La porte d’entrée claque et, de mon lit, je l’entends ôter son long manteau.— Je suis dans la chambre. Monte vite me raconter.— J’arrive, dit-elle d’une voix éteinte.Je l’entends monter l’escalier lentement, comme brisée par un excès de lassitude. Elle apparaît dans l’encadrement de la porte légèrement décoiffée, son corsage dégrafé et sa jupe ultra-courte moulant délicieusement ses fesses. Elle est menue, ses cheveux mi-longs châtain clair ont fait place à une coupe mettant plus en valeur ses cheveux blancs. Elle a la quarantaine, des petits seins fermes et pointus en forme de poires, un petit ventre naissant. Comme Brassens le disait si bien, elle s’emmerdait quand nous faisions l’amour ; cela se voyait, et par ricochet je ne prenais plus non plus beaucoup de plaisir. Nous avons alors décidé de nous raconter nos fantasmes, basiques pour commencer, puis au fur et à mesure de plus en plus intimes. Au début, l’effet a été spectaculaire ; mais rapidement nous répétions les mêmes situations et l’ennui s’installa de nouveau. Un soir, je lui ai demandé quel fantasme elle serait prête à mettre en pratique. Sa réponse a été immédiate.— Celui où l’on fait l’amour dans un parking.— Pas de problème ma chérie, demain je te fais l’amour dans ta Scénic sous le parking des halles.Échec cuisant. Non seulement il n’y a pas eu l’excitation escomptée, mais en plus de l’inconfort de la voiture on a cassé le contrôle de l’essuie-glace. Résultat des courses, une engueulade mémorable.Quelques jours plus tard, je remis le sujet sur le tapis alors que nous nous caressions mutuellement au chaud sous la couette un dimanche matin :— Et avec un autre homme ?La réaction fut immédiate : ses lèvres s’ouvrirent, son clitoris gonfla et une mer de cyprine inonda sa petite chatte touffue. Elle tarda à répondre, mais comprit que je ressentais son émoi.— Comment comptes-tu le trouver ? me dit-elle l’air narquois.— Sur magic-internet, on trouve ce que l’on veut ; sur certains sites, les hommes font la queue au sens propre et figuré, dans l’attente d’être sélectionné par un couple candauliste.— Un quoi ?— Un couple candauliste, un couple dont l’excitation est liée au fait de voir son conjoint prendre du plaisir avec un autre. Ça vient du roi Candaule, mais c’est une autre histoire. Quand on fait l’amour en se racontant nos fantasmes, on est ensemble physiquement et avec un ou plusieurs autres en pensée ; dans ce cas-là, c’est l’inverse : on est avec d’autres physiquement et ensemble en pensée.— Je me vois mal sucer un autre que toi dans une voiture inconnue, dans un parking glauque en plein milieu de la nuit, dit-elle en mouillant abondamment entre mes doigts inquisiteurs.— Oui, surtout avec un type possédant un sexe énorme, lui répondis-je, déclenchant un tsunami de cyprine et un petit gémissement de plaisir.J’accélérai le mouvement et la fis jouir en prenant soin de ne pas argumenter davantage.— Mais ton site internet, tu y vas pour faire quoi exactement ? me demanda-t-elle après avoir récupéré de sa jouissance.— Pour me branler, trouver des idées pour te faire jouir. Tu verrais le nombre de couples recherchant des hommes, c’est impressionnant. La plupart sont plus jeunes que nous, d’ailleurs. En ce qui concerne les hommes, c’est carrément un supermarché : tu trouves ce que tu veux. Taille, poids, âge, couleur, le choix est infini.Et c’est ainsi qu’après de longues recherches sur un site de rencontres, on a défini un scénario avec un homme dans la cinquantaine, grand, avec un sexe hors-norme. Elle doit le retrouver dans sa voiture, dans le parking des halles. La rencontre sera directe ; elle le branlera et même le sucera si elle le désire, jusqu’à la jouissance de l’homme, et s’en ira sans un mot.oooOOOoooJe la regarde, échevelée, son épaule appuyée contre l’encadrement de la porte, son chemisier froissé par ce qu’elle vient de vivre. Elle m’excite. Je bande !— Ça va ?— Ça va, me répond-elle en soupirant.— Tu es sûre ?— Oui, je vais à la salle de bain et je te raconte.