Je suis contrainte d’aller un soir dans les toilettes municipales de la gare d’une ville voisine de la mienne. Je n’aime pas aller en ces lieux car ils sont souvent sales et ne ferment pas. Mais l’envie pressante prend le dessus sur ma répugnance. Une fois entrée, je suis surprise de voir des croquis et des inscriptions qui se répandent sur les murs et la porte de la cabine. On y déchiffre même des numéros de téléphone.Accroupie au-dessus de la cuvette (hygiène oblige), je vois des dessins de bites, de cuisses ouvertes, de vulves – plus ou moins stylisées avec plus ou moins de goût et de talent – des propositions de rencontres, de participations à des partouzes ; ou encore des textes plus ou moins bien écrits qui racontent des scènes d’une très grande obscénité et vulgarité.En observant bien, je m’aperçois qu’il s’agit en fait d’échanges et de correspondances : des hommes proposent leurs performances sexuelles à des femmes et visiblement – je suis dans les toilettes publiques pour femmes – certaines sont intéressées car il s’ensuit des rendez-vous. Je suis très surprise… je croyais qu’à l’heure d’internet, ce genre de littérature n’avait plus lieu d’être sous cette forme. Une fois levée et rajustée, mon regard est attiré par une inscription : Regarde et dis-moi si ma bite t’excite.Je cherche sur le mur s’il y a quelque part un dessin ou une photo à regarder. Rien ! Je suis déçue. J’avoue que cela ne m’excitait pas particulièrement, mais éveillait simplement ma curiosité. Je me prépare à partir quand, en me retournant pour tirer comme il convient la chasse d’eau, je trouve la photo ! Elle était glissée entre le réservoir et le mur, à peine dissimulée. C’est une image en noir et blanc d’un homme exhibant ses attributs sexuels, de très bonnes proportions, au demeurant ! C’est un tirage photo sur papier glacé et non la page d’une revue porno quelconque. Je me surprends à vouloir prendre la photo, mais je me ravise ; visiblement, elle est adressée à quelqu’un. Cette idée me fait sourire, mais en même temps, m’intrigue.Les jours suivants, je me surprends à penser à cette cabine des toilettes publiques, et à chaque fois, je suis étonnée de constater qu’un certain trouble envahit mon bas-ventre. Semblant « maîtresse » de moi-même, je tente hypocritement de repousser ces sensations que je reconnais bien comme étant celles du désir interdit. En vain : ces pensées et leurs conséquences corporelles continuent malgré moi à me tenailler.Aujourd’hui, je rentre du bureau en milieu d’après-midi avec un peu de liberté. Habituellement, je fais à pied en quelques minutes le chemin qui sépare mon domicile de la gare. Soudain, une fois chez moi, l’envie de retourner dans cette cabine me prend avec violence. Une pulsion brutale, spontanée et si forte qu’elle me fait ressortir prendre mon auto pour rejoindre la gare voisine et ses toilettes publiques.À cette heure l’endroit est encore peu fréquenté. Comme un automate, je me précipite dans une cabine libre. Je suis vite déçue car, si là aussi il y a des inscriptions similaires, ce n’est pas la sienne. Pas la mienne… celle avec la photo. J’en déduis que chacune a ses propres correspondants, comme une poste restante personnelle. Je décide donc d’attendre que « ma » cabine se libère.C’est très vite chose faite. Je quitte la cabine étrangère et je me précipite dans la voisine pour m’y enfermer tout excitée. Je ne m’inquiète même pas de ce qui aurait pu advenir si on m’avait vue sauter d’une cabine à l’autre.La tête en ébullition, je m’avance doucement vers la cuve de la chasse d’eau. Une photo différente est glissée derrière le réservoir, elle montre encore le sexe dressé d’un homme, tenu par une main serrée autour et qui semble le branler. Une goutte de foutre perle au bout du gland sortant d’un méat dilaté. Je me rends compte que je mouille. Sans pouvoir résister, je glisse ma main sous ma jupe, j’écarte ma culotte et me mets à me caresser en fixant cette bite que je trouve pourtant vulgaire, sale