11- MathildeLe lendemain, je suis allé chercher Annick à la sortie de son lycée. J’avais remarqué, en consultant l’emploi du temps affiché dans sa chambre, qu’elle avait cours jusqu’à 17h30.A 17h30 pétantes je faisais déjà le pied de grue sur le trottoir d’en face.Je crois que, lorsqu’elle m’a vu, sa première réaction a été de ne pas y croire. Elle était avec une jeune fille plus grande qu’elle, élancée, filiforme, avec de longs cheveux blonds aux reflets d’argent. Elle a tourné la tête à trois reprises, complètement incrédule, et m’a dévisagé comme une bête curieuse, ne sachant trop que faire ni comment réagir.Apparemment, elle s’attendait à tout de ma part, sauf à ça. Du coup je regrettai presque d’être venu. Quelle mouche m’avait donc piqué ?J’ai même été un instant sur le point de rebrousser chemin. Mais elle a fait deux pas dans ma direction : Du coup, je me suis arrêté dans mon élan.Son amie nous regardait et elle semblait assez estomaquée, interdite, stupéfaite. En un éclair, et de la façon la plus simple qui soit, elle avait, elle aussi, tout compris, et elle ne savait pas trop, elle non plus, comment réagir.Cet échange à trois n’a duré qu’un instant mais un instant qui m’a semblé à moi comme une éternité.Puis, délaissant soudainement sa copine, Annick a traversé la rue d’un bond, sans même regarder ni à droite, ni à gauche, négligeant toute prudence vis à vis des voitures qui circulaient sans se préoccuper d’elle… pour finalement se jeter dans mes bras et m’embrasser comme une folle.Tout en me laissant aller au délice de ce délicieux baiser, j’ai hasardé un œil du côté de son amie, toujours sagement immobile sur le trottoir d’en face : Elle nous regardait sans ciller mais il y avait en elle beaucoup d’étrangeté et d’incompréhension.— Viens, je vais te présenter Mathilde.Puis, me prenant doucement par la main, elle m’entraîna vers la Mathilde en question :— Mathilde, Pascal… Pascal, Mathilde.Devant le manque de réaction de cette dernière, je trouvai bon d’ajouter :— On pourrait peut-être aller boire un verre quelque part…Tout autour de nous, les lycéens s’étaient arrêtés et nous regardaient passer. Etions-nous des bêtes curieuses ou des hauts dignitaires ? Je n’avais jamais eu l’impression d’être aussi important de ma vie.Nous nous sommes engouffrés dans un troquet bondé, rempli de jeunes branleurs qui braillaient à tout va. Fortement imbibés par la bière, concentrés sur la drague, je crois qu’ils ne nous ont même pas vu passer, sinon il est probable qu’ils se seraient arrêtés aussi sec.Nous avons finalement trouvé une table dans un petit coin et nous nous sommes installés.Durant tout ce temps, nous ne nous étions pas lâché la main une seule seconde avec Annick.— Mathilde, c’est ma meilleure copine.En tout cas, elle n’était pas bavarde. De loin cette grande blonde semblait pourtant plutôt pas mal mais de près, elle avait le visage passablement ravagé par des petits trous, vestiges d’anciens boutons, et ce problème de peau lui donnait un air plutôt austère, le style qui sourit quand on la pince.— Vous… vous… vous êtes ensemble depuis longtemps ?Annick éclata de rire.Les brailleurs de la table d’à côté commençaient déjà à nous mater. Survint alors un garçon de café qui nous manda pour nos consommations, ce qui fut un justificatif supplémentaire pour que les autres se retournent un peu plus de notre côté.Une fille s’est mise à glousser, une autre a enchaîné, Mathilde s’est mise à rougir. Ils se foutaient ouvertement de notre gueule, c’est évident. Annick le savait et je le savais, mais Mathilde était la seule à en être véritablement affectée.— Nous nous aimons depuis toujours mais nous nous connaissons depuis peu, répondit Annick de la façon la plus espiègle qui soit. Il est pas chou mon copain ?Mathilde secoua la tête. Apparemment j’étais chou, bien obligé !— Ben toi, t’es pas croyable (Apparemment l’inflexible Mathilde avait du mal à s’en remettre et cherchait désespérément quelque chose à dire de censé)— Oh, non, elle n’est pas croyable, elle est adorable, ai-je cru bon d’ajouter. (Ce faisant, je me penchais vers Annick pour l’embrasser à nouveau. Il n’y avait aucune raison qu’il n’en soit pas ainsi, dans cette turne, tout le monde bécotait à tout va.)