Pour échapper à la réception…La serrure cuivrée de la porte émet un léger déclic alors que je la verrouille. Juliette et moi avons à peine le temps d’admirer la luxueuse décoration de la pièce tant nos lèvres sont pressées de s’unir les unes aux autres. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois le soir même, à cette réception où nous n’arrivions pas à être à l’aise, au milieu de tous ses gens si différents de nous et à qui nous avons pourtant essayé de ressembler l’espace d’une soirée, superbes, mais pourtant mal à l’aise dans ces vêtements que nous n’avions pas l’habitude de porter. Je ne sais rien d’elle, juste qu’elle me plaît, que je lui plais, que nous nous plaisons tous deux seuls dans cette pièce verrouillée. Nos langues se mélangent tandis que mes mains glissent sur la soie de sa robe noire, avant de rencontrer la soie au toucher infiniment plus agréable de son dos nu. Elle a passé ses deux bras autour de mon cou et collé son corps au mien. Ses seins fermes et rebondis mis en valeurs par un décolleté vertigineux se pressent contre ma poitrine et le bas de son ventre vient se frotter contre mon entrejambe dans un mouvement à la fois naturel et calculé, sensuel surtout. Nos langues prennent tour à tour possession de la bouche de l’autre et je réalise lentement à quel point je la désire. Peut-être est-ce dû à l’ambiance du lieu, à nos vêtements, ou même à elle, mais je n’ai pas seulement envie de jouir, je veux lui donner du plaisir. Et pas juste un peu de plaisir pour que mon ego et ma conscience soient saufs, mais assez pour la forcer à gémir sans retenue, assez pour la submerger tout entière, assez pour qu’elle n’oublie jamais cette soirée et cette aventure. Et je suis soudain pris d’une violente angoisse qu’elle ne s’agenouille devant moi et ne me prenne en bouche avant que je n’aie pu accomplir mes desseins, avant que je ne lui aie fait atteindre le septième ciel de mes caresses.Je prends donc l’initiative d’interrompre notre fougueux baiser et la pousse à s’allonger sur l’imposant canapé de cuir qui trône au milieu de la pièce. Mes mains tâtonnent jusqu’aux bretelles de sa robe tandis que mes lèvres embrassent son cou et ses épaules avant de se diriger sur sa poitrine. Délicatement, je fais glisser les deux bretelles de soie sur ses bras et ma langue joue avec les deux superbes mamelons roses que j’ai réussi à dégager. Tout en malaxant délicatement de mes doigts ses deux seins à la consistance si agréable, je tente de mordiller doucement la pointe de l’un d’entre eux en l’aspirant entre mes lèvres. Ces infimes et éclairs petits coups de dents lui arrachent son premier gémissement, pas un gémissement vulgaire et exagéré censé simuler, mais plutôt un murmure étouffé et spontané, dont on ne prend conscience qu’il nous a échappé qu’après l’avoir entendu. Je continue un moment mon délicieux travail sur sa poitrine, passant d’un sein à l’autre, les léchant dans leur totalité ou me concentrant sur ses mamelons que je tète allègrement jusqu’à ce qu’ils durcissent sous ma langue. Je sens ses mains me caresser le dos à travers ma veste et sa respiration se fait déjà plus haletante.Mais j’en veux plus, et quand je sens que ce petit jeu avec ses seins a atteint son effet maximum, je m’arrête. Pas bien longtemps en vérité, juste le temps de descendre un peu plus bas le tissu sombre de sa robe. Lorsque j’aperçois son nombril, je ne résiste pas à l’envie d’y introduire ma langue, initiative qui ne semble pas déplaire à ma partenaire qui se cambre brusquement dans un soupire haletant. Sans détacher ma bouche de son ventre chaud et palpitant, je profite du sursaut de sa croupe pour faire glisser la robe sur son bassin, puis ses cuisses. Je relève alors la tête pour constater, non sans une certaine excitation, que j’ai entraîné sa culotte de soie noire dans mon geste pour la déshabiller. J’admire un instant le fin triangle de poils noirs soigneusement taillé entre ses jambes légèrement bronzées.Résistant à l’attrait qu’exerce sur moi ce sexe que je vois presque frémir