Souhaitant me perfectionner, j’effectue un séjour linguistique à Londres. Une fois sur place, je contacte Nick, londonien et aussi indépendant que séduisant. Après quatre ans de séparation, je retrouve donc mon premier amant et premier amour. Ce n’est pas chose facile, car au bout de quelques jours passés en sa compagnie, je découvre que j’ai encore des sentiments pour lui… d’où mon manque d’empressement à nouer une relation sérieuse avec un autre homme ! C’est lui qui m’a initiée au plaisir des sens, mais je devine qu’il a encore bien des choses à m’apprendre… ¤ ¤ ¤Nous nous sommes promenés dans Notting Hill, un long moment, troublés de nous sentir si proches. D’un commun accord, nous décidons de rentrer chez lui.Nous sommes à peine rentrés dans le studio qu’il se poste derrière moi, et caresse mon dos d’une main légère. Je réprime un frisson. Je sais ce qu’il veut, et je sais ce dont j’ai envie. Je me retourne vers lui, lentement. Sa main est restée immobile dans le creux de mon dos. Nous nous fixons. Ses yeux sont limpides et m’expriment clairement le désir qui l’habite. Sa bouche tentatrice tente un sourire, mais je suis déjà contre lui, à l’embrasser, avec tellement d’insistance qu’il recule d’un pas, entraîné par ma fougue. Mais ses lèvres répondent immédiatement à mon baiser.Nous faisons trois pas de noyés et nous retrouvons naturellement sur le lit. Il se couche sur moi, tout en continuant à m’embrasser à en perdre haleine. Ses lunettes cognent mon nez mais je ne sens pas le contact métallique.Soudain, il se relève rapidement et gagne la fenêtre, sans cesser de me fixer des yeux. Il baisse les stores, puis revient sur le lit où je suis allongée dans une position langoureuse. Sa bouche reprend aussitôt le chemin de la mienne. Je sens le désir commencer à me serrer les entrailles. Je le veux contre moi, je le veux en moi, je veux toucher sa peau nue, l’embrasser, la lécher ; je suis prise d’un besoin instinctif, presque animal, et me jette contre lui.Nous roulons sur le lit, sans parler. Ses mains sont partout à la fois à travers mes vêtements, sur mes seins, mes hanches, sous la ceinture de mon jean qu’il déboutonne avec dextérité. Je réprime un halètement d’impatience. Ma veste, prestement ôtée, tombe sur le tapis avec un petit bruit. Nick garde ses yeux dans les miens, tandis que je sens ses doigts ramper sur mon ventre énervé, puis se glisser fébrilement contre la toison rêche de mon sexe, sous la culotte.Ils pénètrent ma fente légèrement moite et remuent très fort. Je ferme alors les yeux, sous la montée du plaisir qui déferle en moi. Prise de vertige, je m’appuie contre lui, faible, sans défense face à ses caprices de séducteur.Il me renverse d’un geste sous son corps, et commence à parcourir mon visage de petits coups de langue avides, avant de descendre plus bas dans mon cou. Sa main libre soulève mon tee-shirt, le roule vers le haut de mon buste, puis il écarte mon soutien-gorge pour toucher mes seins nus. Je frissonne. Je sens les pointes de ma poitrine durcir immédiatement au contact de ses doigts experts. Sa bouche prend le relais, sa langue humide enveloppe un de mes tétons, le mordille et le suce avec application. Je n’y tiens plus et pousse un gémissement impatient. Dans mon pantalon, sa main s’est faite plus active, et mon clitoris est devenu humide et brûlant.— S’il te plaît… Je t’en prie…Je l’implore sans vraiment savoir pourquoi. Il lève les yeux et nos regards se croisent. Il sourit et je trouve ce sourire un brin sadique… Sans me quitter des yeux, il recommence à lécher mon sein droit, tout doucement, puis laissant une trace humide sur ma poitrine, il passe au sein gauche. Je repose la tête contre le matelas, effrayée par l’ampleur du trouble qu’il fait naître en moi.Ses doigts glissent de bas en haut contre mon clitoris mouillé, me masturbant très lentement, savamment. Puis ils tournent sur l’excroissance gonflée de sang, et s’introduisent à nouveau dans ma fente, qui s’ouvre à eux avec un bruit de succion.— Ooooh… murmuré-je dans un gémissement qui ressemble plus à un râle.Il ne dit rien, mais je sens son désir croître d’un cran, tandis qu’il se redresse au-dessus de moi, et saisit à deux mains les pans de mon jean, avant de le baisser brutalement le long de mes jambes. Je l’aide avec maladresse. Puis il fait glisser par le même chemin ma culotte en dentelle rouge, avant de s’attaquer à mon tee-shirt, qu’il lance par-dessus ma tête. Je pousse un halètement presque primitif. Le soutien-gorge est vite expédié au fond de la pièce.