Mardi 12 mars 2012 – 13 hFichu Hiver, vraiment ! « Neige et froid qui reviennent dès aujourd’hui… ». Bravo la météo, mais à ce point, comme beaucoup, jamais je ne l’aurais pensé. Coincée, je suis coincée ! Dire que samedi, c’était le plein printemps. Mais bon, après avoir ragé comme une dingue contre les intempéries qui frappent la banlieue parisienne aujourd’hui, je finis par accepter de chambouler mes habitudes. Aller et revenir du bureau, d’accord, mais surtout sans risque. Alors ? Eh bien je ne veux pas faire la cinglée sur la route ! Et pour cela j’ai la chance d’avoir ma mère qui habite Paris et qui a un grand appartement dont elle ouvre ses portes quand elle peut rendre service.Je l’appelle du bureau :— Maman, tu peux m’héberger quelques jours ? C’est trop dangereux de faire la route pour le moment.— Bien sûr Annie ! Je prépare ta chambre. Il y aura aussi cette nuit Serge, un des fils de la sœur de mon amie…Et blablabla. Je ne coupe pas de l’écouter pendant un bon moment à me faire le tour de toutes ses amies sans compter tout ce qu’elle a à me dire sur son boulot sympa d’avant sa retraite et puis…— Bon, super maman, mais là je n’ai plus le temps de t’écouter, il faut que je bosse.— D’accord, d’accord, je te laisse. Ah, juste encore un truc avant que tu ne raccroches : je vous prépare un tajine de lapin au cidre et pruneaux pour ce soir, avec ses petites pommes de terre sautées et pour le…— Stop ! Pas le temps. Bises maman.Je raccroche.Vivement ce soir que je puisse souffler et faire la fifille de sa maman, les pieds sous la table. Et là, qu’est-ce que ça m’arrange, même à trente ans de me la couler douce. Je la laisse me bichonner, me préparer de bons petits plats. C’est ma manière à moi d’accepter ses témoignages d’affection.Mardi 12 mars – 17 h 30Ouf ! Finie la journée de travail, je me sauve vite fait. Dehors la neige continue sa danse et les trottoirs sont recouverts d’un épais manteau blanc. « Épais » bien sûr c’est relatif, mais à Paris c’est tellement rare une neige si abondante et qui tienne à ce point. C’est beau et je choisis de marcher un bout de chemin.Je passe par le pont d’Iéna qui porte par décret le nom choisi par Napoléon en souvenir du lieu de la bataille gagnée en 1807. C’est là que je viens m’en mettre plein les mirettes le soir du 14 juillet. Assise par terre au milieu du pont parmi les centaines de personnes, je me laisse éblouir par le feu d’artifice de la Tour Eiffel qui est à cent cinquante mètres. Mais aujourd’hui, à cette heure et par ce temps, il n’y a pas foule, c’est le moins qu’on puisse dire.Je finis le trajet en métro de la place Iéna où trône la statue équestre de Washington, bras tendu et l’épée au poing jusqu’à la station de la Porte de Bagnolet à l’Est de Paris. Ma mère habite à deux cent mètres dans l’un des bâtiments en briques rouges qui forment un losange. Juste à l’angle de la rue Bellegrand et de la rue du capitaine Ferber. C’est le vingtième.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mardi 12 mars – 18 h 15Je fais le code de l’entrée donnant l’accès à la zone d’immeubles et je retiens la grille pour un homme qui arrive juste à ce moment. Pas mal du tout, assez grand et la trentaine pleine de charme. Ensuite re-code, mais cette fois c’est pour entrer dans l’immeuble. L’homme est juste derrière moi. Je me retourne pour lui sourire. Il me le rend. Arrivés devant l’ascenseur :— Vous allez au combien ?— Au quatrième.Alors là c’est marrant, c’est l’étage de ma mère ! Et comme sur le palier il n’y a que deux appartements, si cela se trouve, c’est lui le fameux Serge dont elle m’a parlé, celui qu’elle héberge ce soir.Je ne sais pas ce qui se passe, mais là d’un coup je suis drôlement contente. Hypocrite que je suis, bien sûr je sais pourquoi je jubile littéralement : il est craquant, le type même de l’homme à qui je peux dire « oui » sans trop réfléchir. Je me mets à penser à toute vitesse : si c’est lui, il vaut mieux que je ne passe pas pour une feignasse et une profiteuse.J’ai un plan. J’appuie sur le « 1 », là où je vais descendre pour téléphoner à ma mère, puis sur le « 4 » pour le laisser arriver avant moi jusqu’en haut. Un étage à grimper ensemble c’est un bon début et je profite de lui autant que possible, quitte à passer pour une « reluqueuse ». Des yeux très sombres, magnifiques, flanqués de petites pattes d’oie, celles de la bonne humeur, des lèvres un peu minces mais qui encadrent un sourire charmeur. Je le trouve sexy.On est arrivé au premier étage. Je descends en lui souhaitant une bonne soirée d’une voix douce. J’appelle vite fait maman :— Allô maman. Ne m’interromps pas s’il te plaît. Il y a sûrement Serge qui va arriver, car je crois que c’est lui qui était dans l’ascenseur avec moi. Il me plaît beaucoup, alors fais le maximum pour qu’il croie que je te suis indispensable, que je t’aide beaucoup quand je viens te voir. Et ne lui raconte pas ma « Life » ! Tu vois le topo ?— Ça oui ! Eh bien dis donc, si tu me demandes tout ça, c’est qu’il doit être vraiment à ton goût.— Gagné ! Alors tu vas le faire ?— Bien sûr, sois tranquille. Je te laisse, ça sonne à la porte, finit-elle par me dire en baissant la voix pour ne pas être entendu de l’extérieur.— Merci !Je dégringole les escaliers pour filer chez le petit commerçant juste à l’entrée des grilles. Je prends un dessert pour nous trois et une bonne bouteille de vin en pensant au ventre du monsieur. Enfin prête et mes petits achats dans la main, je déboule chez ma mère sans lui laisser le temps de parler :— Tiens maman, j’ai quelques petites choses pour ce soir. J’espère que je n’ai rien oublié, sinon j’y retourne.Puis je lui fais mes bises, toute heureuse d’être là. Elle me sourit en me faisant un signe discret de la tête pour me faire comprendre que Serge est arrivé puis, avec le plus grand naturel possible :— Merci Annie, tu es adorable comme toujours. Qu’est-ce que je ne ferais pas sans toi !Là c’est un peu trop et il ne faut pas qu’elle pousse trop loin le « ma fille formidable » quand même ! Je fronce un peu les sourcils et j’accompagne cette mimique d’un petit geste pour le lui faire comprendre, tout en lui demandant :— Tu vas bien ?— Oui. Viens ! Que je te présente Serge, qui reste avec nous pour la nuit.Nous le rejoignons dans le salon. C’est lui, tel qu’il est resté dans mon souvenir. Au fait, ça compte de dire que j’ai le souvenir de lui, même si ça ne fait que quelques minutes que je l’ai croisé dans l’ascenseur ? Sans doute que oui. Alors j’ai un sacré beau souvenir !— Bonsoir Serge.— Bonsoir Annie, ravi de faire votre connaissance… pour la deuxième fois.