et vicieuse. J’ai honte de me conduire ainsi, mais je ne peux résister. Je suis comblée dans mon couple et ces masturbations sont exceptionnelles. Il ne me faut pourtant que quelques minutes pour jouir sous les caresses de mes doigts tant l’excitation de mes sens est intense. La situation dans laquelle je me trouve y est certainement pour beaucoup.Je remets mes habits en place quand j’entends une personne approcher et essayer d’ouvrir la porte. J’ai un moment de panique. Est-ce celle à qui était destinée la photo ou celui à qui appartenait la bite ? Je reste silencieuse, retenant ma respiration. Ma peur devient plus grande quand je me rends compte que cette personne ne va pas dans une autre cabine, comme normalement, mais semble patienter devant celle que j’occupe. Je suis piégée.Il me faut bouger, prendre sur moi, sur ma frayeur. Je me résigne à sortir. Je tire la chasse d’eau et ouvre la porte, submergée de peur et de honte. Stupeur, je me trouve devant un homme !— Alors, ma belle, elle vous plaît ma queue ?Je reste interdite… paniquée. Impossible de bouger et de prononcer le moindre mot. Sa voix est grave et douce, presque rassurante. C’est un homme, pas très propre, d’allure rustre. Il doit avoir la soixantaine bien passée. Il n’a plus beaucoup de cheveux et est mal rasé. Il a le regard d’un illuminé et reste planté devant la porte des toilettes, m’interdisant la sortie. Il me fait immédiatement penser à la caricature d’un exhibitionniste avec un imperméable trop long. Je m’attends à le voir écarter les pans de son habit pour m’exhiber ses organes génitaux.— Laissez-moi sortir, vous êtes chez les dames !Ma voix tremble et je me rends tout de suite compte de la stupidité de ma phrase et du mot « dame ».— Allons, je sais bien que je suis chez les « dames » ! Dis-moi juste si tu as aimé la photo de ma bite.Je ne sais que répondre, comme pétrifiée. Pourtant il parle sans aucune agressivité, comme pour m’amadouer, utilisant le tutoiement dans un sens amical. Comme il répète sa question avec obstination, je finis par m’entendre dire :— … Oui, monsieur. Je veux sortir maintenant.— Reviens demain si tu veux, je te montrerai l’objet de la photo.Et il s’écarte, me laissant m’échapper. Dehors, j’ai les jambes qui tremblent et ai du mal à marcher pour rejoindre mon auto. Je me retourne plusieurs fois pour m’assurer qu’il ne me suit pas.Rentrée à la maison, il me faut plusieurs minutes pour retrouver mon calme. J’ai vraiment eu la peur de ma vie ! Dans cette gare, les toilettes sont isolées et peu de personnes les utilisent aux heures creuses. Je réalise seulement alors que je lui ai involontairement avoué que j’avais vu, et donc, regardé la photo ! Ce qui pourrait le conforter dans l’idée d’avoir affaire à une « voyeuse » intéressée et disposée à regarder. C’est à l’évidence ce qu’il recherche.Bien entendu, je me pose plusieurs questions. Savait-il que j’avais vu celle différente de l’autre jour ? Était-il réellement le propriétaire des attributs montrés sur ces images en noir et blanc ? Cette aventure… « mésaventure », devrais-je dire, ne me laisse pas indifférente. J’y pense constamment et l’image de cet homme associée à cette image de son sexe finit par m’obséder.Le lendemain, j’ai un après-midi de libre et je dois aller faire quelques achats en ville. Cette perspective n’est pas innocente et la voiture me donne une liberté préméditée. Je sais déjà , au fond de moi, que j’irais. L’envie est la plus forte, une pulsion incoercible inconnue jusqu’alors chez moi. Et j’y vais !En sueur, le cerveau en effervescence, j’arrive devant les toilettes, les jambes coupées, le souffle court. Personne en vue. Je rentre. La porte de « ma » cabine est entrouverte. Je m’y précipite et m’enferme rapidement. Je vais tout de suite regarder derrière la vasque d’eau. Une nouvelle photo y est cachée ! Un gros plan d’un gland d’où jaillit du sperme ! Je suis folle, je mouille instantanément.C’est alors que j’entends la porte des toilettes