Prostitution, rêves, fantasmes et ….
Fantasmes … mais qui n’a pas eu envie de vivre un de ses délicieux fantasmes ? Sabine, elle l’a fait pour notre plus grand plaisir. C’est juste un récit romancé. Les personnes, les lieux existent bien, mais l’aventure n’est que le fruit d’une imagination très perverse.
Proposée le 26/05/2019 par Fleur de Sel. Votre note pour cette histoire érotiqueNous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Première foisPersonnages: FHLieu: Forêt, campagne, natureType: Roman
Chapitre un. Ce fantasme m’est venu petit à petit au fil du temps. Pas vraiment celui de me prostituer, non bien sûr. Mais celui de me sentir comme une marchandise, une marchandise ou un objet que l’on regarde avec envies. Une marchandise convoitée désirée, un objet de désir et de plaisirs que l’on pourrait louer, acheter ou vendre. Cela a commencé au travail, les jours où il y avait peu de monde. Je suis vendeuse dans une parfumerie d’une grande ville du sud du pays. Nous sommes deux vendeuses, Sylvie et moi. Nous sommes plutôt complices toutes les deux, complémentaires comme nous dit souvent notre patronne. Sylvie, et une jeune femme blonde, alors que je suis brune. Elle est aussi blonde que moi, suis brune. Nous avons toutes les deux vingt-sept ans, et nous sommes toutes les deux mariées.Lorsque nous sommes seules, nous aimons faire des commentaires coquins sur les clients ou les clientes qui viennent de quitter le magasin. Mutuellement, chacune d’entre nous surveille discrètement les clients de l’une et de l’autre. Nous surveillons particulièrement leurs regards, les comportements de chacun d’eux. Il est amusant aussi de voir les choix et les hésitations de certains qui préfèrent s’adresser à l’une plutôt qu’à l’autre. Pourtant, nous sommes toutes les deux aussi jolies, l’une que l’autre. Plutôt petite et mince, les cheveux noirs coupés très courts presque comme un garçon, les yeux noirs, j’essaie d’être toujours souriante et agréable. La peau mate, je suis très légèrement typée. Sylvie, elle, a des cheveux blonds qui lui arrivent aux épaules, de jolis yeux verts et une peau claire. Comme je le disais, nous nous amusons des regards de nos clients et nous en jouons aussi. De savoir que celui-ci me regarde les fesses alors que j’ai le dos tourné, me fais beaucoup plus que, simplement m’amuser. J’ai très vite imaginé, fantasmé des situations toutes plus invraisemblables, et immorales les unes que les autres. – Sylvie, laissez, Sabine finira ce paquet cadeau. Accompagnez Monsieur… Montrez-lui nos échantillons dans la réserve. J’imagine très bien le sourire et la voix de notre patronne nous disant cela. Cela serait quelque chose de naturel, d’habituelle, mais uniquement réservé à quelques privilégiés, à quelques rares et bons clients. Je viendrais prendre la place de Sylvie au comptoir et finirais de recouvrir d’un joli papier cadeau un petit flacon hors de prix. Nous échangeons toutes les deux un regard complice avant qu’elle ne disparaisse avec un son client. – Ne soyez pas fâchée Sabine, vous savez très bien que beaucoup d’hommes préfèrent les blondes. Votre tour viendra bien assez vite. Me dirait ma patronne en me souriant. – Je sais Madame, je ne suis nullement fâchée. – Jolie et désirable comme vous êtes Sabine, vous plaisez beaucoup. Je me sens rougir. – De plus, j’ai de bons retours sur vous, de vos prestations. Il n’y a pas qu’ici en magasin que vous êtes parfaite. Bien sûr, je le savais. Je ne serais ni fâchée ni jalouse sachant très bien que mon tour viendra. J’imagine à cet instant Sylvie accroupie devant le type ayant les mains dans sa chevelure blonde. D’ailleurs, ils ne tardent pas à réapparaître. Lui semble très heureux et beaucoup
plus détendu. Sylvie me sourit en me rejoignant et lissant le devant de sa robe. Lui nous quitte, après nous avoir chaleureusement remerciés. Je regarde ce couple d’un certain âge que je finis de servir. Il vient d’offrir un magnifique vaporisateur et un très bon parfum à ce qui semble être vraisemblablement son épouse. Elle aussi veut faire plaisir à son mari, et lui parle à l’oreille. Tous deux me dévisagent. Leurs regards se posent un instant sur Sylvie avant de revenir sur moi. J’entends leurs paroles pourtant prononcées à voix basse. – Là qu’elle des deux te ferait plaisir ? La patronne s’approche d’eux en souriant. – Je peux vous aider ? Je n’ose imaginer les tractations échangées à voix basse entre eux. C’est complètement immoral. – Sabine s’il vous plaît. – Madame … ? – Venez, vous allez accompagner Monsieur. – Bien Madame… Monsieur, si vous voulez bien me suivre. – Sylvie finissait de servir Madame. Avant de refermer la porte du petit salon, je croise le regard de l’épouse complice. Elle semble ravie et heureuse du présent qu’elle vient d’offrir à son mari. – Vous avez