En ce temps-là, Giscard était à la barre, le virus du sida n’avait pas muté, la télévision avait trois chaînes, les ordinateurs portables étaient de la taille d’une armoire normande et Internet n’était même pas dans les prévisions les plus optimistes de Science & Vie. Les communications se faisaient encore par courrier, par carte postale ou par téléphone (automatique, quand même).Mais les années septante avaient du bon : nous avions vingt-cinq ans.Samedi 25 septembre, retour de courtes vacances en Ardèche, lavage des affaires sales, révision de la tente et ramassage des accessoires pour l’année prochaine. Claire et moi (Fred) avions l’habitude de prendre nos vacances en deux fois, avant et après la foule. Nous faisions du camping sauvage, ce qui nous permettait de découvrir des endroits remarquables et déserts, en profitant de notre plus grand plaisir : vivre nus au soleil.Le corps de Claire, bronzé sans marque de maillot, était un bonheur à regarder. Je ne m’en privais pas.Hélas, les prochaines vacances étaient loin, le travail recommençait.— Dis-moi, tu crois qu’on pourrait essayer les vacances à la neige ?— Tu penses déjà à repartir ? demande-t-elle.— Juste pour couper l’année. Une dizaine de jours nous aideraient à attendre les vacances d’été.— Cela fait longtemps que j’en ai envie… Revoir mes montagnes en hiver et skier me ferait grand plaisir.— Nous allons téléphoner à Jean et Arlette.— Dès demain, dit-elle.Nos amis travaillaient dans une station de ski des Alpes et nous invitaient tous les ans. Après quelques conversations téléphoniques, nous avons fixé nos premières vacances d’hiver pour le mois de février, hors vacances scolaires.J’avais été invité au mariage de mon ami Jean et d’Arlette cinq ans plus tôt. J’y avais rencontré ma future femme, Claire, amie de la mariée et bien sûr, deux ans plus tard, ils étaient venus à notre mariage.Les débuts avec Claire avaient été difficiles : entre les Alpes et la région parisienne, la distance est grande. Le téléphone et le courrier ont fonctionné, à cette époque ! Nous avions passé de merveilleuses vacances d’été et notre amour s’était développé. La séparation avait été très pénible, le téléphone avait chauffé et deux mois plus tard, je ramenais Claire chez nous. J’aurais bien aimé aller dans sa région, mais il m’était difficile de renoncer à ma place de fonctionnaire, alors qu’elle a retrouvé un emploi de comptable en quinze jours.La vie en commun fut facile. J’étais ébloui par la personnalité de Claire : intelligente, réfléchie, cultivée, un goût délicat même dans les petites choses. Nous avions les mêmes buts et les mêmes pensées sur presque tous les sujets. Notre vie intime grandissait chaque jour, la plénitude des corps rejoignait la réunion de l’esprit dans l’amour.Nous ne nous en lassions pas, tous les jours apportaient de nouvelles découvertes et nos étreintes nous comblaient d’allégresse.J’aimais lui faire la surprise de me coller à elle par derrière, d’embrasser le duvet à la lisière de ses cheveux en prenant ses seins qui avaient la taille parfaite de mes mains, d’appuyer la pointe de ma langue derrière le lobe si fin de ses oreilles, de passer une main sur la chair de poule de sa cuisse pour contrôler l’effet de mes lèvres et de ma langue à la base de son cou, de lui caresser le ventre, de m’aventurer perfidement jusqu’à sa toison en me frottant sur ses fesses. Arrivé à ce point, en général, elle m’entraînait sur le divan ou dans la chambre.Pendant nos conversations, nous nous rappelions les bons moments passés avec les montagnards. Claire me racontait les tours que les deux amies faisaient. Arlette, petite brune et pétillante, devait entraîner ma femme, plus réservée. Mais une fois sortie de sa réserve, ma chérie pouvait être redoutable.Nous avions été prévenus que, le studio étant tout petit, nous aurions la (petite) chambre de Nicolas, le fiston mis en pension chez ses grands-parents le temps de notre séjour.Quelques mois de travail et quelques achats avant le grand départ, et nous y voilà, après des heures de routes, heureux de retrouver des amis de longue date.Les deux femmes tombèrent dans les bras l’une de l’autre.