— Maty, faut pas non plus que ça te traumatise, c’est vraiment pas grave si j’ai un petit copain et ça ne change rien du tout entre nous.— C’est que… c’est qu’en fait je ne m’y attendais pas, il faut le temps que j’assimile.Mais le dernier baiser avait réduit considérablement le niveau sonore qui sévissait jusque là dans le troquet. Du coup, nos voisins les plus proches avaient parfaitement capté le contenu de notre conversation et le serveur, qui venait de faire tomber une tasse, inséra une ponctuation particulièrement visible dans ce mélo, avant que nous récupérions à nouveau en exclusivité l’attention des tables environnantes.Notre popularité se faisait exponentielle et je m’attendais d’un instant à l’autre à voir surgir quelqu’un pour demander un autographe.Mathilde était livide, en train de se décomposer sur place. Je crois que c’est surtout pour cette raison qu’Annick est intervenue. Elle a tapé deux trois fois très fort avec le cendrier sur la table, histoire de réclamer le silence, puis elle s’est gentiment levée et a pris la parole dans un silence monacal :— Pour ceux qui n’ont pas encore compris, je le dis très clairement et bien j’ai un petit ami. (Me désignant) Le voici, il s’appelle Pascal ! Et pour ceux que ça dérange, no problemo, ils peuvent venir me demander des comptes à tout moment. Idem pour ceux qui aimeraient avoir des précisions supplémentaires. Pour les autres, vous pouvez vaquer à vos occupations habituelles.Quelqu’un a applaudi tout au fond de la salle, suivi d’un autre, puis d’un autre. Ensuite Annick s’est rassise et tout le monde s’est finalement remis à brailler dans tous les sens, rétablissant le brouhaha qui faisait partie du cadre initial.— Et qu’est ce que tu en penses toi Mathilde ?— Oh ! Je suis heureuse pour toi.— Et moi je suis heureuse tout court, dit Annick en se blottissant tout contre moi dans un nouvel élan de tendresse.Je ne disais rien mais, mine de rien j’étais vraiment hyper fier d’avoir une femme comme ça, avec autant de cran.Annick, elle avait probablement vachement souffert dans sa vie antérieure mais c’était pas une petite nature. Sous ses aspects fragiles, c’était une vraie « killeuse », et j’en eus une nouvelle confirmation lorsqu’elle prit la main de sa copine dans la sienne :— Allons cocotte, remets-toi, c’était rien, ça va passer. Pour une fois que je suis heureuse, j’ai envie que tout le monde le soit… particulièrement toiMathilde ne répondait toujours rien mais on sentait qu’elle était profondément touchée, elle en avait presque la larme à l’œil.— Et puis ne t’inquiète pas, toi aussi tu vas rencontrer un beau mec qui va t’apporter plein d’amour, et on fera la fête ensemble, tous les quatre. Je te le promets.— Vous êtes toutes les deux dans la même classe ?— Ouaip, on porte le même fardeau, on vit les mêmes galères, sauf que Mathilde elle est vachement plus intelligente que moi, c’est une vrai « crac », elle comprend tout au quart de tour.— Pfff, tu parles, je bosse un peu plus que toi, c’est tout.— En plus elle est modeste, mais Mathilde c’est un petit génie, je ne veux pas trahir les secrets des copines mais… enfin un jour elle te racontera si tu es sage. Tu comprendras pourquoi c’est une fille que j’adore, pourquoi je l’adore depuis toujours. Vous êtes les deux personnes que j’aime le plus au monde, c’est vous dire si je suis heureuse en ce moment.Lorsque je tournai la tête vers Mathilde, elle était devenue intensément rouge. J’ignorais quels pouvaient être les talents cachés de cette jeune fille mais, une chose est certaine, elle savait prendre, par mimétisme, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.Nous aurions pu passer notre temps à nous bécoter, nous en avions d’ailleurs envie l’un comme l’autre, c’est évident, d’ailleurs nous ne nous en privions guère. Mais je pense que nous étions assez subtiles l’un comme l’autre pour ne pas laisser