de désir, je parviens à abaisser totalement sa robe que je jette négligemment sur le tapis. La voilà maintenant entièrement nue devant moi, à l’exception d’un collier de perles enroulé autour de son cou qui n’enlève rien à l’érotisme de cette vision, bien au contraire. Je reste paralysé quelques secondes, fasciné par la vision de son corps dénudé étendue sur le cuir brillant du canapé, haletante, sa tête repoussée en arrière, ses jambes légèrement écartée autour de l’objet de mes désirs: offerte. Effrayé à l’idée qu’elle ne s’impatiente si je continue à la contempler comme je le fais, je me penche à nouveau sur elle et glisse lentement ma tête entre ses cuisses tandis que mes doigts frôlent la peau de ses épaules, son ventre et ses seins sans jamais la toucher réellement. Mon visage est si proche de son sexe que ses poils sombres ondulent légèrement sous mon souffle, son corps languissant à un léger sursaut lorsque je pose finalement mes deux mains sur ses hanches pour me plonger en elle. D’abord, ma langue se contente de pointer quelques secondes entre mes lèvres pour effleurer ses lèvres, et je prends un malin plaisir à la retirer dès que je sens le léger picotement de sa toison malgré ses premiers gémissements haletants qui semblent me supplier, au propre comme au figuré, d’aller plus loin. Mais je me lasse rapidement de ce petit jeu et ne tarde pas à lécher son sexe sur toute sa longueur tout en caressant délicatement ses hanches et ses fesses.L’effet attendu ne se fait pas attendre et ses lèvres ne tardent pas à se détendre, à ouvrir un passage étroit dans lequel la pointe de ma langue n’hésite pas un instant à s’engouffrer. Quelques petits va-et-vient à l’intérieur suffisent à l’élargir suffisamment pour me permettre de l’y glisser entièrement et de l’y faire tourner délicatement. Sa poitrine qui se soulève maintenant par saccades et sa respiration qui se fait haletante, comme si elle était en proie à un violent effort physique, me guident maintenant dans mes caresses. Je m’écarte un instant, admirant, fasciné, ses lèvres écartées dévoilant des parois de chairs roses et palpitantes entres lesquelles je ne tarde pas à replonger ma langue, un gémissement étouffé m’indiquant que cette partie de son corps est plus sensible que jamais à mes attouchements mouillés. Mon visage est maintenant complètement collé à son sexe que j’embrasse, mon nez chatouillé par sa toison détrempée de salive, et d’autre chose aussi. Au gré de mes caresses, un peu de musc s’écoule hors de son vagin, son goût sur ma langue n’est pas particulièrement agréable, mais d’un érotisme puissant: c’est le goût de cette femme qui envahit ma bouche, et je réalise à cet instant que j’ai atteint une parfaite intimité avec son corps alors qu’elle ne connaît encore rien du mien. Je poursuis ma caresse, tentant de m’enfoncer toujours plus profondément en elle, encouragé par ses gémissements réguliers et ses sursauts lorsque, de la pointe de ma langue, je viens titiller son clitoris gonflé. Mes joues, mon menton, mes lèvres et même le bout de mon nez sont maintenant barbouillés de son musc, et ses mains ont glissé dans mes cheveux bruns qu’elles parcourent et agrippent avec douceur.Brusquement, je me demande de quoi nous aurions l’air si je n’avais pas verrouillé correctement la porte et que quelqu’un débarquait sans prévenir. Elle, allongée nue sur le canapé, respirant par saccade et moi, agenouillé sur le sol, la tête plongée entre ses cuisses, le visage souillé du fruit de son plaisir, l’entrejambe du pantalon noir de mon smoking déformée par le désir. Et la réponse me vient presque naturellement: nous serions sensuels, érotiques, pornographiques, et je ne serais sûrement pas longtemps le seul à retirer, gêné, sa veste pour la tenir devant lui, un sourire idiot sur le visage, comme elle ne serait sûrement pas longtemps la seule dont les cuisses ruisselleraient derrière sa robe. C’est en tout cas l’idée que je m’en fait lorsque je nous imagine. Je nous aperçois tous deux dans cette position ambiguë, où je joue