Ouf !Voilà ce que je pense en cet instant. Mes enfants viennent de partir avec leurs grands-parents.On pourrait penser que c’est la remarque d’une mère indigne, mais moi aussi j’ai droit à des vacances. Cela fait quinze jours maintenant que nous nous sommes entièrement consacrés à notre progéniture. Quand je dis-nous, cela signifie Pierre, mon mari et nos amis Roxane et Ruis. Nos amis aussi ont deux enfants et les leurs viennent d’être mis au train, en voyage accompagné pour, eux aussi, aller retrouver leurs grands-parents.Nous voici tous les quatre, littéralement affalés sur la terrasse, encore tout étonnés du silence inhabituel qui règne autour de nous.— Écoutez. On entend les oiseaux, dit mon mari.— Et les voisins, ajoute Roxane.— Et la mer. C’est dingue j’avais oublié le bruit des vagues.— Chut, je m’entends penser, conclus-je avant que nous éclations de rire.On ne peut pas dire que cette quinzaine ce soit mal passée, mais à huit dont quatre enfants en bonne santé, cela occupe. Heureusement nous nous connaissons bien et tous, petits et grands, nous avons l’habitude de vivre ce type d’aventures.Ruis est un ami d’enfance de Pierre et de ce fait, Roxane et moi avons été tout de suite initiées à cette complicité. En plus nous vivons à moins d’un kilomètre les uns des autres. Ainsi chacun a vu la famille s’agrandir. Nos enfants sont petits à petits devenus des amis.Mais pour l’instant, adieu la marmaille et vive les adultes.— Si on arrosait le calme revenu ?Ce n’est pas vraiment une question que pose mon mari, car il est déjà en route pour la cuisine, aussitôt suivi par Ruis. Roxane et moi restons seules, silencieuses, échangeant juste des sourires de bonheur.Je m’entends très bien avec Roxane. Pourtant entre femmes, il existe souvent une rivalité subjacente. Pas entre nous. Peut-être parce que nous nous ressemblons un peu, aussi bien physiquement que mentalement. Mais qui s’étonnerait que deux amis comme nos maris, presque des frères, soient tombés amoureux de filles si peu différentes ? Bien sûr nous ne sommes pas des copies conformes. Chacune a son caractère. Chacune a sa personnalité. Par exemple Roxane est beaucoup plus sexy que moi. Elle n’est pas mieux faite ou beaucoup plus belle, mais elle dégage une sensualité plus affirmée. Et je sais, car nous nous faisons des confidences, qu’elle est plus expansive que moi dans l’intimité avec son mari.Justement les voilà , nos maris. Deux coupes de champagne plus tard, c’est Pierre qui dit :— Et si on allait à la plage maintenant.— Très bonne idée. Profitons de notre liberté retrouvée pour faire ce que nous voulons, sans soucis de la marmaille.— D’accord, mais par pitié trouvons une plage où on ne sera pas « emm… » par les gamins des autres, souligne Roxane. T’es d’accord Peggy ? elle me demande.— D’accord, mais une plage sans gamins, ce n’est pas évident à cette époque.— Pas si on va vers la plage naturiste.— Même là -bas, il y a des gamins.— Alors, allons vers la « Grande Ouest ». Il faut marcher un peu plus dans la forêt, mais c’est bien plus calme.La suggestion de Pierre est retenue.Une demi-heure plus tard, nous atteignons la plage. Très peu de baigneurs. Les plus proches sont à cent mètres. Très vite les serviettes sont étalées et on se met en maillot.— C’est moche, hein ? me dit Roxane, alors qu’en maillot, on lui voit de grandes zones blanches.Elle a mis un deux-pièces plus petit que d’habitude. Nettement plus petit, surtout la culotte qui est maintenant seulement deux triangles retenus par deux ficelles. Évidemment, par rapport à une culotte classique, cela tranche.— Merde. Je ne vais pas rester comme cela. J’en ai marre des maillots de mère de famille. J’ai une semaine pour arranger cela.Et d’un geste elle fait sauter le haut puis le bas. La voilà nue devant nous. Ce n’est pas la première fois que je la vois ainsi, mais d’habitude, c’est plus furtif, dans la salle de bain, que quelquefois nous partageons pour gagner du temps. Avec les enfants, il faut être efficace.