une préférence Monsieur ? – Vous pouvez vous mettre entièrement nue, sur le canapé ? – Bien Monsieur. Je m’imagine alors descendre la fermeture éclair de la robe, sous le regard de cet homme. Lui aussi se déshabille devant moi. Je pose la robe sur le dossier d’un fauteuil, lui pose ses vêtements sur un autre. J’évite de le regarder, de croiser son regard tout en dégrafant mon soutien-gorge. Je laisse mes escarpins et roule mes collants avec ma culotte, sur mes hanches et le long de mes jambes. Nue, j’apparais à son regard, la peau légèrement mâte, une toute petite poitrine aux seins ronds, un ventre plat entièrement lisse et doux, une jolie petite fente semblable à un délicieux petit abricot doré. – Vous pouvez, vous allongez s’il vous plaît… Sabine. C’est bien Sabine ? – Oui Monsieur, c’est bien Sabine. – Allongez-vous… Oui sur le dos… Vous êtes très jolie Sabine. Je peux, vous appelez Sabine ? … Regarde Sabine comme je te désire… Ouvre-toi… J’adore ce fantasme. Je l’adore, car il me permet d’imaginer une multitude de situations toute plus invraisemblables, différentes et plus perverses les unes que les autres. Même et surtout par ce qu’il est absolument impensable et complètement immoral. C’est un fantasme, dans un fantasme, on peut tout imaginer, même et surtout le pire. Rires… Chapitre deux. J’ai visionné plusieurs fois, et j’ai adoré le film de Catherine Deneuve « Belle de jour ». Une jolie jeune femme qui se prostitue par ennui, et par plaisir. Bien sûr, j’ai aussi remarqué ses jeunes femmes qui font le trottoir ou celles qui attendent les clients sur le bord de certaines routes. Je regarde leur tenue, leur visage, essayant d’imaginer leur parcours, leur détresse. Je sais, je suis bien consciente qu’elles ne le font pas par plaisir. Je suis aussi consciente des risques d’agressions et de maladie qu’elles peuvent avoir, ainsi que des horreurs qu’elles doivent endurer. Je sais tout cela. Mais un fantasme ne tient pas compte de tout cela, il ne tient pas compte de la réalité.
Un fantasme est toujours très excitant à élaborer, à imaginer, même le pire des fantasmes. Pour moi, la peur peut aussi faire partie intégrante d’un fantasme, c’est aussi quelque chose de très excitant. En couple sans être marié depuis quelques années, nous n’avons pas d’enfant. Il se trouve que mon ami a un métier qui l’oblige à s’absenter de très longues semaines loin de moi. Je le savais. En semaine avec le travail, ses absences passent presque inaperçues. Les soirs sont bien, sûr plus difficiles ainsi que les jours de repos, les week-ends. Je fais partie d’un club des épouses et petites amies dont les maris ou amis ont le même travail. Nous nous rencontrons lorsqu’ils sont absents. Nous organisons entre nous des randonnées ou des déjeuners chez les unes, chez les autres, ou au restaurant pour ne pas rester seuls. Mais les soirées, ainsi que les nuits sont parfois très longues. Pour certaines de mes amies, c’est aussi très difficile. On en discute souvent. Prendre un amant, ce n’est pas vraiment une solution. C’est très compliqué à gérer, et peut être dangereux. On s’attache, on peut finir par le préférer à son ami, non. Sortir en boîte, avoir des relations sans lendemain n’est pas non plus la solution idéale. On finit, forcément par être reconnue et là, aussi, cela devient très compliqué et dangereux. Ne rien faire, être sage comme une image. Le désir, et la libido peuvent s’estomper petit à petit. Puis, toutes les images ne sont pas si sages, sourire. Utiliser des jouets, avoir recourt au petit canard…. C’est très agréable, je le conçois. Mais j’ai peur que cette solution entraîne une habitude préférentielle. Il resterait les rencontres sur Internet, mais là aussi, c’est frustrant et peut-être très dangereux, les récentes actualités en témoignent. Alors, en secret chez moi, j’élabore mon fantasme. Je l’imagine, je le vis. Je m’habille en prostituée. Au début, avec les vêtements de ma garde-robe qui me semblent être les plus adaptés. Regardant lequel pouvant aller avec quel autre. Très vite, j’ai acheté sur Internet une tenue que je trouve plus appropriée à ce genre d’activités. Je me regarde dans le miroir, je prends des poses. Je me trouve très sexy. Je ressemble aux jolies prostituées que je vois sur le net. L’idée de le faire réellement m’a très vite traversé l’esprit. Mais je n’ose pas aller dans une rue déserte la nuit habiller ainsi, ou au bord d’une route. J’y pense. Petit à petit c’est devenu une obsession. Juste me montrer cinq, dix minutes que des hommes des inconnus me voient dans cette tenue me suffirait. Pour le moment, seul le danger me retient. Je me trouve mille raisons de le faire et autant de ne pas y aller. Si un homme m’aborde, je ne sais pas ce que je dois lui dire, lui répondre. En vérité, je ne sais pas ce que je veux, le