Pour LudovicElle sortit de l’ascenseur, les mains chargées des courses qu’elle venait de faire. Elle déposa ses paquets devant la boîte aux lettres puis l’ouvrit. Des lettres, des publicités, mais également un petit colis. Surprise, elle s’en saisit en premier. Il était moyennement lourd mais surtout, lorsqu’elle vit l’expéditeur, elle fit la moue. En effet, son maître lui ayant envoyé ce paquet, elle n’aurait pas le droit de l’ouvrir avant sa demande préalable et la curiosité la rongeait déjà. Boudeuse, elle mit ses courriers dans un des sachets et rentra chez elle. Elle déposa le paquet sur la commode puis sortit son téléphone portable et envoya un sms très court à son maître : colis reçu. Le surlendemain, il n’avait toujours pas fait mention du paquet. Il lui avait précisé qu’il avait reçu son sms, ils avaient discuté par mail et par téléphone, mais il n’avait jamais parlé du paquet et cela énervait la jeune femme, qui mourait d’envie d’en connaître le contenu. Elle ne fit toutefois jamais part de son impatience, sachant qu’elle n’avait pas à le faire. Enfin, samedi matin, en plein milieu de la discussion banale par msn qu’ils avaient depuis près d’une demi-heure, il lui dit :— Va chercher le colis.Un grand sourire apparut sur son visage. Elle partit le chercher puis le prévint de son retour.— Bien, maintenant, lance une conversation vidéo.Elle obéit et la discussion se fit maintenant par son et images, à ceci près que son maître, lui, n’avait pas allumé sa caméra numérique.Elle le fit fébrilement, sous le regard amusé de son maître qui la voyait déchirer le scotch comme un enfant le matin de Noël. À l’intérieur, elle trouva un sac noir contenant visiblement quelque chose, mais caché à sa vue et à côté se trouvait une sorte de petit boîtier électronique avec un câble.— Laisse le sac noir pour le moment et sort uniquement le boîtier, annonça-t-il.Elle obéit.— Branche le boîtier sur un port USB de ton ordinateur puis donne-m’en le contrôle.Quelque temps auparavant, ils avaient réglé ce petit détail, lui permettant de prendre le contrôle de l’ordinateur de sa soumise afin d’y installer les logiciels désirés sans avoir à lui expliquer pendant des heures comment s’y prendre. Elle obéit et elle le vit aller sur Internet chercher des drivers et installer le logiciel permettant apparemment de contrôler le boîtier. Rien de ce qu’elle vit ne la renseigna sur l’utilité que pouvait avoir le petit objet. Enfin, il annonça :— Je garde le contrôle de ton ordinateur. Maintenant, déshabille-toi.Elle se leva et se dévêtit devant la webcam. Lorsqu’elle eut terminé, il lança :— Maintenant, tu peux ouvrir le sachet noir.Elle se jeta littéralement dessus, comme une gosse affamée sur un gâteau à la crème. Elle dénoua le nœud et ouvrit le sac, sortant doucement son contenu, de peur qu’il ne risque de se briser. Son niveau d’excitation, déjà bien élevé, augmenta encore, allant même jusqu’à la faire rougir à la vision du contenu du paquet : des sangles élastiques noires reliées à un petit cœur d’où sortaient deux protubérances : une assez grande et l’autre beaucoup plus petite.— Ai-je besoin de t’expliquer comment on le met ? demanda-t-il.— Euh, non, ça devrait aller, maître, répondit-elle en rougissant davantage.Elle passa les sangles autour de ses hanches en plaçant le cœur devant son entrée secrète. La grande bosse entra aisément dans son vagin et le petit se positionna sur son clitoris. Elle attacha les sangles et à peine eut-elle terminée que l’objet se mit à vibrer puis cessa. Elle gémit en retard, alors que les vibrations étaient terminées, ce qui fit rire son maître.