Mais
allons-nous trouver cette fichue rue? Ca fait bien une heure qu’on
tourne en rond . On a bien regardĂ© la carte pourtant! L’hĂ´tel est
à deux pas de la gare et la gare, elle est là , à cent mètres!
« Purée,
ça fait 3 fois qu’on passe par lĂ !
Oui,
l’opĂ©ra, la gare, la rue est par lĂ ! Pourquoi on la trouve pas?
On a
qu’Ă demander!
Personne
dans la rue ma chérie, on va devoir se démerder toutes seules! »
Une demie
heure plus tard, enfin, on la trouve cette maudite rue, et l’hĂ´tel
aussi. On a rien vu ! Il faut dire que la pluie nous a un
quelque peu malmenĂ©es. Le soucis, c’est qu’il est impossible de se
garer devant le bâtiment où nous avons réservé une chambre pour
la nuit . C’est une rue rĂ©servĂ©e uniquement au passage du tram !
Les quelques 500 km qu’on vient de se taper nous ont assommĂ©es, on a
tout le temps pour arriver, on fait pas un marathon. Judith m’attend
dans la voiture alors que j’entre dans l’hĂ´tel et me dirige vers la
rĂ©ception. Le night audit m’indique que deux rues plus loin, se
trouve un parking privĂ© et gardĂ©. Effectivement, ce n’est pas loin,
mais quand il nous faut revenir, Ă pied, et sous une pluie battante,
le trajet ressemble au parcours du combattant.
On arrive Ă
l’hĂ´tel, transies de froid et complètement trempĂ©es. Je ne vous
raconte pas la tête du bonhomme à la réception quand il nous tend
la clĂ© de la chambre. Il n’a rien dit, rien fait, mais son regard a
parlĂ© pour lui. Ah, il devait s’en passer des trucs dans sa tĂŞte de
mec! Deux nanas qui réservent une chambre à un grand lit, bein oui
mon canard, ce sont des lesbiennes! Rien Ă dire sur sa courtoisie.
Son accueil parfait, sa gentillesse, les renseignements sur le petit
dĂ©jeuner – non non, pas de service d’Ă©tage, il nous faudra aller
dans la salle prévue à cet effet. Bof, pas grave.
« chambre
203, deuxième étage
ok
merci..les horaires pour le petit déjeuner?
7h Ă
10h.
Ok, on
peut nous réveiller demain?
Pas de
souci, quelle heure?
8h
C’est
fait, c’est programmĂ©. Ne rĂ©pondez pas, c’est un appel
automatique. Il suffit juste que vous décrochiez et je saurai que
vous êtes réveillées.
entendu,
merci et bonne nuit
bonne
nuit Mesdames »
203,
deuxième étage, nous y voilà . La porte est au fond du couloir.
Impeccable, on ne sera pas dĂ©rangĂ©es par le bruit de l’ascenseur.
Judith me précède et ouvre la porte de la chambre. Mignon. Simple,
mais mignon. Le lit est contre le mur en rentrant Ă gauche, tĂŞte, Ă
même le mur attenant au couloir. Juste derrière, une télé sur son
support. Derrière encore, la salle de bain. En face, une armoire en
pin clair. Au fond, la fenĂŞtre et ses rideaux aux tons pastels,
assortis au dessus de lit. La chambre est proprette et bien
accueillante. Il est minuit passé. On range nos affaires dans
l’armoire et hop, direction la douche. On se dĂ©barrasse vite de nos
fringues; On est trempĂ©es jusqu’aux os. La pluie dehors se dĂ©chaĂ®ne.
On s’en fiche maintenant, on est Ă l’abri. Judith et moi, on passe
dans le bac et on ouvre en grand les robinets. L’eau chaude nous fait
un bien fou et un air de satisfaction se lit sur nos visages
fatiguĂ©s. J’attrape le gel douche et en met une bonne dose dans ma
main. J’entreprends de savonner Judith, qui en fait de mĂŞme de son
cotĂ©. Ah, mon dieu, que c’est agrĂ©able! On prend notre douche
sereinement, avec la plus grande tendresse dans nos gestes. J’aime
regarder ses longs cheveux blonds collés sur son visage et ses
grands yeux bleus couleur océan. Elle est un peu plus petite que
moi, disons qu’elle m’arrive au niveau des yeux. J’ai toujours Ă©tĂ©
plus grande que mes maĂ®tresses. Mais elle, c’est plus que ma
maîtresse. Elle est celle avec qui je veux partager ma vie..celle
avec qui j’ai fait des projets. Une fois bien rincĂ©es, Judith se
colle Ă moi et place direct sa main sur mon minou imberbe. Sa bouche
vient se coller à la mienne et sa main remue sur moi. Je me dégage
de sa bouche gourmande et la fixe droit dans les yeux. Son regard
malicieux en dit long sur ses intentions. Je lui réponds en pinçant
légèrement un de ses tétons. La douche nous a donné un bon coup
de fouet. On sort de la douche, on se sèche mutuellement, tout en
tendresse. Elle me prend par la main et m’entraĂ®ne au bord du lit.