— Au moins comme cela… Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à me regarder ? Toi Pegg, t’as qu’à faire pareil. Regarde, il y a personne… Et vous les mecs, au lieu de me mater, mettez donc vos engins à l’air. Le soleil ne peut que leur faire du bien.Le ton bon enfant et moqueur détend l’ambiance et j’entends même Ruis dire à la volée.— Moi, c’est d’accord. Sauf qu’il va falloir se tartiner.Et insistant en parlant vers moi.— Si tu veux, Pegg, je t’aide pour étaler la crème et toi tu me rends le même service.— Faut pas te gêner, lui dit Roxane. Occupe-toi de moi, pervers. Pierre est assez grand pour s’occuper de sa femme.Quelques minutes plus tard, toutes les zones blanches sont huilées. Voir les hommes étaler le produit sur leur sexe est une scène d’anthologie, mais ce n’est rien comparé à se huiler l’entrecuisse tout en évitant la fente.Tout cela pour dire que, passé ces moments de grande solitude, nous nous retrouvons pour profiter du soleil. Les gens qui rapportent qu’un des plaisirs de bronzer nu est de sentir la brise vous chatouiller l’intimité, disent vrai. C’est très agréable.Et puis on va se baigner. Des ados ! Je ne sais pas si c’est la nudité, ou plutôt je sais bien que oui, mais nos mecs se comportent comme des collégiens. Des collégiens qui pourtant s’arrangent pour jouer et nous toucher. Au bout d’un moment de ce petit jeu, je remarque et Pierre avec moi, que Roxane semble bien empalée sur le sexe de son mari. Il suffit de voir comme lui marche dans les vagues et comment elle semble littéralement accrochée à son cou. Pierre n’est pas insensible. Est-ce, ce qu’il imagine se passer sous les eaux tumultueuses ou, et j’espère que oui, à mon contact, mais il bande.— J’ai envie, pas toi ? il me susurre à l’oreille.— Moi aussi, je réponds en femme obéissante. Mais pas dans l’eau. Je n’aime pas.C’est vrai on a déjà essayé dans une baignoire, mais ça ne m’inspire pas.— Allons dans la forêt, je propose.Je me retiens de ne pas rire en voyant la démarche de mon mari, faisant attention de bien tourner le dos à nos amis et cacher son érection. Des amis qui ont manifestement autre chose à faire.En arrivant dans le bois, pas question de s’allonger. Le sol est jonché d’aiguilles de pin. C’est mon mari qui décide comment. Il me pousse contre un arbre et je comprends qu’il veut que nous fassions cela debout. Il se plaque contre mon dos. Je sens son bâton dur se frotter. Et puis il se baisse. Sous ses caresses, j’écarte un peu plus les jambes, et il passe sa tête entre mes cuisses. Sa langue joue un moment, mais c’est surtout pour m’humidifier rapidement. Dès qu’il se redresse, je me cambre et mon seigneur et maître pousse sa queue dans ma fente. Il glisse sans effort, je suis humide de sa salive et de mon envie. Voilà son ventre qui s’appuie.Oh, combien je me caresse avec sa bite en me tortillant. Il me laisse faire. Je sais qu’il aime lorsque je gigote sur son mandrin, n’hésitant à de me donner quelques claques délicates sur les fesses pour m’encourager.— Coquine… Cochonne… Tu aimes ça… Oui, tortille-toi… Si tu savais comme tu es belle dans cette position… Un jour je te filmerai…Ses paroles sont des encouragements. Quelquefois j’aimerais qu’il utilise des mots plus crus. J’aimerais qu’il me traite de « pute », de « perverse », de « salope », qu’il me bouscule, mais il est trop policé.Pourtant bien vite, il me prend en main. Ses larges poignes s’agrippent à mes hanches et mes gigotements font place à une possession puissance et profonde. Il me laboure et mon plaisir est le sien.Aussi la vision de mes amis qui sortent de l’eau pour rejoindre les serviettes et qui nous cherchent du regard. Est-ce une impression, mais ils regardent exactement dans notre direction. Il est vrai