Note de l’auteur : ce rĂ©cit reprend la trame de deux autres de mes textes publiĂ©s en leur temps sous les titres de « Perle Noire » et « Diamant Noir ».LĂ encore, l’histoire n’est ni tout Ă fait la mĂŞme, ni tout Ă fait une autre…Bonne lecture. La chaleur Ă©tait dĂ©jĂ Ă©touffante dans le petit matin, et la moiteur qui entrait par l’immense baie vitrĂ©e qui surplombait la piscine se faisait dĂ©jĂ sentir. LĂ -bas dans le lointain, derrière les deux hautes rangĂ©es de barbelĂ©s et après le no man’s land aux allures de savane, les torchères se reflĂ©taient dans la mer en crachant leur panache noir sur la ville toute proche dans une lueur d’apocalypse.Estelle jeta un coup d’œil sur sa montre : sept heures trente. Le panorama qu’elle dĂ©couvrait tandis qu’elle dĂ©jeunait tranquillement l’avait Ă©merveillĂ©e Ă son arrivĂ©e, mais l’habitude et surtout la dĂ©couverte de ce que ce dĂ©cor de rĂŞve cachait commençaient Ă la lasser. Le boulanger français Ă©tait retournĂ© en Normandie pour ses congĂ©s, et comme l’ensemble des personnes qui rĂ©sidaient dans ce lotissement privatif, elle avait dĂ» renoncer temporairement au bon pain chaud et aux croissants frais pour cet infâme pain de mie british au goĂ»t de savonnette qu’elle trempait distraitement dans son cafĂ©.Huit heures moins quart. Elle enfila son uniforme ; la jupe plissĂ©e bleu marine qui lui arrivait largement en dessous du genou et le chemisier blanc sous le blazer assorti lui donnaient deux fois son âge. Qu’importe ; elle attacha rapidement ses longs cheveux blonds en un chignon rĂ©glementaire tandis que l’on klaxonnait Ă la porte.Rutilant, le Hummer noir aux vitres sombres l’attendait dĂ©jĂ . Elle n’avait jamais vraiment rĂ©ussi Ă s’habituer Ă cette ambiance, Ă cette auto blindĂ©e et Ă ces deux militaires armĂ©s de M16 qui venaient la chercher pour la conduire Ă ce qui n’était tout de mĂŞme qu’un simple lycĂ©e. Le lourd vĂ©hicule franchit le poste de garde, puis s’engagea dans l’avenue qui traversait une partie de la banlieue. Le bitume dĂ©foncĂ©, les voitures cabossĂ©es et Ă moitiĂ© dĂ©sossĂ©es sur le bord de la route, les bâtiments lĂ©preux quasiment en ruines, ces gens en guenilles qui dormaient Ă mĂŞme le trottoir ou dans des abris de tĂ´les rouillĂ©es… Et puis cette crasse invraisemblable, ces soldats Ă tous les coins de rue, ces chars sur les places vides, et cette poussière, cette poussière omniprĂ©sente… Tout cela la mettait toujours aussi mal Ă l’aise.—oooOooo—Lorsque, deux ans plus tĂ´t, ses licences de mathĂ©matiques et de lettres modernes en poche, elle avait rĂ©pondu Ă cette annonce dans une revue spĂ©cialisĂ©e pour un poste d’enseignant dans un Ă©tablissement scolaire français situĂ© quelque part en Afrique, elle Ă©tait très loin de se douter de ce qu’elle y trouverait. Mais, hormis son frère et quelques rares amis, elle n’avait que peu d’attaches Ă Paris, et le salaire proposĂ© Ă©tait presque le triple de ce qu’elle aurait reçu pour un poste dans un lycĂ©e minable, probablement au beau milieu d’une banlieue pourrie oĂą ses vingt-six ans et ses cheveux blonds en auraient sans doute fait la cible privilĂ©giĂ©e de quelques caĂŻds de citĂ© pourtant bien plus jeunes qu’elle. En plus, l’annonce prĂ©cisait que ce traitement prĂ©voyait un logement de fonction, nourrie et blanchie, et la sĂ©curitĂ© assurĂ©e…Ce que tout le monde appelait « le lycĂ©e français » datait de l’époque de la colonisation mais Ă©tait devenu, au fil du temps, un Ă©tablissement privĂ©, bien qu’il soit officiellement ouvert Ă tous. Les Ă©lèves y Ă©taient en effet presque exclusivement les enfants des personnels europĂ©ens qui travaillaient sur les champs pĂ©trolifères tout proches et qui appartenaient tous Ă la mĂŞme entreprise. D’ailleurs, les Ă©lèves « non blancs » n’y Ă©taient qu’une infime minoritĂ©.Son logement de fonction, puisqu’il fallait bien l’appeler ainsi, Ă©tait une immense maison en bois de style colonial, dans laquelle elle se sentait un peu perdue puisque prĂ©vue pour une famille d’au moins quatre personnes. Il y avait lĂ tout le confort possible et imaginable, Ă commencer par cette piscine dans laquelle elle aimait tant se baigner tous les soirs, gĂ©nĂ©ralement nue, après les cours. Mais Ă l’exception d’un petit supermarchĂ© oĂą l’on trouvait presque tous les articles de France, un resto-bar-karaokĂ© dont elle connaissait dĂ©sormais tous les plats et toutes les chansons par cĹ“ur, les distractions Ă©tant rares. Il faut dire que les rares cĂ©libataires du coin Ă©taient plutĂ´t occupĂ©s Ă lutiner la population fĂ©minine locale, attirĂ©e elle-mĂŞme par l’argent et la perspective bien illusoire de partir un jour avec eux en France, comme des moustiques par un projecteur. Par contre, pour la sĂ©curitĂ©, cette maison Ă©tait situĂ©e Ă l’extrĂ©mitĂ© de la ville, au milieu d’un lotissement gardĂ© vingt-quatre heures sur vingt-quatre derrière ses hautes clĂ´tures de barbelĂ©s, avec un service de sĂ©curitĂ© armĂ© jusqu’aux dents, dont justement ces deux militaires qui la conduisaient Ă son travail dans un vĂ©hicule blindĂ©. Depuis certains attentats, les autoritĂ©s Ă©taient devenues extrĂŞmement chatouilleuses avec la sĂ©curitĂ© de leurs ressortissants…Toute cette misère face Ă son train de vie la mettait mal Ă l’aise : elle sentait bien qu’en Ă©tant lĂ , elle contribuait Ă pĂ©renniser ce système qui Ă©tait en train d’écraser chaque jour un peu plus ce continent dont les richesses Ă©taient inversement proportionnelles aux revenus de ceux qui y tentaient d’y survivre. Mais elle se sentait comme dans un train de luxe, dĂ©bordant d’opulence et lancĂ© Ă vivre allure au milieu d’un monde de misère, ne pouvant pas le ralentir, ne pouvant pas davantage aider ceux qui, restĂ©s sur le bord de la voie, en avaient le plus besoin ; et sauter du train n’aurait rien changĂ© Ă cet Ă©tat de fait, si ce n’est qu’elle y aurait tout perdu sans qu’eux n’y gagnent rien…Elle repensa Ă ce qu’un de ses professeurs d’Histoire disait souvent, et qui le faisait pourtant rĂ©gulièrement passer pour un vieux rĂ©ac : l’Afrique, Ă©prise Ă très juste titre de libertĂ©, n’avait virĂ© les colonisateurs, qui certes l’exploitaient mais crĂ©aient parallèlement et de temps Ă autre des routes, des Ă©coles, des hĂ´pitaux et des dispensaires que pour mieux laisser entrer des multinationales qui l’exploitaient encore un peu plus mais ne pensaient cette fois qu’à leurs actionnaires de l’autre bout du monde, ne crĂ©ant strictement rien et la laissant cette fois totalement dans la misère… MĂŞme si l’autodĂ©termination des peuples Ă disposer d’eux-mĂŞmes est un droit tout ce qu’il a de plus lĂ©gitime, dans le genre progrès, on avait dĂ©jĂ vu mieux…Si conquĂ©rir la libertĂ© est difficile, savoir la gĂ©rer lorsqu’elle est obtenue est encore bien plus difficile. Et la plupart de ces peuples Ă©taient hĂ©las en train de l’apprendre Ă leurs dĂ©pens…Le professeur de maths des terminales avait Ă©tĂ© hospitalisĂ© d’urgence pour une appendicite ; cela faisait donc une semaine qu’elle l’avait remplacĂ© au pied levĂ©, et tout se passait bien. Enfin, presque bien : il y avait deux copains qui, visiblement, avaient dĂ©cidĂ© depuis le dĂ©but de lui en faire voir de toutes les couleurs. Ă€ la fin d’un cours encore un peu plus mouvementĂ© que les autres, elle les appela.— Florent et RĂ©my, s’il vous plaĂ®t, j’ai deux mots Ă vous dire…Curieusement, les deux grandes gueules du cours n’en menaient pas large. L’excursion par le bureau du proviseur n’avait jamais eu la rĂ©putation d’un parcours touristique… Par contre, ils ne manquaient pas d’allure, plutĂ´t mignons dans leurs uniformes impeccablement coupĂ©s, pantalon bordeaux et chemise sable, sans oublier l’impeccable cravate Ă rayures assorties.— Ça fait combien de fois que vous ratez le bac, tous les deux ? Et pourquoi ?Ils n’en menaient pas large.— Ben, deux fois, et Ă cause des maths, Mademoiselle…— Et vous avez quel âge ?— Ben, dix-huit ans…Dix-huit ans et en terminale : si ce n’était pas des cancres, ça y ressemblait beaucoup.— Et ça ne vous intĂ©resse pas de poursuivre Ă la fac ?Partir Ă la fac, c’était partir dans une vraie grande ville, loin des barbelĂ©s et des soirĂ©es passĂ©es devant la tĂ©lĂ© faute de vraies distractions et de vraies compagnies fĂ©minines. Et peut-ĂŞtre mĂŞme, le dĂ©part dans un autre pays nettement plus calme oĂą il serait possible de sortir dans la rue sans pour autant devenir une cible potentielle.Elle sourit.— J’ai un marchĂ© Ă faire avec vous, mais il ne doit pas sortir de cette pièce. C’est d’accord ?Ils hochèrent la tĂŞte en signe d’acceptation.— Ça fait un moment que je vous observe ; je sais que vous matez mon cul dès que je vous tourne le dos.Ces quelques mots leur firent l’effet d’un coup de poing dans l’estomac.— Quant Ă mes jambes, vous ne cessez de les fixer comme si votre vie en dĂ©pendait. LĂ aussi, vous avez encore pas mal de travail Ă accomplir si vous voulez ĂŞtre discrets…Elle avait remarquĂ© dès le premier jour que malgrĂ© sa tenue stricte de professeur et son chignon sĂ©vère, la blondeur de ses cheveux et son allure gĂ©nĂ©rale faisaient toujours tourner les tĂŞtes, et particulièrement celles de ces deux-lĂ .