LĂ , elle me pousse tout doucement, je m’assois. Elle se met Ă
califourchon sur moi et m’embrasse Ă nouveau. Ses mains se baladent
dans mon dos, mes épaules, mon visage. Puis ses mains se mélangent
aux miennes. Je baisse la tĂŞte et embrasse son buste, son cou, ses
seins. Elle a des seins magnifiques Judith, Ă tomber raide. Mes
mains, toujours liées aux siennes passent derrière son dos, offrant
une poitrine bombĂ©e Ă ma bouche gourmande. J’embrasse le sillon de
ses seins, dessine des motifs imaginaires du bout de ma langue, je
les embrasse, fais jouer mes lèvres sur ses tétons. Ses cuisses
sont grandes ouvertes sur mes jambes . J’ouvre un peu plus mes
jambes et me plie un peu plus sur son buste pour mieux en explorer
chaque centimètre carré de ma bouche et de mes baisers. Elle
m’invite Ă m’allonger, ses mains toujours prisonnières des miennes
dans son dos. Je la retiens alors que je m’allonge, elle se retrouve
sur moi, ses seins sur les miens. Nos bouches se cherchent, se
trouvent, nos langues se livrent bataille. Je la libère pour
explorer son corps de mes mains fébriles, les siennes attrapent
doucement mon visage, dégagent mes cheveux encore humides et sa
langue vient dĂ©guster les minuscules gouttes d’eau qui constellent
mon visage. Nos seins se frottent, nos mains s’explorent, se
fouillent. Notre désir monte en flèche, la patience ne sera pas des
nĂ´tres cette fois-ci. D’un mouvement rapide et sĂ»r, elle vient se
positionner de façon Ă ce que nous cuisses s’entrecroisent et
touchent nos sexes. Elle entame d’emblĂ©e un va et vient lancinant
sur moi, ses mains s’affolent sur mon corps, les miennes sur le sien.
Je mange littéralement son visage, elle dévore le mien. Ses
mouvements de rein s’intensifient et font cogner le lit contre la
cloison de la chambre, monter la pression en nous. Je suis dĂ©jĂ
trempĂ©e et j’ai une envie folle qu’elle m’emmène vite au bout du
plaisir. Judith est une bombe Ă retardement ce soir et j’ai hâte
d’en vivre l’explosion. Sa tĂŞte descend le long de mon cou et sa
bouche investit mes seins durcis, et joue avec les pointes arrogantes
de sa langue vorace.
Mes mains
l’accompagnent dans son mouvement et caressent ses cheveux soyeux,
ses bras, frĂ´lent son cou pour redescendre sur son dos. Sa tĂŞte
s’affaire sur mon buste et mon abdomen, sa bouche me couvrant de
milliers de baisers de braise. Elle est si douce Judith, si belle
quand elle aime. D’un geste, je l’invite Ă s’allonger Ă cĂ´tĂ© de
moi afin que je puisse moi aussi lui offrir mes baisers et mes
caresses. On se regarde pendant de longues secondes, lisant
mutuellement dans nos yeux l’amour que nous nous portons. Puis nos
mains décident de continuer leur besogne, imitées par nos bouches
affamées de bisous. Les doigts courent sur nos corps, nos flancs,
nos côtes pour revenir au point de départ. Nos corps se font, se
dĂ©font, s’enroulent, roulent, d’un cĂ´tĂ© puis d’un autre. Nos
bouches refusent de se sĂ©parer, nos mains de s’arrĂŞter. Nos seins
se touchent, nos sexes se frottent, j’ai envie de la bouffer toute
crue. Cette nana me rend dingue et j’en suis dingue. Elle devance mes
désirs. Sa main devenant plus curieuse et précise, elle vient
envelopper un de mes seins qu’elle se met Ă caresser doucement mais
fermement. La tension monte d’un cran, les souffles deviennent plus
rapides, les pouls s’accĂ©lèrent. Je veux donner aussi et ma main
imite la sienne avant de descendre, tout comme elle sur la courbe de
ses hanches et le galbe de sa cuisse. « je t’aime » me
dit Judith, je t’aime aussi » lui dis-je..un baiser long,
puissant et profond plus tard, j’enveloppe son corps du mien et me
place entre ses jambes. Nos sexes se frĂ´lent quelques secondes avant
de se toucher, puis de se frotter. Ma bouche quitte ses lèvres et
investit son cou, ses clavières avant de mourir sur son buste et de
renaître sur ses seins. Les mains de Judith, elles, courent
sensuellement dans mon dos et sur mes bras, puis dans mes cheveux.
J’investis
ses deux globes fermes et tendus, j’embrasse, je lèche et suce Ă
user mes lèvres..Je passerais des heures à jouer avec ses trésors.