que nous avons juste fait quelques pas dans la forêt. Ils nous voient peut-être. Ils me voient accrochée au tronc de l’arbre, secouée par mon mari.Mais qu’ils nous distinguent ou pas, leur présence suffit à m’exciter et ma jouissance arrive sans crier gare. Elle vient et accueille celle de mon homme qui libère des coulées de son foutre. Des coulées qui me paraissent bien généreuses. Lui aussi doit être excité. Après tout cela fait des siècles que nous n’avions pas baisés en plein air.Nos amis ne font aucune remarque à notre retour. Juste un regard insistant de Roxane vers le haut de mes cuisses qui me fait prendre conscience que des traces de sperme sont visibles. Un geste avec le coin de ma serviette efface les traces du délit, mais déclenche un sourire complice de mon amie.Que dire du reste de l’après-midi. Rien, si ce n’est que c’est bon de faire le lézard au soleil sans qu’aucune voix enfantine ne nous appelle.Le repas du soir est un modèle de frugalité. Tout le monde est d’accord pour oublier les repas équilibrés, mais généreux pour les enfants, et qui font que nous nous sentons un peu « enveloppés ».Mais, pas question de lésiner sur l’alcool. Cela fait du bien de ne pas avoir à toujours se contrôler. Ruis en profite pour nous régaler de ses histoires salaces. Et puis vient l’épreuve de la danse. Roxane et Ruis ont suivi cette année des cours de rock. Ils insistent pour nous montrer leurs progrès. Mon mari et moi participons. Pendant un long moment, les rocks endiablés se succèdent, juste entrecoupés de pauses ou chacun se désaltère.La chaleur, les rocks, l’alcool font leur effet. Je me sens pompette et je ne dois pas être la seule. Roxane est super excitée et les hommes ne sont pas en reste.Heureusement Pierre a la présence d’esprit de nous mettre des slows. Chaque couple se reconstitue et s’apaise. Évidemment, nous changeons de partenaire. Je suis surprise de voir combien Roxane se love contre mon mari. Pas de doute, elle lui fait du rentre-dedans. Je vois bien qu’une main s’est glissée sous le polo pour avoir le contact de la peau.— Dis, c’est une impression, mais ta femme drague mon mari. Je ne peux m’empêcher de dire à Ruis alors que lui et moi dansons un peu plus loin— Tu as raison, il me répond, et aussitôt s’adresse à Roxane.— Dis chérie, c’est Pierre ! Pas moi !Mais elle ne se désarme pas.— Je sais que j’ai trop bu, mais pas au point de ne pas me rendre compte que je danse avec Pierre ! Mais je suis bien. Lui aussi. Hein Pierre, ce n’est pas désagréable de se faire draguer. Tu es comme moi, tu as perdu l’habitude.Mon mari est un peu gêné d’être mis à contribution dans cette joute verbale. Il répond tout de même :— C’n’est pas désagréable. Pas désagréable du tout.Et il ajoute :— Vous devriez vous lâcher un peu.Cette remarque m’énerve un peu. Je sais que c’est à moi surtout qu’elle s’adresse. Combien de fois mon mari m’a donné en exemple nos amis qui manifestement se la jouent plus décontractés dans la vie de tous les jours avec une réussite au moins équivalente à la nôtre. Mais je pense « Petit, tu vas voir ».— Si tu le dis, je lui réponds et j’attrape la tête de Rus pour lui rouler un patin.Moi aussi, je peux, draguer, surtout lorsque l’alcool me désinhibe. Ruis ne refuse pas mon approche. Bientôt nous voici collés l’un à l’autre.Moi aussi, je peux glisser ma main sur sa peau, mais en provocation, moi c’est sur les fesses de mon partenaire que je glisse.Moi aussi, je peux me frotter contre lui. D’ailleurs je le sens qui bande. Au début ce contact me gêne. Depuis mon mariage, cela fait des lustres, à part mon mari, aucun homme ne s’est retrouvé dans cette situation. Mais, la gêne passée, j’apprécie et ne refuse pas ce contact. Au contraire, d’une certaine façon j’en suis fière. Ainsi je peux encore exciter un homme, même Ruis que je connais depuis si longtemps.Un peu plus loin, eux aussi sont collés. Peut-être que mon mari bande aussi avec sa partenaire.Une pensée me vient à l’esprit. « Mais, qu’est-ce qu’on fait. Nous sommes malades. On est en train de foutre en l’air cette entente sans arrière-pensée entre nos deux couples ».Heureusement la musique s’arrête. Les couples se détachent. Un peu gêné, chacun essaye de paraître indifférent de ce qui vient de se passer. On se sert à boire. Un silence un peu lourd s’installe, alors même que les slows reprennent. C’est Roxane qui le rompt et qui nous surprend.