— Non, viens m’embrasser telle que tu es.Sa tête se redresse brusquement et je vois ses yeux pétiller.— Tu es sûr ? Tu en a vraiment envie ? me demande-t-elle, mi-rieuse, mi-excitée.— Oui vraiment, viens. Je veux savoir quel goût il a.— Alors ne viens pas te plaindre, dit-elle en avançant rapidement vers moi.Elle s’assied sur le lit, me prend la tête entre les mains et me donne un baiser fougueux, assez inhabituel de sa part. Je reconnais le goût amer du sperme pour avoir déjà goûté le mien dans sa bouche. Les arômes de celui-ci me semblent moins prononcés, plus dilués : elle a dû boire de l’eau dans la voiture.Je plonge ma main sous sa jupe et découvre ses cuisses trempées. Je caresse ses lèvres et m’insinue dans un sexe béant et humide comme je ne l’ai encore rarement connu. « Il a dû la prendre… » pensai-je. Pourtant, le scénario ne le prévoyait pas. Je brûle de curiosité ; mon sexe me fait mal à force de rigidité tandis que sa langue fouille ma bouche pour me transmettre tout ce qui lui reste du sperme de son amant. Elle se retire et me demande :— Alors, tu aimes ?— Et toi ? Tu as aimé ? Raconte !Elle se redresse et écarte les cuisses, me facilitant l’accès à son intimité. Je joue avec ses lèvres et son clitoris, introduisant parfois deux ou trois doigts dans son vagin ultra-lubrifié.— Je suis arrivée dans le parking un peu en avance. Il était là, à l’endroit prévu. Il m’a fait un appel de phares ; mais c’était inutile, je savais que c’était lui. Entre parenthèses, il a menti sur son âge : il a bien plus de cinquante-cinq ans. Je me suis garée un peu plus loin, et avant de descendre j’ai enlevé ma culotte comme convenu. Elle est trempée d’ailleurs, je ne l’ai pas remise. Je suis allée dans sa voiture ; il m’attendait en se masturbant. On n’a pas parlé. J’ai pris son sexe dans ma main, il était énorme !Là, elle rigole franchement en se pinçant les lèvres :— Je ne suis pas habituée à un tel engin, mais je t’aime, mon petit petit petit chéri, dit-elle en prenant ma tête entre ses mains et en me couvrant de baisers.Elle semble mieux qu’en montant l’escalier et très disposée à me décrire dans le détail le reste de son aventure. Je bande comme un dingue et n’ose plus toucher mon sexe de peur d’éjaculer avant la fin de l’histoire. Tout émoustillée, elle reprend son récit. Ma main est trempée ; ses lèvres et son clitoris gonflés par l’excitation s’offrent à mes doigts de plus en plus agiles et rapides.— Il m’a regardée et m’a dit « Suce-moi ! » J’ai ouvert la bouche en grand, son gland était gigantesque. J’ai commencé à le sucer. Au début j’étais perdue, je n’ai pas l’habitude. Tu n’es pas vexé, hein ? Mais je n’avais jamais mis quelque chose d’aussi gros dans ma bouche. Au bout d’un moment il a posé sa main sur ma tête et sa queue s’est enfoncée en moi. J’ai eu peur mais il a été raisonnable. Alors j’ai commencé à vraiment le sucer. C’est bizarre au début d’avoir toute la bouche remplie, mais j’ai fini par trouver ça normal. Quand il a joui, je commençais à aller de plus en plus loin. Il m’a tenu la tête fermement en m’ordonnant d’avaler son sperme. Au début, j’ai ouvert la bouche pour le laisser couler mais il s’est fâché ; alors j’ai avalé ce qui restait sur son gland.— Tu as aimé ça ?— Oui, sa queue était très douce. Tu es fâché ? me dit-elle avec une petite moue.— Non, tu m’excites ; en fait, tu es une vraie salope. Et après, alors ?— Il a lâché ma tête, a recueilli avec son doigt un peu de sperme à la commissure de mes lèvres et me l’a fait avaler. Je suis remontée dans ma voiture et j’ai vu la sienne partir rapidement, alors je me suis caressée. J’ai joui très vite et très fort.En baissant les yeux, elle ajoute :— Il m’a donné rendez-vous demain pour la suite du scénario.Je prends son clitoris entre deux doigts, le caresse de plus en plus fort, de plus en plus vite et lui demande :— Tu comptes y aller ?— Ouiiiiiiiiiiiii ! dit-elle en jouissant.C’est le moment que je choisis pour éjaculer sur son corsage.
