Elle accepta. Elle n’était pas vraiment convaincue, mais toute femme tombe amoureuse de celui qui la fait jouir, et elle voulait lui faire plaisir. Elle voulait aussi savoir… expérimenter, son maître mot depuis qu’elle s’était inscrite sur ce site de soi-disant rencontres coquines, un site délirant pour elle, une expérience de plus dans sa vie de femme séparée.Niveau 1. En réalité, elle sut plus tard qu’il avait inventé les cinq niveaux de soumission sur le moment.Il commença à lui donner des directives le soir précédent :Tu mets un slip que tu n’enlèveras plus jusqu’à demain, même pour ta douche.Elle l’enleva pour la nuit… on est rebelle ou on ne l’est pas.Le lendemain, elle fut fébrile toute la journée. Elle prit sa douche, avec le slip. Elle maquilla ses lèvres et ses yeux, attacha ses cheveux en queue de cheval, comme exigé par son Maître. Elle mit une robe, des talons hauts, des bas noirs et se sentit belle. Elle se prit en photo : sur le cliché, on voit un sourire teinté d’appréhension.Elle se rendit chez lui en voiture, quinze minutes de trajet, pendant lesquelles son cœur battait un peu trop vite. Elle l’avait fait plusieurs fois, ce trajet. Un petit sourire sur ses lèvres. Elle se réjouissait et appréhendait à la fois. Elle savait qu’il faisait les choses avec sérieux, qu’il irait jusqu’au bout. La prochaine fois, c’est elle qui le dominerait. Ils s’étaient mis d’accord.Elle devait se garer devant un petit centre commercial. Elle regardait un peu les gens et ça la faisait sourire qu’aucun d’entre eux ne sache ce qui allait lui arriver. Que voyaient-ils ? Une femme trop bien habillée pour venir à cet endroit. Une femme qui allait sortir, au restaurant peut-être.Elle marcha lentement, talons obligent, sonna en bas et l’attendit. C’étaient les instructions. D’habitude, elle faisait le code et sonnait directement chez lui, à l’étage. Il ouvrit la porte, il ne dit pas un mot, son visage était sérieux, il ne souriait pas. Il saisit sa queue de cheval, un peu brutalement. Ils prirent l’ascenseur :— Tu ne me regardes pas ! Elle baissa les yeux, la tête. Dans son appartement, il la déshabilla, très rapidement, sans la regarder, sans lui faire de compliment. Il la fit se mettre à genoux, en slip, lui enfila une cagoule sur la tête et attacha ses mains :— Ne me regarde pas !Il lui tendit un verre de sperme froid :Elle refusa. Il insista, elle refusa avec obstination, pinçant les lèvres et tournant ostensiblement la tête lorsqu’il approchait le verre de sa bouche. D’un geste rageur, voyant qu’elle n’allait pas obtempérer, il versa tout le liquide blanchâtre et froid sur ses seins nus. Elle poussa un cri.Il se mit à tourner autour d’elle, lui donnant des instructions. Il l’injuriait :— Petite chienne, petite salope ! Il léchait, ou plutôt lapait sa bouche, sa langue, ses oreilles par petits à -coups. Il ne l’embrassa pas, évidemment. Elle obéit à tout, la tête baissée, en murmurant des :Elle suça ses doigts de pieds, lécha ses boules et son sexe :— Tu lèches, tu ne suces pas…Elle lécha son anus, pas trop longtemps, il n’osait pas… ce n’était pas une pratique habituelle pour eux. Il la frappait avec une cravache, par petits coups, pinçait ses mamelons, fessait ses fesses. Par surprise, sans crier gare, assurément. Elle était surprise à chaque geste et poussait des petits cris.Il la mit en laisse, la fit marcher à quatre pattes dans le couloir, pour rien, juste pour faire une petite promenade. Elle avait mal aux genoux. Puis il mit une boule dans sa bouche et la bâillonna. Elle se sentait moche. Elle s’était sentie belle en venant chez lui.Ensuite, il l’emmena en laisse jusqu’à son lit, la coucha sur le dos, attacha ses pieds et ses poignets. Elle ne pouvait plus bouger, elle était à sa merci, ne sachant pas ce qui l’attendait encore.Et là , il enleva délicatement la laisse, la cagoule, la boule et le bâillon et mit un bandeau sur ses yeux. C’était fini. Presque…Elle aimait être attachée. Elle avait envie de lui, de le toucher, de prendre ses magnifiques boules dans sa main, son sexe dans l’autre main, le sentir durcir, caresser ce corps qu’elle avait déjà tant exploré, caressé, léché.Elle entendit le bruit du vibromasseur et le sentit vibrer entre ses jambes. C’était la première fois. Elle ne connaissait pas ces sensations. Elle jouissait, elle avait peur, elle résistait, elle appréciait, parfois, elle ressentait comme une douleur, elle ressentait trop de choses, simultanément ou alternativement, elle ne savait plus… mais ses sens étaient en éveil. Elle sentait la vibration sur toutes les parties intimes : ses petites lèvres, l’orée de son vagin, son clitoris. La vibration tournait en cercle, puis restait sur son clitoris, légère et insistante. Elle descendait ensuite à l’entrée de son vagin, lui procurant des sensations délicieuses. Les mouvements variaient : de haut en bas, de droite à gauche ou en cercles.Puis, elle ressentit une sorte de douleur clitoridienne et cria :– Arrête, arrête !Il continua en faisant « ssshhh… », concentré sur son œuvre, et soudain : la fontaine !Le liquide gicla et n’arrêtait pas de couler, elle ne pouvait pas le retenir, n’essayait même pas, elle jouissait comme jamais. C’était comme une victoire sur elle-même, une sensation unique. Le lâcher-prise total. Une sensation inconnue jusque-là . Agréable et gênante à la fois. Il la fit jouir encore deux fois, le liquide giclait, elle gémissait, ils exultaient.Lorsque le liquide s’arrêta, elle haletait, comme si elle avait fait du sport, elle se sentait épuisée et libérée à la fois. Il détacha alors ses mains et ses chevilles et elle put enfin caresser le beau corps de son amant, ses boules, son sexe dur.Ils firent une pause, mangèrent, rirent et repassèrent tous les moments en revue.Sur le canapé, il s’assit à ses côtés et se remit à la caresser, à titiller doucement ses mamelons. Il savait que son désir montait immédiatement. Elle adorait ses caresses. Ce désir était décuplé par la séance de niveau 1. Il se mit à genoux entre ses cuisses et la lécha : il savait poser sa langue juste au bon endroit, passer et repasser sur son clitoris dressé, la faire gémir. En quelques secondes, elle sentit son corps flotter, comme sur un nuage. Elle se laissa aller, sortit d’elle-même, son cerveau cessa de penser, son corps était complètement relâché. Son plaisir ne faisait qu’augmenter.Il la prit par la main, ôta sa robe, la coucha sur le lit, et se remit à la lécher, longuement, longtemps, repassant sur toutes les parties qui avaient été stimulées par le vibromasseur. C’était le bonheur absolu, parfait, au-delà de la jouissance. Rien d’autre n’existait. Elle palpitait. Son corps se tortillait et se relâchait à la fois. Elle gémissait, criait, soupirait, sans pause.Lorsqu’il la pénétra, ce fut le bouquet final, elle avait l’impression d’être possédée, de flotter au-dessus du lit. Il jouit en elle et ils s’endormirent, nus et enlacés.