— Alors, dĂ©crochez-moi ce bac, et je vous promets de passer une journĂ©e avec vous et de vous montrer bien plus que vous n’osez imaginer.Si on leur avait dit que l’ambassadeur des Martiens venait de dĂ©barquer sur Terre et demandait Ă leur parler personnellement, ils auraient Ă©tĂ© sans doute moins surpris.Elle dĂ©cida d’enfoncer un peu plus le clou.— Et si vous ne me croyez pas, regardez…Profitant de ce qu’elle Ă©tait toujours assise derrière son bureau, elle glissa ses mains sous sa jupe tout en prenant bien garde de ne pas trop la remonter, et attrapa l’élastique de sa culotte. Quelques secondes plus tard, le minuscule triangle de dentelle blanche Ă©tait sur le bureau, et ces deux zouaves se demandaient s’ils ne rĂŞvaient pas. Pourtant, Ă aucun instant, ils n’avaient eu l’occasion de dĂ©couvrir la moindre parcelle de l’intimitĂ© d’Estelle.— Vous pouvez la prendre : elle est pour vous, poursuivit-elle d’un ton enjĂ´leur.Son sourire s’effaça soudain tandis qu’elle les fixait de tout l’éclat de ses yeux gris.— Cela dit, amusez-vous Ă raconter votre bonne fortune Ă qui que ce soit et je vous assure que vous ne trouverez plus jamais une place dans un lycĂ©e francophone de la planète. C’est compris ?— Absolument.Ils disparurent aussi vite que l’éclair, non sans avoir raflĂ© la prĂ©cieuse culotte qui Ă©tait restĂ©e sur le bureau. Tandis qu’elle remontait dans le Hummer pour regagner son domicile, elle souriait intĂ©rieurement. Il restait Ă peine trois mois avant le bac, et ces deux-lĂ avaient un tel niveau Ă remonter que jamais elle n’aurait besoin de tenir sa promesse. Par contre, son petit doigt lui disait qu’elle aurait dĂ©sormais une paix royale pendant ses cours.— Djibo ! Djibo ! OĂą es-tu ?L’une des choses qui l’avait le plus surprise lorsqu’elle Ă©tait arrivĂ©e, c’était qu’en plus de l’immense maison, la compagnie lui fournissait pour l’entretien de celle-ci un « aide de camp », une façon plus Ă©lĂ©gante de nommer ce que l’on appelait autrefois un boy. Celui-ci, Djibo, Ă©tait arrivĂ© en cours d’annĂ©e, en remplacement de Michel, un vieil homme aux cheveux très blancs qui devait partir en retraite. Elle avait cherchĂ© Ă comprendre pourquoi il pleurait en la quittant : elle avait dĂ©couvert que s’il partait bien en retraite, il n’avait pas pour autant de retraite dans le sens oĂą personne ne lui verserait aucun revenu. Elle s’était renseignĂ©e, et en mĂŞme temps qu’elle dĂ©couvrait son vrai prĂ©nom, Mustapha, elle avait manquĂ© de s’étrangler en voyant le chiffre qui Ă©tait en bas de sa fiche de paye. On lui avait rĂ©torquĂ© que c’était Ă lui de cotiser pour sa retraite, que rien n’était obligatoire dans ce pays. Ah, les bienfaits du libĂ©ralisme…En attendant, devant la dĂ©tresse du vieil homme, elle s’était engagĂ©e auprès de lui Ă lui verser de sa poche et aussi longtemps qu’elle le pourrait le salaire qu’il touchait lorsqu’il Ă©tait Ă son service. Et tous les mois, elle ne voyait qu’un peu plus de soixante-dix euros disparaĂ®tre de son compte bancaire…Djibo Ă©tait lui aussi un autochtone ; mais physiquement, c’était tout le contraire de Mustapha : vingt-cinq ans, grand, athlĂ©tique, ses longs cheveux en dreadlocks tombaient sur ses Ă©paules, ses yeux noirs pĂ©tillaient d’intelligence et son Ă©ternelle bonne humeur le rendait assez craquant. DĂ©tail relativement surprenant en ces lieux : il s’exprimait toujours dans un français impeccable, assez loin du « petit nègre » qu’on lui servait assez souvent.Il venait probablement d’arroser les massifs de fleurs de la pelouse : son tee-shirt blanc lui collait au torse, trempĂ© d’eau et de sueur, mettant en valeur sa musculature saillante. Elle sourit : cela faisait un nombre incalculable de fois qu’elle lui demandait de l’appeler Estelle, mais il en revenait toujours à « Patronne ».— Finis ce que tu es en train de faire ; après, tu pourras t’en aller.— Mais le dĂ®ner n’est pas prĂŞt…— Ne t’inquiète pas ; je me ferai Ă manger moi-mĂŞme. Moi, je vais piquer une tĂŞte. Ă€ demain.Dans cet Ă©tat « dĂ©mocratique » oĂą les candidats Ă la prĂ©sidence qui auraient eu un peu trop tendance Ă vouloir s’en prendre aux multinationales – qui saignaient pourtant le pays – se retrouvaient rĂ©gulièrement accusĂ©s de toutes les turpitudes et jetĂ©s en prison, quand on ne retrouvait pas purement et simplement leur corps sĂ©chĂ© au soleil ou Ă moitiĂ© dĂ©vorĂ© par les vautours, le social n’était pas vraiment la prioritĂ©. Et Djibo n’en revenait toujours pas de cette « patronne » qui le considĂ©rait comme on considère un ouvrier en France, c’est Ă dire pas tout Ă fait comme taillable et corvĂ©able Ă merci, allant jusqu’à lui donner un jour de congĂ© par semaine alors que rien ne l’y obligeait.En attendant, il la vit sortir sur la margelle, vĂŞtue d’un minuscule deux-pièces rouge vif.Qu’elle Ă©tait belle ! Ses longs cheveux d’un blond très clair libĂ©rĂ©s de ce satanĂ© chignon tombaient jusque sur ses hanches, sa peau satinĂ©e et dorĂ©e par le soleil un peu moins brĂ»lant Ă cette heure de la journĂ©e semblait appeler les caresses, cette poitrine haute et ferme qui semblait avoir bien du mal Ă tenir toute entière dans ce haut de maillot ; et puis ces fesses, ces fesses…Elle se retourna et l’aperçut derrière les bougainvillĂ©es. Ses yeux gris, ce petit air mutin et ses dents semblables Ă des perles, cette fille Ă©tait un rĂŞve. Il lui sembla mĂŞme que le tissu du maillot moulait quelque peu les lèvres de sa chatte…C’en Ă©tait trop : son sexe, tendu Ă se rompre dans son pantalon de toile, lui faisait mal. Il ferma l’eau, rangea le tuyau puis, après s’être assurĂ© que sa « patronne » barbotait bien, il rentra dans la maison et fila dans la salle de bain. Il y trouva très vite ce qu’il cherchait, Ă savoir un string rose pâle d’Estelle, encore tout empli de son parfum intime de la veille. Il porta Ă son nez le minuscule triangle de dentelle ; le parfum des Blanches l’avait toujours rendu fou sans qu’il n’en ait jamais vĂ©ritablement connues. Et lĂ , en plus, une blonde ; peut-ĂŞtre mĂŞme d’ailleurs une vraie blonde…Il ramassa le reste des affaires d’Estelle et fila dans la lingerie.Il n’avait pas Ă se justifier d’être lĂ Â : après tout, c’était lui qui s’occupait Ă©galement du linge, ainsi que du reste de la maison, d’ailleurs, et aussi des repas. Ce n’était pas de tout repos, mais cela lui permettait d’envoyer un peu d’argent Ă sa famille restĂ©e lĂ -bas, au village, et de vivre dans une maison presque dĂ©cente Ă l’écart des fumĂ©es âcres et toxiques des puits de pĂ©trole et des raffineries. Sa sĹ“ur, qui travaillait au dispensaire de la ville, voyait arriver tous les jours des dizaines d’enfants atteints de terribles maladies respiratoires dues Ă ces fumĂ©es incessantes… De temps en temps, tandis qu’il nettoyait la maison et qu’il branchait la tĂ©lĂ©vision sur les chaĂ®nes du satellite, ce qu’il entendait aux informations concernant la pollution en Europe et les images qui allaient avec le laissait pantois…Dans la lingerie, justement, il y avait une petite fenĂŞtre qui donnait sur la piscine. Humant le string comme s’il s’agissait d’un parfum hors de prix, il sortit sa queue qui Ă©tait toujours aussi serrĂ©e dans son pantalon et commença doucement Ă se masturber tout en regardant Estelle par la vitre. Jamais il ne s’était habituĂ© Ă la taille de son sexe ; les filles qui avaient subi ses assauts par le passĂ© non plus, d’ailleurs. Il ne l’avait jamais mesurĂ©, mais les vingt-cinq centimètres devaient ĂŞtre largement dĂ©passĂ©s…D’ailleurs, sa main qui allait et venait sur cette Ă©norme tige de chair ne parvenait mĂŞme pas Ă en cacher la moitiĂ©. Il vint très vite Ă bout de sa rĂ©sistance et, le visage crispĂ© en un rictus Ă©vocateur, il Ă©jacula Ă longs jets crĂ©meux sur la dĂ©licate Ă©toffe. Le souffle quelque peu calmĂ©, il entreprit alors de s’essuyer patiemment le gland. Le contact de la dentelle – et surtout la vue de celle qui la portait hier encore et qui barbotait encore dans la piscine – l’électrisa de nouveau. Faute de temps, il renonça Ă se masturber une seconde fois et lança le programme de la machine Ă laver.Il cria simplement « à demain » et sortit.Quelques instants plus tard, Estelle sortait de l’eau. Elle voulait s’assurer que Djibo Ă©tait vraiment parti, et fut intriguĂ©e par le bruit qui venait de la buanderie. Il avait dĂ» oublier de fermer la porte… Toujours en maillot de bain et dĂ©goulinante, elle remarqua un petit bout de dentelle rose, probablement oubliĂ© lorsqu’il avait mis le linge dans la machine. Elle reconnut son string d’hier ; mais, en le ramassant, elle le trouva Ă©trangement poisseux. Ce fut Ă son tour de le porter Ă son nez ; elle comprit tout de suite ce qui s’était passĂ©Â : Djibo s’était branlĂ© lĂ , peut-ĂŞtre mĂŞme en le regardant nager…Le petit numĂ©ro qu’elle avait jouĂ© aux deux collĂ©giens l’avait dĂ©jĂ mise d’humeur coquine ; mais cela, c’était la goutte d’eau qui mit le feu aux poudres. Son ventre la brĂ»lait, la pointe de ses seins cherchait Ă crever le tissu, et quelque chose lui disait que l’humiditĂ© qui rĂ©gnait entre ses cuisses n’était pas due qu’à l’eau de la piscine. HĂ©las, trois fois hĂ©las, ses amis et amants n’étaient jamais qu’à 5 ou 6000 kilomètres de là …Elle ouvrit la trappe de la machine, y lança le string trempĂ© de sperme et, dĂ©nouant les lacets de son maillot, mit Ă©galement le deux-pièces