— Je suis crevée. Je vais me coucher. Tu viens, chéri.— Je vais rester une minute, le temps de fumer une dernière cigarette. J’arrive.— Moi aussi, je vais me coucher, dis-je, en suivant mon amie.— J’arrive, juste le temps de ranger un peu.Nous voici Roxane et moi dans la salle de bain. C’est une pièce assez grande, associée aux deux chambres du premier étage. Au-dessus il y a encore trois petites chambres avec juste une douche et des w.c..La maison que nous occupons est la maison familiale de mon mari. Vieille maison qui aurait bien besoin de travaux. Même l’ameublement est d’époque. Mais elle suffit à notre bonheur, sachant qu’elle est très bien placée pour les commerces et les plages.— Alors, comment c’était avec Ruis ?Je suis surprise par la demande de Roxane. Pour moi, notre petit jeu était clos.— Que veux-tu dire ?— Allons dis-moi la vérité. Tu l’as excité… Il bandait ?— Je… Écoute…— Bon d’accord. Si je te dis que ton mari était raide, qu’est-ce que tu dirais ?— Euh… Le tien aussi.— J’en étais sûre…Pendant un moment le silence s’installe et puis elle reprend :— C’était vachement bien. J’ai rajeuni de dix ans. Réussir à exciter un mec ! Pas toi ?— Moi aussi.— Ce serait dommage de s’arrêter là  !— Que veux-tu dire ?Alors Roxane me sort un scénario improbable.— Si on échangeait ?— Échanger quoi ?— Nos mecs.— T’es malade.— Pourquoi ?— D’abord, même si j’étais d’accord, ils ne voudraient pas.— Mais s’ils ne s’en doutent pas ?— Mais c’est impossible.— Pegg, écoute-moi et réponds franchement à ma question : imagine que nos maris ne le sachent pas, serais-tu partante ?— Tu te rends compte de ce que tu me proposes ?— Parfaitement. Tu couches avec mon mari. Je couche avec le tien. Juste une fois. Ce sera notre secret.— Mais comment ?— Bien, je considère que tu es d’accord. Oui ?— Oui.— C’est tout simple. On change de chambre. Tu vas dans la mienne. Je vais dans la tienne. On reste dans le noir. Ils ne se douteront de rien. Il faut juste ne pas parler. Après… Eh bien, après tu improvises. Cela ne devrait pas être difficile étant donné l’état où on les a laissés.— Mais après. Le matin.— On n’attend pas le matin. Lorsqu’on a terminé, on se retrouve ici et chacune retournera avec son mec.— Et si jamais ils s’en aperçoivent.— On fera les idiotes. On a tellement picolé que c’est plausible. En plus les chambres sont tout à fait identiques.Deux minutes plus tard, nous poussons chacune la porte d’une chambre qui n’est pas la nôtre. Je ne sais pas pour Roxane, mais je n’en mène pas large. Je tire les volets. Le grand lit m’accueille. J’attends nue. Nous avons décidé de laisser nos nuisettes dans la salle de bain pour pouvoir les mettre après et retrouver notre identité.Il fait nuit noire. J’aperçois la lumière du couloir qui suinte sous la porte. Merde, cela va suffire à me faire découvrir. Je ne vais tout de même pas me cacher sous le drap. Non, le filet de lumière disparaît. La porte grince. Elle se referme. Comme il fait noir, Ruis va demander d’allumer ou tout le moins demander si Roxane dort. Mais non. Le parquet marque ses pas. Le matelas bouge. Je le sens s’allonger à côté de moi.Il est trop tard pour reculer. Il ne bouge pas. Peut-être croit-il que sa femme dort ? J’entends sa respiration. J’ose poser une main sur sa jambe. Lui aussi est nu. Ma main bouge, explorant le corps de l’homme. Mes