— Nous avons votre bénédiction, Mona ?— Toute la bénédiction que vous voulez, mon cher !Je proteste :— Mona, c’est pas un jeu ! Et c’est lui qui m’a sauté dessus !— Il t’a peut-être sauté dessus, mais c’est fou ce que tu t’es défendue !C’est vrai que je suis toujours dans ses bras et que j’ai encore mes mains autour du cou de David. Je ne peux pas dire le contraire. Je retire mes mains ; David proteste à son tour :— Annie, ce n’est pas bien !— Ah vous, taisez-vous ! On est dans de sales draps !— J’aimerais beaucoup être dans les mêmes draps que vous !— C’est malin comme réflexion !Guillerette, Mona se mêle à la conversation :— Vous faites comme vous voulez, les tourtereaux. Je peux même vous prêter un petit quelque chose avec des draps tout propres !— Vous êtes trop bonne pour nous, Mona !— Pas de quoi, David. Je me préoccupe de votre bien-être, et surtout de celui de ma copine Annie !— Hé, oh ! On peut me demander mon avis ?Je râle pour la forme, mais je sais que je ne suis pas très crédible, ni convaincante. Mona s’approche de moi, posant sa main sur son épaule :— Écoute, ma petite Annie, ton bonhomme est un crétin. Tu en as un autre en face de toi qui est nettement mieux : profites-en !— Mais tu te rends compte de la situation, Mona ? Tu as idée ?— Oui, je me rends compte ! Moi, ce que je constate, c’est que tu restes toujours collée à ton infâme séducteur, c’est un fait. Non, non, ne te débats pas : ne fais pas ta faux-cul et assume !Et pour toute conclusion, c’est Mona qui m’embrasse sous l’œil étonné mais réjoui de David, et aussi des autres couples autour de nous ! Elle est déjà loin quand j’arrive à reprendre mes esprits ! David, qui m’enlace toujours, me dit doucement :— Décidément, vous êtes une femme très… demandée !— Mona a toujours été un peu… enfin…— J’ai vu ! Vous permettez ?Et arrive mon quatrième baiser avec David. Baiser auquel je participe fougueusement. Mona a raison : autant que j’en profite !— Pause —Le reste de la soirée a été assez spécial ! David et moi, nous avons purement et simplement pris de la poudre d’escampette et nous nous sommes enfuis après avoir mis discrètement au courant Mona qui nous a aussitôt donné sa bénédiction et s’est occupée d’en informer les autres, nos « conjoints » surtout.La plus étonnée sur le coup a été Valérie, d’après ce qu’a pu m’expliquer plus tard Mona. Pierre, lui, n’a quasiment pas réagi, totalement amorphe. Il a réagi un peu plus quand Valérie s’est jetée sur lui pour l’embrasser férocement !Avant tout ça, David et moi sommes dans sa voiture. Je suis peut-être en train de faire une folie, mais tant pis ! Je sais que les hommes peuvent être satisfaits de la tournure des événements ; j’en ai un bon exemple avec David : il est totalement ravi. J’aimerais avoir son optimisme. Quelques kilomètres plus loin, la voiture s’engage sur une petite route puis s’arrête sur le côté après trois-quatre minutes de cheminement. Preste, David sort puis vient m’ouvrir la portière.— Si Madame veut bien se donner la peine…— Nous sommes où ?Il me prend par la main et m’entraîne un peu plus loin. Nous arrivons au sommet d’une petite colline ; la vue est magnifique au clair de lune, avec des forêts sombres et divers étangs qui scintillent ! On dirait bien que David a la fibre romantique, ce qui n’est pas un mal ! Surtout après l’absence de sensibilité de Pierre, sauf quand son équipe de foot perd…— Waow, c’est beau !— N’est-ce pas ?Tandis que je regarde, David se plaque dans mon dos et m’enlace. J’aime beaucoup ! Je me laisse alors aller contre lui. Ça va faire bien longtemps qu’on ne m’a plus fait le coup du romantisme ! Toujours dans les bras de mon « ravisseur », je contemple le paysage. J’ai l’impression qu’il me serre de plus en plus fort, comme s’il avait peur que je m’envole ! Je le lui fais remarquer :— Pas la peine de serrer si fort, David, je ne vais pas m’envoler !