Bonjour à tous.Un de mes correspondants m’a envoyé ce petit recueil de bons conseils, à destination des écrivains en herbe, et m’autorise à le diffuser.Quelques principes simples entrevus sur les bancs de l’école… mais il est parfois utile de les rappeler.J’espère que vous pourrez en faire bon usage.Rappelez-vous qu’en tant que lecteur, c’est toujours plus agréable de lire un texte écrit dans les règles de l’art.————————1) Les relecturesLorsque l’on écrit, il faut toujours penser à celui ou celle qui lira votre texte. Une petite astuce toute simple. Rédigez votre récit comme vous le sentez, puis laissez-le de côté. J’ai lu le message d’un critique du site qui parlait de relire cent fois un texte avant de l’envoyer : cela ne sert à rien. Une relecture juste après la création n’est pas fiable. L’histoire et l’ambiance sont dans votre tête, et vous lisez le texte que vous imaginez, pas forcément celui que vous avez écrit. Donc, laissez passer une bonne semaine, sans y penser, et relisez. Vous aurez un œil neuf sur votre récit, et améliorerez considérablement votre style. Au même titre, n’hésitez pas à lire tout haut, vous aurez une meilleure vue d’ensemble.2) Mieux vaut présent que passéUn récit écrit au présent de l’indicatif est plus vivant. Le passé simple fait très littéraire, mais on s’en fout. En plus, cela évite d’écrire des bêtises du style « j’arriva » ou « je suça ». Cela fait sourire et n’apporte rien au texte.Exemple:Elle entra dans la chambre et vit l’homme nu, la queue à la main. Il se donnait un plaisir solitaire, étranger à ce qui l’entourait.Déjà, il faut tenir compte de la concordance des temps. Le passé simple ne s’emploie que rarement seul et n’est pas si simple qu’il en a l’air. Comme tout ceci peut paraître compliqué, alors utilisez le présent, plus simple.Elle entre dans la chambre et voit l’homme nu, la queue à la main. Il se donne un plaisir solitaire, étranger à ce qui l’entoure.C’est aussi bien, plus « léger » et le sens de la phrase reste inchangé.3) La ponctuationPensez à la ponctuation. Évitez les phrases trop courtes.Exemples :Elle écarte les cuisses. Je la suce avidement. Elle mouille fort.Pendant deux ou trois pages, c’est difficile à lire, on a l’impression d’ »ânonner mentalement » et toute excitation tombe.À l’inverse, ne faites pas des phrases trop longues non plus.Elle écarte les cuisses et je la suce avidement elle mouille fort alors je me régale de son nectar chaud qui s’écoule comme un torrent fou sortant de sa chatte en ébullition ma langue tourne sur son petit bourgeon et elle crie de bonheur sous ma caresse pendant que je me désaltère de sa source.C’est peut-être explicite, mais on s’étouffe en lisant, et on se noie dans… la phrase. Avec quelques points et virgules, on sent mieux le texte, et, sans jeu de mots, on en goûte les subtilités :Elle écarte les cuisses et je la suce avidement. Elle mouille fort, alors je me régale de son nectar chaud, qui s’écoule comme un torrent fou, sortant de sa chatte en ébullition. Ma langue tourne sur son petit bourgeon, et elle crie de bonheur sous ma caresse, pendant que je me désaltère de sa source.Là, on n’est plus noyé, on prend le temps de respirer… et voire plus.4) Attention aux répétitionsN’abusez pas des répétitionsJulie entre et se déshabille. Julie se regarde dans la glace, et Julie se trouve belle.Bon, on sait comment elle s’appelle du premier coup.Julie entre et se déshabille. Elle se regarde dans la glace et se trouve belle.Cela suffit.Même chose dans les descriptions :Ma langue passe sur ses seins, et Julie roucoule. Ma langue se fait chaude sur ses tétines tendues et elle aime ça.Cela fait beaucoup de langue pour une seule personne.Écrivez plutôt :Ma langue passe sur ses seins et se fait chaude sur leurs tétines tendues. Julie aime cela et roucoule.5) Un langage simpleUtilisez un langage de tous les jours.Il n’est pas nécessaire d’employer des mots savants du style :Mon ithyphalle ivre de concupiscence, éructe sa mouillure sur le giron de Susie.Personne ne comprend, et tout le monde n’a pas un dictionnaire en dix volumes à portée demain ! Soyez simple :Ma queue ivre de bonheur lâche son sperme sur le ventre de Susie.Là, on comprend.À l’inverse, évitez le style grossier permanent, comme :Ma pine bandée à bloc crache ma jute, sur le bidon de Susie.L’érotisme n’est pas synonyme de vulgarité.6) Soucis de cohérenceEnfin surveillez la cohérence de votre histoire.Tu le suces avec plaisir et son désir monte. Ta langue passe sur ses couilles et je t’envoie mon sperme.Il sort d’où le « je » ?D’ailleurs, évitez de parler à la deuxième personne. Le « tu » en permanence, c’est bien pour envoyer un texte à votre amoureux(se). Pas pour le faire lire à cinq cents personnes.7) Le verdictMaintenant que votre texte est fini et envoyé, vous attendez le verdict avec impatience.Et, zut, on vous casse ! N’agressez pas les critiques ! Déjà, ils font cela bénévolement, ensuite, peut-être avez-vous mal écrit une phrase ? Elle peut avoir un double sens.Commencez par chercher pourquoi tel ou tel a réagi comme cela ! Contactez gentiment celui ou celle que vous jugez trop sévère. Il ou elle vous expliquera sa position, gentiment. Ensuite, regardez le vote du public, et voyez comment il vous note.N’en profitez pas pour vous mettre des vingt en permanence et coller des zéros aux textes mieux classés que vous. C’est ridicule et ne vous apportera rien. Les critiques peuvent être bonnes pour un récit mauvais et vice versa. Personne n’est parfait et heureusement.