au lavage.C’est donc intĂ©gralement nue qu’elle monta dans sa chambre. Elle regretta presque qu’aucun de ses voisins ne puisse la voir ainsi… En passant devant l’immense miroir du dressing, elle en profita pour s’admirer. Elle essaya de s’imaginer si Djibo pouvait se douter que la douce fourrure de son pubis Ă©tait, contrairement Ă une immense majoritĂ© de blondes – mĂŞme naturelles – tout aussi claire que ses cheveux. Cela ne l’empĂŞchait pas de traquer de façon quasi-obsessionnelle le moindre poil sur son abricot, dĂ©voilant deux lèvres roses nacrĂ©es dans une superbe impudeur. En temps normal, elle serait simplement allĂ©e s’allonger sur le bord de la piscine pour s’y livrer Ă ses coupables attouchements, car dès l’instant oĂą elle avait trouvĂ© son string, le besoin de calmer ses ardeurs – dĂ©jĂ latent auparavant – Ă©tait devenu impĂ©rieux.Ses doigts ? Trop classique. Son vibro ? Trop ordinaire. L’idĂ©e lui vint en passant devant son coffret Ă bijoux, rempli non pas de cadeaux somptuaires venant de grands joailliers mais de jolies breloques, bien que sans rĂ©elle valeur.Elle en sortit une chaĂ®nette façon or et la passa autour de son cou. Les extrĂ©mitĂ©s ressemblaient un peu Ă des pinces Ă Ă©piler qu’il Ă©tait possible de serrer plus ou moins en faisant coulisser une petite bague vers l’extrĂ©mitĂ©. Elle n’eut pas besoin de faire durcir ses tĂ©tons : ils l’étaient dĂ©jĂ bien assez ; et c’est avec mille prĂ©cautions qu’elle entreprit de fixer la première pince. La sensation, mĂ©lange de douleur et de plaisir, irradiait jusque tout au fond de son ventre. Par contre, placer la deuxième pince fut plus dĂ©licat : il lui fallait tirer sur la chaĂ®nette et donc par consĂ©quent quelque peu maltraiter le tĂ©ton attachĂ© Ă l’autre bout…Elle y parvint enfin, pas peu fière de son harnachement qui la rendait encore plus belle, les pointes de ses seins tendues comme jamais et dressĂ©es dans un silencieux garde-Ă -vous. Elle passa sa main sur son ventre Ă la rencontre de ses lèvres lisses ; ce qu’elle y dĂ©couvrit la remplit d’aise : elle s’était trouvĂ©e mouillĂ©e en bas des escaliers, elle se dĂ©couvrait trempĂ©e devant ce miroir…La simple pression, pourtant très lĂ©gère, de son doigt sur son clitoris la fit tressaillir. Elle se sentait au bord de l’explosion, mais elle ne voulait pas jouir comme cela, elle voulait quelque chose de beaucoup plus fort…Dans le tiroir du bas, il y avait quelques accessoires dont elle ne servait presque jamais. Elle sortit quelque chose qui ressemblait Ă un string ; mais un coup d’œil attentif aurait tout de suite remarquĂ© que l’avant avait une forme pour le moins curieuse. Elle l’enfila, prenant le temps de dĂ©tortiller les Ă©lastiques pour qu’ils soient bien Ă plat puis, passant sa main entre le tissu et son sexe, Ă©carta ses lèvres. Le renflement du string ressemblait Ă une petite bite qui entra instantanĂ©ment en elle, lui provoquant une succession d’ondes de plaisir. Elle attendit quelques instants que cette sensation dĂ©licieuse se calme quelque peu, reprit son souffle, puis tira presque brutalement sur le tissu, faisant entrer l’étoffe entre ses lèvres. Le contact froid d’une pastille de mĂ©tal en relief cousue Ă l’intĂ©rieur du string et qui appuyait directement sur son clitoris la fit vibrer de nouveau, Ă deux doigts de dĂ©faillir de bonheur.C’est presque avec prĂ©caution qu’elle descendit l’escalier, chaque pas, chaque marche faisant vibrer ses seins attachĂ©s par les tĂ©tons Ă cette chaĂ®ne qui l’ébranlait jusqu’au fond d’elle-mĂŞme, titubant presque Ă force d’essayer de retenir son plaisir.Les anciens propriĂ©taires, sĂ»rement soucieux de leur forme mais peu enclins Ă sortir dans la rue – fut-elle sĂ©curisĂ©e comme elle l’était dans cette rĂ©sidence – avaient laissĂ© tout un matĂ©riel digne d’une salle de musculation. Elle grimpa sur le tapis de marche et l’enclencha Ă sa plus petite vitesse. Las, elle n’eut pas le temps d’en profiter bien longtemps ; le contact de la chaĂ®ne froide sur sa peau, les Ă©clisses qui martyrisaient le bout de ses seins et que chacun de ses mouvements, aussi doux soient-ils, amplifiaient, sans compter ce minuscule gode qui agaçait l’entrĂ©e de sa chatte et la pastille de mĂ©tal froid sur son clitoris, tout cela en fut trop. Un orgasme terrifiant l’emporta comme le fĂ©tu de paille sur la mer dĂ©chaĂ®nĂ©e. Quasiment Ă©jectĂ©e de ce fameux tapis, elle s’effondra sur l’immense peau de tigre, vestige d’un autre temps, qui trĂ´nait sur le sol tandis que tout son corps Ă©tait secouĂ© de spasmes.La tempĂŞte dans son crâne et dans son corps cessa enfin ; elle se retrouva face aux Ă©normes dents du tigre en rouvrant les yeux. Elle sursauta d’effroi, le temps de comprendre que le fĂ©lin en question Ă©tait mort sĂ»rement depuis des dĂ©cennies, et se releva pĂ©niblement.Tandis qu’elle retournait, calmĂ©e, dans sa chambre pour ranger son accoutrement, elle repassa devant l’immense miroir et, devant le spectacle qu’il lui donnait – notamment celui de ses seins orgueilleux et toujours maintenus par leur extrĂ©mitĂ© par la chaĂ®nette d’or – elle dĂ©cida de retirer le string mais de garder le fameux bijou. La douleur Ă©tait toujours lancinante, mais les vibrations qu’elle recevait en Ă©cho au fond de son ventre la dissuadaient pourtant de le retirer.Toujours nue Ă l’exception de cela et profitant d’une tempĂ©rature redevenue presque clĂ©mente, elle repartit se baigner, jouant de temps Ă autre avec ce plaisir mĂŞlĂ© de douleur.—oooOooo—La nuit, malgrĂ© la clim, fut chaude comme elle l’était souvent, malgrĂ© la saison. Elle entendit du bruit au rez-de-chaussĂ©e, et sursauta.— Djibo, c’est toi ?Le dĂ©nommĂ© Djibo Ă©tait en train de prĂ©parer le petit dĂ©jeuner. Il cria en bas de l’escalier :— Oui, patronne… Vous savez qu’il est dĂ©jĂ sept heures ? Vous allez ĂŞtre en retard…VĂŞtue d’un simple peignoir, elle passa en trombe devant lui et se prĂ©cipita dans la salle de bain. C’est alors qu’enroulĂ©e dans une serviette, elle s’aperçut qu’elle avait oubliĂ© ses vĂŞtements, restĂ©s auprès de son lit.— Djibo, tu peux me ramener mes vĂŞtements ? Et puis, j’ai oubliĂ© aussi, ramène-moi un soutif et une culotte…Il n’en croyait pas ses oreilles. Il parvint quand mĂŞme Ă articuler :— Euh, vous voulez quel ensemble ?Il ne rĂŞvait pas, lĂ Â ? Il l’avait bien entendue rĂ©pondre quelque chose dans le genre « n’importe, choisis celui qui te plaira » ? Abasourdi, il choisit tout de mĂŞme un ensemble particulièrement minuscule, avec un string si petit qu’il ne pouvait pas – il en Ă©tait certain – rĂ©ussir Ă couvrir toute l’intimitĂ© de sa patronne. Quant au soutien-gorge, soit il en manquait un morceau, soit il ne comprenait pas…Il frappa Ă la porte. Estelle, toujours vĂŞtue de son peignoir, ne put s’empĂŞcher de sourire en voyant l’ensemble qu’il avait choisi. Mais le temps pressait…À peine quelques minutes plus tard, elle sortit de la salle de bain, ayant revĂŞtu son uniforme. Djibo ne pouvait pas savoir que cet ensemble qu’il avait retenu, elle ne le portait en fait que pour aller Ă des rendez-vous galants ou quand elle se sentait d’humeur particulièrement coquine. Le string ne cachait effectivement pas la moitiĂ© de sa petite touffe blonde, tout en entrant largement dans sa fente Ă chaque mouvement. Quant aux bonnets du soutif, ils laissaient libre une bonne partie des arĂ©oles de ses seins ainsi que, bien entendu, les pointes.DĂ©jĂ l’on klaxonnait Ă la porte, on venait la chercher. La journĂ©e d’Estelle allait ĂŞtre Ă deux faces : aussi sĂ©rieuse dessus que dĂ©bauchĂ©e dessous…Comme elle l’avait prĂ©vu, les deux forts en gueule Ă©taient devenus des anges. Elle faisait un contrĂ´le Ă sa classe – une interro, comme on dit souvent – et surveillait la salle, assise sur une chaise tout en haut de l’estrade. PlacĂ©e oĂą elle Ă©tait, seuls eux deux pouvaient voir ses jambes, ou plus exactement le peu de mollets que sa longue jupe dĂ©voilait. Comme elle avait remarquĂ© que leurs regards Ă©taient fixĂ©s sur elle, souriant intĂ©rieurement, elle croisa les genoux, remontant la fameuse jupe assez haut. Estelle Ă©tait absolument sĂ»re qu’ils n’avaient rien pu voir qui mĂ©rite de fouetter un chat, mais cela n’empĂŞcha pas leurs visages de se transformer en feux de signalisation, quelque chose entre le homard et la pivoine.Lorsqu’elle rentra le soir, Djibo Ă©tait encore en train d’arroser ; cette fois, il s’agissait de la pelouse. Dans ce pays oĂą l’immense majoritĂ© de la population ne disposait probablement que de l’équivalent d’un verre d’eau par jour pour se laver, cet immense tapis impeccablement vert Ă©tait une injure supplĂ©mentaire Ă la logique.Il ne l’entendit pas entrer, et continua tranquillement son ouvrage. Estelle, quant Ă elle, quitta bien vite ses vĂŞtements qui lui collaient Ă la peau pour aller plonger comme Ă son habitude d’abord dans son maillot et ensuite dans la piscine.Du coin de l’œil, elle surveillait le petit manège de l’homme et, comme la veille, elle le vit disparaĂ®tre dans la maison puis vers la lingerie. Elle venait de passer la journĂ©e avec un truc qui n’avait de soutien-gorge que le nom et la pointe de ses seins n’avait pas cessĂ© de frotter sur le tissu un peu rĂŞche de son chemisier d’uniforme. Quant au string, n’en