— Vous avez fait bon voyage ?— Sans problème, mais dis-moi, Jean, tu t’es enveloppé ! Ce sont les petits plats d’Arlette ?— Comme tu le vois ! Mais toi, Fred, tu es toujours aussi maigre ! La cuisine de Claire ne doit pas être si bonne…— Je ne suis pas maigre mais musclé ! Nuance. Et pour la cuisine de Claire, attends un peu…L’appartement était petit, effectivement : un lit et une armoire dans la chambre, un lit dans le séjour, une cuisine pour une personne. Nous n’avons jamais su comment les deux femmes réussissaient à se préparer ensemble sans laisser la porte de la salle de bain ouverte. Une dans le bac de douche ? La baie vitrée de la salle de séjour ouvrait sur les pistes et le décor des montagnes était grandiose. Le blanc de la neige, le sombre des forêts de sapin et le découpage des cimes sur le ciel d’un bleu profond me surprenaient toujours, moi qui étais habitué à mes côtes bretonnes.Dès le lendemain, nous sommes allés nous équiper dans la boutique d’Arlette et je pris mes premières leçons avec Jean, moniteur de ski à la station. Claire et Arlette nous abandonnèrent après mes premières culbutes pour aller sur les pistes.Pas triste, pour arriver à tenir debout et à avancer sur des planches glissantes et qui ne veulent pas aller où l’on veut ! Le plus désagréable est de se retrouver sur le dos, la tête dans le sens de la descente et la neige qui entre dans le cou. Heureusement, mon moniteur particulier avait une patience d’ange. Nos deux femmes venaient contrôler les progrès à chaque descente. J’avais l’impression qu’elles se moquaient de moi ! Je ne sais pas ce que les chutes ont de risible.Nous entraînions Jean et Arlette dans notre climat de vacances : pauses thé sur les pistes, sorties aux restaurants.Après nos exploits sportifs, nous prenions une bonne douche et ensuite l’apéritif avant de passer à table ou de sortir. Dans un studio aussi petit pour quatre adultes, les frôlements étaient inévitables. Au début c’est un peu gênant, mais on ne peut pas demander pardon dix fois dans la journée et viennent les plaisanteries :— Tu prends trop de place !— Tu vois bien que tu as les fesses trop grosses !— Je vais commencer à penser que tu le fais exprès…— Ne te frotte pas comme ça, tu deviens indécent(e)…La nuit, après nos démonstrations culinaires et les conversations, les moments d’intimités sous la couette étaient amusants : les cloisons étant fines dans les constructions modernes, nous suivions la progression de l’action dans la salle de séjour comme ils le faisaient de leur côté.Au petit-déjeuner, les sourires précédaient les commentaires :— Apparemment, ce n’était pas mal hier soir !— Fred est en progrès, ça a duré plus longtemps cette fois !— Il y a eu un temps mort, chez vous, je ne vous parlerais pas de nos spéculations…Le tout avec des regards entendus.Le quatrième ou cinquième jour de notre séjour, après le restaurant, nous sommes allés dans une boîte de nuit. Fauteuils confortables, musique agréable pas trop forte et pas à la dernière mode, éclairage étudié : la boîte de nuit comme il devrait y en avoir beaucoup plus. Plaisir des conversations sans crier, boissons, danses, une ambiance chaleureuse.Les deux copines bavardaient beaucoup entre elles mais nous n’entendions que les éclats de rire. C’était plaisant de voir la frimousse d’Arlette toujours avec le sourire, les yeux pétillants, son nez retroussé, les cheveux bruns courts, habillée d’une robe ajustée pour mettre sa poitrine en valeur, et le contraste avec Claire, l’air plus tranquille avec ses lunettes, ses yeux verts et ses cheveux châtain mi-longs, son tailleur et son chemisier blanc. Pour son travail elle faisait sérieuse, mais ce soir-là, elle avait oublié ses chiffres.