penser à Mathilde qu’elle était là pour tenir la chandelle. Aussi faisions-nous bonne figure même si nous étions très proches.Finalement la discussion s’orienta vers un week-end que les deux filles projetaient de passer au bord de la mer, dans un endroit précis qu’elles désiraient manifestement garder secret. Est-ce que je pourrais faire partie du voyage ? Pas si sûr, ou alors sous certaines conditions qui restèrent floues pour moi.Curieusement Mathilde semblait plutôt favorable à ma présence tandis qu’Annick émettait des réserves. Je me demandais bien pourquoi tous ces mystères. Etant donné que je me sentais quand même un peu exclu du débat, j’en profitais pour me rapprocher encore un peu plus de ma belle qui était douce et chaude entre mes bras et pour doucement la cajoler… Nos voisins continuaient à nous jeter de temps à autre des regards mais c’était plus de l’incompréhension qu’une réelle hostilité.— Bon cocotte, je crois que, nous, on va y aller. Je te phone ce soir pour le cours de compta… Et puis bon courage pour ce que tu sais, je suis vraiment de tout cœur avec toi.Nous avons traversé la salle clairsemée de nos fans qui levaient les yeux sur notre passage. Un p’tit bisou à la copine puis direction l’arrêt de bus, bras dessus, bras dessous.12- Plaisirs charnelsDans le bus, à nouveau seuls, les hostilités avaient repris, très intenses. Une succession de baisers uniques, d’une intensité féroce, sans compter les mains baladeuses qui passaient ça et là sous les vêtements : Nous étions intensément troublés, c’est le moins qu’on puisse dire, tellement troublés que j’ai pensé un instant que nous nous étions même trompés de ligne de bus, sauf que…— On est où ? On va où ?— Hihi, moi je sais où on est et je sais où on va, j’entraîne mon amant dans mon petit endroit secret.— Où nous serons seuls tous les deux ?— Evidemment, depuis le temps que j’en rêve !Ainsi c’était donc cela, le grand jour, la grande rencontre.— Tu as peur ?— Je ne sais pas, pas spécialement.— Moi, je suis un peu effrayée, je ne sais pas comment ça va se passer, tu comprends ? Je sens que j’ai le trac. Tout à l’heure je faisais la maline mais maintenant j’ai une boule sous la gorge.— Ne t’inquiètes pas, c’est cool, je suis avec toi.— C’est bien ça qui m’inquiète.— Nous ne sommes pas non plus… obligés— À quoi ça servirait de repousser à plus tard ?Effectivement. Mais pour dire vrai, moi non plus je n’étais pas aussi sûr de moi que je voulais bien le montrer.— C’est ici.— C’est chez qui ?— Chez ma grand-mère mais ne t’inquiète pas, pour le moment elle est en maison de convalescence, elle s’est cassé la clavicule… Et puis en plus, mon petit monsieur, dans cette maison là, j’ai mes appartements « privés »… enfin une petite chambre rien qu’à moi. Mais j’en fais ce que je veux, j’invite qui je veux et j’y viens quand je veux.Elle me fit entrer dans une petite pièce qui jouxtait la maison mais qui avait une entrée indépendante.— Tu vois j’ai même mes propres clefs. C’est pas très grand mais c’est vraiment MON chez moi. Ma chambre chez mes parents c’est juste une façade, une simple couverture, ma vraie vie c’est ici.— Et tu viens souvent ici ?— De temps en temps, surtout quand j’ai le blues ou quand ça va vraiment mal… Fais un vœux, tu es le premier « étranger », mis à part ma grand-mère, à rentrer dans MA pièce.L’endroit était sommaire mais gentiment décoré. Le grand lit prenait tout le centre de la pièce et puis dans un petit coin une table, une chaise et quelques étagères. Beaucoup d’étagères en fait, il y en avait sur tous les murs, sur lesquelles s’entassaient bibelots, bouquins et diverses babioles. Une fois toutes les lumières allumées, éminemment indirectes, l’endroit était plutôt sympa, chaud et accueillant même si l’abord était spartiate avec cette toute petite fenêtre ridicule qui donnait sur l’extérieur.— Voilà… installe-toi… sur le lit évidemment… je n’ai pas autre chose… tu veux boire quelque chose ? Il y a peut-être des jus de fruit chez mamimounet.