faire ou pas ? Jusqu’où je veux aller et surtout ce que je suis capable de faire. Ma décision a été très longuement réfléchie. Oui, je veux le faire, vivre cette expérience, au moins une fois, une seule et unique fois. Je veux aller jusqu’au bout si l’occasion se présente en la personne d’un homme correct et bien. Je choisis le jour, l’heure, l’endroit. Cela doit se passer obligatoirement dans la nuit d’un dimanche à lundi. Les lundis, je ne travaille pas, le magasin est fermé. Mais aussi le plus loin possible de mon lieu de résidence, à plus d’une trentaine de kilomètres de chez moi. Une aire d’autoroute, tard dans la nuit, loin de chez moi me paraît être l’endroit, et l’heure idéale. J’achète des préservatifs, je dois être prête à toute éventualité. La décision prise, je compte les jours avec une certaine fébrilité. Ce dimanche, précisément, je dois sortir avec des amies du club. Nous devons déjeuner à plusieurs dans un restaurant du bord de mer, passer une partie de l’après-midi ensemble. Nerveuse et plutôt anxieuse, je regarde ma montre, je trouve le temps inhabituellement long. Je ne peux pas les laisser, de toute façon, il ne sert à rien de les abandonner si je dois ensuite attendre la nuit pour me préparer. Chaque minute me paraît interminable. Plus l’heure avance, plus mon angoisse augmente, j’ai la frousse. Chapitre trois. Je me regarde dans le miroir. Je me trouve superbe, prête à vivre mon fantasme. Je me suis préparée et parfumée comme pour un premier rendez-vous. Pour essayer de me détendre, j’ai pris un long bain parfumé. J’imagine mille scénarios pour cette nuit. Je ne suis plus très sûr de moi. Du moins, plus aussi sûr de vouloir aller jusqu’au bout. Me montrer, oui, je veux le faire, plus… ? Je ne sais plus, je ne sais pas. Je porte une paire de collants en voile noir très fin, sous un petit short en skaï rose qui enveloppe mes fesses. La paire de bottes noires à talon que vient de m’offrir mon ami. Pour le haut, un petit soutien-gorge en voile et dentelles transparentes noires, sous un petit blouson en skaï noir que je me suis offert sur Internet avec le short. Je laisse et laisserais le blouson ouvert. J’ai essayé avec et sans le soutien-gorge. Finalement, apercevoir les dentelles du soutien-gorge est un petit plus érotique, enfin, je crois. Il m’est impossible de sortir de la résidence dans cette tenue, même après-minuit et demi. Le risque de croiser un voisin ou une voisine n’est pas complètement nul. J’enlève le blouson que je mets dans un sac. Je mets un chemisier ainsi qu’une jupe assez ample par-dessus mon short. Je suis ainsi, beaucoup plus présentable aux yeux de gens honnêtes. Mouchoirs en papier, préservatifs, je ne dois rien oublier. Je deviens de plus en plus fébrile. Je ne croise personne en quittant la résidence. La nuit est claire et silencieuse. Je prends ma voiture et me dirige vers l’entrée de l’autoroute qui se trouve huit à dix minutes de chez moi. Les rues de la ville sont vides et silencieuses. L’anxiété qui m’a quittée chez moi commence de nouveau à me reprendre. Il y a relativement peu de circulation sur l’autoroute. Le panneau indiquant l’aire de repos où j’envisage de me remettre en tenue m’apparaît au loin. J’actionne mes clignotants et ralentis pour m’engager sur la bretelle de sortie. Quelques camions tous feux éteints sont stationnés sur les emplacements qui leur sont réservés. Trois ou quatre voitures seulement, les chauffeurs sont certainement venus pour se soulager ou se reposer. Je gare ma voiture le plus loin possible des autres, à l’abri du regard des camions. J’ai un peu peur, je ne suis pas rassurée. Je regarde autour de moi. Je déboutonne le chemisier et l’enlève, mets le blouson en vitesse. Enfin, je sors de la voiture pour enlever plus facilement la jupe. Je la range avec le chemisier dans le sac, ne sachant pas si je dois prendre, quelqu’un avec moi. Je reste assise un très long moment, je réfléchis, essaie de reprendre confiance en moi. Je ne suis plus si rassurée que cela. Je m’encourage mentalement. Je pense à toutes ces filles, ces femmes qui ont dû elles aussi le faire pour la toute première fois par obligation. J’éprouve à mon égard de la honte vis-à-vis d’elles. Je ne recherche que le plaisir, que l’adrénaline, due au stress et à la peur de vivre une expérience dangereuse. Je regarde l’heure. Il est déjà presque une heure du matin. Je remets ma voiture en route et reprends l’autoroute. J’ai chaud. J’ai peur. Je suis décidée. Je suis excitée de ma décision. Je viens de dépasser le panneau indiquant la prochaine station-service. Il ne me reste plus que quelques kilomètres avant d’être arrivé. J’ai repéré l’endroit quelques jours auparavant. Il y a beaucoup plus de passage sur une aire ayant une station-service que celles sans station. Je m’engage sur la