— Qui sait ? Dans le doute…— Gros bêta !Sans que je comprenne bien la manœuvre, nous nous retrouvons face à face, ses lèvres sur les miennes ! Et j’aime énormément ça ; j’adore, même ! Je voudrais que ça dure toujours ! Toujours !En parlant dur, je commence justement à sentir quelque chose de dur contre moi, mais pas comme d’habitude, si je puis m’exprimer ainsi… Peu importe, je suis dans les bras de David, et j’y suis très très bien ! Encore mieux que dans ceux de Pierre lors du début de notre relation. Et ça, c’est un indice non négligeable ; mais je suis peut-être en train de faire des plans sur la comète : tout ceci ne sera probablement qu’une amourette d’un soir. Peu importe. Comme je le disais, je suis si bien !— Pause —Nous sommes en train de nous balader au sommet de la colline, nous arrêtant tous les trois-quatre pas pour nous embrasser. On ne peut pas dire que nous avons été bien loin. Par contre, David se fait de plus en plus aventureux avec ses mains si douces ; et comme mon vêtement est assez aérien… Je bénis le fait d’être en plein été, un été chaud.David murmure à mon oreille :— Je suis énormément content d’être venu à cette soirée, bien que je n’avais pas trop envie de venir, au début…— Moi aussi, j’étais dans le même cas : ça ne me disait pas plus que ça ! C’est Mona qui m’a décidée.— Je crois que je dois beaucoup à Mona…À cet aveu, je ris :— Faut pas le lui dire, sinon elle va se croire tout permis !— Tu as… vous avez raison…Je frotte mon nez contre le sien, un geste idiot et puéril, mais j’en avais envie ; et lui, on dirait que ça lui plaît. Je dis doucement :— Au point où on en est, le « tu » me semble plus approprié… tu ne crois pas ?— Le « vous » a ses charmes…— Oui, mais il met de la distance…— Collés comme nous sommes ? Ce serait dur !Je m’esclaffe :— Gros bêta ! Tu es un gros bêta, mais je t’adore !— Moi aussi, je t’adore !— Ah-hem, c’est pas un peu rapide, non ?Il me serre plus contre lui. Encore cette sensation curieuse, mais je suis si bien contre lui. Souriant, il répond :— Du moment que toi et moi, ça nous convienne…— Oui, tu as raison…Plaquée contre lui, je savoure son corps, je me frotte délibérément contre la chose toute dure qui pointe sous son pantalon. Mais quelque chose me gêne à nouveau. Intriguée, j’y vais franco :— Je ne sais pas comment te le dire mais… y a un truc qui me chiffonne plus bas…— C’est-à -dire ?— Ben… ta bosse…— Tu ne me laisses pas de marbre… Enfin, si…— J’ai compris que tu dresses le chapiteau, et ça me flatte… Mais y a comme un truc pas normal…Il soupire, se pince les lèvres. Je suis étonnée. Il me regarde tristement.— J’aurais aimé retarder ce moment…— De quoi tu parles ?— Autant te le dire tout de suite. Tu connais le chanteur hispanique Enrique Iglesias ?— Un peu, mais pas plus que ça… Je ne vois pas où tu veux en venir…— Il y a quelques années, une certaine société lui a demandé d’être son représentant pour la taille XXS…— Excuse-moi, mais je ne pige toujours pas où tu…C’est alors que le déclic se fait en moi. Je demande :— Attends, tu veux dire que… c’est en dessous de la moyenne ?— Oui, c’est en dessous de la moyenne…— Si en dessous que ça de la moyenne ?— Assez en dessous…Spontanément, je m’exclame :— Tant que ça ? J’veux voir ça !Puis, à moitié honteuse, je plaque ma main sur mes lèvres :— Excuse-moi, je…— Je peux te faire voir… au point où on en est…— Excuse-moi, j’ai dit ça comme ça…— Autant jouer franc-jeu. C’est mon plus gros problème…Avec un triste sourire, il s’écarte de moi. Je reste les bras ballants, je me mords les lèvres. Et merde, ça marchait trop bien ! À moins que… Il me raconte des carabistouilles pour jouer les exhibitionnistes, ou bien…— Euh, David… Tu n’es pas obligé…Sans mot dire, David me montre la chose en question, une petite chose qui a perdu toute sa superbe. Ouvrant grand les yeux, je constate :— Ah oui, en effet… On va dire que ce qui est petit est mignon…— Pas trop déçue ?— David, il y a d’autres moyens de faire jouir une femme, il me semble.