— Non, ça ira.Elle s’était assise en tailleur à quelques centimètres de moi. Une certaine distance s’était installée entre nous depuis que nous étions entrés dans cette pièce.— Tu sais pourquoi j’ai le trac ?— Parce que c’est la première fois.— Oh non, pas du tout. J’ai le trac parce que tu vas me voir nue et que je n’ai pas envie que tu me vois nue.— On peut éteindre la lumière si tu préfères.— Ben non, j’ai pas envie de biaiser, je sais que c’est juste un mauvais moment à passer mais, pour l’instant, je suis pas bien du tout, c’est tout.— …— Tu sais que je suis très poilue mais tu n’imagines pas à quel point. Pour moi c’est vraiment une horreur. C’est pour cela que je suis toujours en jean et avec des manches longues, et même en été. Parce que je suis une vraie petite guenon… Voilà c’est dit, c’est fait, il reste plus qu’à passer à la pratique.Et de se mettre debout sur le lit et d’enlever lentement son pull, son sous-pull, puis son jean, le regard dans le vague, les yeux dans le lointain. Puis, de se tourner lentement et de se retourner.— Et voilà le travail— Et ben, viens t’allonger près de moi, tu ne vas pas rester toute seule comme ça.— Tu as toujours envie de faire l’amour avec une femme comme moi ?— Oui, sans problème ! Et je ne vois rien de dramatique.— T’es gentil. Mais t’as vu tous ces poils, j’ai des plaques de poil partout, c’est dégoûtant, monstrueux, tu comprends ?— Allez, viens, arrête de faire ton cirque, tu vas gâcher notre première fois, on s’en fiche que tu sois la femelle du loup-garou. Enfin, personnellement, je m’en fiche. Et puis, si ça te dérange tant que ça t’as qu’à te faire prescrire des hormones.— C’est pas si simple mon petit monsieur.— On en rediscutera plus tard mais, pour l’instant, si madame pouvait avoir l’extrême obligeance de venir à mes côtés, ne serait-ce que pour faire un petit câlin, plutôt que de me prendre la tête avec ses problèmes de poils… ce serait vraiment sympa.— Mais t’es un vrai connard !— Allez, viens pitchoune, je t’aime avec tous tes poils, regarde comme tu es loin de moi. J’men fous de tes poils pour l’instant, et si tu viens pas, c’est moi qui t’attrape.— ChicheFallait pas me le dire deux fois. L’instant d’après j’étais debout près d’elle et je la coinçais contre la table. Elle était en petite culotte, complètement nue et sans soutien-gorge, ses petits seins aux bouts pointus, arrogants qui pointaient vers l’horizon.Elle était chaude, brûlante, chaude et désirable. Je l’ai enlacée et embrassée à nouveau avant de l’entraîner lentement sur le lit :— T’avais oublié que je t’aime ?— Non, mais je crois qu’il est vraiment temps de passer aux choses sérieuses.Nous avons roulé ensemble sur le lit un long moment en nous chamaillant comme des fous.Annick était terriblement joueuse, ça se voyait, ça se sentait. Au fond d’elle-même c’était vraiment pas le genre de nana à se prendre la tête et ça mettait vraiment en confiance. Du coup on n’était pas parasité par des questions à la con, style « Est-ce que je vais bien bander ? Est-ce que je vais bien la faire jouir ? », le genre de questions que se posent parfois les mecs lorsqu’ils perçoivent un enjeu important dans les rapports et qu’ils cherchent à faire face. Le genre de questions aussi qui peuvent parfois leur faire perdre tous leurs moyens.Avec Annick, tout était au contraire simple et naturel, pas de dominant, pas de dominé, pas de nana, pas de mec, pas de rapport conflictuel ou de questions métaphysiques et surtout rien à prouver mais uniquement du fun et du plaisir.Elle était réellement trempée d’envie et elle se tortillait voluptueusement sous mes caresses. À peine avais-je commencé à la caresser qu’elle explosait déjà. Mais je crois qu’il lui fallait déjà cette première jouissance. Elle était trop à fleur de peau, l’envie de jouir était trop forte, il fallait d’abord libérer toute cette pression avant d’aller plus loin.Ensuite elle s’est calmée un peu, elle venait de jouir entre mes doigts et s’était blottie contre moi, radieuse et chatte. Un court instant de repos avant une nouvelle bataille. Elle passait ses mains sur mon corps dans un lent mouvement d’exploration, sensations nouvelles, je trouvais qu’elle était particulièrement tendre, particulièrement douce. Lentement, en se contorsionnant comme une panthère, elle est descendue vers mon sexe et l’a embouché avec prestance. Nul n’aurait pu deviner qu’elle faisait ça pour la première fois, il n’y avait même pas l’ombre d’un doute dans sa démarche. Sans être tout à fait une experte, elle valait bien les quelques filles qui m’avaient fait ça jusqu’à ce jour.