bretelle de sortie. Quelques voitures, deux ou trois sont stationnées près des pompes de carburant. Derrière la station, une aire de repos est aménagée pour les poids lourds, une autre est réservée pour les voitures particulières. Il y a beaucoup plus de voitures par rapport à la première aire de repos. Les automobilistes qui désirent reprendre la route directement après avoir fait le plein doivent emprunter une voie plus directe, parallèle à celle où sont stationnées les voitures. Je garde ma voiture assez loin des autres. La voie qu’empruntent ceux qui quittent la station-service passe juste devant moi là, à quelques mètres, trois ou quatre. Je reste assise un long moment à regarder les voitures qui passent. En grande majorité, je constate que les conducteurs sont seuls. Je n’ose pas sortir. Il me faut du courage. Je laisse passer dix, quinze, puis vingt voitures. Je regarde l’heure. Je dois le faire ou rentrer. Je ne peux pas passer la nuit assise ici à compter les voitures. J’ouvre la portière, sors et viens m’appuyer sur le capot de devant. Je me sens devenir rouge de confusions. J’ai honte. La fermeture éclair du blouson n’est pas descendue. Je n’ose pas. J’ai si honte. Les sensations érotiques sont mitigées et commencent à peine pour l’instant. Les voitures passent à intervalles plus ou moins réguliers. Lorsqu’un conducteur seul m’aperçoit, il ralentit. Il doit se dire que je ne suis qu’une autostoppeuse, avant de comprendre que
je ne suis qu’une prostituée, qu’une pute. Je n’ose pas croiser leur regard au début. Lorsqu’il y a un couple, ou une femme seule, je suis encore plus gênée, je baisse alors les yeux. Une trentaine de voitures ou plus passent. Aucune ne s’arrête, certaines ralentissent plus que d’autres. Je mords mes lèvres. Je descends et ouvre entièrement la fermeture éclair du blouson. Je détourne le regard, n’ose pas regarder les conducteurs en face. Je regarde ma montre. Je me donne encore dix minutes, nonquinze puis, je rentre. L’expérience me plaît assez, le stress et l’adrénaline sont au rendez-vous. Mais je ne dois pas prendre plus de risques. Une grosse voiture noire ralentie. Le type me regarde. Nos regards se croisent l’espace d’une seconde. Je me sens rougir. Il continue sa route sans accélérer comme les autres. Je remarque qu’il ne prend pas la direction de l’autoroute, mais tourne vers les aires de stationnement. Je suis la voiture du regard. Mon cœur se met à battre plus fort. Il ne tourne pas dans mon allée, mais dans celle plus haute. Il remonte vers la station avant de revenir dans la mienne. J’ai peur. Je suis morte de trouille. Une boule d’angoisse me tord l’estomac. Il vient doucement et stoppe juste derrière ma voiture. Je vais m’évanouir, j’en suis sûr. Je regarde, sa vitre est baissée, il me dit quelque chose que je ne comprends pas. Mon stress est au maximum. Je suis paralysée par la peur. J’avance le long de ma voiture en tenant les pans de mon blouson. – Combien prenez-vous? – Combien je prends ? Je ne comprends pas, je suis perdue. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je suis trop stressée. Je dois dire quelque chose, donner un chiffre. – Oui, combien prenez-vous ? – Cent francs, je veux dire cent euros. Je bafouille, je ne sais pas combien demander, quels sont les tarifs. Le type me regarde de bas en haut. Il me déshabille du regard. Je me trouve conne. Je serre les pans du blouson. Je suis si gênée, je voudrais mourir, disparaître là maintenant. – Tu fais quoi ? Voyant qu’il a devant lui une prostituée, il la tutoie. Sa question me déconcerte, lui répondre quoi ? Je ne sais pas ce qu’il faut répondre. Personne ne m’a dit, ne m’a appris. – Tout, je fais ce que vous voulez… Tout ce que vous voulez. Je vais mourir de honte, c’est une certitude. – Ici ? Je ne sais absolument pas quoi répondre, comment me comporter. – Oui. – Ouvre, écarte ton blouson, je veux te voir. Je crois que je suis au bord des larmes. Je dois lui dire que ce n’est qu’un jeu, qu’un fantasme. J’écarte les pans du blouson. Il me regarde un moment avant de prononcer. – Tu es bien faite. Tu ne veux pas que l’on aille plus loin ? On pourrait sortir de l’autoroute et trouver un endroit beaucoup plus discret ? Honteuse, je referme et croise les pans du blouson. Sa demande a l’avantage de faire reculer l’échéance de plusieurs minutes. Et elle me laisse encore le choix et l’occasion de me sauver. – Oui, je veux bien. – Tu veux monter avec moi, je te ramenais à ta voiture ? Je réfléchis à toute vitesse. Non, je ne dois pas monter avec lui. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne dois pas le faire. – Non, je suis désolée. Je … je garde ma voiture. – Je te suis où tu me suis ? Tu connais un endroit ? – Je ne sais pas, je ne connais pas d’endroit. – On trouvera, je passe devant, je t’attends.