parlons pas : ses lèvres et son clitoris en Ă©taient presque douloureux d’avoir Ă©tĂ© aussi longtemps dans un tel Ă©tat d’excitation…L’eau relativement fraĂ®che ne l’avait pas calmĂ©e pour autant. Elle sortit de l’eau sans faire de bruit, puis se dirigea vers la pièce oĂą se trouvait Djibo. Que voulait-elle au juste ? Elle n’en savait rien. En tout cas, son intention n’était pas de le surprendre pour le virer ; elle Ă©tait parfaitement satisfaite de son service… Parallèlement, mĂŞme si elle ne craquait pas pour les Blacks, il n’y avait strictement aucun racisme lĂ -dedans ; après tout, elle ne craquait pas non plus pour les rouquins. Cela faisait plusieurs mois qu’elle n’avait pas fait l’amour ni mĂŞme simplement vu un sexe d’homme. Et en regarder un furtivement, en train de se branler en pensant Ă elle, Ă©tait par contre quelque chose qu’elle n’avait jamais connu mais qui l’amusait et l’excitait en mĂŞme temps. Elle se faufila discrètement dans la maison, se guidant sur le petit bruit humide qu’elle entendait du cĂ´tĂ© de la lingerie. De l’escalier qui menait Ă sa chambre, elle surplombait une lucarne qui donnait sur la pièce en question.Le spectacle qu’elle vit la cloua sur place : la main de Djibo allait et venait sur un Ă©norme bâton de chair dont elle ne cachait qu’une moitiĂ© Ă peine. L’énorme gland violacĂ© lui semblait presque irrĂ©el… Les yeux exorbitĂ©s, elle comprenait enfin ce que son frère lui avait dit : ceux qui avaient connu les « joies » du service militaire et des douches communes oĂą l’on se retrouvait Ă trente la savonnette Ă la main, parlaient parfois des Noirs aux queues gigantesques ; et elle en avait une lĂ , sous les yeux… Oh, ils disaient bien que tous n’en avaient pas une Ă©norme ; mais si un Blanc sur cent en avait une grosse, chez les Blacks c’était plutĂ´t un sur dix…Tandis qu’elle bougeait lĂ©gèrement pour mieux voir, son pied glissa et elle dĂ©vala l’escalier sur les fesses, escalier qui – comme de bien entendu – Ă©tait en face de la porte de la lingerie oĂą elle fit une entrĂ©e fracassante.Si une camera ait eu la bonne idĂ©e de filmer ce moment prĂ©cis, voilĂ une sĂ©ance qui aurait sans doute raflĂ© tous les prix pour un vidĂ©o-gag un peu libertin. Elle, toujours trempĂ©e et en maillot de bain, allongĂ©e sur le ventre Ă moitiĂ© assommĂ©e devant la machine Ă laver, et Djibo toujours la queue dans une main et un triangle de dentelle trempĂ© de mouille dans l’autre.Pour lui, le monde s’effondrait : il Ă©tait sĂ»r d’être en train de vivre ses derniers instants de vie professionnelle au service de cette patronne et de la compagnie.Pour Estelle, les choses Ă©taient quelque peu diffĂ©rentes : elle ne pouvait dĂ©tacher son regard de cette Ă©norme tige noire qui, sous le coup de l’émotion, commençait dĂ©jĂ Ă ramollir doucement mais sans pour autant perdre sa taille exceptionnelle.Sans rĂ©flĂ©chir, telle un robot, comme si elle voulait s’assurer qu’elle ne rĂŞvait pas, elle se releva pour prendre Ă pleines mains cet extraordinaire chibre. Elle n’en revenait pas : certes, elle avait les mains relativement petites ; mais lĂ , mĂŞme en les mettant l’une derrière l’autre, elle n’arrivait pas Ă le cacher complètement… Et dĂ©jĂ , elle commençait un mouvement de va-et-vient qui lui rendit instantanĂ©ment un aspect plus convenable.Djibo n’en crut encore un peu moins ses yeux quant il la vit se mettre Ă genoux pour l’emboucher, exactement comme l’aurait fait un automate. DĂ©jĂ sa langue courait sur son gland, jouait avec le frein, tandis que d’une main sa patronne continuait de le masturber tout en malaxant ses Ă©normes couilles de l’autre. Ă€ voir la façon dont elle le suçait, avec une telle rapiditĂ© et un tel entrain, on aurait presque pu se demander si elle n’était pas en train de jouer sa vie lĂ -dessus…Pour elle, c’était du totalement inĂ©dit : elle le sentait buter tout au fond de sa gorge, se retenant pour ne pas avoir de haut-le-cĹ“ur ; et pourtant, il en restait plus de la moitiĂ© en dehors de sa bouche…Cela ne dura pas très longtemps ; elle sentit les reins de l’homme se rebeller tandis que ses grognements allaient de plus en plus fort : sa libĂ©ration Ă©tait très, très proche. Elle s’apprĂŞtait Ă tout recevoir dans son gosier, se dĂ©lectant par avance du divin nectar quand elle se sentit reculer tandis qu’il attrapait vivement en catastrophe sa queue pour la diriger vers le bas. Las, il n’en eut pas le temps, et la longue giclĂ©e de sperme atteignit Estelle en plein visage. Ă€ la grande surprise de Djibo, elle ne bougea pas, s’approchant tout au contraire de sa queue comme pour profiter des longs jets laiteux qui giclaient encore et encore, coulant dĂ©sormais sur sa bouche, sur ses joues, dĂ©goulinant jusqu’entre ses seins. Le geyser cessa enfin, laissant le doux visage d’Estelle maculĂ© de sperme. Elle se leva brusquement, titubant comme si elle venait de se rĂ©veiller. Il la retint par la main.— Patronne ! Patronne !HĂ©bĂ©tĂ©e, elle ressemblait au boxeur qui sort d’un KO, le foutre en plus et le sang en moins.— Ce n’est rien, Djibo, laisse-moi…Le cĹ“ur battant, se demandant bien Ă quelle sauce il allait ĂŞtre mangĂ©, il attendit presque vingt minutes qu’elle sorte de la salle de bain. Lorsqu’elle reparut, vĂŞtue de son traditionnel peignoir, il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche.— Djibo, faut que nous parlions tous les deux. Mais je veux que tu me promettes de me dire la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©.— Euh… oui, rĂ©pondit-il, surpris.Tu n’es pas musulman, je crois ?En tout cas, son sexe n’était pas circoncis.— Non, Patronne.— Alors, sors-nous deux verres et un alcool fort ; cela s’impose.Quelques instants plus tard, il avait retrouvĂ© une bouteille de whisky qui devait dater des anciens propriĂ©taires, et des glaçons. Dans cette discussion Ă brĂ»le-pourpoint, elle en apprit davantage sur lui en un quart d’heure que pendant les longs mois oĂą, pourtant, il travaillait pour elle, notant par exemple qu’il n’avait pas de copine attitrĂ©e. Et aussi que son français presque châtiĂ© venait de ce que ses parents avaient insistĂ© pour qu’il continue d’aller Ă l’école le plus longtemps possible, surtout qu’il Ă©tait rĂ©gulièrement le premier de la classe. Petit dĂ©tail, l’école dans laquelle il Ă©tait allĂ© Ă©tait une mission catholique, ce qui expliquait qu’il ne soit pas en train de trinquer avec elle avec du jus d’orange.Le sujet devint plus Ă©pineux quand elle lui expliqua qu’elle avait trouvĂ© un string rose poisseux dans la lingerie. Après avoir passablement tournĂ© autour du pot, il finit par lui avouer qu’il flashait sur les Blanches, bien qu’il n’en ait jamais connues.— Attends, tu ne vas pas me dire que tous les Blacks craquent pour les Blanches ?— Non, pas tous ; mais moi, oui… Et en plus…— En plus ?On ne peut pas dire qu’un Black peut rougir, mais cela y ressemblait quand mĂŞme Ă©normĂ©ment.— Vous… vous… vous ĂŞtes blonde, alors…— Attends, tu ne va pas me dire que ça aussi, c’est vrai ?Bien conscient que, toute comprĂ©hensive que fĂ»t sa patronne, il jouait son avenir professionnel – et mĂŞme son avenir tout court – sur un coup de dĂ©s, il ajouta :— Ben, en tout cas, vous me faites craquer, moi…Abasourdie mais en mĂŞme temps confortĂ©e dans ce qu’elle pensait, elle vida son verre d’un trait.— Bon. Alors, Ă©coute-moi bien, Djibo. Personne, je dis bien personne, ni tes amis, ni les collègues, bref, absolument personne ne doit savoir, ni mĂŞme avoir le moindre dĂ©but de doute qu’il se pourrait qu’il y ait quelque chose entre nous. Ce serait un coup Ă perdre notre boulot, et c’est valable pour nous deux.Elle les savait pour le moins chatouilleux sur le sujet, Ă la compagnie.— Par contre, comment te dire… Une histoire d’amour entre nous deux, ce ne serait pas simple…— Attendez, vous voulez dire que…Ce fut Ă elle de rougir quelque peu.— Disons que si les blondes te font craquer, c’est ta grosse queue qui me fait cet effet, Ă moi. Alors, si tu veux…Son regard reflĂ©tait une incrĂ©dulitĂ© sans bornes. Elle dĂ©cida d’y mettre un terme.— Bon, assez discutĂ©. Tu l’aimes, la lingerie de ta patronne ?— Ben, oui…Elle se leva de sa chaise pour s’asseoir sur le rebord de la table et ouvrit son peignoir.— Dans ce cas, viens donc la lui retirer… et lui montrer ce que tu sais faire.Leurs regards ne se croisèrent qu’un instant ; leurs langues se mĂŞlèrent aussitĂ´t tandis que ses mains Ă lui s’égaraient sur le corps presque nu de sa patronne qui dĂ©jĂ vibrait sous la caresse.La bouche de Djibo quitta ses lèvres pour descendre quelque peu, dĂ©posant des dizaines de doux baisers dans son cou. Puis, continuant sa descente, il arriva entre ses seins ; le temps de s’apercevoir que le soutien-gorge s’ouvrait par une agrafe situĂ©e entre les bonnets, et ce fut aux arĂ©oles de subir l’assaut de sa bouche. Sa langue, chaude et agile, semblait tourbillonner autour des mamelons qui durcissaient sous la caresse, ce qui dĂ©clenchait des ondes de plaisir jusque dans le ventre d’Estelle. Puis il continua son exploration. Les deux agrafes du string cĂ©dèrent et il ne put s’empĂŞcher de siffler lĂ©gèrement en voyant apparaĂ®tre la petite toison blonde, aussi blonde que ses cheveux, et son abricot totalement lisse.