— Moi aussi… pour les deux fois !Il a un sourire radieux. Un vrai régal pour les yeux. Le mien l’est aussi. On dit qu’un homme doit réussir à faire sourire une femme pour la conquérir, mais rien n’empêche de le faire à l’envers. J’aime bien de temps en temps me lancer un défi, alors je fais la prétentieuse en pariant que je vais lui accrocher plus d’un sourire aux lèvres. La soirée sera certainement très agréable si je me fie à mes impressions.— Donnez-moi vos paquets que je vous débarrasse, me dit-il.— Merci. La cuisine, c’est par là.Il me suit pendant que je rajoute pour ma mère :— C’est bon maman, repose-toi, je prends le relais.— Merci ma fille ! s’exclame-t-elle avec un ton qui laisse croire que c’est génial que je sois là pour l’aider.Dans la cuisine j’ouvre le frigo pour que Serge y range les gâteaux, mais comme il hésite avant de trouver où les mettre, j’ai le temps de me refroidir et de trembler.— Breuueuuu…— Vous avez froid ? Désolé d’avoir été si long, me dit-il en s’approchant pour me frictionner les bras.Pensée immédiate : « Que c’est bien d’avoir un homme qui réfléchisse avant de ranger un dessert dans un frigo juste assez longtemps pour me donner froid ».Deuxième pensée : « Que c’est bien que ce même homme ait de grandes mains chaleureuses et l’idée de s’en servir pour me réchauffer ! »Troisième pensée : « Joker pour tout ce que j’imagine pour la suite ! Chaque chose en son temps ! »Juste maintenant, c’est le moment d’apprécier la douceur qu’il met à frotter mes bras dans une cajolerie que je considère avec bonheur comme un peu plus qu’amicale. Comme je continue à trembler et à faire des « breuueueeeu » pour le convaincre que je n’ai pas récupéré ma chaleur, il se rapproche et m’enveloppe de ses bras pour s’attaquer au réchauffement de mon dos.Ohhh ! que j’ai bien fait d’en rajouter, comme cela je profite de son parfum légèrement musqué, la tête dans son cou et le nez sur ses pectoraux malheureusement cachés sous le pull et je me love dans un ronron de chatte heureuse puisqu’il m’a collée contre lui.— Oh merci, ça me fait du bien.— De rien, c’est normal que je répare mes bêtises.— Et vous en faites souvent ?— Ça m’arrive.— Alors avec moi, n’hésitez pas à réparer, je ne vous en voudrais pas.— Vous n’aurez pas à me le dire deux fois, réplique-t-il en souriant.(Un sourire de gagné !)Maintenant que je n’ai plus besoin d’avoir froid puisque j’aurai bientôt d’autres opportunités de « réconfort / bien-être » je ne prolonge pas plus ce délicieux moment passé dans ses bras.— Que pensez-vous du vin ?Je sors le tire-bouchon et je le lui tends tout en surveillant les cuissons des plats pour ce soir.Il s’approche des fourneaux.— Hummum, ça sent bon !Je soulève les couvercles et lui propose de venir plus près pour se régaler des bonnes odeurs tout en lui tendant aussi une cuillère pour qu’il goûte.Forcément, l’avoir encore plus près, c’est mieux et il ne se fait pas prier pour jouer de la proximité plus que proche. D’accord c’est presque un pléonasme, mais je n’ai pas mieux pour expliquer qu’il a zappé les frontières et carrément mis ses mains pour me prendre par la taille, ce qui l’oblige à se cambrer un peu en arrière pour que je puisse mettre la cuillère dans sa bouche.Vite, je passe à la dégustation à mon tour avant qu’il ne me lâche, puis je fais de même avec le plat suivant pour lui, puis pour moi. Nous passons comme cela quelques minutes à léchouiller la cuillère l’un après l’autre.— Est-ce que je peux prolonger la dégustation en re-goûtant au premier plat ? me demande-t-il en riant.Je comprends qu’il cherche un prétexte pour ne pas me lâcher.— Prolongez autant que vous voulez et savourez…— Pour savourer je savoure, crois-moi, me murmure-t-il le sourire aux lèvres.(Et un sourire de plus !)Il profite. J’en suis absolument convaincue puisqu’il y a plusieurs minutes que je ne lui tends plus de cuillère à lécher alors que je suis toujours dans ses bras.Il finit par me lâcher. Je lui souris pour qu’il réalise que je suis troublée par ce moment passé ainsi, enlacée « à la sage » dans la cuisine.Nous rejoignons maman dans la pièce principale, côté salle à manger où la table est déjà dressée.Mardi 12 mars – vers 20 hNous sommes assis côte à côte et le repas se passe au mieux. La discussion tourne autour des intempéries et nous réalisons ma mère et moi (surtout moi) qu’il serait bien trop dangereux de le laisser reprendre la route demain soir pour retourner chez lui. Nous finissons (surtout moi) par le convaincre de revenir dormir ici le lendemain. Quand même, la sécurité c’est tellement important !Et en douce :— Merci maman pour le petit coup de main ! Que du bonheur !Nous parlons de choses et d’autres. Tiens, il ne travaille pas loin du pont d’Iéna et j’apprends qu’il aime autant que moi y flâner. Par contre nous n’abordons aucun sujet en ce qui concerne nos familles respectives et notre vie privée.Il me jette des petits coups d’œil de temps en temps avec de grands sourires. Je ne les compte même plus, tellement il m’en fait. J’apprécie sa compagnie presque à en oublier ma mère. D’ailleurs elle trouve quelques prétextes pour nous laisser seuls dès que possible sans se montrer impolie et contrairement à son habitude, elle part même se coucher de bonne heure.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mardi 12 mars – vers 22 hNous profitons du salon, assis côte à côte sur le canapé. Assez vite il pose sa main autour de mes épaules à me donner l’envie de caler ma tête contre son torse. Je me penche sur lui. Ma main entoure sa taille et je me retrouve dans ses bras quand il resserre son étreinte. Ses doigts découvrent le velouté de ma peau.Le premier baiser, il le dépose dans le creux de mon cou dans un geste timide. Puis ses lèvres viennent découvrir les miennes. Je retire « timide » en même temps que lui. Il m’offre le goût de sa bouche. La douceur j’aime, j’aime beaucoup. Il me fait goûter la saveur de nos langues liées et nos gémissements s’étouffent dans la bouche de l’autre. Le baiser se prolonge. Nos mains se caressent et dans cette conquête savoureuse et lente elles s’accrochent au plaisir en glissant sous les pulls.— J’ai chaud…— Laisse-moi enlever ton pull, me dit-il après avoir retiré le sien.Ses mains remontent doucement mon tricot jusqu’en haut de ma poitrine. Je soulève les bras pour qu’il me l’enlève et aussitôt libérée de l’épaisseur de lainage je me blottis contre lui. Nous restons ainsi jusqu’à ce que je réalise que ce n’est pas très raisonnable de me laisser tenter de prolonger cet échange de tendresse.Mais ma volonté s’ébranle et se fissure jusqu’à disparaître quand il reprend ma tête entre ses mains pour un doux baiser qui chauffe mes sens. En même temps, ses doigts trouvent du plaisir à glisser le long de mes cheveux en plongeant dans la masse épaisse et brune pour caresser mes mèches une à une. À chacun de ses mouvements la poignée se sépare pour se placer souplement entre ses doigts. Il finit la caresse délicate au bout de ma chevelure pour reprendre aussitôt avec une autre mèche.