A Valérie, (ex)-critique sur Revebebe qui était une des rares à aimer mes écrits qui sont je l’avoue pas toujours spécialement érotiques, simplement ça me fait rire. J’ai écrit d’ailleurs aussi un texte anti-érotique que j’ai pas terminé. Si un jour je trouve le courage de le publier, pour sûr que je vais vous écœurer du sexe.L’intense solitude… inacceptables faux-semblants, le monde est cruel, ce monde est un mensonge… au bout de cette nuit noire, alone in the dark for a big CRASH.Qu’y comprendrez-vous ? Jamais rien sans doute, non pas que votre intelligence puisse être mise en doute, immondes rats lobotomisés, mais cette expérience est unique. Et quiconque n’a pas été dans le trou béant du désespoir n’en a aucune idée. Plus rien n’a d’importance et tout devient possible, surtout souhaitable, la fin de cette torture qui consiste à exister… Il n’y manque plus qu’une bonne dose de courage pour se faire exploser la cervelle, le big-bang cérébral, sinon c’est la torture mentale pour le restant de cette éternité, la damnation, notre enfer est ici et partout à la fois, tristes tropiques !!!J’en étais là donc de mes pensées, sans ami, sans amour et sans envie d’en avoir surtout. Je savais pertinemment que ma vie n’était qu’une succession de lâches tromperies, on peut mentir aux autres plus difficilement à soi-même, il y a toujours un moment où la vérité doit éclater. Et puis surtout il n’y a pas d’appel au secours possible parce qu’avec l’expérience on sait pertinemment que le secours ne peut venir de nulle part.J’y vais, j’y vais pas, il n’y a même pas d’exit possible dans cette fausse problématique qui n’y changera rien de toute façon.J’ai allumé la téloche, justement c’était un reportage sur cette secte à la con de maçons pas si francs que ça qui s’étaient immolés par le feu. Meurtre ou suicide, tout le monde s’en fiche, ça occupe les contribuables. Evidemment les journalistes étaient en ce qui les concernent toujours égaux à eux-mêmes.De toute façon, j’étais convaincu depuis toujours que tout ce qui avait trait à une croyance était fangieux et susceptible de donner la gerbe. Si j’avais eu un concept, obscur bien entendu, j’aurais préféré être artiste maudit ou tueur en série, toujours mon côté individualiste forcené et sans limite, le mythe de James Dean.Cela devait bien faire 10 fois que je voyais  » Tueurs nés « , presque autant que  » C’est arrivé près de chez vous  » ou  » Le projet Blairwich  » mais beaucoup moins que  » Titanic « . Un curieux passionnel donc, mais pas tout à fait aussi taré que les amateurs de croix gammées ou même les punko-intellectuels branchés pro-situationnistes, ce n’était donc qu’une esthétique pour donner un sens à la vie, aléatoire comme toute entropie !Et puis même, je connaissais tout par cœur. Y-a pas tant de bons films que ça, à force de le disséquer, j’avais la nausée rien qu’à l’idée de revoir un jour  » Brasil « .Je zappais donc depuis des lustres entre tout ce que les maisons modernes peuvent contenir de médias, j’aurais jamais eu l’idée de sortir pour faire un footing dans la bouillasse, d’abord j’aime pas sortir parce que dehors il fait froid en en plus la bouillasse c’est dégueu et qu’il faut pas faire chier ! Mais sur le Web cela n’était guère mieux. Je suis tombé incidemment sur cette vieille K7 sans étiquette, le style vrillé qui se débobine dans le magnétoscope et qui vous donne envie de bazarder le tout par la fenêtre. Imaginez la mamie écrasée sur le trottoir par une téloche qui tombe du sixième alors qu’elle promène son petit toutou, un coup à avoir en plus la SPA sur le dos ! Et le lendemain au journal  » Mon arrestation à la UNE, cet individu patibulaire, débraillé, mal rasé, qui pisse parfois dans le lavabo, elle est belle la jeunesse ! « .Et donc bingo, je vous le donne en mille, une bonne vieille K7 de cul dupliquée en son temps chez un pote, donc mal enregistrée, forcément. Mais c’est comme les airs de rock, plus ça grince, meilleur c’est !Et pas n’importe quel cul, pas le cul français bien de chez nous, genre sauterie au château, où le beau visiteur sort de sa Maserati avant de sortir sa bite hors normes pour se taper la soubrette sur le perron pendant que le jardinier bine la comtesse dans le boudoir et tout se termine en partouze frénétique avec le mari cocu et content que sa belle femme reprenne ainsi goût à la vie.Pas non plus un de ces films ricains made in Hollysexe, super mecs, super girls, super limage de pro, devant-derrière terminé par l’inévitable branlade de queue et aspersion faciale assortie, on change de pièce et ça recommence, original, non ?Non là je vous jure je vrai film amateur, de fait une série de courts métrages mal montés présentant diverses scènes avec monsieur tout le monde. Les femmes ressemblent à la charcutière, les hommes au