à la fois le rôle du soumis, à genoux, la tête collée à son sexe, ses mains m’agrippant par les cheveux, esclave de son plaisir n’ayant pas encore pu exprimer le mien, comme en témoigne la bosse de mon pantalon, encore encerclée et contenue par le tissu noir de mon costume, et celui du dominant, mes mains la tenant fermement par ses hanches, son corps devenu dépendant de mes caresses.Un gémissement plus aigu que les autres me ramène à la réalité, et je sens ses doigts se crisper dans ma chevelure tandis que sa respiration irrégulière s’accélère encore un peu plus. Je comprends qu’elle est proche de l’orgasme et concentre les mouvements de ma langue sur son clitoris gonflé pour en finir, ne souhaitant aucunement l’abandonner au seuil de la jouissance comme certains ont l’habitude de le faire pour attiser le désir de leur partenaire. Les femmes ont cette capacité merveilleuse de pouvoir enchaîner les orgasmes à volonté, du moins tant que leur partenaire arrive à exploiter la mécanique si complexe de leurs corps, alors autant en profiter. Je sens son sexe qui se contracte sur moi, la pression de ses lèvres brûlantes et humides qui se referment sur ma langue est délicieuse. Elle tente d’étouffer un gémissement tout en arquant le bassin, entraînant ma tête avec lui, et tout son corps paraît se crisper un instant sous l’effet du plaisir. Puis ses muscles se détendent, tous ses muscles, et ma langue, à nouveau libre de ses mouvements à l’intérieur de son sexe, recommence instantanément son manège. Quelques secondes plus tard, elle se contracte à nouveau et ne peut cette fois réprimer un cri. Mes mains glissent de son ventre à ses seins au rythme de ses halètements et la crispation des siennes est presque devenue douloureuse pour mon cuir chevelu.Elle se contracte, se détend, se contracte à nouveau, puis se détend encore. Son sexe et son corps semblent en parfaite harmonie, réagissant de la même manière aux coups de langue éclair que je parviens à placer lorsque ses lèvres desserrent une seconde leur emprise. Prise de légers spasmes qui font tressauter tout son corps sur le canapé maintenant glissant de sueur et de musc au niveau de son bassin, elle pousse de petits cris de plaisir qui se muent en un seul gémissement, plus aigu que les autres, lorsque j’achève de la faire jouir en tendant ma langue au maximum, l’enfonçant au plus profond de son sexe brûlant. Elle a encore un ou deux sursauts puis soupire longuement, comme soulagée d’avoir pu évacuer tout ces plaisirs par un orgasme. Croyant en avoir terminé, je tente de me retirer, mais elle me retient avec délicatesse. Nous restons comme ça une bonne minute, ses cuisses se referment avec douceur sur ma tête et je sens peu à peu les muscles de son vagin se décontracter autour de ma langue.Elle finit toutefois par me libérer et je me relève, lui révélant par la même occasion le désir qui brûle toujours en moi, plus fort que jamais. Découvrant sans surprise l’érection qui déforme mon pantalon, elle a un sourire satisfait. Elle paraît légèrement assommée par l’orgasme, comme si ses membres étaient engourdis par le plaisir, mais lorsque je me penche sur elle pour l’embrasser, c’est elle qui me saisi de nouveau la tête et attire doucement mon visage vers le sien. Notre baiser est tendre et passionné, et tandis que ma langue s’affaire dans ce nouvel orifice, je sens sa main qui vient évaluer mon excitation à travers le tissu de mon pantalon. Puis, dans un court moment d’incertitude, alors qu’elle écarte son visage du mien, elle me murmure :— Fais-moi l’amour. Maintenant.Ces mots sonnent dans mon esprit autant comme un ordre que comme une autorisation. Je m’étends au-dessus d’elle sur le canapé, mes vêtements frottants contre sa peau humide de sueur. Je l’embrasse à nouveau, avec fougue cette fois, ma langue se frayant un passage entre ses lèvres pour aller se loger dans sa bouche, métaphore mimée de la future pénétration, ses mains glissent de mes cheveux à mon dos, puis à mes fesses et ses cuisses se relèvent légèrement autour de mon