Il me regarde monter dans ma voiture et avance un peu la sienne qu’une fois que j’ai démarré. Je suis perdue. Je tremble. Chapitre quatre. Je tremble vraiment. Je ne vais pas pouvoir conduire. J’ai du mal à fermer ma ceinture. Je dois me ressaisir. J’essaie de respirer calmement. Je sors du parking, il m’attend juste là. Je le suis. Nous reprenons l’autoroute. Il ne roule pas trop vite. Je sais qu’il y a une sortie à quelques kilomètres, celle que je dois prendre et faire demi-tour pour rentrer chez moi. Je regarde le numéro de sa plaque d’immatriculation. Il n’est pas d’ici, de la région. Je ne sais pas, à quelle région correspond son numéro d’immatriculation. Il m’a semblé avoir la cinquantaine. Il a la peau du visage assez pâle, blanche. Habillé d’une veste sombre sur un pull gris à col roulé, il me fait un peu penser à un ecclésiastique. Même si je n’ai pas remarqué de croix sur sa veste. Je n’ai pas pensé à regarder s’il porte ou pas d’alliance. Le ton de sa voix était plutôt rassurant. Un cadre d’entreprise ou un voyageur de commerce est mon sentiment. Il met ses clignotants, tout va beaucoup trop vite. Au péage, je remarque qu’il me regarde dans son rétroviseur. Nous continuons jusqu’à l’intersection d’une nationale. La nuit me semble beaucoup plus intense que sur l’autoroute. Des nuages passent certainement devant la lune, ou les arbres. Il semble hésiter un moment sur la direction à prendre à l’intersection. Il prend celle de droite. Je ne sais pas ou mène cette route. Je n’ai pas retenu le nom sur les panneaux. Nous roulons trois ou quatre kilomètres. Je ne sais pas exactement. Peut-être plus ou moins, avant qu’il ne mette son clignotant et s’engage sur une aire de stationnement aménagée. J’ai chaud. J’ai du mal à respirer, même si je me sens moins stressée que sur le parking de l’autoroute. Comment faire ? Aller jusqu’au bout ? Le faire vraiment, j’ai encore le choix. Je peux encore me sauver, rentrer chez moi. Mais je sais, je comprends que c’est maintenant que je dois prendre ma décision. Après, il sera trop tard, je devrais assumer mon choix. J’ai cru qu’il s’arrêtait. Qu’il voulait le faire ici, sur ce parking. Jusqu’ici, aucune voiture ne nous a croisées. Il continue à faible allure et s’engage sur une route minuscule qui débouche au bout de l’aire de stationnement sur la droite. Je le suis, prenant ainsi la décision de vraiment le faire. Je sais que maintenant, je ne peux plus reculer. Je respire profondément. Je ne regrette pas la décision que je viens de prendre, du moins pas encore. Quelques centaines de mètres plus loin, la route passe sous le pont d’une ligne de chemin de fer. La route est si étroite que les croisements doivent être difficiles. Il n’y a aucune maison, l’endroit est vraiment très isolé. Un doute, une pensée traverse mon esprit. Non, il ne va pas. Je ne dois pas penser à ça. Il arrête sa voiture sur la gauche, contre des arbres. De nouveau, la trouille, la peur revient. J’essaie de chasser, de refouler les très mauvaises pensées qui me sont venues. Je stoppe ma voiture juste derrière la sienne. J’éteins le moteur et les lumières. Les quelques secondes dans la pénombre ou, il ne se passe rien me parurent interminables. Dois-je le rejoindre dans sa voiture ou attendre qu’il vienne dans la mienne ? Je me mets à trembler, j’ai chaud. Je regarde sa voiture. Nous sortons ensemble de nos voitures. J’ai réellement la frousse. Il vient vers moi. Je remarque qu’il a enlevé sa veste. Mes yeux s’habituent à la pénombre. La lune est revenue. Il tient quelque chose dans les mains. – C’est bien cent euros que tu veux ? – Oui, cent euros. Je suis morte de honte. Il plie les billets qu’il tient dans sa main et me les tend. Je prends les billets et les mets dans la poche zippée supérieure de mon blouson. Il est près de moi. Je n’ose pas le regarder dans les yeux. Il me pousse doucement contre la portière de ma voiture. Je me laisse faire. Il vient contre moi, son corps contre le mien, son visage dans mon cou. – Tu sens très bon, j’adore ton parfum.
Je ne réponds pas, ne dis rien. Ses mains courent sur mon corps. Les bras, les hanches, la taille, mes seins sont écrasés. Il écarte mon blouson. Il respire, s’enivre de mon odeur, de mon parfum. Sa bouche ses lèvres courent dans mon cou, sur mes épaules. Il me mord doucement. Mes seins sont de nouveau pétris malaxés sans ménagement. Il cherche et écrase les bouts de ses pousses à travers le soutien-gorge. Je le tiens par les épaules. Il cherche mes lèvres ma bouche. Il m’enlève le blouson. Je l’aide, le pose sur le toit de la voiture. Il revient contre moi. Me serre, cherche encore ma bouche, ses mains passent dans mon dos et dégrafent mon soutien-gorge. – Enlève-le. Il se relève pour que je puisse le faire, m’aide. Il le prend et le pose sur mon blouson. Je le regarde. Il se rapproche de moi et déboutonne mon short. Se recolle contre moi. Il cherche de nouveau ma bouche. Sa langue viole mes lèvres. Il pétrit ma poitrine d’une main avant d’essayer de la glisser dans mon short. Il en descend la fermeture éclair. Il essaie de descendre le short en le poussant vers le bas. Il me touche dessus le collant essayant de me pénétrer. Nos respirations sont plus fortes. Je ne peux étouffer un gémissement. Sa main se plaque contre mon sexe et bouge doucement de bas en haut. Je suis surprise, je n’ose pas ouvrir les jambes. Je ferme les yeux un instant, respire plus vite. Il se relève, nos regards se croisent. Il me murmure. – J’aimerais que tu me suces. Fais-le, suce-moi, je veux ta bouche. Il se relève complètement, déboutonne son pantalon et en descend la fermeture éclair. Je m’accroupis devant lui. Le pantalon tombe sur ses chevilles. Il porte un boxer noir. Il le baisse et dégage son sexe qui déjà commence à entrer en érection. Je le tiens d’abord par les hanches puis prends la hampe dans une main. Il est chaud, doux. Je serre doucement en le tenant dans un mouvement lent sur l’arrière. Le gland plus brun et brillant se découvre, je tire la peau sur l’arrière pour le décalotter entièrement. Il gémit doucement. J’avance le visage, ouvre la bouche, en le tenant d’une main. Ses