— Ils sont si doux tes cheveux, et ton grain de peau, comment est-il ?— À toi de le découvrir, Serge.Je défais le premier bouton de mon corsage. C’est ici, dans le creux de mon cou jusqu’à la naissance de ma poitrine que j’ai envie qu’il découvre la douceur de ma peau. Son doigt se pose sur le chemin que je lui offre et je m’abandonne un peu plus à lui. Je penche légèrement ma tête en arrière et ses doigts habilement suivent mon mouvement. Je penche doucement la tête sur le côté et aussitôt sa main frôle avec une infinie délicatesse le grain velours de ma peau de la clavicule jusqu’à mon épaule. Puis je tourne la tête de l’autre côté et la balade tactile continue. Je lâche un soupir de bien-être.Mes muscles se détendent de plus en plus et je sens mon plaisir grandir. Sa chemise coincée dans le pantalon n’a pas résisté à mes doigts. Je pose fébrilement ma main sur son ventre et je n’ose plus la bouger. Lui aussi se refuse d’aller plus loin que des caresses au creux de ma poitrine. Ma peau à la couleur de brioche ne s’est ni usée ni émiettée, malgré ses doigts qui m’ont parcouru et reparcouru jusqu’à ce que nous décidions d’aller nous coucher. La fin de ce câlin du soir est douloureusement pénible, mais j’accepte la frustration.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mardi 12 mars – 23 h 30Nous échangeons à peine un effleurement de lèvres avant de nous séparer pour rejoindre chacun notre chambre.Dans la nuit :Je me relève au radar pour aller chercher une petite bouteille d’eau et je le croise venant de la salle de bains. C’est de nouveau dans ma chambre que je réalise que je n’avais pas mis ma robe de chambre, ni ma nuisette, ni mon soutien-gorge. En bref, mon string n’en mène pas plus large que moi, mais c’est trop tard et il m’a vu presque nue. Je m’en excuserai demain matin. En dehors de ma gêne cela déclenche aussi des pensées douillettes au creux de ma tête qui me font agréablement retourner au sommeil.Ma nuit s’en trouve perturbée et s’entrecoupe de courts moments de veille où défilent les souvenirs troublants de la soirée et de son regard surpris à la vue de ma nudité presque absolue.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mercredi 13 mars – 7 h 30Ma mère ne se montre pas, elle a le temps pour commencer sa journée. Serge et moi passons tour à tour dans la salle de bains pour nous préparer et nous nous rejoignons dans la cuisine peu de temps après.— Bien dormi ?— Oui et désolée pour cette nuit de n’avoir pas pensé que tu pouvais aussi te lever.J’ai droit à un de ces charmants sourires. Je prépare le café et il tartine le pain d’une légère couche de beurre accompagnée de confiture avant de la mordre avec gourmandise en se léchant les lèvres. C’est un partage que j’aurais bien voulu, quant à choisir entre croquer dans la même tartine, ou me faire lécher si j’étais la confiture, j’hésite… Mais ce diable de temps ne réussit pas à se faire oublier et je quitte la table pour finir de me préparer.Nous sommes prêts et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble puisque son lieu de travail est sur le même itinéraire que le mien. Il sera juste arrivé un peu avant moi, à deux stations de métro près.Mercredi 13 mars – 8 h 15Nous sommes en chemin. Pas de baiser, pas de « main dans la main ». Hier c’était hier… Je n’arrive pas à savoir s’il en est désolé ou s’il regrette. Je pense même qu’il n’en a pas envie ou peut-être que ce matin il n’ose pas, tout simplement. Alors je m’abstiens aussi de tout geste de peur de le gêner. C’est au moment de nous séparer qu’il me tend sa carte professionnelle où il avait auparavant écrit au stylo un numéro de portable.— C’est mon téléphone, me précise-t-il.— Merci !Il sort du métro, me fait un petit geste de la main et juste au moment où le métro redémarre, il m’envoie un baiser du bout de ses doigts. Trop tard pour qu’il voie le mien, il est déjà parti.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mercredi 13 mars – 9 hLa journée passe très vite. Je garde sa carte à côté de ma paperasserie. Je ne l’appelle pas. J’y pense, mais je ne le fais pas.Mercredi 13 mars – 17 hEnfin terminé ! J’ai mis un bon coup de collier et je décide de partir un peu plus tôt du bureau. Comme j’aime le faire, je marche jusqu’au pont d’Iéna. Mais en allant, un pas après un pas, mes pensées me rapprochent au même rythme de l’adresse où travaille Serge. Pourquoi alors tourner à droite pour prendre le métro, parce que le plaisir, lui, se trouve sur le chemin de gauche à dix minutes à pied.C’est vrai qu’il ne m’a pas fallu plus pour me retrouver devant son immeuble professionnel. Je l’attends et je suis même surprise de le voir franchir les portes largement plus tôt que prévu, puisque je ne suis là que depuis quelques minutes et il était censé sortir après 17 h 30.Je me plante aussitôt devant lui, heureuse de le revoir. Il a dû se changer en arrivant au bureau, mais son sourire lui, est bien celui qui a réussi à me conquérir hier soir. Il me regarde avec curiosité, étonné même de me voir.— Bonsoir Serge. J’ai eu envie de venir à ton devant pour faire le trajet ensemble jusque chez ma mère. Tu as passé une bonne journée ? Au fait tu sais pour cette nuit, je ferais attention de ne pas te croiser à moitié nue.— Merci… Oui j’ai passé une bonne journée. Alors comme ça, on va directement… chez ta mère ?« Nue »… Est-ce que les nuits ne peuvent vraiment pas se ressembler ?— Oui elle nous attend, à moins que tu aies quelque chose d’autre à faire avant. Eh non, une nuit de baisers et de quelques caresses très softs ne suffisent pas pour… enfin tu sais quoi.— Je suis un peu sous le choc, excusez-moi, heuuu… Excuse-moi. Allez, je te suis.Il reste à mes côtés sans s’enhardir à me prendre la main. Je n’ai droit à aucun geste tendre et il me regarde avec une certaine curiosité comme s’il me voyait pour la première fois. Il attend même que je lui rappelle le chemin. Pas étonnant s’il est comme moi à faire cinq fois le trajet avant de réussir à l’assimiler.J’ose glisser au bout d’un moment ma main dans la sienne et je le dévore des yeux. Il la prend en la serrant très fort et me lance un petit clin d’œil. Enfin de la chaleur humaine et je craque. Mais pas facile de faire plus car il fait encore très froid. On verra bien en arrivant si la tendresse reprend.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mercredi 13 mars – 18 h 00Un bonsoir à maman de Serge qui semble un peu distant. Pour moi ce sont des bises pleines d’affection qui « smack » sur ses bonnes joues. Nous restons discrets quant à notre relationnel depuis hier soir. Il se montre attentif à tout ce que dit maman sans vraiment prendre part à la conversation. Il faut dire que ce n’est pas toujours facile d’en placer une ! J’ai bien envie de le sortir d’affaire pour se retrouver un peu tous les deux, alors je lui demande de me suivre dans la cuisine pour m’aider.