— Dis-moi, Jean, que mijotent ces deux-là ?— Je ne sais pas, elles ont l’air de bien s’amuser, mais tu sais il ne faut jamais laisser deux femmes ensemble, c’est toujours mauvais pour nous.Nous étions curieux de savoir ce qu’elles se disaient, d’autant que par moments, elles nous regardaient en riant franchement. Nous avions rapidement remarqué qu’elles choisissaient leurs maris respectifs une fois sur deux pour danser.Quand je dansais avec Claire, je posais des questions sur ce qui était si drôle dans leurs conversations. Les femmes ont une facilité de changer de sujet ou de répondre avec un sourire ou un petit bisou ! Je profitais du plaisir de danser tendrement avec mon amour, de sentir son corps contre le mien, d’être pénétré de son odeur, de l’embrasser amoureusement et de savoir que tous ces sentiments étaient partagés.Ma curiosité avec Arlette n’avait pas plus de succès mais j’étais surpris par sa façon de danser avec moi : se coller les seins et le ventre en mettant sa tête dans mon cou n’est pas une attitude banale pour la femme d’un ami. J’étais assez mal à l’aise. Claire faisait de même avec Jean. Ma jalousie m’empêchait d’éprouver tout le plaisir d’avoir dans mes bras une femme aussi désirable.— Laisse-toi aller, j’ai l’impression de danser avec un bout de bois !Elle se collait encore plus à moi, en frottant ses seins et son pubis. Je commençais à ne plus rester de bois !En retournant à la table elles se remettaient ensemble et ma conversation avec Jean était un peu contrainte :— Elles sont déchaînées, me dit-il.— Je pense qu’elles ont trop bu. Claire ne supporte pas trop l’alcool et ce soir, nous avons exagéré un peu. Il est déjà une heure, allons dormir, ça nous fera du bien. N’oublie pas que demain, ou plutôt aujourd’hui, tu vas essayer de m’apprendre à faire un virage parfait !J’aurais dit n’importe quoi pour ne pas parler de cette situation inusitée.— C’est vrai que tu n’es pas très bon, mais tu progresses. Demain, nous irons sur une grande piste, comme il n’y a pas beaucoup de monde tu pourras t’étaler à l’aise.— Merci, tu es très encourageant.— Allez, tu ne te débrouilles pas trop mal ! C’est ton planter de bâton qui n’est pas au point !Le faisait-t-il exprès ?Et appelant les femmes :— On rentre ?— Allons-y !Belle nuit étoilée mais froide. Nous n’avons pas traîné pour monter dans la voiture. Les femmes de nouveau ensemble à l’arrière en train de chuchoter et de rire !Trajet rapide et nous voilà à l’appartement. Le temps d’ôter les manteaux et les pulls pour se mettre à l’aise, Arlette demande :— Un petit verre pour terminer cette soirée ?— Tu ne crois pas qu’il est temps d’aller dormir ? Nous avons pas mal picolé !— Une petite goutte ! J’ai une mirabelle que vous n’avez pas encore goûtée.— Bon, pour te faire plaisir.— Asseyez-vous sur le lit, vous serez plus à l’aise.Claire vient se blottir près de moi, mon bras fait le tour de sa taille et je lui caresse doucement le ventre par-dessus son chemisier. En quelques minutes, Arlette nous verse sa mirabelle, allume la lampe de chevet, éteint le plafonnier et met un 33 tours sur la platine. Elle a choisi un disque de slows au sax et piano et met le volume au minimum. Ambiance intime, très intime. Elle vient s’asseoir sur un tabouret près de son mari.Après une gorgée de liqueur :— Venez danser un peu, dit-elle.Je regarde Jean :— Tu as encore envie ? Je suis fatigué.— Moi pareil, répond Jean.— Claire, les hommes ne valent plus rien. Viens.Elle lui tend la main et elles se lèvent. Les deux femmes commencent. Dégustant l’alcool, je regarde le beau spectacle de ma femme enlacée avec son amie. Elles sont très belles.De temps en temps elles nous regardent, avec encore ce sourire aux coins des lèvres.— Elles sont belles !