— Viens… balbutié-je. Viens… viens…Il étouffe un rire contre ma bouche qu’il a reprise avec possession. À nouveau, ses mains chatouillent mon ventre, mon nombril, trouvent la route qui mène à mon vagin. Bientôt, il abandonne mes lèvres pour remplacer ses mains au centre de mon corps. La torture de sa langue qui agite la moiteur de ma fente est en fait un délice voluptueux. Je respire fort. J’écarte les jambes à me les briser.Ses mains, contre la peau de mes cuisses, s’enfoncent violemment dans mes chairs. Mais je ne sens pas cette pression. Je redresse la tête pour le regarder. Son visage est enfoui entre mes cuisses, mais derrière ses verres épais, je vois ses yeux qui me fixent avec une telle intensité que j’ai l’impression qu’il va me dévorer toute crue. Et c’est ce qu’il fait. Sa langue s’insinue plus loin en moi, me procure mille sensations de feu dans le bas-ventre. Je me tortille, la bouche entrouverte. Personne ne m’a jamais fait ce qu’il est en train de me faire.Longuement, il aspire le liquide du plaisir qui suinte de mes entrailles. Au moment où, hors de moi, les nerfs à vif, j’ai envie de lui crier que je n’en peux plus, il éloigne sa bouche et me regarde jusqu’au fond des yeux. Je trouve particulièrement gênant sa façon de me regarder sans cesse, comme s’il épiait le moindre de mes signes révélant mon plaisir. Je ferme alors les paupières. Il se couche sur moi, et à tâtons, je découvre son corps de mes doigts empressés. Sa peau est douce, lisse, un peu moite, je glisse mes mains jusqu’à la rondeur musclée de ses fesses, sous son jean.Il se débarrasse alors de son pantalon en deux temps trois mouvements. Avec avidité, je palpe ses reins, son ventre plat, puis je caresse son petit cul soyeux. Quelque chose me dit que mes caresses ne le laissent pas indifférent… son cœur s’accélère, il m’embrasse à nouveau, avec une fougue qui traduit l’urgence de son désir. Je n’aime pas trop le goût de ma mouille sur ses lèvres, mais je n’ose trop rien dire.D’un geste, je lui ouvre mes jambes, lui signifiant par-là que je suis plus que prête… Il écarte mon visage pour me regarder, encore une fois, et j’ouvre les yeux. Nos regards se croisent à nouveau, longtemps cette fois. Puis il enlève son pull et son polo d’un seul mouvement. Son torse est blanc et doux. Des touffes de poils bruns parsèment ses tétons et ses abdominaux. J’ai toujours adoré son corps, et le temps ne lui a pas fait faux bond, il est toujours aussi bien fait.— Nick… dis-je, comme pour une supplication.Il me contemple, un sourire ému aux lèvres. Sa main descend contre mon ventre, me caresse au passage, puis saisit son sexe dressé par la base, et le dirige contre ma fente. Tendus et haletants, nous nous regardons encore. Puis j’écarte un peu plus les cuisses, comme pour lui faciliter le passage ; mais il n’a besoin d’aucune aide. Son membre raidi me pénètre avec force, sa poussée est dure. Un cri m’échappe. Il me demande s’il me fait mal.— Bien sûr que non, répondis-je, d’une petite voix parce que je suis essoufflée.Alors, toujours sans me quitter du regard, il s’enfonce, lentement, par à-coups de plus en plus profonds. Chaque poussée va plus loin en moi, repousse mes dernières résistances, m’enferre plus encore sur ce dard délicieux. Je soulève le bassin pour l’accueillir plus fort. Il ferme un instant les yeux, à son tour pris de vertige, submergé par ses sensations. Je sens que mon vagin enserre son sexe comme un gant, je m’ouvre à cette présence, petit à petit.Son souffle est pantelant, et il s’accélère davantage encore lorsque Nick va-et-vient plus fort, plus vite, dans mon vagin trempé de désir. Puis il se retire d’un seul coup, se penche par-dessus le rebord du lit, sans lâcher une de mes hanches, comme si j’allais lui échapper. Il se redresse, un préservatif dans la main, et l’enfile sur sa queue sans se cacher, ses yeux fichés dans les miens, comme pour me sonder. Je ne détourne pas le regard.Une fois le préservatif déroulé, Nick revient entre mes cuisses, et ses mains pressent mes fesses, tandis qu’il s’enfonce à nouveau dans mon ventre, m’empalant littéralement. La seconde pénétration est encore plus redoutable que la première ; je laisse échapper un cri étouffé sous son élan puissant. Ses reins roulent contre les miens, comme emportés par une mélopée envoûtante, lancinante. Nous nous accordons sur le rythme, et Nick commence à aller plus vite, la respiration courte.— Ça te plaît ? demande-t-il d’une voix hachée.Sa prononciation, légèrement teintée de son accent, me fait fondre de tendresse.