bassin, de telle sorte que mon sexe, tendu dans mon caleçon, effleure le sien à chacun de nos mouvements. Mon entrejambe se colle à la sienne lorsque je me redresse légèrement, en prenant appui sur mes genoux, tandis que ses mains remontent le long de ma colonne pour m’aider à retirer ma veste dans cette position relativement instable. Elle l’a à peine jetée auprès de sa robe sur le tapis qu’elle s’attaque à ma chemise, ses doigts délicats effleurant de temps à autre ma poitrine en faisant tant bien que mal passer les boutons nacrés entre les fentes du tissu. Lorsqu’elle a enfin défait le dernier, elle écarte presque violemment les deux pans du vêtement et ses deux mains caressent longuement mon torse dénudé avant de la faire glisser le long de mes bras et de l’envoyer voler à travers la pièce.A demi-nu, je reprends appui sur mes poignets et me penche sur elle pour l’embrasser tandis qu’elle joue délicatement avec mes tétons qui durcissent sous ses doigts. Son bassin frotte contre le mien et, plus dur que jamais, je relève les fesses pour lui permettre d’accéder à mon entrejambe. Visiblement impatiente, elle s’acharne sur ma braguette qui se coince et parvient finalement à la défaire, elle m’abaisse mon pantalon de smoking jusqu’aux genoux, d’où j’arrive à le retirer complètement d’un mouvement de pieds. Me voilà en caleçon, et la forme souple et large de mon sous-vêtement contraste probablement beaucoup avec les vêtements chics que je portais un instant plus tôt. Mais ça ne semble pas la surprendre le moins du monde et ses mains remontent sensuellement le long de mes cuisses et se glissent sous l’élastique, explorant un court instant l’intérieur de mon caleçon avant de l’abaisser lui aussi, libérant mon sexe en érection qui se dresse maintenant à quelques centimètres seulement de ses lèvres entrouvertes et lubrifiées. Sans attendre, elle saisit délicatement mon pénis et le guide jusqu’à elle. Je m’enfonce sans difficulté dans son sexe encore humide de musc et de salive, mes lèvres se collent au sienne pour étouffer un gémissement tandis que ma verge en érection la pénètre de toute sa longueur. Je m’arrête et, pendant un instant, nous ne formons qu’un seul et même corps, puis je prends appui sur mes bras et commence un lent mouvement de va-et-vient. Mon bassin ondule contre le sien et elle gémit tandis que le frottement de ses chairs détrempées sur ma hampe et mon gland m’arrache un premier râle de plaisir. Je prends conscience que je ne tiendrai pas longtemps, mais elle paraît déjà proche de l’orgasme. Ses mains explorent mon corps pendant que je m’enfonce en rythme dans le sien. Mon gland butte contre le fond de son vagin, la sensation est carrément électrique, pour moi comme pour elle apparemment puisqu’elle gémit maintenant avec plus d’intensité. Sa respiration s’accélère, ma cadence aussi, mon sexe laboure maintenant le sien avec vigueur et la pression de sa chair autour de la mienne est aussi délicieuse qu’insupportable.Elle semble avoir un nouvel orgasme et ses lèvres se contractent sur ma verge et l’enserrent, je n’y tiens plus, mon corps tout entier se tend et je me laisse aller à l’orgasme. Je frissonne à la fois de froid et de plaisir tandis que mon sexe crache sa semence au plus profond d’elle-même en trois jets puissants. Elle gémit une dernière fois et, dans un soupir, je m’écroule sur elle, appuyant ma tête contre sa poitrine. La sensation de chaleur qui m’envahit tandis qu’elle passe ses bras autour de moi est merveilleuse, je suis toujours en elle et même si mon sexe commence déjà à retrouver ses proportions normales entre ses lèvres qui s’écartent à nouveau autour de lui, je ne m’en retirerai pour rien au monde. Tous deux abasourdis à la fois par l’effort et par le plaisir, je crois que nous aurions pu nous endormir dans les bras l’un de l’autre si, l’excitation passée, nous ne nous étions pas rappelés où nous nous trouvions…Si mon histoire vous a plu et que vous voulez que j’en écrive d’autres, n’hésitez pas à me le dire par e-mail :boxer.pants@caramail.com.