— Mon Dieu que tu es… que vous ĂŞtes belle…Elle n’eut pas le temps de rĂ©pondre ; dĂ©jĂ , son nez venait de s’enfouir entre ses jambes et elle sentait le doux contact de sa langue sur son bouton d’amour. Elle s’inclina quelque peu vers l’arrière, prenant appui sur ses bras, et posa ses pieds sur le bord de la table pour qu’il puisse plus facilement accĂ©der Ă son intimitĂ©. Et pour y accĂ©der, il y accĂ©dait ! Elle baissa les yeux, ne voyant que cette langue diabolique virevolter autour de son clitoris devenu Ă©carlate, puis il descendit entre ses lèvres, s’insinuant dans sa grotte intime avant de remonter de nouveau et de reprendre son incessant voyage. Ses gĂ©missements s’étaient muĂ©s en plaintes qui allaient dĂ©sormais crescendo, puis soudain, presque sans prĂ©venir, tout devint noir tandis qu’un orgasme terrible l’emportait. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Djibo la regardait tendrement, le visage toujours luisant de sa mouille.— Vous savez, je crois que je peux mourir, maintenant…Elle sourit.— Mourir ? Tu rigoles… Tu crois que tu vas t’en tirer Ă si bon compte ?DĂ©jĂ ses mains couraient sur la toile de son pantalon, Ă la recherche de ce qui la faisait tant fantasmer. Elle n’eut pas Ă chercher bien longtemps, la taille de l’objet en question facilitait grandement les recherches…D’un coup de doigt prĂ©cis, elle fit glisser le zip et sortit la bestiole qui dĂ©jĂ pointait fièrement vers le ciel. MĂŞme si elle l’avait vue de très très près peu de temps avant, elle se demanda encore comment une telle chose Ă©tait possible. Elle l’attrapa Ă pleine main, tirant Djibo par la mĂŞme occasion, et plaça la grosse queue juste devant l’entrĂ©e de sa chatte. Elle en mourait d’envie ; sa chatte Ă©tait dĂ©trempĂ©e et son souffle court avant mĂŞme qu’il ne soit entrĂ© en elle.— Vas-y doucement ; j’en ai terriblement envie, mais j’ai aussi passablement peur…— Je vais faire attention, patronne…La façon dont il venait de la faire crier rien qu’avec sa langue lui laissait Ă penser qu’il savait s’y prendre. Et puis, quand mĂŞme, il devait avoir un minimum d’habitude des filles et de son gros engin. Il posa sa main dans le dos d’Estelle, l’extrĂ©mitĂ© de son gland juste Ă l’orĂ©e de sa chatte, puis commença Ă pousser très doucement. Millimètre par millimètre, il entrait en elle… Elle sentait peu Ă peu son sexe se distendre au fur et Ă mesure qu’il s’enfonçait, attentif Ă ses rĂ©actions. L’expĂ©rience lui avait montrĂ© Ă maintes reprises que, mĂŞme s’il avait toujours cherchĂ© Ă gâter principalement sa partenaire, il pouvait aussi très bien faire mal, outillĂ© comme il Ă©tait. Estelle, quant Ă elle, Ă©tait aux anges. Jamais un homme n’était entrĂ© aussi loin en elle ; et il n’était pas encore au bout… Soudain, son sourire bĂ©at se figea en un rictus de douleur.— ArrĂŞte, arrĂŞte, tu me fais mal !En effet, il avait l’habitude de cela, aussi se recula-t-il un peu et le sourire revint sur le visage d’Estelle.— Vous voulez que l’on arrĂŞte ?— SĂ»rement pas ! Mais ne va pas trop loin, s’il te plaĂ®t…Avec mille prĂ©cautions, il commença alors un doux mouvement de va-et-vient, Ă l’amplitude toutefois assez phĂ©nomĂ©nale. Prenant garde de ne pas s’enfoncer trop, il commença Ă la besogner, chacun de ses allers et retours faisant gĂ©mir Estelle, comblĂ©e comme jamais elle ne l’avait Ă©tĂ©. Elle avait l’impression de sentir sa queue s’enfoncer en elle jusqu’à son nombril…EncouragĂ© par ses gĂ©missements, Djibo augmenta doucement la cadence, et les petits cris de sa patronne commençaient Ă rĂ©sonner dans l’immense salle tandis qu’elle s’accrochait tant bien que mal Ă la table. Plus il accĂ©lĂ©rait, plus elle gĂ©missait ; plus elle gĂ©missait, plus il s’enfonçait ; plus il s’enfonçait, plus elle criait…Leurs ventres se touchaient dĂ©sormais Ă chacun de ses coups de boutoir, dĂ©plaçant mĂŞme la table qui commençait doucement Ă se rapprocher du mur. Pour Estelle, chaque poussĂ©e de son nouvel amant lui dĂ©chirait le ventre, mais la sensation d’être remplie comme elle ne l’avait jamais Ă©tĂ© Ă©tait plus forte que tout : chaque contact avec sa matrice lui faisait voir une multitude d’étoiles…Sans pour autant avoir jamais vĂ©ritablement fantasmĂ© sur le monde du SM, elle avait toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par le mĂ©lange de la douleur et du plaisir, et lĂ elle Ă©tait servie. Les mains fermement crochĂ©es dans ses hanches, la sueur coulant dans ses yeux, l’homme la pilonnait maintenant Ă une cadence infernale, et les cris avaient succĂ©dĂ© aux gĂ©missements dans une explosion de bonheur rĂ©ciproque. Soudain, il sentit la sève monter de ses reins, l’énorme gland enfla encore ; il Ă©tait sur le point de jouir quand le hurlement de libĂ©ration d’Estelle fit trembler les murs, un cri Ă rendre jaloux le tigre de la pièce de musculation s’il n’était pas mort depuis si longtemps. Les yeux rĂ©vulsĂ©s, le corps tout entier secouĂ© de spasmes, les reins brisĂ©s dans une position bizarre, sa jouissance n’en finissait pas.Un peu dĂ©contenancĂ©, Djibo n’eut que le temps de se retirer vivement, et le long jet de sa semence atteignit Estelle presque entre les seins ; puis il dirigea inconsciemment les autres jets sur ce petit buisson blond qui le fascinait tant. Elle s’en aperçut et, fixant son regard de ses yeux gris, passa dĂ©licatement deux doigts sur son sexe pour recueillir un peu du divin nectar qu’elle porta Ă ses lèvres, tandis que de son autre main elle Ă©talait la prĂ©cieuse liqueur sur ses seins. Puis elle se prĂ©cipita dans ses bras, la tĂŞte posĂ©e sur son Ă©paule, le serrant dans ses bras.— Promets-moi de recommencer, mon bel Ă©phèbe…Bien qu’il ne connaisse pas vraiment la signification de ce mot, cela lui allait droit au cĹ“ur.— Tout ce que vous voudrez, patronne…Elle regarda sa montre.— Écoute, j’ai très envie de te garder auprès de moi ; mais si tu restes ici, je vais encore avoir envie de toi… Et j’ai du travail ; sauve-toi, Ă demain.Toujours nue, elle le prit par la main pour le raccompagner Ă la porte.— Et n’oublie pas : personne ne doit savoir…Le cĹ“ur dĂ©chirĂ© d’être obligĂ©e de le laisser partir, elle dĂ©posa un chaste baiser sur sa joue, et il disparut dans la nuit noire.—oooOooo—Tandis qu’elle notait les copies, l’esprit un peu ailleurs, la semence de Djibo continuait de couler sur son ventre et sur son sexe. Elle voulait garder le plus longtemps possible ces traces sur son corps…Cependant, quand elle eut fini de corriger les devoirs, le contact du sperme devenu froid Ă©tait dĂ©sagrĂ©able, aussi dĂ©cida-t-elle quand mĂŞme de prendre une douche avant d’aller se coucher. Sur le bureau, habituĂ©e Ă noter Ă l’aveugle pour rester impartiale, elle ne remarqua pas deux copies parmi les autres : deux notes, 11 et 12, et deux prĂ©noms, Florent et RĂ©my. Deux notes qui ne cassaient pas des briques, mais qui Ă©taient quand mĂŞme les meilleures que ces deux zigotos-lĂ avaient eu depuis des annĂ©es.—oooOooo—Presque six mois s’étaient Ă©coulĂ©s. Elle avait remarquĂ©, amusĂ©e, que les rĂ©sultats des deux garçons ne cessaient de s’amĂ©liorer, au point que leurs parents avaient demandĂ© Ă la rencontrer.— Qu’avez-vous fait ? Nous avions pourtant tout essayĂ©, mais rien n’y faisait. Et lĂ , ils cartonnent, et surtout dans vos deux matières…— Je ne sais pas ; peut-ĂŞtre se sont-ils rendu compte que le petit jeu avait assez durĂ©Â ?Bien Ă©videmment, elle savait parfaitement ce qui avait Ă©tĂ© le facteur dĂ©clenchant. Mais cela aurait fait quelque peu dĂ©sordre de leur dire… En attendant, elle commençait Ă se demander si elle n’allait pas finir par ĂŞtre obligĂ©e de tenir cette promesse qu’elle leur avait faite.Avec Djibo, le « non-amour » filait parfaitement bien. De temps Ă autre, il passait la nuit chez elle, gĂ©nĂ©ralement celle du samedi au dimanche, parce qu’elle ne voulait pas prendre le risque de se prĂ©senter en classe le lendemain avec les yeux cernĂ©s et aucune explication plausible Ă fournir. Par contre, malgrĂ© tout ce qui se passait entre eux, il continuait de toujours l’appeler patronne et Ă la vouvoyer… Estelle avait trouvĂ© cela gĂŞnant tout au dĂ©but, puis elle s’y Ă©tait habituĂ©e avant de s’en amuser. En mĂŞme temps, lorsqu’un couple de collègues venait dĂ®ner, il leur Ă©tait impossible de se douter que quelque chose se passait entre ces deux-là …Et pourtant, presque Ă chaque fois, le grand plaisir de Djibo Ă©tait de prendre sa chère patronne sur la table, Ă peine les invitĂ©s avaient-ils franchi le seuil de la porte. Le fait de prendre le risque d’en voir un revenir parce qu’il aurait oubliĂ© quelque chose et de les voir emboĂ®tĂ©s l’un dans l’autre dans une posture qui ne supportait aucune Ă©quivoque faisait partie d’un petit jeu qui les excitait terriblement…—oooOooo—Les cours Ă©taient finis depuis quelques jours, et la plupart des enseignants attendaient les rĂ©sultats du bac pour pouvoir retourner en France pour les vacances. Par contre, dans cette corporation, il en Ă©tait une qui n’attendait pas ces rĂ©sultats avec la mĂŞme impatience…Comme presque tous les après-midi, Estelle se dorait sur la margelle de la piscine. Une fois de plus, la nuit avec Djibo avait Ă©tĂ© aussi longue qu’agitĂ©e ; ils profitaient de ce qu’elle n’avait plus de cours Ă assurer pour les passer presque toutes ensemble, et Ă chaque fois son amant la ravageait complètement…Djibo, justement, vaquait Ă ses occupations quand on sonna Ă la porte.