Je tenais à remercier Revebebe pour avoir publié mon premier récit, les lecteurs pour l’avoir lu et les critiques pour l’avoir noté et commenté. Cependant, je regrette que les notes les plus basses que j’ai reçues n’aient pas été accompagnées de commentaires constructifs (à moins qu’on considère « …  » comme un commentaire constructif). Je suis là aussi pour m’améliorer et je veux bien reconnaître que je ne fais pas de la grrrrrande littérature, mais comment voulez-vous que je m’améliore si vous ne me dites pas en quoi je vous ai déplu ?Sur ce, je vous souhaite bonne lecture en espérant ne pas décevoir ceux qui ont aimé la première partie et surprendre les autres.***Je me réveille dans une douce odeur de petit déjeuner. Sur la table basse devant moi trône royalement un plateau sur lequel sont disposés un bol de lait chaud, cinq chocolatines et un sac en papier avec le logo de la boulangerie du quartier. Je me demande une seconde où a pu passer Virginie, avant d’associer le coussin doux et moelleux sur lequel est posé ma tête à ses cuisses lisses et chaudes.Je me tourne aussitôt sur le dos dans un ronronnement béat et son visage d’ange capture mes yeux.— Bien dormi, ma louve ?— Comme un bébé. Pourquoi une louve ?Elle se penche pour déposer un baiser sur ma joue et chuchote à mon oreille :— Tu hurles quand tu jouis, cochonnette.Je pouffe niaisement à cet aveu, puis parcours du regard le corps de ma déesse. Elle porte un peignoir blanc attaché à la taille, mais qui est largement ouvert au niveau de la poitrine. Elle a dû se glisser, dans la matinée, hors du pull sans me réveiller. Je lève un bras pour jouer du bout du doigt avec la pointe de son téton arrogant, puis ma main continue sa course et s’arrête sur ses lèvres.— Il est à toi, ce sourire que tu as sur le visage ?— Non, voyons. Il n’appartient qu’à toi. Je te l’offre. J’ai l’habitude de partager mon sourire avec tout le monde, mais celui de ce matin je ne le réserve qu’à ma louve.— Quelle heure est-il ? demandé-je en m’étirant.— Presque midi.— C’est une heure pour dire des conneries pareilles ?— Il n’y a pas d’heure pour dire des conneries, il y a juste des moments.— Alors j’espère qu’on aura beaucoup de moments comme celui-là .On arrête de sourire. Je me redresse et entoure son cou de mes bras pour l’attirer à moi. Ses lèvres sur les miennes. Sa langue autour de la mienne. Un long baiser passionné. Le baiser du premier matin est très important. C’est la confirmation que la première nuit n’était pas un éclair de folie et de passion qui claque, puis s’éteint sans laisser de trace, mais que deux corps se sont rencontrés sans se contenter de se mélanger, que deux personnes se sont aimées et que la lumière du jour ne suffira pas à réduire en cendres les mots qui n’ont pas été prononcés, les promesses qui n’ont pas été passées mais que les deux amants ont gravées dans le cœur l’un de l’autre dans l’espoir que la nuit dure toujours, que le désir brûle autant que la passion et que la vie continue à deux. Un baiser qui étouffe les « C’était une bêtise, on reste amis », qui balaie les « Je sais pas ce qui m’a pris, on recommencera plus ». Un baiser qui dit tout et qui est promesse.Nos lèvres se détachent, nos regards se croisent. Le pacte est signé. Nous avons enchaîné nos cœurs et jeté la clef dans un volcan.La magie du moment est brisée par trois coups à la porte. Virginie rajuste son peignoir et se précipite à l’entrée alors que, sans savoir trop pourquoi, je rentre la tête et les pieds dans le pull-over pour me cacher. J’entends la porte s’ouvrir.— Ah, c’est toi, remarque ma blonde avec dans la voix une pointe d’hostilité.— Je crois, répond Fabien sur un ton hésitant. Melissa est venue ici, hier soir, je suppose ?— Ou alors c’était son sosie. Sûrement, même, je pense pas que Melissa soit capable de pleurer autant que la fille qui était là hier soir.— Et toi tu as vite séché ses larmes, à ce que j’ai pu entendre, fait-il remarquer avec agressivité.— Oh, désolée de n’avoir aucun sens moral, je suis sûr qu’à ma place, tu te serais contenté d’une grande tape sur l’épaule et de paroles amicales et viriles. Bon, tu veux la voir ?— Non, ça ira. Je pense pas pouvoir rattraper ce que j’ai dit hier, et je crois pas que ça en vaille la peine. Je voulais juste ramener quelques affaires à elle que j’avais oublié de lui rendre. Et aussi dire que je m’excuse.