mains sont sur ma tête, dans mes cheveux. Je passe ma langue sur mes lèvres pour les humecter. Je guide le gland entre elles. L’odeur est douce et agréable, un léger parfum de Palmolive. Le goût est légèrement acre. Il est long. Je le sens durcir dans ma main, dans ma bouche. Je m’applique le mieux possible, aspirant l’enveloppant de mes lèvres, allant le plus loin possible. Une main est posée sur sa cuisse chaude, l’autre contre son pubis. Il a ses deux mains sur ma tête. Il me tient, me guide à son rythme. Il est maintenant dur. De temps en temps il gémit tout doucement. Je n’ose pas le caresser dessous entre les cuisses. Combien de temps dure cela? Je ne sais pas, ne sais plus. – C’est bon viens lève-toi. Enlève ton short. Je me relève, dos contre la voiture. Il me regarde enlever mon short. Je lui donne un préservatif que j’avais dans la poche de mon vêtement, lui demande de le mettre. Pendant qui le fait, je roule et baisse mes collants jusque sur mes bottes. Je suis prête. Je ne me reconnais pas. Ce n’est pas moi, c’est impossible. Il me pousse contre la voiture et se colle contre moi. Je le tiens par les épaules, me laisse faire. Il essaie de me pénétrer debout de face contre la voiture. Il y arrive un peu, mais la position n’est pas idéale. Je me rends compte que j’aurais dû mettre des bas et une minijupe, plutôt que des collants et un short. La prochaine fois pensais-je. – Retourne-toi, penche-toi sur le capot. – Comment te prénommes-tu ? – Sabine. – Penche-toi Sabine. C’est ton véritable prénom ? Je m’exécute sans protester, sans répondre, les mains posées sur le capot. Il a payé pour m’avoir, pour profiter pleinement de mon corps. Je me penche. Il pose une main sur mes hanches, de l’autre, il me touche, sa main caresse mes fesses, puis ses doigts me fouillent le ventre sans ménagement. – Tu mouilles vraiment Sabine, tu es chaude, brûlante. Je ferme les yeux en sentant qu’il se présente. Je tourne la tête, je veux le voir. Cela va très vite, il vient, s’enfonce dans mon ventre. Je retiens ma respiration. Le stress, la peur, l’excitation, la tension, tout depuis deux heures est si intense pour moi que je suis sur le point d’avoir un orgasme presque immédiatement. Je dois faire un effort pour le retenir. Il
commence à bouger. Pousse ma tête et la maintient contre le capot de la voiture. Au troisième ou quatrième coup de reins, je ne peux me retenir. Je me tends, jouis très vite, en silence en fermant les yeux et en serrant les dents, les points. Un orgasme très rapide qui ne me soulage aucunement. Il me relâche, je peux me relever un peu. Il continue de venir, de me faire l’amour, serre ma poitrine ou mes hanches à m’en faire mal. Il s’immobilise, il se couche sur moi m’obligeant à m’appuyer sur le capot. Son visage est dans mon cou. Sa respiration est longue et bruyante. Sa bouche se pose sur mon cou, glisse sur mon épaule. Il lèche mon épaule, mon cou, me mord doucement. Je respire plus longuement, ferme les yeux, me laisse faire, je ne m’appartiens plus. Une de ses mains vient lentement sous ma gorge me tient, me soulève, me serre. Je me sens si fragile contre lui, si vulnérable. Il relâche mon cou, reprend mes hanches, serre à me faire mal. Je gémis. Il se relève et recommence de nouveau à bouger, à me faire l’amour doucement au début et de plus en plus vite et fort. Ma poitrine ou mes hanches sont de nouveau écrasées, broyées comme dans un étau, mes seins me font mal. Il respire très fort. Je gémis de douleurs, de plaisirs mélangés. Puis, il se raidit, jouit à son tour dans mon ventre, de le sentir venir provoque presque immédiatement un nouvel orgasme plus profond, plus intense que j’essaie de cacher sans y parvenir. Je me mets à trembler. On reste quelques secondes sans bouger. Ses mains viennent sur mes épaules. Il se penche sur mon corps, me plaque contre le capot, son visage tout contre le mien. Il se raidit, sa respiration se bloque, il me pousse contre la voiture comme pour me pénétrer encore plus profondément. Je sais qu’une nouvelle fois, il jouit de mon corps, il éjacule dans mon ventre. À l’oreille, il me murmure de ne pas bouger. Nous restons immobiles quelques secondes. De nouveau dans un râlement rauque il force, se raidit et éjacule une toute dernière fois. Il me fait mal. Il retombe comme inerte. Nos respirations reprennent doucement un rythme normal. Il murmure … – Tu aimes ça Sabine, tu es une jolie petite vicieuse toi. Il m’attire contre son torse, pose sa bouche dans mon cou, ses lèvres sur ma peau pour de petits et doux bisous puis me mord doucement. Se relève. – Dommage que je ne puisse pas rester avec toi cette nuit, ou t’emmener ailleurs. J’aimerais te revoir Sabine. Tu as déjà été soumise ? Tu as joui réellement, avoues. Tout en me parlant, il retire le préservatif qui contient une quantité non négligeable de sperme. Je murmure. – Oui … je … j’ai fini, je veux dire j’ai joui. Gênée, à voix basse je répète la phrase. – Oui, j’ai joui. – Tu n’es pas une vraie prostituée, cela se voit tout de suite, pourquoi tu fais cela, l’argent, le vice ? Je me relève, sans lui répondre. Prends des mouchoirs en papier dans la poche de mon blouson, lui en donne un ou deux pour qu’il s’essuie. Il se rhabille en vitesse. Je m’essuie et me rhabille en lui tournant le dos. Je remonte mes collants, et remets mon soutien-gorge. Il semble hésiter un moment. – Pourquoi te prostitues-tu Sabine ? Je ne réponds pas, je n’ai pas envie de lui répondre. – Tu n’as pas l’habitude, cela se sent. Tu es nouvelle, c’est peut-être même la première fois que tu fais le tapin, tu es mariée ? Tu as un numéro, je voudrais te revoir. Je passe souvent dans la région. – Je suis désolée, je ne peux pas. Je prends ma jupe et mon chemisier dans mon sac. Il me regarde me rhabiller. Je voudrais être loin. – Tu n’as rien à craindre. Je voudrais juste te revoir Sabine. Tu me plais et tu m’intrigues, mais tu m’as vraiment donné du plaisir. Depuis quand te prostitues-tu ? – C’est la première fois, je le jure. Pourquoi ai-je dit cela ? Je m’en veux. Je n’ai pas à me justifier avec ce type. J’ajuste ma jupe. Il a fini ne s’habiller et me regarde.