mouvements sont à la mesure de mon état. J’hésite. J’ai peur. Je recule le moment où. Et puis sa main saisit la mienne et me guide. Elle m’abandonne lorsque je découvre le sexe. Il est déjà en érection. D’une certaine façon, c’est grâce à moi. Pas dans la chambre, mais avant en dansant. Sans le savoir, j’ai excité cet homme et je vais en recueillir le fruit.Je caresse la verge qui grandit et palpite. Elle est douce. Le gland est libéré de sa gaine. Je ne peux pas la voir, mais j’en découvre la diversité. La hampe longue et même les bourses.Ruis ne bouge pas. Mais je me souviens que, par ses confidences, Roxane m’a expliqué qu’il aimait que ce soit elle, au moins au début, qui prenne l’initiative. Aussi je me soulève, m’agenouille et tends mon visage vers l’inconnu. Ma main le retrouve. Mes lèvres le découvrent. Déjà j’y trouve une gouttelette, signe de l’excitation.Une angoisse. Vais-je être à la hauteur de sa femme ? Je soupçonne Roxane d’être une amante avertie et experte, car elle n’a jamais caché qu’avant de connaître son mari elle avait eu pas mal d’aventures. Quand je pense que mon mari est avec elle. J’ai fait une bêtise. Si elle lui sort son grand jeu, Pierre risque d’y prendre goût et de me trouver bien fade après. Il ne va pas comprendre ou alors mettre sur l’alcool une liberté sexuelle peu coutumière.On verra bien. Pour l’instant, c’est une queue inconnue que je découvre. Elle semble plus grosse et plus longue que celle de Pierre. À moins que la nouveauté et le noir modifient les sensations.« À quoi bon se questionner. Va, ma fille. Profite. Lâche-toi. Autant faire de cette folie un bon moment » me dit une petite voix.Je m’applique. Je déguste. Je salive de plaisir et gobe à chaque fois toujours un peu plus de l’engin. D’une main, j’enveloppe les couilles. Pas un poil. Ruis comme je l’ai vu sur la plage est épilé. Un point commun avec mon mari. Mais les bourses sont plus grosses.Une main me touche. Elle me fait comprendre de bouger. Je glisse. Je rampe. Attirée de cette façon, il me reste à enjamber le torse de l’homme que je surplombe maintenant en 69. Ses mains sur mes fesses m’invitent à descendre pour lui amener à portée de bouche et de langue…« Ahhhhhhhh… » Heureusement un sursaut me fait retenir ce cri dans la gorge. J’ai bien failli me faire reconnaître lorsque la langue a touché ma chatte. Pour éviter de me trahir, je redescends sur la queue que j’avais quittée pendant mon déplacement. La position a changé. Ce que je tiens dans ma bouche est une autre bite. La courbure est différente.Maintenant chacun cherche à apporter du plaisir à l’autre.Pour moi, c’est facile, j’adore qu’on me lèche. Ruis n’est pas avare de ses caresses. Contrairement à mon mari, il me lèche de l’anus au petit bouton. Ses lèvres aspirent le bout de chair et heureusement que j’ai la bouche pleine, car je gronde de plaisir.Bien sûr, de mon côté, je fais tout pour sucer et pomper le dard que le ventre de Ruis pousse à ma rencontre.Nous allons bientôt être prêts pour nous posséder. Vais-je venir m’asseoir sur lui ? Va-t-il me renverser et d’un coup de rein m’empaler de son bâton ? Je le suce depuis assez longtemps, il doit être bien préparé. Moi, je coule et il doit être inondé de mon plaisir.Mais, Ruis en décide autrement. Soudain ses deux mains viennent se saisir de ma tête et entreprennent de forcer ma fellation. Il ne cesse pas de me lécher et chaque coup de langue est maintenant associé à mon avancée. J’étouffe sous sa puissance. La fellation se fait plus profonde. Je cherche ma respiration. Je pleure. À un moment mes lèvres viennent buter sur le pubis et les couilles. Je n’en reviens pas. Jamais je n’avais essayé d’aller si loin avec Pierre. Je pompais confortable, cessant mon avancée dès que je me sentais trop pleine. Ici, Ruis ne me laisse pas le choix. Certainement que cela fait partie de son quotidien avec