— Merci pour les affaires, je lui ferai passer. Et en général, quand on a un minimum de savoir-vivre, on ne décide pas de s’excuser soi-même, on demande à la personne qu’on a blessée de nous excuser.— Ouais, ouais…— Rien d’autre ?Le silence s’installe un court instant, puis Virginie ajoute :— Et arrête d’essayer de regarder à travers mon peignoir, Clark Kent. Tu sais très bien que ce qu’il y a en dessous n’est pas pour toi.— Je… J’m’en fous ! Si tu crois que…— Je m’en fous aussi. Maintenant, range tes yeux et trouve un truc à dire ou débarrasse le plancher.— Je pourrais la voir ?— C’est à elle de décider, pas à moi. Si elle ne vient pas, c’est probablement qu’elle en a pas envie.— Elle est là  ?— Dans le pull, sur la banquette.Le silence revient à nouveau. Puis des pas qui s’éloignent dans le couloir. Une porte qu’on ferme. Les pieds nus de Virginie sur le lino.— Il est parti, Mel. Tu peux sortir.Je ravale ma tristesse. Je ravale ma colère. Elles ne me mèneraient à rien. Je n’ai rien à pleurer et la situation ne mérite pas que je m’énerve.Prise d’une inspiration subite, je sors brusquement la tête du col du pull en criant un « BOUH ! » qui à ma propre surprise fait bondir mon amante jusqu’au plafond. Nous nous regardons bizarrement comme si, chacune, on soupçonnait l’autre d’être folle, puis nous sommes prises en même temps d’une crise de fou rire. Virginie attrape un des coussins de la banquette et me le lance à la figure avec une expression de vengeance amusée. Je réplique en le lui renvoyant et en attrape un deuxième, mais avant que j’ai pu lui balancer, elle rattrape le premier et se jette sur moi pour me taper avec, en s’asseyant à califourchon sur mon ventre pour m’empêcher de me redresser. On se bagarre pendant un bon bout de temps ainsi, en riant comme des gamines. Finalement, un coup plus violent de sa part me désarme, mais le choc lui fait également lâcher son coussin. Je commence alors à la pousser avec mes mains, mais elle les saisit et je me débats pour lui faire lâcher prise. À un moment donné, elle se redresse sur les genoux pour me dominer davantage, mais j’en profite pour me dégager les mains. Avant qu’elle ait pu réagir, je la saisis par les cuisses et la tire vers moi. Elle retombe avec un petit cri de surprise, et comme je l’espérais, son petit minou atterrit juste sur mon visage. À cause de notre pugilat, son peignoir est largement ouvert, ce qui fait que sa chatte est directement sous mes yeux. Avant qu’elle ne se reprenne, je lui attrape les poignets, noue mes bras autour de ses cuisses pour l’emprisonner et darde ma langue pour atteindre son sexe. Je lèche, embrasse, caresse, titille, explore et aspire alors que ma jolie blonde gémit et soupire en se tortillant pour échapper à mon étreinte. Peine perdue. Elle a beau être sur moi et moi couchée la tête entre ses jambes, elle est ma prisonnière. Ma tendre prisonnière.Ma langue s’insinue en elle, rampant dans son puits d’amour pour en goûter toutes les saveurs. C’est salé. C’est sucré. C’est doux. C’est fort. C’est enivrant. Et succulent.Virginie continue de se débattre, mais plus faiblement, plus lentement, comme au ralenti. Ses membres entravés, elle bouge le tronc, les épaules et la tête en poussant soupirs alanguis et gémissements aigus. À travers ses cuisses écartées, je peux voir ses seins lourds se balancer librement et fièrement au rythme de ses contorsions. Je n’avais encore jamais réalisé la beauté d’une poitrine de femme. Ces rondeurs qui nourrissent et donnent la vie quand on est nourrisson et auxquelles on reste tellement attachés en grandissant. Ils sont si beaux ! Si… appétissants ! Je les prendrais bien tout de suite à la bouche si elle n’était déjà occupée, ces rondeurs si douces qui m’ont procuré tant de plaisir hier soir.Je vois aussi son visage, qui se tourne dans tous les sens, tantôt à droite, tantôt à gauche, vers le haut puis vers le bas. Elle ferme les yeux. Elle ouvre la bouche. Si elle était allongée, on pourrait croire qu’elle dort d’un sommeil agité. Ses respirations sont profondes, hachées. Elle expire en criant et inspire en gémissant. Ses lèvres tremblent chaque fois qu’un son en