— Je suis entièrement d’accord… Mais pour beaucoup de femmes, ça compte…Je me penche plus près, je touche son petit pénis du bout des doigts. Il est peut-être petit, mais il est réactif ! On dirait le sexe d’un enfant, mais je ne bloque pas là -dessus ; je sais que c’est le sexe d’un homme mature, de mon David. J’ai dit « mon » ? Houlà , je m’inquiète…Toujours en train de faire joujou, j’admets sans détour :— Entre nous, je te l’avoue, je n’ai jamais été confrontée à ce cas…— C’est mal barré, donc…— Tu es défaitiste, David ! Pour satisfaire une femme, tu as bien une langue, des lèvres, des mains, des doigts, et je crois savoir que tu sais t’en servir, non ? Et puis la longueur du machin n’est pas un critère absolu !— Tout le monde ne pense pas comme toi, chère Annie…Sans lâcher la chose, je m’agenouille sans façon pour mieux être à la hauteur. Intriguée, je continue mon tripatouillage. Sa verge se rigidifie de plus en plus, mais ne semble pas vouloir dépasser une certaine dimension. Je poursuis sur ma lancée :— Perso, je préfère un gentil eunuque qu’un Rocco mal luné !— Je n’en suis quand même pas au stade de l’eunuque !— Je sais, je vois, et je constate ! Tu suintes déjà  !— Tu es très poétique, Annie !— Tu es très excité, David !Levant mes yeux vers lui, je demande :— Mis à part qu’il est plus petit que la moyenne, toute la tuyauterie fonctionne, à prime vue, si j’en crois ce que je vois de… comment dire… de luisant sur le bout de ton gland…— On va le dire comme ça : oui, ma tuyauterie fonctionne.— Parfaitement ? De A à Z ?— Oui, mis à part que c’est hélas le modèle réduit… Mais c’est parfaitement opérationnel de A à Z, et même plus loin encore avec les lettres accentuées…— Idiot, va !Je regarde mieux encore la chose bien ferme, puis je m’exclame, taquine :— Tu sais que je ne déteste pas jouer à la poupée et à la dînette ?— Tu prends ça bien…— Bon, je commence à comprendre certaines choses avec ta Valérie… Pour ma part, je pense que c’est une grosse conne ; tu as pourtant bien des qualités.— Merci de le penser…— Et puis les godes, c’est pas fait pour les chiens ! Tu as plein de toys amusants dans le commerce !— Tu as l’art de trouver des solutions !Je caresse ses testicules réduits mais tout doux.— Et puis, vois les choses du bon côté : au moins, il n’y a pas de problème de mise en bouche !— C’est-à -dire ?— Ceci !J’ouvre la bouche pour happer son pénis ; il entre sans problème. Même saveur classique, même texture, mis à part la dimension. J’aime le goût de son sperme, ce qui n’est pas le cas pour tous les hommes. Un petit machin, c’est agréable, surtout que je constate qu’on l’a bien en bouche, sur et sous la langue, et que je peux m’offrir le luxe de plaquer mes lèvres autour de sa base, sur son pubis, sans avoir de problèmes de haut-le-cœur !Je m’offre quelques moments de sucette avant de l’ôter de ma bouche. Je descends le long de sa tige, vers ses testicules que je gobe aisément. C’est amusant que sentir ses noisettes sur ma langue, de les avoir bien à moi. Je me pose la question de savoir si j’arriverais à gober son service trois-pièces. Mais ce sera pour une autre fois !David aime manifestement ce que je suis en train de lui faire. Je continue un peu, puis j’arrête mes cochonneries. Il reprend son souffle et me regarde du haut de sa hauteur :— Vos conclusions, chère experte ?— Largement correct… Ça ouvre des perspectives…— Merci, merci, mais le problème est que je ne saurais pas te « combler » dans le sens strict du terme…— Peut-être. Je me répète, mais il n’y a pas que le zizi dans la foufoune dans la vie. Et je te crois assez imaginatif pour y remédier. Et arrête d’être défaitiste comme ça !— Ce n’est pas facile à vivre, tu sais…— Je m’en doute, mais vu comment tu m’as enlevée, je sais que tu… enfin… tu vaux mieux que ça ! Si tu me comprends…Il hoche la tête, puis s’abaisse pour remonter son pantalon. Posant ma main sur son pantalon, je proteste :— Qui te dit que j’ai fini ?— Ah ? Je m’en voudrais de te contrarier !Toujours agenouillée face à lui, tête toujours levée, je le regarde dans les yeux :— David, je vais te dire un truc, mais n’en tire pas trop vite une conclusion !