Roxane. Moi, non. Mais si je proteste, je serai découverte. En plus de la honte de notre échange s’ajouterait la honte de la femme qui fait sa délicate et qui n’assure pas.Mais la langue de Ruis est aussi très intrusive. Elle m’ouvre la chatte et s’aventure pour mon plaisir. C’est bon. Et puis soudain, la queue s’immobilise. Je comprends trop tard qu’il va juter dans ma gorge.Non, je ne veux pas. Mais encore une fois je me tais. Il éjacule. Chacune de ses giclées est un jet qui m’asperge la glotte. Il est généreux.Trois fois. Quatre fois je sens la coulure. Ma bouche est pleine. Le goût du sperme m’envahit. J’ai rarement eu l’occasion d’y goûter. En réalité, je crois n’avoir jamais accordé cette pratique a aucun homme et bien sûr, pas à Pierre. Je n’en connais que l’odeur. Le goût est presque plus neutre.Que dois-je faire ? Laisser couler le foutre sur le ventre de l’homme ! Que ferait Roxane à ma place ? Poser la question est y répondre. Je me force à avaler. La queue qui ramollit à peine est un piston qui pousse la crème dans ma gorge.Voilà c’est fait.En prenant la place de Roxane, je n’imaginais pas du tout ce dénouement. Et si elle faisait la même chose à mon mari ! Oh, la, la comment refuser après… Pierre ne comprendrait pas. Mais après tout ce n’est pas si terrible.« Chut, me dit la petite voix, sans être goûteux, c’est pas mauvais et cela doit faire tellement plaisir à un homme ».C’est difficile. Extrêmement difficile. Ne pas parler. Ne rien faire qui vous fasse reconnaître. Mais finalement ce n’est pas si mal. Je n’ai jamais fait l’amour dans le noir. Sans être exhibitionniste, je ne suis pas prude au point de le faire sans lumière. Mais il faut reconnaître que l’absence de vue exacerbe les autres sens. Savoir aussi que l’homme avec qui je viens de coucher n’est pas mon mari et qu’en plus il ne le sait pas.Notre couple se désunit. Nous voici à nouveau allongés l’un à côté de l’autre. La chambre est silencieuse. Silencieuse, mais mal isolée. Les vieilles maisons ont des murs en papier. Et les murs, ou le parquet transmettent un bruit sourd. Un bruit, un grincement. Ruis me prend la main. Je comprends pourquoi. La maison résonne maintenant d’une onde cadencée. Un bruit comme…Mais oui, c’est le lit de la chambre à côté. Ma chambre. Ma chambre où Roxane est avec mon mari. Mon lit qui grince et qui transmet au reste de la maison la cadence du couple qui baise. Pierre est manifestement en train de posséder mon amie. Il croit me baiser, mais en réalité, c’est Roxane. En tout cas, il y va de bon cœur. Il y va de bon cœur peut-être parce qu’il sent que sa femme est différente ce soir.Je dois devenir une femme dépravée, car cela me plaît. Savoir que Pierre prend son pied avec une autre sans qu’il s’en doute est presque une jouissance. En serrant la main de Ruis, je lui transmets mon émoi. Mais lui doit penser que c’est juste le parce que j’entends des amis faire l’amour.À côté, manifestement le couple s’emballe. Roxane ne va pas regretter d’avoir proposé cet échange. Moi, je serre de plus en plus fort la main de Ruis. Je la serre si fort que sa bague finit par me faire mal. C’est ridicule. Pourquoi ne pas…Le sexe que je découvre est une tige dure qui repose sur le ventre. Ruis, comme moi, est excité par nos voisins et même si lui ne se doute pas de la réalité, cela le fait bander.Je suis un peu jalouse. Je me redresse et enjambe mon voisin, mais cette fois-ci, c’est en cavalière que je m’installe. Il est si raide et je suis encore si humide que je me pénètre sans difficulté. Sa queue palpite dans mon vagin. Il est gros. Il est long. Mes fesses trouvent ses hanches.Je me penche vers lui. J’ondule du ventre pour le masser de l’intérieur. Sa main enserre ma tête, mais c’est pour me rapprocher. Mes lèvres découvrent les siennes. Sa langue bataille avec ma langue. Je dois sentir le foutre, mais cela ne lui