— Ai-je besoin de préciser que je contrôle les vibrations depuis mon ordinateur à l’aide du boîtier ?— Non, je crois… que j’avais saisi, maître.— Maintenant, rhabille-toi, et vaque à tes occupations. Tu m’as dit il y a une vingtaine de minutes que tu avais du ménage à faire. Va.Elle remit ses vêtements puis ouvrit la porte de son placard. Alors qu’elle se penchait pour prendre l’aspirateur, une vibration la fit sursauter. Elle fut plus longue et plus forte que la précédente si bien qu’elle finit à genoux, haletante et gémissante.— Ça te plaît ? demanda-t-il depuis la chambre proche.— Oui, maître, répondit-elle en gémissant.— Apparemment, en effet, souffla-t-il d’un ton laissant clairement entendre qu’il souriait.Le ménage fut long à se faire car elle s’arrêtait régulièrement en criant. Il ne l’amena jamais à l’orgasme, la frustrant d’autant plus, mais elle ne se plaignit pas. Lorsqu’elle eut terminée, elle revint, sur ordre de son maître, devant l’ordinateur.— Alors, ma belle, ce petit jouet te plaît ?— Oui, maître, beaucoup.— Tu veux jouir, n’est-ce pas ?— Oui, maître.À ces mots, le cœur se mit à vibrer mais cette fois, le maître ne coupa pas les vibrations.— Reste debout, je veux te voir jouir devant moi.Elle se força à tenir la position alors qu’elle hurlait son plaisir. Les vibrations ne cessèrent pas, faisant durer l’orgasme, encore et encore. Bientôt, elle cria :— Pitié maître, assez.À ces mots, les vibrations s’arrêtèrent. Elle avait du mal à tenir debout. Son pantalon était trempé de mouille.— Déshabille-toi, ordonna-t-il alors.Encore haletante, elle obéit. Pendant le déshabillage, le cœur vibrait par moments très courts et elle sursautait à chaque fois en poussant un léger gémissement. Lorsqu’elle eut terminé, il s’amusa à activer les vibrations à sa guise, aimant la regarder s’agiter à chaque fois qu’il pressait un bouton. Au bout d’un moment, il lança :— À partir de maintenant, je ne veux plus ni plaintes, ni gémissements. Je ne veux tout simplement plus t’entendre, c’est clair ?Elle hocha la tête. La première fois, elle avait répondu « Oui, maître » et avait été sévèrement punie. Maintenant, elle faisait attention.— Bien. Mets-toi des pinces aux seins.Il lui en avait envoyé une paire trois mois plus tôt et l’ouverture du colis avait également été prétexte à un jeu érotique. Elle ouvrit un tiroir et en sortit les accessoires. Elle les mit devant la caméra en se retenant de gémir sous la douleur. La souffrance augmenta encore son excitation. Lorsqu’elle eut terminé, elle se plaça bien face à la caméra, jambes légèrement écartées, le dos bien droit et les mains sur la nuque.— Tu es magnifique ainsi.Normalement, elle devait remercier son maître à chaque compliment mais là, il lui avait imposé le silence. Elle ne répondit donc rien, se contentant de bondir de joie intérieurement à cette remarque. Pendant un long moment, il ne dit rien. Elle ne savait ce qu’il faisait. Peut-être l’admirait-il. Peut-être était-il parti en laissant ainsi pour jouer avec ses nerfs. L’attente fut difficile mais augmenta d’autant plus le plaisir de la jeune femme. Soudain, de manière imprévisible, le cœur se remit à vibrer et elle fut incapable de retenir un cri qu’elle regretta aussitôt en se mordant les lèvres. Normalement, elle donnait elle-même la punition mais là encore, elle devait garder le silence.