— Patronne, ce sont deux garçons qui vous demandent…Son sang ne fit qu’un tour.Ils avaient de nombreuses fois rĂŞvĂ© de leur prof, mais jamais ils ne l’avaient imaginĂ©e aussi belle dans ce bikini rouge vif qui dĂ©voilait ses formes gĂ©nĂ©reuses. De plus, ils l’avaient toujours vue avec son chignon rĂ©glementaire, et leurs regards Ă©taient rivĂ©s sur ses longs cheveux blonds qui cascadaient sur ses hanches.— Regardez ! On l’a eu !Ils brandissaient fièrement le relevĂ© de notes de leur examen. IncrĂ©dule, elle jeta distraitement un coup d’œil sur le prĂ©cieux sĂ©same.— Bon, reprit-elle en haussant les Ă©paules ; si vous l’avez eu tous les deux, il ne me reste plus qu’à tenir ma promesse…Elle leur fit signe de venir s’asseoir sous la pergola.— Je vous rappelle notre contrat : vous demandez, vous regardez mais Ă aucun moment vous ne me touchez. C’est clair ?— Tout Ă fait, Mademoiselle.Elle sourit. Eh oui, quoiqu’il advienne maintenant, elle restait Ă leurs yeux leur prof, d’oĂą ce « Mademoiselle » assez surprenant.— Vous allez m’expliquer clairement ce que vous aimeriez, et on verra ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.Assis tous trois Ă la terrasse, elle les Ă©couta attentivement, toujours dans son minuscule bikini qui, Ă voir la bosse de leurs entrejambes, leur faisait un effet bĹ“uf. Leurs demandes n’étaient pas très prĂ©cises ; elle se dit qu’elle irait probablement au-devant de ce qu’ils demandaient, sans quoi elle savait qu’elle ne s’en sortirait pas.— Bon, pour ce qui est de la tenue de lycĂ©enne, je verrai ce que je peux faire. Pour le reste, pas de problème.Elle leur fit rapidement la bise.— En tout cas, rendez-vous demain Ă dix heures dans la cour du bahut…Elle savait que pendant les vacances il n’y aurait personne, mais le lycĂ©e Ă©tait lui aussi entourĂ© d’une haute ligne de barbelĂ©s et surveillĂ© vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Un coup de fil aux soldats du poste de garde, et tout fut arrangĂ©.Lorsqu’elle expliqua Ă Djibo qu’elle allait s’absenter pour une bonne partie de la journĂ©e, elle crut bien voir dans ses yeux une lueur de dĂ©sapprobation. Mais, se dit-il, elle Ă©tait d’abord sa patronne avant d’être sa maĂ®tresse et il se souvenait très bien de ce qu’elle lui avait dit au tout dĂ©but de leur relation, Ă savoir que « une histoire d’amour serait difficile entre nous ».Le lendemain matin, les soldats attendaient sa voiture de location et les deux lascars Ă©taient dĂ©jĂ au poste de garde. Leurs parents, qui travaillaient, n’avaient pas eu le loisir de leur demander pourquoi ils s’étaient habillĂ©s comme s’ils allaient au lycĂ©e alors que les cours Ă©taient terminĂ©s depuis un bon moment, pour la simple et bonne raison qu’ils ne les avaient pas vus partir. Elle se gara tout près de la salle oĂą elle avait l’habitude de faire cours, et ouvrit la classe.Cela lui faisait un drĂ´le d’effet d’entrer dans cette pièce qu’elle ne voyait totalement vide que pour la deuxième fois. La première, c’était quand, fraĂ®chement dĂ©barquĂ©e de France, elle Ă©tait venue la visiter pour savoir oĂą elle allait dĂ©sormais travailler, et la seconde… c’était maintenant.Elle se mit au bureau, exactement comme si de rien n’était, et fit signe aux deux jeunes d’entrer. En la voyant ainsi dans sa courte jupe bordeaux et son chemisier sable, ses cheveux blonds nouĂ©s en deux longues couettes, ils ne purent s’empĂŞcher de siffler.— C’était ça que vous vouliez ? J’espère que ça vous plaĂ®t…Ils n’osèrent pas rĂ©pondre.— Bon ; eh bien, vous allez noter ce que je vous dicte…MĂŞme s’ils faisaient semblant d’écrire et elle de dicter, ils avaient bien autre chose Ă faire. Cela faisait dĂ©jĂ une dizaine de fois que, montĂ©e sur l’estrade et donc en surplomb d’eux, elle laissait tomber quelque chose, son crayon, sa feuille, sa trousse, et se baissait pour le ramasser en prenant bien garde Ă chaque fois de ne pas plier les genoux, laissant sa jupette remonter très haut sur son cul dans un spectacle hautement impudique. Les deux jeunes n’en perdaient pas une miette ; mais malgrĂ© cela, aucun d’eux n’avait encore la moindre idĂ©e de la couleur de sa culotte. Lorsque, dictant toujours, elle s’assit sur le rebord de l’estrade et qu’elle posa – les jambes Ă©cartĂ©es – son pied sur le rebord, ils virent enfin apparaĂ®tre un superbe string fuchsia en dentelle ajourĂ©e, qui laissait entrevoir par transparence sa petite touffe blonde. En l’espace d’un instant, la place disponible dans leurs caleçons dut se rĂ©duire considĂ©rablement. Consciente de l’effet qu’elle leur faisait, elle se rapprocha d’eux.— Bon, alors, oĂą en ĂŞtes-vous ?Tournant le dos Ă l’un, elle se pencha sur le pseudo-travail de l’autre.— Cette cravate me serre… Puis-je la retirer ?La façon dont elle venait de prononcer ces mots en disait plus que tout. Face Ă eux, elle dĂ©fit lentement le nĹ“ud, plaça la cravate qu’elle venait d’enlever dans la poche de la chemise d’un des deux garçons, puis dĂ©fit un Ă un les boutons de son chemisier jusqu’à la naissance de ses seins que l’on aurait pu penser libres sous l’étoffe. Cambrant exagĂ©rĂ©ment ses reins, elle se pencha de nouveau près des garçons. Pour eux, le tableau Ă©tait idyllique : pour l’un, une vue imprenable sur un soutien-gorge pigeonnant mettant en valeur deux seins relativement menus mais terriblement fermes et aux pointes dĂ©jĂ dressĂ©es, et pour l’autre, Ă peine cachĂ© sous cette jupe aussi courte qu’évasĂ©e, ce cul qu’ils avaient tous deux si souvent rĂŞvĂ© de caresser, Ă quelques centimètres de ses mains. Puis elle se retourna, inversant les rĂ´les. Le petit jeu de se savoir dĂ©sirĂ©e commençait Ă lui plaire sĂ©rieusement, et si l’un des deux avait eu la bonne idĂ©e de laisser traĂ®ner sa main au bon endroit, il serait tombĂ© sur une culotte dont l’entrejambe portait dĂ©jĂ les traces d’une intense excitation.— Dites, les garçons, on a dit « regarder, mais pas toucher ». Cela dit, si l’un de vous deux avait l’intention de me retirer ma culotte, je crois que je le laisserais faire…La rĂ©action des deux garçons l’étonna. Elle s’attendait Ă ce que ses deux lascars se prĂ©cipitent sur elle pour lui Ă´ter aussi prĂ©cipitamment que maladroitement ce dernier rempart, mais il n’en fut rien. Ils se contentèrent de se lever tranquillement et, la prenant par la main, l’emmenèrent jusqu’à l’estrade. LĂ , alors qu’elle Ă©tait plus grande qu’eux d’une bonne trentaine de centimètres, ils s’assirent calmement Ă ses pieds avant de laisser glisser leurs mains sur ses longues jambes fuselĂ©es. De lĂ oĂą ils Ă©taient, ils avaient un point de vue imprenable sur l’entrejambe d’Estelle, qui s’amusait particulièrement de les voir prendre tout leur temps pour descendre, millimètre par millimètre, ce minuscule string…Lorsque celui-ci fut sur le sol, l’un des deux garçons le porta jusqu’à son nez.— Vous sentez dĂ©licieusement bon, Mademoiselle. Et maintenant, que comptez-vous faire ?— Comme vous voulez. Soit je continue mon cours sans culotte, soit je vous emmène chez moi. Figurez-vous que, moi aussi, j’ai très envie de vous voir nus sur le bord de ma piscine.Les deux garçons se regardèrent alors, incrĂ©dules.— Et pourquoi ne nous feriez-nous pas cours encore quelques minutes avant que nous allions chez vous ? Cela pourrait ĂŞtre drĂ´le, non ?Elle sourit puis reprit tranquillement comme si de rien n’était – ou presque – se contentant de multiplier les occasion d’écrire tout en haut du tableau pour lever les bras autant que possible et faire apparaĂ®tre ses jolies fesses sous la très courte jupe. Ou alors, comme par hasard, le marqueur tombait sur le sol elle n’avait d’autre solution que de le ramasser… Mais en prenant toujours bien soin de tourner le dos Ă ses deux Ă©lèves et sans plier les genoux. De temps Ă autre, elle prenait soin de calmer quelque peu le jeu avant de s’asseoir nĂ©gligemment sur le coin de son bureau en oubliant quelque peu de serrer les genoux. Inutile de dire que les deux loustics Ă©taient pour le moins serrĂ©s dans leur pantalon…— Alors, ça vous plaĂ®t, une fille sans culotte ? Pourtant, j’aurais jurĂ© que vous en aviez relativement l’habitude…— Ah bon ? Et pourquoi en aurions-nous l’habitude ? firent-ils, Ă©tonnĂ©s. Ce n’est pas banal, jusqu’à preuve du contraire…Estelle rĂ©alisa alors son erreur.— Ne me dites pas que vous n’avez jamais rien remarquĂ©Â ?— Encore une fois, remarquĂ© quoi ?Une fois de plus, elle sourit. Elle aurait jurĂ© qu’ils n’avaient pas leurs yeux dans leur poche ; et pourtant, il faut croire que c’était bel et bien le cas.— Je peux bien vous le dire, puisqu’elles ont toutes eu leur examen et qu’il est très probable que vous ne le reverrez pas. Y’a au moins trois ou quatre de vos chères collègues qui viennent rĂ©gulièrement sans culotte en cours. Et vous ne vous en ĂŞtes jamais aperçu ?