Ses jambes me ceintures et elle soulève son bassin afin de se
frotter à moi..Oh ma cocotte a envie de passer en quatrième. Elle
appuie sur ma tĂŞte et m’invite Ă descendre..Mais je prĂ©fère faire
durer le plaisir, m’attarder sur son buste et son ventre que je
couvre de baisers mouillés avant de remonter sur elle, toujours
entre ses cuisses. Nos sexes se touchent, je commence Ă remuer sur
elle en petits va et vient circulaires et nos corps dansent en
symbiose. Je prends appui sur mes bras afin d’avoir plus de poids sur
son bassin, qu’elle me sente mieux sur elle. J’accĂ©lère mes
mouvements, les accentue..Ah putain de lit ! Il doit peut-être
un peu démis, ça tape contre le mur..Ce sont nos voisins de chambre
qui vont être ravis. Hop, je monte un peu le son de la télé. Je
sais pas si ça y fera quelque chose mais je connais ma Judith. Elle
est très expressive quand on fait l’amour ma Judith..Y’a pas un film
porno à cette heure ci ? Manière de..Oh et puis mince
hein..Horst Tappert fera l’affaire..Remarque, s’il voyait ce qui se
passe de l’autre cotĂ© de l’Ă©cran, il serait moins mou…dans tous
les sens du terme..Je me remets sur ma chérie et me reprends ma
chevauchée quelques instants avant de recouvrir de baisers brûlants
son corps en transe. Je devine son impatience et arrive, tĂŞte entre
ses cuisses. J’embrasse les fossettes de ses hanches, lentement,
l’une après l’autre, glisse mes mains sous ses fesses et la rĂ©hausse
légèrement, son sexe ruisselant face à ma bouche gourmande. Je
l’embrasse tout du long de bas en haut et de haut en bas puis pince
ses petites lèvres de ma bouche et la caresse ainsi, sentant son
clitoris se gonfler davantage. Judith commence Ă s’exprimer, d’abord
de lĂ©gers gĂ©missements puis des râles significatifs au fur et Ă
mesure que mes caresses buccales s’intensifient..Je relâche la
pression de mes lèvres sur son sexe avant de souffler légèrement
dessus et de me mettre à lécher son coquin érecté et fier. Ma
belle se cambre et ondule sur mes mains. Ma tĂŞte se marie au
mouvement de ses hanches, Ă moins que ce soit l’inverse. Ses cris
s’amplifient. Derrick ne parviendra plus Ă les couvrir. Moi, ça
m’excite terriblement, comme Ă chaque fois et j’ai envie de
l’emmener jusqu’au bout du plaisir, rapidement. Mais Judith ne le
voit pas de cet œil, elle connaît mon excitation et se dégage de
moi, se met tĂŞte en bas tout en s’adossant au mur. Je viens me
mettre contre elle, jambes écartées, je la maintiens de mon corps
contre le montant du lit. Un 69 périlleux et original mais au
combien délicieux. Sa bouche et sa langue fouille ma fente trempée,
j’en fais tout autant de mon cotĂ©. Je la dĂ©vore, je la bouffe. Sa
langue experte commence Ă me faire chavirer grave et mes hanches
rĂ©pondent Ă ses caresses, mes gĂ©missements aussi..Peu importe Ă
présent, on est grillées, alors, autant ne pas se priver. La
soutenant d’un bras, je m’approche au plus près d’elle et la pĂ©nètre
lentement de deux doigts alors que ma langue ne cesse d’oeuvrer sur
son clitoris et que la sienne en fait tout autant en moi. Des
frissons nous parcourent , remontant du plus profond de nous avant
d’Ă©clater en tsunami puissant et intense. Je continue de boire Ă ce
calice délicieux, lui donnant les derniers frissons du plaisir
qu’elle mĂŞme m’offre en retour.
« Y’en
a qui se sont bien amusés cette nuit ! Dit un homme
Et mĂŞme
pas discret en plus..bonjour  »
Judith me
regarde, un Ĺ“il interrogateur…Oui oui, c’est bien de nous qu’on
parle mais ils savent pas forcĂ©ment que c’est nous.
« Le
lit…. le lit tapait contre le mur, ça nous a rĂ©veillĂ©s
intervient une tierce personne.
vous
savez d’oĂą ça venait ?
La
chambre Ă cotĂ© de la notre, la 203 je crois mais j’ai pas vu qui
l’occupait »
Je tourne la
tête, comme si je me sentais repérée et trouve un interêt soudain
aux copies de Toffoli accrochées aux murs. Judith manque de
s’Ă©trangler avec son cafĂ© et mon croissant reste bĂŞtement Ă
l’arrĂŞt devant ma bouche grande ouverte. Si on veut pas se faire
remarquer, c’est ratĂ©..Mais nos voisins de table ne sont pas si bien
reveillés que ça et ne remarquent rien, enfin, je crois.
J’achève
mon croissant comme une ogresse et m’envoie mon verre de jus
d’orange, Judith termine son cafĂ©, comme si de rien n’Ă©tait.
On a payé
notre sĂ©jour Ă l’arrivĂ©e. Il ne nous manque plus qu’Ă restituer
la clĂ© et Ă s’en aller. On quitte notre table…dommage, j’aurais
bien bu un autre café..