– Tu ne dois pas recommencer Sabine ? C’est vraiment très dangereux. Imagine que je sois un sadique. Tu m’as suivie dans un cet endroit isolé. Personne ne pourrait t’entendre hurler. Et demain, dans huit jours un promeneur retrouverait ton corps affreusement mutilé. Ne refais plus jamais cela. Pourquoi as-tu fait cela, l’argent ? Je ne réponds pas de vive voix, mais je fais non de la tête. Puis, à voix basse. – Je ne peux pas vous donner mon téléphone. Je suis avec quelqu’un. Je…. Je ne recommencerais plus. – Écoute, je te laisse le mien alors, si tu éprouves le besoin de parler, ou autre chose appelles moi, dans un mois ou six mois, ce n’est pas grave. Je veux te revoir Sabine ici, à l’hôtel ou chez toi. Tu peux vraiment avoir confiance en moi. Il va prendre dans sa voiture une carte de visite qu’il me tend. – Merci. – Tu comprends, tu peux avoir confiance. J’ai vraiment envie de te revoir. Tu comprends Sabine ? Tu demandes Jean-Paul. Tu as compris Sabine ? – Oui, je comprends, merci, Monsieur. – Tu m’appelleras ? – Oui, oui Monsieur. Je ferais mon possible. Je garde votre carte. – Promis ? Jean-Paul. – Oui, je vous le promets…Jean-Paul. Il s’approche de moi, me prend dans ses bras. Sa bouche écrase la mienne. Je me laisse embrasser. Il me lâche, me regarde, me sourit. Il me fait promettre de ne jamais recommencer. Je promets. Il se retourne et remonte dans sa voiture. Il me regarde, me fait un vague signe de la main et redémarre sans un mot de plus. Je reste seule presque dans la nuit silencieuse. Je range short et mon blouson dans le sac. Je m’assois devant le volant et reste un très long moment à réfléchir. Je suis plus détendue, le stress et la peur ont disparu. Je me sens bien, mais j’ai vraiment envie de rentrer chez moi, de prendre une longue douche de me rincer la bouche. Oui, je ne suis pas trop fier de moi. Le tout a dû durer huit à dix minutes, à peine. Des jours à y penser, à me préparer. Puis des heures de stress, de doute, de peur pour seulement six, huit petites minutes de délire, ou d’actions. Je ne regrette rien. Le plus agréable a été sans conteste avant ses huit minutes. Je touche ma poitrine, elle est toujours sensible. Je suis consciente d’avoir prix un très, très gros risque. J’arrive chez-moi vers quatre heures. Je me déshabille en vitesse et prends une longue et bonne douche. Je me couche et ne me réveille qu’à dix heures. Ce n’est qu’en voyant mon sac et mes vêtements sur le sol de la salle de bain que les souvenirs de mes frasques de la nuit me reviennent. Je les ai complètement oubliées en dormant et au réveil. Je reprends une autre longue douche, me regarde longuement dans le miroir. Les seins, les hanches n’ont aucune trace. Je suis parfaite, comme chaque jour, chaque matin. Cette nuit, cette aventure n’a jamais existé. Il ne sait rien passer. Je vide les affaires de mon sac, je range le blouson et le short en skaï. Je jette dans la machine à laver mes collants, le soutien-gorge ainsi que la jupe et le chemisier. Je jette à la poubelle la boîte de préservatifs entamés. Cela fait presque deux mois maintenant. Je reporte pour la première fois le blouson en question sur un pantalon. À la terrasse d’un café de Bandol avec mon ami Jean, je repense subitement à cette nuit. Je me mords les lèvres. Je revois chaque instant. Je me revois ayant un premier orgasme la tête appuyée sur le capot. Je touche mon cou. Je suis troublée. Je ressens presque ses mains qui me tiennent la tête, me guident alors que je suis accroupie devant lui. J’ai honte. J’ai honte et j’ai peur, j’ai peur, car une boule d’angoisse vient de naître dans mon ventre. Angoisses, peurs et désirs pervers se mêlent dans ma tête, dans mon ventre. Au moment de payer, je dis à Jean de ne rien en faire, j’ai de l’argent sur moi. Je sais que je ne l’ai même pas touché. Je regarde dans ma poche. Il y a bien les deux billets. Deux billets de cinquante euros. L’argent que j’ai gagné avec mon corps, mes fesses. Il y a aussi une carte de visite avec son nom écrit au stylo « JeanPaul » son numéro de téléphone imprimé. C’est la première fois que je la sors. Je regarde Jean qui