— Hein ?Elle leur expliqua tout : comment, pendant les cours, presque tous les Ă©lèves posaient leur pied sur la barre un peu haute du pupitre et que les filles, persuadĂ©es de ne pouvoir ĂŞtre vues de personne, ne prenaient pas toujours garde Ă leurs courtes jupes d’uniforme. Mais qu’elle, du haut de son estrade, avait une vue imprenable sur le sujet… Elle leur parla de Vanessa, la grande rousse, dont elle ne se souvenait pas de l’avoir vue une seule fois autrement que la chatte Ă l’air ; d’Angèle, la petite brune qui, si elle ne venait pas souvent sans culotte, compensait si l’on peut dire avec un sexe toujours totalement glabre. De Paula, la petite Black, pourtant toujours première de la classe, qui venait aussi très rĂ©gulièrement sans dessous, et mĂŞme de Lola, de loin la plus jeune de la classe, qui semblait adorer ces strings papillons qui, sous des dehors parfaitement prudes, vous laissent l’abricot complètement libre…C’en Ă©tait trop. L’un des deux garçons se leva alors. Il bandait tellement fort qu’il en avait du mal Ă se dĂ©placer.— Mademoiselle…— Oui ?Estelle Ă©tait sur le point de lui rappeler les termes de leur accord lorsqu’il l’interrompit.— On a bien dit « regarder, mais pas toucher » ?— Tout Ă fait, Florent, rĂ©torqua-t-elle tout en essayant de ne pas paraĂ®tre affolĂ©e.Soudain, elle prit peur. Le lycĂ©e Ă©tait totalement dĂ©sert ; elle pourrait appeler autant qu’elle le voulait, personne ne l’entendrait. Elle rĂ©alisait soudain l’idiotie de ce pari : si ces deux idiots avaient l’idĂ©e de la violer, elle n’avait aucune aide Ă attendre de qui que ce soit. Ă€ vouloir jouer avec le feu…— Eh bien, laissez-vous faire. Nous vous avons donnĂ© notre parole que nous ne vous toucherions pas : nous allons nous y tenir. Mais laissez-vous faire, s’il vous plaĂ®t.Elle ne comprit pas tout de suite oĂą ils voulaient en venir, mais les choses s’éclaircirent très vite lorsque l’un d’eux dĂ©fit tranquillement les boutons restants du chemisier avant de le lui Ă´ter. Pendant ce temps, l’autre venait d’ouvrir sa braguette et un sexe d’une taille impressionnante apparut alors. Tout en se caressant mollement, il ajouta :— N’ayez pas peur, une parole est une parole…Joignant le geste Ă la parole, il dĂ©fit alors l’unique bouton de la jupe qui tomba sur le sol. Estelle Ă©tait dĂ©sormais nue, Ă l’exception de son soutien-gorge dont les bretelles avaient glissĂ© et qui ne cachait plus rien de son adorable poitrine. Pendant ce temps, l’autre avait eu le temps de se dĂ©braguetter et son dard pointait dĂ©sormais fièrement vers le ciel. Sans ĂŞtre aussi long que celui de l’autre garçon, il lui parut toutefois nettement plus gros. Foncièrement, aucun des deux ne supportait la comparaison avec celui de Djibo, mais la question n’était pas là …Convaincue d’être prise au piège, elle se laissa faire docilement lorsqu’ils la prirent par le bras et l’allongèrent sur son bureau. Seule face Ă ces deux jeunes qui exhibaient fièrement leurs queues dressĂ©es, elle en Ă©tait certaine : ils allaient la violer, et crier ne servirait Ă rien… L’un d’eux s’approcha alors de son sexe, elle ferma les yeux, attendant l’outrage. Mais Ă sa grande surprise, celui-ci ne vint pas…Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour les voir s’astiquer furieusement Ă ses cĂ´tĂ©s. Celui qui s’était placĂ© entre ses jambes y Ă©tait toujours, les yeux rivĂ©s sur sa chatte et la mâchoire serrĂ©e… Ă€ grand-peine, visiblement au bord de l’explosion, il parvint tout de mĂŞme Ă articuler :— Je peux… Je peux jouir sur votre chatte ?ÉtonnĂ©e autant que soulagĂ©e par la demande, elle leva alors la tĂŞte et s’entendit rĂ©pondre :— Bien sĂ»r ! Vas-y, tout ce que tu veux !Elle n’avait pas fini sa courte phrase que dĂ©jĂ une phĂ©nomĂ©nale giclĂ©e de foutre s’abattait sur son ventre, aussi brĂ»lante que l’était la situation. Le garçon avait probablement visĂ© son sexe, mais le geyser avait Ă©tĂ© si violent qu’il l’avait atteinte jusque sous son nombril. Elle se redressa alors comme pour mieux contempler les longues traĂ®nĂ©es blanchâtres qui zĂ©braient le bas de son ventre et commençaient mĂŞme Ă couler le long de ses lèvres.Pendant ce temps, ne perdant bien Ă©videmment rien du spectacle, l’autre continuait sa folle masturbation. Ă€ aucun moment ils n’avaient fait la moindre allusion Ă ce que leur prof, malgrĂ© l’incongruitĂ© des choses, Ă©tait totalement trempĂ©e… Il aurait suffit d’un simple coup de reins pour que l’un des deux l’embroche sans coup fĂ©rir. Oui, mais… Ils ne l’avaient pas fait. DĂ©cidant de remettre ces questions Ă plus tard, elle remarqua alors combien le regard de l’autre garçon Ă©tait fixĂ© sur sa poitrine. Il lui vint alors une idĂ©e.— DĂ©pĂŞche-toi, viens entre mes seins !L’autre la regarda ; il ne comprenait pas. Elle prĂ©cisa :— Une branlette espagnole, tu sais ce que c’est ?Une lueur passa alors dans son regard. Ce qui Ă©tait sans doute son rĂŞve le plus fou Ă©tait sur le point de se rĂ©aliser, et c’était elle qui le lui demandait ! Il monta prestement sur le bureau avant de placer son sexe entre les seins de sa prof, qui les enserra aussi vite autour du bâton de chair. C’était elle qui faisait le plus gros du travail, faisant aller et venir ses deux globes de chair ferme sur la queue dressĂ©e. Pour faire bonne mesure, de temps Ă autre, elle baissait la tĂŞte et la pointe de sa langue venait Ă la rencontre de ce dard prĂŞt Ă exploser… Le rĂ©sultat ne se fit pas attendre, et le garçon se rĂ©pandit alors en longs jets dont certains atteignirent le menton d’Estelle. AmusĂ©e, elle en recueillit alors quelques gouttes sur le bout de ses doigts et les lĂ©cha doucement devant les deux garçons toujours aussi incrĂ©dules.— C’était très bien… Je vous remercie surtout d’avoir tenu votre parole.Ils sourirent.— C’est tout naturel : cela faisait partie du contrat. Cela dit, si nous vous avions prise, je ne sais pas si cela vous aurait tellement dĂ©plu… Vous ĂŞtes trempĂ©e, vous savez.Ce fut au tour d’Estelle de sourire.— Je le sais… Il y a quelques mois, cela n’aurait en effet pas eu beaucoup d’importance ; je vous l’aurais d’ailleurs dit. Mais maintenant, c’est un peu diffĂ©rent : j’ai un homme dans ma vie.— Ah ? Et on peut savoir qui est cet heureux veinard ?— Pas pour le moment, en tout cas.— Et il sait que nous sommes lĂ et ce que nous venons de faire ?— Non, et j’aimerais autant qu’il ne l’apprenne pas… Je pense que vous pouvez comprendre.Les deux garçons eurent alors un regard entendu.— Nous croyons savoir de qui il s’agit ; et si c’est le cas, vous pouvez compter sur notre discrĂ©tion. Maintenant, s’il s’agit bien de la personne Ă laquelle nous pensons, il n’est peut-ĂŞtre pas opportun que nous dĂ©boulions cet après-midi autour de votre piscine…— En effet, mais je vous ai promis…— Sans doute… Mais nous avons peut-ĂŞtre autre chose Ă vous proposer en Ă©change.Estelle Ă©tait tout ouĂŻe. Ces deux garçons, qu’elle avait appris Ă apprĂ©cier dès lors qu’ils avaient cessĂ© de faire les guignols en cours, s’étaient rĂ©vĂ©lĂ©s Ă l’usage particulièrement fiables alors qu’ils auraient très bien pu ne pas l’être. Raison de plus pour les Ă©couter attentivement.— On veut vous voir jouir.— Pardon ?— Vous avez bien entendu : on veut vous voir jouir. On reste ici, vous vous caressez devant nous jusqu’à l’orgasme, on profite du spectacle et vous pourrez tranquillement rejoindre votre amoureux cet après-midi… Ça vous va ?Inutile de dire qu’une fois de plus, Estelle n’en revenait pas. Cependant, elle n’hĂ©sita pas longtemps.— C’est entendu, mais Ă une condition : dites-moi pourquoi vous n’avez pas plus envie que cela de me baiser.— Pourquoi ? Cela vous manque ? rigolèrent-ils. Si vous insistez, nous pouvons vous arranger ça…— Euh… non, et ce n’est pas la question. Mais rĂ©pondez-moi, plutĂ´t.— Vous voulez tout savoir ? Il y a plusieurs claques, en ville, et certains d’entre eux sont tout Ă fait frĂ©quentables et ont mĂŞme des jeunes Blanches dans leurs pensionnaires. Pour ce qui est de baiser, ce n’est pas difficile ! Par contre, vous, c’est diffĂ©rent.— Ah ? Qu’est-ce que j’ai de plus que ces filles ?— Vous ĂŞtes très belle, Estelle, très bandante aussi, mais nous vous respectons. C’est peut-ĂŞtre con, mais c’est comme ça. Alors non, nous ne vous baiserons pas, Ă moins que ce ne soit vous qui nous le demandiez.— Merci, mais c’est toujours non… Cela dit, votre compliment me touche. Je pense par contre que je connais un endroit plus confortable, et surtout plus amusant, pour notre petite branlette…Le temps de ramasser les fringues de leur prof et de remettre les chaises en place, ils la suivaient, toujours nue, dans les couloirs de cet Ă©tablissement qu’ils avaient maintes fois arpentĂ©s mais dont ils ne se souviendraient plus jamais de la mĂŞme façon.FermĂ©e Ă clef lorsque les Ă©lèves Ă©taient prĂ©sents, la porte de l’immense salle de sport Ă©tait curieusement ouverte. Le temps de glisser l’épais tapis de rĂ©ception qui servait notamment aux entraĂ®nements de saut Ă la perche en plein milieu de la salle, elle s’allongea posĂ©ment dessus.— Vous pouvez nous expliquer, Estelle ? Pourquoi ĂŞtre venus ici, et pourquoi avoir dĂ©placĂ© cet Ă©norme truc ?Elle sourit.— Vous n’entendez pas ? Ça rĂ©sonne toujours, ici…De fait, la moindre de leurs paroles semblait amplifiĂ©e par l’immense espace vide.— Oui, et alors ?