— D’accord, dit-il à voix haute.Puis il rajoute à mon oreille après avoir regardé sa montre :— Seulement si tu restes très sage, car je te vois impatiente et tu devras attendre encore un peu pour avoir droit aux baisers.Je l’attrape par la main et je l’entraîne, bien décidée à avancer l’heure. Je fais comme si ma montre n’avait pas les mêmes aiguilles que lui et ça me plaît de changer un peu le cours du temps. Il résiste bien faiblement, mais dans la cuisine l’envie de me parler le prend au lieu de m’attirer dans ses bras :— Tu es superbe, très agréable et tu me plais énormément sinon je ne t’aurais pas suivi, mais même si j’ai très envie de t’enlacer, de dévorer tes lèvres, de caresser ton corps jusqu’à ce que tu me demandes de te faire l’amour, je ne peux pas et j’en suis désolé, tellement désolé. C’est un déchirement pour moi, bien plus que ce que tu peux en penser. Je comprends que tu sois perturbée et que je te paraisse incohérent. Je veux juste te dire que je suis très frustré et que je rage de ne pas pouvoir, crois-moi ! Je suis attiré par toi comme un clou par un aimant très puissant et mon cœur bat si vite que…Ça sonne à la porte ! Je ne bouge pas car je suis trop occupée à contrôler l’état de son cœur, les doigts posés sous son pull pour sentir le rythme accéléré de ses « boum, boum, boum ».— Ma chérie, il y a un problème ! Et je ne sais pas quoi faire, me crie presque ma mère.— Voilà le moment est arrivé il me semble, me dit Serge.Une autre voix sur le palier :— Je peux entrer ou je reste sur le pas de la porte ?C’est Serge, enfin la même voix que Serge que j’entends. C’est étonnant comme l’intonation est identique ! Je vais voir et Serge me suit en souriant.Et là, ça ne va plus du tout ! Vraiment plus, car je tombe nez à nez avec le même Serge ! J’ai à peine le temps de les regarder tour à tour ainsi que ma mère, les yeux grands ouverts, écarquillés par la surprise multipliée par deux, que je les entends partir dans un fou rire. Quelques mots dès que le premier le peut :— Je vous présente Alain, mon frère jumeau. Comme ça, vous avez un aperçu de sa manière de plaisanter. Il adore ça et ne rate aucune occasion. D’ailleurs je me demande bien comment il a pu arriver jusqu’ici.Oui c’est sûr que la blaguounette est particulière, car celui que j’ai ramené avec moi, c’est Alain ! Serge, le vrai, c’est celui qui est à la porte ! Rien que ça ! C’est alors que je comprends pourquoi il n’a pas voulu me toucher, le jumeau très blagueur.Il est resté correct et c’est une bonne nouvelle. Il est aussi craquant que son frère, c’est une autre bonne nouvelle. Et ils ont tous les deux des personnalités qui au premier abord me plaisent beaucoup.Ces émotions passées, je me demande bien lequel m’attire le plus. Pas de réponse, mais comme je ne les connais pas assez pour un quelconque début d’attachement, je reste avec l’envie de les approcher l’un et l’autre. Et j’ai en tête une petite revanche à prendre dès que possible contre Alain qui perd légèrement l’avantage sur son frère.— Alors Alain, vous êtes content de vous ?— Le vouvoiement seulement, mon frère ! Tu n’as pas été bien loin, remarque Serge toujours sur le palier.— Non il n’a pas été assez loin pour oser cela.Dès que j’ai fini ma phrase, je viens m’accrocher à Serge et je l’embrasse à pleine bouche, profitant pour lui offrir ma langue gourmande dès qu’il entrouvre ses lèvres. Je l’excite suffisamment pour imaginer que cela donne à Alain une bonne raison de rager. Et puis je trouve que ma petite vengeance est autant méritée qu’agréable.Tiens, je complète même avec un « main dans la main » en passant fièrement devant lui et j’entraîne Serge avec moi jusqu’au salon. Ma mère semble énormément s’amuser de cette situation.— Je vais vous laisser à présent, dit Alain en riant encore.En passant devant ma mère, je lui susurre à l’oreille :— Essaye de le garder pour manger et pas d’histoires de jumeaux !¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mercredi 13 mars – 19 h 30Un gentil coup de pied sous la table à maman pour qu’elle ne ramène pas son grain de sel.Un œil à droite et un :— Oui, je trouve aussi, lancé à Serge.Puis un œil à gauche pour l’autre qui s’est laissé convaincre de rester. Et j’affirme avec conviction sur le même sujet :— D’accord avec toi, Alain ! Enfin j’imagine bien.— Tu penses donc toi aussi que les jumeaux fantasment un jour ou l’autre et rêvent de vivre une aventure ensemble avec une tierce personne, me demande Serge pas vraiment surpris.— Oui, c’est ce que je crois, surtout s’ils sont physiquement identiques, comme s’ils se voyaient en train de faire l’amour en regardant leur jumeau. Et pour leur partenaire, l’impression d’avoir des clones et le plaisir en double.— Ça, on nous l’a déjà dit, affirme Serge.— Qu’est-ce qu’il s’en passe dans la tête des jumeaux, vraiment ! complète ma mère.Aussitôt pour couper court :— Bien sûr maman, puisqu’ils nous le disent tous les deux !Mercredi 13 mars – 23 h 00— Alain, vu l’heure tardive, je serais plus rassurée si vous restiez dormir ici. Il reste une chambre de libre, lance ma mère.En voilà un bon sujet de conversation ! Je gratifie les deux frères d’un grand sourire engageant.— Je peux te prêter ma trousse de toilette, propose Serge.— Alors j’accepte bien volontiers, répond Alain. Merci !¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Mercredi 13 mars – 23 h 30Je suis dans ma chambre et je pense à eux. Je m’imagine être la fameuse personne qui pourrait bien accepter leurs bras à tous deux. Quant à rajouter « ensemble », rien n’est moins sûr. J’en suis là dans mes pensées quand j’entends un petit « gratte-gratte » à ma porte. Je tourne la tête et je vois arriver sous ma porte un petit papier plié en deux. Dès que les pas s’éloignent je me lève pour le ramasser et je le lis :Chère Annie, oublie autant qu’hier de te vêtir pour sortir de ta chambre cette nuit.En voilà un qui a de la suite dans les idées, c’est bien, mais c’est lequel ? le petit mot n’est pas signé ! J’en ai parlé à Alain qui semblait d’ailleurs très intéressé par mon aventure avec son frère. Ils peuvent aussi s’être raconté pas mal de choses depuis leur chambre avec les portables. Qu’est-ce que je fais ? Eh bien rien, je n’ai pas envie de me laisser tenter et de demander en l’ayant en face : « tu es qui toi ? ». Non, je ne suis pas capable d’y aller « à l’aveugle ».Curieuse : oui. Gourmande et libérée : oui, mais avec des limites à ne pas franchir, comme celle-ci.De