s’ouvrir, comme l’autre fois. Personne ne rejoint une cabine : c’est lui, je le sais, je le sens. Il m’attendait ! Je n’en peux plus, j’ouvre mon manteau, soulève la jupe, baisse mon string et me masturbe violemment tout en regardant et la porte et la photo.On se déplace dans le couloir. Par la fente sous la porte, j’aperçois les chaussures d’un homme. Je devine qu’il est contre la porte et qu’il écoute. Je me retiens de respirer fort, mais soudain, la peur et la terreur que m’inspirent la situation et cet homme, décuplent mon plaisir et me donnent à jouir rapidement. Mon orgasme est trop fort, je ne contrôle plus rien et, malgré moi, je pousse un gémissement qui accompagne le bien-être qui envahit tout mon corps. C’est la voix de l’homme qui me fait sursauter et me ramène à la réalité.— C’est toi ! Elle te plaît bien, ma bite ? Tu as joui, je t’ai entendue, cochonne !J’ai failli m’évanouir de panique. Je comprends que je suis prise au piège et sans la venue d’un secours, il va abuser de moi… et même plus. Je me mets à pleurer et il doit entendre mes sanglots, car d’une voix qui se veut rassurante, il me dit au travers de la porte :— N’aie pas peur, ma belle ! Je veux juste que tu regardes mon bâton de berger pendant une petite paire de secondes. Allez, ouvre, tu vas voir ! Et je materai ta chatte, si tu veux bien.Je reste pétrifiée, collée contre le mur du fond de la cabine. J’ai du mal à me tenir debout tellement j’ai peur. Peur ? Ou excitée ? Je comprends vite que c’est l’envie de regarder son sexe et de montrer mon intimité qui me rend folle. Rien d’autre !Cette situation m’excite tellement que j’en oublie toute précaution et prudence. Un peu comme si je devais me laisser baiser sans protection par un inconnu.En tremblant, je défais le loquet de la porte. Il la pousse doucement vers moi alors que je me réfugie au fond de la cabine. Je ne sais pas où je trouve la force de lui dire :— Non ! S’il vous plaît, ne me faites pas de mal !Sans même écouter ma supplique, il referme et verrouille la porte derrière lui. Quand il se retourne vers moi, je vois son visage tout rouge, congestionné par l’excitation du moment. J’ai l’impression d’être un poisson pris au filet, filet qu’il a tendu avec beaucoup d’application pour m’attraper.— Je t’ai dit que je ne te ferais pas de mal, ne t’inquiète pas ma jolie ! Seulement voir et regarder. Je ne veux pas te toucher… Tout pour le plaisir des yeux.Disant ces mots, il ouvre sa braguette et fait jaillir son sexe à la lumière des toilettes. Il est vraiment énorme ; je ne peux détacher mon regard de cette queue devant mes yeux !— Elle est belle, non ? Mieux qu’en photo ? Dis-moi. C’est ça qui m’excite, moi. Toi tu t’es envoyée en l’air en matant ma queue ; moi, c’est de te voir la regarder qui m’excite. Allez, dis-le !Impossible d’émettre le moindre son ! Il a un sexe comme jamais je n’en avais vu… deux fois celui de mon mari ! J’ai déjà envie de jouir encore une fois… Mais que m’arrive-t-il ? Moi, installée dans une vie bourgeoise, reconnue, aimée et admirée. Que m’arrive-t-il de mouiller devant le sexe d’un inconnu barbu, salle, vicieux et pervers, au point d’en perdre tout discernement ?— Alors ?— Oui, elle est très grosse.À ces mots, il commence à se masturber devant moi. Je vois son gland énorme, rouge-violet, jaillir et disparaître dans son prépuce au rythme de sa masturbation. Il respire de plus en plus vite.— Elle est belle ma queue, hein ? Tu aimerais l’avoir dans ton cul ou ta chatte, vicieuse de bourge ? Tu voudrais qu’elle te bourre le ventre avec son jus. Tu vas voir ma purée… Montre-toi ! Tu as envie comme moi de te montrer.Plus il dit des mots crus, plus il m’insulte et plus je suis excitée. Il a raison, je veux qu’il me voie. Je perds pied. J’ai envie de me laisser regarder, là , dans des toilettes publiques, par un individu que je ne connais pas. Je me sens humiliée, salie, même s’il ne me touche pas.Alors, je me montre. Je relève ma jupe et écarte ma culotte pour lui montrer ma chatte comme il me montre sa queue.