— Vous ne comprenez pas ? Alors, Ă©coutez…Ce faisant, elle venait de brutalement s’enfoncer un doigt entre ses lèvres dĂ©trempĂ©es. Elle ne put retenir un soupir de satisfaction qui remplit aussitĂ´t tout l’espace. Les visages des garçons s’éclairèrent aussitĂ´t, tandis qu’elle commençait vĂ©ritablement Ă se caresser devant eux. Pendant que sa main droite titillait dĂ©licatement la pointe de son sein, la gauche pĂ©trissait l’autre sans mĂ©nagement… Et elle alternait rĂ©gulièrement, caressant, tire-bouchonnant et en pinçant les pointes, allant quelquefois jusqu’à les gifler sans douceur ; et chacune de ces claques rĂ©sonnait Ă n’en plus finir.Bien entendu, les deux garçons n’avaient pas attendu qu’elle leur donne une quelconque autorisation pour sortir leurs belles queues et commencer Ă s’astiquer devant un tel spectacle. Quelques minutes s’écoulèrent, et c’est au moment oĂą elle allait partir Ă l’assaut de son sexe qu’une idĂ©e lui vint.— DĂ©shabillez-vous, tous les deux, et venez auprès de moi ; il y a de la place. Moi aussi, j’ai envie de vous voir.Le message fut reçu cinq sur cinq et les deux garçons, tĂŞte-bĂŞche par rapport Ă elle, n’en perdaient pas une miette. Bien qu’Estelle n’ait rien dit, l’un des deux eut soudain une illumination.— Vous ĂŞtes belle, Estelle… Regardez donc comment vous nous faites bander… Oh oui, allez-y, enfoncez bien vos doigts dans votre jolie chatte… Allez, plus profond ; non, encore plus profond… VoilĂ , c’est bien ; tournez-les encore, et n’oubliez pas votre clito… Mon Dieu, que vous ĂŞtes belle… Je vous en prie, n’arrĂŞtez pas ! Pincez-le, pincez-le encore ; allez-y, tirez dessus… Regardez donc nos queues, regardez donc l’effet que vous nous faites…Pour Estelle, s’entendre dire combien elle Ă©tait bandante eut l’effet d’une bombe, et sans qu’elle n’ait eu le temps de le sentir venir, elle partit aussitĂ´t dans une jouissance aussi inattendue que bruyante. Tout en reprenant son souffle, elle remarqua alors la mine quelque peu contrite des deux garçons qui, eux, n’avaient pas eu le temps de prendre leur plaisir.« Qu’à cela ne tienne ! » se dit-elle alors : elle en avait encore envie. Voir ces deux corps aussi nus que musclĂ©s auprès d’elle, ces deux grosses queues dressĂ©es en son honneur, tout cela la mettait dans un dĂ©licieux Ă©tat de transe. Alors, sans avoir prononcĂ© une parole, elle reprit sa masturbation comme si de rien n’était, au grand soulagement de ses deux partenaires qui, pendant l’espace d’un instant, avaient bien cru que la fĂŞte Ă©tait finie.Cette fois, le petit jeu dura nettement plus longtemps. Elle s’amusait Ă s’amener, avec force gĂ©missements et autres petits cris aussi sonores que suggestifs, Ă deux doigts du septième ciel, histoire d’emmener avec elle les deux garçons, et Ă s’arrĂŞter juste avant que l’irrĂ©parable se produise. Bien entendu, au fur et Ă mesure que les alertes se rĂ©pĂ©taient, il leur devenait Ă tous les trois de plus en plus difficile de se retenir, jusqu’à ce qu’elle franchisse la première le point de non-retour. Son hurlement de bonheur alors qu’un terrifiant orgasme la submergeait fut Ă deux doigts d’ébranler tout le gymnase tant il fut puissant. Les deux garçons, quant Ă eux, l’accompagnèrent tous deux quelques instants plus tard en dĂ©versant presque simultanĂ©ment une quantitĂ© absolument invraisemblable de foutre sur son adorable sexe… Mais contrairement Ă celui d’Estelle, leur jouissance Ă eux fut presque silencieuse.Une demi-heure plus tard, essuyĂ©s, rhabillĂ©s, redevenus prĂ©sentables et après avoir remis tout le matĂ©riel en place, ils quittaient les lieux. Jamais personne ne saurait ce qui s’était passĂ© dans ce gymnase, et pourtant cela resterait gravĂ© Ă tout jamais dans la tĂŞte des deux garçons. Par contre, pour Estelle, le plus dur restait peut-ĂŞtre Ă venir.—oooOooo—Le retour se passa sans encombre, la ville Ă©tait absolument dĂ©serte. Elle avait rapidement tĂ©lĂ©phonĂ© Ă Djibo pour lui dire qu’elle rentrait plus tĂ´t que prĂ©vu et qu’il veuille bien prĂ©parer le repas ; il s’était tenu Ă ses instructions, et la table Ă©tait mise sous la pergola. Par contre, l’intĂ©ressĂ© Ă©tait invisible, mais elle remarqua tout de mĂŞme d’infimes traces de sang sur le sol. Son sang Ă elle ne fit qu’un tour.— Djibo ! Djibo ! OĂą es-tu ?Dans ce pays oĂą l’insĂ©curitĂ© Ă©tait en passe de devenir lĂ©gendaire, les hauts murs et toutes les protections possibles n’empĂŞchaient pas d’envisager le pire.— Je suis lĂ , patronne. Ne t’inquiète pas.Deux choses la frappèrent simultanĂ©ment. D’abord, la main bandĂ©e de Djibo, et ensuite le fait qu’il la tutoyait. Elle lui avait dit cent fois de le faire mais il s’y Ă©tait toujours refusĂ©.— Que t’est-il arrivĂ©Â ? Qu’as-tu fait Ă ta main ?— Oh, rien, j’ai cassĂ© un verre, voilĂ tout…Elle le connaissait dĂ©sormais trop bien pour savoir que quelque chose ne collait pas.— Explique-toi, s’il te plaĂ®t.Son regard devint soudain aussi noir que possible.— Je suis au courant pour les deux garçons.— Ah ? rĂ©pondit-elle, presque joyeuse. Et tu es au courant de quoi ?— De ton pari, de ce que tu leur avais promis…Il y avait autant de colère que de peine dans sa voix.— Alors, Ă©coute-moi, Djibo : tu as ma parole qu’ils ne m’ont pas touchĂ©e. On a fait des choses curieuses ensemble, mais ils ne m’ont pas touchĂ©e.— Tu me le promets ?— Je te le jure. Et je t’assure que cela ne se reproduira pas.Elle prit sa main bandĂ©e dans la sienne.— Maintenant, parle-moi de ce verre…— C’est… c’est idiot, rĂ©pondit-il, le cĹ“ur visiblement serrĂ©. J’étais sur le point de faire la lessive, et j’ai pensĂ© Ă toi dans leurs bras. J’en ai serrĂ© si fort le verre qui me sert de mesure qu’il s’en est brisĂ©.Elle le prit alors dans ses bras.— Djibo, si tu as quelque chose Ă me dire, je crois bien que c’est le moment.Cela sonnait comme une exhortation Ă se livrer. MalgrĂ© cela, il lui sembla qu’il prenait son courage Ă deux mains pour lui annoncer quelque chose.— Pour les deux gars, je te crois. Je sais aussi que tu m’avais dit qu’une histoire d’amour entre nous deux ne serait pas simple… Mais voilĂ Â : en t’imaginant dans leurs bras, j’ai rĂ©alisé… Il faut qu’on arrĂŞte, je… je…Il y eut un silence, puis il poursuivit :Elle avait compris dès l’instant oĂą il s’était mis Ă la tutoyer qu’il allait se passer quelque chose d’important. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas venue pour rien. En attendant, elle fit comme si elle n’avait rien entendu.— Écoute, j’ai reçu deux lettres ce matin. L’une d’entre elles vient du Docteur Legrand : il repart en France et il va s’y marier.Il ne voyait pas bien le rapport avec ce qu’il venait de lui dire, mais il la laissa tout de mĂŞme poursuivre.— Ah ?— Oui, avec une certaine DorothĂ©e M’Bala, je crois que tu la connais…Oui, il la connaissait un peu… C’était sa sĹ“ur, celle qui bossait jusque lĂ au dispensaire.« Ma sĹ“ur va se marier ? Et elle ne m’a rien dit ! »— Et ce n’est pas tout. Il y a une autre lettre sur la table : elle est Ă mon nom mais j’aimerais quand mĂŞme que tu y jettes un coup d’œil.Au fur et Ă mesure qu’il parcourait la lettre, des larmes coulaient le long de ses joues.— Djibo ! Qu’y a-t-il ? Quelque chose ne va pas ?Ce fut la première fois qu’elle le vit exploser de colère, quelque chose qu’elle n’estimait pas possible venant de lui.— Tu parles que quelque chose ne va pas ! Tu vas retourner dans ton pays et tu voudrais que ça me plaise ? Tu te moques de moi !Elle ne savait pas si les larmes qui coulaient sur ses joues Ă©taient de rage ou de dĂ©sespoir. Cependant, elle comprit instantanĂ©ment.— Du calme, s’il te plaĂ®t. Tu n’as pas dĂ» lire le deuxième feuillet.— Deuxième feuillet ? Quel deuxième feuillet ?Il ramassa la lettre qu’il venait de jeter rageusement sur le sol, s’apercevant qu’effectivement il y avait une seconde feuille derrière la première et qu’elle portait, comme la première, le tampon de l’Éducation nationale.— Tu… Tu peux m’expliquer ?— C’est simple. Mon statut de prof expatriĂ©e me donne accès Ă des offres de postes en France et qui sont inaccessibles pour les autres. Ce lycĂ©e se trouve Ă une cinquantaine de kilomètres de lĂ oĂą le docteur Legrand veut s’établir avec ta sĹ“ur, dans une petite ville tranquille du Sud-Ouest que je connais bien puisque j’y ai passĂ© mes vacances Ă©tant gamine. Et ils cherchent un prof de français et de maths, mais aussi un poste pour un responsable de l’entretien. Je me suis permis de postuler pour nous deux sans te demander ton avis, et cette lettre est celle qui m’annonce, pardon, qui nous annonce, que la demande est acceptĂ©e.— Attends, tu veux dire que…— Oui, que tu peux partir avec moi ; enfin, si tu veux. Tu sais, j’aimais beaucoup l’employĂ© qui entretenait ma maison Ă la perfection et cuisinait comme un dieu. Puis j’ai adorĂ© sa grosse queue, Ă ce type. Et maintenant, tu vois, je peux te dire que l’homme qui est attachĂ© au bout de cette grosse bite, ben…Un ange passa…— Oui ?— Ben, moi aussi je l’aime… Je l’aime, et je crois bien que j’aimerais l’épouser…Cette fois, les larmes qui coulaient dans les yeux de Djibo Ă©taient celles d’un intense bonheur. Il la prit dans ses bras.— Je t’aime, patronne, tu sais, je t’aime…— Moi aussi, je t’aime…Six mois plus tard, c’est sous les hourras de la foule et dans une robe blanche malgrĂ© son ventre dĂ©jĂ bien rond qu’Estelle franchit les portes de la petite Ă©glise, au bras d’un Djibo rayonnant de bonheur.L’amour est sacrĂ©, la rencontre est hasard, dit-on souvent…