nouveau un petit coup de griffe à la porte et le temps de penser qu’il est gonflé d’espérer que je lui ouvre, je vois un autre papier glissé tout comme le premier.Je me lève à nouveau et le lis :Charmante Annie, penses-tu sortir de ta chambre cette nuit aussi joliment habillée que la nuit dernière ?Pas de signature non plus. Je compare les écritures et j’ai vite fait de comprendre que les deux m’ont écrit la même envie. Cela devient très amusant. Et si avec « un » non reconnaissable en face de moi, cela me pose un problème, avec « deux » semblables ensemble, pas de souci. Celui qui répondra à son prénom me permettra de les différencier. D’ailleurs c’est souvent comme ça que les gens font avec les jumeaux pour ne pas faire de gaffe. Ça marche à condition aussi qu’ils n’échangent pas leurs identités.Aucun bruit dans le couloir. J’écris à mon tour un petit message en double et je vais discrètement les glisser sous leur porte. J’attire leur attention avec un petit passage d’ongle sur le bois peint. Puis je fonce dans ma chambre et j’attends.À peine dix minutes plus tard, comme je m’y attendais, je vois arriver un nouveau message :Dans cinq minutes si tu veux !Mais oui je veux et même deux fois plutôt qu’une ! Je passe un coup de brosse dans mes cheveux, j’humecte mes lèvres et je les pince pour leur donner de la couleur. Je déglutis un bon coup, surprise par la quantité de salive que ma bouche vient de me fabriquer sous l’excitation. Je fais le tour de tout ce qu’il me faut :pas de peignoir, pas de nuisette, pas de soutien-gorge et ainsi parée, je sors de ma chambre sûre de mon charme.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤« Ding-dong ! » Minuit…Ils sont là, à m’attendre à l’entrée de la salle de bain, tous les deux en boxer qui laisse voir de manière évidente l’excitation qui déforme le tissu. C’est ce que j’espérais. D’ailleurs à les entendre parler durant toute la soirée, je ne doutais pas vraiment de leur entente après avoir lu mon message :Mettez-vous tous les deux d’accord sur l’heure !J’avance d’un pas en me déhanchant savamment, puis je m’arrête. Mes jambes sont bien droites et je bombe ma poitrine pour mettre mes seins en évidence. Je courbe le bas de mes reins pour qu’il devienne bien creux dans un geste lent et j’accentue ma cambrure jusqu’à l’indécence. Je les sens déjà bien émoustillés, les yeux rivés sur mes petits lolos qui sont en demande de caresses pour faire réagir encore plus les tétons qui pointent vers les hommes.D’une manière très sexy, je balance mon sexe en avant et je fais claquer l’élastique de chaque côté de mon string. Leurs regards se déplacent sur mon sexe. Je secoue mon mont de Vénus bien renflé sous le triangle de tissu. Les saccades sont rythmées, les yeux s’écarquillent.J’avance encore d’un pas en regrettant que le couloir ne soit pas plus long, puis je me fige à nouveau. Je prends le temps de me caresser les cuisses avec sensualité. Encore deux autres pas accompagnés de contorsions des plus excitantes et je me retrouve en face d’eux. Je les pousse en même temps dans la salle de bain d’un geste ferme, puis je me retourne pour fermer à clé. Ils m’ont de dos et je ne bouge plus, les mains à hauteur d’épaules à plat sur la porte.Qu’importe lequel pose sa main le premier sur moi pour caresser mon dos, le geste me plaît, les effleurements sont délicats. L’autre se met à genoux et écarte mes jambes. Je me laisse faire. Sa langue parcourt mes fesses séparées par la jolie bande noire du tissu soyeux. En haut de l’étoffe très fine, il y a un petit nœud de satin rouge cousu juste là où commence ma raie des fesses.Les doigts de l’adepte de petit cul l’attrapent et l’écartent. La langue poursuit son audacieuse léchée. Je me penche un peu en avant et je m’agrippe à la poignée pour que mes fesses s’écartent. Je murmure :— J’aime les baisers coquins.— J’aime les fesses ouvertes, me répond celui qui est à genoux.— Je vais t’y aider, propose l’autre.Les doigts de celui qui est debout arrêtent de tracer des spirales sur mon dos et mes hanches et se posent sur mes rondeurs fermes et charnues et les écartent doucement. La langue de son frère se fait charmeuse autour de mon petit trou. Les mains attentionnées viennent emprisonner mes seins et les malaxent. Je savoure, je gémis. La langue abandonne alors ma rondelle. Le jumeau se relève et me murmure d’une voix rauque :— Là, tu vas avoir de bonnes raisons de gémir !Impossible de savoir qui fait quoi et leurs souffles qui s’accélèrent ne me donnent aucune indication. Ce mystère me plaît et je peux fantasmer comme je veux.Celui qui me promet un plaisir plus grand salive sur son doigt, puis insiste près de mon anus. Bien vite dans une politesse assez étonnante, il partage de manière très stimulante la douceur moite de l’entrée de mon petit puits avec le doigt de son frère qui vient de le rejoindre. Les titillements doubles sont pleins de promesse et me chauffent les sens. C’est dû à leur savoir-faire autant que par ce que j’imagine venir bientôt à ma grande satisfaction.Les mouvements circulaires élargissent mon entrée. Je leur tends mon intimité secrète pour qu’ils me prennent encore mieux. Mon plaisir s’intensifie. Ensemble ils rentrent leur doigt avec mille précautions pour ne pas me faire mal. Les phalanges des deux s’enfoncent délicatement et les jumeaux s’occupent de moi à me déclencher des spasmes jouissifs. Je commence à geindre, prête à exploser. Une main me bâillonne et je me lâche complètement, contorsionnée comme une diablesse prise au milieu des flammes et je vais au-devant des doigts pour m’empaler encore plus sur eux.Ma poitrine se gonfle par saccades, l’air me semble si rare tant j’halète. Un tremblement me traverse tout entière. La grande vague monte, monte et je me noie dans le plaisir extrême. Mon orgasme est comme une lame de fond venue des entrailles de la terre qui jaillit à la surface avec sa flopée d’écume mousseuse et qui lèche les roches par temps d’orage et s’incruste dans chaque interstice. Je me sens fouettée de l’intérieur autant que sur ma peau par des spasmes semblables à l’eau qui déferle à la surface de l’océan dans le grand débordement de la nature bouillonnante. Et je me soumets à la jouissance, cette maîtresse suprême et indétrônable qui a réussi à me dompter et impose sa délicieuse loi.Les doigts me lâchent et je m’effondre par terre soutenue par les deux hommes. Je suis anéantie et heureuse. Ils sont penchés sur moi. La vie reprend et me redonne quelques forces. Je me relève. Avec un sourire, emplie d’une infinie reconnaissance, je murmure à chacun d’eux en les regardant tour à tour droit dans les yeux :Puis, les jambes légèrement flageolantes, je regagne ma chambre.Impossible de trouver le sommeil et les moutons ne peuvent pas m’aider. Il me faut plutôt le secours du berger et de sa canne pour donner à mon minou une satisfaction nécessaire. Je choisis l’index et le majeur puisque mon vagin réclame le plaisir et je les plonge tous deux en moi. Je contracte par pulsions mon périnée. Ce n’est pas une vraie caresse à l’intérieur de mon foyer brûlant. Non, plutôt comme des succions et mes parois intimes mouillées de cyprine aspirent mes doigts à chaque fois que je resserre mes chairs. Cela ressemble à ce que fait un bébé, sa tétine en bouche quand il s’acharne à la tétée jusqu’à ce qu’il trouve le sommeil. Je ne jouis pas cette fois-ci, d’ailleurs je n’en ai pas envie. J’ai juste besoin de ce plaisir intense et particulier pour m’aider à m’endormir. J’apaise mes sens en satisfaisant ma chatte. Mes crispations se relâchent de plus en plus. Je ferme les yeux sur mes plaisirs et je m’endors, cuisses jointes, les doigts au chaud.