déplaît pas. Mais je me redresse. Je veux me prendre sur lui. Je m’active. Il me caresse la poitrine. Je me caresse le clito.La chambre résonne de mes mouvements. Le lit grince. Je me retiens de parler. Ruis gémit doucement. Ça me plaît. Je le chevauche. Je me possède sur lui. Je me baise avec son bâton si vigoureux. J’espère que Roxane profite comme moi j’ai profité de sa bourre.Je force le trait. Je monte et descends avec la force d’un marteau qui retombe sur la pièce rougeoyante. Ce n’est pas moi. Je suis dans la peau de Roxane. Enfin mon amie, telle que je l’imagine dans ces moments-là .Je brûle de l’intérieur. Mes liqueurs ne suffisent plus à me lubrifier. Je vais brûler. Mes tétons doivent luire dans le noir et Ruis se charge de les caresser. Mon clito n’est plus qu’une source de jouissance.Oh, que je voudrais pouvoir crier mon plaisir.Tout mon corps doit resplendir dans le noir.Enfin, on vient à mon secours avant que je me consume. Ruis jouit. Il m’inonde. Il me rafraîchit. Mon jus se joint à son foutre. Je m’effondre sur lui. Lentement je sens sa queue ramollir et finalement glisser hors de mon fourreau.Quelques minutes pour reprendre mes esprits.Un bruit m’aide à revenir sur terre. La porte de la chambre à côté grince. Roxane, comme convenu doit aller dans la salle de bain. Je me lève et fais de même. Nous nous retrouvons et sans un bruit mettons nos nuisettes. Il faut rester discrètes. Il sera toujours temps de parler demain. Nos sourires suffisent pour montrer notre réussite. Je sors la première et j’ai la surprise de me trouver face à Pierre, un verre d’eau à la main.— Tu as soif ? Il me demande.— Non, merci.Je vais entrer dans notre chambre, mais remarque qu’au fond du couloir la lumière de la cuisine est allumée.— Tu as oublié d’éteindre, dis-je à mon mari.— Non, Ruis est encore là -bas.Décidément notre partie de jambe en l’air a assoiffé nos maris.Je retrouve mon lit. Pierre me suit.— Bonne nuit, Chérie.— Bonne nuit, Chéri.Il me faut un moment pour m’endormir.Il fait encore beau. Les hommes nous ont préparé le petit-déjeuner sur la terrasse. S’ils savaient…Je suis impatiente de parler avec Roxane et d’échanger nos impressions.Gentiment Ruis me tend une tartine. Je n’avais jamais fait attention à ses mains. Ce sont elles qui m’ont forcée hier soir et qui d’une certaine façon m’ont fait découvrir un nouveau plaisir. Une main que j’ai aussi serrée si fort en entendant nos voisins que sa bague m’avait fait mal.Sa bague ? Mais Ruis n’en porte pas. Juste une alliance, rien d’autre.Alors j’ai rêvé ?Une bague, mais Pierre en porte une. Une chevalière. À la main droite. Justement, c’est une main droite que je serais cette nuit.Mais alors… Tout tourne autour de moi…— Ça va, chérie, s’inquiète mon mari.— Oui, oui, juste un éblouissement.Oh que oui un éblouissement qui déchire la noirceur de la nuit dernière.Cette nuit où, dans la chambre de Roxane c’est mon mari qui est entré. Mon mari, et non pas Ruis.Et dans l’autre chambre, le destin moqueur avait fait rencontrer Roxane et son mari.Ils avaient eu la même idée. Nos maris avaient changé de chambre et sans nous en rendre compte les couples légitimes n’avaient fait que se reconstituer.Personne à part moi ne se doute de l’étrangeté de la situation.Pierre pense avoir couché avec Roxanne.Ruis pense avoir couché avec moi.Roxane est persuadée d’avoir couché avec mon mari.Et moi… Et moi, je ne sais plus quoi penser. C’était si bon. Si différent.Qu’est-ce que je fais ? Je parle de cette nuit ou je garde tout pour moi ?En y pensant, c’est dingue ce que l’imagination et le noir complet de la chambre m’aient fait croire que je baisais avec Ruis alors que c’est mon mari qui jouait avec moi. Je comprends maintenant le silence. Les hommes, comme nous, faisaient preuve d’un étrange mutisme. Bien sûr personne ne voulait se trahir.Ah, la puissance de la suggestion !