— Va me chercher la punition et montre la moi que je te dise si elle me convient.Elle réfléchit puis ouvrit un tiroir, avant d’en sortir un plug anal et de le montrer à la caméra.Elle souleva les bandes élastiques maintenant le cœur en place et inséra le plug dans son anus après l’avoir imbibé de sa mouille qui dégoulinait sur ses cuisses. Elle n’aimait pas beaucoup cela ce qui expliquait qu’il l’accepte comme une punition. À peine s’était-elle remise en position que les vibrations reprirent et cette fois, elle fut en mesure de retenir ses gémissements. Il lançait et arrêtait les vibrations de manière totalement aléatoire et plus le temps passa, plus ce fut long et puissant. Bientôt, elle fut incapable de retenir sa jouissance ainsi que ses cris de plaisir. Elle ne parvint pas non plus à tenir la position et se retrouva à genoux, haletante.— Tu m’as offert un spectacle magnifique, dit alors le maître. La punition sera pour plus tard. Pour le moment, repose-toi, tu en as besoin. Tu peux agir à ta guise à partir de maintenant.— Merci beaucoup maître, lança-t-elle alors.Elle se releva, se déharnacha et partit se doucher. Elle se rhabilla ensuite – en changeant de pantalon – et partit faire des courses. Elle déjeuna, puis vécut son après-midi tranquillement. Elle discuta même deux heures avec son maître en toute simplicité et avec complicité. Le soir venant, elle dîna puis alluma la télévision. Elle regarda un film d’une qualité plus que moyenne puis se rendit dans sa chambre. Elle venait d’avoir enfilé sa chemise de nuit lorsqu’elle entendit qu’on l’appelait par msn. Son maître lui demandait de lui donner le contrôle de l’ordinateur. Elle cliqua sur le bouton correspond et son maître lança une conversation vocale.— Je vois que tu es prête à aller dormir. C’est parfait. Remets la culotte cœur ainsi que le plug anal et les pinces à seins.— Oui, maître, dit-elle en sortant le nécessaire qu’elle avait nettoyé le matin même.Elle les remit en place puis attendit dans la même position que le matin.— Maintenant, change la webcam de position de manière à ce que je voie ton lit, allonge-toi sur le dos et attache tes mains à ta tête de lit à l’aide des menottes.Lorsque ce fut fait, il lança un simple « Bonne nuit » avant de mettre l’ordinateur en veille. Elle détestait quand il faisait ça. Dormir dans cette position était tout sauf confortable. Il lui fallut un assez moment pour trouver le sommeil. Elle fut réveillée par un plaisir montant dans son entrejambe. Il était neuf heures du matin et le cœur vibrait, de plus en plus fort. Elle gémit, au bord de l’orgasme et les vibrations cessèrent instantanément.— Bonjour, très chère.— Bonjour, maître.— As-tu bien dormi ?— Très bien, maître. Et vous ?— Magnifiquement, je te remercie.Les vibrations reprirent. Pendant plus d’une heure, il l’amena au bord de l’orgasme sans jamais lui permettre d’atteindre la jouissance. Elle gémissait et se tordait en tout sens, maintenue par les menottes et incapable de lutter. Elle ne se plaignit jamais, mais ses gémissements laissaient clairement entendre son état.— Tu veux jouir ? finit-il par demander.— Oui, maître, par pitié.— Mais tu n’as pas été très obéissante hier. Tu penses le mériter ?Elle préféra ne rien répondre. Elle ne le méritait probablement pas mais elle ne voulait pas le dire. Il ne la laissa cependant pas se jouer ainsi de lui.— Tu penses mériter le droit de jouir ? insista-t-il.— Non, maître, dit-il en gémissant.— Alors tu ne vas pas jouir. Interdiction formelle jusqu’à nouvel ordre. Tu peux te détacher et vaquer à tes occupations dominicales.Elle était dégoûtée. Combien de temps cette douce torture allait-elle durer ? Jusqu’au soir ? Jusqu’au lendemain ? Toute la semaine ? Il était capable de tout, pour leur plus grand plaisir…