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 7 h 30Je suis à la table de la cuisine et j’ai la tête baissée, le nez pratiquement dans ma tasse de café, vaincue par une nuit trop courte.En pensant à mon jeu de main de la nuit, je décroche un sourire. Bien d’autres femmes auraient certainement sollicité les jumeaux qui ne demandaient sans doute qu’à me satisfaire en prenant eux aussi leur plaisir.Je les entends et je relève la tête à leur arrivée. Je tends ma joue et je reçois un baiser qui rate la cible pour arriver sur ma bouche. Alors je l’embrasse en suggérant ensuite :— Demande à ton frère de faire pareil.— Alain, embrasse Annie, elle en a très envie.Bien, maintenant je sais que celui qui a le pull gris anthracite, c’est Serge. Le deuxième baiser est aussi bon que le premier. Elle est délicate cette situation quand même, mais je suis trop fatiguée pour réfléchir. J’avale la dernière gorgée et je retourne dans ma chambre pour prendre mon sac. Là, je vois une carte de visite sur mon lit. C’est celle d’Alain. Me voilà embarquée dans je ne sais quoi avec deux frères jumeaux ! Je retourne dans la cuisine :— Merci à tous les deux pour vos cartes et… je ne regrette rien !Mon cœur bat comme pour du bonheur mélangé à une certaine angoisse devant l’incertitude et les questionnements qui restent sans réponse. Le mélange de sentiments est aussi agréable que tortueux et je suis si fatiguée que ma sensibilité se trouve à fleur de peau.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 11 h 45Je leur envoie mon n° de portable.Aussitôt Serge m’écrit ce SMS :— Tu vas bien ?— Pas trop mal…— Je pense à toi !— Moi aussi, mais autant à ton frère.— Je te comprends, vu ce que nous avons vécu cette nuit. J’ai très envie de te revoir !— Moi aussi, mais je suis partagée entre vous deux. Bises.Une heure plus tard, c’est au tour d’Alain de m’envoyer ce SMS :— Annie, j’ai du mal à me concentrer car je pense à toi.— Je pense à vous deux et c’est agréable, mais difficile en même temps.— Même chose pour moi ! Besoin d’un RV avec toi. Je t’embrasse.— Moi aussi, envie RV. Bises.Jeudi 14 mars – 16 h 30Je reçois ce message de Serge :— Nous te proposons de nous revoir ensemble. Nous aimerions te parler.— OK.— Ce soir, 19 h 30 au resto chinois « Zen Garden » au 15 rue Marbeuf dans le 8ème, à deux pas de ton bureau, ça te va ? Tu sais, avant c’était le « Nobu » ouvert par Jean-Luc Delarue. J’ai appelé, ils ont au premier étage un salon intimiste de libre.— Oui je connais, bonne idée.Je me demande déjà ce qu’ils ont à me dire. Mais de mon côté, j’ai besoin de conseils et d’expliquer ce qui m’arrive. Pour ça, j’ai dans ma vie la personne idéale qui saura me comprendre. Je l’appelle.Maintenant je vais mieux, beaucoup mieux. Je peux même dire que je suis soulagée et heureuse d’avoir reçu ce bon conseil : « Laisse-les donc choisir ! ». Ça ne paye pas de mine comme ça, mais ajouté à « je vais t’y aider » avec une proposition astucieuse, j’ai enfin la solution à mon problème de choix. On se voit à 18 h pour en reparler longuement avant mon rencard avec les jumeaux.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 19 h 35Je me hâte car je suis en retard. J’entre en apportant avec moi une bourrasque de vent froid. Je suis impatiente de les revoir tout en étant enchantée de ce qui va se passer ce soir. Je prends l’escalier qui s’enroule autour d’une tour chinoise de huit mètres. Je les distingue à travers les claustras de bois qui surélèvent le muret de briques du box. Ils sont assis côte à côte autour d’une table ovale sous les yeux d’un Bouddha tout doré. Ils m’accueillent très chaleureusement mais je suis un peu gênée. Je pose mon portable sur la table à côté des leurs.Ensuite je me sens beaucoup mieux devant leur prévenance, les petites attentions qu’ils ne manquent pas de me témoigner sans se montrer rivaux. Ça me plaît de constater qu’ils n’ont ni « on va se la partager » ni « la dame revient au plus fort » comme idée diabolique, tout en me faisant comprendre leur envie de me conquérir. La commande est passée auprès du serveur qui sait se montrer discret. Je choisis le menu dégustation des « Quatre cuisines régionales » prétextant avoir une faim d’ogresse. Les plats arrivent et nous apprécions cette excellente cuisine qui tient sa réputation du patron et talentueux cuisinier, lauréat de nombreux concours en Chine, dont celui de Shanghai.— Alors qu’avez-vous à me dire ?— Annie, tu nous plais beaucoup, vraiment beaucoup, et autant à l’un qu’à l’autre, mais on n’aime pas l’idée que tu puisses nous vouloir tous les deux, me dit Serge qui porte le pull gris anthracite. Et toi, qu’en penses-tu d’avoir à choisir ?J’ai un sourire scotché à mes lèvres et je suis aux anges.— Cette nuit, c’était une douce folie, un fantasme que j’ai vécu dans ce sens. Euuhh… et puis d’ailleurs je ne l’ai jamais vécu non plus dans l’autre sens si je me souviens bien !— Ce n’est pas facile que tu sois en face de vrais jumeaux, n’est-ce pas ? me demande Alain.Mon sourire s’agrandit.— Ça non ! Et ça me change de voir les choses sous cet angle.— Autant que tu saches aussi qu’on a des goûts et des caractères aussi semblables que notre physique, à quelques nuances près.Là, c’est la meilleure et je me retiens de rire.— C’est sûr que ça ne m’aide pas beaucoup !La situation est cocasse et je ne réussis plus à me retenir. Je pars dans un éclat de rire incontrôlable que les hommes ne peuvent pas comprendre.— Et vous deux, qu’allez-vous faire ? si je vous demande qui me désire plus que l’autre.— Aucun ne s’effacera pour son frère. Annie, la balle est dans ton camp, affirme Serge en commençant à rire à son tour.Le boyau de la rigolade se détend aussi chez Alain qui est entraîné par notre hilarité communicative et qui rajoute en essuyant ses yeux pleins de larmes du revers de sa main :— On a l’air malin tous les trois à essayer de savoir qui va fréquenter qui, alors qu’on ne se connaît que depuis quelques heures !Mon portable sonne à ce moment ce qui coupe net notre bonne humeur.