sort.Je sens soudain ses muscles qui se tendent. Tout son corps, toutes ses sensations semblent attirés vers un point central. Je le sens presque comme si c’était moi qui le ressentais. Puis tout explose. Le plaisir remonte depuis son sexe, traverse le nombril, fait trembler sa poitrine, et son cri bondit de ses lèvres comme un diable hors de sa boîte. Son plaisir m’emplit les oreilles et la bouche alors que la cyprine coule sur ma langue pour finir au fond de ma gorge. Quel goût. Quelle saveur !Ses membres s’agitent, puis s’immobilisent. Elle retombe sur moi, étendue de tout son long, ses jambes repliées sous elles. En levant péniblement la tête, j’aperçois sa poitrine nue qui se soulève au rythme de ses respirations et quelques mèches de cheveux dépassant de-ci delà . Au bout d’un long moment, elle se remet à bouger, déplie les jambes, soulève les épaules, se glisse hors de son peignoir pour pénétrer dans le pull que j’occupe déjà . Ses mains tâtonnent le long de mon corps pour trouver mes bras et s’insinuer dans les manches à leurs côtés. Sa poitrine frôle ma peau, déclenchant d’agréables caresses le long de mes jambes, puis de mon ventre. Ses lèvres se déposent sur mon nombril, sous mes seins, sur ma gorge, puis sous mon menton. Je me mords les lèvres et ferme les yeux alors que nos tétons entrent en contact, mais les siens continuent et s’arrêtent un peu plus haut. Je rouvre les yeux pour tomber dans son regard émeraude. Sa bouche capture la mienne, ses doigts se mêlent à mes doigts, et nous nous embrassons. Avec les lèvres. Avec la langue. Avec les mains, qui jouent, s’affrontent, s’emmêlent et se démêlent comme quatre corps amoureux. Puis elle s’arrête. Elle pose sa tête sur le côté. Elle rentre ses mains dans le pull, dépose la gauche sur ma joue et la droite sur mon sein, et soupire :— Tu m’as épuisée, chaton. Je crois que je vais dormir un peu, tu es confortable. Profite-en pour prendre ton petit déjeuner, ça va refroidir.Je suis un peu surprise. Mais je commence à m’habituer à ses excentricités. J’embrasse ses doigts, puis me dégage de sa main et tend un bras vers la table. Il est juste assez long pour saisir une chocolatine, la tremper dans le bol et la ramener à ma bouche. Des gouttes de lait tombent sur le tapis durant l’opération. Il va falloir nettoyer. Tant pis.Virginie dort déjà . Son petit corps chaud pèse agréablement sur le mien. Je sens sa poitrine qui écrase la mienne un peu plus à chaque respiration, et juste en-dessous son cœur qui bat à deux doigts du mien. J’aimerais que cet instant dure une éternité. J’aimerais qu’un voyeur nous prenne en photo, que nous puissions nous retrouver toutes les deux enlacées sur le mur de cette pièce, parmi tant d’autres filles. Tiens, d’ailleurs, Virginie doit déjà s’y trouver, non ? Tout en mangeant, je me tords le cou pour regarder les photos accrochées un peu partout. Oui, je vois Virginie. Virginie seule, dénudée. Virginie avec une petite rousse, en train de l’embrasser. Virginie dans les bras d’une beauté d’ébène aux cheveux tressés. Virginie entre les cuisses d’une japonaise qui se tortille comme un ver. Virginie avec son sosie miniature, en train de poser sur un pont (Probablement sa sœur. En tout cas, c’est une des rares photos où mon amante est sage). Virginie sur une moto, entourant la taille d’une brune portant une veste en cuir. Virginie joue contre joue avec une fille aux cheveux violets et au visage recouvert de piercings, en train toutes les deux de faire la grimace. Virginie avec des filles de toutes les couleurs de peau, de cheveux et d’yeux. Mais toutes plus belles les unes que les autres. Et maintenant, j’en fais partie. Je suis une de ces jolies filles qui sont tombées dans les bras de cette fée enchanteresse, et je me sens étrangement emplie d’orgueil. Je suis une Élue.Les chocolatines sont finies. Je suis repue. De sexe comme de nourriture. À présent, je pense pouvoir me laisser tomber dans les bras de Morphée. Alors que je suis déjà dans ceux de Virginie ? Allons, un peu de sérieux, voyons, il est trop tôt pour envisager le triolisme. Morte de rire. Dodo…***Je suis réveillée par un souffle sur mes paupières. J’ouvre lentement les yeux. Un ange aux yeux verts m’accueille au paradis.