— Ah, salope, je vais juter ! Regarde mon foutre… regarde… regarde !Il jouit en criant presque. La première giclée, violente, puissante atterrit sur ma jupe. Une tache jaunâtre, gluante. Je ne fais rien pour éviter le deuxième jet qui atteint une chaussure. Il n’en finit pas de jouir, le nez pincé, la respiration hachée. La bite droite encerclée par ses doigts, dirigée vers moi. Je crois que je jouis aussi en même temps que lui.Une fois vidé, il se rajuste, repu. Il me regarde d’un regard aimable.— Tu m’as fait jouir, ma belle, mais tu ne t’es pas privée non plus. Reviens demain, je sais tout sur toi ! Je ne te veux aucun mal. Juste partager notre vice.Sur ces mots, il débloque le loquet de la porte et s’évapore simplement, me laissant là paniquée après ce qu’il vient de me dire. Il avait eu ce qu’il voulait… moi aussi.Je regagne ma voiture tellement éprouvée que je ne pense pas à effacer le sperme sur ma jupe et ma chaussure. Je saisis bien certains regards sur moi, sans m’en inquiéter.Une fois rassurée dans mon chez-moi, je commence à réfléchir à ce qui vient de m’arriver. Les images de son sexe crachant sa semence, ses mots crus, ses insultes, ses yeux de fou qui me déshabillaient sans aucun respect, simplement pour assouvir son désir et se branler devant moi. J’avoue que devant lui, j’avais envie de jouir, et cela ne lui a pas échappé. En refaisant le film de cet instant, des frissons parcourent ma peau, mes muscles. Je sens monter le plaisir et, sans plus attendre, je m’assois sur le canapé du salon, je remonte ma jupe, et mes doigts s’emparent de mon sexe encore tout brûlant pour une masturbation plus nerveuse que sensuelle. Des images défilent. Je me sens envoûtée… sans plus aucune volonté. Je veux jouir… Jouir, et rien d’autre ! Je m’entends lui parler, lui demander de venir me regarder, me souiller, me salir rien qu’avec ses yeux. Il ne me faut pas longtemps pour jouir, en criant presque tant mon orgasme est fort.La lucidité me revient, et avec elle, la panique avec ses dernières paroles : « Reviens demain, je sais tout sur toi ». Les questions se bousculent dans ma tête. Je n’arrive pas à réfléchir. Que sait-il de moi ? M’a-t-il suivie ? Ici ? J’ai peur en imaginant les conséquences de ces minutes d’égarement. Ses derniers mots rassurants n’y font rien : j’angoisse.Le bruit de la porte d’entrée me fait sursauter, mon mari rentre ! Vite, je me rajuste, je n’ai pas envie qu’il sache. Pas maintenant. Le repas et la soirée se passent sans qu’il se rende compte de mon trouble. Je me sens encore toute souillée par ce sperme sur ma jupe et les images de cet homme agitant son sexe devant moi. Surtout, je sais déjà que c’est de ce rustre dont j’ai envie, mais pas envie de ses mains sur ma peau, mes seins, ses doigts dans mon sexe, non, juste le jeu de nos regards. Évidemment, je ne peux pas faire l’amour à mon époux.Le lendemain, en me réveillant, je me rends compte que je suis toute mouillée entre mes jambes, mon mari est déjà parti au bureau. J’ai mal dormi, dans mon sommeil, surgissaient des images pornographiques, des mots, des films. À nouveau, l’envie de me masturber me prend, et sans attendre, mes doigts dans le vagin, je me fais à nouveau jouir en me remémorant toutes les sensations de la veille. Mes démons resurgissent. Une fois revenue sur terre, je comprends que je retournerai le voir, dans cet endroit sale et dangereux, et que s’il le veut, il pourra me toucher et même plus. Je ne m’appartiens plus.Je me douche, m’habille pour aller au bureau. En sortant, il y a une enveloppe dans la boîte à lettres. Le facteur passe plus tard normalement. Instantanément, je fais le rapprochement : c’est lui. Je tremble, impossible d’ouvrir le pli. Je retourne dans la maison et l’ouvre. Je déchiffre avec difficulté quelques mots jetés sur une page salie de taches de graisse :Ce soir, 8 h où tu sais, ma jolie. Tu vas nous montrer ton cul, on te montrera nos queues !À suivre…