— J’étais en train de me le dire ! Le contraste est amusant et le spectacle agréable.Nous regardons de nouveau, mais il y a un changement : je crois avoir vu l’échange d’un petit baiser sur les lèvres. Maintenant, Claire parcourt de la bouche la base des cheveux, descend dans le cou, passe sa langue sur l’oreille d’Arlette, monte sur les yeux, descend, et nous voyons les deux bouches se souder. Ce n’est pas un petit baiser ! Un regard malicieux filtre entre les cils de ma femme.Jean me regarde, intrigué. Nous restons sans voix. Je ne sais pas lequel est le plus étonné.Nous regardons les deux femmes s’embrasser, les deux corps qui ondulent l’un contre l’autre. Ma fatigue s’en va à tire-d’aile !Elles tournent toujours, lentement, au rythme de la musique, et je vois la main de Claire descendre la fermeture Éclair de la robe de sa cavalière. Le dos nu barré par l’attache du soutien-gorge surprend, mais en un tournemain, Claire enlève le vêtement. Voir Arlette en soutien-gorge, slip de dentelle noir et bas me fait avaler ma salive. Les balconnets sont bien remplis et le petit slip sur des fesses rebondies est bien plaisant. Un petit coup de mirabelle m’aide à garder une contenance. Je me pose de sérieuses questions sur le comportement de Claire, mais un coup d’œil et un petit sourire de sa part me rassurent : elle a l’air de savoir ce qu’elle fait. Je commence à avoir ma petite idée sur les messes basses de la soirée !Arlette ouvre un à un les boutons du chemisier de sa partenaire, sans arrêter les baisers (Tiens, elle a mis son soutien rose). Je regarde Jean. Il paraît très intéressé, le bougre. Le chemisier va rejoindre la robe, la fermeture Éclair de la jupe n’offre pas de résistance et la dernière pièce de vêtement disparaît !Les deux corps en bas et sous-vêtements sont collés des cuisses à la poitrine, les mains se déplacent sur les dos, les flancs, les hanches, passent sous la dentelle des culottes. Les bouches se cherchent, se quittent pour aller s’égarer sur les cous, les visages.Discrètement, je glisse une main dans mon pantalon pour remettre les choses à leur place et être plus à l’aise. Un regard vers Jean m’apprend qu’il fait de même. Nous échangeons un sourire. C’est très rapide, mais n’a pas échappé à nos deux strip-teaseuses qui se regardent en souriant et s’embrassent langoureusement.Elles continuent leur spectacle de plus belle, Pour nous ou pour elles ? Les deux sans doute, elles prennent du plaisir et doivent être heureuses de nous en donner.Elles se regardent, échangent quelques paroles et en une fraction de seconde elles ont réussi à se dégrafer mutuellement leur soutien-gorge. Ils volent et les deux poitrines libres se touchent, se frottent, se caressent. Les bouches effleurent les visages, se soudent encore et encore. Elles bougent leurs bassins d’une façon très suggestive. Voir ces deux femmes en bas et en slip s’embrasser, se caresser, se frôler les seins et le bas-ventre avec des mouvements sensuels est un spectacle merveilleux.Je suis sous pression, comme Jean. Nous commençons à applaudir.Les deux femmes se séparent et viennent nous prendre par la main. Claire se colle à moi en dansant, m’embrasse. Je sens l’odeur d’Arlette sur sa peau, sur ses lèvres. Elle s’écarte légèrement, me regarde dans les yeux avec son sourire canaille et, rapidement, déboutonne ma chemise et me l’enlève. Je sens ses seins effleurer ma poitrine, mais en même temps elle ouvre mon pantalon. Je veux protester, elle glisse sa langue entre mes lèvres. Je regarde l’autre couple : même situation. Nos pantalons tombent à terre. Il y a un problème technique : mon slip est trop court ! Claire passe un doigt mutin :— Mais tu es mouillé ? Je ne comprends pas pourquoi… dit-elle.— Hypocrite ! Tu ne l’es pas ?— C’est à voir…Nous continuons la danse et c’est un plaisir merveilleux de sentir ma chérie contre moi dans cette tenue, de sentir l’odeur de ses cheveux, le grain de sa peau, son corps collé au mien. Elle me chuchote :— Ma petite culotte me gêne.