boulanger, déjà on a moins l’impression de nager dans l’irréalité. En plus les mecs ont aussi parfois leurs faiblesses et les meufs ont aussi des bourrelets mal placés, c’en devient presque touchant.Du coup au lieu de regarder à vitesse rapide comme d’habitude en pareil cas, je m’installe confortablement dans le lit contre l’oreiller et, la bite à la main il m’arrive même de me branler légèrement. Et justement, 3 ou 4ème scène, arrêt sur image, c’est fou ce que la fausse blonde ressemble à une de mes collègues, même gabarit, même taille, même seins oblongs mais surtout même visage et à peu près mêmes mimiques. Bien sûr en y regardant de plus près ce n’est pas elle mais la différence est frappante. Elle est en tout cas suffisante pour que je puisse l’imaginer dans cette position et me branler en la matant. En plus ça se passe au bureau, pendant la pose déjeuner, ils sont tranquilles tous les deux et la belle a des envies cachées, heureuse coïncidence…Hummm elle le prend entre ses seins un peu mous et y associe la langue… Quelques temps plus tard, il la prend penchée contre le bureau. Et c’est elle-même qui lui propose de changer de trou et qui s’écarte les fesses…Justement, c’est samedi et Christine doit travailler, ils font une permanence dans son service le samedi. Si seulement c’était elle… Faut que je sois cinglé pour aller traîner au bureau un samedi. En plus j’ai pas le pass moi… » Salut « , c’est Pierre-Henri, le fayot en costard 3 pièces. Il a les dents qui grincent sur le carrelage en marchant.— Bonjour Pierre-Henri. (Je suis en jean et baskets, mal rasé de surcroît, il me manque que la canette). Tu m’ouvres, j’ai perdu mon portefeuille, je voudrais voir s’il est pas dans mon bureau par hasard.Le temps que cet enfoiré fasse le tour j’ai le temps de me geler les couilles, surtout que des petites couilles ça gèle forcément plus vite.Je fouille un peu dans mon bureau pour donner le change puis je vais me payer un café. Je commence à avoir légèrement la trouille d’aborder la donzelle. Qu’est-ce que je vais lui raconter moi ? Y-a que dans les contes de fée qu’on se fait tailler des pipes aussi facilement… Allons, un peu de courage que diable ! J’ai les boyaux noués, je grimpe vers le service après vente par l’escalier, péniblement, marche après marche, au lieu de prendre l’ascenseur. Si ça se trouve, c’est pas elle qui est là en plus !!!Lorsque je vois les deux petites jeunes en train de glousser dans l’entrée, grand soulagement. Elles éclatent de rire en me voyant, je dois avoir l’air ahuri ! Je trouve pas grand chose à dire, je fais mon numéro, elles peuvent bien se foutre de ma bobine, qu’est-ce que j’en ai à fiche ! Je suis sur le point de rebrousser chemin, je sais pas raconter d’histoire drôle, lorsque Christine apparaît, ensemble gris, nichons pointant comme dans un rêve…— Bonjour Jérôme… Tu veux un café, viens dans mon bureau… Nous ne sommes pas débordées ce matin.Me voici donc dans son antre, face à sa paire de seins dressés, je ne peux pas m’empêcher de les reluquer. Si elle s’en aperçoit en tout cas elle ne dit rien. Mais toujours rien à dire, le grand vide, pas aujourd’hui qu’elle va me sucer.Mais qu’est-ce qu’il y a donc dans la tête des filles. En la regardant je peux pas m’imaginer qu’elle ait parfois envie de baiser, j’y arrive pas, j’y crois pas ! J’arrive pas à savoir ce qu’elles pensent, ce qui leur donne envie de jouir ou de se caresser. En tout cas ça doit pas être avec moi, c’est pas possible. Qu’est-ce que je pourrais leur apporter, je suis froid, malhabile et distant et surtout à côté de mes pompes ? Un véritable looser, c’est perdu d’avance et cette discussion copain-copain me fait plus de mal que de bien. J’ai jamais su draguer, JAMAIS, toutes les nanas que j’ai eues ont toujours fait le premier pas. Evidemment je leur faisais quelques petits signes pour qu’elles comprennent que j’étais disponible, parfois même j’insistais lourdement… Mais si elles avaient attendu que je me décide, rien ne serait jamais arrivé entre nous.Constat d’échec, Christine me fait pourtant de larges sourires qui lui donnent toute sa beauté. Et moi je danse d’un pied sur l’autre. Cette fille est un délice, ses galbes sont parfaits. Mais sa gentillesse et ses sourires sont-ils une invitation ou pas et si je me jette à l’eau ne va t-elle point me rejeter ? Ne va-t’elle pas me prendre pour un vilain satyre vicieux et obsédé et ma réputation sera faite et je serai grillé.J’ai tellement envie de la prendre par la taille, de la serrer contre moi, je suis sur le point de tomber amoureux !Il n’y a plus de salope qui tienne puisque je l’aime, il n’y en a jamais eu. Si elle voulait je serais prêt à lui donner le meilleur de moi-même, à tout lui donner. Je suis presque jaloux de cette ordure qui est sans doute venu un