regarde au loin. Je remets la carte au fond ma poche de blouson. Je me sens rougir légèrement. Je sais qu’il doit reprendre la mer bientôt. – Tu dois repartir bientôt non ? – Oui mon amour dans quinze jours pour deux mois. Je n’ose croiser son regard. J’ai honte. Je dois déchirer cette carte, la jeter. – Tu as l’air pensive ! Je souris. – Je suis triste de savoir que tu dois me quitter bientôt. – Tu veux qu’on rentre ? – Oui, rentrons. Je vais payer, je dois aller aux toilettes. Je prends la coupelle avec le ticket et me dirige vers le bar. Je regarde Jean sur la terrasse. Je paie. Je reprends la carte, la regarde. Le cendrier est là, devant moi. Je n’ai qu’à la déchirer et la poser dans le cendrier. Je rougis. Me mords les lèvres. Je sais déjà que je ne le ferais pas. Je me dirige vers les toilettes. Seule devant le miroir, je sors mon portable. Je lis la carte et compose le numéro en prenant néanmoins soin de le faire en numéro caché. J’écoute la sonnerie au loin. Je me regarde dans le miroir, me retourne, je ne suis pas fier de moi. Il décroche. – Allo…! Allo! père Jean-Paul a l’appareil … allo! …je vous écoute. C’est lui, je reconnais sa voix. Je coupe la communication, j’ai chaud. Je tremble. J’ai du mal à respirer. C’est bien lui, mais je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre « père Jean-Paul » a-t-il dit. Ce n’est pas possible, c’est une erreur. Pourtant c’est bien sa voix. Non, il doit y avoir une explication plausible. Recommencer, le rappeler maintenant, j’ai certainement dû faire une erreur. Je recompose le numéro en vérifiant bien avec celui inscrit sur la carte. La sonnerie au loin, je ferme les yeux. Il décroche. – Père Jean-Paul a l’appareil …, bonjour. C’est bien sa voix, j’en suis certaine. Je me lance. – Bonjour mon … monsieur, j’ai … j’ai dû faire une erreur. – Qui demandez-vous ? – Je…, je ne sais pas. Monsieur Jean-Paul, mais cela doit être une erreur. – Qui êtes-vous ? S’il vous plaît. – Je suis Sabine… – Sabine ? Vous êtes bien sabine que j’ai rencontré sur un parking de l’autoroute ? – Oui, Monsieur. – Je ne peux pas te répondre maintenant, je vais a une réunion. Mais donne-moi un numéro je te rappellerais plus tard. – Je … je ne peux pas Monsieur, comment vous dire…. Je vous rappellerais demain, demain matin vers sept heures. – Entendu. Je comprends parfaitement, demain matin sans faute sabine. J’attends votre coup de téléphone depuis deux mois. Mais c’est très bien d’avoir appelé. Je dois vous laisser. À demain matin Sabine. Sans faute, vous le promettez ? – Oui Monsieur, je vous rappelle demain. Au revoir. Je raccroche, je suis bouleversée, je tremble. Je remets carte et téléphone dans ma poche. Je suis troublée, délicieusement troublée. J’ai honte, j’ai honte et c’est délicieux. Lui un prêtre ? Ce n’est pas possible. J’ai fait cela avec un prêtre ? De toute façon, cela n’a plus guère d’importance maintenant. Je dois rejoindre Jean. Je rappellerais demain matin lorsqu’il sera au travail, et avant que je n’aille au mien. Je le rejoins, nous prenons la direction de la voiture. Je me retourne, regarde la table. En dix minutes ma vie vient de basculer. Je porte la main dans la poche de poitrine du blouson. La carte est là. Je remonte la fermeture de la poche et prends le bras de Jean. Je souris, je lui donne mes lèvres. Fin de la première partie. © Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle.
Laisser une note/commentaire (ou bien faire un signalement)Histoire-Erotique.org lutte contre le plagiat pour protéger les oeuvres littéraires de nos auteurs.Cette page est destinée à être consultée en ligne et ne peut pas être imprimée ou copiée.© Copyright : Ce récit comme tous les autres sont protégés par le Code de Propriété Intellectuelle. Un nombre important d’auteurs nous ont donné l’exclusivité totale de leurs textes.
Fermer définitivement
L’activation des cookies et de javascript est nécessaire à son bon fonctionnement.
Suite à des abus avec les notes, nous avons apporté quelques modifications à celui-ci pour plus de partialité envers les auteurs qui sont très sensibles à ce que vous pensez de leurs histoires érotiques.
La nouvelle version a pour but d’éviter au maximum les abus inhérents à la notation des récits coquins, et donc des auteurs (les votes multiples par exemple).
Il sera maintenant impossible de noter plus d’une fois la même histoire érotique.
Les notes attribuées à la volée pour un même auteur (qu’elles soient bonnes ou mauvaises) seront modérées.
Commentaires de l’histoire :
Voir les autres récits érotiques de cet auteur ou bien pour le contacter par email
Histoires érotiques choisies :
Les rêves de Marie 2
Les rêves de Marie 1
Les rêves de Marie 4
Les rêves de Marie 3
Les fantasmes de ma compagne