— Oui… répondis-je, essoufflée.Et c’est vrai. Je souffle et halète comme une bête, secouée d’avant en arrière par ses coups de reins énergiques. Brusquement, il s’assied, m’entraînant avec lui. Nous restons soudés l’un à l’autre. Je le regarde, mes cuisses contractées autour de ses flancs, incertaine, ma chevelure libre battant le sillon de mes fesses. Il s’étend lentement sur le dos, m’emportant au-dessus de lui. Ainsi, il aime cette position ! Je le regarde, un peu décontenancée, puis d’un coup, il plonge en moi très vigoureusement. Et là, je retiens mon souffle, me mords les lèvres. Sa poussée est si profonde, son tir si précis et si rectiligne, que d’un coup, j’ai l’impression qu’il me pénètre jusqu’au cœur.— Ohoh ! fis-je dans un petit cri étonné.Et lui, il sourit, salaud. Il me prend jusqu’à la garde, et ses mains viennent lentement empaumer les globes frémissant de mes seins. Il les caresse avec douceur, tandis qu’il va-et-vient en moi, méthodiquement, régulièrement. Je me laisse faire, bougeant avec lui. J’ai fermé les yeux, mais je sais qu’il me regarde. Mes cheveux cachent partiellement mon visage bouleversé à sa vue, j’ai la tête baissée.Parfois, j’entrouvre les yeux, je vois son ventre, l’œil noir et rond de son nombril, la ligne de ses poils qui part de la touffe sur son torse pour rejoindre son bas-ventre où elle disparaît et fusionne avec ma toison noire. Je vois les muscles de son ventre qui bougent à mesure qu’il s’enfonce en moi, je sens son membre reconnaître les lieux tant aimés de sa jeunesse, explorer, exploiter le terrain avec savoir-faire et maîtrise.— Ça va ? demande-t-il d’une voix basse.Je réponds « oui » faiblement, inondée de plaisir. Un plaisir nouveau et tout à fait jouissif. Nick me laisse remuer à mon rythme, et c’est vraiment excitant. Avec lenteur, comme s’il étudiait l’idée, il pose sa main contre le triangle sombre de mes poils pubiens, puis je sens son majeur s’enfoncer là où son sexe me laboure avec assurance. J’ai un haut-le-corps. Il frotte alors contre mon clitoris son doigt serré à son propre sexe, tout en continuant à remuer à l’intérieur de ma fente. Cette sensation nouvelle décuple ma volupté…Les coups me vont toujours droit au cœur, mais je suis moins réticente à les recevoir. Nick accélère brusquement ses poussées. J’ouvre péniblement les yeux. De son autre main, il écarte doucement les cheveux qui me dégringolent sur le visage. Son regard est ailleurs, s’égare dans les hauteurs du plaisir. Ses traits sont tendus par la sensuelle tension. Mon regard s’envole à son tour.— Fuck me… murmure-t-il soudain dans un souffle.Je crois mal entendre. Je me penche vers son visage.— Quoi ? fis-je d’une voix à peine audible.Nick me regarde intensément, puis ferme les yeux. Il s’échauffe, me propulsant frénétiquement contre lui.— Fuck me… répète-t-il, haletant.Sa voix est si basse que j’ai du mal à entendre. Néanmoins, le message est clair…— Dis-le… ajoute-t-il dans un murmure, rouvrant les yeux. Dis-le…Je me redresse alors, hoquetant parfois sous la violence de notre chevauchée, et mes yeux plantés dans les siens, je dis faiblement :Il referme les yeux, mais un sourire étonnant lui vient aux lèvres. Et je le sens soudain au bord du gouffre. Il s’enfonce sporadiquement en moi pendant quelques minutes, puis jette, à bout de souffle :— Je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps…— Ce n’est pas grave, murmuré-je avec sincérité.Je me sens en effet moi aussi prête à voltiger… Nick me pénètre avec une telle force que je crie à nouveau. Son majeur plonge en moi, frénétiquement, m’ouvrant davantage encore au plaisir.Il recule, puis s’enfonce une dernière fois, avec un long gémissement rauque. Son visage se tord. Son corps reste arqué, contracté, pendant qu’il doit remplir le préservatif de sa semence, dans un râle interminable. Ses paupières sont violemment closes. Il gémit encore, retombe sur le matelas, étourdi.Je reste immobile, frustrée, le corps tendu à se rompre, les dents serrées. Au prix d’un grand effort, Nick, se rendant compte que je n’ai pas joui, poursuit péniblement son va-et-vient. Je sens alors l’extase pointer le bout de son nez. Un dernier coup de reins confirme ce diagnostic. Parcourue de spasmes, je me tends vers lui, les yeux révulsés, comme folle, inondée par l’orgasme. Il tient la position jusqu’à ce que je m’affaisse contre lui, vidée de mes forces. Puis je me couche le long de son torse, et pose mes lèvres sur les siennes. Nous nous embrassons tendrement, savourant la plénitude de nos sens, sans rien dire.— J’avais oublié à quel point tu es douce… à quel point c’est bon de faire l’amour avec toi… murmure-t-il tendrement, me caressant les cheveux.Je souris. Je pense, très fort… Je t’aime. Mais ce sont des mots qu’il m’est interdit de lui avouer. Alors je ferme les yeux, et laisse la torpeur m’envahir, chassant ces sentiments doux-amers qui refluent en moi comme une vague…