— Tu ne va pas l’enlever ?— Non, TU vas me l’enlever.— Ici ?— Ici.— Maintenant ?— Maintenant.Je regarde Jean et Arlette. Les fesses d’Arlette sont nues. Malgré mon trouble dû au comportement de ma femme, je suis pris dans l’ambiance. Je glisse mes doigts sous la dentelle du dernier sous-vêtement de Claire et le roule le long de ses jambes. Son adorable toison apparaît, je me retiens d’y poser ma bouche. Avant de lancer la boule de dentelle, je fais un contrôle : mouillée ? Non : trempée.— Je vais commencer à être jaloux d’Arlette, j’ai l’impression qu’elle te fait plus d’effet que moi !— Idiot chéri, me dit-elle en effleurant mes lèvres.Je caresse ses fesses sans être gêné par une bande de tissu. La musique est toujours aussi présente.— À toi, maintenant.— Mais…Un regard à l’autre couple m’apprend que nous sommes nus tous les quatre, à part les bas des femmes. Maintenant, je danse avec un serpent qui ondule, se frotte, fait rouler mon sexe entre nos deux ventres. Notre excitation augmente de voir, d’être vus par nos amis. Arlette se rapproche en dansant et vient se coller sur le dos de Claire. Je sens la peau d’Arlette sur mes mains, je les retire mais les mains de Jean passent d’Arlette à Claire ! Une pointe de jalousie me donne l’envie de repousser les intruses, mais je vois que Claire ne se dégage pas et je caresse aussi Arlette. De passer d’un corps à l’autre donne une sensation affolante. Je vais exploser, ce sont vraiment des diablesses. Je regarde Jean. Dans son regard, je vois qu’il pense la même chose.Doucement Arlette se dégage, se tourne vers nous, nous sépare et m’enlace. Claire danse avec Jean. Danser nu avec la femme de son ami n’est pas désagréable. Mais maintenant, ce n’est plus une pointe de jalousie que je ressens de voir Claire dans les bras de Jean, une angoisse me prend à l’estomac. Je repousse délicatement ma partenaire et reprends ma Claire dans mes bras. Ouf ! Je me sens mieux. Je crois que ma femme l’a ressenti, elle est encore plus amoureuse et elle me le montre. Je lui chuchote :— Tu sais ma chérie, il n’y a que toi qui compte pour moi.— Je l’ai senti, je te remercie. Je ne me sens bien qu’avec toi.— Je t’aime.— Je t’aime.Nous nous embrassons passionnément nos deux corps soudés, une de mes main sur sa nuque, l’autre sur ses fesses. Je la regarde :— Je crois qu’il va falloir que nous allions dans la chambre, je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps.— Encore un peu, c’est tellement bon.Nous continuons de danser en regardant l’autre couple et nous nous voyons presque dans un miroir : brune, châtain, les fesses plus ou moins rebondies, les seins menus ou plus épanouis… Qu’importe : c’est celle que j’aime qui sera toujours la plus belle.Arlette s’écarte de Jean, lui prend la main, va vers le lit, s’allonge, ouvre les jambes, nous dévoilant son intimité, cachée rapidement par Jean. Elle gémit sous la poussée de son mari.Claire me regarde :Elle prend la même position que son amie, jambes ouvertes. Je m’allonge sur elle et la pénètre avec douceur. Voir les deux femmes sur le même lit, les yeux fermés, gémissantes, m’excite encore plus. Je regarde alternativement les deux visages, montrant la montée du plaisir. Les halètements se font plus rapides. Claire regarde le couple à nos côtés. Elle passe une main sur le corps d’Arlette qui ouvre les yeux. Elles se regardent, leurs mains se cherchent, se trouvent, se crispent dans leur jouissance simultanée. Entendre leurs cris et voir leur abandon est irrésistible.C’est trop, mes spasmes augmentent son plaisir.Je la couvre de baisers, elle me serre sur sa poitrine, je la regarde et vois son bonheur danser dans le fond de ses yeux. Je suis prêt à exploser de tendresse. Nous restons un long moment enlacés.Arlette nous regarde et dit:— Ouuuf ! C’était tellement bon, mais trop court. C’est la première fois que nous avons une jouissance aussi rapide !