jour ici pour la souiller, qui s’est branlé honteusement entre ses miches et s’est répandu grassement sur sa figure en la traitant de salope… Si ce mec existait je le tuerais…J’ai perdu le fil de la conversation, je ne sais plus ce qu’elle me disait, j’ai envie d’y aller, de m’en aller. Elle a l’air déçue… Ou peut-être est-ce que je me fais des idées. Si seulement tout était plus simple dans les rapports humains, j’aimerais comprendre une fois, rien qu’une fois… Mais là faut vraiment que j’y aille, je dois avoir une COURSE, oui c’est cela j’ai une course à faire, il faut que j’y aille.Bisous appuyés sur les joues, je l’aime cette nana, j’aime ses joues pulpeuses, ses baisers charnues, je l’adore… elle sans doute non… ou peut-être !Je descends les escaliers quatre à quatre comme un fou, le cœur léger et amoureux, je l’AIME. » Salut Pierre-Henri, te dérange pas !  » Je t’AIME toi aussi, la vie est formidable…Je me retrouve dehors dans le froid glacé à tourner tout autour du véhicule de ma compagne. Je vais l’attendre, je vais lui déclarer ma flamme, on sera inséparables comme les deux doigts de la main, prêts à tout dans le tourbillon de l’amour et surtout on vivra des aventures extraordinaires tous les deux styles  » Roméo et Juliette  » ou plutôt  » Bonny & Clide  » et elle sera ma belle et jolie petite princesse, ma muse, mon égérie, une grande histoire d’amour même si je suis aussi barge que le héros de  » Fade to Black « , celui qui pousse sa mère handicapée dans l’escalier de bois !Non, inutile de se précipiter, si elle me trouve là près de sa voiture en sortant du boulot elle risque de ne pas trouver ça normal, il faut laisser le temps au temps, de belles histoires d’amour comme la nôtre sont intemporelles, il n’y a pas lieu de se précipiter.Je rentre dans ma voiture le cœur léger et immortel. Je démarre comme un fou en prenant grand soin de faire crisser les pneus. La radio à fond et le pied au plancher, faut pas me faire chier puisque je suis immortel ! Christine je vais te faire l’amour comme jamais on ne te l’a fait, faire fibrer ton corps des heures durant avec la plus exquise des sensualités, adorable amour de ma vie.Arrivé à la maison, petit contretemps, le voisin du dessous est en train de gueuler contre un veau contre sa compagne. Un autre mec prend part aux débats, ils en viennent aux mains… Décharge d’adrénaline, la violence me rend hargneux. Je prends prétexte que l’autre m’a effleuré dans la bagarre pour lui foutre une manchette, je lui éclate le nez à ce bâtard, il pisse le sang. » Connard «  » Fils de pute «  » Je vais te crever « Bagarre généralisée, ils sont bientôt 3 pour me retenir, je hurle à la mort comme un forcené. Surviennent les flics qui m’embarquent après m’avoir ceinturé et menotté. Mais je continue à gueuler malgré leurs menaces d’un coup de matraque. Ils arrivent pas à me faire taire ces ordures. Personne n’arrivera jamais à me faire taire. Il faudra me tuer, je m’en fou, j’en ai rien à foutre, je n’ai rien à perdre… Crevez-moi, je vous hais tous… Je continuerai à gueuler pour l’éternité.Je me suis réveillé dans la grande maison blanche, j’étais pas attaché, j’étais plus attaché… J’étais déjà venu là bien entendu, j’y avais mes habitudes, je les connaissais tous, la petite vieille qui radote des insanités à longueur de journée en traitant dans le couloir ou le grand type chauve qui reste immobile pendant des heures le regard fixé sur rien… Ce sont des espions qui ont mal tourné, ça je le sais, fort probable…Le système est vicié, ils veulent faire de moi une momie pour me déconnecter, mais ces salauds n’auront jamais ma peau même si j’ai l’esprit embué et des réflexes de larve grâce à leurs sales drogues, ces enfoirés n’auront jamais ma peau. Je serai « le dernier des Mohicans », le dernier des résistants.Alors je m’échapperai, je sortirai, cette internationale manipulatrice et policière ne pourra jamais rien contre moi… Je suis prêt à mourir au combat !En attentant je suis dans le couloir, la petite vieille, les yeux hagards, est en train de radoter sur le bain. Pas si vieille que ça d’ailleurs, même si elle a deux ou trois cheveux gris, une fille sans âge qui erre dans les limbes depuis des siècles. À part ça elle a les mêmes nichons que ma divine muse, ma dulcinée, les mêmes lolos oblongs et un peu mous… Ça me donne presque envie de me bran…Je me réveille en train de lui asperger la poitrine à gros bouillon laiteux… tandis qu’au loin le cri strident des infirmières et toute l’agitation. La vieille n’en a que faire et les traces de foutre sur son visage n’ont par l’air de la gêner pas plus que toutes ces blouses blanches qui d’un seul coup nous entourent… Elle continue ses élucubrations qu’elle seule peu comprendre, la plus grande des philosophes… et personne ne la comprend !