— Je t’écoute…— Je ne suis pas de celles qui sucent le premier soir… mais je crois que je vais faire une exception…— Tu m’en vois ravi ! Néanmoins, si je puis me permettre de te contredire, tu m’as déjà sucé…Je lui adresse mon sourire le plus enjôleur :— Si je t’ai déjà sucé, alors dans ce cas, je ne vois pas l’intérêt de recommencer !— Aïe ! J’aurais dû me taire !Je ris, ce qui ne m’empêche pas de l’accueillir ensuite dans ma bouche ! Je joue longuement avec son petit machin que j’apprécie beaucoup ! Et David aussi ! Je folâtre un peu avec ce que j’ai entre mes lèvres gourmandes et au bout de ma langue charmeuse. Puis l’ôtant momentanément, levant le nez, je précise :— Ce que je voulais dire, c’est que je ne suce pas le premier soir de façon à ce qu’on aille jusqu’au bout… parce que j’en ai envie, et que toi aussi tu en as envie…— Oui, c’est ce que j’avais cru comprendre…Sans lui répondre, je remets bien au chaud sa petite tige que je caresse de ma langue suave. J’ai envie d’aller jusqu’au bout, de le goûter, de l’avoir à moi. Je m’active ; j’ai une énorme envie qu’il s’abandonne dans ma bouche, qu’il me fasse goûter à son sperme, qu’il me nourrisse avec !À divers petits signes, sons et tremblements, je comprends très vite que le propriétaire du sexe que je cajole depuis quelques minutes a de plus en plus de problèmes de zen attitude. Je sens bien qu’il se retient ; alors, l’abandonnant un court instant, je lui susurre :— Tu peux te laisser aller, pas de souci…— T’es sûre ?— Puisque je te le dis !Je remets en bouche sa petite sucette de chair. Je m’active tandis qu’il soupire d’aise. Une première palpitation, puis une seconde ; il jouit dans ma bouche. Des jets chauds et glutineux envahissent ma bouche ; j’aime beaucoup le goût qui remplit mes papilles. C’est finalement assez agréable de ne pas avoir la bouche complètement encombrée par une queue. Là au moins, j’en profite, je déguste. Par contre, je constate que la quantité de foutre est identique. Je me demande bien d’où il peut tirer ses réserves !Je lui offre quelques petites léchouilles avant de le laisser tranquille. Il me remercie, ce qui est assez rare pour un homme, en général.— Merci beaucoup… Ce fut un véritable plaisir ! Tu es une bonne suceuse, une très bonne suceuse, franchement !— Tant mieux ! Et j’espère que tu le penses sincèrement !— C’est ce que je pense sincèrement, et je m’en voudrais beaucoup de ne pas t’offrir la réciproque…— Hummm… c’est à voir… Là , tout de suite ?— Pourquoi reporter à demain la jouissance de maintenant ?— Présenté comme ça, je reconnais que…Je me retrouve allongée sur l’herbe, jambes écartées, avec la tête de David nichée entre les deux. J’agrippe quelques touffes d’herbe pour me contenir : je ne sais pas si David est une langue experte ou si je suis excitée à fond ! Ou les deux ? Toujours est-il que ça me fait un bien fou !David a peut-être un tout petit zizi, comme le Père Ubu (celui de Dick Annegarn), mais sa langue est d’une autre proportion ! Et il sait s’en servir ! Je sursaute littéralement sous ses coups vicieux, ses explorations ; je gémis déjà , je pousse impudiquement mon sexe vers sa bouche, je ne me reconnais pas ! Je veux qu’il me fasse du bien, beaucoup de bien, lui, et lui seul !Je plonge mes doigts dans ses doux cheveux. Avide, je presse sa tête qui m’envoûte de sa langue agile et sensuelle, de ses lèvres qui me torturent si finement ; je voudrais qu’elle entre en moi, qu’elle m’explose, qu’elle…— Aaah, David ! Ouiii ! Oh ouiii !Je jouis comme une petite folle tandis qu’il me boit, qu’il continue de jouer vicieusement de la langue dans ma fente en feu, sur mon clitoris démentiellement sensible ! Je jouis longuement, interminablement, je décolle du sol, je flotte, je suis ailleurs, complètement ailleurs, sur une autre planète, dans une autre galaxie ! Dieu, que c’est bon ! Dieu, que c’est divin ! Si c’est comme ça à chaque fois, je sens que je vais mourir très jeune ! Mais Dieu, que c’est bon !