— Nous aussi, c’était merveilleux.— Nous avons gagné !Elles s’embrassent en riant !Je regarde Jean :— Il va nous falloir une explication !— Plus tard, si vous êtes sages, dit Arlette.Jean me regarde :— C’est la meilleure.Hélas, tout a une fin. Jean et moi nous nous relevons et nous nous asseyons sur un tabouret. Il prend la bouteille :— Une mirabelle ? Nous l’avons bien mérité.— Après un grand verre d’eau : j’ai soif. Et vous ?— Aussi.— Aussi.Je vais à la cuisine prendre les verres et la bouteille. Nous buvons avidement. Je leur dis :— Maintenant, nous pouvons nous occuper de la mirabelle ! Et si vous pouviez ne pas rester allongées, notre tension pourrait baisser un petit peu !Bien que la vue des deux femmes côte à côte soit très agréable, je vais m’asseoir près de Claire et l’aide à prendre la position assise. Elle attire Arlette près d’elle.Jean les regarde :— Maintenant vous pouvez parler.Nous voilà tous les quatre nus à trois heures du matin, un verre de mirabelle à la main, faisant naturellement la conversation !— Vous ne vous en doutez pas ? dit Arlette.— Nous voulons tout savoir et surtout les détails. Nous saurons bien vous faire parler ! dit-il avec un sourire.— Je vais tout vous dire, dit Claire. Ça a commencé dans la salle de bain : les bruits nocturnes, les conversations du matin et les frôlements nous ont échauffées un petit peu. De fil en aiguille, nous avons parlé de vous et de « Chiche » en « Chiche », nous avons monté un petit scénario.— Je me doutais de quelque chose, je l’avais dit à Jean.— En boîte, reprend Arlette, nous avons peaufiné notre histoire, c’est pour ça que nous changions de partenaire…— Et que vous vous frottiez, dit son mari.— Pour échauffer la bête ! Quand nous sommes arrivés ici, nous avons eu peur que l’un de vous ne s’échappe, c’est pour ça que j’ai été rapide. Pour danser, si l’un de vous voulait s’en mêler, tout était prévu, nous l’aurions vite découragé !— Nous devions faire ce que l’autre couple faisait, reprend Claire. Il n’était pas prévu de faire l’amour ensemble mais vous étiez si beaux, tous les deux… j’ai voulu partager nos plaisirs.Je la serre contre moi :— Moi qui te croyais si réservée ! Une fois de plus, tu as eu raison, comme toujours !Je l’embrasse près de l’oreille.— Je t’avais dit qu’il ne fallait pas laisser les femmes ensemble ! me dit Jean, en souriant.Les deux partent d’un éclat de rire :— Vous n’avez pas aimé ? demande Arlette.— Il faudrait être difficile !— Claire m’avait prévenue que changer de cavalière en petite tenue serait peut-être difficile pour toi, Fred.— C’était bien agréable de t’avoir dans mes bras, Arlette, mais voir Claire dans les bras d’un autre, même de Jean, m’a été insupportable.— Je vous surveillais étroitement, dit Jean.Claire se serre contre moi :— Quelle expérience ! J’en redemande ! Mais pas maintenant, il est temps d’aller dormir.— Allons nous reposer.Les deux femmes se lèvent et se dirigent vers la salle de bain. Nous ne les quittons pas des yeux, nous nous regardons avec un sourire. Je dis à Jean :— Elles nous ont bien manœuvrés.— Moi, j’aime bien ce genre de manœuvre, j’ai autant aimé regarder Claire que toi Arlette.— Claire m’a beaucoup surpris, je la croyais plus réservée.— C’est l’ambiance et nous nous connaissons depuis longtemps. Vous avez déjà fait ce genre de choses ?— Non, c’est la première fois.— Nous aussi, c’est très excitant.Les femmes sortent de la salle de bain.— Bonne nuit !— Bonne fin de nuit.Coulés sous la couette, je serre ma femme contre moi :— Votre numéro était réussi ! Et j’ai l’impression que tu as eu beaucoup de plaisir avec Arlette.— Tu sais qu’il y a longtemps que j’ai envie de faire l’amour avec une femme. Comme j’aime beaucoup Arlette…Et nous n’avons pas dormi tout de suite !