— Décidément, on fait une belle paire de marmottes, toutes les deux. Il va falloir penser un jour à descendre de cette banquette.— Nooon… Je suis trop bien, là , avec toi. Je voudrais qu’on reste là pour l’éternité.— Il faudra bien que je te fasse visiter l’appartement. Tu vas habiter ici un certain temps, après tout.Mon cœur bondit à ses mots. Habiter ici ? Avec elle ? Ce serait le paradis ! Ce serait la béatitude ! Mais je ne peux m’empêcher de grogner paresseusement :— Ça peut pas attendre un peu ?— J’ai prévu une visite guidée un peu spéciale, en fait.— Mmmh… ?Mon ange s’approche de mon oreille et susurre :— Je vais te faire l’amour dans chacune des pièces qu’on va visiter, à condition qu’on y aille tout de suite.L’effet est immédiat. Je me redresse, soulevant Virginie au passage. Ce qui nous fait tomber toutes les deux de la banquette. Ignorant la douleur, le m’extirpe du pull et saisit mon amour par le bras pour l’aider à se relever.— Bon, alors qu’est-ce qu’on attend ? m’exclamé-je. Il va pas se visiter tout seul, cet appart.— Quel enthousiasme, subitement ! Bon, par où on commence ?— Le salon !— Je te l’ai déjà fait visiter, celui-là , fait-elle remarquer en se désignant la banquette d’un mouvement de tête.— Oui, mais il y a sûrement des choses que tu ne m’as pas encore montrées.— En y réfléchissant bien, cette pièce mérite une attention toute particulière. Bien !Mesdemoiselles, mesdemoiselles et mesdemoiselles, la visite peut commencer. Sur votre droite, une banquette de style orgie nocturne sur laquelle ont été déjà produits quatre orgasmes ces dernières vingt-quatre heures. Sur votre gauche, une table basse, et puis un fauteuil. Là -bas, la télé, la chaîne HI-FI, la bibliothèque. Par terre, un tapis particulièrement confortable, sur lequel je vous engage à vous mettre à quatre pattes pour découvrir la suite de la visite.Excitée et curieuse, je m’exécute. Virginie enlève enfin son pull et le jette au loin. Elle me contemple un instant ainsi, dans toute la fierté de sa nudité, alors que moi, soumise et à quatre pattes, j’attends son bon vouloir. Puis elle me contourne pour venir se placer à genoux derrière moi. Elle attrape alors l’élastique de mon string, que je n’ai toujours pas retiré, et le fait glisser le long de mes jambes.— Mademoiselle, êtes-vous prête ?— Ouiiiiiii !— Vous voulez être baisée ?— Ouiiiiiii !— Vous voulez prendre votre pied ?— Ouiiiiiii !— Je ne vous entends pas bien, dans le fond ! Allez, tout le monde en cœur !— OUIIIIIIIIII !— Bien, alors maintenant, un peu de spéléo.Elle passe ses mains entre mes jambes et les dépose sur mes hanches. Je m’attendais à ce qu’elle me fasse un cunni, mais à ma grande surprise je sens sa langue plus haut. Entre mes fesses.— Que… Qu’est-ce que tu fais ?— On appelle ça une feuille de rose, mademoiselle.— Je… j’hésitai à continuer, puis avouai : Je suis encore vierge par ce côté.Un silence. Puis :— Tu veux qu’on arrête ?— Non… Continue.Elle ne se le fait pas dire deux fois. Sa langue commence aussitôt à s’activer sur ma raie, descendant lentement, puis remontant vivement, chatouillant, émoustillant. Ses mains descendent peu à peu, avant d’enfin s’arrêter sur les fesses pour les écarter au maximum. C’est un peu douloureux. Mais extrêmement agréable. Elle me caresse une dernière fois avec la langue, avec le dessus puis le dessous, en remontant puis en descendant, et soudain elle s’arrête sur mon anus. Sa langue tourne, chatouillante, dans un sens, puis dans l’autre. Elle s’insinue de plus en plus profondément. Puis brusquement elle avance la tête. Sa langue s’enfonce au plus profond de mon cul alors que son nez vient buter contre ma raie. Je la sens en moi, qui s’agite et tourne, dansant sur une chorégraphie qu’elle semble connaître par cœur. Elle connaît toutes les zones qui donnent du plaisir. Je n’avais jamais ressenti ça.Elle joue avec moi, faisant durer le plaisir. Elle m’amène au bord, tout au bord, puis me rattrape et recommence. Puis, enfin, elle me lâche. Je redresse brusquement la tête hurle à la lune. Je me rends compte alors que l’obscurité a bien progressé, dehors. Elle a joué avec moi pendant au moins une vingtaine de minutes, si ce n’est plus, et je n’ai pas vu le temps passer !Mais déjà nous nous redressons et elle me conduit vers une autre salle.