— (…)— Comme prévu au plan « 2 » (c’est ma réponse).— (…)— OK. Merci !Je raccroche tout sourire en les regardant. Ils m’observent sagement, se jettent un coup d’œil interrogatif l’un à l’autre. D’une voix suave, je leur demande en caressant une main de l’un en même temps que celle de l’autre :— Alors messieurs, nous en étions où ? Ah oui ! Vous jouez aux jumeaux en sachant que je ne vais pas réussir à choisir l’un de vous, tout en évitant tous les deux de vous mettre en avant. Et pour corser l’histoire, bien évidemment, vous me le faites en étant ensemble assis en face de moi. Mais ce n’est pas gentil-gentil de jouer avec la gémellité comme ça. Est-ce que ça vous plairait qu’on vous mette dans l’impossibilité de choisir tout en vous demandant de le faire, hein ?« Bip-bip », mon portable me signale l’arrivée d’un message, mais je ne m’en occupe pas. La minute suivante je prétexte une envie pressante, mais je sors du restaurant en les laissant à leurs réflexions.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 20 h 15Un petit sourire à la femme qui rentre et une pensée pour « mes » hommes : « bien fait pour eux ! ». Je les plante pour aller boire un verre chez Clément Marbeuf au 19, à quarante mètres sur la gauche. Une demi-heure plus tard, je me décide à retourner auprès d’eux en sachant pertinemment qu’ils sont encore là.Ils ne me voient pas arriver. Génial !— Alors beaux gosses, je peux jouer avec vous ?Ils se figent interloqués, comme pris en flag alors qu’ils sont en train de faire une grosse bêtise avec la femme assise en face d’eux. À moi de rire !— Je vous présente Agnès, ma jumelle avec qui vous roucoulez depuis une demi-heure !Elle me lance un clin d’œil, ma sœur, celle qui est entrée à ma suite pour échanger nos places. Nous sommes vêtues et coiffées à l’identique. Le plan « 2 » a parfaitement fonctionné. Ils ont voulu m’imposer le supplice du choix impossible, maintenant c’est à eux d’avoir le même problème, puisque nous sommes similaires nous aussi, à tout point de vue.— Touché ! nous lance Serge.— Bien joué ! confirme Alain.Nous éclatons de rire tous les quatre. Maintenant la soirée idéale va enfin pouvoir commencer car le clin d’œil de ma sœur me signalait qu’elle est partante pour une aventure d’une nuit entre paires de jumeaux. Elle en rêve aussi et il ne nous reste qu’à convaincre ces hommes très séduisants que notre approche de séductrice les emportera vers un monde où les plaisirs seront assouvis jusqu’à l’épuisement.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 21 hAgnès très complice se lève pour me suivre aux WC. Nous revenons en passant par le bar pour discuter deux minutes avec le barman.Celui-ci arrive quelques minutes plus tard et tend aux hommes surpris un petit papier chacun. Quand ils le lisent, Agnès et moi voyons leurs joues prendre feu. Ils se lèvent pour aller aux toilettes et en reviennent terriblement excités, avec chacun à la main une de nos petites culottes. Les messages disaient :Nos culottes sont pour vous à condition d’aller les chercher aux WC.Ce qui nous intéresse, ma sœur et moi, c’est de savoir qui tient la blanche aux volants transparents, donc la mienne, et qui a pris la rose en lycra soyeux ultra sexy, celle de ma sœur. L’idée est originale pour former les couples, en tout cas c’est ce qu’on a pensé pour éviter d’avoir à choisir.— Serge, tu as la mienne !— Quelle chance !Alain porte à son nez celle d’Agnès pour la respirer à pleins poumons.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Je m’assoie à côté de Serge, mais je ne remets pas mes mains sur la table. Je replace mes bas noirs en lainage fin à mi-cuisse pour libérer ma peau. Je m’enhardis. Sa cuisse est ferme et je la caresse en remontant jusqu’à son entrejambe proéminent. Il pose sa main sur mon genou, effleure ma cuisse au-dessus du bas en relevant doucement ma jupe. Je n’arrête pas ses doigts qui s’approchent très près de mon intimité. Mon sexe est nu. Il soupire d’envie et j’accompagne sa main jusqu’à ma touffe.Avec un toucher habile, il écarte mes poils soyeux et s’attarde à les faire glisser entre ses doigts. Et il recommence encore et encore son geste délicat avec un léger frôlement sur mes petites lèvres à chaque passage. Je pose ma main sur la sienne et je masse ma vulve en accompagnant ses doigts. Puis je le laisse faire. Il pousse mes lèvres pour laisser libre mon ouverture au milieu de ma « fendasse ». Il me régale de chatouillis insistants et ma moule s’ouvre pour lui offrir une belle risette sexuelle. Il excite ma pissette qui perd quelques gouttes de plaisir, impatiente d’être visitée. Et son doigt tendu commence le voyage. Je m’agrippe à son bras pour le pousser à rentrer en moi encore plus vite, plus profond. Il m’empale et fait le tournebroche en pivotant son doigt le plus possible au fond de moi dans un sens puis dans l’autre. Je colle ma bouche à son oreille.— Délicieux ton massage, continue !Agnès me semble autant câlinée que moi car je la vois blottie contre Alain. Il n’a pas non plus ses mains sur la table et l’embrasse dans le cou en grognant des mots incompréhensibles mais qui ravissent ma sœur. Elle y va de quelques gémissements. Le spectacle de leurs jeux m’émoustille.Serge m’accapare de nouveau en se penchant sur moi. Il s’empare de mes lèvres et sa langue joue dans ma bouche. L’osmose est totale, bouche et minette reçoivent les mêmes explorations en engouffrant langue et doigt dans mes profondeurs. Je mouille de partout et ma salive perle au creux de mes lèvres autant que ma moule rejette son eau. Je me cambre pour apprécier encore plus. Je m’accroche à son cou, à ses cheveux, emportée par l’envie d’amour que mon corps réclame à grands frissons. Je tremble frénétiquement et secoue mon bassin par petites pulsions discrètes pour que son doigt frictionne avec plus de fougue le tréfonds de mon antre. Je me fige avec sa langue empalée dans ma bouche. Je suis cramponnée à lui autant qu’à mon plaisir et j’explose sans avoir pu me maîtriser. D’ailleurs je n’allais pas me priver de jouir et il semble heureux de me voir partir vers ce petit bout de ciel bleu aussi chauffé qu’en plein été. Il m’encourage :— Vas-y ma belle, dis-moi comme c’est bon pour toi.— À toi ma douce, enchaîne Alain.Il emporte ma sœur dans un plaisir si intense qu’elle me rejoint en plein ciel dans la même félicité sous le soleil qui caresse délicieusement sa peau.Le silence de nos bouches reprend ses droits, mais nous entendons notre respiration qui tarde à se calmer. Nos hommes nous caressent et nous embrassent par petits bisous passionnés. L’émotion les a gagnés à nous voir nous abandonner sous leurs doigts. Nous reprenons nos esprits.