— Tu aimes ?— J’adore, tu es très douée.— J’aime ton odeur.— J’aimerais goûter la tienne.Et c’est spontanément qu’elle est venue se positionner en 69 au-dessus de moi pour me présenter sa fourrure épaisse. J’ai inspecté sa fente avec délicatesse avant d’y risquer la langue. Son jus était abondant, épicé et onctueux, à savourer avec délice. Elle était totalement trempe, j’avais jamais vu ça. Ses poils luisaient de mouille, vraiment très excitant.L’excitation associée à son déchaînement buccal eurent raison de mon envie. J’avais atteint le point de non-retour et j’explosai bientôt comme un fou sur sa bouche. Elle parut à peine surprise et continua à me lécher, à m’avaler, me faisant juter par saccades.A peine avais-je repris mes esprits que je la retournai sur le plumard.— À mon tour de te faire du bien.Plongeant la tête entre ses cuisses, j’entrepris de la dévorer consciencieusement, lapant sa mouille avec ma langue, retournant sur son clito, glissant mes doigts en elle.— Ô, continue comme ça, c’est trop génial, tu vas me faire mourir de plaisir.Encore plus loin, encore plus fort, encore plus vite. Elle se mit à brailler :— C’est bon, c’est trop bon, Dieu que c’est bon… oh, c’est pas possibleLa jouissance vint qui investit tout son corps. Des spasmes, elle se tortillait. Je ne lui laissais aucun répit en la bouffant de plus belle. À ce rythme là, elle eut beaucoup de mal à recouvrer ses esprits. Elle gisait sur le lit, complètement stone, vidée par le plaisir, elle fermait les yeux, elle était bien. Et, lorsqu’elle reprit enfin ses esprits au bout d’un long moment :— C’est la première fois que je prends autant de plaisir, je n’aurais pas cru ça possible. Je te jure, c’est génial— Je n’ai pourtant rien fait d’extraordinaire.— Déconne pas, c’est trop bon.— …— Si on se mettait sous les draps. Dans le bus je m’étais dit qu’on ferait un peu l’amour et qu’après je rentrerais gentiment chez moi. Mais maintenant j’ai plus trop envie de repartir, j’ai envie de rester toute la nuit avec toi. Et tant pis s’ils s’inquiètent.En ce qui me concerne, c’était également une des premières fois que je découchais. Ça m’était déjà arrivé mais toujours suite à une fête, par exemple j’avais permission de minuit mais j’étais resté jusqu’au matin, mais au moins mes parents se doutaient bien de ce qui s’était passé. Mais là, rien, pas un message, pas une explication.— On pourrait peut-être téléphoner ? Ta grand-mère a le téléphone ?— Oui mais le problème c’est que je ne sais pas trop quoi dire, ni même comment le dire.— Tu n’as qu’à dire que tu es chez une copine.— Mais je ne vais jamais chez une copine.— Bon, comme tu voudras.— Mais toi tu n’as qu’à téléphoner…— J’ai pas envie de me lever, je suis trop bien ici avec toi.Du coup je l’ai enlacée pour une série de petits bisous câlins.— Tu as des préservatifs ?— Non… je n’avais pas prévu.— Tu vas peut-être me trouver un tantinet légère mais j’ai quand même envie d’essayer. Faut pas que tu t’inquiètes, je ne suis pas, de toute façon, dans une période féconde. En plus je ne sais même pas si je pourrai un jour être féconde, j’ai vraiment des doutes sur ce point. Je ne suis jamais allée voir un gynéco et je ne prends pas la pilule mais je connais pas mal de chose sur le sujet, je me renseigne comme tout le monde… Donc, voilà. Tout ça pour dire que j’ai bien envie d’essayer cette nuit… Et puis si j’engendre un petit monstre, tant pis pour moi, j’assumerai, je ne te ferai pas chier avec ça.— Tu rigoles, moi j’adorerais avoir un petit monstre avec toi, une belle petite princesse qui ressemble à sa mère ou un petit lutin.