— Pause —Après une si belle entrée en matière, David et moi nous ne sommes plus quittés. Beaucoup de nos connaissances nous ont traités de fous, d’aller bien trop vite. Moi, je sentais que c’était David que j’attendais depuis si longtemps, et il m’a dit la même chose à mon sujet. En tout cas, tout va merveilleusement entre nous deux : il commence une phrase, je la finis (ou l’inverse), nous avons les mêmes goûts, les mêmes lubies, les mêmes folies. Nous sommes définitivement fusionnels.J’adore quand il me prend dans ses bras pour me faire un gros câlin, je raffole de l’enlacer, me plaquant contre son dos, me laissant aller ainsi. J’apprécie énormément les moments avec lui, nos balades, nos fausses prises de tête, nos fous rires pour des conneries. L’amour, ça me rend idiote ; mais que j’aime être idiote comme ça !Pour info, Pierre (mon ex) est resté un certain temps avec l’ex de mon David (Valérie, pour ceux qui auraient zappé), vivant une relation que je pourrais qualifier de tumultueuse. Puis un beau jour, avec ses valises, il est venu taper à la porte de mon ex-appartement (si, si, il a osé). C’est là qu’il a compris que j’étais définitivement son ex.D’après le mari de Mona qui le fréquente encore un peu, surtout au téléphone, il regrette le temps béni où il glandait admirablement chez moi. Il a tenté de squatter à droite, à gauche, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Finalement, aux dernières nouvelles, il était reparti chez papa-maman pour tenter de comprendre les rouages de l’affaire familiale ; mais son petit frère, déjà aux commandes, n’apprécie pas la concurrence et les glandeurs. Bref, mon ex a mangé son pain blanc.Quant à l’ex de mon homme, elle continue allègrement de valser de bras en bras, mais enrage de ne plus disposer de l’apport financier de mon David, sans parler d’un certain confort de vie dont je bénéficie actuellement pour ma plus grande satisfaction ; car un salaire, c’est bien, mais deux salaires, c’est mieux !— Pause —Faire l’amour avec David, c’est très excitant ! Ce n’est pas tout à fait la même chose qu’avec un homme « normal » car son petit machin semble en effet bien dérisoire quand il veut venir combler ma chatte toute vorace. Mais il est parfait pour faire les frottis-frottas sur mon clitoris. Idem par derrière : il n’entre pas bien loin, mais assez pour me donner l’illusion qu’il est au fin fond, sans me faire mal. Un doigté crémeux, si je puis le dire ainsi !En contrepartie, je dois reconnaître que je suis gâtée côté câlins et cunnis ! Et comme David est un gros coquin, il ne se prive pas pour m’en prodiguer partout, n’importe où et n’importe quand ! Et j’en redemande à chaque fois ! Rien qu’hier soir, il m’a honteusement coincée dans la cage d’escalier quand on rendait visite à des amis. J’étais tellement trempée de la fente que j’ai dû retirer ma culotte et rester sans durant tout le reste de la soirée ! Sans compter en plus la main très baladeuse de Daniel qui a bien profité de la situation et de ma robe courte !Moi, de mon côté, je lui offre sans compter ma bouche pour bien le sucer, mes seins pour bien le masturber (et plein d’autres choses), mon petit trou du cul pour s’enfoncer à son orée, et aussi ma fente pour qu’il y jute copieusement à profusion ! Et aussi tout mon corps et tout mon amour ! Sans parler de toutes les agaceries possibles et imaginables ! Je ne parlerai même pas de celles qui sont inimaginables, ou presque ! Les plus amusantes à expérimenter…Sexuellement, nous avons trouvé ainsi un bon équilibre, sans parler de notre vie à deux qui est harmonieuse, comme je l’ai déjà expliqué plus haut. Immoralement, je baigne dans la félicité la plus totale, indifférente au monde extérieur.Et la phrase immortelle de mon ex sur le cul ? Disons que mon David, qui aime beaucoup passer par là et qui ne s’en prive pas, s’y emploie sans faiblir, avec délicatesse vu son gabarit, et que finalement, c’est vrai qu’il y a une grande satisfaction d’être la salope bien remplie, débordante et comblée de son homme !