— Annie, tu connais un hôtel sympa dans le coin ? me demande ma sœur.— Oui Agnès ! L’hôtel Élysée au 100 rue de la Boétie toujours dans le 8ème. À pied, ce n’est pas loin.Nous nous retournons vers eux.Je sors de mon sac la carte de l’hôtel et je l’agite du bout des doigts.Serge s’en empare et s’éloigne quelques minutes. Il téléphone. Alain nous offre le restaurant.— Nous sommes attendus, nous confie Serge.Nous nous levons toutes les deux en même temps. Nous enfilons nos blousons avec leur aide. Ils nous prennent par la taille et nous sortons du restaurant.¤¤¤ƸӜƷ¤¤¤Jeudi 14 mars – 22 h 00En haut de la rue Marbeuf, nous remontons l’avenue des Champs-Élysées pour prendre la rue de la Boétie tout de suite à droite. Encore 300 m et nous sommes arrivés.Serge s’occupe de récupérer la clé et règle la réservation. Nous montons. La porte est refermée à clé. Les blousons sont par terre. Les baisers pleuvent et nos hommes nous entraînent ensemble vers le lit. Nous basculons tous les quatre. Agnès et moi enlevons nos pulls. Nous jouons des épaules et nos seins s’agitent dans les soutiens-gorge coordonnés à nos culottes. Blanc avec un volant transparent pour moi, rose en lycra soyeux ultra sexy pour ma sœur Nous nous trémoussons en leurs susurrant des mots doux.— Ferme les yeux Annie, me demande Serge d’une voix grave.— … (Soupir profond)Agnès ne me regarde plus.— J’ai une surprise pour toi, lui dit Alain d’une voix enjôleuse.— Ummmm, gémit ma sœur dans un souffle.Qu’ils sont charmeurs c’est deux-là ! Nous attendons qu’ils nous offrent du plaisir. Mais… Nous ne les sentons plus ! Du bruit à côté ? Ils se sont éclipsés à la salle de bain… Juste le temps de réaliser, d’ouvrir les yeux et de dire :— Qu’est-ce que vous faites ?Ils sont debout près de la porte de la salle de bain, entièrement nus et le sexe tendu. Qui est qui ? Mystère.Ah oui, ils veulent jouer. Biennn, nous aussi on aime ça. Agnès me jette un coup d’œil et puis ça va très vite :Poing serré, elle balance son pouce comme un balai d’essuie-glace.On se comprend, on a nos codes. Elle me propose : « réaction immédiate ».J’enchaîne : « pouce en bas » pour lui dire « attaque rusée ».Elle « gratte-gratte » l’air de l’index : « Contact direct ».Je finis par mettre mon pouce coincé dans ma paume doigts refermés pour : « enfermer ».Tilt !Nous avançons vers eux avec notre panoplie de chipies bien visible : sourires ensorceleurs, yeux brillants, corps en feu, envie d’eux. Voilà, nos peaux se touchent. Seins bien fermes plaqués contre leurs torses un peu velus, nous avançons en ondulant, en miaulant presque, comme des chattes excitées. Nos ongles tracent sur leurs dos des sillons rouges. Pas de sang, pas de marques, mais de longues ratures sur leurs peaux comme pour donner un joli coup de griffe à leur programme. Ils nous laissent faire, les gentils matous.— Miaouhhh…— Pschiiii…Un coup de langue, une petite « lape », un « ronron », nous avançons en tournant autour d’eux, avec nos jeux de mains et de langues. Nos minous se retrouvent contre leurs fesses, nos fesses contre la porte de la salle de bain. Et…Trois secondes suffisent pour nous enfermer toutes les deux. Nos habits volent ! Plus que du « rien » sur nos peaux qui ont gardé le bronzage de nos vacances d’hiver au soleil. Un coup d’œil sur le terrain de jeux : Une grande baignoire, deux lavabos circulaires encastrés l’un à côté de l’autre. Le support a l’air très, très solide à la « 3 étoiles » que l’on trouve à deux pas des Champs.Satisfaites, nous ouvrons la porte. Les deux mâles arrivent avec une envie de gonflage immédiat. Pas besoin de mettre ni nos mains, ni notre bouche sur leurs sexes pour leur faire retrouver de la vigueur, nonnn ! On leur fait signe de ne pas nous approcher, alors ils nous regardent.Assises chacune sur une vasque, nous faisons couler l’eau à bonne température. Ensemble nous écartons nos cuisses et en petites giclées prises dans nos mains, nous nous lavons les seins, nous nous caressons la peau, nous faisons couler l’eau du nombril jusqu’à notre sexe. Nous écartons nos petites lèvres. Le jeu n’est pas pour leur déplaire et le visuel a suffi pour qu’ils se montrent à nous dans toute leur splendeur virile.Ils mettent la main pour prendre leur verge et ils s’astiquent sous nos yeux. Les sexes raidissent encore, les glands rougissent. Un désir intense nous gagne, celui de les avoir en nous. Je fais un petit signe de l’index accompagné de :— Moi aussi, j’en veux !L’un des deux s’approche. Je me penche en arrière jusqu’à coller ma tête contre le miroir qui fait la largeur du mur. Je me rapproche du bord et je bascule mon bassin en avant. Il se plante dans mon fourreau d’un geste dominateur. C’est le maître de mon corps. Je me soumets à sa frénésie sous les yeux d’Agnès et de notre deuxième amant.Ma sœur lui fait signe de la prendre en écartant ses petites lèvres gorgées de sang et en réclamant en même temps :— Vite, ta queue pour mon minou !Il s’est empressé de l’empaler. Les secousses sont pour nous de plus en plus violentes et les jumeaux s’agrippent à nos tailles pour nous tirer vers eux. Les queues s’enfoncent au plus profond et les couilles s’écrasent dans l’espoir de faire gagner un centimètre de plus aux braquemarts qui nous astiquent. Agrippées à leurs épaules, nous jouons de la croupe pour en recevoir encore plus. Nous voulons être pleines, remplies de leur bâton fougueux, chairs brûlantes et écartées par leurs assauts passionnés.La jouissance n’est pas loin, l’explosion est totale et je me crispe à lui en hurlant mon plaisir en même temps que ma sœur s’abandonne à l’orgasme en gémissant aussi fort que moi. Nous sommes des jouisseuses ardentes et sonores et la gamme des plaisirs passe par toutes les notes.L’enchantement nous transporte, l’ivresse nous happe et toutes les cordes sensibles de nos corps vibrent à l’unisson.Nos hommes se crispent, muscles tétanisés, hampes baignant dans notre cyprine. Ils balancent leur jus au fond de nos entrailles en même temps. Je sens les pulsions qui tambourinent dans mon puits. Le sperme me remplit et sa bite n’est qu’un tam-tam qui vibre en moi et scande en cadence à chaque giclée de sperme ses saccades de plaisirs.Ils se retirent tous les deux, tremblant encore, mais ils restent droits et fiers et préfèrent tricher sur l’état de leurs jambes qui soi-disant ne chancellent qu’à peine. C’était bon ? Hummm… Très bon ? Ohhh ouiii ! Et alors, ils ont bien le droit de nous faire croire qu’ils sont gonflés à mort et prêts à recommencer. Nous, on n’est pas si coincées que ça et on a bien toute la nuit pour qu’ils nous prouvent qu’ils ont raison !