— Ben, il ou elle serait malheureuse, tu sais pas ce que c’est d’être comme moi, il faut vraiment être balaise pour ne pas craquer.— Je sais que tu es forte. Je t’ai vue à l’œuvre dans certaines circonstances. Vraiment je suis admiratif. Je ne sais pas si je te mérite, il y a plein de mecs bien mieux que moi.— Ben désolée, c’est toi que j’ai choisi. Que veux-tu, on ne peut pas être futée en toutes circonstances. Moi aussi je peux avoir mes moments de faiblesse !— Salope, pour la peine je te mords les tétons.— Humm ouiii, je crois que je vais prendre grand plaisir à être dévorée toute crue !Quelques temps plus tard, je la pénétrais pour la première fois, sans soucis majeur vu son état intime. La pauvre petite pitchoune, je l’écrasais presque. Elle me fit rapidement comprendre qu’elle désirait la direction des opérations et elle décida de venir sur moi.Après quelques petits loupés et hésitations, le temps pour elle de prendre connaissance de la topologie des corps, elle s’emmancha profondément sur mon dard en poussant un grand soupir de satisfaction. S’en suivit une chevauchée fantastique, d’abord au pas et puis au trot, enfin au galop. Luisante de sueur, mon amazone poilue m’astiquait sans relâche. J’étais au bord de l’explosion… tout prêt de… l’engrosser, de déverser toute ma semence en elle, abondamment. Au cours de ce périple elle avait joui je ne sais combien de fois, j’en ignorais le compte exact, ne me fiant qu’à ses grimaces et à ses roucoulements de plaisir.A la fin, tandis que je lui aspergeais la matrice, elle retomba épuisée sur moi. Toute son énergie était restée dans ce combat sans merci et elle s’endormit comme une souche dans mes bras.Nous passâmes toute la nuit corps contre corps, serrés l’un contre l’autre, repus, comblés, nageant dans le bonheur.Nous ne refîmes pas l’amour, même au petit matin. Nous avions tout donné et n’avions pas véritablement le besoin de recommencer (J’ai toujours été bluffé par ces hommes qui baisent 10 fois dans la même nuit, ça me laisse sceptique. Mais peut-être suis-je un sous-homme ?).***Lorsque nous nous sommes réveillés, nous étions encore enlacés l’un à l’autre. Plus tout à fait dans la même position mais, quand même, difficile d’être plus proches.— Merde, il est déjà 7 heures 10 et j’ai cours à 8 heures 30. Et il faut trois quarts d’heure pour aller au bahut. Ce cours là, il faut vraiment pas que je le loupe, sinon je peux avoir un averto.— On prend une douche ensemble, ça te dit ? Mais sage sage, OK.Sitôt dit, sitôt fait, le temps de nous habiller, de passer dans la maison d’à côté, d’allumer le chauffe-eau et nous étions sous la douche.— Regarde ailleurs, arrête de regarder mes poils.— Pfff, toi, tu mérites de te faire arroser.Il y en avait partout dans la salle de bain. Et, tandis qu’elle s’habillait :— Non, sincèrement, dis-moi ce que tu en penses ?— Je pense que tu es unique et c’est déjà un très gros avantage pour toi. Moi je t’aime comme tu es. Et si un jour tu veux te refaire la façade ou je ne sais trop quoi d’autre, tu le fais pour toi, rien que pour toi mais sans penser à moi et sans penser aux autres. C’est toi qui doit être bien dans ta tête, les autres ils doivent s’adapter, point-barre. Et comme tu es déjà bien dans ta tête, je ne vois pas pourquoi tu t’emmerdes.— C’est vraiment comme ça que tu penses ?— Dans la vie, il faut savoir être égoïste, il faut surtout penser à soi !— Allez, dépêche-toi, on va être en retard… Tu m’accompagnes jusqu’à mon bahut ?***A midi je me suis pris une soufflante par mes vieux.— Où étais-tu ? J’étais morte d’inquiétude. Tu te rends compte, tu aurais pu prévenir ! Si tu étais avec ta copine, il fallait le dire : « Je passe la nuit avec ma copine ». Ça m’aurait évité de me faire du mauvais sang.Et mon père d’enchérir :— Majeur ou pas, tant que tu vis ici, que cela te plaise ou pas, tu dois te plier aux us et coutumes de la maison. Sinon, tu prends tes affaires et tu vas vivre ailleurs. Là tu feras ce que tu voudrasEnfin les choses habituelles que l’on entend le soir dans les chaumières !A suivre…